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anti-national - Page 1007

  • Le G8 appelle à des pourparlers de paix afin de fournir une couverture aux préparatifs de guerre américains contre la Syrie

    Le plan en cinq points pour la Syrie, préparé pour le sommet du G8 par le premier ministre britannique David Cameron, s’avère être un plan qui n’a pas vocation à être appliqué.

    Le 39e sommet du G8 a rassemblé le président américain Barack Obama, le président russe Vladimir Poutine, la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre japonais Shinzo Abe, le président français François Hollande, le premier ministre italien Enrico Letta, le premier ministre canadien Stephen Harper, le président de l’Union européenne Herman van Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

    Cameron a passé deux jours entiers à mettre le maximum de pression sur Poutine pour qu’il signe la demande de démission du président syrien Bashar el-Assad comme condition préalable à tout accord négocié sur la fin de la guerre civile sanglante dans le pays. Cela serait nécessairement rejeté par le régime syrien, lui ferait boycotter un sommet qui est proposé à Genève, ce qui serait par la suite utilisé comme prétexte pour une intervention militaire complète.

    Il était également espéré que la résolution comprendrait des dénonciations de l’usage des armes chimiques, y compris les assertions sans preuve que les forces syriennes s’en étaient servies. Le gouvernement Obama a employé la technique du «gros mensonge», citant les accusations d’utilisation par la Syrie de telles armes pour affirmer qu’Assad avait franchi une «ligne rouge,» qui justifierait la décision de Washington de commencer à envoyer ouvertement des armes à l’opposition syrienne.

    La Russie rejette l’affirmation que des armes chimiques ont été utilisées et a demandé à voir les preuves sur lesquelles s’appuient les États-Unis. Un autre point proposé était un engagement à s’opposer aux opérations des éléments liés à Al-Qaïda en Syrie. Ce point était inclus pour prendre en considération les inquiétudes sur le fait que l’opposition est dominée par des forces islamistes djihadistes.

    Ce plan proposait en outre «une planification dès le premier jour» pour une transition vers un nouveau gouvernement ayant un pouvoir exécutif.

    Le refus de Poutine d’accéder à ces demandes a fait échouer la machination préparée par Cameron et Obama, mais il ne fera rien pour arrêter les préparatifs de guerre qui sont déjà en cours.

    Le communiqué du G8 demande des pourparlers de paix dès que possible, mais ne mentionne pas le sort d’Assad. Bizarrement, il appelle tant les autorités syriennes que l’opposition à s’engager à la destruction de toutes les organisations affiliées à Al-Qaïda.

    Avant le sommet, Cameron a rencontré Poutine au 10, Downing Street, où le premier ministre russe a dénoncé la décision américaine d’armer l’opposition syrienne. Une réunion avec Obama a été tout aussi glaciale.

    La Maison-Blanche a annoncé vendredi soir qu’elle fournirait des armes au Conseil militaire suprême de l’opposition syrienne, ayant déterminé «avec un haut degré de certitude» que les combattants d’Assad avaient utilisé du gaz neurotoxique sarin. Avant de se rendre au sommet de Lough Erne en Irlande du Nord, Obama a fait des entretiens télévisés pour dissimuler la réalité du fait que les États-Unis vont armer des islamistes affiliés à Al-Qaïda et d’autres groupes du genre qui mènent une guerre sectaire brutale en Syrie.

    Obama a rejeté les comparaisons avec l’Irak sans expliquer pourquoi, insistant au contraire pour dire que «Le fait est que nous avons des intérêts sérieux là-bas [en Syrie] […] Nous ne pouvons avoir une situation de chaos qui perdure dans un pays important qui est frontalier d’un pays comme la Jordanie, qui est lui-même frontalier d’Israël. Et nous avons un besoin légitime de nous engager et d’être impliqués.»

    «Nous ne prenons pas partie dans une guerre de religion entre chiites et sunnites,» a-t-il affirmé.

    En fait, les États-Unis sont responsables d’avoir délibérément attisé une guerre civile sectaire, et ils se servent maintenant des morts et du chaos qu’elle a provoqués comme prétexte pour intervenir militairement.

    Faisant une critique explicite de Moscou, Obama a ajouté, «Assad, à ce stade – en partie en raison du soutien de l’Iran et de la Russie – croit qu’il n’a pas à s’engager dans une transition politique, il croit qu’il peut tout simplement continuer à réprimer par la violence plus de la moitié de la population.»

