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anti-national - Page 1124

  • Homoparentalite : l'étude censurée. Taubira, furieuse, demande à la presse de ne pas en parler



    Une étude publiée par un sociologue américain démontre les effets de l’homoparentalité sur la psychologie des enfants privés d’altérité dans leur éducation et confrontés aux questions sur leur conception et leurs origines. Cette étude tenue secrète en France démontre, outre les problèmes de déséquilibre psychologique des enfants élevés par des couples homosexuels, que ces enfants sont en moyenne 10 fois plus victimes d’attouchements sexuels que les enfants ayant grandi dans leurs familles biologiques…

    Le sociologue américain Mark Regnerus a publié un article dans le journal américain « Social Science Research, intitulé « How different are the adult children of parents who have same-sex relationships? Findings from the New Family Structures Study » ( A quel point les enfants devenus adultes de parents ayant eu une relation homosexuelle sont-ils différents ? Résultats de l’Étude sur les nouvelles structures familiales ), qui dresse la bilan de la longue étude qu’il a menée sur 2988 personnes interrogées.

    Les résultats de cette étude du chercheur universitaire sont surprenants. Ils ont été repris dans le site d’information américain Slate. Selon cette étude, les enfants élevés dans leurs familles biologiques disposent d’un meilleur niveau d’études, d’une meilleure santé mentale et physique, ils consomment moins de drogue, se tiennent plus éloignés des activités criminelles et se considèrent plus heureux que les enfants élevés par un couple homosexuel.

    A l’inverse, les enfants issus de familles homoparentales, et en particulier de couples lesbiens sont bien plus sujets aux dépressions, il ont plus de problèmes physiques, il consomment plus de marijuana et ont plus de chance d’être au chômage (69% des enfants issus de familles homoparentales vivent des prestations sociales contre 17% pour les enfants de couples hétéros).

    Surtout, contrairement aux théories de Jean-Michel Aphatie et de Caroline Fourest, selon lesquelles les hétérosexuels sont de violents alcooliques qui frappent leurs enfants et en abusent, les enfants de couple lesbiens seraient en moyenne 10 fois plus victimes d’attouchements sexuels que dans les familles « hétéro-parentales » (23% contre 2% de moyenne).

    Aux États-Unis, le lobby gay a été choqué par cette étude et l’a dénoncée si violemment (appuyé par des journalistes progressistes) qu’un mouvement de scientifiques s’est créé pour soutenir ces travaux et leur sérieux méthodologique.

    Il est étonnant de constater que cette étude n’ait jamais été évoquée par le moindre journaliste, en France, alors que nous sommes censés être en plein débat sur l’homoparentalité. Les journalistes préfèrent suivre les socialistes dans leur chasse aux « dérapages » homophobes plutôt que de s’interroger sur le fond du sujet et sur les dangers d’une telle loi.

    Il est clair que les études sociologiques peuvent être controversées, mais pourquoi nous cacher celle là, alors que tous les défenseurs du mariage pour tous les homos, sans jamais rien citer, disent, l’air sûrs d’eux, que les premières études prouvent qu’il n’y a pas de différence éducative entre l’homoparentalité et la parenté « classique » ? Pourquoi personne ne parle tout haut de cet élément qui pourra certes être débattu mais qui ne peut qu’apporter des faits nouveaux aux discussions.

    Qu’on montre toutes les études et chacun se fera son idée, pourquoi laisser Caroline Fourest nous expliquer que les enfants de couples homosexuels sont en pleine forme sans mettre en doute cette vérité énoncée qui ne coule pourtant pas de sens ?

    En même temps, tous ces futurs enfants dépressifs, drogués, aux troubles psychologiques, parasites de l’État, formeront de formidables électeurs (et militants pour ceux qui seront un peu plus en forme) du Parti Socialiste. On comprend mieux pourquoi le PS veut déglinguer nos enfants et légaliser le commerce des bébés…

    La dégénérescence programmée, c’est maintenant !

    A faire suivre sans modération ..............

    AFC de la Sarthe

    25bis rue Albert Maignan

    72000 LE MANS

    tel : 02 43 81 21 36

  • Colonisation culturelle des Français de souche : droite et gauche main dans la main

    Une pétition en ligne vient de voir le jour sur internet pour interdire l’apprentissage du coran dans les écoles françaises. L’instigatrice, Chantal Rageot, explique ce qui a motivé sa démarche : « Je viens d’apprendre que mon petit fils de 10 ans, en école primaire, est obligé d’apprendre le coran et qu’il sera noté sur ce en fin d’année scolaire« .

    Que les chantres de la laïcité au gouvernement introduisent l’enseignement obligatoire du coran dans l’école de la République française, voilà qui est curieux…C’est toujours cette assimilation à l’envers que veulent promouvoir nos dirigeants : ce n’est plus l’étranger qui doit adopter les codes culturels de son pays d’accueil, mais l’autochtone qui se doit d’apprendre ou d’adopter les usages de celui qu’il accueille. En bref, l’assimilation à l’envers est une forme de colonisation culturelle dans laquelle l’indigène doit apprendre la langue de ses colonisateurs. N’est-ce pas Jean-François Copé qui avait fait lui-même cette suggestion, en appelant de ses voeux l’apprentissage de la langue arabe en cours ? :


