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culture et histoire - Page 1628

  • D’où vient le surnom « La gueuse » pour désigner la République ?

    Le surnom péjoratif n’apparut ni pendant la Révolution française, ni à la suite de la proclamation de la Deuxième République (1848). Il faut attendre les premières décennies de la Troisième pour voir le terme apparaître timidement. Ce serait à Paul de Cassagnac (1842-1904) que reviendrait la paternité de l’expression.

    la gueuse

    Issu d’une famille de notables bonapartistes, Paul de Cassagnac (ou Paul Granier de Cassagnac) fut député bonapartiste du Gers de 1876 à 1893, suivant son père Adolphe Granier de Cassagnac qui fut député impérialiste de ce département sous le Second Empire. Tenant en exécration la République, sans renier ses idées bonapartistes, il fut dans les années 1880 la figure de proue du mouvement solutionniste (« n’importe qui-quiste » pour ses détracteurs), acceptant n’importe quel régime ou prétendant du moment qu’il ne s’agit pas de la République. Dans ses discours à la Chambre puis articles dans son journal l’Autorité (dont le slogan est « Pour Dieu, pour la France »), il popularisa le surnom, repris ensuite par les royalistes et notamment l’Action française, la formule rencontrant un grand succès.

    Il s’illustra également dans de nombreux duels (vingt-deux au total) dont il ne ressortit jamais blessé.

    « L’Action française reprend à son compte le surnom injurieux de ‘la gueuse’ inventé par Paul de Cassagnac pour désigner la République. » – René Rémond, Les Droites en France, Paris, Aubier, 1954, p. 172.

    http://histoire.fdesouche.com/page/2

  • La démocratie analysée au Café Actualité d'Aix-en-Provence

    Le prochain café d’actualité d’Aix en Provence se tiendra le mardi 4 mars au café « le Festival » à 19 h avec un accueil à partir de 18h30.
    Jean Baptiste DONNIER traitera du thème suivant :

      « DE LA DÉMOCRATIE RELIGIEUSE À LA DÉMOCRATIE EXTRÊME »

     

    Cafe-actualite-Donnier.jpg

     

     

  • Un exemple de la permanence du royalisme en Provence

    Les militants royalistes d'aujourd'hui connaissent l'histoire des Camelots et des dirigeants de l'Action Française à Paris mais ils ont souvent peu de renseignements sur ce qu'a été l'AF dans les régions.

    Nous pouvons en avoir une idée pour la Provence avec un document publié par Cinémémoire.

    Cinémémoire est une cinémathèque de films de famille et d’amateurs qui collecte, numérise, documente et archive les films amateurs et de famille depuis 1995. A ce jour, le fonds contient plus de 1600 heures d’images numérisées, des années 20 à nos jours, sur Marseille, la Provence et les colonies. Il est quotidiennement enrichi par de nouveaux dépôts de films.

    Pour son excellent travail de sauvegarde du patrimoine, Cinémémoire vient d'être primée tout récemment  par le Comité du Vieux Marseille qui lui a décerné le Trophée Protis.

    Son site est à l'adresse http://www.cinememoire.net/

    Arrivé sur la page d'accueil, dans la case "Rechercher une archive" qui est en haut à droite, il faut taper Maurras et faire envoi. On arrive alors à un film intitulé "Meeting 1933-34" que vous pouvez voir à la fin de cet article. 

    Il s'agit très vraisemblablement du rassemblement royaliste de Roquemartine qui eut lieu le samedi 4 août 1934 sur les terres du marquis de Bonnecorse, dans la commune de Mollégès, entre Cavaillon et St Rémy de Provence. Il réunit plus de 10.000 personnes.

    Les premières images montrent Charles MAURRAS en train de dédicacer un livre.

    La caméra fait un panoramique sur la foule dans laquelle on peut reconnaître des Arlésiennes en costume traditionnel.

    Le premier orateur que l'on voit dans ce film, qui est muet, est Gaston CLAVEL, agriculteur, président de la section de Mollégès.

    Sur la tribune surmontée de l'inscription "Vive le roi", vient ensuite André VINCENT, avocat de Montpellier qui fut le premier à faire connaître l'AF dans la Vendée provençale.

