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anti-national - Page 689

  • Juncker : ce que la gestion européenne nous cache

    Ces dernières semaines, Jean-Claude Juncker multiplie les propositions sur l’avenir de l’Union européenne. Mais il cherche avant tout selon ses propres termes « dans sa bulle »

    Avec le sens aigu que donne l'expérience, le président de la Commission européenne note qu'il serait temps, alors qu'ici et là la construction européenne n'en finit plus de se déliter, de resserrer, si faire se peut encore, les liens entre institutions et citoyens. Sans pour autant donner le sentiment de sortir, pour y parvenir, de ce qu'il appelle lui-même sa « bulle ».

    D'emblée, une interrogation perce, pour peu que l'on s'intéresse un tant soit peu à la question européenne. Cette volonté de resserrer les liens entre institutions et citoyens n'a-t-elle pas été exprimée un nombre incalculable de fois ? Et le fait d'avoir à en exprimer aussi souvent la nécessité ne prouve-t-il pas, sans qu'il soit besoin d'aller plus loin, l'échec de la construction européenne puisque, par-delà les critiques que l'on peut lui adresser, elle n'a pas même été capable d'intéresser, un tant soit peu les Européens ?

    On pourrait dès lors se demander pourquoi Jean-Claude Juncker éprouve le besoin d'y revenir. Après tout, les centaines de millions d'Européens ont prouvé qu'ils suivaient le système émanant de Bruxelles même lorsqu'ils ne cessent de s'en plaindre.

    Pourtant, pour le président de la Commission européenne, la question est délicate. Il ne reste, en effet, qu'à peu près quinze mois de mandat pour cette Commission qu'il avait qualifiée lui-même de celle de la « dernière chance ». Dès lors, si, en dressant son bilan, celui-ci devait s'avérer par trop négatif, c'est celui de l'Union européenne elle-même qu'il condamnerait…

    Le 14 février, devant la presse, Jean-Claude Juncker a donc plaidé pour « plus de démocratie européenne », et défendu notamment le fameux système des « Spitzenkandidaten » (la « tête de liste » dans le système allemand), grâce auquel le candidat dont la liste aura recueilli le plus de voix lors des élections du Parlement européen devient le président de la Commission. Il estime en effet que l'expérience, nouvelle, a « bien marché ». Il faut dire que c'est celle par laquelle il est arrivé lui-même à la tête de la Commission.

    Le danger national

    Mais surtout, Bruxelles y voit un avantage essentiel en ce que ce système permet, comme l'explique sans vergogne Jean-Claude Juncker, de détacher le scrutin des enjeux purement nationaux.

    Nous y voilà tout ce qui est national doit nous devenir étranger. Mais présenter ce point comme un des éléments essentiels pour redonner le goût de l'Union européenne à des citoyens de moins en moins fervents, c'est - au choix -rechercher la quadrature du cercle ou la pierre philosophale.

    Sans compter que, si le Parlement européen n'y voit guère d'objections, une part non négligeable des dirigeants européens y est farouchement opposée.

    La chose est si délicate que c'est à peine si la presse européenne a évoqué le sommet européen qui s'est tenu fin février pour discuter, notamment, des suggestions junckeriennes...

    Il faut dire que ce vieux briscard semble avoir un goût non négligeable pour la provocation puisqu'il envisage ni plus ni moins, à plus longue échéance, de voir fusionner le poste de président du Conseil européen avec celui de président de la Commission européenne pour empêcher les « risques de conflit » entre les deux responsables. Quelques souvenirs désagréables ne sont sans doute pas étrangers à cette idée. Mais elle fait évidemment peu d'enthousiastes - notamment parmi ceux qui espèrent accéder, un jour, à l'un de ces postes, et dont cette idée, si elle était appliquée, diminuerait encore le nombre.

    Jean-Claude Juncker évoque également, et dans la même logique, le principe, cher à Emmanuel Macron, des listes transnationales pour les prochaines élections européennes. Une idée qui l'intéresse, sans qu'il arrive à trop y croire. Il est vrai que le Parlement européen, principal intéressé, a renvoyé, pour sa part, aux calendes grecques. Ou, du moins, à la législature suivante.

    Le président de la Commission est manifestement pressé de laisser sa marque sur quelques grandes idées, plutôt que de s'attarder sur les « petits trucs qui emmerdent » les gens. Peut-être songeait-il là aux polémiques qui ne cessent de traverser sa gouvernance...

    D'un autre côté, sapant finalement son désir de voir se resserrer les liens avec les mêmes gens, il affirme savoir que « les Européens ne s'intéressent pas trop aux questions institutionnelles - en fait ils ne veulent pas être dérangés par elles -, mais dans la bulle bruxelloise ces choses-là jouent un rôle majeur. »

    Le joli mot que voilà ! Involontaire ? Peut-être. Mais qui explique si bien ce désintérêt des gens pour la chose européenne.

    Quelques jours plus-tard, à Sarajevo, où Jean-Claude Juncker jouait, contre la mentalité Brexit, la carte de l'élargissement de l'Union européenne, il a, sans scrupule aucun, lancé « (...) nous sommes en train d'écrire l'Histoire. »

    Histoire d'une bulle finalement ?

    Hugues Dalric monde&vie  8 mars 2018

  • L’immigrationnisme onusien et sa propagande

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    Par André Posokhow, consultant ♦ L’année 2018 sera une année cruciale pour ceux qui refusent l’invasion migratoire avec la perspective d’un pacte mondial des migrations qui est appelé à être ratifié en décembre prochain au Maroc. D’ores et déjà, les propagandistes en chef du monde onusien balisent les négociations en cours par des déclarations publiques dont l’écho est mondial.