    Jean François Copé et l'apprentissage de la... par zaxx

    http://www.contre-info.com/

  • La gauche contre les valeurs

    La gauche institutionnelle, aujourd'hui solidement installée à la tête de l'État, semble déterminée à bouleverser patiemment tous nos repères ancestraux au nom d'une conception de la modernité toute acquise aux dogmes du matérialisme ambiant.
    Avec une constance idéologique qui n'a d'égal que son aptitude à dissimuler ses intentions véritables, la gauche a décidé d'anéantir les fondements séculaires qui structurent en profondeur la société française. Au fil de réformes "sociétales" habilement programmées, une puissante offensive souterraine est à l'œuvre : celle-ci demeure dès lors bien peu perceptible par une opinion publique largement anesthésiée par la propagande libertaire du système politico-médiatique en place.
    Un projet subversif
    Les signes récents qui se multiplient ici ou là nous persuadent en tous les cas de la détermination des activistes de la gauche institutionnelle, aujourd'hui solidement installée à la tête de l'État, à bouleverser patiemment tous nos repères ancestraux au nom d'une conception dévoyée de la modernité, en réalité toute acquise aux dogmes permissifs du matérialisme ambiant. Au cœur de ce projet politique subversif, un objectif domine : la destruction méthodique du cadre anthropologique qui configurait depuis toujours la conception universelle de l'homme, dans le but inavoué de promouvoir l'émergence d'un homme nouveau qui serait dépouillé des attributs de son irréductible dignité. Contre l'avis de la majorité silencieuse des Français, le pouvoir socialiste s'apprête à adopter la loi autorisant le "mariage" entre personnes homosexuelles, en attendant de faire inscrire dans notre droit ses inévitables prolongements législatifs, de la procréation médicalement assistée à la gestation pour autrui : après avoir fait son entrée discrète dans les manuels scolaires dès la rentrée 2011, la théorie anglo-saxonne du gender - qui récuse la différence naturelle des sexes pour mieux promouvoir une conception déstructurée de la sexualité - trouve ici une formidable consécration normative. Pour convertir les esprits, surtout les plus vulnérables, les prosélytes ne manquent pas à l'appel : appliquant par avance les consignes de son collègue au gouvernement, Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, qui invitait début janvier 2013 les recteurs d'académies à « s'appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités », Najat Vallaud-Belkacem n'a-t-elle pas su, en ministre zélé, porter la bonne parole dans l'enceinte des établissements scolaires dès octobre 2012 pour y vanter les mérites du "mariage" homosexuel auprès de nos chères têtes blondes ?
    Sans père ni mère
    Puisque pour certains enfants le terme de parent remplacera sous peu ceux, beaucoup moins neutres, de père et mère - non sans que ce séisme législatif ne bouleverse par ailleurs les règles de la filiation -, pourquoi, dans la foulée, ne pas profiter de cet effet d'aubaine, au nom de la "lutte contre les stéréotypes", pour débaptiser l'école maternelle et remplacer son appellation, comme le suggère Sandrine Mazetier, député PS, par la dénomination de "première école" ou celle d "’école élémentaire" qui neutraliserait enfin toute « charge affective maternelle » ? Témoignant d'une volonté sournoise d'abolir toutes les différences, y compris et surtout dans le champ sémantique, cette proposition passablement surréaliste a pour elle, malheureusement, d'être en cohérence avec l'esprit du temps présent : n'est-ce pas, en effet, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy que l'usage administratif du mot "mademoiselle", au parfum si suranné, fit les frais de cette détestable "novlangue" à raison de son caractère jugé "discriminatoire" ? George Orwell, encore et toujours...
    Toponymie revisitée
    Pour nos gouvernants socialistes, la mutation anthropologique doit s'accompagner d'une révolution toponymique qui épouserait une mémoire historique "revisitée", exclusive autant que possible de toute allusion à l'histoire de l'Ancien Régime ou au passé colonial de la France. La refonte controversée de nos manuels scolaires, expurgés ces dernières années des références traditionnelles aux événements marquants de l'histoire de France ou de toute lecture chronologique de notre passé, encourage bien des municipalités socialistes à normaliser leur toponymie, à l'exemple de la municipalité de Rouen qui a débaptisé récemment le "Salon Louis XVI" de l'hôtel de ville pour le renommer "salon République", postérité révolutionnaire oblige ; car nul ne doit ignorer que la France est bien née sous X en 1789 ! Sous le prétexte commode d'attribuer le nom du poète Aimé Césaire, alors disparu, à un lieu de la ville de Gonesse, n'a-t-on pas vu dans le même esprit les édiles socialistes de cette commune du Val d'Oise, quelques années plus tôt, profiter de la circonstance pour débaptiser au passage la place maréchal Lyautey, dont le nom est assurément beaucoup moins conforme au politiquement correct ?
    Le droit de vote des étrangers
    En relançant récemment la question du droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, le pouvoir socialiste exhume, enfin, dans un dessein purement électoraliste, une promesse de campagne présidentielle qui heurte profondément les traditions républicaines de la France. Sur cette question éminemment symbolique, on oublie trop souvent que le droit de vote a toujours été, en France, indissociable de la citoyenneté que seule confère, en droit, la qualité de ressortissant français. Alors que, sous l'effet anxiogène d'une immigration devenue incontrôlable, la population de notre pays se recompose en profondeur - altérant par là-même l'homogénéité des traits culturels d'une civilisation encore marquée par sa dimension catholique traditionnelle - le maintien légitime du lien indissoluble entre le droit de vote et la nationalité demeure vital : concevoir autrement le droit de vote serait donc porter ouvertement atteinte aux ressorts d'un "pacte républicain" depuis toujours ordonné au bien commun. De fractures anthropologiques en ruptures consommées avec les traits authentiques de notre civilisation, jusqu'où ira donc la frénésie dogmatique d'une oligarchie socialiste qui se sait cependant bien peu soutenue par une base militante davantage préoccupée par les questions économiques et sociales ? Nul ne le sait encore mais, avec une droite parlementaire frileuse, qui peine à tenir un discours véritablement décomplexé sur toutes ces questions capitales, il y a urgence à réagir intensément pour ceux qui, refusant pareilles dérives mortifères, entendent ne pas se soumettre à la dictature du relativisme absolu : les partisans résolus d'un conservatisme éclairé doivent désormais prendre le maquis, dans l'action politique comme dans le débat des idées, en demeurant fidèlement attachés au credo des valeurs spirituelles et morales de la France.
    Karim Ouchikh Président exécutif de Souveraineté, indépendance et Libertés (SIEL)
    Action Française 2000 février -mars 2013

  • « Laissez-nous nous marier, adopter et procréer ! »

    Un contre-argumentaire aux revendications homosexualistes par Cathy Cardaillac.

    Cathy Cardaillac a déjà écrit pour Polémia un texte sur le même sujet. Dans son La fraude des mots et l’extension du domaine du marché, elle mettait en garde les lecteurs contre l’usage de certains mots du politiquement correct qu’il fallait identifier pour mieux les refuser dans le nouveau sens qui leur était donné.
    Cette fois-ci, son texte est plus un contre-argumentaire à apporter aux revendications homosexualistes, avec deux points principaux : le coût pour la société et le fait que ces revendications sont purement idéologiques et non d’ordre pratique comme il estprétendu.

    S’il est un argument qui a souvent été avancé à l’encontre de leurs opposants par les partisans du mariage, de l’adoption et de la PMA pour les couples de même sexe, c’est bien celui-ci :

    « On ne vous enlève rien, on n’enlève rien à qui que ce soit, alors pourquoi résistez-vous ? On comprend que vous ayez manifesté pour défendre l’école libre car c’était pour préserver vos droits, mais pourquoi manifester contre les droits d’autrui ? »

    Je souhaite ici démonter cet argument en montrant que, d’une part, ces revendications ont un coût pour la société et que, d’autre part, elles sont avant tout idéologiques.

    Un coût pour la société

    Premièrement, les opposants manifestent bien pour les droits d’autrui puisqu’ils manifestent pour les droits de l’enfant – un autre qui n’est pas en capacité de se défendre lui-même.

    Pour autant, le principal slogan retenu par la manif du 13 janvier dernier, « Tout enfant a droit à un papa et à une maman », ne permet pas de clarifier les enjeux mais, au contraire, ajoute à la confusion ambiante. Outre le fait qu’il emploie le langage infantilisant malheureusement en vogue dans notre société de l’émotion et du pathos, ce slogan méconnait le fait évident que beaucoup d’enfants n’ont pas à leur côté un père et une mère. Pour autant, quand l’un des parents est mort ou en cas de séparation si l’un des parents (en général le père) ne voit plus sa progéniture, l’enfant, quoique privé de la présence d’un des deux parents, sait d’où il vient, et c’est là une chose fondamentale. L’ordre symbolique étant préservé, sa construction, si elle a des chances d’être plus difficile que celle d’un enfant qui a ses deux parents, a aussi des chances d’être moins entravée que celle d’un enfant qui a pour origine un grand point d’interrogation.

    Deuxièmement, l’ouverture de l’adoption aux couples de même sexe n’est pas sans conséquences pour les couples hétérosexuels souhaitant adopter, bien au contraire. Car, et il faudrait que ça se sache, les enfants à adopter sont une denrée de plus en plus rare. Depuis la généralisation de la pilule (et de l’avortement), le nombre d’enfants à adopter a diminué de façon considérable dans les pays occidentaux. Les couples occidentaux se sont alors tournés vers l’adoption internationale, mais celle-ci se tarit aussi avec la nouvelle donne géopolitique. Dans les pays pourvoyeurs, le développement économique et l’émergence d’une classe moyenne signifie que de plus en plus d’enfants peuvent être adoptés dans leur propre pays. Qui pourra nier qu’il vaut mieux ne pas couper un enfant – qui plus est un enfant qui a déjà subi le traumatisme de l’abandon –  de ses racines et de sa culture ? Faire le contraire, c’est l’exposer à un double manque, et à une double quête identitaire. Cette voie déjà de plus en plus étroite de l’adoption internationale va bientôt se fermer encore plus pour tous les couples français en mal d’enfant car certains pays et non des moindres – Chine, Vietnam – refuseront de laisser leurs orphelins partir vers un pays où ils peuvent être adoptés par des couples homosexuels. Cela nuira à tous les adoptants français, comme les spécialistes de l’adoption ont essayé de le souligner dans un silence assourdissant. Car les activistes de l’adoption homosexuelle se fichent pas mal des conséquences pratiques de leurs revendications. C’est bien une victoire symbolique qu’ils veulent et ils ne se satisferont pas à moins.

    Tant pis donc pour les adoptants hétérosexuels. Et tant pis aussi pour les adoptants homosexuels ! Car, et cela n’a pas été souligné, l’adoption était aussi de facto ouverte aux homosexuels avant la loi Taubira… moyennant quelques arrangements avec la vérité. En France, il faut être célibataire pour pouvoir faire une demande individuelle d’adoption et marié pour faire une demande conjointe (le PACS ou la vie commune ne suffisent pas). La solution pour les couples homosexuels était donc que l’un des deux fasse une demande individuelle puis, quand l’assistante-sociale venait visiter leur domicile – étape indispensable pour obtenir l’agrément délivré par le conseil général – de cacher le fait qu’il ou elle ne vit pas seul. Dorénavant, cette voie bien réelle d’adoption sera de facto fermée aux homosexuels et aux hétérosexuels. D’après l’Agence française de l’adoption (AFA), des pays comme la Russie, souhaitant se prémunir contre l’adoption de leurs enfants par des homosexuels, risquent de se fermer à tous les célibataires. Les seuls pays qui acceptent de laisser leurs enfants être adoptés par des homosexuels sont les Etats-Unis (où les enfants adoptables à l’international ont plus de 7 ans et des pathologies lourdes), le Brésil et l’Afrique du Sud. Comme ces pays ne pourront pas répondre à la demande, le recours à la PMA risque d’exploser.