    Le président américain n’a pas pu expliquer comment Assad est censé s’engager dans une transition politique alors même qu’il va en être exclu.

    Obama et Poutine se sont rencontrés pendant une heure lundi, leurs premiers pourparlers en face à face depuis un an, et ont tenu une conférence de presse après. «Bien sûr nos opinions ne coïncident pas,» a dit Poutine, pendant qu’Obama notait que lui et Poutine avaient «des perspectives divergentes sur la Syrie.»

    Ce soir-là, Cameron a organisé un dîner privé pour les chefs de gouvernement uniquement, soi-disant pour permettre à tout le monde de parler franchement. Cependant, l’atmosphère était sans aucun doute ternie par les révélations du lanceur d’alerte de la NSA Edward Snowden qui a dit que la Grande-Bretagne espionne systématiquement tous ceux qui participent à de telles conférences.

    Cameron avait menacé qu’à moins que Poutine n’accepte son plan en cinq points, les sept autres membres du G8 feraient leur propre déclaration. Mais les responsables russes ont clairement dit qu’il n’y aurait aucun accord substantiel.

    Le vice-ministre des Affaires étrangères Sergei Ryabakov a dit plus tôt que la Russie avait refusé d’accepter une quelconque mention du sort d’Assad dans le communiqué. «Cela ne serait pas seulement inacceptable pour les Russes, mais nous sommes convaincus que ce serait totalement faux, dommageable et modifierait complètement l’équilibre politique,» a-t-il dit.

    Le ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov, s’exprimant depuis le Koweït, a dit, «Nous sommes catégoriquement contre […] les déclarations que la conférence devrait être une sorte d’acte de capitulation politique de la part de la délégation du gouvernement [Syrien] suivie d’une passation du pouvoir à l’opposition.»

    Donnant une idée de l’intensité des tensions, Hollande a déclaré publiquement, «Comment peut-on admettre que la Russie continue de livrer des armes au régime d’Assad alors que l’opposition n’en reçoit que très peu – et se fait massacrer ?»

    Après une dernière session non prévue sur la Syrie mardi, au prétexte de discuter du contre-terrorisme, le communiqué final dilué a été publié. La Russie et les États-Unis ont ainsi officiellement accepté de se rendre à des pourparlers de «paix» à Genève le mois prochain, bien que la plupart des commentateurs disent qu’ils s’attendent à présent à ce qu’il n’y ait aucune réunion avant au plus tôt le mois d’août.

    Le Guardian a cité des sources britanniques disant que Poutine aurait affirmé en privé qu’il n’avait aucun engagement personnel envers Assad et accepterait un gouvernement de transition sans lui, tant qu’il n’y aurait aucun vide politique au pouvoir et que le gouvernement comprenait des représentants de confiance du régime actuel et de son armée. Quoi que Poutine ait dit ou non, ceci un appel tacite à un coup d’État pour déposer Assad tout en préservant le régime bassiste.

    Quoi qu’il advienne par la suite sur le front diplomatique, les choses vont se poursuivre rapidement sur la scène militaire. Washington s’engagera dans une discussion sur le type d’armes et d’autres mesures nécessaires pour «faire pencher la balance» en faveur des opposants d’Assad.

    Obama va présenter les envois d’armes sous les termes les plus anodins – de petites armes qui ne sont «pas à la hauteur» de l’armement sophistiqué de l’armée syrienne, alors même que la France s’associe à l’Arabie saoudite pour apporter aux prétendus «rebelles» des missiles anti-aériens MANPADS de la classe Mistral, ainsi que des armes antichars.

    Obama va en outre continuer à questionner publiquement l’efficacité d’une zone d’exclusion aérienne, alors même que l’on en prépare une activement.

    Les États-Unis étudient déjà la possibilité d’établir une zone d’exclusion aérienne en Syrie, proche de la frontière sud avec la Jordanie, d’après deux diplomates occidentaux de haut rang en Turquie et un troisième dans la région. Samedi, les États-Unis ont confirmé que le ministre de la Défense Chuck Hagel avait approuvé une demande jordanienne que les chasseurs F-16 et les missiles Patriot restent dans le pays après un exercice militaire conjoint cette semaine. Des batteries de missiles Patriot ont déjà été stationnées à la frontière turque.

    Pour leur part, les gouvernements de Cameron et de Hollande vont entamer leurs propres discussions sur la question de savoir si le Royaume-Uni et la France se joindront aux États-Unis dans leurs envois officiels d’armes à l’opposition.

