Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

culture et histoire - Page 1624

  • [Paris, mercredi 19 mars 2014] Cercle de Flore - Film : "Pierre Boutang, chroniques"

    MERCREDI 19 MARS À 20 HEURES, LE CERCLE DE FLORE VOUS INVITE À LA PROJECTION DU FILM :

    PIERRE BOUTANG, CHRONIQUES

    EN PRÉSENCE DES AUTEURS DU FILM, DES TÉMOINS DE LA VIE ET D’ANCIENS ÉTUDIANTS DE PIERRE BOUTANG, qui répondront à vos questions.

    Un documentaire irremplaçable sur un philosophe et homme politique, personnage clef du royalisme français, de l’Action française avant la deuxième guerre mondiale, au coup d’Etat manqué du comte de Paris en décembre 1942 à Alger, à La Nation Française et jusqu’aux années 1990.

    LA BANDE-ANNONCE DU FILM :

  • [Lyon] Cercle d’étude du mardi 4 mars

    Le prochain cercle de la section de Lyon aura lieu le mardi 4 mars à 18h30 au Centre Charles Péguy : "Maurras contre Fichte ? Devant l’Allemagne éternelle" par Léo Pougnet

    Renseignements : 06 82 83 92 00

    lyon@actionfrancaise.net

     
  • Chronique de livre: Stefano Fabei, Le faisceau, la croix gammée et le croissant

    Stefano Fabei, Le faisceau, la croix gammée et le croissant, Akribéia, 2005.

