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culture et histoire - Page 1621

  • Vendredi 4 avril, conférence de Jean-Yves Le Gallou sur “La tyrannie médiatique” à Angers

    Vendredi 4 avril, conférence de Jean-Yves Le Gallou sur "La tyrannie médiatique" à Angers
    Pour sa seconde conférence, le cercle Andecavis vous invite à assister à une conférence de Jean-Yves Le Gallou sur “La tyrannie médiatique”, Salle Jean-Claude Langlois – 12 rue Thiers à Angers – le vendredi 4 avril 2014 à 20h30.

    Énarque, président de la fondation Polémia, co-fondateur du Club de l’Horloge et ancien député européen, Jean-Yves le Gallou est président depuis 2002 de la fondation Polémia, centre de réflexion dont le but est de « fournir des clés d’analyse des évènements en dehors de la grille d’interprétation du politiquement correct et du conformisme ambiant ». Il a écrit récemment “La tyrannie médiatique” (editions Via Romana) dans lequel il dénonce les rouages de la dictature des médias en France aujourd’hui.

    “Les médias ne sont pas un contre-pouvoir. Ils ne sont pas davantage le quatrième pouvoir. Ils sont progressivement devenus le premier pouvoir : celui qui s’exerce sur les esprits. Plus inquiétant, ils semblent même prendre le contrôle des autres pouvoirs, intellectuels, politiques et judiciaires. Or journaux, radios, télévisions et même certains sites d’information en ligne ne sont ni indépendants, ni libres. Ils subissent la loi d’airain publicitaire des banques et des financiers, prisonniers des préjugés de ceux qui les font, la caste journalistique. C’est l’alliance du grand capital et de la pensée unique de salle de rédaction qui passent tout au crible de l’idéologie mondialiste : ouverture des frontières, dérégulation économique et financière, rejet des traditions, « antiracisme » et « mariage gay ». Pour rééduquer, ils conditionnent par la désinformation, la Novlangue, la censure, la diabolisation et le bobard sont leurs instruments, au mépris de l’identité, de la souveraineté, de la démocratie française et des libertés. J.-Y. Le Gallou reconstitue l’histoire et autopsie cette tyrannie des temps modernes ; il trace aussi les voies de son renversement : par le développement de l’esprit critique, la réinformation, l’essor des médias alternatifs sur Internet, l’abolition des lois liberticides, le développement de la démocratie numérique et de la démocratie directe. Pour redonner vie à une véritable liberté d’expression, il faudra bien chasser les assassins de l’information.”
    (extrait de “La tyrannie médiatique”)

    http://fr.novopress.info/159707/vendredi-4-avril-conference-jean-yves-gallou-tyrannie-mediatique-angers/#more-159707

  • La révolution chinoise, ce cauchemar absolu

    La Chine fête les 120 ans de Mao. Le régime maoïste imposé par Mao Zedong et ses alliés, loin de libérer la Chine pour l’amener vers un socialisme utopique, plongea l’Empire du Milieu dans l’un des totalitarismes les plus impitoyables et sanglants du XXème siècle. Les historiens estiment qu’il fut responsable de dizaine de millions de morts. Frank Dikötter, historien néerlandais spécialiste de l’histoire chinoise, revient sur le fonctionnement de cette dictature implacable.

     

    Votre précédent livre, «la Grande Famine de Mao», est le récit accablant de l’une des plus terribles catastrophes de l’histoire humaine: la famine déclenchée par Mao à la suite du Grand Bond en avant. Selon vos calculs, elle a coûté la vie à 45 millions de personnes. Dans votre dernier ouvrage, «la Tragédie de la libération. Une histoire de la révolution chinoise. 1945-1957», vous vous penchez sur la période précédente, celle de la prise du pouvoir par les communistes en 1949. Et, là encore, vous décrivez une décennie extrêmement sombre – contrairement aux idées reçues.

