culture et histoire - Page 1895
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Adrien Abauzit - Emission Méridien Zéro - juin 2012 - Part 2
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Adrien Abauzit - Emission Méridien Zéro - juin 2012 - Part 1
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4 décembre 1923 : Ia terre et les morts
« Alors même que certains seraient raisonnablement portés à "décrocher", et abandonner la bataille, c'est un formidable stimulant que de lire Barrès ( ... ). Quand l'habitude et la mode sont aux parjures, aux promesses non tenues, aux traîtrises éclatantes ( ... ) Maurice Barrès nous apprend à être des hommes, à croire à la vie et à la jeunesse. » Ces lignes ont été écrites en juin 1962 dans le numéro 8 des Cahiers universitaires, la revue de la Fédération des étudiants nationalistes, par François d'Orcival, qui se disait alors nationaliste (depuis il est devenu le patron du groupe de presse Bourgine ... c'est-à-dire qu'il a été, comme il l'écrivait si bien, « raisonnablement porté à décrocher et abandonner la bataille »... Il faut bien vivre. Précisons, pour être juste, qu'il n'a pas été le seul à faire ce choix. Je tiens à l'attention des amateurs une liste intéressante à cet égard, avec pedigrees à l'appui, de gens qui ont fait carrière dans la presse aux ordres. N'est-ce pas, Joseph Macé- Scaron ?)
Maurice Barrès, lui, a suivi un cheminement exactement inverse : il est venu au militantisme nationaliste alors que ses dons littéraires lui assuraient une carrière confortable, douillette - pour tout dire bourgeoise. Ses premiers écrits sont d'ailleurs d'un parfait conformisme par rapport à l'ambiance intellectuelle de la fin des années 1880. Collaborateur d'un journal intitulé Le Voltaire, Barrès s'y montre individualiste, dilettante et anarchisant, affichant avec ostentation un égotisme sceptique qui traduit bien l'état d'esprit de la grande bourgeoisie au pouvoir. Mais Barrès est un esprit honnête. Bouleversé par l'aventure boulangiste et l'affaire Dreyfus, il remet en cause, fondamentalement, les dogmes qu'il a contribué a véhiculer. Il découvre en effet le primat de la collectivité et de l'histoire comme éléments de prise de conscience d'une appartenance : c'est parce que je peux, en découvrant mes racines, donner un sens à ma vie. J'appartiens à une terre et à un peuple. C'est pourquoi l'harmonie de mon existence exige que ces liens organiques soient reconnus, pris en compte et respectés. C'est le passage fatidique, dans l'œuvre de Barrès, du culte du Moi individuel à un Culte du Moi communautaire qui s'appelle le nationalisme. Ce qui exige une rupture claire, affirmée, avec la philosophie des Lumières basée sur un concept d'humanité que l'on ne peut, et pour cause, rencontrer dans la réalité du monde, faite de différences et riche de sa diversité. Ce que Barrès exprime, comme député, dans un discours à la Chambre en juin 1912 : « Le dix-huitième siècle, qui voudrait durer encore, achève de mourir. Nous avons bien fini de lui demander des conseils de vie ».
Toute l'œuvre de Barrès s'inscrit, à partir de son Roman de l'énergie nationale (dont le premier volet est Les déracinés) dans ce que Zeev Sternhell décrit comme une révolution intellectuelle, c'est-à-dire « un mouvement dirigé contre le monde de la matière et de la raison, contre le matérialisme et contre le positivisme, contre la société bourgeoise et sa médiocrité, contre la démocratie libérale et ses incohérences ». Sensible à l'importance des questions sociales, Barrès entend unir la dimension sociale et la dimension nationale de son combat. C'est un message qui est plus que jamais d'actualité, que nous entendons bien et qui est, tel un drapeau, un signe de ralliement. Maurice Barrès est mort le 14 décembre 1923. Mais sa voix est toujours parmi nous.
P V National Hebdo du 4 au 10 décembre 1997 -
Merci aux soixante-huitards !
Michel Geoffroy jette un coup d’œil désabusé sur notre société.