    Devant l’opposition très forte suscitée par la loi Taubira, le gouvernement a dissocié la question de la PMA de celle du mariage et de l’adoption par des couples homosexuels. Cette question devrait être discutée plus tard dans l’année, lors de l’examen d’une loi sur la famille.

    Là encore, il faut souligner que la PMA a un coût pour la société et que celui-ci est très élevé. Pourvu que la femme ait moins de 43 ans, la Sécurité sociale rembourse automatiquement et intégralement jusqu’à six inséminations artificielles et quatre fécondations in vitro – sans compter les transferts d’embryons congelés lors d’une FIV précédente qui sont tous remboursés sans limite de nombre. En cas de succès (c’est-à-dire d’accouchement), le compteur repart à zéro et la Sécurité sociale peut payer à nouveau de multiples procédures pour permettre au couple d’avoir un autre enfant. Or, une insémination artificielle coûte dans les 1000 euros et une FIV dans les 5000 euros (*).

    Revendications idéologiques

    En théorie, la PMA est réservée en France aux couples hétérosexuels, mariés ou pas. Les lesbiennes militantes demandent aujourd’hui à y avoir accès « dans les mêmes conditions » que les femmes hétérosexuelles – des conditions financièrement très généreuses donc. Mais, dans les faits, les lesbiennes ont déjà accès à la PMA en France. Elles n’ont pas forcément besoin d’aller en Belgique ou en Espagne pour bénéficier d’une insémination artificielle ou d’une FIV. Il leur suffit de se mettre d’accord avec un ami de l’autre sexe (décidément, on n’échappe pas à la différence des sexes pour procréer). Pour que la procédure soit remboursée, le faux couple a besoin d’un certificat de vie commune. Rien de plus facile : vous vous présentez à deux en mairie pour le demander, et vous repartez avec, sans avoir eu à produire aucun justificatif de vie commune. Les médecins, eux, gèrent l’aspect médical du dossier et estiment qu’il ne leur appartient pas de faire le tri entre les vrais et les faux couples.

    La revendication d’un égal accès à la PMA pour les lesbiennes est donc essentiellement une revendication idéologique, celles-ci ayant déjà accès à la PMA et même à son remboursement par la Sécurité sociale si elles savent se débrouiller.

    De plus, l’ouverture officielle de la PMA aux lesbiennes introduirait une nouvelle rupture d’égalité, une nouvelle insupportable « discrimination ». Les victimes ? Les homosexuels hommes, « privés d’utérus » qu’ils sont. Le recours aux mères porteuses (ce qu’ils appellent la GPA) risque fort de s’imposer alors. Avec la crise que nous connaissons et qui n’est pas près de s’arranger, les candidates seront nombreuses. Une enquête du magazine Zone Interdite diffusé sur M6 révélait qu’un homosexuel à la recherche d’une mère porteuse en France avait obtenu une dizaine de réponses en 6 mois – les candidates demandant entre 8000 et 25.000 euros pour une grossesse. La menace de la sanction pénale (3 ans de prison et 45.000 euros d’amende) constitue, tant qu’elle subsiste, un garde-fou. Sinon ce job n’est-il pas plutôt plus lucratif que beaucoup d’autres et parfaitement compatible avec la garde de ses propres enfants à domicile ou la poursuite d’études ?

    Comment payer tout cela ? Et si on euthanasiait les vieux ? Ou, plutôt, si on permettait aux « seniors » de « partir dans la dignité », grâce à la « sédation médicalisée » ? J’aimerais délirer, mais n’est-ce pas la prochaine grande loi sociétale que nous prépare le gouvernement ?

    Cathy Cardaillac
    2/03/2013

    Note :

    (*) http://www.fivfrance.com/page_quest06.html

    Les intertitres sont de la rédaction

    Correspondance Polémia – 6/03/2013

  • Le nihilisme, cette religion laïque

    Vincent Peillon est le modèle des idéologues parmi nos ministres, dont on a l'impression qu'ils rivalisent dans ce domaine. Il vient de publier un livre-manifeste intitulé Refondons notre école. Mais ce n'est pas seulement de l’École qu'il nous parle, c'est de la République et du Mental nihiliste des ministres républicains...
    Vincent Peillon présente bien, il est propre sur lui, parfaitement décontracté d'apparence. Bref un petit côté gendre idéal et qui, vu son âge, a déjà donné satisfaction. Mais cette apparence amène cache un redoutable ratiocineur, parfaitement à son poste au ministère de l’Éducation nationale. Spécialiste de Jean Jaurès et de Ferdinand Buisson, il envisage ces Maîtres non comme des magots de brocante mais comme des docteurs de l'avenir. Dans son manifeste Refondons l’École, il se montre élève discipliné des grands anciens, dont l'enseignement idéologique est dûment reçu et actualisé dans l'ambiance gauche-bobo, propre à notre Bel aujourd'hui.
    Le plan a été mis au point pendant la dernière moitié du XIXe siècle
    Et pour commencer l'aveu qui tue : « C'est grâce à l'école que la République a fait de ses enfants des Républicains et qu'elle a pu enfin s'établir définitivement ». Le constat est fréquent sous la plume de Peillon : la République n'a pas forcément été un enfant désiré de la Nation France. C'est l'éducation nationale qui a permis que le fait républicain s'incruste dans les mentalités. Le plan a été mis au point pendant la dernière moitié du XIXe siècle par les Républicains qui, entre 1792 et 1799 d'une part, puis 1848-1852 d'autre part, n'avaient pas réussi à s'installer durablement à la tête du Pays. La marque de fabrique de la République sera ce ministère de l'Instruction publique, sous l'autorité duquel « l’École doit non seulement instruire mais éduquer, non seulement transmettre des savoirs mais transmettre des valeurs. Celles de la République. Ni plus ni moins ». Nous sommes au cœur du discours républicain. À l'heure des grandes utopies fascistes et communistes, la France, elle, avait déjà son école. Elle lui donnait tous ses soins comme au berceau de la République.
    Las... ce berceau se porte plutôt mal en ce moment. « L'avenir est en crise » écrit Peillon qui aime les formules à l'emporte pièce. « En 2006, l'école française occupe le 27e rang sur 44. [en 2001 le 18e sur 33]. 33 % des élèves sont jugés faibles ou très faibles par les enquêteurs internationaux ». Bref le principal ascenseur social de la nation est en panne. Cela n'empêche pas Vincent Peillon, dans une tradition que l'on doit qualifier de stalinienne, de déclarer que l'on fera tout pour que tous réussissent. Autrefois, on cherchait à faire en sorte que les meilleurs tirent leur épingle du jeu. Mais on a changé tout cela... « La mixité sociale et scolaire (sic) ne porte préjudice à aucun élève bien au contraire ». « Il va falloir se donner les moyens de permettre la réussite de tous et donc revoir ces politiques de ségrégation qui ont échoué ». Vive l'école black, blanc beur ! Elle sera aussi performante que notre équipe de football.
    Mas il en va de la société de demain, qui doit être indifférenciée, nous allons le voir.
    Cette école n'est plus l'école laïque d'autrefois, et pas seulement à cause de son recrutement. Le contenu de l'enseignement a changé. On pourrait dire d'ailleurs qu'il importe peu. Ce qui est essentiel, c'est d'apprendre à apprendre. Je dirais même : d'apprendre à désapprendre. L'idée est de refuser a priori toute identité reçue et de ne tolérer, éventuellement que les identités choisies : « Il s'agit de donner à l'enfant les moyens de s'arracher à tous les déterminismes qui peuvent peser sur lui. Cela ne veut pas dire l'arracher à sa famille, à son histoire, à sa patrie, à sa religion. Cela veut dire lui donner les moyens de choisir en toute connaissance de cause et par une adhésion volontaire, personnelle et motivée. La première des libertés, c'est la liberté de conscience. Cette liberté est aussi le cœur battant de la laïcité ».
    Il faut : « arracher l'enfant aux déterminismes qui pèsent sur lui »
    Nous sommes à 1000 lieues de la laïcité selon Jules Ferry. Dans sa célèbre Lettre aux instituteurs, Ferry disait : « si ce que vous dites risque de choquer un seul père de famille dont l'enfant se trouve dans votre classe, abstenez-vous ». On peut dire que cette École d'autrefois se souvenait qu'elle prétendait à la neutralité. Aujourd'hui, plus de neutralité dans la laïcité. Chacun doit être capable de défendre ses convictions et plus exactement de les perdre pour éventuellement les retrouver. Le modèle n'est plus la neutralité mais le nihilisme collectif. Il faut, vous avez bien lu, « arracher l'enfant aux déterminismes qui pèsent sur lui ». Il faut lui donner les moyens de choisir en toute connaissance de cause, en lui ôtant tout ce qui ne relève pas de la Raison. Seule la Raison, au sens où l'entend Vincent Peillon, est capable d'opérer ce mécanisme de désappropriation collective et de réappropriation personnelle. Les enfants qui sortent d'un tel système auront perdu l'identité qu'ils ont reçue, de leur famille, de leur éducation etc. Ils seront capables de retrouver une identité personnelle, parfois, par compensation, particulièrement intense (je pense à l'islamisme de nos banlieues, qui est une réislamisation personnelle de gens auxquels on a voulu tout enlever). Ou bien ils céderont à la grande idée commune, qui est aujourd'hui l'autre nom du socialisme comme le pressentait Igor Chaffarevitch, l'ami de Soljénitsyne : cette génération est mûre pour le nihilisme obligatoire.
    En tout cas, ajoute immédiatement Peillon, il faut que ce soit clair : « Un des critères de la rationalité, c'est précisément l'impossibilité de parvenir à une vérité absolue et définitive ». On croirait entendre Bernard Shaw : « La seule règle d'or, c 'est qu 'il n'y a pas de règle d'or ». Cette assertion ministérielle est fausse, soulignons-le au passage : la raison, que ce soit au plan scientifique ou même au plan moral, parvient à des vérités définitives : un théorème ou une loi morale imprescriptible. Mais cette affirmation ministérielle est le premier article du Credo de la nouvelle religion laïque.
    Claire Thomas monde & vie 26 février 2013

