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culture et histoire - Page 1673

  • La guérilla espagnole dans la guerre contre les armées napoléoniennes 1/3

    Le terme guérilla est entré aujourd’hui dans le langage commun en plusieurs langues : guerrilla warfare en anglais, guerriglia en italien, Guerrillakrieg ou simplement Guerrilla en allemand, guerrilha en portugais, langue qui toutefois emploie aussi le terme guerra subversiva (2). La signification attribuée au mot est – par convention – désormais reconnue et acceptée partout. La définition la plus complète à ma connaissance parle de « lutte illégale d’organisations ou groupes non autorisés à des opérations militaires, contre le pouvoir légitime de l’État ou contre une puissance d’occupation » (3). De toute évidence cette définition est rigoureusement juridique, puisqu’en effet, tout groupe de civils armés qui s’adonne à des opérations militaires agit de manière « illégale ». Ce n’est pas le lieu d’entamer ici une discussion concernant l’absence de reconnaissance de la guérilla par les conventions de guerre, même les plus récentes.
    Un texte célèbre – Guerrilla -, rédigé par un homme qui appliqua avec intelligence et hardiesse ses théories sur le terrain, est celui de T. E. Lawrence, pour la quatorzième édition de l’Encyclopaedia Britannica (1929). Le texte était précédé d’un premier paragraphe analytique, signé par Sir Thomas Barclay, vice-président de l’International Law Association (4).
    Mais d’où vient ce mot à consonance espagnole, et surtout pourquoi l’emploie-t-on aujourd’hui dans l’acception que l’on vient de citer ? Il s’agit de l’adaptation française du diminutif espagnol guerrilla (petite guerre) du terme guerra, qui n’a pas besoin de traduction. En espagnol, le mot guerrilla est défini pour la première fois en 1611, dans le célèbre dictionnaire de Covarrubias (5). Plus tard, dans les différentes éditions (1734, 1780, 1783 et 1791) du Diccionario de la Real Academia de España, le terme signifie « encuentro ligero de armas » (choc léger d’armes), « contrariedad de dictámenes de poca entidad » (contrariété d’opinions, ou de rapports, de faible importance), et on cite aussi un jeu de cartes nommé guerrilla. Comme diminutif du mot guerre, il fut employé pour traduire en espagnol le fameux ouvrage de Grandmaison, La petite guerre ou traité du service des troupes légères en campagne, certainement le plus connu des nombreux traités parus en la matière (6) dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (7). L’ouvrage jouit d’une fortune aussi démesurée que surprenante, et devint très rapidement un texte de référence, cité et traduit partout8. La première traduction espagnole fut publiée en 1780, sous le titre La Guerrilla ó Tratado del servicio de las Tropas ligeras en Campaña (9). De là vient l’équivalence entre guerrilla et petite guerre, et l’expression partidas de guerrilla fut employée pour désigner les petits détachements d’infanterie destinés aux attaques par surprise ou aux actions de reconnaissance. On faisait donc référence à des opérations de troupes légères régulières, ordinairement en petites formations, homologues alors des partis français, ou des partite italiennes (10). Les deux termes furent utilisés avec cette signification au début de la Guerra de la Independencia, comme dans le bulletin du Général Castaños, après la bataille de Bailén, le 27 juillet 1808 (11), comme aussi dans des écrits de 1814, qu’il s’agisse d’une biographie de l’Empecinado (12), ou de Mémoires contemporains restés longtemps inédits (13). On peut donc dire qu’en 1808, au début de la guerre en Espagne, le terme guerrillaindiquait des opérations militaires secondaires, et l’on continua encore à l’employer dans ce sens pendant un certain temps. Cependant l’usage en était de plus en plus répandu, et entrait avec force dans les autres langues, avec la signification moderne de lutte armée de civils encadrés en formations irrégulières, contre un ennemi envahisseur et aussi, comme en Espagne, contre un gouvernement national considéré comme illégal et usurpant le pouvoir légitime (14).
    Les Français, même s’ils furent les premiers à expérimenter la terrible nouveauté, continuèrent longtemps à désigner les combattants irréguliers espagnols comme des brigands, bandits, ou malfaiteurs (15), comme en témoigne la correspondance du comte de La Forest, ambassadeur de France à Madrid, qui, en juillet 1808, se plaignait déjà de la difficulté des communications postales.