La génération de Mai-1968 est aux commandes de notre pays, comme presque partout en Europe, et nous ne la remercierons jamais assez de tout ce qu’elle a fait pour nous.
La génération cocon
Les soixante-huitards ont grandi dans un cocon protecteur. Nés après 1945, ils n’ont pas connu la guerre, sinon au cinéma, à la différence de leurs parents, de leurs grands-parents et de leurs arrière-grands-parents. L’empire et l’Algérie ont été abandonnés et la génération 1968 se trouvait de toute façon trop jeune pour les guerres coloniales.
Les soixante-huitards ont vécu dans un monde de croissance et de plein emploi.
Dans les années 1960 les services publics fonctionnent très bien, le budget s’équilibre et l’Education nationale continue de promouvoir l’ascenseur social. Une famille nombreuse peut encore vivre sur un seul salaire. Les trains arrivent à l’heure et personne ne voyage sans billet. Les villes et les villages restent à taille humaine : il y a encore des commerces et des artisans et les jeunes ne couvrent pas les murs de graffitis. On peut sortir le soir sans craindre les bandes ou les cambrioleurs. La police poursuit les délinquants et la justice les sanctionne. Les campagnes sont peuplées. On a le droit de garer sa voiture où l’on veut, on a le droit de fumer, de rouler sans ceinture de sécurité et on n’a pas à trier ses ordures. On respecte la France comme puissance économique, militaire et diplomatique et l’Allemagne, convalescente et divisée, ne la ramène pas. Et l’URSS fait contrepoids à l’Amérique.La révolte des enfants gâtés
Mais dans ce pays de Cocagne, si on le compare à la France d’aujourd’hui, nos soixante-huitards s’ennuient. Pensez donc : leur seul défi existentiel consiste à savoir quel vélomoteur acheter – Solex, Motobécane ou Honda –, quel disque voler et avec quelle fille sortir. Un choix dramatique qui montre à l’évidence qu’il faut changer la société !
Alors les enfants gâtés vont tout casser, à l’ombre des drapeaux rouges et noirs qu’ils brandissent pour donner le change et faire peur à papa et maman.
Car si nos révolutionnaires boutonneux jouent les maoïstes, ils ne construiraient pas un barrage avec leurs petites mimines comme en Chine. Ils disent admirer le Viet-Cong, mais ils ne feraient pas 80km à vélo de nuit dans la jungle en transportant 50kg de riz et de munitions sur leur porte-bagage. La seule jungle où ils jouent au Che se trouve au bois de Boulogne. Ces trotskistes ne connaissent pas le Goulag ni la Tchéka. Ils se disent anars mais roulent dans la 404 de papa en fumant un pétard.Dès le début les soixante-huitards nous enfument avec leur discours d’extrême gauche et leurs calculs de bourges : cela dure depuis 45 ans !
Il faut reconnaître qu’ils ont trouvé la formule gagnante : l’alliance du fric et de la bonne conscience de gôôche. D’ailleurs le Parti communiste ne s’y trompe pas dès 1968 et leur manifeste une grande méfiance. Mais le PC a perdu et eux ils ont gagné.La génération des ingrats
En vilains ingrats, les soixante-huitards n’auront de cesse de tirer l’échelle derrière eux, alors qu’ils ont bénéficié de tout.
D’abord, ils s’en prennent à l’université puis, par contamination, à l’enseignement tout entier. Et à l’art et à la culture aussi. Enfin à la justice, car le poisson pourrit toujours par la tête. A bas la sélection, à bas la reproduction, à bas l’autorité, vive la spontanéité, le savoir c’est réac ! Vive Xénakis, à bas Gounod ! A bas la justice de classe ! Ils vont assurément enrichir notre quotidien.
Grâce à leurs idées géniales, l’enseignement en France a implosé et on a interrompu la transmission culturelle. Les délinquants courent les rues. Fini l’ascenseur social ! Mais nos soixante-huitards s’en moquent puisqu’ils en sont sortis avant. Et leurs enfants, s’ils en ont eu, vont dans le privé ou dans les grandes écoles.