    livre 1.JPGLes éditions Akribéia avaient eu la bonne idée de traduire il y a quelques années cet intéressant livre de l’historien italien Stefano Fabei, paru initialement en 2002. Fabei est un spécialiste du monde musulman et des relations que celui-ci a entretenu avec les puissances de l’Axe avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale.  Dans Le faisceau, la croix gammée et le croissant, sont présentées dans le détail les relations qui se nouèrent entre les Arabes et l’Islam d’une part et l’Italie fasciste et l’Allemagne Nationale-Socialiste d’autre part. Ces relations furent très nombreuses et l’auteur apporte sur celle-ci un éclairage très détaillé, fruit d’un colossal travail de recherche dans les archives de nombreux pays. Le livre fourmille de détails et il serait évidemment impossible de tous les recenser ici, nous nous attacherons donc à ce qui nous paraît être l’essentiel. Les nationalistes arabes avaient combattu l’Empire Ottoman avec l’Entente durant la Grande Guerre, pensant qu’ils obtiendraient à l’issue de celle-ci leur indépendance. Las, le traité de Sèvres (1920) remplaça la tutelle ottomane par celle de la France et de l’Angleterre qui obtinrent des mandats sur cette zone (Syrie, Irak, Palestine, Liban, Arabie) au nom de la Société des Nations. Les nationalistes arabes rêvant d’indépendance furent donc très mécontents de la tournure des évènements, ce qui les poussa à chercher des soutiens ailleurs. Soulignons que ce combat pour l’indépendance fut, dans les années qui suivirent, le principal moteur de l’intérêt que portèrent les nationalistes arabes à l’Italie fasciste et à l’Allemagne Nationale-Socialiste, même si il n’en fut pas le seul facteur et que des accointances idéologiques jouèrent également leur rôle.
    Le nationalisme arabe trouva dans le fascisme des origines une sympathie à son égard que l’on peut expliquer par l’existence d’un courant anti-impérialiste au sein de celui-ci. Au début des années 1920, le mouvement fasciste soutient explicitement la lutte pour l’indépendance des Arabes. D’Annunzio et Mussolini n’hésitent pas à témoigner de leur sympathie aux mouvements de libération luttant contre les Anglais ou les Français et se proclament partisans de l’indépendance des pays arabes. Le Parti National Fasciste en fait en même en mai 1922. L’intérêt officiel porté par le PNF au nationalisme arabe va ensuite s’essouffler à cause principalement d’une frange très hostile aux idées pro-arabes (et qui le restera par la suite) : les catholiques, les conservateurs ainsi que les milieux monarchistes proches de la Cour. Cela n’empêchera pas Mussolini de témoigner de son soutien de principe aux Arabes. Ce n’est qu’à partir de 1930 que l’Italie fasciste nouera de vrais contacts avec les nationalistes arabes par le biais d’une politique dynamique portée par une action culturelle et économique dirigée vers le monde arabo-islamique. L’Italie veut propager dans les pays arabes une image positive et se rapprocher de ceux-ci. Cela se traduit par le développement de l’Instituto per l’Oriento, la publication dès 1932 du journal L’avenire arabo, la création d’une radio arabe… Alors que l’Italie développe une propagande explicite envers le monde arabe, elle entretient dès cette époque des liens avec des personnalités telles l’émir druze Arslan mais surtout avec le fameux Hadj Amine el-Husseini, Grand Mufti de Jérusalem, autorité religieuse et combattant infatigable de la cause arabe qui sera l’une des figures principales jusqu’à la fin de la guerre des relations entre l’Axe et les musulmans. Entre 1936 et 1938, Le Grand Mufti arrivera même à obtenir de Rome une aide financière dans sa lutte en Palestine contre les Anglais et les Juifs : la Grande révolte arabe. Rome, dans la seconde moitié des années 1930, a donc une politique arabophile dont l’un des buts majeurs est de renforcer son influence sur l’aire méditerranéenne et de faire pression, par l’intermédiaire des Arabes, sur les intérêts anglais et français. Cette pression était toutefois mesurée par le désir de ne pas trop envenimer les relations avec Londres et Paris, ce qui explique par exemple qu’aucune arme ne fut envoyée en Palestine malgré les demandes du Grand Mufti.
    L’Allemagne de cette époque entretient elle aussi de bonnes relations avec les nationalistes arabes. Si la question arabe était quasiment absente des centres d’intérêt du National-Socialisme des origines, il en est tout autrement dans les années 1930. Hitler se présente tôt comme un allié des Arabes dans leur lutte contre les Juifs et il partage avec Himmler bien des positions islamophiles. Les convergences idéologiques entre National-Socialisme et Islam sont en effet non négligeables : le danger représenté par la haute finance et l’usurocratie juive doit être combattu, les ennemis sont communs (Marxisme, Juifs…), le pouvoir du chef doit prévaloir sur la farce électorale que constitue la démocratie… Dès 1934, la propagande véhiculée par l’Office de Politique Extérieure d’Alfred Rosenberg envers les pays musulmans, tant du Maghreb que du Moyen-Orient, est intensive. L’Allemagne veille dans le même temps à sérieusement développer ses relations économiques avec les pays arabes. Sur son propre sol, elle accueille de nombreux étudiants et offre une situation privilégiée aux arabes résidants qui sont loin d’être des parias dans le Reich et ont de nombreuses associations et comités. Les Allemands firent d’ailleurs leur possible pour éviter toute forme de racisme à l’encontre des Arabes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Reich. Il faut bien dire que ces derniers avaient pour Hitler et le nazisme une grande admiration. Admiration qui s’explique par les convergences décrites plus haut mais aussi par la personnalité d’Hitler vu comme un champion de la lutte contre les Juifs (les lois de Nuremberg avaient été très bien accueillies par l’opinion publique arabe) et qui apparaîtra durant la guerre comme un prophète qui allait instaurer un nouvel ordre et aider les pays musulmans à gagner leur indépendance. Dès le milieu des années 1930, Mein Kampf avait été traduit en arabe et les bonnes paroles envers les musulmans et l’Islam (de la part d’Hitler ou d’autres membres éminents du régime) n’étaient pas rares. Le fait que l’Allemagne n’avait pas, à la différence de l’Italie, de visée colonisatrice voire hégémonique autour de la Méditerranée, ne faisait que renforcer son crédit auprès des Arabes. Le seul heurt d’importance que connut l’Allemagne dans ces années avec les nationalistes arabes fut autour de la question sioniste. En effet, en vertu de la signature du Pacte Germano-Sioniste de 1933, le régime nazi soutenait ardemment l’émigration des Juifs vers la Palestine. Cela ne plaisait pas aux Arabes de Palestine et au Grand Mufti qui ne voulaient pas non plus des Juifs. L’Allemagne changea de cap en 1937 quand on réalisa que la création d’un Etat juif en Palestine devenait possible (solution non envisagée sérieusement jusque là) en vertu du soutien anglais à cette idée. A partir de ce moment, l’Allemagne, réalisant que le problème juif n’était pas seulement intérieur mais aussi extérieur et qu’il pourrait devenir très épineux à terme, se mit à soutenir plus activement les nationalistes palestiniens, premier rempart à la création d’un Etat juif en Palestine. L’Allemagne, malgré toutes les accointances qu’elle pouvait avoir avec le monde arabo-musulman, mena tout de même durant ces années, à l’image de l’Italie, une politique raisonnable visant à ne pas mettre le feu aux poudres et se garda de faire aux nationalistes arabes des promesses trop poussées sur leurs désirs d’indépendance, ce qui n’empêcha pas la création de plusieurs mouvements arabes influencés par le nazisme.
    Dès le début de la Seconde Guerre Mondiale, les premières victoires de l’Axe ne font que renforcer les Arabes dans leurs sentiments pro-Allemands. C’est vers l’Allemagne plus que vers l’Italie qu’ils se tournent en considération de ses positions non-impérialistes. L’Allemagne, en effet, ne comptait pas s’investir dans les pays arabes autrement que politiquement, culturellement et économiquement. L’Allemagne avait d’ailleurs reconnu assez tôt à l’Italie la prédominance politique de l’espace méditerranéen.
    Retraçant l’histoire du conflit mondial dans les différents pays musulmans (Irak, Iran, Egypte…), Stefano Fabei relate surtout le déroulement des relations entre l’Axe et les grands dirigeants nationalistes arabes que sont le Grand Mufti  et Rachid Ali al Gaylani, ancien premier ministre irakien chassé du pouvoir par les Anglais en mai 1941. Nationaliste irakien recherchant le soutien de l’Allemagne à son projet indépendantiste arabe, deux fois premier ministre du pays avant de revenir au pouvoir à l’issue d’un coup d’Etat mené par le Carré d’Or - groupe de généraux irakiens pro-nazi dont il était membre- en avril 1941, il avait fini par sérieusement gêner les Anglais… En exil en Europe, le Mufti et Gaylani (considéré comme le chef du gouvernement irakien en exil) vont tout tenter pour amener les pays de l’Axe à soutenir leur politique indépendantiste mais vont avoir à faire face à plusieurs problèmes : une certaine rivalité entre l’Italie et l’Allemagne sur la politique à mener au Moyen Orient, ce qui conduisit à d’innombrables intrigues de cour ; un refus de l’Allemagne de trop promettre trop vite et de prendre des engagements officiels clairs sur la liberté et l’indépendance des pays musulmans (pour ne pas envenimer les relations avec Vichy etc) et enfin la rivalité larvée entre ces deux grandes figures désirant chacune prendre le pas sur l’autre en tant qu’interlocuteur privilégié sur les questions arabes auprès des autorités italiennes et allemandes. Le Mufti était en effet un religieux alors que Gaylani était un laïc. Souhaitant tout deux l’indépendance des pays arabes, le premier se prononçait pour une union de ceux-ci tandis que le second soutenait l’existence de plusieurs pays. Ils s’entendaient cependant sur le fait d’aider l’Axe par tous les moyens et sur la nécessité de contrer la création d’un Etat juif en Palestine. Gaylani et le Mufti ne furent pas, au milieu de ces relations avec l’Axe, toujours cordiales mais ô combien difficiles, de simples pions et ils jouèrent le jeu des intrigues entre l’Italie et l’Allemagne en se positionnant eux aussi selon leurs intérêts directs. Notons que durant cette période, le prestige de Gaylani et du Mufti étaient grands en Europe, reçus aussi bien par Mussolini que par Hitler, ils étaient des hôtes de marque. La presse du Reich ne tarissait pas d’éloges sur le Grand Mufti, décrit comme le héros de la libération arabe et comme le principal adversaire des Anglais et des Juifs en Orient, ce n’est pas rien, n’oublions pas qu’il avait appelé les musulmans au jihad contre les Anglais en 1941… Ce fut finalement le Grand Mufti, Hadj Amine el-Husseini, qui devint de fait l’interlocuteur privilégié de l’Axe, fort de son activisme incessant envers les pays islamiques et les minorités musulmanes (en Yougoslavie par exemple). Le Mufti était très actif, que ce soit dans le développement de la propagande pro-Axe ou dans ses efforts de recrutement de combattants musulmans (il collabora notamment au recrutement de la division de Waffen SS islamique Handschar).