    « Mais, […] les lettres, les courriers sont toujours arrêtés dans un point quelconque, sur les routes mêmes où il y a une chaîne de postes militaires. Ce sont des brigands, des voleurs, des déserteurs […] qui réussissent d’un côté ou de l’autre à couper les communications. » (16)
    « J’ai déjà eu occasion de dire […] que le zèle des paysans, les déserteurs […], les partis de vagabonds armés, laissent peu de chances non seulement aux courriers, mais même aux espions. » (17)
    Il faut attendre 1812 pour trouver la première trace en français de l’emploi du mot guérilla, sous la plume de Joseph de Maistre, envoyé du roi de Sardaigne à la cour du Tzar. Dans une Relation pour S. M. le Roi Victor-Emmanuel, il note : « Ces paysans […] changés en véritables guérillas et ne sachant plus que tuer, reviendront-ils des serfs dociles ? » (18)
    Par contre, les autorités espagnoles au service du roi Joseph, même en ayant souvent recours aux termes bandoleros (brigands), bandidos (bandits) ou malhechores (malfaiteurs) pour désigner les civils armés qui contestaient l’occupation, utilisèrent assez tôt guerrilla dans l’acception moderne (19). En anglais, le même terme fut employé pour la première fois le 8 août 1809, dans une dépêche du général Arthur Wellesley, futur duc de Wellington, au premier ministre britannique Castlereagh (20). On pourra trouver ailleurs le cheminement du mot en italien et dans d’autres langues européennes (21). 
    L’efficacité militaire de la guérilla
    Quels furent le poids et l’importance militaire de la guérilla dans la guerre que, suivant les historiens espagnols, nous appellerons Guerre de l’Indépendance ? La discussion sur ce point, toujours très controversé, porte aujourd’hui essentiellement sur la question de savoir si les hommes qui, pour des raisons très diverses, participèrent à la guerre dans les bandes de guerrilleros, n’auraient pas été plus utiles à la cause espagnole en s’engageant dans les armées organisées à plusieurs reprises par le gouvernement légitime. Dans ce cas, leurs milices irrégulières auraient agi au détriment plutôt qu’à l’avantage de la cause. Le partisan de cette thèse est l’historien anglais Charles Esdaile (22), qui, tout au long de sa production scientifique, n’a cessé d’affirmer que :
     » … in the crucial period from the end of 1808 to the beginning of 1812, the guerrillas probably did inflict more harm on the Allied cause than they did good, for, by undermining the resistance of the regular army, they hastened the day when the French would have been able to turn overwhelming forces upon first them and then the army of the Duke of Wellington. » (23)
    Pourtant, Charles Esdaile n’appartient pas, comme cette citation pourrait incliner à le penser, au courant historiographique des historiens britanniques, qui, très nombreux, et poursuivant une tradition commencée avec l’ouvrage célèbre de W.F.P. Napier (24), n’évoquent la guérilla, quand ils le font, que comme le fait de ramassis de bandits et de pillards. Tout en accordant dans ses études une large place à la guérilla et en en reconnaissant l’importance, Esdaile considère néanmoins que la contribution militaire des partidas a joué, dans l’ensemble, un rôle plus négatif que positif. En désaccord avec lui sur ce point capital (25), je ne soutiendrai pas pour autant que l’action des guérillas puisse avoir été la cause principale de la défaite des Français en Espagne, ce qui n’a été affirmé que par quelques historiens libéraux espagnols du XIXe siècle. Je reste toutefois profondément persuadé que, sans la guérilla, les Français auraient pu réussir à soumettre l’Espagne très rapidement, comme ils l’avaient fait d’autres pays d’Europe continentale. Dans cette perspective, quatre questions sensibles seront abordées : celle de l’estimation tant des pertes infligées par la guérilla aux troupes impériales que des effectifs des guerrilleros ; les problèmes et les obstacles rencontrés en matière de communications ; les entraves opposées aux réquisitions de vivres et de récoltes et à la perception des impôts ; la nécessité imposée aux Français d’immobiliser un grand nombre de troupes pour le contrôle du territoire, affaiblissant de ce fait la force disponible pour s’opposer aux armées alliées dans les grandes batailles rangées, qui, finalement, décidèrent de l’issue de la guerre dans la péninsule ibérique.