    Puis, c'est le tour de Henri LAVALADE, cheminot, secrétaire général de la fédération provençale des sections d'AF fondée en 1925, qui est devenu président de la fédération du Vaucluse en 1933.

    Il est suivi par Joseph DELEST, gérant du journal quotidien "L'Action Française".

    Le film se termine par Charles MAURRAS à la tribune.

    Les rassemblements royalistes de Roquemartine, commencés le 10 septembre 19323 continuèrent dans ce lieu jusqu'à la guerre. Ils n'étaient pas les premiers: en juillet 1932, Léon DAUDET avait été acclamé par 6.000 personnes à St Martin de Crau.

    A partir de 1969, cette tradition reprit à Montmajour d'abord, puis aux Baux de Provence jusqu'en 2005, montrant la permanence du royalisme en Provence.

    L'exemple des aînés permet d'éclairer le chemin des générations suivantes.


    Rassemblement royaliste de Roquemartine 1934 par franfil

    http://www.af-provence.com/

  • Et si l’on donnait la parole aux Français ? (IX)

    Chronique de Michel Geoffroy
    A la différence du Système, Polémia donne une nouvelle fois la parole au peuple français.
    Hollande et la gauche
    -71% des personnes interrogées jugent que François Hollande n’a pas été convaincant à l’occasion de ses vœux télévisés (sondage BVA/Le Parisien Aujourd’hui en France des 2 et 3 janvier 2014) ;
    -La cote de confiance de François Hollande s’établit à 19% selon le baromètre TNS Sofres/Sopra Groupe/Le Figaro Magazine (enquête du 30 janvier au 3 février 2014). François Hollande n’est même plus nettement majoritaire parmi les sympathisants socialistes (49% lui font confiance, 48% non) ; François Hollande a battu le record d’impopularité de Jacques Chirac dans le baromètre CSA/Les Echos de novembre 2013 avec 25% d’opinions favorables contre 26% à Jacques Chirac en mai 2006 ;
    -75% des personnes interrogées n’approuvent pas l’action de François Hollande (sondage IFOP/Paris Match du 31 octobre au 2 novembre) ;
    -84% des personnes interrogées ne croient pas à l’objectif annoncé par François Hollande d’inverser la courbe du chômage en 2013 (sondage IFOP du 29 au 31 juillet 2013) ;
    -74% des personnes interrogées ne font pas confiance à François Hollande pour diminuer les dépenses publiques et 73% ne font pas confiance aux entreprises pour créer des emplois en échange d’une baisse des cotisations patronales (sondage IFOP/Ouest France du 15 au 17 janvier 2014) ;
    -69% des personnes interrogées pensent que François Hollande ne parviendra pas à stabiliser les prélèvements obligatoires dès 2014 (sondage CSA/Les Echos/Institut Montaigne des 3 et 4 septembre 2013) ; 7 personnes interrogées sur 10 ne croient pas à la « pause fiscale » promise par François Hollande (sondage BVA/Le Parisien/iTélé  septembre 2013) ; 73% des personnes interrogées estiment que l’effort fiscal est surtout demandé aux classes moyennes (enquête IPSOS/CGI/Le Monde du 7 au 10 octobre 2013) ;
    -72% des personnes interrogées estiment que François Hollande est « trop optimiste lorsqu’il évoque la situation économique et sociale de la France » (sondage institut LH2/Le Nouvel Observateur des 18 au 20 juillet 2013).
    La classe politique et le système politique
    -56% des personnes interrogées ont une mauvaise opinion de François Bayrou (sondage BVA /Le Parisien-Aujourd’hui en France des 30 et 31 octobre 2013) ;
    -63% des personnes interrogées estiment que « la démocratie fonctionne de moins en moins bien » (enquête IPSOS/Steria/Lire La société/Le Monde du 22 au 28 janvier 2014 ;
