À force d'être martelés, des arguments faux finissent par apparaître comme des vérités.
Pour tout ce qui concerne l'immigration, plusieurs arguments mensongers sont inlassablement répétés et, à force d'être martelés, finissent par devenir la vérité officielle pour la plupart des individus.
Quels sont-ils ?
1- La France a connu les trente glorieuses, années de forte croissance après-guerre jusqu'en 1974 grâce à l'immigration. Qu'en est-il réellement ? Après la Seconde Guerre mondiale, il est vrai que l'économie française a eu besoin d'une main-d'œuvre supplémentaire considérable.
Les deux réservoirs immenses ont été :
- L'exode rural : des millions de paysans français ont quitté nos campagnes pour aller dans les villes et sont devenus ouvriers ou autres et ont donc contribué à notre formidable expansion industrielle, l'agriculture, en se mécanisant, n'ayant plus besoin d'eux.
- La main-d'œuvre féminine : avant, les femmes, dans leur grande majorité, ne travaillaient pas ou tout au moins leur travail n'était pas compté dans la production économique officielle. Des millions de femmes françaises, après la Seconde Guerre, sont entrées dans le marché du travail et ont donc contribué à notre développement économique des trente glorieuses.
En comparaison, les dizaines de milliers d'immigrés non européens, présents sur notre sol durant ces années, ne constituèrent donc qu'un pourcentage très faible. Il était même possible de s'en passer en modernisant l'appareil productif. Au-delà de toutes les fariboles humanitaristes, le grand patronat a fait appel à eux pour peser sur les salaires (en situation de plein emploi, les salariés français étant en position de force, pour négocier leurs salaires). Il est donc paradoxal de constater que la gauche française actuelle, en ce qui concerne l'immigration, défende les intérêts du grand patronat contre les ouvriers français.
Immigration et chômage !
2 - la comparaison avec l'Allemagne.
M. Fodé Sylla, président de SOS-Racisme, écrit dans le Figaro du 20 septembre 1995 : « Aucune corrélation entre taux de chômage et population immigrée n'a jamais été démontré scientifiquement. »
Pour démontrer cette affirmation, M. Sylla donne comme cas particulier un exemple (ce qui n'a jamais été une démonstration), et qui plus est un très mauvais exemple.
« L'Allemagne qui, ayant plus d'immigrés, et moins de chômage. »
La comparaison entre ces deux pays est sans signification, puisque ces deux États ne comptabilisent pas les immigrés de la même façon.
En Allemagne, qui pratique le droit du sang pour la nationalité, un Turc de la troisième génération peut encore compter comme immigré. En France, où règne le plus grand laxisme en ce qui concerne la naturalisation, le nombre d'immigrés est donc très sous-évalué par rapport à celui de l'Allemagne.
À ceci, il faut ajouter que l'immigration actuelle en Allemagne est, dans sa grande majorité, européenne (Europe centrale ou de l'Est) ce qui n'est pas le cas en France.
3 - La France a toujours été un pays d'immigration et, d'ailleurs, celle-ci n'a pas changé en pourcentage depuis toujours.
La population française a toujours été globalement celto-germanique, depuis la Gaule jusqu'au milieu du XIXe siècle (ce qui fait plus de 2 000 ans), avec quelques lbères dans le Sud-Ouest, auxquels certains attribuèrent une origine slave. Les derniers arrivants furent les Normands au XIe siècle. Il a donc fallu attendre le XIXe siècle pour avoir l'arrivée des Belges et Italiens.
Ensuite, vinrent, au XXe siècle, les Polonais, Espagnols, Portugais, quelques Russes et Allemands... Jusqu'à la seconde guerre mondiale et même un peu après (les années 60), la population française a donc été dans sa quasi totalité européenne. L'immigration non européenne et non chrétienne est très récente par rapport à notre histoire et n'a rien à voir avec les précédentes.
La dernière mode est de parler des douze millions de Français qui auraient un ancêtre étranger. Mais cet ancêtre, justement, avait souvent Ia particularité d'être là avant la Seconde Guerre et, dans les statistiques, on mélange toutes les origines.
Lorsqu'on compare les 6,5 % d'immigrés d'aujourd'hui avec les 0,5 % de 1931, on gomme toutes ces différences fondamentales, en plus des très nombreuses naturalisations qui masquent statistiquement la réalité sociale et sociologique.
PAR PATRICE GROS-SUAUDEAU (Figaro)
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Immigration les arguments fallacieux
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La Manif pour tous (bien) vue par la presse locale
Retour sur trois articles sur les manifs de dimanche et lundi derniers.
Toulouse : Pourquoi les anti-mariage pour tous ne désarment pas (La Dépêche).
"Sous un beau soleil de printemps, la «Manif pour tous» a fait du bruit, hier à Toulouse, entre le Fer à Cheval et les allées Jean-Jaurès, en passant par Esquirol. Un cortège accompagné de deux énormes podiums musicaux qui crachaient de la musique techno, juchés sur des semi-remorques.
Un déploiement de moyens impressionnant, avec 120 membres de service d'ordre, 50 membres du service accueil, qui a tranché avec la maigre contre-manifestation rassemblée place Esquirol (lire ci-dessous).
6 000 personnes selon la police, 15 000 selon les organisateurs, ont défilé contre le Mariage pour tous. C'est la 6e action à Toulouse, et la 2e manifestation d'ampleur depuis le 17 novembre 2012".
Montpellier : Le succès de la Manif Pour tous était un jeu d'enfants (Tout Montpellier).
"Dans une ville gay-friendly comme Montpellier, les opposants au mariage pour tous ont montré leur conviction dans la défense du modèle familial traditionnel : un père + une mère... et des enfants. Démonstration du propos avec les familles présentes en masse. Ce qui donnait des airs de départ de colonie de vacances aux jardins du Peyrou. A quelques détails près.
Les enfants tiennent des drapeaux ou des pancartes et commencent à entonner des slogans. C'est sans doute en faisant défiler les siens, parfois encore dans leur poussette, que l'on défend les intérêts des enfants".
Hérouville : une élue témoigne sur la répréssion de la manif pour tous (La Manche libre)
"Christine Bonnissent est maire-adjointe d'Hérouville Saint-Clair, en charge de l'éducation et de la petite enfance. Son communiqué de presse consacré à l'attitude de la police lors de la visite de George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative, au collège lycée expérimental d'Hérouville le lundi 6 mai a fait couler beaucoup d'encre et... écrire beaucoup de tweets.
Tendance Ouest a joint Christine Bonnissent par téléphone. Elle raconte ce qu'elle a vu et explique la raison pour laquelle elle a souhaité témoigner de cette "bousculade".