  • Loi sur l’école – Information à la population .

  • Un jour noir pour la gauche de la gauche

    Ce 5 mars 2013 aura décidément représenté un jour assez sombre pour la gauche la plus intelligente du monde. À Paris, il faisait un temps magnifique. Pour les hommes épris de liberté, et même pour les trotskistes, on aurait pu fêter le 60e anniversaire de la mort de Staline. (1)⇓ Ne parlons même pas du record historique de la bourse de New York, effaçant les pertes liées à la crise des obligations pourries et à la faillite de Lehman Brothers de 2008.

    En fin de soirée on apprenait la disparition d’Ugo Chavez. Voilà qui a tout gâché. La réaction de Mme Christiane Taubira en témoigne. Gardienne de l'État de droit au royaume de François Hollande, elle s'est crue obligée de proclamer : "Amitié et respect au peuple du Venezuela qui dit son cœur brisé et ses craintes du retour hardi des injustices et exclusions." (2)⇓

    Dans la journée, un autre deuil, sans trop de gravité pour le gouvernement : l'échec de la mobilisation de la CGT et de ses comparses contre l'accord du 11 janvier sur la réforme du marché du travail.

    On le sait la différence entre le sigle CGT et le cancer général du travail vient seulement de ce que le cancer évolue, et pas la CGT.

    Il a fallu attendre en effet une heure de défilé au journaliste du Monde pour qu'il note, à 15 h 27, le "premier slogan anti exécutif" : "Hollande si tu continues, la classe ouvrière te bottera les fesses". (3)⇓ Pas bien méchant. On continue de ménager ce pouvoir d'une main, en le harcelant de l'autre. Prudemment le frère Mailly déclare attendre l'avis du conseil d'État. Or, le gouvernement ne l'a pas encore publié. D'ailleurs le secrétaire confédéral de Force ouvrière, tout en défilant et en posant pour la photo aux côtés du dirigeant cégétiste ne demande pas formellement le retrait du texte : "On verra demain le texte qui sera présenté en conseil des ministres" déclare-t-il.

    On ne peut que hausser les épaules quand on entend que FO et la CGT revendiquent 200 000 manifestants. On doit d'ailleurs considérer, de toute manière, ce chiffre inflaté lui-même comme dérisoire si on le rapporte aux 174 défilés organisés par les quatre centrales syndicales sur toute la France.

    À 16 heures, le dernier manifestant avait quitté la place du Châtelet.

    L'UNEF, la FSU et Sud clôturaient le cortège.

    C'est la CGT de l'Assistance publique des Hôpitaux de Paris qui est là en nombre et qui crie pratiquement le plus fort.

    Mais ni les étudiants de l'UNEF, ni les enseignants de la FSU, ni les postiers ou les cheminots de SUD, ni les hospitaliers de la CGT ne sont concernés par l'accord du 11 janvier.

    Globalement, les manifestants CGT apparaissaient certes, et de très loin, plus nombreux que ceux de Force Ouvrière.

    Cependant la présence de FO, Mailly bras dessus bras dessous avec le camarade Thibault, sert d'alibi.

    L'appareil cégétiste et les communistes, doivent être considérés comme les véritables instigateurs du rassemblement : à 13 h 44, sur le pont au Change, les deux camarades Bernard Thibault et Pierre Laurent flanqués de leurs gardes du corps échangeaient les dernières consignes. Le parti, abrité cette fois derrière le front de gauche, s'était déjà retrouvé le 27 février devant le Sénat quelques jours auparavant. "300 partisans" (4)⇓. avaient pu faire pression sur la Haute Assemblée : 174 sénateurs contre 172 avaient ainsi voté l'amnistie légale des casseurs activistes de gauche.

    FO, rappelons-le, regroupe traditionnellement plutôt des fonctionnaires. Et quand la CGT parvient à mettre en avant des manifestants issus des salariés du privé, il s'agit surtout de délégués syndicaux.

    Autre détail étonnant : tous les médiats évoquent les "quelques députés" socialistes qui soutenaient la manif ou qui s'apprêteraient à votre contre le texte. Or, cette fraction semble minuscule. On ne cite jamais que 2 ou 3 noms. Toujours les mêmes.

    Ne crions cependant pas victoire trop vite ni trop fort. Certes, les damnés de la Terre ne se dressaient pas debout : la démobilisation de tout ce beau monde en ce premier beau jour, tient peut-être aussi… aux vacances de neige. On le murmurait dans le cortège.

    En regardant défiler les photos, on ne sait d'ailleurs plus très bien si on a affaire à des intermittents de la mobilisation ou à des permanents du spectacle.

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. Le même jour, 5 mars 1953, mourait Serge Prokofiev.
    2. cf. son gazoullis sur Twitter
    3. cf. l'envoyé du Monde
    4. Ce chiffre fort généreux était donné par Le Monde en ligne le 27 février à 21 h 27
  • Quelle Reconquista ?

    Le problème de l’immigration n’a pas encore été abordé, qu’un certain nombre d’obstacles méthodologiques et psychologiques se dressent devant la quête d’un résultat que l’on voudrait sensée. Car ici, il s’agit d’hommes, de groupes humains, de gens qui espèrent et souffrent, aiment ou haïssent, parfois mentent et se mentent. Il est aussi question de l’histoire du monde occidental depuis une cinquantaine d’années, peut-être depuis deux mille ans, de sa déconstruction, et d’un destin qui suscite panique et angoisse.

    Mon analyse va porter sur plusieurs points que je pense cruciaux, sans qu’elle ambitionne de se présenter comme la vérité. Mon espoir est de contribuer à ouvrir les esprits à un certain nombre d’hypothèses, à définir des paradigmes plus pertinents, me semble-t-il, que ceux qui sont imposés dans le champ politique actuel. Il faut prendre cette démonstration comme un questionnement susceptible d’être invalidé, amélioré, ou accepté comme tel. A proprement parler, ce que je soumets à la sagacité de mes lecteurs n’est pas une démonstration, qui exigerait des amplifications trop importantes, mais des thèses, ou plutôt des problématiques, des pistes, comme l’on aime à dire maintenant.

    Malaise


    Même si la réflexion nécessite du sang froid, il n’est pas absurde de partir, pour la déployer, du sentiment. C’est l’erreur des Lumières, que de croire que la Raison ne soit qu’un instrument, quand cette idéologie rationaliste n’a fait qu’étoffer abstraitement la haine très concrète qu’elle éprouvait pour l’Ancien Monde.