No future… pour les autres ! Astuce !A nous le pouvoir !
Les gauchos d’hier – qui vilipendaient le « pouvoir personnel » et la société de consommation – ne vont pas rester camper au Larzac ni rouler bien longtemps en 2 CV.
Ils vont vite investir tous les rouages de l’Etat, des médias et de l’économie, souvent grâce à leurs gentils papas PDG ou conseiller d’Etat. Pour faire notre bien, assurément, puisqu’ils sont de gôôche. Les soixante-huitards passent donc du col mao au Rotary sans problème car finalement ils trouvent très chébran le pouvoir et l’argent.Mais, en dignes émules de Derrida, c’est, bien sûr, pour tout déconstruire, à l’exception de leur propre situation évidemment. Astuce !
Les soixante-huitards vont donc virer néo-libéral très vite et sans remords particulier. Grâce à eux les entreprises vont changer de nom et de taille et devenir plus « mondiales ». Le super-capitalisme c’est l’Internationale en plus cool. En plus, on y parle anglais : super-branché !Nos experts vont privatiser, financiariser et délocaliser à tour de bras. Ceux qui prétendaient parler au nom des travailleurs vont tuer le travail. A eux les parachutes dorés et le prix du « meilleur manager de l’année ». A vous la désindustrialisation, le chômage et les petits boulots pour vos enfants et petits-enfants. Astuce !
A nous la finance et les médias !
Dans la finance ils ont aussi fait très fort. Très créatifs décidément, les enfants du professeur Spock (1) : indépendance des banques, mise en place de l’euro-carcan, explosion de l’endettement public, super-profits pour les banquiers, sauvetage des banquiers libéraux donneurs de leçons par les contribuables, super-montages sophistiqués pour gruger les épargnants, prise de contrôle des médias par les banques. Du grand art !
Les médias leur réussissent bien, aussi. Avec eux, le PAF se distingue enfin de l’ORTF et de ses vieilleries franchouillardes genre Thierry la Fronde ou La Caméra explore le temps ! Enfin, les médias vont s’ouvrir au fric, à la pub, au sexe, à la violence, à la « diversité », bref, aux séries américaines ! Et puis tous se mettent au politiquement correct et les médias rapportent gros : une bonne affaire commerciale mais aussi politique, puisqu’ils assurent la domination de gôôche sur les esprits. Mieux que l’alliance du sabre et du goupillon car, en plus, les spectateurs en réclament ! Tout le monde devant ses écrans du matin au soir et des télés partout. Astuce !
Changeons le peuple !
Leur autre grande réussite c’est la natalité, la politique familiale, les prestations sociales et l’immigration. Non seulement ces éternels adolescents ont tué le père, mais ils ont au surplus tué la mère et l’enfant. Ils ont dépassé Œdipe !
Familles je vous hais, disent les soixante-huitards. Familles autochtones, s’entend, car les familles du Maghreb et d’Afrique leur plaisent beaucoup, par contre.
Ils ont « libéré » les femmes françaises de la maternité pour qu’elles puissent enfin goûter aux charmes du travail salarié comme les hommes. Ils ont déconstruit les prestations familiales qui ne leur semblaient pas assez égalitaires, encouragé l’avortement – désormais remboursé par la Sécurité sociale – et promu la loi du genre : aujourd’hui il n’y a donc plus que les immigrés et les homos qui veulent se marier et avoir des enfants. Astuce !A vous les dettes !
Mieux encore : les soixante-huitards ont préféré la sexualité à la natalité, mais sans changer notre système de protection sociale fondé sur la cotisation et non sur la capitalisation ; car on est de gôôche, quand même !
Devinez le résultat ? La natalité française a chuté et, comme il y a de moins en moins d’actifs, c’est nous qui payons la retraite des soixante-huitards, mais à un taux de cotisation nettement plus élevé que le leur. Et les enfants que nous n’avons pas financeront sans doute la nôtre !A nous, en plus, la réduction continue des « dépenses de santé », à eux le financement de la « dépendance » puisqu’ils n’ont pas de familles. Et, comme ils sont très prévoyants, les soixante-huitards augmentent gentiment nos impôts pour que nous puissions rembourser la montagne de dettes qu’ils nous ont léguée. Astuce !