    -73% des personnes interrogées estiment qu’aujourd’hui « les notions de droite et de gauche ne veulent plus rien dire » (sondage Opinion Way du 25 novembre au 12 décembre 2013) ;
    -78% des personnes interrogées estiment que les impôts augmentent régulièrement, que la gauche ou la droite soit au pouvoir (enquête IPSOS/CGI/Le Monde du 7 au 10 octobre 2013).
    Le moral des Français
    -74% des personnes interrogées estiment que la France est en déclin (sondage IPSOS/Lire L’économie/Le Monde du 19 au 25 novembre 2013) ;
    -70% des personnes interrogées estiment que la situation économique s’aggrave (observatoire CSA /Les Echos/Institut Montaigne des 30 et 31 juillet 2013) ;
    -seulement 30% des personnes interrogées se disent « optimistes » pour l’avenir, soit en recul de 14 points par rapport à 2013 (sondage IFOP /Dimanche Ouest France des 20 et 21 décembre 2013).
    L’immigration et l’islam
    -84% des personnes interrogées se disent favorables à une loi interdisant les signes religieux et politiques dans les entreprises privées (sondage BVA/iTélé-CQFD des 17 et 18 octobre 2013) ;
    -78% des personnes interrogées sont opposées au port du voile et du foulard islamique dans les salles de cours des universités (sondage IFOP/Le Figaro des 6 et 7 août 2013) ;
    -86% des personnes interrogées estiment qu’il faut passer d’une immigration subie à une immigration choisie ; 67% estiment « qu’on en fait plus pour les immigrés que pour les Français » (étude IFOP/Valeurs actuelles du 23 au 25 octobre 2013) ;
    -66% des personnes interrogées estiment qu’il y a trop d’étrangers en France (enquête IPSOS/Stéria/Le Monde/France Inter/Fondation Jean Jaurès/Cevipof du 8 au 14 janvier 2014).
    L’école
    -Vincent Peillon est un « mauvais ministre de l’Education nationale » pour 62% des personnes interrogées (sondage BVA/Le Parisien-Aujourd’hui en France des 30 et 31 janvier 2014) ;
    -58% des personnes interrogées estiment que la qualité de l’enseignement en France n’est pas satisfaisante (sondage CSA/RTL du 27 au 29 août 2013) ;
    -49% des personnes interrogées estiment que l’école n’assure pas l’égalité des chances (sondage CSA/Les Echos/Institut Montaigne du 3 décembre 2013).
     Le Front national
    -Un tiers des personnes interrogées déclarent adhérer « aux idées du Front national » ; ils étaient 22% en 2011 (sondage TNS Sofres/Le Monde/France Info Canal + du 30 janvier au 3 février) ; 40% des sympathisants UMP se déclarent favorables à des alliances ponctuelles avec le Front national ;
    -55% des 18-24 ans se disent « certainement » prêts à voter pour le Front national aux élections municipales (sondage Polling Voice 25 novembre 2013) ;
    -Marine Le Pen bat son record de popularité à 42% selon le tableau de bord IFOP/Paris Match des 11 et 12 octobre 2013 : il s’agit de son plus haut niveau de popularité jamais observé dans ce sondage ;
    -Le Front national arriverait en tête avec 24% aux élections européennes (enquête IFOP/Le Nouvel Observateur du 1er au 4 octobre 2013).
     Michel Geoffroy, 23/02/2014

    http://www.polemia.com/et-si-lon-donnait-la-parole-aux-francais-ix/

    Voir ou revoir :

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (I)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (II)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (III)
    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (IV)
    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (V)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VI)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VII) 

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VIII)