    Le bourrage de crâne de l’Organisation Mondiale pour les Migrations (OIM)

    Les déclarations du directeur général de l’OIM

    L’OIM est une agence intergouvernementale qui se situait en dehors du système de l’ONU. A la suite  de la signature d’un accord en septembre 2016, d’intergouvernementale elle est devenue « l’agence de la migration des Nations unies » comme l’a qualifiée W.L. Swing, directeur général de l’OIM et ancien diplomate américain.

    W.L. Swing est un homme prolixe. Déjà, en 2015, à une réunion spéciale sur la migration irrégulière dans la région de l’Océan indien il a déclaré entre autres : « La migration est inévitable, nécessaire et fortement souhaitable si elle est bien gérée. »

    En janvier 2018, invité de France 24 qui lui a tendu un micro complaisant, il a renouvelé ses appels : « La migration n’est pas un problème à résoudre, c’est une réalité humaine à gérer. » Selon lui, le phénomène migratoire a toujours été « positif pour le développement de l’humanité. »

    Retenez bien ces affirmations et ces formules jamais démontrées. Vous les  entendrez encore plus dans les mois qui viennent.

    Le martèlement par les tweets à répétition

    Déjà, en mai 2017, un tweet de l’OIM affirmait : « Avec 244 millions de personnes en déplacement les migrations sont inévitables, nécessaires et souhaitables ».  

    Ce tweet était agrémenté d’images de migrants avec pour chaque image un adjectif culpabilisant : sans papiers, oubliés, discriminés, passés en fraude, exploités, manquants, ignorés mais reconnaissants (Ô combien à Ozanam), qualifiés, pleins de ressources, pleins d’espérance, ambitieux, performants et surtout humains, humains, humains ad libitum.

    Exactement le même tweet, la même video avec les mêmes affirmations ont été repris le 1er avril 2018 par l’OIM, ce qu’a noté Breizh-Info qui a souligné à quel point ce battage pro invasion migratoire était contraire au sentiment largement majoritaire des peuples de l’UE et a d’ailleurs suscité de vives réactions.
    L’ONU : un soutien militant et partisan en faveur des migrations
    Le sens de l’histoire selon le secrétaire général de l’ONU
    Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ancien premier ministre socialiste portugais, a donné l’orientation de son mandat concernant la gestion des migrations en novembre 2016, quelques semaines avant sa prise de fonction. Les propos qu’il a tenus selon La Croix, ne sont pas surprenants de la part de celui qui fut haut-commissaire aux réfugiés des Nations unies de 2005 à 2015 :
    – « Il faut reconnaître que la migration est inévitable et qu’elle ne s’arrêtera pas ». Nous reconnaissons là  l’antienne déjà relevée chez l’OIM
    – « La migration n’est pas le problème, mais la solution »,
    – « les sociétés multi-ethniques, multiculturelles, multi religieuses qui se construisent sont une richesse ».
    – « La gestion de la migration est une question de souveraineté nationale, cette approche est extrêmement limitée ».
    Ces affirmations sont autant d’axiomes : des propositions considérées comme évidentes, et  admises sans démonstration. Et de fait ceux qui tiennent ces propos se gardent bien de s’aventurer sur le terrain plus qu’incertain de l’argumentation. Ils pourraient être durement contrés par des spécialistes compétents comme Xavier Raufer qui, sur TV Libertés le 1er avril dernier, a réfuté vigoureusement l’argument de l’inévitabilité de l’invasion migratoire.
    Rappelons, à titre d’exemple, qu’il n’y a pas d’immigration au Japon et que les réfugiés s’y comptent sur les doigts d’une main. A notre connaissance personne n’y trouve rien à redire.
    Rappelons également que les pays de Visegrad ont réussi à arrêter l’invasion et à éviter qu’elle soit inévitable.
    La submersion migratoire n’est pas un phénomène aussi spontané et imprévisible qu’un tsunami ou une éruption volcanique. Elle  est voulue par l’oligarchie financière, médiatique et politique et nos gouvernants en sont  les complices, conscients pour beaucoup d’entre eux, par lâcheté et incurie pour les autres.
    En réalité Gutteres, par ses propos, a jalonné le programme de ses nouvelles fonctions :
    – « Bâtir des frontières sensibles au besoin de protection des personnes », en réalité les ouvrir bien large.
     Partager le fardeau » de la crise migratoire. C’est ce que refusent les pays de Visegrad.
    – « Développer des opportunités d’immigration légale, seule façon de lutter contre les réseaux criminels », c’est-à-dire accorder des visas à tous ceux qui le demandent.
    Lorsque l’ONU engage ses membres à accueillir des clandestins sans les consulter
    Si Israël a construit un mur infranchissable qui a bloqué l’invasion migratoire, il demeure une soixantaine de milliers de clandestins africains qui colonisent la banlieue de Tel Aviv comme l’explique Présent. Nétanyahou avait bâti un plan pour en renvoyer une grande partie chez eux, ce qui constituait un mauvais précédent pour l’ONU. Celle-ci a conclu un accord avec lui en avril 2018 pour renvoyer ces « chances pour Israël » dans des pays occidentaux comme l’Italie qui a refusé et l’Allemagne. Celle-ci a indiqué qu’elle n’avait même pas été informée !
    Certes le premier ministre israélien a abandonné son plan. En revanche il faut souligner la démarche de l’ONU qui, en pleine violation, on peut dire dans le mépris complet de la souveraineté de pays qui sont tout de même autre chose que le Luxembourg ou Saint Marin, leur attribue, proprio motu, des quotas de clandestins à la suite d’un accord avec un pays tiers.
    Que l’ONU devienne l’autorité mondiale des migrations aussi bien au plan de l’idéologie et des principes que des décisions qui ne pourront qu’être supranationales, c’est ce que vise son secrétaire général, agent objectif de l’oligarchie mondialiste.
    Conclusion
    Par leurs déclarations infondées et insidieuses qui sont autant d’arguments d’autorité, aussi bien Gutteres que le directeur général de l’OIM ont lancé la préparation psychologique et politique des négociations qui doivent permettre, en cette année 2018, la conclusion d’un pacte mondial sur les migrations, prémices d’un droit international et d’une gouvernance supranationale des migrations.
    C’est l’actualité de ce pacte qui fera l’objet du prochain article de Polémia.
    André Posokhow
    Crédit photo : Par Cancillería Ecuador [CC BY-SA 2.0], via Wikimedia Commons
     
