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anti-national - Page 367

  • La ‘droite’ portefeuille qui s’est réfugiée chez Macron va déchanter

    La ‘droite’ portefeuille qui s’est réfugiée chez Macron va déchanter

    Lu dans Présent :

    On a bien compris que la droite a choisi. Elle a désormais choisi ce qui lui apparaît comme le camp à même de préserver son portefeuille. Neuilly, les quartiers chics de Paris et des grandes villes ont choisi Le Maire et Darmanin : le camp du business contre le camp des loosers, en quelque sorte.

    Mais dans ce domaine, l’enchantement pourrait ne pas durer. La Cour des comptes vient en effet de tirer le signal d’alarme : elle constate que le gouvernement a accumulé promesses et annonces fracassantes, sans s’assurer que tout cela est financé ou finançable, et sans tenir compte d’une conjoncture mondiale marquée actuellement par un ralentissement.

    La Cour des comptes, c’est le gendarme des comptes publics, une sorte de super-commissaire aux comptes. Son rapport d’été est alarmant. Il constate que le gouvernement a accumulé les dépenses et les annonces de dépenses, et en particulier 10 milliards d’euros de mesures destinées à calmer les Gilets jaunes, en décembre 2018, plus 5 milliards de baisses d’impôts annoncées en avril 2019, ceci pour les plus importantes. Mais chaque ministère anticipe actuellement son petit dérapage personnel.

    Du même coup, le déficit public, qui était descendu à 2,5 % en 2018 (chiffre qui plaçait néanmoins la France en queue de peloton, avec l’Espagne), est annoncé à la hausse : on parle désormais d’un déficit de 3,1 % pour 2019. Ce chiffre est évidemment mauvais. Il nous placerait au dernier rang des pays de la communauté européenne. Il nous ferait sortir des règles de la C.E., qui interdisent un déficit supérieur à 3 %. En dernier lieu (et cela, c’est une bonne chose), il paralyserait l’Europe dans sa volonté de sanctionner l’Italie pour dépassement de ce fameux plafond de 3 % de déficit. Car, en effet, comme imaginer que l’on sanctionne l’Italie et pas la France ?

    Incapacité pathologique à faire baisser les charges de l’Etat

    Ce dérapage inattendu, et qui ruine l’image d’un gouvernement expert dans les questions économiques et meilleur défenseur des épargnants, a pour origine une incapacité, une impossibilité que l’on pourrait qualifier de pathologique, à faire baisser les dépenses de l’Etat. Surtout quand ces dépenses outrancières trouvent leur origine dans un sureffectif sans rapport avec les besoins d’une société moderne. Ce sureffectif, que Macron lui-même estimait à 120 000 postes (chiffre déjà bien inférieur à celui d’un Fillon, par exemple : 500 000 postes), est pour l’instant ramené à rien du tout.

    Après tout, si par son pouvoir de séduction, Macron peut vaincre les réticences de Bruxelles et de Merkel, ne nous en plaignons pas.

    Pour l’heure, la dette établit un record des faibles taux d’emprunt, donc rien à craindre de ce côté… à moins que la conjoncture ne se retourne, que les taux d’intérêt augmentent. Dans ce cas, l’appel d’air financier serait considérable et terriblement préjudiciable aux Français.

    Que les taux d’emprunt augmentent, et ce sera en effet une hécatombe chez les petits emprunteurs, puis nous aurons la phase d’appauvrissement général. Le sacro-saint – et si progressiste – « principe de précaution » devrait au contraire pousser le gouvernement à se préparer à cette hypothèse de hausse des taux. Mais par peur au regard des risques sociaux, ou par procrastination, cette question a été mise entre parenthèses. De ce point de vue, le couple Le Maire-Darmanin apparaît comme plus socialiste que les socialistes passés.

    https://www.lesalonbeige.fr/la-droite-portefeuille-qui-sest-refugiee-chez-macron-va-dechanter/

  • Grand remplacement : la preuve par les prénom

    Grand remplacement : la preuve par les prénoms

    L’INSEE a publié comme chaque année les chiffres de l’Etat Civil relatifs aux prénoms attribués aux enfants nés en France depuis 1900. Ces fichiers sont téléchargeables via ce lien.

    Pour la 4ème année consécutive, Fdesouche publie en exclusivité le baromètre des naissances enregistrées en France sous prénom musulman. L’analyse de l’octroi de prénoms musulmans pour les naissances en France en 2018 révèle :

    • Un taux national qui atteint les 21,6%
    • Un taux de croissance qui parait ralentir : une augmentation de 0,3% au regard de 2017, cette croissance était en moyenne de 0,7% depuis 2000.
    • A noter cependant la nette augmentation des « prénoms rares », c’est à dire ayant enregistré moins de 3 naissances au niveau national sur l’année, qui complexifient la mesure
    • Les statistiques indiquent un taux de prénom musulman estimé à 1/3 des prénoms rares (essentiellement des variations orthographiques de prénoms ou des prénoms composés), représentés en rouge sur le graphe.
    • Sur cette base, l’estimation du taux national d’octroi de prénom musulman en France corrigé serait à 24,2% mais en raison de son caractère incertain, nous en restons au chiffre ci-dessus.