    La guerre contre la Syrie est refusée par la grande majorité des travailleurs aux États-Unis et en Europe. 70 pour cent des Américains s’opposent à l’armement de l’opposition, d’après l’institut Pew Research, tandis que 17 pour cent seulement des Britanniques soutiennent l’initiative américaine. Mais la guerre va continuer à être préparée à l’insu des peuples pour que les grandes puissances puissent se partager entre eux les pays riches en pétrole du Moyen-Orient.

    Chris Marsden http://www.mondialisation.ca

    Article original, WSWS, paru le 19 juin 2013

  • Le gaz sarin est aussi volatile que les promesses de Washington

    La Syrie a-t-elle ou non utilisé du gaz sarin contre son opposition armée ? Après avoir hanté les colonnes des journaux, la question a trouvé pour Paris, Londres et Washington une réponse positive. La ligne rouge aurait été franchie. La guerre serait donc imminente. En réalité, ce jeu médiatique arrive trop tard. En termes de droit international, la Syrie n’est pas signataire de la Convention sur les armes chimiques et peut donc les utiliser librement. Inutile d’inventer l’usage par Damas d’armes de destruction massive, la guerre touche à sa fin.

    La question de l’usage de gaz sarin par les troupes régulières syriennes ressemble à un jeu de dupes. Interrogé à ce sujet, le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdisi, déclarait, le 23 juillet 2012, que son pays était susceptible d’en disposer et d’en faire usage exclusivement contre des ennemis extérieurs. Cette déclaration a été interprétée par la presse des États de l’OTAN et du CCG comme une menace à l’encontre des « rebelles », dans la mesure où Damas affirme qu’ils sont —comme jadis au Nicaragua— des « Contras », largement étrangers. Elle désignait en fait, et sans contestation possible, à la fois les membres de l’OTAN et Israël. Le porte-parole avait été extrêmement clair sur le fait qu’aucune arme de ce type ne serait utilisée contre des « insurgés » syriens.

    Peu importe, les propos de Jihad Makdisi étaient trop beaux pour une OTAN qui, en 2003, n’avait pas hésité à inventer des « armes de destruction massive » irakiennes. Par deux fois, les 20 août et 3 décembre 2012, le président Barack Obama mettait en garde la Syrie contre le recours à l’arme chimique. « Si nous commencions à voir des quantités d’armes chimiques déplacées ou utilisées, cela changerait mon calcul et mon équation », déclarait-il d’abord. Puis « Je veux être absolument clair pour Assad et ceux qui sont sous son commandement : le monde vous regarde, l’utilisation d’armes chimiques est et sera considérée comme tout à fait inacceptable. Si vous faites l’erreur tragique d’utiliser ces armes chimiques, il y aura des conséquences et vous en répondrez ».

    Les faucons libéraux et les néoconservateurs font alors campagne pour une intervention militaire occidentale. Selon eux, la Syrie connaîtrait un « printemps arabe » sauvagement réprimé par un « dictateur  ». La communauté internationale se devrait d’intervenir au nom de grands idéaux. Pas un mot évidemment sur les années de préparation et le financement de ce « printemps arabe », par l’OTAN et le CCG, pour s’approprier les hydrocarbures syriens et imposer un régime sioniste islamiste. Ainsi, le professeur Anne-Marie Slaughter, ancienne directrice de la planification auprès d’Hillary Clinton (2009-2011), compare le laissez-faire d’Obama en Syrie au cas rwandais dans le Washington Post [1].

    En 2003, la preuve des « armes de destruction massive » irakiennes était venue d’un témoin surprise. Alors que le chef de la mission d’inspection des Nations Unies, Hans Blix, confirme devant le Conseil de sécurité que de telles armes n’existent plus en Irak depuis 1991, Hussain al-Shahristani, un scientifique en exil, expose un témoignage donnant raison au secrétaire d’État Colin Powell : Saddam Hussein dispose d’armes chimiques, bactériologiques et nucléaires. Ses propos sont confirmés par l’International Institute for Strategic Studies (IISS) de Londres. Aucune de ses affirmations ne résistera aux faits. Une fois, l’Irak envahi, pillé et détruit, Washington admettra s’être trompé, tandis que son faux témoin deviendra Premier ministre adjoint de l’Irak « libéré » et que l’IISS continue ses opérations de propaganda.