     

    Ces idées reçues sont encore très présentes. Les débuts de la République populaire continuent d’être loués comme un «âge d’or» au cours duquel le régime communiste aurait remis sur pied un pays à vau-l’eau et initié de merveilleuses réformes; c’est plus tard que les choses se seraient gâtées, avec la fuite dans l’utopie du Grand Bond en avant à la fin des années 1950, puis de la Révolution culturelle dans les années 1960.

     

    Or il suffit de se plonger dans les archives du PC chinois, accessibles depuis quelques années, pour comprendre à quel point cette image idyllique est fausse. Celles que j’ai consultées pour la période 1945-1957 montrent qu’au coeur de l’action de Mao et de ses amis on trouve une véritable politique de la violence – la violence extrême comme méthode de conquête du pouvoir, puis de consolidation d’un système totalitaire.

     

    Cette violence extrême est à l’oeuvre dans plusieurs épisodes horrifiants de la guerre civile que vous décrivez, avec les troupes communistes n’hésitant pas à sacrifier des centaines de milliers de civils. Pourtant l’inhumanité n’était probablement pas réservée à un seul camp ?

     

    Les nationalistes du Kuomintang n’étaient certes pas des enfants de choeur, ils ont eux aussi commis des crimes horribles. Mais je pense que l’APL (Armée populaire de Libération) a été encore plus impitoyable. Par exemple, lors du siège de Changchun en 1948 en Mandchourie, les généraux de Mao ont imposé un blocus total, empêchant la population civile d’en sortir. Le but était de transformer Changchun en «ville de mort» afin d’affaiblir la résistance des forces nationalistes. […]

     

     

     

    La dékoulakisation soviétique a été elle aussi sanglante. Y a-t-il une différence ?

     

    Oui, une différence capitale. Staline avait confié la mission de liquider les koulaks à ses services de sécurité. Mao, lui, fait exécuter son projet par les gens eux-mêmes, les obligeant à se salir irrémédiablement les mains. Or il s’agit d’une société où la vengeance joue un grand rôle. Tous les participants aux séances d’accusation vivent dans la hantise d’une punition de la part des victimes. S’enclenche ainsi un terrifiant cercle vicieux qui pousse les paysans à réclamer «préventivement» la tête des familiers des victimes, puis des proches de ces derniers, et ainsi de suite. […]

     

    Lire l’intégralite de l’article sur le Nouvel Obs

    http://histoire.fdesouche.com/3549-la-revolution-chinoise-ce-cauchemar-absolu

  • Les archives de la Révolution française désormais accessibles sur Internet

    French Revolution

    Une plateforme dotée d’un moteur de recherche, développée par la BnF et l’université de Stanford, publie les archives de la Révolution française en huit tomes de débats parlementaires et 14.000 images.

    La Révolution française numérisée en texte et en images. Pas moins de 82 tomes de retranscription de travaux des assemblées entre 1789 et 1794, accompagnés de 14.000 documents iconographiques publiés entre 1787 et 1799 sont désormais consultables sur une plateforme en ligne. «C’est un portail unique en son genre, explique Corinne Le Bitouzé, conservateur à la Bibliothèque nationale de France (BnF) qui a collaboré au projet. Il permet de faire des recherches qui combinent textes et images, ce qui créé une richesse unique pour les historiens de la Révolution française.»

    La BnF a partagé sa masse documentaire, tandis que l’université de Stanford a apporté son savoir faire technique dans la conception de la plateforme. Le projet a nécessité plus de deux ans de collaboration entre les deux institutions. [...]

    Accéder au site French Revolution Digital Archive.

    Le Figaro

    http://histoire.fdesouche.com/

  • « Le progrès technique est-il un mieux ? »

    Le Centre d’Études et de Prospective sur la Science (CEP) tient sa journée de conférences annuelle, ouverte à tous, sur le thème : « Le progrès technique est-il un mieux ? » le samedi 12 avril 2014, à l'auditorium du lycée La Salle Saint-Nicolas, 6 Rue Vaudétard, 92 132 Issy-les-Moulineaux.

    Conférenciers :

    • Claude Polin ("La technique avancée peut-elle libérer l'homme ?"),
    • André Eggen ("L’être humain deviendra-t-il prisonnier de son génome ?"),
    • Docteur François Plantey ("Sur les progrès de la médecine"),
    • Dominique Tassot ("L'homme apprenti-sorcier").