    Jetant ainsi parfois quelques coups d’œil sur certains sites internet, comme Fdesouche ou Riposte laïque, pour ne parler que des plus populaires, mû parfois, probablement, par un désir louche de me plonger dans une matière fienteuse, j’ai fait comme un praticien qui ausculte. Là, c’est la fièvre. Même, une carabinée. De quoi est-il question ? D’abord, le succès, paraît-il, de ces blogues, a sans doute une valeur politique et sociale. Il est évident que beaucoup s’y reconnaissent, et singulièrement des jeunes. Sans peut-être atteindre l’ampleur du mouvement antiracisme des années quatre-vingt – quatre-vingt-dix, les thèses présentées ont conquis un public assez conséquent pour peser sur la vie politique, et même, apparemment, pour lui donner de plus en plus le la, comme le fait le pamphlet de Laurent Obertone, La France Orange mécanique, en ce moment, comme avait commencé à le faire Le Camp des saints, de Raspail, dans le sien.

    Il y a manifestement quelque chose de pourri dans le royaume de France, et la gangrène a gagné en surface et en profondeur. Ma première impression visuelle, et un parcours assez expéditif des interventions, abondantes, pléthoriques (il y a foule !) qui saturent ces sites techniquement très bien construits, c’est que l’on a affaire à une rhétorique et une esthétique qui rappellent l’entre-deux guerres. Je suis bien gêné de tirer cette conclusion, car je suis le premier à me rire des poncifs qui visent à invoquer les-années-sombres-de-notre-histoire. Les caricatures, souvent méprisantes, la malhonnêteté qui suinte de présentations simplistes de l’islam et des immigrés, la pesante concaténation de faits divers atroces, avec une insistance morbide sur le sang et le sexe, la nutrition, le ventre, le faciès, les citations, les articles reproduits sélectivement, les gros titres connotés, tout cela pue la basse propagande, la manipulation idéologique, et n’a son répondant, son double, que dans le traitement médiatique asséné aux adversaires déclarés de l’empire atlantiste, comme l’Iran, la Syrie, le Venezuela, etc. L’effet est sans doute plus accentué, du fait de la spécialisation de ces sites, et de leur horizon d’attente, leur objectif n’étant finalement ni d’informer (car ils rapporteraient des documents contraires à ceux qui peuplent leurs pages, et présenteraient des analyses antithétiques), ni même de faire réellement comprendre le monde dans lequel l’on vit. Il se peut bien que les thèses soutenues soient inverses de celles qui, mensongères, embrument le cerveau des Français depuis des lustres, mais le contraire d’un mensonge n’est pas forcément une vérité.

    Ces sites s’adressent à des convaincus, à ceux qui veulent être confortés dans un certain nombre d’émotions dont on leur a dit qu’elles étaient mauvaises, et qui, soudain, parce qu’elles sont illustrées (au sens du XVIe siècle, c’est-à-dire explicitées et défendues), semblent autorisées. Il n’est pas inutile non plus de souligner que les sujets, s’ils concernent obsessionnellement dans leur majorité l’islam et l’ « invasion » migratoire, abordent également une actualité plus large, sur laquelle le positionnement est clairement de « droite », c’est-à-dire anti-fiscaliste, anti-syndicaliste, anti-grève, anti-Etat providence, anti-assistanat, anti-délinquant, anti-chienlit, anti-laxisme, anti-immoralisme, anticommuniste, anti-anticolonialiste, etc. La réactivité à l’état pur, mais aussi une position néoconservatrice.

    Occident ressuscité

    D’où parles-tu ?

    C’était la question imparable que l’on posait à l’adversaire idéologique, dans les années déconstructivistes, quand le sens et la nature d’un discours n’avaient guère d’importance, puisque, finalement, tout se valait, et que tout propos entrait dans le champ d’un rapport de forces. Aussi excessive soit-elle, cette sommation possède une certaine légitimité. Non seulement parce que tout langage dit plus qu’il ne présente, mais parce qu’il formalise des intérêts, même cachés, et des identités, même ignorées. De fait, il n’existe pas de communication neutre.

    Pour ma part, je parle en tant qu’Européen, en bon Européen, comme disait Nietzsche. Aussi essayé-je de débusquer tout ce qui nuit au projet tellurique auquel j’adhère, d’un Empire enraciné dans une Terre axée sur un principe métaphysique, les racines du peuple accrochant le ciel et y puisant la substance qui nous fait vivre. Je traque donc la médiocrité, le mensonge (ou l’erreur), la paresse et la trahison. Je loue donc la grandeur, la vérité (ou la sagesse), le courage et la loyauté. Ceux qui s’attachent hystériquement à la dénonciation de populations particulières pour les vouer aux gémonies, en bloc, sont des êtres bas, dans la mesure-même où ils sont mus par des affects dégradants, comme la haine, le mépris, la bêtise méprisante, la peur ou l’ignorance. Ceux qui manient le mensonge induisent autrui en erreur.

    La multiplication des instruments de communication, des médias, l’éclatement des idéologies globalisantes, unifiantes (les « théories » de Douguine, comme le communisme et le fascisme), la perte du sens politique, de la conception fondée de l’Etat, l’atomisation des consciences, ont donné lieu à une société de miroirs déformants qui se répondent les uns les autres, où toute perception se noie dans une vision giratoire accélérée, vertigineuse, ou un défilé féerique d’images, de fantasmes, de lubies, de slogans, où il est pratiquement impossible, à moins d’être pourvu d’un esprit anachorétique solide, de prendre quelque recul, de s’abstraire pour avoir simplement le temps de réfléchir, de peser. Ce que l’on appelle la « postmodernité » joue de ce fluxe, de cette liquéfaction des idées et des faits. Plus rien de stable, et de préhensible ne subsiste dans ce fleuve sensoriel, qui est le règne de la doxa, dirait Platon, de l’opinion, du mensonge, du non-être.

    Cette dilution de l’attention, de la concentration, de la distinction, si elle est voulue, est aussi le terreau sur lequel prospère le vide. La politique est devenue impossible car elle n’est plus qu’une série arborescente de coups, d’effets, de réactions. Ce phénomène favorise le conformisme, la culture de masse, l’adhésion aux pensées dominantes, comme l’illustre la domination du sondage. Il est évident que tout bon politique va formater ses interventions, son langage, son apparence sur ces données sociétales sur lesquelles il évolue pour pianoter sa partition. Les convictions, à ce titre, ne correspondent plus à rien, et la volonté n’est plus que l’accompagnatrice du fait. L’économisme est le destin de l’Occident.

    C’est pourquoi il est indispensable de replacer tous les discours d’apparence idéologique qui courent sur les ondes et ne visent, bien souvent, qu’à susciter des réactions immédiates, comme on appuie sur une rêne pour dévier la course du cheval, pour peu que le terrain s’y prête. Les signes lexicaux, langagiers, rhétoriques de « droite » et d’ « extrême droite » qu’envoient des sites comme Fdesouche ou Riposte laïque ne sont pas à interpréter comme on aurait pu le faire il y a cinquante ans, où la société présentait encore une alternative visible, même si, finalement, a posteriori, on est en droit de relativiser la dichotomie entre l’Est socialiste et l’Ouest libéral (les deux relevant du productivisme progressiste de la modernité). Autrement dit, jargon droitier et jargon gaucher (culte de la « diversité », réformes « sociétales », « évolution libertaire des mœurs » etc.) sont comme deux frères siamois, aux deux corps distincts, mais à la tête unique. La preuve par le fait est que les « conservateurs » appliquent ou prônent les mêmes réformes de mœurs que la « gauche », et que cette dernière conduit une politique sociale et économique que ne désavouerait pas la « droite ».

    Le lieu d’où parlent ces voix dominantes peut être appelé l’Amérique, notamment dans la perspective du Traité de libre-échange transatlantique, mais il est préférable de le nommer Occident, en tant que processus dégénératif de la civilisation. Il faut alors bien comprendre que sous cet angle, toute proposition en vaut une autre, que nous sommes dans un maelström indifférencié de positions idéologiques qui n’ont aucune espèce de valeur et de poids dans la marche, ou la course vers le néant ultime dans lequel devrait un jour verser le système destructeur actuel. Toute réactivité, aussi puissante soit-elle, parce qu’elle est réactivité, contribue au maintien de l’aliénation générale. Il faut donc, pour commencer à être libre, rompre radicalement avec le jeu pipé de conflits artificiellement générés.
    Que faire des immigrés ?