    livre 3.JPG

    La dernière partie du livre traite avec force détails des forces armées musulmanes qui combattirent aux côtés de l’Axe durant la Seconde Guerre Mondiale. En effet, dès 1941, le Grand Mufti avait appelé de ses vœux la création d’une légion arabe, il avait à cette fin démarché Mussolini et Hitler. On trouve des Arabes musulmans dès cette année-là engagés auprès de l’Axe, très majoritairement du côté allemand. Le noyau de base de ces premières unités était d’une part des étudiants arabes du Reich, formés idéologiquement, ainsi que des combattants arabes antibritanniques. Prêtant le double serment de fidélité au Führer et à la cause arabe (liberté et indépendance des Arabes), ils combattirent dans plusieurs unités au cours de la guerre et seront jusqu’à la fin aux côtés du Reich. Les musulmans d’Europe ne furent pas en reste non plus étant donné qu’à partir de 1943, sous l’impulsion d’Himmler et de son admiration des valeurs guerrières de l’Islam, la Waffen SS commença à les recruter. La division la plus célèbre fut évidemment la division Handschar formée de Bosniaques. Ceux-ci avaient leurs imams et portaient le fez. En plus des insignes nazis, ils portaient le Handschar (cimeterre) et le drapeau croate sur leur uniforme. A noter que la Handschar comportait un certain nombre de chrétiens à l’image d’une autre division SS musulmane : la division Skanderbeg, créée par Himmler en 1944 à l’instigation du Grand Mufti et composée pour sa part de Kosovars et d’Albanais. En URSS, sur le front de l’est, de très nombreux musulmans (mais pas exclusivement comme on le sait) vinrent combattre avec les Allemands : Caucasiens, Turkmènes, Tatars de Crimée… Pour ceux-ci, le but était de parvenir à défaire l’oppresseur soviétique qui les empêchait de pratiquer leur culte. Les Allemands participèrent ainsi à la réouverture de mosquées, ce qui leur amena d’énormes sympathies : plus de 300 000 volontaires musulmans d’URSS combattirent avec eux durant la guerre et pour la petite anecdote, 30 000 d’entre eux furent capturés en France à l’issue du débarquement des alliés.
    Finissons sur la France où les relations entre les Allemands et les Arabes se déroulèrent sans heurts entre 1940 et 1944. A titre d’exemple, 18 000 Arabes travaillèrent pour l’organisation Todt. Un certain nombre d’entre eux avait d’ailleurs adhéré aux partis de la collaboration (RNP, PPF…). Ce qui a été dit plus haut reste valable pour la France : les nationalistes arabes, notamment algériens, présents sur son sol soutenaient l’Axe qu’ils voyaient comme un garant de la future indépendance de leurs pays. Ceux-ci avaient d’ailleurs été combattus par Blum et Daladier avant la guerre, ils cherchèrent donc eux aussi d’autres appuis. La figure la plus marquante de cette époque est Mohammed el-Maadi qui est le collaborateur de l’Axe le plus connu en France. Dès les premiers temps de l’occupation, il entre en contact avec les Allemands. Comme le Grand Mufti, il allie travaux de propagande (son journal er-Rachid –tirant à 80 000 exemplaires- appelle de ses vœux l’indépendance des pays arabes et la victoire de l’Axe) et recrutement de volontaires pour combattre les alliés. Fuyant l’avancée alliée en 1944, el-Maadi trouva refuge lui aussi en Allemagne où il fut accueilli par le Grand Mufti.