  • Face au blocage des universités.

    Le blocage matinal de l'université de Nanterre est-il vraiment une surprise, au regard de la volonté commémoratrice (encore plus que contestatrice) de quelques groupes activistes qui veulent « refaire Mai 68 » sans vraiment connaître autre chose que l'image d'Epinal que les médias en donnent depuis des années, y compris dans les manuels scolaires ? En tout cas, pour les étudiants condamnés à voir leurs partiels reportés à une date ultérieure et, pour l'heure, inconnue, c'est une bien mauvaise et douloureuse surprise, et ce n'est pas l'absurde revendication des bloqueurs d'une note de 20 « pour tous » qui pourra les rassurer, bien au contraire. D'autant plus que la même scène suivie de la même doléance risque fort de se répéter sur nombre de campus atteints par le même prurit nostalgique, et que les présidents d'université, soucieux d'éviter les affrontements (cela peut être louable, après tout, mais aussi dangereux à plus ou moins long terme), risquent de laisser pourrir la situation ou de céder à une part des revendications, particulièrement celles sur lesquelles ils ont compétence (dont la tenue ou la sanction des examens)...

    Bien sûr, les blocages et les risques de blocages ne concernent que moins d'une dizaine de centres universitaires (sur soixante-dix environ en France) et une douzaine de départements d'études, ce qui affectent directement quelques dizaines de milliers d'étudiants sur environ 2,5 millions qui suivent des études supérieures (environ 1,5 millions en université), et aucune classe préparatoire n'est concernée ni « solidaire » des mouvements contestataires estudiantins. Mais cela serait une erreur de négliger le rôle politique des « minorités actives » (ce que Maurras appelait « les minorités énergiques », formule appropriée en l'occurrence pour saisir leur place centrale dans la contestation et, surtout, sa visibilité), et leur capacité à « attirer la lumière », principalement des médias qui jouent un rôle d'amplificateur par l'effet-loupe qu'ils assurent aux plus bruyants et à leurs actions. Sans oublier non plus le rôle des réseaux sociaux qui permettent une nouvelle mobilité des troupes et des idées contestataires... En cela, les groupes d'agit-prop (agitation et propagande) de l'extrême-gauche sont plutôt habiles et opportunistes s’ils ne sont pourtant pas très nombreux, en définitive, et ils savent aussi se nourrir d'un esprit du temps qui, lui, est bien l'héritage de Mai 68, et que Jean-Pierre Le Goff qualifie de « gauchisme culturel » dont l'écriture inclusive et l'intolérance « politiquement correcte » sont les aspects les plus irritants pour qui pense et écrit en ce pays.

    Néanmoins, puisque l'on parle du sujet de l'accès à l'enseignement supérieur et des critiques sur les projets gouvernementaux sur l'éducation, cela peut être l'occasion de repenser la question de la place et du rôle de l'Université dans la société française de 2018, et de proposer, en bonne application de l'empirisme organisateur, des pistes de travail pour résoudre les problèmes posés par la mondialisation et les évolutions de notre société et de ses équilibres internes : la sélection-orientation ; l'autonomie véritable des universités et leur régionalisation-communalisation ; l'intégration de l'étudiant dans la Cité ; les missions intellectuelles, économiques et sociales de l'Université ; la séparation de l'Université et de l’État ; etc. « Sans la curiosité, aucun savoir n'existerait », affirmait Maurras, et nous y rajouterons l'imagination comme possible moteur de la réflexion, en évitant de tomber dans l'utopie qui mène souvent au pire...

    Pour l'heure, et pour nombre d'étudiants affectés par le blocage de leurs examens, c'est l'inquiétude qui domine, mêlée à une colère qui pourrait bien déborder sous formes de claques et de coups de poing dont la légalité ne serait pas forcément avérée au contraire d'une certaine légitimité... Il y a un risque, si l’État républicain ne veut pas prendre ses responsabilités et assumer son rôle d’État (mais, « Tant vaut l’État, tant vaut sa raison », pourrait-on dire, et ce n'est pas forcément un compliment pour la République...), que les étudiants non-grévistes les prennent, et je serai bien en peine de les en blâmer. De plus, et pour répondre aux bloqueurs qui se croient des révolutionnaires (parfois de bonne foi, au demeurant, même s'il m'arrive de douter de l’honnêteté de leurs dirigeants du moment, déjà occupés à se loger dans quelque mouvement électoraliste, comme La France Insoumise ou Génération-s), il faut leur rappeler que l'insurrection la plus efficace contre le Système qu'ils prétendent combattre, c'est celle de l'intelligence : en cela, la lecture de Bernanos ou de Clavel est particulièrement utile, mais celle de « L'avenir de l'intelligence » de Maurras pourrait leur donner aussi de véritables débouchés de réflexion politiques « au-delà » de la simple contestation d'un mode d'entrée à l'université...  En d'autres temps, c'est le royaliste Gérard Leclerc qui le rappelait, à la suite de Pierre Debray, et y incitait : le conseil me semble encore valable, quelle que soit l'opinion que l'on puisse avoir sur Charles Maurras lui-même.