    Un peu de provocation ne fera pas de mal. Plusieurs propositions sont avancées : soit l’assimilation, l’intégration : c’est la position des « républicains » (non à la sauce Riposte laïque), des laïcistes, soit le multiculturalisme, sous deux variantes, la libérale et l’ « eurasiatique » (je reviendrai sur ce terme), soit l’extermination pure et simple, la solution finale, ou sa version soft, l’expulsion de masse de notre territoire.

    La dernière proposition, dans ses deux options, présente évidemment des obstacles non négligeables, outre qu’il serait nécessaire, pour l’option hard, de concevoir un appareil exterminateur capable de réduire à néant des millions d’êtres vivants. Inutile de dire que non seulement une guerre mondiale suivrait infailliblement une telle décision, mais qu’il faudrait aussi ériger un Etat totalitaire pour la mener, si l’on ose dire, à bien. Quant à son versant « doux », l’expulsion, il n’est pas sans complications logistiques et matérielles, et déclencherait immanquablement une réaction de la « communauté internationale », qui nous ferait partager le sort de la malheureuse Serbie, si chère à notre cœur.

    Evidemment, on peut aussi objecter le coût humain qu’une décision aussi radicale entraînerait, non seulement pour les victimes de tels massacres ou de déportations de masse, mais aussi pour leurs agents. Je sais bien que la situation difficile qui perdure sur certains territoires qu’on ne peut pas dire vraiment français impulse certains réactions vives, et génère racisme, haine, agressivité. Je ne juge personne. L’agressivité, la haine et le racisme se trouvent parfois tout autant parmi ceux qui s’en disent victimes. L’histoire de la paille et de la poutre est éternelle. Mais au fond, cet état lamentable n’est-il pas voulu par ceux qui veulent diviser pour régner ? On connaît ce qu’est la stratégie du chaos : l’oligarchie prend d’abord conscience de la solidité, de la force et de la stabilité de ceux qu’elle veut démolir pour l’exploiter. On crée donc un besoin en semant un trouble dirigé. L’afflux d’allogènes, issus des anciennes colonies, a permis de casser l’homogénéité du peuple français (si tant est qu’elle existait), en tout cas de la classe ouvrière, de porter à la baisse les salaires et les prestations sociales en faillite, de casser la machine éducative pourvoyeuse d’esprit critique et de culture historique, de promouvoir une diversité englobée dans un mondialisme universaliste. C’était aussi une arme de guerre contre le passé et les traditions.

    Mais ces traditions étaient mises à mal par la société de consommation, l’américanisation, le culte du progrès, en même temps que les migrants se trouvaient souvent aussi déracinés. Car les racailles et délinquants qui défraient la chronique ne sont pas représentatifs de leur culture d’origine culturelle ou « biologique ». Ils sont plutôt les produits de l’ensauvagement libéral, de sa barbarie, et si les phénomènes de bandes rappellent ce que l’éthologie nous enseigne, c’est que la dislocation de la société, sous le règne de la marchandise, favorise l’animalisation des rapports. Du reste, les blousons noirs des années cinquante, et les mœurs de primates des soixante-huitards, volontiers fascinés par des dominants jouisseurs, étaient les précurseurs des barbares actuels, à un degré moindre de violence cependant. Mais c’est seulement une question de degré, non de nature.

    A propos des réactions affectives, les rejets instinctifs des êtres différents par leur comportement, leurs tenues vestimentaires, leur façon de parler etc., il me faut invoquer Stendhal et mon maître, le vénéré Nietzsche, l’être le plus aristocratique qui ait été. Stendhal a relaté, dans ses Mémoires d’un touriste, un périple, avec Maxime du Camp, en Bretagne. Il y a vu les Bretons et les Bretonnes, leurs mœurs, leurs coutumes, entendu leur langue, leurs « superstitions » A le lire, on est saisi par un sentiment d’étrangeté, comme si l’on avait affaire à un peuple distinct du peuple français, avec tous les sentiments qu’une telle approche peut susciter. Je laisse le soin de tirer la conclusion de cette remarque, tout en précisant que je respecte et aime les nationalistes bretons. Quant à Nietzsche, je ne rappellerai point combien il honnissait le chauvinisme teuton, prussien, germanique, qu’il méprisait les antisémites, même si personne n’a eu la dent aussi dure que lui pour analyser les méfaits du judaïsme. Il a loué la civilisation andalouse, et les vertus aristocratiques qui encouragent à favoriser partout, et en tout temps, la différenciation. Le fait d’être « autre », pour lui, enrichit culturellement, humainement, le monde. Non seulement parce qu’une culture différente produit des oeuvres intéressantes, mais aussi parce qu’elle nous force à sortir de nous-mêmes, à réfléchir, à nous affiner, à peser nos savoirs, pour appréhender ce qui est dissemblable. Se trouver face à l’altérité est une éducation sur soi-même gratifiante. J’avoue que je suis surtout indisposé à la vue de certains de mes compatriotes ayant adopté, dans leur apparence, leur mode de parler et d’être, tous les attributs de la sous-civilisation yankee.

    Il existe, d’un point de vue aristocratique, des pulsions qui rabaissent, et d’autres qui élèvent. Les fureurs plébéiennes ne sont jamais bonnes conseillères. Certaines choses ne se font pas. Du moins ne sont pas dignes d’un homme. Mon modèle est Ernst Jünger, qui n’était pas un lâche. Montaigne regrettait que les Français, en voyage, se recherchent frénétiquement pour manger des plats français et parler en français. Alexandre ouvrit l’hellénisme à l’influence perse et indienne, les Grecs, d’ailleurs, Platon le premier, avouèrent la dette qu’ils tenaient de la civilisation égyptienne. L’Empire perse groupait des nations disparates. Napoléon se fit, dit-on, mahométan, considérant que l’Islam était une meilleure religion que le christianisme. Frédéric II de Hohenstaufen lia amitié avec l’émir Fakhreddin, etc.

    On aura une petite idée, à partir de ces exemples, de ce vers quoi irait ma préférence. Mais dans le camp patriote, si l’on excepte les agités du bocal, s’impose surtout l’idée d’assimilation. On pourrait disserter longtemps sur le concept, pour moi sans fondement, de laïcité. Cette dernière fut une arme antireligieuse, et un mensonge moderniste. Démontrer ces assertions exigerait de plus amples développement, ce que je ne ferai pas. Toutefois, si l’on enjoint une intégration totale (ce qui est ici un pléonasme), il faut définir ce à quoi l’on demande de s’assimiler.

    Qu’est-ce que la France ? la civilisation chrétienne ? ses valeurs ? son héritage ? Est-on bien sûr que la France que l’on rêve existe encore ? Nous n’avons pas encore pris la mesure du bouleversement anthropologique que la postmodernité a généré depuis une trentaine d’années. Il ne s’agit pas d’une « substitution de population », ou plutôt d’une substitution d’être au sein-même de la population autochtone. Quoi qu’on puisse dire ou penser, le Français de 2013 n’a strictement rien à voir avec celui de 1960. C’est comme si l’on avait remplacé un pays par un autre. Et il ne s’agit pas seulement de l’apport dérangeant de l’immigration, on l’aura compris.

    Si racines il y a, et elles existent, il faut dorénavant en sentir le besoin. Plotin affirmait que c’étaient les dieux qui devaient venir à lui. Perceval ne put se rendre digne du Graal que parce qu’il ne sut poser la question cruciale. A mon sens, nous sommes, malgré les apparences, dans un tournant majeur de l’Histoire, et notre sort est entre nos mains. J’aurai l’occasion de revenir sur cette idée lorsque j’analyserai les textes de Douguine. La recherche d’identité qui doit nous animer, et qui implique que l’on abandonne des paradigmes (la nation, les valeurs « bourgeoises », certains préjugés sur des structures sociales ou mentales etc.) parce qu’ils sont devenus obsolètes ou tout simplement des étiquettes marchandes pour désigner une identité convenue, visible dans le grand marché des produits mondialisés (comme le camembert et le pinard) ne se présente pas comme une errance aléatoire, mais une nécessité, un destin.