    livre 4.JPG

    Les causes arabes furent indéniablement soutenues par les Allemands et les Italiens. Goebbels ne déclarait-il pas durant la guerre qu’Allemands et Arabes luttaient contre la « tyrannie impérialiste et ploutocratique » du monde juif et anglo-américain ? Cependant, si les relations Arabes / Axe furent fructueuses d’un côté, elles souffrirent d’une différence de traitement entre les Allemands et les Italiens qui ne parvinrent jamais à trouver une politique commune sur cet aspect. Ces derniers voulaient renforcer leur présence en Méditerranée, ce qui effrayait bien des nationalistes arabes qui préféraient ainsi donner leur soutien à l’Allemagne qui, de son côté, refusait de donner sa parole en vain sur les lendemains incertains de la guerre. La politique arabe d’Hitler, qui ne s’intéressa que tardivement à ses débouchés réels, resta prudente trop longtemps d’une part pour ne pas mécontenter Vichy et les Italiens mais aussi car il était obnubilé par son illusion de pouvoir, un jour, trouver un terrain d’entente avec l’Angleterre. Se rendant compte trop tard de ses erreurs et de ce qu’elles avaient coûté dans les évolutions de la guerre, il déclara en février 1945 : « L’allié italien nous a gênés presque partout. Il nous a empêchés de conduire une politique révolutionnaire en Afrique du Nord. Seuls, nous aurions pu libérer les pays musulmans dominés par la France. Le phénomène aurait eu une répercussion énorme en Egypte et dans le Moyen-Orient asservis aux Anglais. Tout l’Islam vibrait à l’annonce de nos victoires. La présence des Italiens à nos côtés nous paralysait et créait un malaise chez nos amis islamiques qui voyaient en nous les complices, conscients ou non, de leurs oppresseurs. Le Duce avait une grande politique à mener vis-à-vis de l’Islam. Elle a échoué, comme tant de choses que nous avons manquées au nom de notre fidélité à l’allié italien ! »

    Stefano Fabei a écrit ici un livre d’importance et d’une grande richesse pour la compréhension de ces relations méconnues entre le faisceau, la croix gammée et le croissant. On regrettera simplement l’aspect trop détaillé de certaines parties qui perdent le lecteur entre la multitude de noms, de lieux et d’organismes divers et variés. L’auteur a depuis continué ses recherches sur ce thème et publié d’autres livres, non disponibles en français à ce jour.
    Rüdiger

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/01/14/chronique-de-livre-stefano-fabei-le-faisceau-la-croix-gammee.html

     

     

  • Pierre-Antoine Cousteau : « Fidèle à ses idées, à ses amitiés, à son passé, » (Le Monde)

    « Collaborateur au journal Je suis partout
    en compagnie de Lucien Rebatet et de Robert Brasillach,
    Pierre-Antoine Cousteau (PAC)
    dirigera ce journal jusqu’en 1944.

    C'est un « ultra de la Collaboration ».
    Libéré en 1954, après neuf ans de bagne,il est accueilli à l’hebdomadaire Rivarol.
    Au lendemain de sa mort de (1906-1958),
    le journal Le Monde écrivait :
    « Fidèle à ses idées, à ses amitiés, à son passé,
    il avait conservé tout son talent de polémiste. »

     (propos sélectionnés par Fabrice Dutilleul)

    Comment Pierre-Antoine Cousteau (PAC) a-t-il appris sa condamnation à mort ?

    « Le 23 novembre 1946, un grand monsieur glabre, revêtu d’une ravissante robe rouge agrémentée de lapin blanc m’annonça assez sèchement que j’étais condamné à mort. C’était déplaisant, mais c’était sérieux. Très sérieux. Je ne connais rien de plus sérieux que des canons de fusil convenablement orientés.

    Cinq mois plus tard, un petit monsieur glabre – mais sans robe, celui-là – vint m’informer dans ma cellule que, tout bien réfléchi, la République ferait l’économie de ses douze balles et que ma peine était commuée en travaux forcés à perpétuité.