Enfin, comme ils n’aiment pas trop le peuple depuis qu’il ne vote plus à gauche, ils ont décidé d’ouvrir toutes grandes les portes de l’immigration… au nom des droits de l’homme, bien sûr, mais aussi de son prophète le CNPF (on dit MEDEF aujourd’hui). Le grand remplacement de la population européenne leur doit beaucoup. Et puis ils trouvaient le catholicisme étouffant : à la place ils nous offrent l’alliance de l’islam et du puritanisme anglo-saxon, ce qui, vous en conviendrez, est beaucoup plus cool.
Faites comme je dis, pas comme je fais !
Et puis souvenez-vous : Peace and love, Faites l’amour, pas la guerre, A bas la bombinette du Grand Charles, à bas l’armée. Mais, curieusement, depuis qu’ils sont aux commandes ils aiment beaucoup la guerre, du moins ils aiment envoyer les autres la faire pour leur compte : aux Malouines, en Serbie, dans le Golfe, en Irak, en Libye. Avec un peu de chance aussi, bientôt en Iran ou en Corée du Nord.
Mais attention : il ne faut pas confondre. Les soixante-huitards ont des « valeurs » : ils font la guerre – sans la déclarer – au nom du Bien. N’est-on pas allé au Mali « parce qu’il y avait des femmes qui étaient victimes de l’oppression et de la barbarie » (2) ? Astuce !Ils criaient aussi « CRS=SS » et qu’il était « interdit d’interdire ». Mais depuis ils couvrent la France des services de sécurité, de caméras et de radars. Ils nous ont aussi offert les lois mémorielles, la police de la pensée politiquement correcte, la censure des médias et de l’édition, la police fiscale, les quotas ethniques et sexistes. J’en oublie certainement.
La génération Attila
La génération des soixante-huitards restera dans l’histoire comme la génération Attila : après elle, rien ne repousse.
Elle ne nous laisse que des immeubles de bureaux, entourés de décombres, dans lesquels errent des chômeurs, pardon, des titulaires de « contrats d’avenir ».
Elle nous lègue une Union européenne qui déconstruit avec zèle l’Europe. Une montagne de dettes. Une immigration catastrophe. Le saccage de 2000 ans d’histoire et de culture européennes. La destruction de l’Etat et de la Nation. La fin de la décence commune et de la morale publique.On dit que les soixante-huitards ont quand même donné naissance à quelque chose : la génération X et maintenant Y. On ne sait pas trop ce que cela signifie, sinon qu’il s’agit des dernières lettres de l’alphabet. Ce n’est pas bon signe…
Michel Geoffroy - 14/03/2013 http://www.polemia.com
Notes :
(1) Pas celui de Star Trek !
(2) Francois Hollande, le 7 mars 2013, à la Journée internationale des droits de la femme. -
[Plouharnel] Chouannerie du 8 au 11 mai 2013
Blancs et Bleus dans la lande du Bego...
par Les Brigands du Bocage...
Du 8 au 11 mai 2013 au Musée de la Chouannerie de Plouharnel (56)
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Royalistes, au présent !
Suis-je un nostalgique, un adorateur de temps anciens ou d’un régime monarchique qui aurait épuisé toute sa sève historique et politique avant le XIXe siècle pour céder la place à une République plus en phase avec les révolutions industrielles et la société de consommation ? C’est, en tout cas, un reproche que j’entends souvent dans la bouche de personnes qui, d’ailleurs, ne sont pas forcément malveillantes à mon égard ou aux idées royalistes.