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Légion d’honneur… à géométrie variable

    agora.jpgTélescopage des événements, c’est au moment ou Marine Le Pen présentait le contre-projet du Front National sur la catastrophique loi asile et immigration actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, que nous parvenait les échos  des émeutes toujours en cours dans les quartiers défrancisés  du Mirail dans l’agglomération toulousaine. Violences qui auraient été déclenchées par les velléités d’une patrouille de policiers  de faire respecter la loi. En l’espèce ils entendaient contrôler  une femme dans l’illégalité car voilée intégralement d’un niqab dans le quartier de Bellefontaine. Une zone islamisée, chariatisée,  dans lequel les barbus que l’on croise ne ressemble pas vraiment à Conchita Wurst (c’est déjà ca) mais  tolèrent de moins en moins  nos lois,  nos us et coutume, toute présence française sous quelque forme qu’elle soit. Pris à partie par une trentaine de jeunes, les policiers  ont été obligés  de faire usage de leurs  armes pour se dégager. Dés le début de soirée, et les exactions se sont  poursuivies cette nuit, plusieurs  centaines de racailles ont attaqué  les forces de l’ordre avec des  projectiles divers, des cocktails Molotov, des tirs de mortier,   incendié et  dégradé  voitures et mobilier urbain payés par les impôts des sales gaulois et même  dressé une barricade. La guérilla urbaine s’est étendue  ensuite à d’autres zones plurielles ou les autorités publiques expérimentent  les joies du  vivre-ensemble: les quartiers de la Reynerie et  de la Faourette. Pour empêcher l’incendie de se propager, la préfecture a interdit  par un arrêté et jusqu’à mercredi, l’achat et la vente au détail, l’enlèvement ou le transport de tout carburant par jerricanes, cubitainers, bidons, flacons ou récipients divers dans les points de distribution des communes de Toulouse Métropole, Portet-sur-Garonne, Vieille- Toulouse, Ramonville Saint-Agne et Labège…

    Autant dire que les gros médias nationaux  ne se sont pas trop épanchés sur ces émeutes qui  arrivent  au mauvais moment pour le gouvernement mais ont abondamment relayé la procédure (confirmée par l’Elysée)  de retrait de la Légion d’honneur de Bachar el-Assad. Le président syrien décoré en 2001 par Jacques Chirac de  la plus haute distinction de cet ordre créé en 1802 par Napoléon, la grand-croix,  est, on le sait,   accusé d’avoir couvert des crimes de guerre, notamment l”utilisation à plusieurs reprises  d’armes chimiques, contre son peuple. Toutes choses qu’il dément et dont les preuves formelles  n’ont  jamais été apportées. A contrario, il est parfaitement établi  affirme Bruno Gollnisch,   que les djihadistes eux ont utilisé des armes chimiques (voir iciici ou encore ici ) notamment les islamistes du   front-al-nosra soutenus  par les occidentaux et décrits alors  par Laurent Fabius comme des miliciens faisant du bon boulot.

    La remise de la Légion d’honneur  à Bachar-el Assad  s’inscrivait dans la volonté de maintenir  les liens tissés entre le France et la Syrie, déjà  à  l’époque  du père de l’actuel président syrien, Hafez el-Assad,  resté au pouvoir  de 1970 à 2000, année de son décès.  Chirac fut le seul chef d’Etat occidental  à se rendre aux obsèques d’un homme à la tête d’un pays dirigé de manière très autoritaire, décrié sous nos latitudes pour son  antisionisme et dénoncé  par   les défenseurs des droits de l’homme mais dont les qualités de diplomate  avaient même  impressionné Henry Kissinger. Etat syrien qui s’inspire de l’idéologie du nationalisme arabe laïque,  même si le chrétien syrien Michel Aflak  l’un des fondateurs en 1947 à Damas du mouvement Ba’as qui donna  naissance aux partis Baas syrien et irakien,  accusa Hafez el-Assad d’avoir trahi l’idéal baasiste qu’il voyait mieux représenté dans l’Irak de Saddam Hussein.  Mort en 1989 à Paris  le  mausolée à la mémoire de Aflak ,  aujourd’hui saccagé, fut d’ailleurs érigé  à Bagdad.

    Rappelons aussi que la lutte féroce du pouvoir  syrien alaouite, de la République arabe syrienne,  contre les islamistes ne fut pas toujours dénoncée par l’Occident. Notamment la répression sanglante de l’association  des Frères musulmans (constituée en 1928)qui  sont   entrés rapidement en conflit avec les nationalistes arabes irakiens et syriens et qui  ont tenté dans les années 80 de  renverser le régime, d’assassiner Hafez el-Assad . En 1980 mais aussi et surtout  en 1982,   des milliers d’islamistes  ont été  liquidés en Syrie. Nous le notions déjà sur ce blogue en décembre 2011,  au début des opérations visant  à éliminer le gouvernement  de Bachar el-Assad,  il fut un temps  ou Alexander Haig, (éphémère) Secrétaire d’État de Ronald Reagan à la Maison Blanche, félicitait officiellement  Hafez al-Assad,  pour sa répression brutale en février 1982 d’un soulèvement organisé par des officiers membres des Frères musulmans...