  • Les Présocratiques

    Si la philosophie n'a sans doute pas commencé avec les grecs, les traces qui nous restent sont celles des présocratiques. Le berceau de la philosophie occidentale s'est trouvé en Asie mineure (Ionie) pour ensuite s'établir en Italie du sud.
    Toutes les questions essentielles sont abordées comme l'origine du monde, la vérité, l'être, la morale ou l'éthique.... La philosophie grecque n'est donc pas née à Athènes avec Socrate, mais elle y convergera. La philosophie première a donc parlé grec bien avant que Heidegger ne dise qu'elle parle allemand.
    Les philosophes comme Hegel, Nietzsche (avec Heraclite) et Heidegger (avec Parménide) se réfèreront aux présocratiques. Si les présocratiques ne se coupent pas complètement des mythes, il y a chez eux une recherche d'explication du monde qui veut sortir de la mythologie. Le discours se veut de plus en plus rationnel. S'il ne reste parfois que des fragments de textes, ils seront source d'inspiration pour les futures philosophes d'Athènes et même de tout l'Occident.
    Les philosophes d'Ionie
    Les philosophes d'Ionie sont les premiers à avoir pratiqué la philosophie naturelle, c'est-à-dire ce qu'on appelle maintenant la physique. Auparavant, les seuls qui donnaient sens étaient les poètes et les théologiens. Pour les philosophes milésiens (c'est-à-dire de Milet), il y a un principe originaire commun (arche) parmi la diversité des choses.
    Thalès de Milet
    Il est considéré comme le premier philosophe (Vlème siècle avant J.C.). Il fut de ceux qui étudièrent la nature en dehors du mystère des mythes. Thalès a donc un regard de physicien qu'on dirait de nos jours qualitatif.
    L'arche (le principe originaire) est l'eau.
    « Et l'eau est le principe de la nature humide, qui comprend en soi toutes les choses » (Simplicius).
    Si Thalès a eu une explication rationnelle des choses, il reste croyant aux dieux.
    « Thalès a pensé que toutes choses étaient remplies de dieux » (Aristote)
    Le savoir n'étant pas divisé comme de nos jours, Thalès était aussi mathématicien et astronome (il avait prévu l'éclipsé de 585 avant J.C.).
    Anaximandre
    Il fut le disciple de Thalès. Ce présocratique a défini le principe originaire comme étant l'infini, l'illimité (a-peiron : le non limite).
    « Illimité est le principe des choses qui sont. Ce dont la génération procède pour les choses qui sont, est aussi ce vers quoi elles retournent sous l'effet de la corruption, selon la nécessité ».
    Le monde chez Anaximandre est organisé de façon harmonieuse. Il est le résultat de forces contraires.
    Anaximène
    L'arche pour ce philosophe est l'air. Il pénètre tout élément.
    « Notre âme, parce qu'elle est de l'air, est en chacun de nous un principe d'union ; de même le souffle ou l'air contient le monde dans son ensemble ».
    L'air est un principe infini. Anaximène reprend en cela Anaximandre.
    Les Pythagoriciens
    L'école a été fondée par Pythagore. Les membres vivent à Crotone en Italie du sud. L'essence de la réalité est contenue dans les nombres. « Tout est nombre ».
    « Or, à cet égard, il apparaît que les pythagoriciens estiment que le nombre est principe, à la fois comme matière des êtres, et comme constituant leurs modifications et leurs états » (Aristote, La Métaphysique).
    On a donc chez les pythagoriciens une interprétation mathématique du réel avant Galilée et Descartes.
    Le pythagorisme a eu des ressemblances sur d'autres points avec l'orphisme. La mort délivre l'homme de l'état de prisonnier de son corps. La vie est faite pour expier nos fautes. Le corps est une déchéance de l'âme.
    Les pythagoriciens seront aussi des stoïciens avant l'heure puisqu'ils prônent une vie ascétique et la maîtrise de soi.
    Heraclite
    Le philosophe inspira Hegel et Nietzsche. C'est le penseur du devenir et de l'écoulement ininterrompu du temps.
    « Car on ne peut entrer deux fois dans le même fleuve » « Tout passe et rien ne demeure »
    « Les choses froides se réchauffent, le chaud se refroidit, l'humide s'assèche et le desséché se mouille »
    Tout a son contraire. Le conflit (la guerre) est père de toutes choses. Une réconciliation serait la fin du monde. Heraclite fut le premier dialecticien. D'une façon que reprendra Platon, Heraclite distingue entre ce qui est évident pour les sens et ce qui est accessible à la pensée.
    « Nature aime à se cacher. La plupart n'ont pas conscience de ce que sont les choses qu'ils rencontrent. Ils ne comprennent pas, quand ils apprennent mais ils se figurent »
    Les Eléates
    Xénophane est considéré comme le premier penseur de l’École des Eléates, fondée à Elée (Italie du sud). Il a une attitude critique vis-à-vis des religions et superstitions. Il combat aussi la contradiction dans le raisonnement.
    Xénophane est très sceptique sur la faculté de connaissance de l'homme. On ne connaît que ce qu'on est capable de percevoir, c'est-à-dire pas grand-chose.
    « La connaissance claire, aucun homme ne l'a eue et il n'y aura personne qui la possédera au sujet des dieux et pour toutes choses dont je parle » (Xénophane).