En fait, si je suis, et (j’élargis l’affirmation à mes amis d’idées et de militantisme) si nous sommes royalistes, ce n’est pas pour regarder passer le train de l’histoire en nous réjouissant d’avoir eu et d’avoir encore raison sur le diagnostic, et pour nous contenter de cette certitude rassurante et, en définitive, stérile. Il nous semble important de réfléchir aux conditions institutionnelles d’un équilibre social dans notre pays et de la justice sociale sans laquelle l’économie n’est qu’une terrible loi de la jungle dont les travailleurs sont les principales victimes. Cette réflexion ne doit pas oublier les réalités de la mondialisation, non pour s’en contenter ou seulement s’y adapter, mais pour les dépasser et créer d’autres rapports de force, favorables à la fois au Politique et aux Etats, et aux sociétés et communautés professionnelles : il ne s’agit pas de nier les réalités présentes mais de fonder et faire prospérer d’autres réalités destinées à remplacer celles qui, aujourd’hui, font preuve de leur malfaisance sociale.
Ce qui manque à l’Etat aujourd’hui pour s’imposer à la mondialisation, nouvelle forme de la féodalité économique, c’est le temps, l’indépendance et la capacité de décision et de mise en pratique de cette dernière.
Coincée entre deux élections, la République oscille entre démagogie et déni : la Monarchie (et nous parlons de la Monarchie active et politique « à la française » et non d’autres modèles monarchiques étrangers), elle, inverse la problématique et fait du temps un allié parce qu’elle peut, non le dominer, mais le maîtriser ou, mieux, l’accompagner pour mieux le guider. Cet avantage certain, lié au mode de transmission héréditaire et à la possible longueur du mandat royal, permet d’envisager la mise en place de véritables politiques, en particulier sociales, et d’avoir à la tête de l’Etat un magistrat suprême garant de ces politiques. Un magistrat qui joue son rôle d’arbitre et peut, le cas échéant et dans le cadre de la Monarchie active que nous prônons, engager sa parole au sein des instances internationales qui « réglementent » les échanges et les politiques économiques et commerciaux. Cette magistrature royale est un moyen de rendre sa visibilité au pays au-delà des seules échéances électorales et gouvernementales, et de rendre à l’Etat son visage et sa présence éminemment politiques. Le Roi n’est pas un économiste ou un expert, il n’est pas non plus un « syndic du capitalisme », et ce qu’il incarne, au-delà de sa propre personne physique, peut donner une plus grande force à la parole de la France. Face à la cryptocratie des grandes féodalités financières, à cette « fortune anonyme et vagabonde » qui rêve d’une gouvernance sans politique et en particulier sans politique sociale, il est un visage, il est un Etat, il est le politique, celui qui ne compte pas seulement en millions d’euros mais qui pense en termes de personnes et de communautés, en intérêts humains et non en simples taux. La Monarchie française est, par essence, profondément sociale (ce qui, jadis, lui a d’ailleurs coûté cher…) car elle a ce devoir d’humanité sociale dont la Finance, celle que dénonçait jadis un certain candidat François Hollande, semble s’affranchir pour mieux satisfaire ses « clients »…
(à suivre) http://nouvelle-chouannerie.com
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David Duke et les immigrationnistes - Diviser pour régner ; en se faisant haïr
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Les historiens juifs parlent du rôle des juifs dans l’esclavage
David Duke, ancien représentant d’État de la Louisiane, cite les historiens Juifs qui attestent du rôle dominant des Juifs dans l’esclavage en occident depuis au moins l’époque des Romains :
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Quelques considérations sur le suicide des pré-adolescents…
« Notre » belle société est habituée au suicide des adolescents depuis près de 3 décennies. Ce n’est pas une nouveauté et cette cause de mortalité est l’une des principales chez les moins de 20 ans. Cela est connu. Dans un monde d’excès comme le nôtre, il était impensable que cela ne s’arrête qu’aux adolescents et ne finisse pas par toucher les jeunes ados ou pré-ados. C’est chose faite ! Plusieurs affaires ont été traitées par les médias ces derniers mois au sujet d’enfants de 12-13 ans se donnant volontairement la mort. La première constatation que l’on peut en tirer, c’est que nous vivons dans une époque de mal-être généralisé. S’il est choquant de voir des jeunes de 12-13 ans (donc des enfants quelque part) se suicider, ce n’est pas étonnant à mon sens. Pourquoi ? Premièrement, parce que nous vivons dans un monde sans repères et le passage entre l’enfance et l’âge adulte est une phase souvent difficile. Cette phase s’appelle « l’adolescence ». C’est une émanation du monde moderne car jadis nos anciens passaient directement de l’enfance à l’âge adulte. Pas de période intermédiaire. Comment se fait le basculement ? A quel moment ? Ce passage est-il évident pour l’enfant ? Y-a-t-il un rite, un évènement qui le fait sortir de l’enfance ? Je ne le pense pas et l’entrée au collège ne joue certainement pas ce rôle… La plupart des groupes sociaux ayant été abattus dans la société libérale (Famille, Eglise, Armée, scoutisme, etc…), les enfants cherchent bien souvent leurs propres rites de passage : le jeu du foulard, la première cigarette, la première cuite, le premier joint, la multiplication des partenaires sexuels, les scarifications, l’identification aux stars, et bien sûr, la consommation effrénée… tout ça participe à cette transition douloureuse et sans repères sociaux et culturels.