    À suivre

  • [Bordeaux] L'écrivain Jean Sevillia à Bordeaux le 15 janvier

     

    A l’invitation de l’association « Amitiés Françaises », l’écrivain Jean Sévilla sera à Bordeaux le mercredi 15 janvier afin de donner une conférence sur le thème : « Les grands sursauts français dans notre histoire ». Journaliste au Figaro magazine, Jean Sévilla est l’auteur de biographies et d’essais historiques à succès. Ses ouvrages les plus célèbres sont Le Terrorisme intellectuel : de 1945 à nos jour, Historiquement correct. Pour en finir avec le passé unique ou encore Quand les catholiques étaient hors-la-loi.

     

     

     

  • [Aix] Le premier Café Actualité d’Aix pour 2014

    Le prochain café d’actualités d’Aix en Provence se tiendra le :

    MARDI 7 JANVIER 2014 à 18h45

    au café « Le Festival », 1 cours Mirabeau,

    Sur le thème suivant :

    "UN CAFÉ, C’EST FAIT POUR PARLER…."

    Avant de reprendre le cycle des conférences-débats, il nous a semblé intéressant de faire le point sur les événements de l’année 2.013, et ceux, prévisibles, de l’année 2.014.

    Tout va mieux ? Les bonimenteurs nous rassurent, se rassurent… Qu’en pensez-vous ?

    Donc, venez nombreux avec vos « boules de cristal » pour vous exprimer, et nous nous souhaiterons une bonne… très bonne année.

    Accueil : 18 h 45. 19 h : débat animé par Antoine de CRÉMIERS. 20 h 30 : fin de la réunion. Entrée libre. Participation sous la forme d’une consommation. Renseignements : 06-16-69-74-85.

  • Psychologie du socialisme : vers une foule grandissante d'€™inadaptés

    Médecin et sociologue français (7 mai 1841–13 décembre 1931), Gustave Le Bon s’est intéressé au désordre comportemental et à la psychologie des foules. Ses analyses de  ont connu un grand succès chez certains leaders politiques

    Entretien réalisé à partie de l’introduction de Pierre Duverger à Psychologie du socialisme.

    Pour, Gustave Le Bon, le véritable ennemi de l’ouvrier européen n’est pas le patronat avec ses défauts, c’est notamment le travailleur asiatique avec ses qualités…

    Inéluctablement, malgré la grogne, les décrets, les grèves, les syndicats, les défilés, les séquestrations, le niveau de vie des Euro­péens (surtout des Français), baissera, alors que celui des Orientaux s’élèvera. Les fermetures d’usines, le chômage, la délinquance, la démographie quantitativement démentielle, accentueront la décomposition de notre communauté, courbée sous le joug d’une multitude croissante de fonctionnaires paralysant un nombre toujours plus restreint de producteurs nationaux découragés.

    Pourquoi donc, devant de telles évidences, s’accrocher encore au socialisme, puisque le socialisme n’existe pas, n’a jamais existé, et n’existera jamais ?

    Ses doctrines fumeuses sont construites sur d’infantiles impostures puisqu’elles ne tiennent compte en aucune façon de la nature de l’Homme ni des lois de la Vie. Lois féroces, peut-être, mais qui n’en sont pas moins indispensables à la survie de l’espèce. En effet, dans ce monde animal qui est le nôtre, tout ce qui vit se mange l’un l’autre et, justement, ne vit que grâce à ça. Nous subissons tous, maintenant plus que jamais, la terrible contrainte de la sélection (disons concurrence). Pour supprimer cette sélection, comme s’illusionne le socialisme, il faudrait supprimer l’humanité.

    Dans l’époque phénoménale que nous traversons, quelques hommes de caractère, quelques savants, quelques inventeurs (un pourcentage minime), sont à l’origine de bouleversements techniques fantastiques…

    D’autres hommes, contemporains, que d’aucuns appellent nos frères, vivent à peu près comme nous au quaternaire. Vouloir les fondre ensemble est une utopie mortelle. Dans cette pyramide humaine, et contrairement aux lois de la pesanteur, la masse du dessous dépend de la minorité du dessus. Cette minorité, qui semble anesthésiée, est devenue une sorte de gibier pourchassé de toutes parts par la plèbe comme par l’État.

    Gustave Le Bon lançait un cri d’alarme en constatant (en 1898 !), la multiplication des inadaptés

    Cette foule grossit chaque jour grâce aux importations d’inadaptables dans notre pays complètement apathique, ayant perdu jusqu’à l’instinct du territoire, l’un des plus essentiels. L’armée grandissante de ces inadaptés ne cherchera qu’à détruire l’ordre établi à moins que ne surgisse quelque César à poigne d’acier. L’imposture de l’égalité commence seulement à être ressentie comme le danger mortel et définitif de notre patrie.