    Cette fois, le travail d’intoxication revient à la France et au Royaume-Uni. Les deux puissances coloniales qui s’étaient partagées le Proche-Orient en 1916 poussent à une intervention militaire occidentale malgré les trois vétos russes et chinois. Le 27 mai, à la veille d’une réunion cruciale des ministres européens sur la possible livraison d’armes aux « rebelles », Le Monde publie une enquête de Jean-Philippe Rémy attestant de l’usage de gaz sarin à Damas. Le reporter a rapporté des échantillons de sang et d’urine qui ont été testés par un laboratoire militaire français. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, réagit au quart de tour, puis le gouvernement britannique qui dénonce un « crime de guerre ». En définitive, selon la Maison-Blanche : « notre communauté du Renseignement atteste que le régime d’Assad a utilisé des armes chimiques, incluant du gaz sarin, à une petite échelle, contre l’opposition de multiples fois durant l’année passée ».

    Le problème est qu’il n’y a pas de problème : premièrement l’usage du gaz sarin est interdit depuis 2007 par la Convention sur les armes chimiques qui n’a été ratifiée ni par Israël, ni par la Syrie [2] De facto, ces deux États peuvent en fabriquer, en détenir et en utiliser légalement sans commettre de « crime de guerre ». Deuxièmement, l’usage de gaz sarin par les troupes régulières a beau être confirmé par Paris, Londres et Washington, elle reste fort peu probable. Le cas rapporté par Le Monde ne peut que surprendre : l’Armée arabe syrienne en aurait fait usage dans Damas, dans le quartier de Jobar, sans que le gaz franchisse la rue et atteigne la population civile du reste de la capitale. Les combattants touchés ne souffriraient pas de convulsions, indiquant une dissémination très faible. Ils se soigneraient avec des ampoules d’atropine, mais aussi avec des traitements locaux, notamment des gouttes dans les yeux, ce qui paraît inutile pour un gaz qui pénètre par la peau. Bref, les preuves franco-anglo-US ne résisteront probablement pas plus à l’épreuve des faits que celles accumulées par George W. Bush et Tony Blair contre l’Irak.

    Transmises par Washington à Moscou, les preuves occidentales ont fait rire Yuri Ushakov, le conseiller de politique étrangère du Kremlin. Il n’a pu s’empêcher de penser à la prétendue fiole d’anthrax brandie par Colin Powell au Conseil de sécurité.

    Dans la cas où l’usage de gaz sarin serait considéré comme une abomination nécessitant une intervention internationale, on se demande bien pourquoi les allégations de Carla del Ponte, membre de la Commission d’enquête du haut Commissariat aux Droits de l’homme, n’ont pas suscité les mêmes réactions. Elle déclarait, le 5 mai 2013, à la télévision suisse, que : « Lors de notre enquête – c’est-à-dire que notre équipe d’enquête interroge dans les pays voisins les diverses victimes ainsi que les médecins dans les hôpitaux de campagne sur place – j’ai lu la semaine dernière dans un rapport qu’il y a des indices concrets, même s’ils ne sont pas encore prouvés de façon irréfutable, que du sarin a été utilisé. On peut déduire cela de la façon dont les victimes ont été traitées. Et qu’il a été utilisé par les opposants, donc par les rebelles, et non pas par le gouvernement ». Les propos de la magistrate ne faisaient que confirmer les revendications de l’Armée syrienne libre qui, le 5 décembre 2012, montrait de pénibles tentatives de se doter d’armes chimiques et menaçait les alaouites d’en faire usage contre eux [3]. Toutefois, il n’y eut aucune réaction, vu le démenti cinglant apporté par sa propre Commission à la demande de la Haut-Commissaire, Navy Pilai. En l’absence de consigne politique, les propos de l’ex-procureure helvétique n’engagent qu’elle même.

    Une fois admis l’usage de gaz sarin par l’armée régulière, la Maison-Blanche dispose d’un argument pour légaliser ce qu’elle fait depuis le début du conflit : livrer des armes aux « Contras » [4]. S’engouffrant dans la brèche, le général Salim Idriss, commandant en chef de l’Armée syrienne libre, a passé commande de roquettes antichar et de missiles sol-air. Elles peuvent être utiles, mais pas décisives, car ce dont son « armée » a besoin, c’est d’hommes bien plus que de matériels. Cependant les livraisons US devraient se limiter à des armes légères et à des munitions : la guerre tire à sa fin. Washington n’espère plus conquérir la Syrie, juste faire liquider le Front Al-Nosra par l’ASL. Ceux qui ont cru en ses promesses en paieront les frais. La Turquie est paralysée par un soulèvement contre la politique des Frères musulmans, incarnée par Recep Tayyip Erdoğan, tandis que Washington vient de contraindre l’émir Hamad Al-Thani à céder le trône du Qatar à son fils Tamim. Le moment du nouveau partage du Proche-Orient, entre Russes et États-uniens, approche.