    Le philosophe dénonce l'anthropomorphisme que l'on trouve par exemple chez Homère et Hésiode qui attribuent aux dieux les caractères des hommes.
    « Les bœufs et chevaux peindraient semblables à des bœufs et à des chevaux les figures des dieux et leur façonneraient des corps semblables à l'apparence que chaque espèce a pour soi... les Ethiopiens, Leurs dieux ont le nez camus et la peau noire »
    Parménide (VI, Vème siècle avant J.C.)
    Sa philosophie est contenue dans cette phrase :
    « L'être est, le non-être n'est pas ». L'être est donc immobile. Les sens nous trompent qui nous donnent l'apparence du changement.
    Parménide s'oppose radicalement à Heraclite le philosophe du changement. Il pose le principe de non-contradiction. On ne peut pas être et ne pas être. Parménide énoncera aussi : « C'est la même chose que penser et être ». Cette phrase peut être interprétée de différentes façons. Une chose n'existerait que s'il y a conscience pour la penser. On pourrait aussi ne penser que ce qui est est. Une autre interprétation serait de donner de l'être qu'à l'être pensant.
    Le disciple de Parménide, Zenon d'Elée va inventer des paradoxes pour nier le mouvement (Paradoxes d'Achille et de la flèche). Le changement et le mouvement ne sont que des illusions.
    Empédocle
    Le philosophe veut faire une synthèse avec tous ses prédécesseurs. Le mouvement est régi par deux principes : la haine et l'amitié. Il existe quatre éléments qui constituent les choses : le feu, l'eau, la terre et l'air.
    « Car c'est des éléments que sortent toutes choses, tout ce qui a été, qui est et qui sera... Ils sont les seuls à avoir l'être, et dans leur course, par échanges mutuels, ils deviennent ceci ou cela ». Comme les pythagoriciens, Empédocle pense que les hommes sont sur terre en exil, expier une faute commise au royaume des dieux. La vie est un purgatoire.
    Anaxagore
    Le principe du mouvement est une intelligence séparée, un « intellect » (nous). L'être, pour Empédocle était quadruple. Pour Anaxagore, il y a un nombre infini d'éléments premiers. Les choses sont déterminées par une combinaison de ces éléments. Ce ne sont pas des atomes, que nous verrons ensuite car les semences d'Anaxagore sont divisibles à l'infini à la différence des atomes insécables. Les matières sont mues par le nous (esprit) qui les ordonne.
    Les Abdéritains (Vème siècle avant J.C.)
    Leucippe est le fondateur de la théorie atomiste. Atome en grec veut dire insécable (a-tomos). Les atomes se déplacent par pression et choc mutuels. Cette explication mécanique du monde exclut Dieu.
    « Nulle chose ne se produit fortuitement, mais toutes choses procèdent de la raison et de la nécessité ».
    Démocrite, l'élève de Leucippe peut être considéré comme le fondateur du matérialisme. Il exclut tout élément mythique. L'atome est inengendré et éternel. Le vide est nécessaire pour le mouvement. « Les principes de tous les corps sont les atomes et le vide, et tout le reste n'est que croyance... Tout se produit par nécessité : le tourbillon est la cause de la genèse de tous les corps » (Laërce, doxographe)
    Les Sophistes
    Ils ont été les maîtres du discours et du relativisme, ce qui a séduit Nietzsche qui ne croyait guère à l'idée de Vérité. Les sophistes pouvaient soutenir n'importe quelle thèse. Pour les philosophes comme Socrate, Platon, Aristote à la recherche de la Vérité ceci était un véritable dévergondage de la pensée. De plus, les sophistes se faisaient payer ce qui ne pouvait que révulser les philosophes, esthètes de la pensée. Leur relativisme se trouve dans tous les domaines. Les valeurs morales ne sont que des conventions selon les époques et les lieux. La religion est une invention de l'homme. Pour Prodicos par exemple, les dieux ne sont que l'expression des sentiments humains.
    Pour Protagoras : « Il y a sur tout sujet deux discours mutuellement opposés ». « L'homme est la mesure de toutes choses, pour celles qui sont, de leur existence, pour celles qui ne sont pas de leur non-existence ».
    On a donc l'homo-mesura.
    Gorgias prône un doute que l'on retrouvera chez Descartes, mais ce dernier s'en écartera pour fonder la certitude. Rien n'existe ; si quelque chose existe, on ne peut le connaître ; si on peut le connaître, on ne peut l'exprimer. L'homme est enfermé dans les opinions.
    Platon trouvera les sophistes dangereux.
    Les présocratiques présentent une très grande diversité. Mais au-delà de leur pluralisme d'écoles, il reste un discours qui se veut de plus en plus lié à la raison. Chez les philosophes de l'école de Milet comme pour les Abdéritains il y a la formation d'un discours scientifique qui se prolongera jusqu'à nos jours. Les pythagoriciens ont introduit les mathématiques comme outil de connaissance pour étudier la nature. Les grands thèmes métaphysiques furent abordés. S'il ne reste que des fragments écrits, cette pensée nous est parvenue grâce aux doxographes et aux philosophes postérieurs qui les ont commentés. Socrate et Platon ne partirent pas de rien pour constituer une nouvelle somme philosophique.
    Patrice GROS-SUAUDEAU