  • Salvini écrit à Castaner : « stop à la politique migratoire franco-allemande »

    L’affrontement en Europe au sujet des migrants ne cesse de diviser les pays européens.  D’un côté l’axe franco-allemand et les pays nordiques, de l’autre le groupe du Visegrad à l’est et l’Italie de Matteo Salvini.

    Tandis que monte la tension entre la France et l’Italie après les révélations concernant des violations françaises à Vintimille destinées à faciliter le renvoi de clandestins dans la péninsule italienne, Salvini a envoyé une lettre furieuse à son homologue français, Christophe Castaner : “L’Italie n’est plus disposée à accepter tous les migrants”, écrit le ministre de l’Intérieur italien. La France et l’Allemagne ne peuvent décider seules des politiques migratoires “en ignorant les demandes des pays les plus exposés” comme l’Italie et Malte, estime –il.

    “Les choix faits seulement à Paris et à Berlin, ça suffit. L’Italie n’est plus disposée à accepter tous les migrants qui arrivent en Europe”, assure aussi ce dimanche le chef de La Ligue, dans un message sur Facebook qui accompagne le courrier adressé à son homologue français.

    Réunis jeudi à Helsinki, les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne ne sont pas parvenus à s’entendre sur un “mécanisme de solidarité” visant à mettre fin à l’errance des bateaux interdits de faire débarquer des migrants secourus en Méditerranée centrale. 

    Dans sa lettre à Christophe Castaner, Matteo Salvini assure avoir noté à Helsinki “des positions très proches de celle exprimée par l’Italie en particulier sur le ferme engagement d’une politique migratoire visant à défendre les frontières extérieures de l’UE et de l’espace Schengen”. 

    “De nombreux collègues ont en effet soutenu la nécessité de revoir les règles du ‘search and rescue‘ [recherche et secours] pour empêcher les abus qui visent à favoriser une immigration illégale et incontrôlée comme exposée dans le document que nous avons préparé avec Malte”. 

    Lors de la réunion, l’Italie et Malte ont présenté un texte qui préconise le débarquement et la création de centres d’accueil temporaire et d’identification des migrants dans les pays limitrophes aux pays de départ. Un document qui doit servir de point de départ de “toute nouvelle discussion”, affirme Matteo Salvini alors que les ministres doivent se réunir à nouveau ce lundi à Paris.

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/salvini-ecrit-a-castaner-stop-a-la-politique-migratoire-franco-allemande/110764/

  • LA GUERRE D’ALGERIE N’EST PAS FINIE !

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    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    « Jamais deux sans trois », nous apprend un dicton. Par trois fois, au prétexte que l’Algérie s’est qualifiée aux éliminatoires et à la finale de la coupe africaine des nations, une partie de la jeunesse algérienne, pardon «…française », s’est déversée dans les rues de nos principales villes pour clamer sa joie et, accessoirement pour certains, commettre vols et déprédations, ainsi qu’ attaquer les forces de l’ordre. Ces dernière, il faut bien le constater, ont réagi bien plus mollement que contre les « Gilets jaunes » : point de flash ball ni de matraquages, seulement des gaz lacrymogènes lancés contre les émeutiers. Le pouvoir, qui est tétanisé lorsqu’il s’agit de l’Algérie, avait-il donné des ordres de « modération » à ses « prétoriens 

    Des stigmates non effacés

    Depuis l’indépendance de l’Algérie en juillet 1962, les stigmates de la guerre qui nous a été imposée à partir de la Toussaint 1954, sont toujours aussi « saignants » si je puis dire.

    En effet, la Guerre d’Algérie n’est pas finie. D’un côté, on continue de stigmatiser l’oeuvre coloniale française, - et le Président Macron, lorsqu’il était candidat, rappelez-vous, était à la manœuvre en dénonçant depuis Alger, les prétendus « crimes contre l’humanité » commis par notre pays -, de l’autre le FLN, qui  n’a jamais reconnu les massacres des harkis, les assassinats et les enlèvements de Pieds noirs. (Notamment à Oran, le jour même de la proclamation de l’indépendance).

    S’il n’est pas question dans cette chronique de revenir sur la pseudo indépendance d’El Djézaïr, - mal gouvernée, elle crève sous sa manne pétrolière qui va en s’épuisant, tout le monde le sait -, mais de dénoncer les collabos qui polluent nos médias et qui peuplent les allées du pouvoir politique et médiatique français. L’occasion nous en est donnée par les scandaleuses manifestations de ces maghrébins d’origine algérienne, notamment dans les rues de Paris, symboliquement le 14 juillet au soir. Que je sache, les Sénégalais, qualifiés eux aussi pour la finale gagnée par les Fennecs, ne sont pas descendus sur la voie publique pour crier leur joie et en profiter, au passage, pour démontrer sinon leur haine, tout au moins leur hostilité au pays qui les abrite, les éduque et les nourri !

    Car, redisons-le, en raison de lois iniques, tous les maghrébins d’origine algérienne, de quelque générations qu’ils soient, sont considérés comme étant « français », - entre guillemets pour moi -, en raison du lieu de leur naissance, c’est-à-dire la France. (Utilisons une amusante métaphore champêtre : comme si un lapin, né dans un poulailler, allait pondre des œufs frais !). C’est l’infect jus solis, le droit du sol qu’il faudrait supprimer et remplacer par le jus sanguinis, le droit du sang : « être Français, cela s’hérite ou se mérite » ! Car tous ces pseudos Français descendant dans la rue, couverts de drapeaux algériens ou le brandissant, n’expriment rien d’autre que leur amour pour une équipe qui est réellement la leur, pas le onze tricolore.