    Cette (longue) parenthèse étant  fermée, constatons encore que certains  se sont livrés  à un petit pointage de tous les copains  qui ont été décorés - certes cela fait  du monde - mais aussi des  salauds, et  selon les  goûts, les orientations politiques  et les appétences de chacun, la liste fluctue  énormément,    qui ont été distingués par une Légion d’honneur. A dire vrai,  des personnalistes remarquables ont été et sont toujours  décorées,  mais il faut bien  avoir en tête  qu’à peu prés 3000 personnes étaient jusqu’alors  distinguées chaque année.  Emmanuel  Macron a d’ailleurs annoncé en  novembre dernier son intention de redonner du lustre à cette décoration en en restreignant le nombre  d’environ  50% s’agissant  des décorés civils et de 10%  des décorés militaires, soit a priori  moins de 2000 par an.

    Nous connaissons les personnalités les plus célèbres  qui ont  été déchues de cette décoration : le cycliste Lance Amstrong pour cause de tricheries;  le  styliste britannique John Galliano pour avoir tenu dans un lieu public et en état d’ébriété  des propos antisémites;  le producteur américain harceleur/abuseur sexuel  Harvey Weinstein (une procédure de retrait  le visant est en cours);  le très antipathique général  Paul Aussaresses qui  s’était vanté, sur un ton qui faisait froid dans le dos,  d’avoir pratiqué la torture en Algérie;  le général Noriega,  narco-trafiquant/assassin/agent double, commandant en chef des forces armées du Panama, décoré par François Mitterrand  en 1987 mais radié en 2010 après son extradition  vers la France pour  y purger un peine de dix ans de prison pour blanchiment d’argent…

    D’autres s’étonnent des figures peu regardantes sur les droits de l’homme qui ont été décorées et le sont encore, quand bien même ne sont elles plus de ce monde. Et de citer  le général  Louis Marie Turreau,  génocideur  de la Vendée en 1793  (au moins 170 000 victimes)  qui conduisit les Colonnes infernales avec  le général Westermann  rasant  les villages,  fusillant les hommes, massacrant  femmes et enfants. Ou encore,   le féroce  dictateur communiste roumain, de sinistre mémoire Ceaucescu, décoré en son temps  par De Gaulle émancipant alors la France de la tutelle de  l‘Otan et voulant  mettre l’accent sur l’indépendance (en fait très relative)  de la Roumanie  vis-à-vis du grand frère soviétique.

    Plus prés de nous, le remise de la Légion d’honneur par François Hollande en mars 2016 à l’un des  princes  héritiers du royaume  saoudien,  Mohammed bin Nayef bin Abdelaziz Al Saoud, au nom de sa lutte contre le terrorisme,  avait fait grincer des dents. Evincé depuis du pouvoir par l’ascension  fulgurante de  Mohammed Ben Salmane Al Saoud,   Mohammed bin Nayef bin Abdelaziz Al Saoud a été très critiqué du fait de l’extrême brutalité de l’intervention militaire des saoudiens dans un Yemen désormais en plein chaos sanitaire, où  les  populations civiles yéménites,  les chiites ont été  victimes de multiples et sanglantes  bavures. Mais nos alliés ont le droit de financer l’islam radical dans nos banlieues,  d’avoir la main  lourde  et même de flinguer des enfants puisqu’ils  sont dans le camp du bien,  contrairement bien sûr  à El-Assad  et  à   Vladimir Poutine (décoré par Chirac en 2006)  qui voient les fatwas s’accumuler sur leurs têtes par les  habituels donneurs de leçons à géométrie variable.

    https://gollnisch.com/2018/04/17/legion-dhonneur-a-geometrie-variable/

  • Trahison ecclésiastique : rassemblement « islamo-chrétien » au couvent de l’Annonciation des dominicains de Paris

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    Samedi 14 avril, un rassemblement « islamo-chrétien » (« Ensemble avec Marie ») s’est tenu au couvent de l’Annonciation des dominicains à Paris… Au programme : lecture coraniques et évangéliques, lecture de la lettre adressée par l’imam Ali à l’un de ses compagnons devenus gouverneur d’Égypte et « invocation commune » dans le couvent !

    « Si nous sommes ici, c’est que, tous, nous aimons Marie », ont souligné tour à tour Mgr Michel Dubost, évêque émérite d’Evry et le cheikh Ismael Al-Khaliq, imam de l’association chiite Imam Al-Khoei, basée aux Lilas, en banlieue parisienne.  
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  • Attaque chimique en Syrie : la grande manipulation

    Trio infernal ? 

    Par Antoine de Lacoste

    Cette fois ça y est : Bachar a franchi la ligne rouge ! Il a bien choisi son moment : l’armée syrienne a repris 95% de la Ghouta, le dernier carré islamiste contrôle 1,5 km2 et l’assaut final commençait sur Douma. L’issue était certaine, surtout avec l’appui de l’aviation russe.

    Et c’est maintenant qu’il déclenche son attaque chimique… Drôle d’idée !

    Revenons aux faits : les lanceurs d’alerte sont les casques blancs. Qui sont-ils ? Des islamistes, combattants ou non selon les cas, qui jouent le rôle d’une sorte de défense civile. Ce sont des militants soigneusement sélectionnés : ne devient pas casque blanc qui veut en zone djihadiste.