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L’Allemagne et la Turquie veulent relancer l’adhésion d’Ankara à l’Union européenne
Logo du processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Crédit photo : DR
BERLIN (NOVOpress) - Après le Portugal, c’est au tour de l’Allemagne de vouloir relancer le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Ainsi, dans une tribune commune à paraître dimanche dans la Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, Les ministres allemand et turc des Affaires étrangères ont déclaré vouloir donner un “nouvel élan” au processus d’adhésion d’Ankara à l’Union européenne.
“Nous voulons donner un nouvel élan à ce processus, que l’UE et la Turquie doivent faire avancer”, indiquent Guido Westerwelle et Ahmet Davutoglu.
Ce dernier est à Berlin aujourd’hui et dimanche, jour où il rencontrera son homologue allemand pour le premier “dialogue stratégique germano-turc”, un nouveau cadre de consultations entre les deux pays qui couvrira toutes les questions bilatérales, européennes et de politique internationale.
“La Turquie a lancé un vaste processus de réformes qu’elle poursuit avec détermination. Ces réformes vont dans le sens de nos valeurs communes: démocratie, droits de l’Homme et Etat de droit”, soulignent enfin les deux ministres.
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Le Front al-Nosra, la face visible de l’iceberg de la « révolution » syrienne
Il y a encore une quinzaine de jours, François Hollande voulait nous les vendre comme les « combattants de la liberté » et souhaitait les armer en dépit de l'embargo européen. Mais ils sont aujourd'hui de moins en moins légitimes alors que le groupe armé le plus puissant de Syrie, le Front al-Nosra, vient de prêter allégeance à Ayman al-Zawahiri, successeur de Ben Laden à la tête d'Al-Qaïda, qui vit caché quelque part entre l'Afghanistan et le Pakistan. Ce rapprochement officialisé démontre une fois de plus une réalité du terrain qui a échappé totalement aux Occidentaux qui ont préféré bâtir leur propre réalité de papier. Car la vraie réalité est compliquée et « décevante » de leur point de vue.
En effet, ni le Front du Nosra, ni son projet n’étaient en aucun cas secrets depuis sa « sortie » officielle diffusée sur le Net en janvier 2012. Dès le début, il a non seulement appelé à lutter contre le régime « rafidi, kafer, mécréant » de Bachar al-Assad, mais il a aussi annoncé vouloir instaurer « un État islamique jihadiste en Syrie » en vue du « rétablissement du califat islamique ». Tels propos ont été répétés à maintes reprises sur la chaine al-Manara al-Baydaa, la propre chaine du Nosra, qui diffuse aussi les communiqués et les vidéos des opérations militaires, y compris les attentas suicides.
C’est ainsi que durant toute cette période longue de plus d’un an, cette réalité du terrain n’a pas trouvé sa place dans les médias occidentaux qui ont préféré des présentations hollywoodiennes, romancées, déconnectées de toute réalité en nous « vendant » une « révolution » de tout un peuple en lutte contre un clan. Le dernier article du journal Le Monde n’est qu’un petit exemple parmi beaucoup d’autres : « En Syrie, la révolution c’est aussi cela. C’est surtout cela », mis en ligne le 6 avril. C'est un fait et les « faits sont têtus » comme disait Lénine. L’imagination de l’opposition avec la complicité et l’habileté des médias sont allés jusqu’à nous prétendre que le Nosra pouvait être, à l'origine, une manipulation du régime syrien pour décrédibiliser la rébellion syrienne.
Cette propagande éveille en nous de mauvais souvenirs, de l’Irak et de la Yougoslavie, puis de la Côte d’Ivoire et de la Libye. La même propagande, simpliste et belliciste, qui maquille, sous le nom de la défense de la démocratie et de la liberté, les intérêts géostratégiques des atlantistes et de leurs amis, suiveurs et clients.
Mais l’habileté et l’imagination des Occidentaux ne peuvent tout de même plus continuer vaille que vaille à nous « vendre » cette « révolution » pour la liberté et la démocratie dirigée par des islamo-fanatiques, même avec la complicité des médias qui manipulent les cadavres aussi bien que les images, les statistiques et les événements. Une chose est sûre : la « révolte » syrienne telle qu’elle est présentée par les Occidentaux n’est plus la même depuis cette fameuse déclaration et elle risque bien de passer pour une révolte de « leurres ». Cela pour plusieurs raisons.
Opposition armée composée dans sa majorité de jihadistes fanatiques obscurantistes
En effet, la révolte qui a éclaté en mars 2011 risque de passer pour « un leurre » et l’allégeance que vient de prêter le Front al-Nosra au chef d’Al-Qaïda en est une preuve supplémentaire. Rappelons que la rentrée officielle du Nosra sur la scène syrienne a commencé en janvier 2012, c’est-à-dire dix mois après la « révolte », six à sept mois seulement après le massacre odieux de 120 policiers à Jisr al-Chougour (dans le nord-ouest) en juin 2011 et celui d'une vingtaine de leurs collègues d’Hama (centre) tués, mutilés et jetés dans l'Oronte en aout 2011. Massacres que les médias s’empressaient d'imputer au gouvernement syrien. Aucun média occidental n’a cherché à savoir qui a tué ces policiers de cette manière barbare. Pire, des civils ont été accusés d’être chabbihas. Le terme est utilisé pour désigner non seulement les supplétifs du régime, mais aussi toute personne qui n’est pas avec la « révolution », même celles qui sont neutres. Al-Bouti, le grand théologien sunnite assassiné dernièrement, était accusé d’être « chabbih ». C’est ainsi que des cadres syriens, médecins, chercheurs, enseignants, sportifs, journalistes, religieux (chrétiens ou musulmans), homme d’affaires ou parfois de simples fonctionnaires ou citoyens ont été assassinés froidement et dans le silence et le mépris des médias occidentaux sous prétexte qu’ils étaient chabbihas. Pour comprendre cette réalité du terrain, il faut prendre en compte certains éléments.