    « Français » quand ça les arrange ?

    Après tout, pourquoi pas ? Mais alors, dans ces conditions, pourquoi sont-ils « Français » ? Pour les avantages que pourraient procurer, à l’étranger, la possession d’un passeport de notre belle république, pour la soupe, les aides sociales diverses et variées ? Comme le disait en toute franchise et sans animosité un supporter Marseillais des Fennecs interrogé sur une chaine d’infos en continu, je cite de mémoire, « ce drapeau est historique, on l’a dans le cœur ! ». Dans ces conditions, pourquoi ces messieurs-dames ne quittent-ils pas ce pays, la France, la Gaule, qui n’est pas le leur ? Pourquoi ne renoncent-ils pas à cette nationalité dont ils vomissent le pays, la distribuant entre parenthèses, TROP généreusement ? Et il se trouve des parlementaires, notamment la sénatrice Esther Ben Bassa par exemple, du groupe écolo, pour stigmatiser à la télévision les défenseurs d’une France française, comme sa collègue de Marseille, socialiste, d’origine maghrébine dont j’ai oublié le nom, ainsi qu’un anonyme député LREM du Val de Marne, qui s’indignait que l’on puisse stigmatiser ces supporters. Eh bien oui, n’est-ce pas, quoi de plus naturel, de plus normal, que des « Français » supportent, parfois dans la violence et même dans l’homicide,* la victoire d’une équipe étrangère ? Combien de pseudos journalistes se sont engouffrés dans cette brèche, en s’indignant que des Français « de souche », comme on dit, et pas uniquement membres d’ailleurs du Rassemblement national, puissent trouver anormal que des « compatriotes », parait-il, soutiennent des footeux étrangers ?

    Un pouvoir normal se poserait la question de la double allégeance et de la double nationalité. J’ai déjà eu l’occasion de citer cet exemple : ma cousine qui s’est mariée il y a plus de 50 ans avec un Italien, pouvait à la fois voter pour Sarkozy, et pour Berlusconi, - nul n’est parfait -, c’était son choix. Elle vient ENFIN, de renoncer à sa nationalité française et, désormais, ne voter qu’en Italie… (Pour Salvini j’espère !). Les Franco-algériens sont les seuls, les seuls supporters à descendre dans la rue et à manifester, surtout bruyamment, violemment, agressivement, la victoire de ceux qui sont, en fin de compte, comme le disait le  « jeune » marseillais interrogé sur C-News ou LCi, je ne sais plus, « du même sang ! ». C’est lui qui utilisait cette formule très « racialiste ». Il serait temps que l’on considère, une bonne fois pour toutes, que la guerre d’Algérie n’est pas terminée, qu’elle se poursuit sur notre sol sous d’autres formes.

    « Vérité et réconciliation » ?

    Tant qu’une commission mixte d’historiens objectifs, - dur, dur de les trouver -, ne sera pas mise sur pied officiellement et conjointement pour explorer toutes les zones, - ombres et lumières confondues -, de l’histoire franco-algérienne, dans un esprit type « vérité et réconciliation » à la sauce «  Mandela », rien de serein ne sera possible dans les relations, d’une part entre Français de souche et immigrés algéro-descendants et, d’autre part, entre les républiques française et algérienne. Pour ma modeste part, et je ne suis pas un « Pied noir », je considère que le fossé est toujours trop profond entre nos deux pays pour qu’une relation normale et apaisée puisse s’établir entre Paris et Alger, comme c’est peut-être le cas entre Paris et Rabat, Paris et Tunis. Tout le reste n’est que littérature. Il y a certes, nos intérêts économiques et géostratégiques bien compris qui comptent, - et Alger est un partenaire incontournable -, mais nous ne pouvons pas, PLUS, passer par pertes et profits toutes les humiliations, toutes les avanies que nous subissons de la part de ces gens-là.

    Qu’ils balayent d’abord devant leur porte ! A mon sens, c’est à ces conditions-là que nous pourrions avoir des relations diplomatiques très amicales, à défaut d’être jamais fraternelles.

    *A l’heure où ces lignes sont écrites, il semblerait qu’un universitaire guinéen, considéré par méprise comme étant un supporter sénégalais, ait été brutalement « effacé » du monde des vivants ! (Sources : chaines d’infos en continu).

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Des péages sur les routes nationales : une (mauvaise) idée qui fait son chemin

    Des députés LREM militent pour que des tronçons de nationale soient concédés aux groupes autoroutiers. Oubliant que le privé n’a pas fait la preuve de son efficacité. Par Éric Vernier et L’Hocine Houanti* (The Conversation)

    Les vacances approchent et vous vous apprêtez, comme de nombreux Français, à prendre la route. Et, qui sait, peut-être allez-vous vous-même emprunter les nationales pour éviter le coût trop élevé des péages ? Sauf que votre tactique risque de devenir inutile dans les mois à venir. En effet, les nationales pourraient bien être à leur tour privatisées.