  • L’hommage de Hollande aux musulmans

    Sans doute à court d’idées le gouvernement a voulu rendre hommage aux musulmans morts pour la France. Pourquoi ne pas rendre hommage aux protestants morts pour la France ! Dans sa stupidité électoraliste la gauche par ce geste met à part les musulmans de la communauté nationale comme s’ils n’étaient pas vraiment comme les autres. Pourquoi aussi ne pas rendre hommage aux Bretons et Corses morts pour la France (très nombreux) qui le mériteraient. On pourrait aussi rendre hommage aux corps de métiers comme les vignerons morts pour la France.
    Cet hommage comprend-t-il les musulmans engagés dans la Waffen-SS et les nord-africains de la BNA(brigade nord-africaine)au service de la gestapo française ?
    De toutes les façons les Africains musulmans enrôlés dans l’armée française se sont engagés parce qu’ils étaient nourris, habillés, logés, blanchis. Les valeurs de la république ou les droits de l’homme étaient rarement une motivation. À l’engagé on a dit : « Tire sur les boches »;
    François Hollande a-t-il voulu mettre fin à ce cocuage planétaire dont on nous a rebattu les oreilles pendant des semaines ?
    Patrice Gros-Suaudeau

  • Livre : Vérités et légendes d’une "OAS internationale"

    Olivier Dard, Vérités et légendes d’une "OAS internationale", Riveneuve, Paris, 2013, 260 p.
    Présentation de l’éditeur : Il existe différents travaux sur l’histoire intérieure de l’Organisation secrète, mouvement fondé à Madrid en février 1961 puis développé en Algérie au lendemain du putsch d’avril pour défendre jusqu’au bout l’Algérie française, y compris par le terrorisme. En revanche, très peu de recherches ont été conduites sur les liaisons internationales de cette dernière ; de même, sur l’impact de l’OAS quant aux relations internationales si on excepte le dossier retentissant de l’enlèvement d’Antoine Argoud à Munich, opération qui a assombri pour un temps les relations franco-allemandes.
    Assurément, différentes « enquêtes » journalistiques ont mis en avant l’existence d’une « OAS européenne » et insisté sur l’importance de sa contribution à un « orchestre noir » ou aux « escadrons de la mort » latino-américains dans le cadre de l’opération Condor. Pour spectaculaires que soient ces « révélations », elles ne sauraient être prises au pied de la lettre et surtout être considérées comme historiographiquement recevables.
    Le travail historique reste largement à faire sur cette question et l’objectif premier de cet ouvrage est d’offrir des résultats les plus précis possibles sur ce qu’il en est des vérités et des légendes autour de cette relation de l’OAS à l’international.
    Ainsi, à partir d’études originales conduites sur différents pays (Suisse, Argentine, Belgique, Espagne, Italie, Portugal), il s’agit de mesurer la réalité et l’étendue des réseaux internationaux ressortant de la nébuleuse OAS et l’impact de cette dernière sur les relations diplomatiques entre la France et les différents Etats concernés.
    Olivier Dard, http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFAFEuZuZERQvszUnm.shtml
    Vérités et légendes d’une "OAS internationale", Riveneuve, Paris, 2013, 260 p.
    Source : Fragments sur les temps présents : http://tempspresents.com/2014/02/10/olivier-dard-parution-verites-et-legendes-dune-oas-internationale/