    [1] « Obama should remember Rwanda as he weighs action in Syria », par Anne-Marie Slaugter, The Washington Post, 26 avril 2013.

    [2] Cf. le site officiel de l’OPWC.

    [3] « L’ASL expose son laboratoire d’armes chimiques », Réseau Voltaire, 5 décembre 2012.

    [4] « Exclusive : Obama authorizes secret U.S. support for Syrian rebels », par Mark Hosenball, Reuters, 1er août 2012.

  • [Vidéo] Nicolas en prison, Frigide expulsée : Jean-Pierre Pernaut note qu’« il ne fait pas bon être hostile au mariage homosexuel »

    Dans le JT de 13h de TF1 ce jeudi, le présentateur n’a pas caché son étonnement devant les méthodes utilisées par les autorités pour faire taire les opposants à la dénaturation du mariage.

  • Pour le Gouvernement, la religion catholique doit disparaître

    De la bouche même de Vincent Peillon, ministre : 

    "On ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique. Comme on ne peut pas non plus acclimater le protestantisme en France comme on l'a fait dans d'autres démocraties, il faut inventer une religion républicaine. Cette religion républicaine, qui doit accompagner la révolution matérielle, mais qui est la révolution spirituelle, c'est la laïcité. Et c'est pour ça d'ailleurs qu'au début du XXe siècle, on a pu parler de foi laïque, de religion laïque, et que la laïcité voulait être la création d'un esprit public, d'une morale laïque, et donc l'adhésion à un certain nombre de valeurs".


  • Face à l’injustice de la Justice, organisons la riposte


    Appel au coeur de Solidarité Pour Tous par actuclip

  • Presse totalitaire : l’exemple de la mosquée d’Angers

    L’affaire Couëtoux.
    Pour la presse régionale de l’Ouest les choses sont simples : protester contre la construction avec l’argent public d’une grande mosquée à Angers, ce n’est pas une opinion, c’est un délit. A la suite de l’interpellation bon enfant du conseil municipal d’Angers par des Identitaires (en avril 2011), la presse locale s’est déchaînée. Les journalistes n’ont pas rapporté des faits, ils ont réclamé des sanctions. Ils ont fait pression sur la justice et sur la préfecture pour obtenir de lourdes condamnations pénales d’un père de famille nombreuse et sa révocation de la fonction publique. Le corps préfectoral a fait profession de lâcheté. La justice a plutôt bien résisté. La presse locale a renvoyé en bas de page la décision de la Cour de cassation donnant raison à Benoît Couëtoux, sans le citer mais en réitérant ses accusations. Nous n’avons pas affaire à une presse d’information mais à des organes de propagande, subventionnés par les contribuables !
    Polémia

    La Cour de cassation a définitivement blanchi Benoît Couëtoux le 11 juin dernier en rejetant la demande de pourvoi déposée par le procureur général d’Angers suite à la relaxe dont avait bénéficié le militant Identitaire devant la Cour d’appel d’Angers. Cette affaire, déjà évoquée par Polémia
    Affaire Couëtoux : Ubu antiraciste est emblématique de l’influence et du parti pris des médias dans le traitement d’une affaire judiciaire. Si les médias nationaux sont experts en matière de désinformation, les plumitifs locaux d’une ville moyenne de l’Ouest de la France n’ont rien à leur envier, jouant de leur influence afin de dicter la conduite à suivre aux autres pouvoirs : politique, administratif et judiciaire.