    Ainsi d’après La Lettre A du 5 juin 2019, « des amendements au texte de loi d’orientation des mobilités, actuellement examiné à l’Assemblée nationale, vont autoriser l’État à faire entrer des dizaines de kilomètres de routes nationales dans le régime concessif, à la grande satisfaction des groupes autoroutiers ».

    Une idée fait donc son chemin depuis au moins 2015, portée par les sociétés d’autoroutes et reprise depuis par des députés LREM et le gouvernement : privatiser les routes nationales et installer des péages. Ce projet est notamment relayé dans les médias et au niveau politique par l’Institut européen de recherche militant pour la liberté économique et la concurrence fiscale (Iref), un think tank français. Or, plusieurs écueils apparaissent, mettant en avant des contradictions inhérentes à la construction sociale même de la France.

    L’usager-payeur, un principe absurde

    Deux théories principales sont mobilisées pour analyser la privatisation : les théories néo-institutionnelles des organisations et l’économie institutionnelle de la réglementation. Elles développent un argumentaire en faveur des privatisations construites sur deux idées complémentaires : la gouvernance classique notamment par le contrôle par le marché des capitaux ou encore la menace de liquidationqui fait défaut aux entreprises publiques. Dans le même sens, la théorie de l’agence stipule que l’actionnariat privé dispose de plus d’outils de contrôle de la gouvernance que l’actionnariat public qui n’est pas engagé financièrement.

    C’est oublier que l’efficacité des politiques de privatisation reste mitigée. Certes, certains auteurs ont démontré une amélioration de la performance des entreprises à la suite de leur privatisation comme au Mexique ou sur l’emploi. Cependant, des chercheurs, comme Joel T. Harper qui a travaillé sur des entreprises tchèques en 2001, ont pu conclure que l’amélioration des résultats est plus expliquée par le secteur d’activité et le degré de concurrence que le changement du statut de l’entreprise. L’expérience des pays africains, notamment avec les fameux plans d’ajustement structurel, est très parlante. Les conséquences socio-économiques sont importantes et se traduisent par des fermetures d’entreprises et des licenciements massifs mettant des familles entières sans revenu de survie. Dans le cas algérien, entre 1994 et 1998, 1 010 entreprises publiques ont dû fermer et plus de 500 000 emplois ont été supprimés.

    Dans nombre de ces pays africains, le secteur privé compétitif n’a pas pu émerger à cause notamment des spécificités sociopolitiques lourdes : bureaucratie, corruption généralisée, monopole de la « mafia » politico-financière sur les secteurs stratégiques, prédominance du marché parallèle. Certains pays africains ont même fait un retour vers les nationalisations dans les grands services publics comme l’eau, l’électricité, les télécommunications ou encore les chemins de fer ou la sidérurgie (Tanzanie, Namibie…) Sur un autre continent, la privatisation de l’électricité au Chili a entraîné des coupures d’approvisionnement pendant plusieurs mois, ce qui a affecté les entreprises elles-mêmes. En Grande-Bretagne, la privatisation de l’électricité a été accompagnée d’une hausse en quatre ans de 20 % des factures en défaveur des consommateurs.

    Les raisons, au-delà de la recherche de la rentabilité optimale pour financer les dividendes des actionnaires, se trouvent dans la philosophie même des entreprises privées qui gèrent les biens et services publics comme des biens privés. L’autre problème posé par la privatisation concerne les salariés. Ces derniers sont perçus comme un simple facteur de production qu’il faut payer le moins cher possible et qui demeure facilement licenciable et flexible à tous les niveaux.

    Le lien entre, d’une part, privatisation des routes et, d’autre part, efficacité et rentabilité n’est donc pas si clair.

    Les autoroutes, sources de disputes

    Les profits des sociétés d’autoroute sont très élevés, autour de 17 % du chiffre d’affaires, un rendement exceptionnel. Et ces bénéfices ne cessent d’augmenter : 20 % en dix ans. Cette augmentation sera encore plus importante sous l’effet du rattrapage accordé par l’État entre 2019 à 2023 à la suite du gel des tarifs décidé en 2015 par Ségolène Royal, ministre de l’Écologie et signé par Emmanuel Macron, ministre de l’Économie.

    Cette manne financière ne présage pourtant pas en contrepartie d’un bon entretien des réseaux, à l’exemple du reste du continent. L’Europe dispose de 80 000 kilomètres d’autoroutes, dont une minorité est privatisée : l’Italie, l’Espagne, la Grèce, le Portugal et partiellement la Croatie. Les résultats sont plus qu’édifiants. En Italie, le réseau est vieillissant et manque cruellement d’investissement et d’entretien. En quatre ans, une dizaine de ponts, dont celui de Gênes, se sont écroulés dans le pays.

    Les Portugais se détournent des autoroutes considérées trop chères et inaccessibles.

    D’autres pays européens disposent d’autoroutes gratuites à l’exemple de l’Allemagne. Dans ce modèle, c’est l’impôt acquitté par l’ensemble des citoyens qui assume indirectement les coûts des autoroutes.