Le gouvernement syrien a toujours soutenu que la majeure partie des combats et des atrocités est menée par ces entités extrémistes, venues de l'étranger et financées par une coalition de pays ennemis. Selon le gouvernement, il n’y a pas de guerre civile. Soit, nous ne sommes pas là pour relayer la thèse du régime. Mais il y a des faits sur terrain. En Occident, personne ne crut bon de prêter attention à « la propagande du régime ». Des images et des informations seront donc censurées même si certains médias osent s’interroger, ne fût-ce que benoîtement, comme c’était le cas avec le quotidien Ouest-France dans sa brève publiée, le 8 avril 2011, c’est-à-dire trois semaines à peine après le déclenchement du « soulèvement syrien », « 19 morts et 75 blessés parmi les forces de l’ordre à Deraa ? »
Le Front al-Nosra est connu non seulement pour ses attentats suicides, mais il est aussi le groupe le mieux armé et le mieux structuré. Pire, c’est le groupe qui occupe le terrain et les zones « libérées », à Alep, Idleb, Deir Ezzor, Ras al-Aïn ou à Raqqa, et la majorité de leurs combattants sont des étrangers venus des quatre coins du monde. Du plus, ce groupe gère les « régions libérées » « comme un vrai État » sous la forme d’une cour islamique avec d’autres groupes jihadistes malgré une certaine rivalité. D’ailleurs « face à ces rebelles sans foi ni loi, c’est le Nosra qui fait la loi […], car ce sont les seuls qui ont la force suffisante », explique un combattant dans un reportage de l’AFP mis en ligne le 11 avril.
Et sous cette bannière se sont, en effet, regroupées les plus importantes forces rebelles d’Alep, avec à leur tête les jihadistes du Front Al-Nosra et les salafistes d’Ahrar al-Cham, ainsi que Liwa al-Tawhid.
Cependant, ces trois groupes suscitent aussi des questionnements, car leur radicalisme religieux fait peur : « Le problème avec nos frères d’Al-Nosra, c’est qu’ils veulent du jour au lendemain voiler nos femmes comme en Afghanistan », juge le chef d’une brigade rebelle d’origine kurde. « Nous n’avons jamais vécu comme cela, on ne peut pas nous imposer la charia comme ça d’un coup ».
De plus, c’est la bannière du Front al-Nosra qui a été déployée lors de la prise de la base aérienne de Taftanaz (aux environs d'Idlib, en janvier dernier), de la base de Cheikh Souleymane, de la ville de Raqqa ou Deir Ezzor, même le drapeau des révolutionnaires a laissé sa place à celui du Nosra.
D’autres groupes djihadistes se composent aussi des étrangers
En effet, le Nosra ne fait pas exception et d’autres groupes jihadistes sont aussi constitués en majeure partie par des étrangers comme le célèbre Ghuraba al-Cham (nom qui veut dire en arabe « les Étrangers du Levant (Syrie) ». Ce groupe mène des opérations en commun avec le Nosra, notamment dans le nord-est de la Syrie, dans les villes frontalières avec la Turquie et avec la complicité de celle-ci, comme à Ras al-Aïn, une ville à majorité kurde avec une population arabe chrétienne et arménienne. Nous pouvons dire la même chose concernant le groupe al-Mouhajirine (nom arabe qui veut dire « les immigrés » en référence aux Mecquois qui ont quitté la Mecque pour Médine à l’époque de Mahomet pour fuir les « mécréants » mecquois). À vrai dire, tous les groupes jihadistes acceptent n’importe quel étranger dans leurs rangs. La mort, dimanche dernier, dans le nord, d’un Français de 38 ans, Raphaël Gendron, alors qu’il combattait au seinde la brigade salafiste, Souqour al-Cham (Les Faucons du Cham), dirigée par Abdelrahman Ayachi, fils de l'imam radical Bassam Ayachi, n’est qu’un petit exemple parmi d’autres (Article de Georges Malbrunot du Figaro du 15 avril).
Le Nosra avec les autres groupes jihadistes ont pratiqué et pratiquent toujours des atrocités
Des atrocités sont constamment pratiquées non seulement contre les soldats de l’armée syrienne, mais aussi contre les civils syriens, notamment les minorités : épuration ethnique, destruction des lieux de culte, villages et quartiers chrétiens, chiites, alaouites entièrement vidés de leur population à Alep et à Jisr al-Choughour en passant par Idleb jusqu’à Ras al-Aïn. Rien qu’à Homs (centre), plus de 80 000 chrétiens ont été déplacés et leurs biens confisqués comme butin de guerre selon la charia. Sans parler de la destruction de leurs églises, notamment dans leur quartier historique al-Hamidyeh, célèbre pour son église Oum al-Zennar, vieille de presque deux mille ans. Rappelons que l’usine de chlore et des dépôts ont été pris par le Nosra en août dernier. Cette usine située à 50 km à l’est d’Alep sur la route de Raqqa est toujours sous le contrôle du Nosra qui est probablement responsable de l’attaque chimique contre Khan al-Assal à Alep le mois dernier.
Cependant, ces faits n’ont pas empêché Georges Malbrunot du Figaro d’essayer de nous « vendre » une image assez « propre » de cette branche d’Al-Qaïda : « En Syrie, al-Nosra cherche à n'attaquer au contraire que les soldats et les responsables du régime », écrit-il ainsi dans son article du 10 avril dernier gardant le silence sur des attentats suicides très spectaculaires qui ont coûté la vie à des centaines des civils syriens à Damas comme à Alep, attentats revendiqués par ce même groupe.
Et si nous parlions des massacres à vocation diplomatique, ceux perpétrés avant chaque réunion de l’ONU ou de la Ligue arabe et que les gouvernements et médias occidentaux s'empressent d'attribuer au régime ? Houla, Treimseh, Aqrab… et la liste est longue !
ASL et le Front al-Nosra, même armée, même combat
Dans un reportage diffusé dans la région de Houran (sud de la Syrie, proche de la frontière jordanienne) par les rebelles, le 14 avril (donc après la déclaration de l’allégeance du Nosra au chef d’Al-Qaïda), le commentateur dit que l’ASL mène une opération en commun avec le Nosra contre l’armée syrienne. Il explique que cette opération consiste « à bloquer la route internationale liant cette région à Damas pour empêcher l’avancée de l’armée syrienne ».
De même, vendredi 12 avril, sur la chaine saoudienne al-Arabia, Abdel-Kader Saleh, le chef de la brigade salafiste al-Tawhid, l’une des plus grandes brigades dans la région d’Alep, soutenue par le Nosra et les Frères musulmans et très active dans le nord, refuse de considérer le Nosra comme organisme terroriste.
Il y a quelques semaines, le chef de l’ASL, le colonel Riyad al-Assaad avait ouvertement affiché son soutien au groupe djihadiste refusant que le Front al-Nosra soit qualifié d’ « organisation terroriste » par Washington. Mouaz al-Khatib, président de la Coalition, a fait la même chose. Il a demandé il y a peu à Washington de reconsidérer la position du Nosra sur la liste des organisations terroristes.
De plus, cette coopération entre les djihadistes et l’ASL vient d’être confirmée sans surprise par Louaï Mikdad, porte-parole de l’armée syrienne libre (ASL), tout en refusant « l’idéologie d’Al-Qaïda » : « L’ASL n’adopte pas l’idéologie d’Al-Qaïda, mais la coopération avec le Front Al-Nosra a été imposée par la situation sur le terrain ». C’est ainsi que l’opposition reste fidèle à son habituelle et naturelle divergence au sein même de son appareil militaire qu'est l’ASL.