    Les services sanitaires prennent le relais et confirment sur internet l’attaque chimique. Qui sont-ils ? De vrais médecins certes, mais islamistes également. Ils ont choisi le camp djihadiste depuis le début de la guerre, dans cette Ghouta sunnite largement acquise aux milices combattantes.

    Puis ce sont les photos et les vidéos : impossible de savoir d’où elles viennent. Le Figaro, en pointe sur le sujet, nous montre une photo d’une fillette qui pleure et d’un petit garçon affublé d’un masque à oxygène. Voilà une preuve ! Et l’ineffable Isabelle Lasserre (la même qui soutenait les islamistes Tchétchènes contre les Russes), écrit : « Selon les organisations humanitaires, le nouveau massacre de la Douma, le dernier bastion rebelle dans la Ghouta orientale aurait fait 48 morts. Sur les réseaux sociaux, les photos des enfants en train de suffoquer sont insoutenables. »

    La messe est dite et l’on appréciera au passage le style de cette journaliste militante : « les organisations humanitaires » (nullement islamistes bien sûr), « le bastion rebelle » (rebelle est plus chic qu’islamiste), « les réseaux sociaux », le conditionnel. Le Figaro, Le Monde et Libé devraient faire page commune sur la Syrie.

    Immédiatement, les occidentaux voient rouges. Rien n’est sûr pourtant ? Mais si : c’est forcément Bachar, cet « animal » comme dit Trump qui n’en rate pas une.

    Les occidentaux sont de toute façon prisonniers de leur rhétorique manichéenne depuis 7 ans. A force de répéter que Bachar est un monstre « qui massacre son propre peuple », aucun recul, aucune analyse un tant soit peu objective, ne sont maintenant possibles.

    Alors que vont-ils faire ? Maintenant qu’ils ont désigné le coupable sans aucune preuve, il faut agir, sinon que diront les médias et la police de la pensée ? Edwy Plenel et BHL vont s’indigner !

    Et puis cette fois 48 Tomawaks lancés un peu nulle part ne suffiront pas à calmer les ardeurs guerrières des faucons de Washington, Londres et Paris.

    Heureusement qu’il y a des Russes sur place, sinon Damas pourrait finir comme Bagdad.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/04/15/attaque-chimique-en-syrie%C2%A0-la-grande-manipulation-6043885.html

  • Étrangers : le maire du XIXe tire la sonnette d’alarme et demande à l’Etat d’agir

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Le maire du XIXe arrondissement François Dagnaud, membre du Parti Socialiste, interpelle le préfet pour que l’Etat agisse sur le camp d’immigrants qui grossit à vue d’œil sous le périphérique entre la Porte d’Aubervilliers et la Porte de la Villette.

    La situation sanitaire empire malgré l’installation d’un point d’eau, de toilettes et de bennes à ordures, et la perspective de la fermeture de la « bulle » de la Porte de La Chapelle risque encore d’aggraver la situation.

    Le préfet Michel Delpuech a rétorqué que les campements sont sur le domaine municipal et qu’à ce jour, aucune décision de justice n’a été demandée pour mettre fin à cette occupation.

    Cette situation compliquée met en exergue l’incapacité de nos élites politiques à assurer une vie décente aux riverains qui font les frais d’une situation qui risque de dégénérer à tout moment.

    https://fr.novopress.info/

  • Emeute à Toulouse à l’appel d’une porteuse de niqab

    Le rapport ci-dessus explique comment le simple contrôle d’identité d’une femme porteuse d’un niqab s’est transformé en émeute dans le quartier Bellefontaine à Toulouse. Refusant de se soumettre au contrôle d’identité, la porteuse de niqab a hurlé pour demander de s’en prendre aux policiers, ce qu’ont fait des racailles accourues aussitôt.
    Onze véhicules ont été incendiés dans les quartiers Reynerie et Bellefontaine ainsi que plusieurs containers à ordures.
    La police a envoyé d’importants renforts sur place et a totalement bouclé le quartier. Près de 300 grenades lacrymogènes ont été tirées pendant cette soirée. « Les affrontements ont été extrêmement violentsLes collègues ont été très choqués. Les événements ont été très compliqués à gérer mais ils ont fait preuve de beaucoup de sang-froid »,indique Didier Martinez du syndicat de gardiens de la paix SGP-FO.
    Près de 200 policiers, gendarmes et CRS se sont opposés aux émeutiers et ont protégé différents biens publics et privés dont le commissariat du Mirail qui a été pris pour cible.

  • Syrie : la Maison Blanche contredit Emmanuel Macron

    Lors de son entretien télévisé, Emmanuel Macron a affirmé que la France avait convaincu Donald Trump de maintenir les troupes américaines en Syrie :

    "Il y a 10 jours, le président Trump disait : les États-Unis d'Amérique ont vocation à se désengager de la Syrie, nous l'avons convaincu, nous l'avons convaincu qu'il était nécessaire d'y rester (...), je vous rassure, nous l'avons convaincu qu'il fallait rester dans la durée". 

    La Maison-Blanc a répondu par un communiqué de la porte-parole de Donald Trump, Sarah Sanders:

    "la mission américaine n'a pas changé". "Le président a dit clairement qu'il veut que les forces américaines rentrent dès que possible".