    L’avenir est aux grands espaces civilisationnels, dans le cadre d’un monde multipolaire. La solution au problème des immigrés, pour peu que la plupart des populations d’origine allogène se considèrent ainsi, ce qui ne va pas de soi, réside dans la construction d’un Etat continental, malheureusement distinct de l’Eurasie russe, doté de notre génie propre. Cet Etat subsumera, dans un processus de subsidiarité, l’ensemble des variétés humaines et culturelles de la vieille Europe occidentale, en reprenant à son compte son patrimoine historique et culturel, spirituel et artistique, mais en le transformant en fonction des requisits de l’heure. Les communautés, quelles qu’elles soient, auront le loisir d’exprimer leur être. L’Etat est le garant de la présence du premier principe transcendant au sein même de la politique. C’est revenir quelque peu à l’Empire romain, mais avec l’apport de deux mille ans d’Histoire, dont le christianisme, et, présentement, l’islam. Avec les assurances qui s’imposent, dont la loyauté et la discipline civique, cet Etat peut garantir à chacun son identité, la coexistence de communautés diverses, qui sont toutes des voies vers la réalisation d’un soi, individuel ou collectif. Mais tous ces groupes humains, qui seront surs d’être reconnus par la communauté impériale incarnée par l’Etat, n’auront pas à se battre pour éviter l’anéantissement, car chacun détiendra sa légitimité propre dans une conception cosmogonique totale.

    La Russie ancestrale nous offre un modèle de ce type de société multiculturelle. Cependant, une religion dominante existe à l’Est, et c’est l’Orthodoxie, tandis que l’Europe occidentale a poussé le nihilisme jusqu’à une déchristianisation profonde. D’autre part subsiste le problème d’une langue commune, comme le russe. Les défis ne sont pas légers. Mais à cœur vaillant, rien d’impossible !

    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com

    source

    http://la-dissidence.org/2013/03/05/claude-bourrinet-quelle-reconquista/

  • Terrorisme intellectuel : La République ne recevra pas la Manif pour tous qu’elle taxe d’homophobe !

    Le premier vice-président de la commission des lois du Sénat a donc refusé de recevoir la Manif pour tous. Et les raisons qu’il invoque sont stupéfiantes ! « Vous représentez la pire des homophobies, qui est « Je n’ai rien contre les homosexuels, j’ai plein d’amis homosexuels, mais je refuse l’égalité qui leur est due » « , explique le vice-président de la commission dans sa lettre…

    Il manque cependant un maillon dans son argumentation : il postule qu’une « égalité leur est due« . Sans étayer. Ce que cet homme refuse obstinément de comprendre, et c’est là une preuve manifeste de son manque d’ouverture intellectuelle, c’est que ses détracteurs ne partent pourtant pas des mêmes principes que lui, et singulièrement qu’ils n’épousent pas la même vision de l’homme que les socialistes. Car en effet, la personne humaine ne se réduit pas à son orientation sexuelle, donnée subjective : elle se reconnaît cependant comme être sexué, donnée objective. Là où le vice président de la commission des lois du Sénat, en enfermant l’individu dans une catégorie, divise l’humanité en homosexuels et en hétérosexuels, nous observons quant à nous que l’humanité se divise en hommes et en femmes, et même qu’elle n’existe pas en dehors de la masculinité et de la féminité. Partant de cette donnée anthropologique, les homosexuels comme les hétérosexuels ont chacun les mêmes droits : celui de se marier avec une personne de sexe opposé.

    Ce monsieur pourrait donc avoir l’honnêteté intellectuelle de discerner dans l’argumentation de ses opposants des principes divergents des siens, et de juger ainsi leurs conclusion à partir de leurs principes, et non des siens. On pourra ensuite discuter les principes. En attendant, cette once d’honnêteté lui aurait interdit d’accuser ses opposants d’homophobes : car l’homophobe est celui qui considère que l’humanité se divise en homos et en hétéros et qui, dans le même temps, refuse à chacun les mêmes droits. Si donc la Manif pour tous avait adopté un tel principe, alors oui, son refus du « mariage » homo aurait pu se fonder sur l’ »homophobie ». Mais tel n’est pas le cas…

    En bref, le politiquement correct juge les opinions à l’aune d’une doxa dominante qui ne se discute pas, d’une grille de lecture dont personne ne doit jamais interroger l’assise ni la légitimité. On appelle ça le terrorisme intellectuel.

    JdR http://www.contre-info.com/

  • L’habit fait le moine – par NB

    Est-il normal, que, parce qu’il se produit de temps en temps, très rarement, exceptionnellement, le contraire de l’évidence, il faille systématiquement nier toute évidence ? Non, bien sûr ! Et pourtant… L’HABIT FAIT LE MOINE.
    Les banques, leurs valets: les gouvernements, les valets des gouvernements: les médias, les valets des médias: les intellectuels et les valets des intellectuels: les enseignants tentent actuellement par tous les moyens possibles et imaginables de mondialiser la planète, c'est-à-dire de « bouilli-ifier » le genre humain.
    L’arme suprême pour ce faire est évidemment le « L’habit ne fait pas le moine, L’habit ne fait pas le moine, L’habit ne fait pas le moine, L’habit ne fait pas le moine, L’habit ne fait pas le moine, L’habit ne fait pas le moine, L’habit ne fait pas le moine, L’habit ne fait pas le moine » répété des milliers et des milliers de fois et à longueur de journée, de semaines, de mois et d’années. Ce proverbe est comme tous les proverbes : il est très caricatural, outré, à la fois faux et vrai et en l’occurrence plus faux que vrai, car en fait, l’habit fait le moine… et heureusement, mon Dieu heureusement !
    Cette volonté violente, forcenée de briser, d’effacer tout repaire physique dans le genre humain donne franchement dans la déraison.
    L'apparence n'est pas trompeuse.
    Elle peut l'être, mais c’est rare, très rare… mais en général elle ne l’est pas. Il faut s’en méfier bien sûr parce que beaucoup trichent pour masquer ce qu’ils sont véritablement, c'est-à-dire leur véritable apparence.
    Une apparence « feinte » est quelque chose d’assez exceptionnel. Ce qui veut dire que la tromperie n’est pas la règle et que l’apparence d’une façon générale renseigne à la seconde sur la personne ou l’être que l’on a en face de soi.
    En fait et pour tous les êtres vivants, ce que l’on voit, on le voit, ce qui est inquiétant est inquiétant, ce qui est rassurant est rassurant, tout simplement, comme dirait monsieur de La Palice et quoi qu’en pensent nos divins PENSEURS. 
    Ils m’irritent quelquefois au plus haut point jusqu’à me mettre en rage, hors de moi.
    Cette façon de se poser continuellement en maîtres du savoir-vivre-en-ce-bas-monde comme si nous étions tous très cons, ainsi que leur manie de poser un raisonnement super-hyper-méga-compliqué sur chaque chose et de ne jamais vouloir regarder la réalité en face est absolument insupportable, ainsi que de se poser en divins contradicteurs de Dame Nature qui comme chacun sait ne leur arrive pas à la cheville.
    Quels CONS !
    Mais enfin bon Dieu de bon Dieu, si Dame Nature, ou le grand architecte ou le bon Dieu, comme on veut, a doté tous les êtres vivants de cette faculté de préjuger d’un danger ou d’un non-danger ce n’est pas pour rien !
    Allez leur dire à ces crétins, allez leur dire qu’il suffit de regarder et de voir. Mais ils en sont bien incapables… ils PENSENT !
    Souriez à un bébé et il va vous sourire, froncez les sourcils et il va pleurer… c’est comme ça, c’est spontané, instinctif, ça ne s’explique pas… c’est un mystère !
    Pourquoi a-t-on envie de caresser une biche ou de prendre un moineau dans sa main ? Pourquoi ? Mystère !
    Pourquoi n’a-t-on pas du tout envie de caresser une araignée, un serpent ou un crocodile ? Mystère !
    Pourquoi un lion ou un aigle nous impressionne fortement alors qu’une hyène ou un vautour ne fait que nous répugner ? 
    Sans même le savoir, à leur seule apparence, on comprend aussitôt que ces derniers sont des charognards.
    Je me souviens d’un jour, tout enfant, où j’avais accompagné mon grand-père à la pêche au bord de la Garonne. Tout à coup je le vois qui ferre, sort de l’eau une espèce de petite anguille d’une vingtaine de cm et se met à la décrocher en rouspétant du plus fort qu’il pouvait : « Tiens, regarde-moi ça petit, cette saloperie ! »
    Il la jeta sur le sol. L’anguille se contorsionnait encore passablement et je l’empêchais de rejoindre l’eau du bout de mon bâton. J’étais étonné qu’il ne l’assomme pas. « Non, pas la peine petit, elle va crever toute seule, c’est une lamproie ! » 
    Une lamproie ? C’était la première fois que j’en voyais une. Elle finit par mourir, mais dans son cas je préfère cent fois employer le terme « crever ».
    Quelle horreur cet animal ! Après l’avoir prise plusieurs fois dans mes mains et l’avoir examinée sous toutes les coutures j’étais révulsé. Sa simple vision me répugnait jusqu’à avoir envie de vomir. Pourtant j’avais l’habitude des anguilles, mais j’avais compris instantanément que cet animal, par sa seule « apparence », avait quelque chose de « monstrueux ». Mon grand-père voyant mon dégoût se saisit de l’animal et me l’expliqua. L’animal, mou comme une chique avait plein de petits trous ronds sur le côté qui étaient ses ouïes. Il avait deux petits yeux globuleux et glauques… mais ce qui était horrible, véritablement très laid c’était sa bouche : une énorme bouche par rapport à sa masse, toute plate, toute ronde, entièrement dirigée vers le bas, entourée d’une énorme lèvre violacée, toujours ouverte, béante, et à l’intérieur une cavité rougeâtre munie d’une multitude de petites dents en cercle. 
    « Tu vois petit » me dit mon grand-père « cette bouche-là c’est une énorme ventouse… avec ça la lamproie se plaque à un poisson qui ne peut plus s’en débarrasser et avec toutes ces petites dents elle lui ronge les écailles et la chair pour lui sucer le sang ». 
    La bestiole était franchement laide, répugnante et j’avais deviné toutes les explications de mon grand-père avant même qu’il n’ouvre la bouche. Cette fausse anguille avait tout l’aspect d’un parasite. Son « apparence » ne m’avait pas trompé.
    Plus tard, alors que j’avais 17 ou 18 ans, j’avais été très intrigué par une petite guêpe noire qui tournait autour de moi et se posait ici et là de temps à autres. Elle était étonnamment arrogante par rapport à ses congénères jaunes et noires, arrogante et laide, étonnement laide. Quelque chose de franchement antipathique, d'écœurant même se dégageait d'elle… sans doute cet immense appendice aussi long que son corps et qu’elle balançait fièrement au bout de son abdomen. Moche, franchement moche… Je n’avais pourtant rien contre les abeilles et les guêpes…mais celle-là avait une « apparence » tout à fait répugnante.
    Je filais aussitôt vers l’encyclopédie Littré en 20 volumes de la maison et apprenais ce que j’avais déjà compris : c’était une guêpe parasite, très courante qui pondait le plus naturellement du monde ses œufs à l’intérieur d’autres insectes ou de chenilles vivantes. Ses larves se développent tranquillement dans l’insecte en le dévorant vif petit à petit de l’intérieur. Charmant, non !
    Comme quoi l’apparence ne trompe pas. Elle nous renseigne instantanément.