    Programme détaillé sur le site Internet du CEP.

    Formulaire d’inscription à imprimer et renvoyer à l’adresse indiquée. Pour tout renseignement, courrier électronique à cep.colloques@gmail.com , ou téléphone : 01 70 25 14 45 (Maxime), doté d'un répondeur.

    Michel Janva

  • Quand les élites ne trahissaient pas…

    De la réalité des élites, de leur reproduction et de leurs devoirs.

    Trois hypothèses de départ:

    1. Quand une communauté atteint la taille de 10 membres, elle se structure et se choisit des chefs (c’est pour cela que les anarchistes sont rarement plus de 9!)

    2. Ces chefs ont une tendance naturelle à passer le pouvoir à leurs enfants (la reproduction des élites)

    3. La condition morale de la société est dictée par la condition morale de son élite (notamment dans les pays latins catholiques)

    Serment de chevalier

    Aujourd’hui, nous avons une élite qui ne dit pas son nom, dont les enfants accèdent à leur tour à l’élite, mais dont la condition morale est des plus douteuses.

    Le Moyen-Âge, heures les plus sombres de notre histoire (en concurrence avec le moustachu d’Outre-Rhin), était parvenu à résoudre ce problème:

    1. La société avait un chef, des sous-chefs, et un quadrillage par les corps intermédiaires (paroisses, corporations, etc.)

    2. Plutôt que de parler d’égalité républicaine, la reproduction des élites était encadrée dans l’aristocratie (avec des entrées tous les ans de bourgeois et guerriers)

    3. Mais l’élite s’imposa un code d’honneur que je reproduis ici:

    1. Tu croiras à tous les enseignements de l’Église et tu observeras ses commandements.
    2. Tu protégeras l’Église.
    3. Tu défendras tous les faibles.
    4. Tu aimeras le pays où tu es né.
    5. Tu ne fuiras jamais devant l’ennemi.
    6. Tu combattras les infidèles avec acharnement.
    7. Tu rempliras tes devoirs féodaux, à condition qu’ils ne soient pas contraires à la loi divine.
    8. Tu ne mentiras jamais et tu seras fidèle à ta parole.
    9. Tu seras libéral et généreux.
    10. Tu seras toujours le champion du droit et du bien contre l’injustice et le mal.

    Si le chevalier manque à son serment, il est proclamé indigne d’être chevalier. Il est conduit sur une estrade, son épée est brisée et piétinée, son blason est attaché à un cheval et trainé dans la boue. Tous peuvent l’injurier. On le met sur une civière, puis on le recouvre d’un drap noir et on le porte à l’église comme un mort. On récite les prières des défunts : il est mort comme chevalier et banni toute sa vie.

    Si tous les ministres, financiers, people et journalistes prononçaient ce serment, le monde irait probablement un peu mieux.

    Si l’Eglise comprenait cette maxime de Nicolas Gomez Davila "le Christ n’est pas venu sur terre pour régler la condition économique des pauvres, mais pour régler la condition morale des riches", le monde irait probablement un peu mieux aussi.

    http://droitedavant.wordpress.com/2014/03/04/quand-les-elites-ne-trahissaient-pas/

  • Face à Michel Onfray, les idéologues du gender sont perdus

    La chronique de Michel Onfray sur le genre a été suivi d'un silence assourdissant des médias : 15 jours et aucun article dans les médias qui "comptent". 

    Coup sur coup les Inrocks et Libé ont fini par publier un article pour riposter au pavé dans la mare du philosophe athée. Le niveau des arguments est révélateur. France Culture a invité un idéologue du sujet et une transexuelle. Le débat, ce n'est pas pour maintenant.

    Michel Janva

  • L’enseignement catholique contre la théorie du genre

    L’Editorial de Pascal Balmand

    « Dans la conversion et le calme [est] votre salut, dans la sérénité et la confiance [est] votre force » (Isaïe, 30,15)

    "La collaboration confiante entre école et famille au sein de la communauté éducative doit protéger les élèves de toute instrumentalisation.