Le monde adolescent est souvent difficile pour plusieurs raisons : conflits avec les parents, à l’école, transgression progressive de différents interdits etc. Il semble cependant que ce soit le plus souvent le monde du collège qui soit à mettre en cause dans les suicides de jeunes adolescents. Le collège… On sait ce que c’est… Dans un bon nombre d’établissement en France, aucune autorité n’existe et le laxisme est la règle. Les élèves sont livrés à eux-mêmes et sont surtout livrés à une foule hétéroclite de racailles en devenir, nourris par la violence télévisée au rabais, le rap, les médias et la société de consommation et qui ne connaît ni le civisme ni le respect. Celui qui n’est pas « à la mode » ou « ringard » sera vite marginalisé voire humilié pour telle ou telle petite différence. Il sera raillé devant tout le monde sur place et même sur Facebook… Les moqueries et autres humiliations à l’école ont toujours existé mais il semble qu’aujourd’hui, elles agissent sur l’état moral des jeunes adolescents bien plus qu’auparavant. Deux enfants dont on a beaucoup parlé ces derniers mois se sont suicidés pour ces raisons : Pauline, 12 ans, originaire de Lens, en 2012 et Mattéo, 13 ans, originaire de Savoie, en 2013. Humiliés par leurs « camarades » et, apparemment, défendus mollement par les adultes, ils sont finalement passés à l’acte. Ils n’avaient pas de problèmes familiaux mais leurs parents connaissaient la situation qu’ils vivaient au collège et avaient tenté d’y remédier, en vain. On sait bien que l’autorité molle de l’Education Nationale ne fait peur à personne et les enfants ont bien conscience qu’ils sont seuls face à leurs problèmes et estiment qu’on ne peut rien faire pour eux. Et c’est là qu’il convient de ne pas se mettre des œillères : le système ne protègera pas vos enfants efficacement et ne les armera pas pour faire face à la vie. Et c’est selon moi, un travers qu’ont beaucoup de parents aujourd’hui : ils ne préparent pas leurs enfants aux problèmes actuels et les laissent complètement désarmés face à tout type de conflit. Ce désarmement est total : moral, spirituel et physique. Face à une société qui n’est angélique qu’à travers le prisme de la télévision, les parents ont le devoir de donner confiance en eux à leurs enfants et à les renforcer, avant tout moralement, face au monde bancal que nous connaissons. Voici un exemple malheureux d’aveuglement comme on le trouve trop souvent : Mattéo, dont nous avons parlé plus haut, s’ouvre de ses problèmes à son père et lui demande de lui apprendre à se battre. Le père le dit lui-même : « J’ai toujours refusé. Moi, j’avais plutôt envie de lui apprendre le respect, le bonheur, les choses de la vie et de la nature. Je lui ai conseillé de ne pas se laisser approcher à plus d’un mètre. » Le discours du père se comprend mais il convient de réaliser que nous et nos enfants ne vivons pas chez les Bisounours, ce n’est pas parce que la vie semble plus facile à notre époque que le conflit a disparu. Il est partout et il est de notre devoir d’y préparer nos descendants. Cela n’empêchera pas tous les drames mais aura au moins le mérite de préparer les générations à venir (qui sont bien mal parties…) à faire face à l’adversité.