    C’était plaisant. Mais ça n’était pas sérieux. Plus sérieux du tout. Avec cette « grâce », on retombait lourdement dans les fariboles. Le langage de mes tourmenteurs avait cessé d’être plausible. Je pouvais croire à la réalité du peloton d’exécution. Je ne pouvais pas croire à ma « perpétuité » : à moins d’endosser la bure à un âge très avancé, on finit bien par sortir du bagne. »

    PAC a donc été épargné par l’épuration sauvage de 1944-45

    « À la minute même où le petit monsieur m’annonça que j’allais vivre (et finir ma vie au bagne, mais cela c’était tout à fait incroyable), je compris que, dans mon cas du moins, l’épuration était ratée. Dès cette minute, il était clair que, dès ma levée d’écrou, je récidiverais. Non point – je me hâte de le dire – par ressentiment : cette longue détention m’a plutôt flatté qu’aigri. Et point, non plus, dans l’espoir tout à fait utopique de dissiper les ténèbres contemporaines. Simplement parce que je suis ainsi fait qu’à la longue j’en arrive à ne plus pouvoir supporter d’entendre rabâcher que la terre est plate et que j’éprouve l’irrésistible besoin d’affirmer qu’elle est ronde. »

    PAC n’est pas devenu démocrate pour autant…

    « C’est cela, la démocratie : le rabâchaqe tenace d’un copieux assortiment de contre-vérités. C’est de cela que la France s’alimente depuis près de deux siècles. C’est de cela qu’elle a fini par se pénétrer à force d’entendre les pontifes présenter comme des évidences ce que rejetterait le simple bon sens d’un gamin de dix ans ou d’un « bon » sauvage.

    Des contre-vérités de base – celles des immortels principes – découlent au surplus, tout naturellement, d’autres contre-vérités circonstancielles que leur actualité rend encore moins comestibles, mais qu’il faut avaler en vrac avec tout le reste. Car les mythomanes ne font pas le détail. Du même souffle, ils nous assènent que les triangles ont quatre angles, que De Gaulle est intelligent, que les hommes sont naturellement bons, que Paris s’est libéré tout seul, que les Russes protègent la Hongrie, que les Boches ont la tête carrée, qu’un cannibale vaut bien un Breton, que le parlement est une auguste institution, que les Anglais sont nos amis, que la gué-guerre de 39 était indispensable et qu’une majorité d’imbéciles a toujours raison.

    Les éditions Déterna ont réédités les 3 principaux livres de Pierre-Antoine Cousteau dans la collection « En ce temps-là », dirigée par Marc Laudelout.

    En ce temps-là…, 224 pages, 23 euros.

    Publié un an après sa disparition prématurée, contient, outre ses souvenirs de journaliste, son journal de condamné à mort. Un document rare, réédité pour la première fois avec, en guise de préface, ce poignant « Testament et tombeau de Pierre-Antoine Cousteau » dû à son compagnon d’infortune, Lucien Rebatet.

    Mines de rien, 138 pages, 21 euros.

    Il y a des mystifications qui aboutissent à des apothéoses, dans les hymnes, les drapeaux, les processions, les défilés, les discours, etc. C’est de ces « plaisanteries » que Pierre-Antoine Cousteau, nous entretient ici…

    Après le déluge, 350 pages, 31 euros.

    Libéré en 1954, après neuf ans de bagne, P.-A. Cousteau est accueilli par René Malliavin à Rivarol qu’il a fondé après les Écrits de Paris, en 1950. La prose est plus apaisée, mais, dégagée d’un combat plus immédiat, l’esprit ruisselle, sans la moindre amertume.

    www.francephi.com.

  • Rous': la Ruthénie kiévienne, histoire et civilisation

    par Iaroslav Lebedynsky

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7e/Bilibin_justice.jpg

    Le Dniepr, « voie des Varègues aux Grecs », loin d'être seulement un axe commercial animé, ouvrit la Russie aux influences culturelles et religieuses de Byzance. C'est ainsi que, pendant plus de trois siècles, Kiev fut le centre d'une civilisation originale et la capitale d'un État dont Iaroslav Lebedynsky, auteur notamment de l'ouvrage Le prince Igor (L'Harmattan, 2001), nous fait revivre ici les heures les plus brillantes.

    De la légende à l'histoire

    Les débuts de l'État kiévien sont connus par les sources locales – la Chronique des années écoulées, hélas biaisée par des réfections successives à la gloire de la dynastie princière – que complètent des données byzantines, arabes et occidentales. Ces questions étant encore ardemment débattues, on se bornera ici aux faits les plus sûrs.

    Depuis la grande expansion des Slaves aux VIe et VIIe siècles, les tribus slaves du groupe oriental, demeurées à proximité du foyer primitif, formaient une dizaine de petites principautés ou chefferies. Certaines étaient vassales des Khazars, peuple turc nomade fixé dans la steppe russe et qui avait bâti un « empire » assez solide. Dans la seconde moitié du IXe siècle, plusieurs de ces tribus furent unies à l'initiative d'une dynastie et d'une élite militaire issues des « Varègues », c'est-à-dire de ces groupes d'aventuriers, marchands et mercenaires, à forte composante scandinave, qui hantaient la grande route commerciale entre la Baltique et la mer Noire justement baptisée « voie des Varègues aux Grecs ». Ce groupe dirigeant et le territoire qu'il dominait furent connus sous le nom de Rous', dont l'origine et le sens initial demeurent obscurs. Dans des circonstances embrumées par la légende, des chefs varègues montèrent sur les trônes de diverses principautés slaves-orientales et notamment celui de Kiev, capitale des Polianes idéalement située sur le Dniepr. Ils se posèrent en rivaux des Khazars.