    Depuis 2011, la question de l’éventuelle introduction dans les programmes scolaires de ce que d’aucuns appellent désormais la « théorie du genre » fait l’objet d’une mobilisation qui s’est accrue ces derniers mois. Pour notre part, nous considérons que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. C’est pourquoi nous nous efforçons de promouvoir une collaboration confiante entre les familles et l’école. Pour cette même raison, nous sommes opposés à toute instrumentalisation des enfants et des jeunes, aussi bien par l’institution scolaire que par qui que ce soit.

    La défense de l’égale dignité de toute personne humaine et le respect de l’altérité conduisent à refuser tout recours idéologique à une « théorie » du genre.

    Nous sommes habités par une vision chrétienne de la personne humaine, fondée sur l’égale dignité de tous, hommes et femmes. À ce titre, nous nous engageons dans une éducation au respect, à la fraternité et à l’amour, comme dans la lutte contre toute forme de discrimination, dès lors qu’elle s’inscrit dans une prise en compte de l’altérité. C’est pourquoi nous n’adhérons pas aux approches qui, en occultant toute forme de différenciation sexuée, transforment les études sur le genre en une idéologie. Du point de vue de la raison, ces approches doivent être soumises à la démarche scientifique comme à l’interrogation anthropologique et éthique. Elles n’ont donc pas à trouver place à l’école en tant que pré- supposé incontestable, et encore moins en tant que « norme » à diffuser ou à imposer.

    Notre projet éducatif est mis en œuvre, dans les établissements, par des équipes responsables. [...]

    La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-enseignement-catholique-contre