Révolution islamo-nihiliste à coup de répression et épuration politico-religieuse
Mais le facteur le plus important, c’est le visage de cette révolution islamo-wahhabite et leurs destructions en tous genres. Ce sont les acquis les plus immédiats de la « libération » apportée par ces révolutionnaires fanatiques payés par les pétropotentats. Il y a les morts, les appels au génocide des minorités, notamment les alaouites... « Alaouites au cercueil, chrétiens à Beyrouth » clament des slogans incitant à la haine confessionnelle et prononcés par l’icône de la « révolution » syrienne, le footballeur, Abdel-Basset Saroute, filmé l’année dernière, sans le savoir à Khaldiyeh (Homs) par la chaine française : « Nous sommes tous des jihadistes. Homs a pris sa décision : nous voulons exterminer les alaouites ! »
Au dixième jour à peine du « printemps syrien », soit le 25 mars 2011, une foule rassemblée devant la mosquée Abou Bakr al-Siddiq à Jableh, crie non seulement la notion de la foi musulmane « Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète ! », mais surtout « Nous ne voulons pas des chiites, non à l’Iran, non au Hezbollah ! » comme on peut le voir et l’entendre dans la vidéo.
Un mois après, le cheikh wahhabite Saleh Lahidan, et il n’est pas le seul, demande aux Syriens de continuer « la révolution contre Bachar, le nussairit mécréant et sa secte … même s’il faut tuer le tiers des Syriens selon le théologien, ibn Malik ». Ibn Malik (711-795) est le fondateur de l’école Malikite, la plus ancienne des quatre écoles officielles du droit musulman sunnite. Elle est suivie par environ 20 % des musulmans dans le monde. C'est la troisième école en nombre de pratiquants ; en France, elle est la première.
Pire, pour justifier le massacre des alaouites, le cheikh wahhabite Saleh Lahidan utilise une vieille fatwa moyenâgeuse d’Ibn Taymiyya, inspirateur du wahhabisme et du djihadisme moderne, tout en insistant sur le fait que « l’islam interdit les manifestations sauf si le gouverneur est “mécréant” comme c'est le cas de Bachar al-Assad ». Il ajoute que « les djihadistes en Syrie doivent combattre pour Allah et sa religion et non pour établir un État laïc ». Mais comment le cheikh sait-il qu’il y a des jihadistes en Syrie à peine un mois après le début du « printemps syrien » ?
Il a fallu attendre la fin de 2012 pour que même les articles sur la Syrie d'un site franco(néo) conservateur Atlantico connaissent une évolution sensible, n’hésitant plus à dénoncer le caractère peu démocratique et franchement extrémiste de la « révolution » syrienne et mettant du coup en cause la désinformation pratiquée par les plus prestigieux des médias français. Par exemple, l’article très critique contre la couverture de la guerre en Syrie, mis en ligne mardi 18 décembre, en s’appuyant sur les témoignages de deux reporters anglo-saxons, l’Irlandais, Patrick Cockbun, trois prix internationaux en 2005, 2006 et 2009, et Élisabeth Kennedy. Cockbun a livré ses impressions au quotidien anglais, généraliste et plutôt politiquement centriste, The Independent.
D’ailleurs, l’essence même du wahhabisme takfirit combat non seulement l’islam modéré, mais surtout les minorités. Wahhabisme et minorités ne peuvent pas coexister. Il suffit d’écouter les chaines wahhabo-salafistes, notamment Wissal et Safa, appelant à égorger les impies pour gagner le paradis.
Et voici un appel général au djihad en tant que devoir pour tout musulman pour protéger « les sunnites massacrés par les mécréants alaouites, gangs de Bachar al-Assad ! » Cet appel a été lancé par les soit-disant « savants et théologiens de Bilad al-Cham, le Levant » nous présentant la « révolution » syrienne comme une guerre religieuse contre une minorité « mécréante », aidée par les « mécréants chiites d’Iran et du Hezbollah » qui extermine une majorité sunnite.
Position ambigüe et sans réel poids de l’opposition fantoche de la Coalition syrienne
Cette opposition fantoche, sans aucune base populaire en Syrie et non élue par le peuple, a déjà critiqué en décembre dernier la décision américaine d'inscrire al-Nosra sur la liste des organisations terroristes. Elle dit désormais tout faire pour « convaincre al-Nosra de confiner son combat dans les limites du nationalisme syrien, loin du califat sur l'ensemble du Levant qu'Al-Qaïda souhaite établir, après la chute d'Assad » (sic). Comme si cette Coalition avait son mot à dire ! Et comme nous avons vu plus haut que sur le terrain, les passerelles sont nombreuses entre al-Nosra, d’autres groupes djihadistes et l’ASL qui se battent sans armes sophistiquées, ces derniers risquent de continuer à faire pâle figure face aux combattants expérimentés et bien payés d'al-Nosra.
Au-delà de ces précisions, l'allégeance du Nosra à Al-Qaïda affaiblirait le front anti-Assad, à l’intérieur comme à l’extérieur de la Syrie. La France, la Grande-Bretagne et le Qatar veulent armer non seulement une rébellion islamiste, mais aussi les fils de Ben Laden à travers le Front du Nosra. En outre, cette affaire rend finalement service au régime qui a la chance de pouvoir compter sur des adversaires aussi obligeants que stupides et qui n’ont qu’une seule obsession : faire tomber le régime quelque soit le moyen utilisé et même si cela doit prendre vingt ans.
« Il est clair aujourd'hui que la France et l'Angleterre ne peuvent décemment pas fournir des armes sophistiquées à l'opposition syrienne en sachant qu'il y a un fort risque qu'elles tombent entre les mains de groupes djihadistes comme le Front Al-Nosra qui pourraient les retourner contre les intérêts des Occidentaux et d'autres pays de la région », explique Fabrice Balanche, directeur du Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient, interrogé par FRANCE 24. C’est la voix de la sagesse, mais Hollande, frappé du sceau du conformisme anti-Bachar et pro rébellion, est-il prêt à l’entendre ? A-t-il entendu parler du trafic de drogue afghane pour financer quelque 20 000 mercenaires en Syrie ?
« Jusqu'à 20.000 mercenaires opérant en Syrie sont financés avec l'argent provenant du trafic de drogue afghane », a déclaré jeudi 11 avril aux journalistes le directeur du Service fédéral russe de contrôle des stupéfiants, Viktor Ivanov.
Et combien sont ceux financés par les pétrodollars ?