    Oleg, au pouvoir à Kiev à partir de 882, soumit plusieurs autres tribus slaves-orientales et même finnoises et il était assez puissant, dès 907, pour entreprendre la première d'une série de grandes campagnes contre Constantinople. À partir de ce moment, la Rous', la « Ruthénie » kiévienne, devint un acteur essentiel de la politique est-européenne et une pièce importante sur l'échiquier diplomatique byzantin.

    Croissance de la Ruthénie

    Les successeurs d'Oleg – Igor (913-945) ; la régente Olga (945-964) ; Sviatoslav, le premier à porter un nom slave (964-972) – achevèrent d'unir par la force les tribus slaves-orientales, notamment les récalcitrants Drevlianes. La dynastie s'était slavisée, même si les Varègues continuèrent à jouer un rôle militaire important jusqu'au début du XIe siècle.

    Igor puis Sviatoslav attaquèrent Constantinople moins dans l'espoir de s'en emparer que pour lui extorquer des accords commerciaux avantageux. En même temps, les souverains kiéviens durent affronter les nomades turcophones de la steppe méridionale. Sviatoslav porta en 965 un coup fatal à l'Empire khazar affaibli, mais tomba lui-même lors d'un combat contre les Petchénègues en 972.

    La mort de Sviatoslav fut suivie par une série de conflits entre ses fils, dont sortit vainqueur en 980 Volodimer (Vladimir). Fratricide et débauché, celui qui allait devenir « saint Vladimir » inaugura son règne par une série de victoires sur la Pologne et sur diverses tribus révoltées, et s'efforça d'ériger en religion d'État le « paganisme » slave-oriental alors dominé par le culte de Péroun, dieu de l'orage et protecteur des guerriers. Puis, en 988, Vladimir changea complètement d'orientation et opta pour le christianisme de rite byzantin.

    La conversion au christianisme

    La Chronique des années écoulées présente cette conversion comme le résultat d'une sorte d'étude comparative entre religions – islam, christianisme latin et grec, et même judaïsme – à laquelle aurait fait procéder Vladimir. En fait, le christianisme avait pénétré depuis longtemps en Ruthénie, et la régente Olga aurait été baptisée en 955 lors d'un voyage à Constantinople. Pour le reste, la décision de Vladimir dut être le résultat de calculs complexes dans lesquels entraient ses convictions personnelles, la perspective d'une alliance avec l'empire d'Orient, peut-être aussi l'échec de sa tentative de « paganisme d'État ». En tout cas, ce choix fut décisif et il a orienté jusqu'à nos jours la spiritualité et la culture des Slaves orientaux.

    La conversion ordonnée par Vladimir – et imposée, lorsque c'était nécessaire, par la force – fit entrer la Ruthénie dans l'orbite culturelle de Byzance tout en préservant son identité et sa pleine souveraineté politique. L'architecture et la peinture byzantines furent introduites et des écoles artistiques locales se développèrent rapidement. Pour les besoins du culte puis de l'administration, ce n'est pas la langue grecque qui fut adoptée, mais le vieux-slave tel qu'il était écrit au moyen de l'alphabet « cyrillique » dans la Bulgarie voisine, également slave et orthodoxe. Cette langue d'ailleurs vite influencée par les parlers slaves-orientaux locaux, servit à traduire les textes saints, mais aussi, sous les successeurs de Vladimir, à noter l'histoire et le droit ruthène. Le monnayage de Vladimir manifeste cette dualité du modèle byzantin et de l'individualité ruthène : le souverain y est représenté en costume d'empereur, mais accompagné de son emblème, un « trident » qui rappelle les tamgas héraldiques non-figuratifs des peuples nomades, et avec une légende en slave.

    On ne saurait trop souligner l'importance du saut qualitatif causé par la conversion : sous Vladimir, la Ruthénie « barbare » et « païenne » devint un empire chrétien et un partenaire à part entière des grandes puissances de l'époque. On relèvera en contrepoint, pour la déplorer, la disparition de pans entiers de la culture pré-chrétienne des Slaves orientaux. Leur religion, en particulier, n'est connue que par bribes.

    Note du C.N.C.: le présent texte est soumis à des droits d'auteurs et de copie, nous ne pouvons pas le reproduire entièrement, il vous faudra donc poursuivre la lecture sur le site de CLIO.

    Lisez la suite ICI

    Illustration: La Justice des Rus, par Ivan Bilibine

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • D’où vient le surnom « La gueuse » pour désigner la République ?

    Le surnom péjoratif n’apparut ni pendant la Révolution française, ni à la suite de la proclamation de la Deuxième République (1848). Il faut attendre les premières décennies de la Troisième pour voir le terme apparaître timidement. Ce serait à Paul de Cassagnac (1842-1904) que reviendrait la paternité de l’expression.

    la gueuse

    Issu d’une famille de notables bonapartistes, Paul de Cassagnac (ou Paul Granier de Cassagnac) fut député bonapartiste du Gers de 1876 à 1893, suivant son père Adolphe Granier de Cassagnac qui fut député impérialiste de ce département sous le Second Empire. Tenant en exécration la République, sans renier ses idées bonapartistes, il fut dans les années 1880 la figure de proue du mouvement solutionniste (« n’importe qui-quiste » pour ses détracteurs), acceptant n’importe quel régime ou prétendant du moment qu’il ne s’agit pas de la République. Dans ses discours à la Chambre puis articles dans son journal l’Autorité (dont le slogan est « Pour Dieu, pour la France »), il popularisa le surnom, repris ensuite par les royalistes et notamment l’Action française, la formule rencontrant un grand succès.