  • Balzac et les fondements de la société

    Il n’y a de solide et de durable que ce qui est naturel, et la chose la plus naturelle en politique est la famille. La Famille doit être le point de départ de toutes les Institutions. Un effet universel démontre une cause universelle ; et ce que vous avez signalé de toutes parts vient du Principe social même, qui est sans force parce qu’il a pris le Libre-Arbitre pour base, et que le Libre-Arbitre est père de l’Individualisme. Faire dépendre le bonheur de la sécurité, de l’intelligence, de la capacité de tous, n’est pas aussi sage que de faire dépendre le bonheur de la sécurité, de l’intelligence des institutions et de la capacité d’un seul. On trouve plus facilement la sagesse chez un homme que chez toute une nation. Les peuples ont un coeur et n’ont pas d’yeux, ils sentent et ne voient pas. Les gouvernements doivent voir et ne jamais se déterminer par les sentiments. Il y a donc une évidente contradiction entre les premiers mouvements des masses et l’action du pouvoir qui doit en déterminer la force et l’unité. Rencontrer un grand prince est un effet du hasard, pour garder votre langage ; mais se fier à une assemblée quelconque, fût-elle composée d’honnêtes gens, est une folie.
    Honoré de Balzac
    Ce texte est emprunté à un dialogue du Curé de village, roman de Balzac daté de 1839, où l’intrigue n’est qu’un prétexte à la présentation d’idées chères à l’auteur. L’analyse des dégâts économiques et sociaux causés par le libéralisme, une hostilité au règne de l’Argent qui va jusqu’au dégoût ont attiré à Balzac la sympathie de penseurs marxistes comme Lukacs, Wurmser ou Barbéris. Déjà Friedrich Engels, admirateur de sa “dialectique révolutionnaire”, voyait en Balzac un théoricien de la lutte des classes, qui a parfaitement décrit et condamné le pouvoir avilissant de l’argent. Victor Hugo n’avait-il pas dit : « À son insu, qu’il le veuille ou non, qu’il y consente ou non, l’auteur de cette oeuvre immense et étrange est de la forte race des écrivains révolutionnaires. Balzac va droit au but. Il saisit corps à corps la Société moderne. »
    On en est arrivé au point que la critique moderne passe souvent sous silence la partie positive de la pensée du romancier, pensée royaliste et catholique, pour ne voir qu’une critique de l’Argent qui, coupée de ses origines, passe pour révolutionnaire.
    Balzac commence par affirmer que la famille est la cellule de base de la société et que c’est un fait naturel. Nous sommes déjà loin de l’individualisme du Contrat social. Il voit, à l’origine de la thèse libérale, le Libre-Arbitre, la pensée autonome, indépendante de toute structure sociale et de toute discipline intellectuelle extérieure à l’individu. Il découle de cette thèse libérale que chacun possède un droit égal de participer à la direction de la Cité.
    L’Ordre naturel
    Balzac va réfuter cette conséquence de l’individualisme antisocial. « On trouve plus facilement la sagesse chez un homme que chez toute une nation. » De cette proposition découle une critique de la démocratie : on ne peut se fier ni au peuple en général ni à ses représentants. L’opinion publique est une réaction épidermique des masses à laquelle Balzac oppose la décision prise en toute connaissance de cause (« les gouvernements doivent voir et ne jamais se déterminer par les sentiments ») par un gouvernement indépendant.
    Le texte se termine par une critique du régime d’assemblée. On trouve parfois un grand prince mais jamais une bonne assemblée, « fût-elle composée d’honnêtes gens ». On pense à l’assemblée élue en 1871 sans combinaisons électorales, la plus honnête et la plus représentative que la France ait jamais eue, et qui ne sut que montrer l’impuissance inhérente à cette institution. Balzac aurait apprécié à sa juste valeur le mirage des “bonnes élections”.
    L’Or ou le Sang
    Il faut étudier dans Balzac les bouleversements sociaux liés à la Révolution, en particulier les conséquences de la vente des biens nationaux. Citons La Rabouilleuse, Une ténébreuse affaire. Plus connu encore, le Père Grandet « eut pour un morceau de pain, légalement, sinon légitimement, les plus beaux vignobles de l’arrondissement ».
    Dans le Bal de Sceaux, un des romans les plus importants pour comprendre ses idées politiques, nous avons une approbation sans réserve de la sagesse politique de Louis XVIII, ni libéral, ni ultra, sachant, si nécessaire, mettre un frein aux ambitions exagérées de ses protégés.
    Il déclare dans l’avant-propos de La Comédie humaine : « J’écris à la lueur de deux vérités éternelles, la religion et la monarchie, deux nécessités que les événements contemporains proclament et vers lesquels tout écrivain de bon sens doit essayer de ramener notre pays. » Ainsi, loin d’être révolutionnaire, la peinture balzacienne de la société annonce les fortes analyses de Charles Maurras dans L’Avenir de l’Intelligence : le pouvoir bienfaisant de la famille, de l’hérédité ou la grossière dictature des richesses, l’Or ou le Sang.
    Gérard Baudin L’Action Française 2000 n° 2740 – du 17 janvier au 6 février 2008

  • Radio Courtoisie : ” L’immense contribution scientifique de Maurice Allais ” (Audio)

    Émission consacrée à Maurice Allais, diffusée dans Le Libre journal des sciences et des techniques“, sur Radio Courtoisie, le vendredi 14 mars 2014.

    Invités: Bertrand Munier, professeur émérite à Paris I – Sorbonne, président du conseil scientifique de la Fondation Maurice Allais, Raoul Charreton, ancien directeur de la recherche opérationnelle de Total, Philippe Bourcier de Carbon, démographe, économiste, président de l’Alliance Internationale pour la Reconnaissance des Apports de Maurice Allais en Physique et en Économie.

    Seul Français à avoir reçu le prix Nobel d’économie, Allais rappelait qu’«un protectionnisme raisonné entre des pays de niveaux de vie très différents est non seulement justifié, mais absolument nécessaire».

    Il se définissait lui-même comme un «libéral socialiste». C’est, expliquait-il cette position qui lui faisait souhaiter par exemple, pour éviter une destruction de l’agriculture et de l’industrie françaises, le rétablissement de préférences régionales au sein du commerce international dès lors que les écarts de salaires devenaient trop importants.