De même, Finian Cunningham, journaliste et écrivain irlandais, dénonce les médias « mainstream » qui utilisent le terme rebelle au lieu de terroriste lorsqu'il s'agit de qualifier les mercenaires qui opèrent en Syrie : « Ce sont des gens qui revendiquent les méthodes terroristes. Ils commettent les pires exactions et nos médias les justifient au nom de la démocratie », conclut-il dans son article, mis en ligne le 14 avril par la Fondation de la Culture stratégique.
Et il continue : « C’est un fait bien perceptible. La crise syrienne est le résultat des actes perfides des gouvernements occidentaux à l'aide de leur appareil médiatique. Les médias en Occident ne disent guère la vérité sur ce qui se passe réellement en Syrie, sur le fait que l'impérialisme occidental est à l'origine de la crise humanitaire dans ce pays. Tout porte à croire que les Occidentaux cherchent à dessein à prolonger les violences, quitte à en tirer le prétexte nécessaire à la multiplication de leurs équipées guerrières dans le Moyen-Orient ».
Il est rare qu'une fondation à vocation culturelle aux États-Unis brise les barrières de la censure et parle ouvertement de la guerre internationale menée depuis plus de deux ans contre la Syrie.
Terrorisme et révolution sont-ils compatibles ?
Un regard diagnostique sur la crise syrienne nous démontre que le temps et les islamistes travaillent pour Bachar. En effet, après plus de deux ans d’un conflit de plus en plus disputé et sanglant, Bachar et son gouvernement sont loin d’être finis. Le président syrien peut toujours compter sur une armée loyale composée de milliers de troupes sans parler de son monopole de la puissance aérienne. De plus, une connaissance minimale du terrain et de la société syrienne nous démontre que la grande majorité de ce peuple n’est en aucun cas tentée par le projet de califat ou de chaos « porté » par les bandes armées islamo-ASL.
De même, l’impasse diplomatique et l’entêtement de vouloir à tout prix et sans aucune lucidité politique le départ d’Assad, refusant tout dialogue avec lui, servent objectivement le régime syrien. Ils lui donnent surtout une « certaine marge de manœuvre » militaire et politique et font peut-être de lui un héros de la résistance nationale contre les projets atlantistes. Il est d'ailleurs vu ainsi par une bonne partie de la population syrienne.
En effet, le terrorisme d’Al-Qaïda est une notion malléable, liée à la géopolitique et aux alliances. Lorsqu’Al-Qaïda sert les intérêts des atlantistes, ceux-ci ferment les yeux. Nous avons le meilleur exemple avec un Hollande qui combat les islamistes au Mali, mais veut les armer en Syrie. Cherchez l’erreur !
Pour le journal syrien al-Watan, proche du régime, les prises de position d’Al-Qaïda confirment le fait que l’armée arabe syrienne « lutte contre des terroristes » et de ce fait, Assad peut les frapper là où il estime nécessaire, car, à présent et aux yeux du monde entier, il combat Al-Qaïda.
Bref, rien de nouveau sous le soleil diplomatique : on reconnait que le Nosra est une organisation terroriste liée à Al-Qaïda, mais on refuse tout dialogue avec le régime cultivant l’illusion d’une victoire militaire des rebelles islamistes ou d'un changement de la position russe. « Les succès militaires engrangés par la rébellion syrienne pourraient obliger Moscou à réévaluer sa position à l’égard du régime de Damas » (sic), nous annonce le Figaro dans son numéro du 5 décembre alors que la réalité est tout autre, aujourd’hui comme hier.
Tout cela ne fait que prolonger la souffrance de tout un peuple et donne le feu vert à la poursuite de la destruction massive et programmée de la Syrie. Pourtant, indépendamment de toutes considérations militaires, le projet de société de ces islamo-fanatiques leur interdit tout espoir de succès en Syrie. Sans parler de leur nature idéologique et psychologique de fanatiques obscurantistes bien illustrée depuis deux ans déjà…
CéciliaSource : Investig'ActionLien permanent Catégories : actualité, anti-national, géopolitique, international, lobby 3 commentaires -
Hollande ne pèse pas lourd au sein de l’UE
Un an après l'élection de François Hollande, la France peine à se faire entendre dans une Union européenne où, paradoxalement, son message sur la nécessité d'équilibrer réduction des déficits et relance de l'activité semble désormais largement partagé. Cause majeure : l’insignifiance d’un « président » prisonnier de l’imposture de sa campagne électorale.
Du Fonds monétaire international (FMI) à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en passant par le G20, Washington et nombre d'économistes, les diagnostics se rejoignent: trop d'austérité pour réduire la dette des pays membres conduit l'Union européenne à la récession.¢Les Pays-Bas, État parmi les plus vertueux de l'UE, ont reporté d'un an le retour de leurs déficits publics à 3% du PIB. La Commission européenne s'est résignée à voir la France faire de même. La Banque centrale européenne a baissé jeudi ses taux d'intérêt. Même la chancelière allemande Angela Merkel admet que consolidation budgétaire et croissance doivent aller de pair.Les faits paraissent donc donner raison à retardement à un président français dont le message n'a guère eu de succès quand il le martelait au début de son mandat."L'Europe, à l'époque, n'était pas prête à entendre ce genre de chose", estime l'économiste Jean Pisani-Ferry, ex-directeur du centre de réflexion bruxellois Bruegel.Pour Dominique Moïsi, de l'Institut français des relations internationales (Ifri), "le message sort renforcé mais le messager affaibli et cette contradiction est le problème majeur de la France".Le 6 mai 2012, le deuxième président socialiste de la Ve République est élu sur la base d'un programme dans lequel il promet de renégocier le nouveau pacte budgétaire européen pour y faire une place plus grande à la croissance et l'emploi.Il s'engage à défendre la création d'euro-obligations et un budget européen 2014-2020 au service de la croissance.Un engagement qui ne sera pas respecté puisque le pacte budgétaire européen adopté est le même que celui déjà « négocié » par Sarkozy.RAPPORT DE FORCESTrès vite, cependant, le principe de réalité et un rapport de forces politiques à l'avantage de l'Allemagne et des pays budgétairement "vertueux" d'Europe du Nord s'imposent à lui.Dans un mémorandum adressé à ses partenaires, le successeur de Nicolas Sarkozy renvoie à 10 ans la création d'obligations européennes à laquelle Berlin est hostile.Le Conseil européen de juin 2012 adopte certes un plan de 120 milliards d'euros pour relancer les investissements et la croissance dans l'UE, en complément du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) signé le 2 mars 2012.Mais François Hollande doit se résoudre à faire voter ce pacte budgétaire par le Parlement français sans modification, au grand dam d'une partie de sa majorité, dont plusieurs dizaines d'élus s'abstiennent ou votent contre. Le volet croissance, en général jugé insuffisant, tarde, lui, à produire des effets.Pas plus que son prédécesseur de droite, le