
Le parquet de Vienne a renoncé à la procédure contre Mila pour incitation à la haine envers un groupe tandis que Mme Belloubet subissait à juste titre une avalanche de critiques à l’encontre de l’étonnante égalité qu’elle avait instaurée entre les menaces de mort portant évidemment atteinte à la liberté d’expression et les propos injurieux, qui auraient, selon elle, mis en péril la liberté de conscience
On peut donc se féliciter que Voltaire se soit réveillé pour réintroduire un peu de raison dans notre pays. Si l’on veut pointer, toutefois, la cause première de cette polémique, on se rend compte à quel point elle révèle la dérive suicidaire de notre société. Le problème se situe dans un signe « égal » dont on abuse jusqu’à l’absurde. Toute société est fondée sur des distinctions, des discriminations, des échelles de valeurs, des hiérarchies : l’égalitarisme forcené qui règne dans les discours politiques et dans l’évolution du droit est une idéologie mensongère qui mène à des impasses comme celle de l’affaire Mila. L’égalité de tout, l’interchangeabilité de tous, c’est la confusion des esprits assurée !