    « UN OPÉRATEUR PRIVÉ QUI OPTERAIT POUR UNE TARIFICATION OPTIMALE EST CONDAMNÉ À LA FAILLITE »

    La théorie des parties prenantes intègre la notion d’externalités (retombées positives ou négatives d’une action). Or, la libre circulation gratuite dégage de nombreuses externalités positives qu’il ne faut pas négliger : bien-être des personnes favorable à la productivité, élargissement du bassin d’emploi permettant de trouver la bonne personne pour le bon poste, élévation du niveau de connaissances…

    L’enjeu économique primordial des privatisations, du point de vue de l’intérêt général, est l’efficience dans la gestion des actifs en assurant leur transfert du secteur public marchand vers la sphère privée. Or, la justification d’un interventionnisme de l’État dans la sphère économique et industrielle, voire la propriété publique d’entreprise, trouve son essence dans les défaillances du marché déjà démontrées notamment en 1929 et en 2007. Certaines situations, comme les monopoles naturels (activités à coûts fixes importants à l’exemple du rail, de l’électricité, des routes…), sont autant de scénarios qui favorisent le rôle économique des États.

    Les coûts fixes importants et l’accumulation des différentes charges (entretien des rails et des routes, par exemple) font qu’un opérateur privé qui opterait pour une tarification optimale est condamné à la faillite. L’équation est très simple pour l’opérateur privé : soit il fixe lui-même ses prix au détriment du bien-être collectif, soit il sera dans l’incapacité de couvrir ses frais.

    Ce constat ne justifie pourtant pas toutes les nationalisations notamment celles d’entreprises qui opèrent dans des marchés concurrentiels. C’est la somme des intérêts contradictoires de toutes ces parties prenantes qui doit être mesurée pour une véritable évaluation de l’efficacité des politiques de privatisation. Et le modèle français a toujours porté l’attention sur cet équilibre entre toutes les parties.

    Un concept incohérent

    Cependant, le « paiement à l’usage » généralisé mettrait fin au contrat social pour un unique contrat : le contrat marchand. Dans une période socialement et économiquement difficile, notamment avec le mouvement des Gilets jaunes qui est né du sentiment d’injustice fiscale et de l’excès du coût des trajets en voiture, vouloir faire payer encore plus le trajet domicile-travail relève de la provocation.

    Nous voyons ici l’incohérence d’un tel concept. Car la privatisation des routes amènerait irrémédiablement l’État à devoir subventionner ces trajets pour alléger le budget des Français les plus modestes. Une nouvelle usine à gaz, plus coûteuse que le bénéfice de la privatisation, serait créée et enrichirait un peu plus les sociétés d’autoroutes par une compensation payée par le contribuable. Nous tomberions une fois de plus dans le principe de la socialisation des pertes et de la privatisation des profits. Apparaît donc la question de la compatibilité républicaine et de l’acceptabilité citoyenne du prix. Et, au-delà, celle d’un monde où tout deviendrait marchand.

    *Éric Vernier est directeur de la chaire commerce, échanges & risques internationaux — ISCID-CO, université du Littoral-Côte-d’Opale, Chercheur au LEM (UMR 9221), université de Lille ; L’Hocine Houanti est professeur d’économie, Excelia Group — UGEI.

    Source : Le point

    https://www.patriote.info/actualite/economie/des-peages-sur-les-routes-nationales-une-mauvaise-idee-qui-fait-son-chemin/

  • « Prison ferme contre Dieudonné, Vincent Lambert assassiné » été 2019 avec Jérôme Bourbon

  • Ecologie : la dictature du “en même temps” – Journal du lundi 22 juillet 2019

    Ecologie : la dictature du “en même temps”

    C’est un nouveau totem politique : l’écologie. A la veille de l’invitation de la Suédoise de 16 ans Greta Thunberg à l’Assemblée Nationale, le gouvernement renforce son matraquage sur l’environnement alors même que le CETA, aux lourds impacts écologiques, va être ratifié d’un moment à l’autre. Une nouvelle démonstration de la dictature de la communication.

    Finale de la CAN : une victoire algérienne en demi-teinte

    Alors que de nombreux débordements étaient attendus à l’issue de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations, les célébrations algériennes se sont déroulées dans un calme relatif. Un chercheur guinéen a tout de même été battu à mort.

    Etats-Unis/Iran, des tensions à leur paroxysme ?

    Des navires arraisonnés dans le détroit d’Ormuz, des espions de la CIA interpellés et un drone iranien abattu… en une semaine la crise dans le Golfe Persique semble avoir atteint son paroxysme avec toujours en toile de fonds le risque d’un conflit ouvert.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/ecologie-la-dictature-du-en-meme-temps-journal-du-lundi-22-juillet-2019

  • « Les emplois sont partis en Chine. Le climat est bousillé. Tout ce qu’ils nous vendent est empoisonné. L’Europe est envahie. Tout va bien … » (fin)

    Sur la délinquance, la police, la justice

    (affaire Daval) Les crimes de Blancs sont une aubaine pour le Système : il les exploite jusqu’à plus soif pour détourner l’attention de ceux de ses protégés, autrement plus nombreux…

    Comparer la brutalité de la police et de la justice à l’égard des gilets jaunes et leur absolu laxisme depuis 40 ans vis à vis des « quartiers »…

    A propos de délinquance rappelons les chiffres. Par rapport aux 3,5 millions de délits et crimes officiellement recensés chaque année, on ne compte que 80.000 entrées en incarcération par an. Autrement dit, la plupart des délinquants sont… en liberté

    Autre chiffre : la plupart des 80.000 délinquants qui entament chaque année un séjour en prison ne vont y rester que quelques mois : 5 ans d’incarcération effective, en moyenne, pour un crime ; 7 mois pour un délit.