    Pour écouter

  • « Gouverner par le chaos / Ingénierie sociale et mondialisation » d’un Collectif Max Milo

    « Comment devenir les maîtres du monde ? En centralisant l’ordre et le pouvoir autour d’une minorité et en semant le chaos dans le peuple, ramené au niveau de pantins paniqués. »
    Curieusement, l’affaire de Tarnac rebondit (*). Qui se souvient de Julien Coupat et de son groupe, tous issus de la « mouvance anarcho-autonome » ? Et pourtant, dix personnes sont mises en examen depuis 2008 pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’acte terroriste ». Pourquoi ce rappel de notre part ? Tout bonnement pour situer une publication, parue en 2010, sur laquelle un de nos lecteurs a appelé notre attention. Ce petit ouvrage de 94 pages prolonge un essai politique insurrectionnel signé Comité invisible et il est attribué aux inculpés de Tarnac. Ce qui nous intéresse, ce n’est point l’aspect policier de l’affaire, mais uniquement le livre, «Gouverner par le chaos / Ingénierie sociale et mondialisation» (**), qui est imputé au groupe des prétendus terroristes. On y trouve quelques recettes qui pourraient fort bien figurer textuellement dans un manuel universitaire destiné aux futurs « maîtres du monde ».
    Mais laissons notre lecteur présenter lui-même ce livre.
    Polémia
    « Gouverner par le chaos » émane de la mouvance d’ultragauche, ou réputée telle, il existerait, de l’autre côté de l’échiquier, des gens finalement assez proches d’un think-tank comme Polémia. C’est intéressant.
    Voici quelques thèses développées dans cet opuscule.
    Le chaos n’est plus l’ennemi des classes dirigeantes. Il est au contraire devenu la stratégie privilégiée du pouvoir.
    Jacques Attali, ne cesse de le rappeler, que ce soit dans ses publications ou ses interventions médiatiques : la plupart des dirigeants contemporains ne poursuivent fondamentalement que deux buts, le premier étant de mettre sur pieds un gouvernement mondial ; le deuxième, afin de protéger ce gouvernement mondial de tout renversement par ses ennemis, étant de créer un système technique mondialisé de surveillance généralisée fondé sur la traçabilité totale des objets et des personnes.
    Ce système global de surveillance est déjà fort avancé grâce à l’informatique (reciblage publicitaire, programme de surveillance de masse PRISM etc), à la téléphonie mobile et aux dispositifs de caméras, statiques ou embarquées dans des drones, en nombre toujours croissant dans nos villes.
    Il importe au pouvoir, avant toutes choses, de détruire le lien entre le réel et la raison. Ainsi, le retour du réel étant en quelque sorte indéfiniment différé, le discours du pouvoir devient le paradigme de la pensée. Discours souvent prononcé dans cette langue médiatique étrange qui se prénomme novlangue …
    L’ingénierie politico-sociale consiste ni plus ni moins que dans un travail de programmation et de conditionnement des comportements, ou plutôt de re-programmation et de re-conditionnement, puisque l’on ne part jamais d’une tabula rasa mais toujours d’une culture déjà donnée du groupe en question, avec ses propres routines et conditionnements. Les sociétés humaines, en tant que systèmes d’information, peuvent ainsi être reconfigurées dans le sens d’une harmonisation, homogénéisation, standardisation des normes et des procédures, afin de conférer à celles et ceux qui les pilotent une meilleure vue d’ensemble et un meilleur contrôle, l’idéal étant de parvenir à fusionner la multitude des groupes humains hétérogènes dans un seul groupe. La technique utilisée pour atteindre l’objectif intermédiaire de découplage entre le réel et la raison se situe au croisement de toutes les sciences de la gestion, et c’est « l’ingénierie des perceptions ».
    Il s’agit de construire une « espace de vie » en trompe-l’œil, un pur virtualisme, au sein duquel la masse pourra évoluer sans jamais toucher au réel. La construction de ce vaste trompe-l’œil repose sur les techniques du cognitivisme, du behaviourisme, de la PNL (programmation neuro-linguistique), du storytelling, du social learning et du reality-building.