  • Farida Belghoul a pu parler à Marseille malgré les tentatives de censure du Mrap

    JRE-Marseille-MPI

    Les tentatives du Mrap d’obtenir auprès du Préfet de Marseille l’interdiction de la conférence de Farida Belghoul dans la cité phocéenne n’auront pas abouti. Dimanche, c’est devant près de 200 personnes que Farida Belghoul a pris la parole pour mettre en garde les parents quant à cette théorie du genre qui se propage insidieusement dans les écoles.

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  • AF Les Dijonnais en action !!

    En cette fin de soirée, les manifestants de Dijon se sont rendus sur la fac pour lutter contre la dépolitisation, avant les élections étudiantes de l’université de bourgogne. Il est temps de reprendre cette ville trop longtemps laissée à l’abandon de l’embourgeoisement.

    Pour que Vive la France, Vive le Roi !!

    La doctrine, la réfflexion, l’action !!

  • Vers un renouveau du néo-paganisme en Europe ?

    Entretien avec Stephane Francois réalisé par Pierre Desorgues
    Vers un renouveau du néo-paganisme en Europe ?
    Comment définir le néo paganisme ? Est ce que l’on trouve un dénominateur commun à tous ces mouvements, toutes ces nouvelles spiritualités ? Qu’est ce qu’être néo paien?
    Stéphane François : Nous pouvons dire que le néopaganisme se fonde sur le refus, parfois virulent, des valeurs et des dogmes monothéistes. Il se caractérise par une conception panthéiste et/ou polythéiste de la religion. À l’origine du néopaganisme, il y a une fascination et une idéalisation des paganismes antiques et de celui des sociétés traditionnelles. Le néopaïen postule l’existence des lieux « sacrés » prédestinés, propices à la célébration des cultes et l’existence de cycles cosmiques qui forceraient les hommes à se mettre en harmonie avec le monde. Dans cette perspective, non anthropocentrique, la Terre et l’univers sont perçus comme un grand tout harmonieux auquel l’homme est associé par son être même. La caractéristique la plus importante définissant le « paganisme politique » est sans conteste l’aspect écologique.
    Nous pouvons aussi dire que ce paganisme contemporain est une création récente. Il est apparu en effet dans les milieux artistiques et occultistes du xviiie siècle, puis dans les milieux romantiques du xixe siècle. Le néopaganisme est donc une reconstruction idéalisant le paganisme antique et qui postule la persistance de cultes païens en Europe malgré la christianisation. Par sa nature, il s’oppose aux religions monothéistes, universalistes et prosélytes comme le christianisme et l’islam. La principale composante cultuelle de ce néopaganisme est une conception panthéiste et/ou polythéiste de la religion. Il se manifeste principalement par la réapparition de cultes consacrés aux divinités préchrétiennes.
    Cependant, il existe différentes formes de néopaganisme. La première fait référence à des divinités ou à une tradition cultuelle précise et a généralement un fondement ethnique, il s’agit la plupart du temps d’une reconstruction d’une religion préchrétienne fondée sur des recherches historiques ou pseudo-historiques. La seconde renvoie à un discours écolo-panthéiste de nature universaliste et à un paganisme créé de toutes pièces. La troisième, enfin, regroupe sous le terme générique de paganisme un choix philosophique et/ou artistique qui peut être le corollaire d’un « paganisme politique ».
    Est-ce que vous faites une distinction entre le néo paganisme et des formes plus anciennes comme ce que l’on peut trouver en Afrique avec l’animisme ?
    Oui. L’animisme relève des religions païennes, tout court, c’est-à-dire des religions non monothéistes, au sens biblique. En fait, toutes les religions non-monothéistes, et sans rapport avec les religions du Livre, peuvent être qualifiées de « païennes », comme l’animisme, le shintoïsme, l’hindouisme, etc.