    Les juges libèrent les racailles et rêveraient d’emprisonner les populistes…

     L’histoire de ce Romand est un vrai feuilleton

    (des cartouches de cigarettes de contrebande saisies) C’est un type de cartouches qui ne tue que lentement

    (une magistrate de cour d’assise agressée à son domicile) Si elle appartient au SM, le syndicat qui aime les coupables, c’est sa propre photo qu’elle devra mettre sur le Mur des cons…

    Sur l’économie, le social, l’assistanat

    (les principaux responsables de l’UE viennent d’être nommés) Quiz : lequel est plutôt proche de 1) Rothschild 2) Goldman Sachs 3) Monsanto 4) Total ? Cocher la case qui convient…

    Si l’on est favorable à l’Europe, on ne peut qu’être hostile à l’UE, qui n’est qu’un maillon de la mondialisation…

    L’UE n’a pas été conçue pour être souveraine mais pour constituer un maillon de la mondialisation, sous direction américaine…

    L’UE n’est qu’un maillon de la mondialisation. Elle organise une concurrence sauvage entre les Etats membres et entre leurs populations. Elle encourage l’invasion de l’Europe par l’immigration. Elle est un ennemi des peuples européens et de leur civilisation

    Rappelons que l’UE a en 1988 libéralisé les mouvements internationaux de capitaux, avec deux objectifs : rendre possibles les délocalisations ; permettre l’évasion fiscale, au bénéfice des hauts revenus et des détenteurs de patrimoine…

    La France est le pays le plus taxé du monde. Et pourtant la dette a explosé. Et en plus ils privatisent… Soit ils sont nuls soit ils trahissent…

    Les emplois sont partis en Chine. Le climat est bousillé. Tout ce qu’ils nous vendent est empoisonné. L’Europe est envahie. Tout va bien…

     Pour casser les salaires, ils ont envoyé les emplois en Chine… Pour les emplois non délocalisables, ils font venir des immigrés.

     Les Français moyens de souche qui travaillent doivent travailler davantage pour pouvoir financer les besoins croissants 1) des politiciens 2) des assistés 3) des immigrés…

     La mondialisation est une catastrophe. Le mieux pour l’intérêt des peuples; serait que chaque grande région du monde organise son économie de façon autonome…

     Les soi-disant pauvres ne paient pas grand-chose et reçoivent énormément. Les riches paient de moins en moins. Le matraquage des Français moyens qui travaillent ne peut que s’accentuer…

    (une salariée de Michelin se plaint de harcèlement) Elle est gonflée…

     Sur l’environnement

    Eh oui la dégradation du climat est bien triste… Mais nous avons choisi l’industrialisation au 19e siècle. La société de consommation au 20e. La mondialisation au 21e. Au passage nous avons cru bon de donner des vaccins à l’Afrique… Et maintenant il va falloir payer….

    Tiens à propos, le kérozène des avions dont sont friands les cadres sup et leurs amis bobos n’est pas taxé… Le carburant des gilets jaunes si…

     La technique du « Et vous que faites vous pour l’environnement ? », pour culpabiliser les Français moyens et dédouaner ceux qui dirigent…

    Les zozos marchent pour le climat pendant que la « république en marche » signe Mercosur et Ceta…

    (Hidalgo veut végétaliser Paris) Quel délire… La ville n’est pas le lieu du végétal mais du bâti, des perspectives, du minéral…

    Ils bétonnent la campagne à tout va et veulent mettre des forêts dans les villes…

    (bientôt la viande sera d’origine artificielle ou végétale) Et les belles Charolaises qui broutent la Bourgogne on en fait quoi ?

    Sur l’école

    (des profs ne rendent pas les copies de bac) L’insubordination des profs, qui n’obéissent à personne, est une des causes de l’effondrement de l’éduc-naze…. Ils changeraient de comportement si on ne leur versait pas leur paye à temps…

     (copies du bac bloquées et résultats retardés) Le suspens est à son comble : le taux de réussite sera-t-il enfin supérieur à 100 % ?

    Sur le féminisme, les homos, les mœurs, le politiquement correct 

    Remplacer les hétéros par des homos, les hommes par des femmes, les vieux par des jeunes, les blancs par des gens venus d’ailleurs…

    Promotion des comportements libertaires et puritanisme féministe, deux des dogmes du Système, paraissent en contradiction. Il n’en est rien en réalité : il s’agit dans les deux cas de détruire ce qui reste de la société d’antan. Les réformes libertaires pour détruire la famille. Le féminisme pour annihiler le rôle masculin traditionnel…

    Le handicap, encore une vache sacrée du Système… Le top c’est la femme homosexuelle en situation de handicap et issue de la diversité…

     Le foot féminin : enfin un somnifère qui ne grève pas les comptes de la sécu…

    Sur la modernité, la république, la démocratie, la bourgeoisie

    Dans leur grande majorité les Français ont décidé de se débarrasser de leur religion et de renoncer à leur civilisation : la destruction de Notre-Dame est une punition. Pas la dernière. Ni la plus terrible…