    Il s’illustra également dans de nombreux duels (vingt-deux au total) dont il ne ressortit jamais blessé.

    « L’Action française reprend à son compte le surnom injurieux de ‘la gueuse’ inventé par Paul de Cassagnac pour désigner la République. » – René Rémond, Les Droites en France, Paris, Aubier, 1954, p. 172.

    http://histoire.fdesouche.com/page/2

  • La démocratie analysée au Café Actualité d'Aix-en-Provence

    Le prochain café d’actualité d’Aix en Provence se tiendra le mardi 4 mars au café « le Festival » à 19 h avec un accueil à partir de 18h30.
    Jean Baptiste DONNIER traitera du thème suivant :

      « DE LA DÉMOCRATIE RELIGIEUSE À LA DÉMOCRATIE EXTRÊME »

     

    Cafe-actualite-Donnier.jpg

     

     

  • Un exemple de la permanence du royalisme en Provence

    Les militants royalistes d'aujourd'hui connaissent l'histoire des Camelots et des dirigeants de l'Action Française à Paris mais ils ont souvent peu de renseignements sur ce qu'a été l'AF dans les régions.

    Nous pouvons en avoir une idée pour la Provence avec un document publié par Cinémémoire.

    Cinémémoire est une cinémathèque de films de famille et d’amateurs qui collecte, numérise, documente et archive les films amateurs et de famille depuis 1995. A ce jour, le fonds contient plus de 1600 heures d’images numérisées, des années 20 à nos jours, sur Marseille, la Provence et les colonies. Il est quotidiennement enrichi par de nouveaux dépôts de films.

    Pour son excellent travail de sauvegarde du patrimoine, Cinémémoire vient d'être primée tout récemment  par le Comité du Vieux Marseille qui lui a décerné le Trophée Protis.

    Son site est à l'adresse http://www.cinememoire.net/

    Arrivé sur la page d'accueil, dans la case "Rechercher une archive" qui est en haut à droite, il faut taper Maurras et faire envoi. On arrive alors à un film intitulé "Meeting 1933-34" que vous pouvez voir à la fin de cet article. 

    Il s'agit très vraisemblablement du rassemblement royaliste de Roquemartine qui eut lieu le samedi 4 août 1934 sur les terres du marquis de Bonnecorse, dans la commune de Mollégès, entre Cavaillon et St Rémy de Provence. Il réunit plus de 10.000 personnes.

    Les premières images montrent Charles MAURRAS en train de dédicacer un livre.

    La caméra fait un panoramique sur la foule dans laquelle on peut reconnaître des Arlésiennes en costume traditionnel.

    Le premier orateur que l'on voit dans ce film, qui est muet, est Gaston CLAVEL, agriculteur, président de la section de Mollégès.

    Sur la tribune surmontée de l'inscription "Vive le roi", vient ensuite André VINCENT, avocat de Montpellier qui fut le premier à faire connaître l'AF dans la Vendée provençale.

    Puis, c'est le tour de Henri LAVALADE, cheminot, secrétaire général de la fédération provençale des sections d'AF fondée en 1925, qui est devenu président de la fédération du Vaucluse en 1933.

    Il est suivi par Joseph DELEST, gérant du journal quotidien "L'Action Française".

    Le film se termine par Charles MAURRAS à la tribune.

    Les rassemblements royalistes de Roquemartine, commencés le 10 septembre 19323 continuèrent dans ce lieu jusqu'à la guerre. Ils n'étaient pas les premiers: en juillet 1932, Léon DAUDET avait été acclamé par 6.000 personnes à St Martin de Crau.

    A partir de 1969, cette tradition reprit à Montmajour d'abord, puis aux Baux de Provence jusqu'en 2005, montrant la permanence du royalisme en Provence.

    L'exemple des aînés permet d'éclairer le chemin des générations suivantes.


    Rassemblement royaliste de Roquemartine 1934 par franfil

    http://www.af-provence.com/

  • Et si l’on donnait la parole aux Français ? (IX)