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Syrie: les gros mensonges d’Emmanuel Macron…et « les valeurs de l’occident »

    Syrie-bis.jpgPour son second entretien médiatique de la semaine, après Jean-Pierre Pernaut sur TF1, Emmanuel Macron était hier soir en direct sur BFMTV,  RMC et le site Mediapart, pour répondre depuis le Théâtre national de Chaillot à Paris  aux questions de Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel. Un débat pugnace, dans lequel le chef de l’Etat,   visiblement toujours aussi pénétré de sa croyance en son talent, a fait  l’étalage de son agilité intellectuelle. Face à lui,  les  deux journalistes  ont  été parfois  assez vindicatifs, sur le  mode de ce qui pratique dans les pays anglo-saxons, la déférence étant traditionnellement plus de mise sous nos latitudes vis-à-vis de notre monarque républicain… Sur le plan symbolique il n’est pas anodin que MM.  Bourdin et Plenel aient entamé  chacune de  leurs questions par « Emmanuel Macron » et non « Monsieur le président » contrairement à l’usage établi. Une nouvelle dégradation faite  à la fonction présidentielle,  déjà abîmée par  MM. Sarkozy et Hollande ?  Reste à savoir, au-delà de l’exercice plutôt maîtrisé dans le forme par le chef de l’Etat,  si ce dernier  a convaincu nos compatriotes en colère, tous ceux  déjà déçus par le  macronisme, qui doutent des réformes  en cours, sont opposés aux  évolutions voulues et actées par la majorité présidentielle.  Car convaincre était bien  le but que c’était fixé Emmanuel Macron à travers ce grand oral, bien conscient, quoi qu’il en  dise, et comme a tenu à lui rappeler le grand démocrate Plenel, notamment sur Mediapart,   que   83% des Français n’ont pas voté pour lui  au premier tour et qu’il  a été élu au second par moins de 40% des Français de plus de 18 ans.

     Emmanuel Macron,   chef des Armées de par notre constitution,  n’était  certes pas tenu  d’organiser  un débat  préalable  avec le Parlement pour  frapper militairement  samedi la Syrie  (conjointement avec les   Etats-Unis  et le Royaume-Uni), mais cette opération militaire peut-elle se justifier, son bien fondé est-il recevable  Pour  tous ceux qui voient un peu plus loin que le bout de leur nez? Bruno Gollnisch, à l’instar des autres dirigeants du FN,  ne le pense pas.

    M.  Macron a tenté de justifier la légalité internationale de cette agression… en critiquant au passages les  interventions militaires faites dans le passé  par  les neoconservateurs.  «C’est la communauté internationale qui est intervenue » le 14 avril  a-t-il affirmé sans rire malgré l’absence de mandat de l’ONU,    arguant de  la  résolution 2118 du Conseil de sécurité de l’ONU.  Celle-ci avait été  adoptée le 21 septembre 2013 , après une attaque chimique qui s’était déroulée un mois auparavant,  attribuée  (apparemment faussement)   aux forces  fidèles  la République arabe  syrienne.  A l’unanimité de ses 15 membres,  le Conseil de sécurité ,  au terme d’une décision   qui figurait en annexe de ladite résolution,  expliquait que  la Syrie était notamment  tenue d’achever l’élimination de « tous les équipements et matières liés aux armes chimiques » au cours du premier semestre 2014. Les membres du Conseil, commentant  la décision, avaient prévenu qu’en cas de non-respect par Damas  de ses obligations, des mesures pourraient être prises en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies.  Son article 42 prévoit que   le Conseil de sécurité « peut entreprendre, au moyen de forces aériennes, navales ou terrestres, toute action qu’il juge nécessaire au maintien ou au rétablissement de la paix et de la sécurité internationales.»

    Ce 14 avril,Washington, Paris et  Londres   ont expliqué que leurs   frappes  étaient des  mesures de représailles   après l’attaque chimique au chlore  imputée  à l’armée  syrienne dans la ville de Douma (Ghouta orientale).  Hier soir,  le chef de l’Etat   a  précisé  que la  France n’a  « pas déclaré la guerre au régime de Bachar el-Assad »  mais qu’il avait   « obtenu des preuves – il n’a donné aucun détail sur la réalité de celles-ci, NDLR-  que des armes chimiques (avaient) été utilisées » par le gouvernement syrien. » En conséquence  de quoi « trois sites de production d’armes chimiques – désaffectés depuis longtemps, NDLR -  ont été visés par ces attaques (…). Les capacités de production d’armes chimiques ont été atteintes et détruites. Il n’y a eu aucune victime selon les dires des Syriens et des Russes. »

    La porte des  discussions  est cependant  toujours ouverte a précisé la président de la république,  le dialogue  n’est pas rompu avec le Kremlin  pour  préparer «une transition durable en Syrie, en accord avec Vladimir Poutine. » « Pour construire une solution durable, il nous faut parler avec l’Iran, la Russie et la Turquie»,  a-t-il ajouté,  se félicitant au passage d’avoir « séparé les Russes des Turcs sur cette question» des frappes qui ont été approuvés par le président turc Recep Tayyip Erdogan, lequel  se souvient parfois que son pays est toujours membre de l’Otan et candidat à l’adhésion à l’Union européenne…

    Le chef de l’Etat a aussi  martelé que la Russie était « complice » de Damas du fait qu’elle aurait  « construit méthodiquement l’incapacité de la communauté internationale par la voie diplomatique à empêcher l’utilisation des armes chimiques ». Accusation relevée comme c’était à  prévoir par le site RT  qui souligne que si Emmanuel Macron  « a encore accusé Moscou d’avoir impuissanté la communauté internationale», il est pourtant établi que  « le projet de résolution russe affirmant un plein soutien à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), organisme neutre de l’ONU, dans l’enquête sur le terrain, a été rejeté le 10 avril par le Conseil de sécurité. »