    Eh oui, la modernité individualiste est souvent synonyme de frustration, de doute sur soi, de sentiment d’échec et d’angoisse existentielle… Fallait pas casser la société traditionnelle…

    Les gilets jaunes ont fait apparaître la république dans sa vraie nature : la cupidité des bourgeois, qui s’enrichissent sans limites grâce au capitalisme mondialisé ; le mépris pour les Français moyens ; la corruption de l’Etat ; la pseudo démocratie manipulée ; l’individualisme sans morale ; l’idéologie universaliste, qui débouche sur l’invasion migratoire et détruira l’Europe…

    L’individualisme est le fondement de l’idéologie moderne, dominante depuis 200 ans : il aboutira à la destruction de la civilisation européenne…

    Sur le vaste monde

    Rappelons que les Anglais moyens de souche qui ont voté pour le Brexit espéraient avant tout arrêter l’invasion migratoire…

    En Algérie les militaires sont contraints de changer d’homme-de-paille : cela relève du détail et rien d’important n’a bougé pour l’instant… L’arrivée au pouvoir des islamistes, qui est la prochaine étape, n’est pas encore à l’ordre du jour

    New-York, la ville-culte des admirateurs du Système

    (Joe Biden accusé de comportement sexuel non approprié) Les gens de gauche passent leur temps à faire la morale alors qu’ils ignorent même que le concept existe…

    (découverte d’une nouvelle espèce humaine, aujourd’hui disparue) Moins il y a d’espèces plus nous sommes nombreux

    https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2019/07/03/la-france-devient-lafrique-les-celsius-y-compris/

  • Scènes de liesse et racisme ordinaire en France : on en parle ?

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    Samedi, toute la Macronie était de sortie, malgré les grosses chaleurs, pour se payer Nadine Morano qui a osé s’attaquer à Sibeth Ndiaye. C’est facile, simple comme un tweet et, quelque part, ça permet de se défouler à bon compte. On a frôlé la marche blanche en soutien à la pauvrette. « Racisme ordinaire », a-t-on lu ici et là. C’est le pire, celui-là.

    Quelle honte, tout de même, que ces propos d’une ancienne ministre alors qu’on avait encore dans la tête les échos de cette belle « liesse populaire » qui a envahi les grandes avenues de Paris, Marseille et autres lieux, en ce soir de victoire algérienne. Une liesse qui venait gentiment, de façon « bon enfant », nous rappeler que la France, c’est le pays du vivre ensemble. Se dire Français de souche frise, aujourd’hui, la correctionnelle et ne se doit faire qu’en rasant les murs, s’il vous plaît. En revanche, revendiquer son ascendance algérienne ne semblerait se concevoir qu’en envahissant nuitamment et bruyamment la rue. C’est tellement beau, la liesse. « Liesse » : « joie débordante », nous dit le dictionnaire. D’où, sans doute, les débordements.

    En ce soir de liesse, on a même vandalisé la statue du général de Gaulle à Évreux. « Une centaine de supporters de football ont envahi le centre-ville d’Évreux, à grands coups de klaxon et de cris de joie », lit-on sur le site actu.fr« Moto-cross et scooters se sont livrés à un gymkhana sur la place du général-de-Gaulle fraîchement rénovée… Pire, dans la soirée et malgré une forte présence policière, la statue du général de Gaulle, scellée et inaugurée le 18 juin dernier, a été dessoudée. »Sauf à voir dans cet acte la main de l’extrême droite, une sorte de dernier carré de l’OAS (on ne sait jamais, avec Castaner), avouons que c’est une drôle de façon de dire merci à celui qui fut, certes l’homme du 18 juin, mais aussi celui qui accorda l’indépendance à l’Algérie. Tiens, justement, Castaner, l’homme qui s’indigne plus vite que son ombre, il dit quoi ? À cette heure, rien. Évidemment, il s’est indigné comme il se doit en dessoudant Nadine Morano : « “Ne composez jamais avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme, ou le rejet de l’autre”. Jacques Chirac. Un jour Nadine Morano a peut-être été républicaine. Tel n’est définitivement plus le cas. » Définitif et sans appel…

    Mais puisque nous sommes sur le compte Twitter de Castaner, évoquons tout de même son dernier message, qui date de dimanche après-midi et concerne la mort de Mamadou Barry, cet universitaire guinéen, marié et père d’une petite fille, agressé verbalement et physiquement, vendredi soir, dans la banlieue de Rouen, et qui a succombé à ses blessures. Le ministre évoque un « acte odieux » mais se garde bien d’aller plus loin. On peut cependant lire sur le site de France 3 Normandie : « Plusieurs témoins de la scène, dont un voisin qui a porté secours à la victime, confirment avoir entendu des propos racistes. La police ne confirme ni infirme ces insultes racistes. » Le député de Vaucluse Julien Aubert, lui, n’hésite pas à écrire sur sa page Facebook, dimanche matin : « Et si on parlait d’un véritable acte raciste commis en France vendredi dernier ? Le Dr Mamadou Barry a été tabassé à mort devant sa femme à Rouen par des supporters algériens qui ont cru qu’il était sénégalais. C’était en France, en 2019. @Castaner, voilà la haine. Qui en parle ? »

    Si ce n’était profondément triste et tragique, on serait tenté de se demander s’il n’y a pas, en France, le bon et le mauvais racisme. Celui qu’il faut dénoncer en monôme et celui qu’il faut taire. Le supposé et le réel.