    « Le journalisme citoyen »
    Le 11 avril 2011, un groupe de jeunes Identitaires manifeste, en début de séance du conseil municipal d’Angers, afin de protester contre le projet de construction d’une mosquée cathédrale et dénoncer son éventuel financement par la commune. La séance est brièvement interrompue, il n’y a ni casse, ni violences. Cet innocent chahut n’aurait dû faire l’objet que d’une mention dans le compte rendu du conseil municipal par la presse locale. Mais le maire socialiste porte plainte et l’affaire prend rapidement une tout autre tournure : l’information est très vite diffusée par différents médias nationaux. Il prend surtout localement une ampleur inconsidérée, les journalistes de Ouest-France et du Courrier de l’Ouest frisent l’hystérie, relayant l’indignation des édiles socialistes avec force superlatifs : « L’agression est raciste et islamophobe » ; le groupe de jeunes étudiants entrés dans la salle du conseil à visage découvert devient un « commando masqué ». Le titre barrant la Une du Courrier de l’Ouest du 14 avril, trois jours après les faits, est éloquent : « Vague d’indignation en Anjou après l’agression anti-islam ». Il faut absolument faire croire au brave Angevin lisant son journal le matin que l’action des Identitaires est forcément scandaleuse et condamnée par tous (la « vague d’indignation » n’est qu’une vaguelette, voire une simple ride sur une mer d’huile : seuls le maire socialiste d’Angers, un conseiller municipal centriste jouant un rôle d’opposant de pacotille et l’association des musulmans s’indigneront…). Le tragique le dispute au ridicule avec les déclarations grandiloquentes d’un pigiste du mensuel gratuit Angers Mag Info qui ose écrire : « Il nous appartient, nous journalistes citoyens (sic), de dénoncer ces situations et faire en sorte qu’elles ne se multiplient pas, en rappelant à ceux qui voudraient se tourner vers ces idées que c’est grâce au croisement des cultures que l’on fait progresser la nôtre (…) Il est de notre devoir de dire NON et de refuser ce genre d’action. »

    Les « journalistes » de la PQR : des professionnels de la chasse à l’homme
    Pour les gazetiers locaux, l’objectif est clair : il s’agit de dénoncer, de répéter, de marteler que l’action des Identitaires est forcément, obligatoirement, évidemment islamophobe. Cette accusation sera répétée en boucle lors de chaque épisode du feuilleton judiciaire. Dans les jours précédant le procès, différents articles font monter la pression, annonçant la comparution prochaine du meneur du « commando raciste » et relayant complaisamment les appels à manifester de la communauté musulmane. Aux yeux des journalistes, nul doute que la « Bête immonde » sera lourdement condamnée, et les journalistes envisagent déjà avec gourmandise la radiation de la fonction publique de ce fonctionnaire, père de trois enfants en bas âge… Pourtant, les poursuites pour incitation à la haine raciale sont d’emblée écartées par les magistrats (et pour cause…) et l’essentiel des débats traite de la réalité ou non d’un délit d’entrave des débats du conseil municipal. Les journalistes présents cependant n’en démordent pas et semblent obnubilés par un prétendu mobile raciste : « Etes-vous raciste ? » interroge le journaliste de France 3 à la sortie de l’audience. « Les nez de cochons sont-ils racistes ? » titre sur toute sa Une l’édition du Courrier de l’Ouest du lendemain. A l’évidence, poser la question revient déjà à répondre par l’affirmative. L’avocat des associations musulmanes qui dénonce les pseudo-motivations racistes des Identitaires voit ses accusations largement relayées par la presse tandis que la brillante plaidoirie à dominante juridique de Me Guillou, le défenseur, est expédiée en trois lignes…

    Le corps préfectoral tétanisé de trouille par… les médias
    Ce parti pris n’est pas sans conséquences : d’ordre professionnel, tout d’abord, pour Benoît Couëtoux. Celui-ci, fonctionnaire excellemment noté à la préfecture d’Angers, a, dès sa mise en cause, prudemment été suspendu par le préfet. Par ses collègues (qui, tous, lui exprimeront une solidarité discrète mais sans faille…), Benoît Couëtoux apprendra que le corps préfectoral est tétanisé de trouille par cette affaire. En effet, si jamais le fonctionnaire était condamné pour incitation à la haine raciale, la radiation du fautif serait immédiate !
    Le comportement des médias n’est sans doute pas également sans conséquence sur la décision du tribunal : s’il apparaît, lors de l’audience, que les trois magistrats sont sensibles aux arguments de la défense, la pression médiatique est telle qu’une relaxe semble inenvisageable en première instance. De fait, Benoît Couëtoux est condamné à 1500 euros d’amende, à la grande déception du Courrier de l’Ouest dont le journaliste regrette la « relative clémence » du tribunal. Preuve de la gêne des magistrats vis-à-vis des médias, les attendus du jugement ne sont pas rendus publics comme il est de coutume habituellement. Mais les journalistes se rassurent : il y aura un deuxième round, le parquet fait appel de la décision judiciaire tandis que la préfecture, après avoir envisagé d’entamer une procédure disciplinaire à l’encontre de son agent, maintient prudemment sa mesure de suspension au cas où…