nouveau président français n'a réussi jusqu'à présent à faire avancer l'idée d'une taxe carbone aux frontières de l'UE.Et en février, il doit se résigner, face à une alliance germano-britannique de circonstance, à un budget pluriannuel européen inférieur aux ambitions initialement affichées, malgré le soutien d'un Parlement européen auquel il a promis quelques jours avant, à Strasbourg, de pousser les feux de l'intégration."Sa contribution la plus marquante aura sans doute été de faire émerger et avancer le dossier de l'union bancaire", estime Jean Pisani-Ferry. Mais depuis l'accord de juin 2012, Berlin freine sa mise en œuvre des quatre fers.L'affaiblissement de la voix de la France est largement dû au décrochage de son économie, illustré par une croissance nulle et un chômage record, par rapport à une Allemagne que sa santé relative dans une Europe en crise place en position dominante.ALLIANCE AVORTÉE AVEC MONTI"Si la voix de François Hollande est un peu inaudible, c'est parce que la perception d'une France affaiblie gagne l'ensemble des pays européens, sinon le monde", estime Dominique Moïsi. "Il est le représentant d'un pays affaibli qui doute de lui-même."Cet affaiblissement n'est pas nouveau, souligne Jean Pisani-Ferry. "Sarkozy tentait de le masquer en collant à Merkel. Hollande a tenté d'y répondre en se rapprochant de Mario Monti et Mariano Rajoy", rappelle l'ex-directeur de Bruegel.Le prédécesseur de droite de François Hollande formait avec la chancelière allemande une sorte de G2, le "Merkozy", qui a orienté la politique de l'UE et de la zone euro cinq ans durant.François Hollande est loin d'afficher la même complicité, même s'il est passé au tutoiement public avec Angela Merkel lors du 50e anniversaire du traité de l'Élysée, en janvier à Berlin.Il a en revanche tenté de sortir du face à face exclusif avec Berlin en cherchant l'appui de l'Italie de Mario Monti et de l'Espagne de Mariano Rajoy -alliance qui a permis de sceller l'accord de juin sur l'union bancaire.Mais Mario Monti a été emporté par les soubresauts de la vie politique italienne et Mariano Rajoy s'avère un allié de peu de poids. En s'érigeant en « chef de file » des pays du sud de l'Europe du sud, François Hollande a en outre pris le risque de voir la France assimilée à ces "hommes malades" de l'UE.L'opération militaire française au Mali est pratiquement la seule fois où la France a eu une action internationale décisive depuis un an. Mais Paris n'a pas pu entraîner des partenaires européens dans cette intervention, ce qui peut également être interprété comme le signe d'une influence déclinante.AFFAIBLISSEMENT INTÉRIEURLes analystes pointent d'autres facteurs, dont la chute vertigineuse de la cote du chef de l'État dans les sondages, comparée à la popularité exceptionnelle d'Angela Merkel."D'abord, il y a l'affaiblissement du président à l'intérieur (...) On a l'impression qu'il ne fait pas le poids face à la chancelière allemande", souligne Dominique Moïsi.François Hollande souffre en matière de politique européenne comme dans d'autres domaines d'une image de dirigeant indécis et soucieux avant tout de ménager les équilibres de sa majorité.Sa faiblesse, estime le chercheur de l'Ifri, est de donner le sentiment d'être "assis entre deux chaises et (d'avoir) peur d'un côté des critiques de sa gauche et de l'autre des marchés"."Il y a un déficit de courage et un calcul politique qui l'empêchent de faire ce qu'il devrait et le fait arriver toujours en retard", ajoute, sévère, Dominique Moïsi.Ce calcul était manifeste dès la formation du gouvernement: ce sont deux chefs de file du "non" au projet de Constitution européenne en 2005, Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve, qui ont été nommés ministres des Affaires étrangères et européennes.Le départ de Bernard Cazeneuve au Budget après la démission de Jérôme Cahuzac, emporté par le scandale de son compte suisse, en mars, n'a pas corrigé la donne: son successeur, Thierry Repentin, jusque-là chargé de la formation professionnelle, n'est pas connu pour sa connaissance des dossiers européens et n'aurait accepté qu'à reculons ses nouvelles responsabilités.Quant au ministre des Finances, Pierre Moscovici, dont les convictions européennes ne font aucun doute, il n'est pas jugé assez fort par des analystes comme Dominique Moïsi pour tenir tête, par exemple, à son homologue allemand Wolfgang Schäuble.SENTIMENT D'INFÉRIORITÉCet affaiblissement de la voix de la France nourrit un sentiment d'infériorité vis-à-vis de l'Allemagne et un discours très critique à l'encontre de Berlin et de l'UE dans une partie de la majorité et même du gouvernement.Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a ainsi prôné la "confrontation" face à l'Allemagne et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a invité le chef de l'État à "ouvrir les hostilités avec l'Union européenne" pour obtenir une réorientation de la politique de l'UE.Le Parti socialiste a pour sa part taxé Angela Merkel d'"égoïsme" dans un projet de texte, édulcoré par la suite mais qui n'en dénonce pas moins "l'intransigeance libérale de la droite allemande", sans nommer la chancelière.François Hollande, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et plusieurs ministres ont désavoué ces déclarations et protesté de la volonté de Paris de renforcer sa coopération avec Berlin, sans dissiper une impression de cacophonie."La position de la France manque d'allant et de fermeté vis-à-vis de l'extérieur parce que le pays et la gauche sont profondément divisés à l'intérieur", souligne Jean Pisani-Ferry.Pour d'autres analystes, la France ne sera crédible que lorsqu'elle a aura redressé ses finances publiques et engagé des réformes susceptibles d'améliorer sa compétitivité."C'est vrai que les Allemands ont une politique économique pas très favorable au reste de l'Europe", dit ainsi un grand patron, qui a requis l'anonymat. "Mais pour le dire et être écouté, il faut d'abord mettre de l'ordre chez soi.""Tant qu'il apparaîtra aux Allemands que la confrontation annoncée est un moyen pour les Français de ne pas régler leurs problèmes, la confrontation n'ira pas loin", ajoute-t-il.¢Avec Reuters http://www.francepresseinfos.com/ -
Solidarité
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Syrie : Israël joue avec le feu islamiste
Ils sont nombreux les “idiots utiles” des fous d’Allah
Il est évident que Tel Aviv s’inquiète à juste titre de l’implication de l’Iran dans le conflit syrien et d’un éventuel renforcement du Hezbollah libanais. Il n’en reste pas moins que son intervention militaire directe dans cette guerre civile la transforme en déflagration régionale. Israël prend des risques et joue avec le feu. A quoi servirait d’affaiblir les chiites radicaux du Liban si la conséquence est la prise du pouvoir à Damas par des sunnites fanatiques et proches de la mouvance Al-Qaïda. On pourrait reprendre la formule « ni Allal, ni casher » adaptée de celle de Churchill sur la destruction de l’Allemagne nazie renforçant la menace soviétique « on a tué le mauvais cochon ».