    Georges Michel

    https://www.bvoltaire.fr/scenes-de-liesse-et-racisme-ordinaire-en-france-on-en-parle/

  • Greta Thunberg et la psychologie des foules

    Greta Thunberg et la psychologie des foules

    De Gregory Rosse dans Valeurs Actuelles :

    […] Tout, dans le phénomène “Greta Thunberg”, fait appel à l’émotion en faisant passer des messages négatifs. S’agit-il de susciter ou de contraindre ? De porter un message d’espoir ou de faire peur ? Ainsi la fantomatique Greta a-t-elle récité, lors de son intervention au Forum économique Mondial de Davos en janvier 2019, un message apocalyptique, formulé en ces termes : « Je ne veux pas de votre espoir, je veux que vous paniquiez, que vous ressentiez la peur que je ressens tous les jours et que vous agissiez. »

    Nos gouvernements ne profitent pas de cet « effet Greta » pour annoncer l’augmentation des budgets Recherche et développement ni de nouvelles mesures de protection de l’environnement aux effets bénéfiques pour le bien-être du contribuable. Déjà, de nouvelles idées de taxes écologiques, comme la surtaxe sur la consommation d’eau courante ou une écotaxe sur les déplacements en avion sur pointent le bout de leur nez. L’écologie punitive a trouvé son alibi ultime. Bientôt, une taxe sur l’air ?

    Cette jeune fille fragile, à peine âgée de seize ans et atteinte d’une forme d’autisme, est la première victime de cette mise en scène orchestrée par des parents irresponsables pour qui le combat idéologique prime sur la santé physique et mentale de leur enfant. Cette mascarade médiatique, nourrie à coup d’opérations marketing, décrédibilise, en définitive, le combat écologiste. Une enfant de 16 ans fragile et déscolarisée peut-elle prétendre, une fois l’effet de mode passé, s’inscrire dans la durée comme leader du monde post-industriel sans être téléguidée par des intérêts économiques supérieurs ? Le monde attendait un leader charismatique aussi légitime que compétent sur la question du changement climatique. On vient de lui servir un grand chaman de l’écolo-catastrophisme.

    Dans La psychologie des foules, Gustave Le Bon démontre leur irrationalité. Il prétend qu’« elles sont aussi incapables de volonté durable que de pensée », atteintes par un phénomène de contagion par lequel une idée dominante se répand facilement dans les esprits galvanisés par l’émotion commune. La pensée collective devient alors totalement subjective. Ainsi, une seule une idée simple, vague, absolue et présentée sous la forme d’une image impressionnante peut réussir à contaminer une foule qui tend à conférer une dimension mystérieuse et légendaire aux événements collectifs.

    La psychologie des foules les rend dépendantes d’un meneur que Gustave Le Bon décrit en ces termes : « Il s’agit d’une personne d’action, éloquente, dotée d’une foi inébranlable dans l’idéal répandu dans la foule, pour lequel il est prêt à tout sacrifier ; ses paroles sont perçues comme sacrées, ses ordres comme indiscutables, et elle est érigée en légende. »

    L’image ainsi façonnée de Greta Thunberg est un remarquable produit marketing. Un outil propulsé lors du forum économique mondiale de Davos, par le forum de Davos. Ce phénomène n’émane pas d’une manifestation spontanée, populaire, qui aurait échappé au contrôle politico-économique. Il est le produit d’une volonté économique, relayée par le politique. Un superbe instrument de manipulation des foules tel qu’imaginé par Gustave Le Bon.

    La magie de ce coup marketing consiste à faire croire au transfert de pouvoir de l’oligarchie vers les foules. Des gouvernants, des célébrités et même des scientifiques se comportent devant cette jeune fille comme groupies sexagénaires béates devant une idole prépubère, lui conférant un pouvoir que peu d’êtres humains peuvent se targuer de posséder à cet âge. Soumise à un phénomène planétaire de suggestion, abondamment relayé par les medias, la foule suit, nourrit, abonde, diffuse le phénomène, convaincue que Greta porte en elle les germes du changement et qu’elle la guidera vers des lendemains meilleurs. Mais l’objectif de cette opération menée par les tenants du capitalisme vert est de faire passer un message apocalyptique clair : si vous ne souhaitez pas vivre la fin du monde, suivez nos consignes climato-compatibles.

    La démocratie meurt. Nous entrons dans l’ère de l’ochlocratie dans laquelle les masses manipulables, provoquées, nourries et téléguidées par les grands médias, s’estiment légitimes à imposer une idéologie fondée sur la passion, la bien-pensance, l’irrationnel. Dans ce contexte, quiconque sortira du chemin dessiné par la doxa médiatico-politique risque de subir le tir nourri de ses gardiens zélés. […]

    Greta Thunberg est invitée mardi à l’Assemblée nationale par 162 parlementaires.

    https://www.lesalonbeige.fr/greta-thunberg-et-la-psychologie-des-foules/