    Je m’en suis encore aperçu récemment ou du moins ces dernières années. Comme je ne suis pas de première jeunesse j’ai bien évidemment vu « partir » beaucoup de monde dans ma famille, dans ma belle-famille et chez mes amis.

    Chacun avait son caractère et, en fait, chacun portait sur lui ce qu’il était : jovial, morose, généreux, radin, fourbe, sensible, dur, nerveux, placide, vicieux, fouineur, droit… on lisait sur leur visage à livre ouvert. Quand on est heureux ça se voit, quand on est triste aussi, quand on a envie de pleurer ou de frapper aussi, même quand on a une idée derrière la tête… ÇA SE VOIT !
    Je les connaissais bien de leur vivant, très bien. Par contre une fois morts, quelques heures après… impossible de les reconnaître. Le caractère profond qui sous-tendait jusque-là les muscles de leur visage n’opérait plus et il n’émanait plus rien d’eux. Ils étaient lisses, inexpressifs… on ne les reconnaissait plus.
    Mon propre père, ma propre mère, quelques heures après leur mort me paraissaient presque étrangers. Ils n’avaient plus l’ « apparence » de ce qu’ils étaient.
    Quand on a un doute, bien sûr, il faut se méfier, mais en général, dans l’immense majorité des cas on peut et on DOIT se fier à l’ « apparence ».
    Elle est faite pour ça. Elle explique tout.
    Si l'on ne pouvait absolument pas s’y fier la vie serait d’une absurdité totale, pratiquement invivable.
    On n’éviterait plus les coléreux ou les jaloux et les sadiques en crises, les fous, les fanatiques, les fêlés de la cafetière, ceux qui préparent un mauvais coup, on n’aurait plus envie de protéger les siens, les hommes ne seraient plus attirés par les femmes, les femmes par les hommes, on ne verrait plus arriver les coups d’où qu’ils soient. C’est d’ailleurs un peu ce qu’il se passe aujourd’hui avec cette interdiction imbécile et monstrueuse d’antipathie ou de sympathie appelée très emphatiquement, très hautainement et avec tant de mépris : « délit de sale gueule ».
    On n’a pas besoin d’être un mirifique, un sublimissime, un divin PENSEUR pour comprendre.
    Bien au contraire. Sans penser tout devient lumineux, tout s’éclaire.
    La Hollande est plus « évoluée » que la France. Allez-y et regardez les gens… vous comprendrez aussitôt. Idem pour l’Allemagne, idem pour la Scandinavie qui est plus évoluée que l’Allemagne. 
    Idem pour l’Espagne qui est moins évoluée que la France. Idem pour l’Italie du nord qui est plus évoluée que l’Italie du sud. Idem pour le Maghreb et l’Afrique noire qui n’arrivent pas à décoller du moyen-âge ou de la préhistoire malgré notre aide colossale et permanente… allez-y, allez dans tous ces pays et regardez les gens… vous comprendrez aussitôt.
    Un aigle a une tête d’aigle parce que c’est un aigle, un européen a une tête d’européen parce que c’est un européen, un vautour a une tête de vautour parce que c’est un vautour, un arabe a une tête d’arabe parce que c’est un arabe, un primate a une tête de primate parce que c’est un primate, un noir a une tête de noir parce que c’est un noir.
    Je viens juste de me remémorer une émission très docte, à la télé, sur les échecs scolaires, échecs malheureusement pléthoriques chez nous.
    On y comparait notre système d’enseignement à celui de la Finlande, exemplaire dans ce domaine.
    Il y avait là tout un aréopage de PENSEURS émérites, qui, chevauchant leurs plus beaux raisonnements, étincelants de formules, jetaient négligemment au passage pour le vil peuple que nous étions des bouquets de joliesses à peine vendangées dans les vignes du vocabulaire.
    Ils nous expliquaient que… vu les horaires, vu les programmes, vu le système, vu les locaux, vu les rythmes, vu les éducateurs, vu les salaires, vu l’Histoire, vu le climat, vu les politiques, vu les budgets, vu mon oncle, vu que s’il en avait ce serait ma tante, et blablabli, et blablabla… et rien absolument rien sur les enfants, alors que la caméra s’était pourtant longuement promenée, et plusieurs fois sur les visages des petits finlandais, adorables, fins, gentils, éveillés, vifs, intelligents… RIEN ! C’était tabou… les PENSEURS l’interdisaient. Il ne fallait surtout pas parler des enfants.
    Alors je me suis levé d’un coup et me suis mis à engueuler bruyamment la télé : « Bandes de crétins, de gros cons, d’incapables ! Ça marche en Finlande parce qu’en Finlande il y a des finlandais, un point c’est tout ! Essayez le même truc en France et vous n’arriverez à rien ! »
    Ça n’a pas fait avancer le smilblick mais bon Dieu de bon Dieu que ça m’a fait du bien !!!
    Hé oui, c’est tout simple : l’Afrique est l’Afrique parce qu’en Afrique il y a des africains, le Maghreb est le Maghreb parce qu’au Maghreb il y a des maghrébins, l’Europe est l’Europe parce qu’en Europe il y a des européens.
    Et ce monsieur Hollande qui n’a pas l’air du tout de s’inquiéter de l’avenir du pays. C’est effrayant ! Au fait, avez-vous bien observé notre président? De quoi a-t-il l’air ?... Ah, je ne vous le fais pas dire !… et il n’a pas que l’air, il a aussi la chanson. Comme quoi, encore une fois les apparences ne trompent pas !

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