    Les rares éléments restés lucides, c’est-à-dire inertes à la chimère mondialiste, sont engloutis sous une masse multicolore, hargneuse et constamment revendicatrice. Malheur à celui qui se distingue de la foule par des qualités particulières, une supériorité quelconque et dont la tête tend à émerger.

    Le clou qui dépasse attire le marteau, dit un proverbe chinois (j’allais dire socialiste)…

    Puisque nous parlons proverbe, en voici un, fait sur mesure pour ce livre. De surcroît, il est russe : « Pour que la confiance soit durable, il faut que le mensonge soit solide. »

    Les livres de Gustave Le Bon sont réédités aux Éditions Déterna dans la collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa.
    www.francephi.com

  • Espagne : gauchistes et musulmans tentent d’interdire une commémoration de la Reconquista

    GRENADE (NOVOpress) - La fête multi-centenaire de la Toma (conquête), qui célèbre la conquête de Grenade (“Reconquista”) par les armées chrétiennes des Rois Catholiques en 1492 est un moment fondateur de la ville.

    La conquête de Grenade est l’aboutissement d’un long conflit de dix années. La disparition du dernier bastion musulman de la péninsule hispanique connaît un retentissement considérable. Quatre jours après la prise effective de la ville et de ses forteresses, les souverains espagnols entrent triomphalement dans Grenade le 6 janvier 1492, jour de l’Épiphanie, par l’une des portes principales de la ville, la Porte d’Elvira. On fait dire la messe dans la mosquée des convertis, consacrée par le nouvel archevêque Hernando de Talavera sous le nom emblématique de Saint Jean des Rois.

    Cette année l’extrême gauche espagnole et leurs alliés musulmans ont tenté de bloquer ces festivités jugées trop nationalistes et islamophobes. La procession a été sifflée et injuriée et il s’en est suivi un face à face tendu avec les habitants qui brandissaient une banderole « Fiers de la Reconquista ».

    http://fr.novopress.info/

  • Marche de l’indépendance polonaise : près de 100 000 personnes, participation et discours du RF


    Orphelins depuis la disparition de la « Ligue des familles polonaises », les patriotes de Pologne sont dotés depuis un an d’une nouvelle structure, Ruch Narodowy (« Mouvement national »), qui regroupe diverses organisations.
    Celle-ci organise désormais chaque 11 novembre la « marche de l’indépendance » à Varsovie.
    En 2012, 100 000 personnes avaient participé à ce défilé, en faisant la première manifestation nationaliste d’Europe.
    Cette année, les organisateurs avaient à nouveau invité le Renouveau français à y représenter notre pays, de même qu’une douzaine d’autres délégations européennes.

    Une dizaine de jeunes patriotes français s’est donc rendue à Varsovie, pour quelques jours qui s’avéreront mémorables.

    Récit :
    « Accueillis chaleureusement et toujours accompagnés de sympathiques guides, nous avons bien sûr visité en long et en large la capitale, dont malheureusement pas grand-chose n’a subsisté aux vicissitudes de la Seconde guerre mondiale. Ce qui frappe, surtout les Franciliens, c’est l’impression de changer de continent, et de se retrouver en Europe…
    Une ville propre par ailleurs, et d’allure bien moins décadente que Paris.
    Nous eûmes le plaisir de rencontrer ou de retrouver des camarades de nombreux pays : Italie, Hongrie, Espagne, Scandinavie, etc.
    Les occasions n’ont pas manqué de discuter ensemble et de festoyer, ce que les Polonais savent faire comme peu !

    Le dimanche, veille de la marche, Ruch Narodowy organisait un colloque scientifique et politique sur le thème du « réchauffement climatique » mondial. Ceci étant une réaction au sommet mondial, consacré au même sujet, réunissant quelques jours après 200 Etats dans un… climat mondialiste.

    Ce « contre-sommet » organisé par les patriotes fut de haute volée et attira de très nombreux journalistes. A l’issue, une déclaration commune fut signée, y compris par les délégations étrangères, demandant notamment plus de prudence et moins d’idéologie dans les interprétations des données climatiques.

    Dans la soirée, une réunion internationale fut l’occasion pour chaque délégation européenne de présenter son mouvement.
    La spécificité du RF et de la situation politique française fut donc précisée aux nombreux camarades présents, avant de laisser place à une soirée d’amitié, tandis que les cadres politiques polonais et invités se retrouvaient pour un dîner de gala et une soirée de charité.

