Tardif mais brutal et impressionnant. Est-ce la fin des illusions, surtout des nôtres ?
Car en la matière, justement, mieux vaut sans doute la prévoyance de la fourmi que la prodigalité de la cigale.
Depuis la chute du mur de Berlin et de l’Union soviétique, les Allemands ont cru qu’en délégant la quasi-totalité de leur sécurité et de leur défense aux Etats-Unis et à l’OTAN, ils pourraient s’adonner à la seule activité qui leur importait : commercer tranquillement avec le reste du monde (y compris la Russie) et développer leur économie à cet effet en faisant, en outre, l’économie d’un lourd budget de défense nationale (l’inverse de la vision gaullienne chez nous). Ils ont longtemps cru aussi que la politique américaine les dédouanait de leurs responsabilités dans la gestion de l’ensemble des crises mondiales.
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