    Chronique de Michel Geoffroy
    A la différence du Système, Polémia donne une nouvelle fois la parole au peuple français.
    Hollande et la gauche
    -71% des personnes interrogées jugent que François Hollande n’a pas été convaincant à l’occasion de ses vœux télévisés (sondage BVA/Le Parisien Aujourd’hui en France des 2 et 3 janvier 2014) ;
    -La cote de confiance de François Hollande s’établit à 19% selon le baromètre TNS Sofres/Sopra Groupe/Le Figaro Magazine (enquête du 30 janvier au 3 février 2014). François Hollande n’est même plus nettement majoritaire parmi les sympathisants socialistes (49% lui font confiance, 48% non) ; François Hollande a battu le record d’impopularité de Jacques Chirac dans le baromètre CSA/Les Echos de novembre 2013 avec 25% d’opinions favorables contre 26% à Jacques Chirac en mai 2006 ;
    -75% des personnes interrogées n’approuvent pas l’action de François Hollande (sondage IFOP/Paris Match du 31 octobre au 2 novembre) ;
    -84% des personnes interrogées ne croient pas à l’objectif annoncé par François Hollande d’inverser la courbe du chômage en 2013 (sondage IFOP du 29 au 31 juillet 2013) ;
    -74% des personnes interrogées ne font pas confiance à François Hollande pour diminuer les dépenses publiques et 73% ne font pas confiance aux entreprises pour créer des emplois en échange d’une baisse des cotisations patronales (sondage IFOP/Ouest France du 15 au 17 janvier 2014) ;
    -69% des personnes interrogées pensent que François Hollande ne parviendra pas à stabiliser les prélèvements obligatoires dès 2014 (sondage CSA/Les Echos/Institut Montaigne des 3 et 4 septembre 2013) ; 7 personnes interrogées sur 10 ne croient pas à la « pause fiscale » promise par François Hollande (sondage BVA/Le Parisien/iTélé  septembre 2013) ; 73% des personnes interrogées estiment que l’effort fiscal est surtout demandé aux classes moyennes (enquête IPSOS/CGI/Le Monde du 7 au 10 octobre 2013) ;
    -72% des personnes interrogées estiment que François Hollande est « trop optimiste lorsqu’il évoque la situation économique et sociale de la France » (sondage institut LH2/Le Nouvel Observateur des 18 au 20 juillet 2013).
    La classe politique et le système politique
    -56% des personnes interrogées ont une mauvaise opinion de François Bayrou (sondage BVA /Le Parisien-Aujourd’hui en France des 30 et 31 octobre 2013) ;
    -63% des personnes interrogées estiment que « la démocratie fonctionne de moins en moins bien » (enquête IPSOS/Steria/Lire La société/Le Monde du 22 au 28 janvier 2014 ;
    -73% des personnes interrogées estiment qu’aujourd’hui « les notions de droite et de gauche ne veulent plus rien dire » (sondage Opinion Way du 25 novembre au 12 décembre 2013) ;
    -78% des personnes interrogées estiment que les impôts augmentent régulièrement, que la gauche ou la droite soit au pouvoir (enquête IPSOS/CGI/Le Monde du 7 au 10 octobre 2013).
    Le moral des Français
    -74% des personnes interrogées estiment que la France est en déclin (sondage IPSOS/Lire L’économie/Le Monde du 19 au 25 novembre 2013) ;
    -70% des personnes interrogées estiment que la situation économique s’aggrave (observatoire CSA /Les Echos/Institut Montaigne des 30 et 31 juillet 2013) ;
    -seulement 30% des personnes interrogées se disent « optimistes » pour l’avenir, soit en recul de 14 points par rapport à 2013 (sondage IFOP /Dimanche Ouest France des 20 et 21 décembre 2013).
    L’immigration et l’islam
    -84% des personnes interrogées se disent favorables à une loi interdisant les signes religieux et politiques dans les entreprises privées (sondage BVA/iTélé-CQFD des 17 et 18 octobre 2013) ;
    -78% des personnes interrogées sont opposées au port du voile et du foulard islamique dans les salles de cours des universités (sondage IFOP/Le Figaro des 6 et 7 août 2013) ;
    -86% des personnes interrogées estiment qu’il faut passer d’une immigration subie à une immigration choisie ; 67% estiment « qu’on en fait plus pour les immigrés que pour les Français » (étude IFOP/Valeurs actuelles du 23 au 25 octobre 2013) ;
    -66% des personnes interrogées estiment qu’il y a trop d’étrangers en France (enquête IPSOS/Stéria/Le Monde/France Inter/Fondation Jean Jaurès/Cevipof du 8 au 14 janvier 2014).
    L’école
    -Vincent Peillon est un « mauvais ministre de l’Education nationale » pour 62% des personnes interrogées (sondage BVA/Le Parisien-Aujourd’hui en France des 30 et 31 janvier 2014) ;
    -58% des personnes interrogées estiment que la qualité de l’enseignement en France n’est pas satisfaisante (sondage CSA/RTL du 27 au 29 août 2013) ;
    -49% des personnes interrogées estiment que l’école n’assure pas l’égalité des chances (sondage CSA/Les Echos/Institut Montaigne du 3 décembre 2013).
     Le Front national
    -Un tiers des personnes interrogées déclarent adhérer « aux idées du Front national » ; ils étaient 22% en 2011 (sondage TNS Sofres/Le Monde/France Info Canal + du 30 janvier au 3 février) ; 40% des sympathisants UMP se déclarent favorables à des alliances ponctuelles avec le Front national ;
    -55% des 18-24 ans se disent « certainement » prêts à voter pour le Front national aux élections municipales (sondage Polling Voice 25 novembre 2013) ;
    -Marine Le Pen bat son record de popularité à 42% selon le tableau de bord IFOP/Paris Match des 11 et 12 octobre 2013 : il s’agit de son plus haut niveau de popularité jamais observé dans ce sondage ;
    -Le Front national arriverait en tête avec 24% aux élections européennes (enquête IFOP/Le Nouvel Observateur du 1er au 4 octobre 2013).
     Michel Geoffroy, 23/02/2014

    http://www.polemia.com/et-si-lon-donnait-la-parole-aux-francais-ix/

    Voir ou revoir :

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (I)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (II)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (III)
    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (IV)
    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (V)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VI)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VII) 

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VIII)