    Le lendemain matin, lundi 11 novembre, on croisait partout à Varsovie des militants nationalistes. Et pour cause, cette année encore ce sont des dizaines de milliers de patriotes qui se retrouvèrent, en dépit des manipulations du gouvernement. L’après-midi, dans une chaude ambiance, une première série de discours – entrecoupée de chants et slogans patriotiques – eut lieu face à plus de cinquante mille personnes.

    Après l’intervention de l’Italien Roberto Fiore, président de Forza Nuova, notre directeur Thibaut de Chassey prit la parole pour – au nom des nationalistes français – saluer, féliciter et encourager les Polonais présents, et pour les mettre en garde afin qu’ils évitent à la Pologne de connaître le triste sort de la France, actuellement envahie et simple colonie de l’Union européenne.

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  • Marion Maréchal – Le Pen n’a pas « une conception ethniciste de la France »

    Le sujet est suffisamment grave pour que les positions de chacun soient connues. Surtout que Marion Le Pen a, chez un certain nombre de nationalistes, le rôle de « pendant de droite » à Marine Le Pen, et qu’elle incarne un FN « conservateur ».

    Lu sur le site du Renouveau français :

    « Sur la question de l’identité française, Marion Maréchal – Le Pen, député FN, s’est exprimée le 16 décembre dernier. Au-delà de ses qualités propres, la conception de l’identité française qu’elle a évoquée ce jour est trop gravement erronée pour ne pas être relevée.

    Comme RMC-BFMTV lui rappelait fielleusement les propos de Jean-Marie Le Pen en 1996 sur « l’inégalité des races », le député du Vaucluse a répondu: « je ne crois pas en cela car je n’ai pas une conception ethniciste de la France. »
    C’est-à-dire que pour Marion Le Pen, l’identité ethnique de la France n’a pas d’importance, la France est un « contrat ».
    On retrouve là précisément la confrontation entre les deux conceptions de la nation :
    - d’un côté, la nation vue sous son aspect charnel, réel, envisagée comme un peuple uni par des liens de sang, par la filiation, l’héritage : c’est la conception traditionnelle, réaliste ;
    - de l’autre, la France vue comme une abstraction, une communauté d’individus unis au mieux par l’Histoire, sinon par l’idéologie : c’est la conception idéaliste, républicaine, répandue par la Révolution (maçonnique) française.

    Marion Le Pen clarifie sa position : « Je considère que la France est un miracle historique composé de peuples très différents du monde entier [?!], avec des cultures très différentes et que le miracle de la République française c’est d’unir par un destin commun, par les valeurs de la République [sic], des peuples qui ont des cultures, des modes de vie, des langues, des couleurs de peau différents. Je n’ai aucun souci avec ça, j’ai simplement des exigences simples: à Rome, fais comme les Romains ».

    On ne sait toujours pas précisément ce en quoi consistent ces « valeurs républicaines » dont parlent à foison tous les politiciens : est-ce le libéralisme (philosophique, moral et économique) ? L’égalitarisme (qui aboutit par exemple au pseudo mariage homosexuel) ? La déchristianisation ? Le meurtre des enfants à naître ? Le déracinement et le jacobinisme ?

    Par ailleurs, tous les partisans d’une France métissée sont contraints de faire mentir l’histoire : la France a une identité ethnique affirmée depuis l’époque gauloise, avant la naissance du Christ, et n’a pas subi de vague de métissage conséquente jusqu’à ces dernières décennies.
    La colonisation romaine n’a en effet pas eu d’impact ethnique (mais culturel). Les invasions germaniques des IVe-Ve siècles – notamment franque – ne représentaient qu’une petite minorité numérique par rapport au peuplement gaulois, et par ailleurs ces Germains étaient extrêmement proches, racialement, des Gaulois.
    Depuis lors (hormis une implantation nordique en Normandie), c’est-à-dire depuis que la France est constituée en nation, elle n’avait pas subi d’immigration significative et de modification de son peuple ; il n’y eut que des phénomènes marginaux.

    Face à l’unanimité de la classe politique contre la défense de l’identité française, il est urgent et vital de faire entendre un son de cloche différent ! »

    http://www.contre-info.com/marion-marechal-le-pen-na-pas-une-conception-ethniciste-de-la-france