“Selon un nouveau bilan, au moins 42 soldats ont été tués et le sort d’une centaine d’autres est inconnu à la suite du raid israélien“, a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Un premier bilan faisait état de 15 morts. Selon Rami Abdel Rahmane, les trois sites visés par les Israéliens “comptent 150 hommes, mais on ignore si tous s’y trouvaient lors du raid“. Les autorités syriennes n’ont, jusqu’à présent, donné aucun bilan officiel, mais le ministère des Affaires étrangères dans une lettre à l’ONU avait affirmé que “cette agression avait causé des morts et des blessés et des destructions graves dans ces positions et dans des régions civiles proches“. L’opposition syrienne s’inquiète donc elle aussi de l’intervention israélienne.
Le retour des armes chimiques
La Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, mandatée par l’ONU, a affirmé lundi qu’elle «n’avait pas obtenu de résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit». «En conséquence et à ce jour la Commission n’est pas en mesure de commenter davantage ces allégations», ajoute un communiqué qui apparaît comme un désaveu des déclarations dimanche à la presse d’un de ses membres, le procureur suisse Carla del Ponte, qui a parlé d’usage de gaz sarin par les rebelles.
Del Ponte, qui dans ses précédents mandats, notamment en tant que procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), s’était faite remarquer par des déclarations radicales aux médias, avait affirmé dimanche soir à la chaîne de télévision publique suisse du Tessin, avoir vu un rapport sur «des témoignages recueillis concernant l’utilisation d’armes chimiques, en particulier de gaz neurotoxique, par les opposants et non par le gouvernement».
L’idole des traqueurs de criminel de guerre ne devient plus crédible quand elle témoigne en défaveur des « gentils auto-proclamés » !
Y aurait-il une justice internationale elle aussi politisée ?
Pour Damas, les raids israéliens prouvent que les rebelles sont «les outils d’Israël à l’intérieur» du pays. Et «la communauté internationale doit savoir que la situation dans la région est devenue plus dangereuse après l’agression», a déclaré le ministre de l’Information Omrane al-Zohbi. «Le gouvernement syrien confirme que cette agression ouvre largement la porte à toutes les possibilités», a-t-il ajouté. La télévision syrienne a annoncé en soirée que «les missiles étaient prêts pour frapper des cibles précises en cas de violation», sans plus de précisions.
Dans sa lettre à l’ONU, Damas a accusé l’État hébreu d’appuyer les rebelles, notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda. De son côté, l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles) a estimé que ses opérations n’étaient «pas liées aux raids israéliens ou à autre chose» tandis que la Coalition de l’opposition a condamné le raid israélien mais accusé le régime d’être responsable de l’affaiblissement de l’armée qu’il utilise «contre la population». L’Iran a aussitôt répliqué par la voix du commandant de l’armée de terre, le général Ahmad-Reza Pourdastan, qui s’est dit prêt à «entraîner» l’armée syrienne.
Il n’y a pas qu’Israël bien sûr qui joue avec le feu.
Jean Bonnevey, 09/05/2013 http://fr.novopress.info
Source : Metamag. Reproduit avec son aimable autorisation.
Crédit photo en Une : Israel Defense Forces, via Wikipédia, (cc). Crédit photo Carla del Ponte : UN Photo Geneva, via Flickr, (cc). Crédit de la carte : DR.
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Un choc de lucidité à poursuivre, par Bernard Pascaud
(Paru dans la Lettre de la Restauration nationale - dont Bernard Pascaud est le Président - N° 79, mars/avril 2013)
Quand commençait la crise dont les effets devaient l’emporter sept ans plus tard, le nouveau président Giscard d’Estaing avait cru judicieux de placer son mandat sous le symbole de la loi légalisant l’avortement. C’était là l’honneur de la République, la loi devant suivre les moeurs. C’était aussi une manoeuvre non dénuée d’arrièrepensées partisanes : il fallait vider de son contenu le programme commun de la gauche pour se rallier celle-ci.
L’échec fut cuisant.
Un scénario analogue vient de se reproduire autour du prétendu « mariage pour tous ». Hollande a fait là un double mauvais calcul.
La première raison est que le mécontentement des Français est principalement indexé sur les résultats de sa politique en matière économique et social. Or celle-ci est calamiteuse : déficit, dette, chômage, pouvoir d’achat, fiscalité, tous les indicateurs sont au rouge. Dans ce contexte la loi Taubira apparaît comme une diversion pour tous, un ersatz de « no-noce » à ronger. La proposition numéro 31 ne fait pas oublier les autres qui ne seront pas tenues, comme la numéro 9 par laquelle le candidat Hollande s’engageait à réduire le déficit public à 3 % du PIB dès cette année.
Lui, président de gauche qui a tout, exécutif, législatif, régions, il n’arrive à rien. à rien de constructif, rien qui puisse ramener un climat de confiance, encore moins une société apaisée, autre engagement mensonger. Et voici qu’après la fausse priorité survient la fausse bonne réponse à l’affaire Cahuzac, la transparence au pays des filous. Ou comment créer un écran de fumée sur climat de suspicion.
Le deuxième mauvais calcul de cette fausse priorité accordée au « mariage homosexuel », est l’imprévoyance de ce qui en est sorti : un sursaut massif du pays réel. On a parlé de Mai 68 à l’envers. On a pu voir en effet que, contrairement à ce qu’affirme la gauche, la rue, la capacité à mobiliser, la contestation, le militantisme jeune ne sont pas ses chasses gardées. La mobilisation n’est pas née non plus à l’initiative des appareils partisans, et ceux qui ont pris le train en marche n’ont pas récupéré pour autant le mouvement.
En revanche, les slogans ne reflétaient pas, comme en 68, un «jouir sans entrave» individualiste et hédoniste, mais au contraire une demande de cohésion sociale dont la famille et le « boulot » apparaissent comme les plus sûrs fondamentaux.
Ces opposants qui ont vu, ou mieux ont vécu, la chronique de la désinformation quotidienne, ont eu en retour un choc de lucidité. Ce qu’on leur avait appris à l’école sur les régimes totalitaires et « fascisants », ils ont eu à le subir dans le contexte de la République exemplaire : mépris des opposants, minoration quantitative des manifestants, diabolisation, confiscation du débat, violences policières, interpellations injustifiées, vote scélérat, putsch législatif.