    Moscou n’a pas manqué de souligner que ces frappes ont eu lieu quelques heures seulement avant que les inspecteurs de l’OIAC ne commencent leur travail sur le terrain. OIAC  que l’ONU fait intervenir dans les cas de suspicion d’utilisation d’armes chimiques et dont les inspecteurs sont arrivés  seulement hier  à Douma. Mais  l’OAIC était déjà en Syrie!  Et sur son site a été publié en mars 2018 le résultat de son enquête qui précise notamment que sur un des lieux attaqués le 14 avril, « il n’a pas été relevé  dans les échantillons prélevés  la présence de produits chimiques ni  observé d’activités contradictoires  avec des obligations (d’arrêt de fabrication d’armes chimiques). »

    Que dire des explications de M.  Macron sinon  qu’elles s’illustrent par un grand  accommodement avec la vérité?  Hier, non sans orgueil, il  plastronnait en affirmant: «Il y a 10 jours, le président Trump disait que les Etats-Unis ont vocation à se désengager de la Syrie. Nous avons convaincu Donald Trump que c’était important de rester sur le terrain de la Syrie et nous avons réussi à la convaincre de limiter l’intervention aux armes chimiques. » Or est-il rapporté ce matin, la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders,  a infligé un camouflet au  président français: « la mission américaine n’a pas changé : le président a été clair sur le fait qu’il veut que les forces américaines rentrent à la maison le plus vite possible. »

    Xavier Moreau,  directeur de Stratpol, notait le 14 avril sur l’antenne de RT que  les frappes  menées par la coalition occidentale,  de type One time shot, signaient en fait  «le début et la fin de l’intervention occidentale contre l’armée de Bachar el-Assad et ses alliés russes  et iraniens, dixit le général James Mattis », secrétaire à la Défense des Etats-Unis. « C’est surtout le signe de la victoire définitive de Bachar el-Assad et de ses alliés.»

    « On ne sait rien des cibles  visées.  Si  la coalition savait qu’il y avait un programme chimique clandestin syrien pourquoi l’apprend-t-on seulement aujourd’hui ? Et les sites qu’ils ont bombardé quand ont-ils été identifiés?  Dans la nuit ? On est dans le grotesque, le ridicule, cela rappelle l’opération  menée seule par Trump qui a consisté à envoyer une cinquantaine de missiles tomahawk.» M. Moreau évoque ici l’action menée en avril 2017 contre une base aérienne de l’armée syrienne à Chayrat. Une attaque annoncée comme les représailles yankees au bombardement aérien chimique imputé, là aussi sans aucune preuve aux forces gouvernementales dans la localité de Khan Cheikhoun, non encore  libérée à l’époque  de l’emprise des milices islamistes.  La preuve des attaques chimiques n’a pas apportée par la France disait encore Xavier Moreau et M. Macron a été bien incapable d’en dire plus hier soir . Nos services secrets en auraient la preuve?

     «Mais quels services secrets ? La direction du renseignement militaire ? La DGSE ? Là, en plus, on apprend que ce sont des renseignements issus des réseaux sociaux. Bien sûr que ce ne sont pas des services de renseignement. Ni la DGSE, ni la DRM [la Direction du renseignement militaire] ne se commettraient dans des choses pareilles (…).  Ce qui  a précipité la frappe,  cela a  été la révélation par Russia Today de la manipulation de la vidéo des Casques blancs -islamistes opposants à Bachar  téléguidés par  les services de renseignements britanniques, NDLR- ,  avec le témoignage des deux personnes qui ont participé malgré elles à cette vidéo. » Ce qui fait  indique-t-il, qu’il fallait agir ( rapidement militairement le 14 avril) avant que ledit  témoignage ne circule  ce qui aurait  embarrassé Emmanuel Macron  alors qu’il allait  être interrogé  le lendemain  par MM Bourdin et Plenel.

    Laissons le mot de la fin à Michel Raimbaud, ex  ambassadeur de France au Soudan et en Mauritanie,  spécialiste reconnu du  Levant:
    « Si elles avaient une mémoire collective, les opinions se souviendraient du sort de l’Irak, de la Somalie, de la Libye…peut-être de l’ex-Yougoslavie, voire du Yémen où destructions et massacres se poursuivent sous l’égide de l’ami stratégique imprévu qu’est le jeune Mohammed Ben Salmane, étreint avec effusion par notre ministre des affaires étrangères lorsqu’il débarque tel le Messie. Elles reverraient Colin Powell brandissant ses fioles venimeuses et chimiques pour justifier une invasion de l’Irak et son démantèlement (…).  Macron (…)  ose qualifier cette nouvelle attaque illégitime, arrogante et dépravée de  devoir moral . Devons- nous nous habituer à voir par les nuits sans lune nos dirigeants se tortiller sur leur fauteuil, le doigt sur le bouton et le petit doigt sur la couture du pantalon (…)  pour lancer leurs engins meurtriers sur la Syrie qui ne les a jamais agressés ? Quelle sinistre comédie ! Comme si 400 000 morts, 13 ou 14 millions de réfugiés, exilés ou déplacés, un pays ravagé, ne suffisaient pas à combler le sens moral de ces hautes consciences. Après sept ans de mensonges éhontés, de destructions systématiques, de méfaits innommables, peut-on vraiment dire que  le respect de l’autre  est une  valeur de l’Occident » ?

    https://gollnisch.com/2018/04/16/syrie-les-gros-mensonges-demmanuel-macron-et-les-valeurs-de-loccident/