    Juger selon le droit et non ce qui s’écrit dans les journaux
    Six mois plus tard, lors du procès en appel à Angers en juin 2012, la pression médiatique est retombée et l’audience se déroule cette fois dans une indifférence quasi générale. L’avocat général se félicite d’ailleurs du climat apaisé permettant un jugement en toute sérénité pour les magistrats de la Cour d’appel, selon le droit et non selon ce qui s’écrit dans les journaux : Benoît Couëtoux est relaxé ! Il n’y a pas eu d’entrave aux débats, ni bien entendu de racisme… Le journaliste du Courrier de l’Ouest semble catastrophé et écrit : « Benoît Couëtoux n’est pas condamné et va pouvoir réintégrer ses fonctions à la préfecture… » Mais le parquet général se pourvoit en cassation du jugement de la Cour d’appel. Quant au préfet, il attend deux longs mois avant de décider de sanctionner le fonctionnaire mal pensant, contre l’avis du conseil de discipline (!). Le fautif est muté loin de la préfecture. On aimerait une telle sévérité pour les nombreux étrangers en situation irrégulière dans le Maine-et-Loire…
    Au terme de deux ans de procédure, la décision de la Cour de cassation confirmant la relaxe de Benoît Couëtoux sera traitée très laconiquement par la presse locale : rien dans le Courrier de l’Ouest et un article relégué en page locale dans Ouest-France. Comme le constate Jean-Yves Le Gallou dans son livre La Tyrannie médiatique, le bruit médiatique décline avec le temps : considérable à l’annonce des poursuites, fort à l’annonce de la condamnation de première instance, faible en cour d’appel et quasi inexistant en cassation…
    La conclusion de ce dernier article est édifiante, ressassant une fois encore les arguments de l’avocat de la communauté musulmane, il se termine ainsi : « Il est dommage que le ministère public ait requalifié les faits de provocation à la haine raciale, ces faits eux-mêmes étaient condamnables… ».
    Pour les journalistes, quelles que soient les décisions de justice, y compris celle de la plus haute juridiction, Benoît Couëtoux devait être condamné, il est coupable, c’est un raciste et un islamophobe…
    http://www.polemia.com
    Voir aussi :

    Affaire Couëtoux : Ubu antiraciste

    http://www.fdesouche.com/197550-angers-contre-la-mosquee-masques-ils-interrompent-le-conseil-municipal

  • Voudrait il mettre en route le Printemps français qu'il ne s'y prendrait pas autrement !

    Question du député Jacques Myard au Premier ministre :

     

    M"M. Jacques Myard appelle l’attention de M. le Premier ministre sur la disproportion et l’ampleur des moyens mis en œuvre par les services de l’Etats à l’encontre des opposants au mariage anti homosexuel, parfaitement indignes d’un Etat de droit tel que le nôtre. Les témoignages et preuves étayées sur de très nombreux supports abondent et traduisent une dérive très préoccupante vers une répression politique qui bafoue les libertés publiques. Ainsi le seul port d’un t- shirt avec le label « la manif pour tous » ou un drapeau vaut confiscations, interpellations et arrestations, gardes à vue avec une pratique tout à faitarbitraire et disproportionné des moyens répressifs à l’encontre de manifestants. Dernier exemple en date, proprement scandaleux un jeune homme qui a osé manifester sous les fenêtres d’une chaîne audiovisuelle où était interviewé le président de la République fait l’objet d’une comparution immédiate et se retrouve aussitôt en prison, avec une peine de 4 mois dont deux fermes ! Cette sévérité hors norme et sans aucun fondement est à mettre en parallèle avec le traitement plein de mansuétude de délinquants acteurs de violences inqualifiables comme les jeunes braqueurs du RER D de Grigny., Il est aisé pour nos concitoyens choqués de voir qu’il y a une politique de deux poids deux mesures. Ces agissements arbitraires ne démobiliseront pas nos concitoyens qui veulent pouvoir continuer à manifester leur opposition vigoureuse mais pacifique à ce projet de société. Jacques Myard lui demande de bien vouloir faire cesser sans délai ces pratiques abusives , et de garantir effectivement aux Français le droit de manifester sans être inquiétés par les excès de zèle policiers, contraires aux principes qui fondent notre démocratie."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Manif pour Nicolas au Panthéon : "La vérité est avec nous et la vérité rend libre"

    N2Ainsi s'exprime en direct et devant une foule immmense la mère de Nicolas qui lance un appel au calme avec une dignité qui invite à l'admiration (lire ici la lettre des parents de Nicolas).