Plus fondamentalement encore, les intelligences ont été invitées à s’interroger sur la nature de la politique. La Garde des Sceaux a osé dire que son projet de loi induirait une «réforme de civilisation». Mais de quel droit un ministre, un gouvernement ou même une majorité s’arrogeraient-ils une telle prétention ?
Autre interrogation qui dépasse la référence incantatoire aux valeurs démocratiques : une majorité peut-elle changer la nature humaine ?
Les très nombreux catholiques qui se sont, pour la circonstance, réinvités dans l’action politique, ont commencé à se décomplexer par rapport à ce que Jean-Paul II appelait «la culture démocratique». Selon elle «l’ordre juridique d’une société devrait se limiter à enregistrer et à recevoir les convictions de la majorité», alors que, disait le pape, une action politique saine «ne peut se trouver dans des majorités d’opinion provisoires et fluctuantes, mais seulement dans la reconnaissance d’une loi morale objective» (Jean-Paul II, Évangile de la vie, 1995, Chapitre III, 5ème partie la loi civile et la loi morale).
« La nature et la raison comme vraies sources du droit», disait à sa façon Benoît XVI (Discours au Bundestag, 22 septembre 2011).
Ce début de réflexion de fond peut être annonciateur d’une nouvelle aurore politique. Antigone rose et bleue a démasqué Créon arc-en-ciel. Il faut poursuivre dans cette voie de la conscientisation politique. S’investir dans les prolongements que peut avoir cette saine réaction du pays réel est à l’heure actuelle une priorité. Les familles de France doivent se garder de toute récupération partisane, car aucun parti ne les représente vraiment. Dans cette perspective, l’idée qui vient d’être émise par certains opposants àla loi Taubira de présenter des candidats aux municipales peut être une opération utile en même temps qu’un avertissement à tous les appareils du pays légal.
En tout cas, après avoir compris le caractère prioritaire de la question de l’état, il convient aussi de se la réapproprier. Dans le fond, cela suppose de refuser de négocier des critères de rationalité humaine sur l’autel du nombre démocratique. Dans la pratique il s’agit de ne pas perdre l’acquis des savoir-faire et des réseaux expérimentés à la faveur de semaines de mobilisation.
http://lafautearousseau.hautetfort.com -
France Terre d’Asile : 44 millions d’euros de subventions et dotations en 2010
Capture d’écran de la page « Dotations et Subventions » du rapport financier de France Terre d’asile 2010. Les chiffres sont en euros.
Le rapport financier 2011 n’est pas disponible en ligne (voir ci-dessous)
Les lecteurs compétents en analyse de bilans financiers peuvent éventuellement télécharger le rapport financier 2010 complet ici et souligner les points importants (ce que nous ne sommes pas en mesure de faire).
http://www.fdesouche.com/ -
Immigration et mondialisation (Écrits de Paris)
LORSQU'UN jour on questionna Christian Sautter sur la construction européenne et la mondialisation, le ministre de l'Economie de l'époque répondit que les opposants étaient ceux qui auraient été les partisans de Pétain. Il aurait pu continuer « Vichy, la collaboration, la milice, Darnand, Papon, Bousquet, les-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire, la rafle du Vel' d'hiv, Drancy... » Ce genre d'argument empêche très rapidement toute discussion.
L'immigration maintenant fait partie de la mondialisation. Ceci est dû à la circulation accélérée des marchandises et des hommes. Elle est totalement liée au libéralisme mondialisé. L'économie est au service de l'économie et non au service d'un peuple ou d'une nation. Quant aux hommes... Elle est la finalité suprême. Qu'importe si les peuples européens disparaissent, il faut que les taux de croissance soient les mêmes comme l'a proposé Alain Juppé.
D'ailleurs on ne dit plus le mot Français, on dit «citoyen» ou «républicain» comme le répétait à l'envi Catherine Tasca dans une émission télévisée. Le terme « Français de souche » était parait-il discriminatoire, le mot «Français» devient gênant pour les immigrés et notre époque mondialiste. On a proposé de faire venir en Europe 159 millions d'immigrés. On croyait à une exagération, une provocation. Maintenant on parle de 700 millions, La première étape consistait donc à faire l'intégration européenne, la deuxième étape consiste à supprimer les Européens. Les élites européennes et occidentales deviennent complètement folles. Le terme «Européen» devra comme «Français» disparaître car il a une connotation raciale ou culturelle. Il ne sera plus guère pertinent de l'utiliser pour les nouveaux habitants de l'Europe géographique.
Non seulement on ne parle plus de politique nataliste, de la pérennité d'un peuple ou d'un pays mais on ne parle même plus d'une nouvelle organisation de la formation professionnelle. Il suffit de faire venir des travailleurs formés ailleurs, au détriment de l'avenir économique des pays d'origine. Nos élites libérales mondialisées répondent en chœur à chaque question qui se pose :
« Comment résoudre la baisse de la natalité ? » - l'immigration.
« Comment faire lorsque dans un secteur il manque quelques travailleurs (que l'on pourrait en général très facilement trouver en France) ? » - l'immigration.
« Comment résoudre les retraites ? » - l'immigration.
Ceci est dit avec un cynisme effroyable et la perversité de perpétuellement détruire ce qui fonde avant tout un pays, c'est-à-dire ses femmes et ses hommes qui transmettent un patrimoine de génération en génération.
Toute l'histoire prouve que le développement économique a été essentiellement liée au progrès technique et non à l'appel d'une main-d'œuvre massive et non qualifiée. Il faut d'ailleurs rappeler qu'on a abaissé la semaine de travail à 35 heures. Quant à l'immigration, il faut savoir que 5 % seulement des immigrés actuels viennent pour des raisons liées à un travail. Le slogan « les immigrés font le travail que les Français ne veulent pas faire » est totalement faux depuis longtemps. Les partisans acharnés de l'immigration actuelle veulent lui substituer « les immigrés font le travail que les Français ne peuvent pas faire », formule liée à une immigration dite de «qualité». Les Français sont-ils aussi stupides pour ne pouvoir exercer certains travaux qualifiés ou nos responsables politiques sont-ils aussi limités pour ne pouvoir anticiper les futurs besoins et en organiser la formation professionnelle adéquate ?
Les réponses que proposent ces «experts» de l'immigration ne sont que des réponses perverses s'appuyant sur des soubassements politiques et idéologiques, la plupart du temps troubles et non avouables, où se mélangent la haine de soi, l'humanitarisme et une vision de l'homme néantisante, des restes de tiers-mondisme.
Patrice GROS-SUAUDEAU