    Pour justifier l’entreprise de surveillance universelle et la reconstruction d’un espace mental collectif modélisé, qui doivent rendre possible le déploiement d’une ingénierie des perceptions complète, le pouvoir a besoin du chaos. Le chaos financier permet de justifier la concentration du pouvoir par les grandes banques d’affaires : c’est le seul moyen de reconstruire une gestion des flux d’information au sein du système. Le 11 septembre 2001 permet de justifier le Patriot Act. Etc
    Pour qu’une stratégie du choc soit efficace, pour que le chaos pousse les dominés à se réfugier dans la matrice symbolique constituée par le système de pensée des dominants, il faut que les dominés aient préalablement régressé intellectuellement.
    Cette destruction des capacités d’autonomie des dominés passe par l’abolition des frontières de leur être, individuel et/ou collectif. Tant qu’une frontière existe, il est possible d’opposer un mode de pensée à un autre mode de pensée. Tant qu’une frontière existe, un principe d’incertitude, puisque d’incohérence, vient contrarier la mise en place d’une ingénierie des perceptions unifiée. C’est pourquoi il y a isomorphie parfaite, sur deux plans bien distincts de l’histoire, entre mondialisme et consumérisme régressif. Le mondialisme détruit les frontières nationales, le consumérisme régressif abolit les frontières de l’être individuel.
    Il y a engendrement mutuel entre les deux conditions d’atteinte de l’objectif intermédiaire, la destruction du lien réel/raison. Ces deux conditions sont, rappelons-le, d’une part le chaos, d’autre part la régression infantile. C’est dans cet engendrement mutuel que se trouve, si l’on ose dire, le « principe actif » des nouvelles techniques de pouvoir : le gouvernement par le chaos.
    Un petit extrait qui résonne étrangement en ces temps de diffusion dans les écoles de la théorie du genre ou de « lutte contre les stéréotypes » :
    « Plus largement, pour désorganiser-dépolitiser un groupe et le rendre inoffensif, il suffit d’attaquer son Œdipe. Le complexe d’Œdipe est le moment où s’intériorise la structure mentale primordiale au fondement de toute vie humaine socialisée et organisée : c’est le moment où advient la capacité mentale de se représenter un organigramme, un système articulé de places différenciées. En un mot, l’aptitude à la dialectique et à la politique. Le proto-organigramme, qui sert de matrice à tous les autres, est le système pyschoculturel de distinction ET d’articulation coopérative entre les places des hommes et des femmes d’une part, des parents et des enfants, donc par extension des vieux et des jeunes, d’autre part. Attaquer l’Œdipe d’un groupe, attaquer son système de distinctions primordiales entre genres (hommes/femmes) et entre générations (parents/enfants), c’est attaquer toute sa faculté à se constituer un organigramme, donc le faire basculer dans l’impotence organisationnelle et le réduire à des individus juxtaposés, incapables de communiquer et de coopérer. Faire la promotion de l’indistinction des rôles et de l’échange des places, faire passer le désir personnel avant le respect de l’organigramme du groupe, tout cela facilite l’expression de l’individualisme pas-tout phallique et relève donc de stratégies de désorganisation. Au niveau comportemental concret, cela se traduit par une culture du spontané, de l’impulsif, du viscéral, du versatile, du flexible et de la recherche de résultats immédiats, induisant une incapacité à la concentration, à la planification et l’élaboration de stratégies sur le long terme.»
    Frédéric Laye, 10/03/2014
    Gouverner par le chaos – Ingénierie sociale et mondialisation , Editions Max Milo, collection Essais – Documents, 29/04/2010, 94 pages
    Notes de la rédaction :
    (*) Voir Le Monde du 13/03/2014 Affaire Tarnac : un policier anglais avait pour mission de surveiller Julien Coupat
    (**) Gouverner par le chaos – Ingénierie sociale et mondialisation Editions Max Milo (texte intégral).
    http://www.polemia.com/gouverner-par-le-chaos-ingenierie-sociale-et-mondialisation-dun-collectif-max-milo/