
Lors de son dernier meeting de campagne pour les municipales à Marseille, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a demandé vendredi à la France et à l’Europe de venir en aide à la Grèce, confrontée à un afflux de migrants, afin «d’inverser totalement la politique d’immigration», accusant Recep Tayyip Erdogan de vouloir «islamiser l’Europe».
La dirigeante du RN s’en est prise longuement à la Turquie «qui veut nous faire chanter-payer «ou je vous laisse envahir»« et a dénoncé la «volonté clairement affichée et maintes fois réitérée d’Erdogan d’islamiser l’Europe». «Il l’avoue bien volontiers « l’Europe sera musulmane si Dieu le veut »», a-t-elle encore déclaré devant ses militants réunis au Palais des congrès.
«Comme des millions de vrais européens, nous nous sentons Grecs, au moment où le berceau de notre civilisation est l’objet d’une offensive migratoire d’ampleur continentale», a souligné Marine Le Pen dans un discours aux accents très identitaires.
Marine Le Pen a enfin fustigé les dirigeants français qui «ont oublié que la politique internationale est d’abord un rapport de forces» alors que «messieurs Trump et Poutine, eux, l’ont compris», avant d’attaquer l’UE qui, selon elle, est «l’histoire d’une grande duperie avec en sous-main des influences immigrationnistes à peine cachées comme celle du milliardaire (George) Soros», à la tête d’un réseau d’ONG de défense des droits, des migrants notamment.





La guerre des images a commencé. Samedi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé l’Europe d’une nouvelle vague migratoire. En moins d’une journée, près de 10 000 migrants ont alors été bloqués à la frontière grecque. Parmi eux, Syriens, Afghans et Irakiens ont été rejoints par environ 2 000 migrants supplémentaires. Alors que l’armée et la police parviennent à contenir l’afflux à proximité de Pazarkule, la population de l’île Lesbos fait rempart seule.