    Avant c'était maître Gruau qui avait la parole :

    "Il a été coursé par les forces de police sans raison (...)

    3 jour et 3 nuits avant d'être jugé pour rien. On commence à être habitué (...)

    Il a été purement et simplement mis en prison. Nous avons fait une demande de liberté en appel".

    Auparavant, c'était M Legaret qui prononça un discours : 

    "La France est un pays de liberté, liberté qui a été conquise parfois au prix de la vie de nos ancêtres (...)

    Aujourd'hui, Nicolas est victime d'une lettre de cachet (...)

    On a gardé à vue des étudiants, des Marianne. Aujourd'hui, on a embastillé Nicolas".

    N11
    N3
    N4

     

    N15

    N25

    N75

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le Pape appelle à abroger la loi Taubira : merci François !

    Il n’a pas sa langue dans la poche, notre pape François, et c’est pour cela qu’on l’aime. En rappelant aux 45 députés et sénateurs français, reçus en audience samedi au Vatican, que leur tâche peut également consister à « abroger des lois », en affirmant que l’Église « désire apporter sa contribution spécifique sur des questions profondes qui engagent une vision plus complète de la personne et de son destin », non seulement au niveau « anthropologique ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique, économique et culturel », et en se félicitant que « la société française redécouvre des propositions faites par l’Église […] qui offrent une certaine vision de la personne et de sa dignité en vue du bien commun », le nouvel apôtre des pauvres prouve à nouveau son courage et sa perspicacité.

    Son courage, on n’en doutait plus ; la réforme de gouvernement de la curie qu’il a engagée, sa parole vraie, directe et incisive vis-à-vis de quelques princes cléricaux carriéristes en attestent. Mais l’allusion claire à l’abrogation de la loi Taubira, qu’il relie à une redécouverte en France de la doctrine sociale de l’Église, révèle sa capacité à comprendre ce qui se vit chez sa fille aînée, éternelle jouvencelle, d’une manière bien plus lucide que la plupart des administrateurs, élus ou non, du vieil Hexagone.

    S’il est une nation qui a été ratiboisée dans son identité par un laïcisme anticlérical, c’est bien la France. S’il est un pays où moins qu’un autre on pouvait imaginer que des chrétiens, que l’on croyait affadis et tous au moins septuagénaires, se lèvent au nom de leurs valeurs contre un projet de loi gay-friendly, c’est bien celui de la première convention.

    Pourtant, la profondeur de ce qui se dit dans les assemblées de Veilleurs partout en France chaque soir, la vitalité des engagements de groupes comme les Mères Veilleuses ou les Hommen, la sagesse qui inspire des associations soucieuses de la formation des leurs, comme Alliance Vita ou Renaissance catholique, témoignent d’une singulière conception anthropologique puisée aux sources d’une Église aussi inspirée qu’à son origine.

    Ils ont raison, les commentateurs, quand ils parlent de radicalisation, à condition qu’on la comprenne au sens de retour aux racines que donne son étymologie. Et n’en déplaise à quelques culs bénis, faux chouans et vrais tartuffes, qui cachent leur tiédeur derrière une pseudo-prudence de façade, c’est une bonne chose ! C’est le retour aux racines d’une civilisation qui a porté au plus haut la dignité de l’être humain et à laquelle quelques apprentis sorciers alliant malthusianisme et théorie du genre voudraient substituer la leur, toute imaginaire qu’elle est.

    45 parlementaires français vont revenir de Rome, exhortés par le Pape d’insuffler aux lois un « esprit, une âme qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment ». Ils vont rencontrer dans leurs départements et leurs circonscriptions des Français galvanisés par neuf mois de combat et de résistance contre une loi parfaitement emblématique de ce qu’est un « projet tendance » dépourvu de tout fondement naturel solide. Si tout ce petit monde est capable de s’entendre, d’entendre surtout le souffle mystique qui peut rendre au sel d’un peuple le goût qu’il croyait avoir perdu, les mois qui viennent nous promettent d’être particulièrement épicés.

    Merci François !

    Franck Talleu  http://fr.altermedia.info/