    Est-ce que le néo-paganisme est un mouvement que l’on qualifierait d’occidental ?
    Comme il est issu soit du romantisme, soit de l’occultisme de l’Europe, des colonies britanniques des XVIIIe et XIXe siècles, nous pouvons effectivement affirmer qu’il s’agit d’un phénomène occidental. D’ailleurs, les spécialistes de la question le considèrent comme une composante de l’ésotérisme occidental.
    On a parlé d’un renouveau du néo paganisme. Est ce qu’il a été quantifié sérieusement ?
    Ce renouveau date quand même un peu : depuis la fin, voire depuis le milieu, des années 1990. Des études sérieuses se sont penchées sur le phénomène, mais elles ont été faites surtout par des spécialistes anglo-saxons des religions. En France, il y a un déficit d’études sur cette question, car ce genre de recherche n’est pas considérée comme « sérieuses », comme de « vrais sujets » malheureusement par un certain nombre d’universitaires.
    On sent poindre deux tendances idéologiques au sein de ces mouvements, l’une un peu rattachée à l’écologie, l’autre qui semble plus proche de mouvements identitaires ou d’extrême droite. Ces deux tendances progressent-elles de la même manière ?
    S’il existe des tendances différentes au sein du néopaganisme, le courant écologiste ne s’oppose pas forcément des mouvements identitaires ou d’extrême droite. Bien au contraire : les mouvements néopaïens identitaires et/ou d’extrême droite ont tous un aspect écologiste marqué. En effet, comme les néopaïens postulent l’existence de lieux prédestinés à des pratiques religieuses, il y a un fort sentiment écologiste, qui se combine avec l’idée d’un enracinement des populations. Chez eux, cependant, le discours écologiste se fait conservateur, voire réactionnaire. Pour répondre à la deuxième question, les deux progressent assez fortement, mais il est difficile de quantifier cette progression précisément car, 1/il n’y a pas d’étude comparant les deux et 2/les deux tendances, comme je viens de vous le dire, sont imbriquées.
    Comment qualifiez-vous le fait que les néo-païens progressent en Europe centrale et orientale ? Voyez-vous un lien idéologique avec le nationalisme voire le racisme et l’antisémitisme ?
    Non, pas forcément : il existe dans ces pays des formes de paganisme qui ne sont pas antisémites ou racistes. Par contre, ces formes de paganisme sont des paganismes « enracinés », c’est-à-dire qu’elles défendent des particularismes religieux et/ou ethniques. En ce sens, effectivement, on peut y voir des formes de nationalisme. La réapparition du néopaganisme dans cette région de l’Europe date de la chute du communisme. C’est une volonté de se tourner vers des pratiques locales qui faillirent être détruites par la « normalisation », l’acculturation forcée des régimes soviétiques. D’ailleurs, le néopaganisme est vivace et en essor en Russie pour les mêmes raisons.
    Il faut en outre prendre en compte le fait que le paganisme a mieux résisté à l’évangélisation dans ces régions : certaines zones géographiques des pays baltes n’ont été évangélisées qu’au XVIIIe siècle, et jusque dans les années trente, les campagnes vivaient au rythme de rites païens, notamment en Roumanie.
    Cependant, effectivement, il y a des groupes païens En Europe orientale et centrale qui sont ouvertement d’extrême droite, comme en Europe occidentale, voire en Occident.
    http://www.voxnr.com/cc/ds_alternativesr/EFAFEuVyZlZahBoCts.shtml
    Source : Fragments sur les temps présents : http://tempspresents.com/2014/01/31/stephane-francois-vers-un-renouveau-du-neo-paganisme-en-europe/#more-5414