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21 janvier 1793 : L’éxecution de Louis XVI
Exécution du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793. Gravure d’après dessin de Fious.Louis XVI perd son titre de roi de France lors de la prise des Tuileries la journée du 10 août 1792, avant que la République ne soit proclamée par la Convention le 22 septembre. Dès lors que la monarchie est officiellement abolie, la personne du roi devient encombrante et la question du jugement se pose très vite.
Maximilien de Robespierre donne d’emblée le ton :
« Quel est le parti que la saine politique prescrit pour cimenter la République naissante ? C’est de graver profondément dans les cœurs le mépris de la royauté et de frapper de stupeur tous les partisans du roi. [...] Louis ne peut donc être jugé ; il est déjà condamné, ou la République n’est point absoute. [...] j’abhorre la peine de mort prodiguée par vos lois ; et je n’ai pour Louis ni amour ni haine ; je ne hais que ses forfaits. J’ai demandé l’abolition de la peine de mort à l’Assemblée que vous nommez encore constituante ; et ce n’est pas ma faute si les premiers principes de la raison lui ont paru des hérésies morales et politiques [...] Oui, la peine de mort, en général est un crime [...] mais un roi détrôné au sein d’une révolution qui n’est rien moins que cimentée par des lois justes [...] ne peut rendre son existence indifférente au bonheur public [...]. Je prononce à regret cette fatale vérité… mais Louis doit mourir, parce qu’il faut que la patrie vive. »
La découverte de l’armoire de fer contenant des papiers compromettants, le 20 novembre, aux Tuileries, finit d’accabler le roi déchu. Le procès s’ouvre le 10 décembre et dure jusqu’au 26 du même mois. Les débats sont clos le 7 janvier. Le 15, les membres de la Convention votent en utilisant la procédure de l’appel nominal. A la première question « Louis est-il coupable ? », 691 représentants répondent par l’affirmative, aucun pour le non, 27 refusent de choisir. Le même jour, une proposition d’appel au peuple est repoussée à 424 voix contre 287 (et 12 refus de choix). Le 16 arrive la question décisive : « Quelle peine Louis, ci-devant roi des Français, a-t-il encourue ? ». Le vote dure toute la nuit, certains représentants prenant largement leur temps pour expliquer leur position si bien que leur choix en devient obscur ! ; le 17 les chiffres donnent : 366 pour la peine de mort, 34 pour la mort assortie de diverses conditions (date, sursis, etc.), 321 pour la détention. Après plusieurs contestations (des représentants souhaitant être comptés autrement), un contrôle est fait, et finalement les résultats définitifs sont proclamés le 18 : 387 pour la mort sans condition, 46 pour la mort avec sursis, 288 pour la détention.
La légende de la petite voix de majorité : « Ces chiffres vont vite faire naître une légende, celle d’un roi condamné par une seule voix d’écart, grâce à un calcul pour le moins contestable. En effet, sur les 387 partisans du régicide, 26 ont demandé une discussion sur le fait de savoir s’il convenait ou non de différer l’exécution, mais tout en précisant que leur choix était indépendant de ce vœu. Il suffisait alors aux royalistes de les décompter des 387, puis de faire l’addition suivante : 26 + 46 + 288 = 360 voix refusant la mort immédiate de l’accusé… contre 361 ! Arithmétique toute politique que celle-ci et qui ne peut évidemment sauver Louis XVI. » (BIARD Michel, BOURDIN Philippe, MARZAGALLI Silvia, Révolution, Consulat, Empire, 1789-1815, Paris, Belin, 2010, p. 104).
Extrait du compte-rendu de la séance de la Convention des 16 et 17 janvier 1793. Résultat définitif des votes sur la peine encourue par Louis XVI.Procès verbal de la séance de la Convention des 16 et 17 janvier (Archives de l’Assemblée Nationale)
● La mort de Louis XVI d’après Charles-Henri Sanson, bourreau.
Le témoignage de Charles-Henri Sanson a été publié le 21 février 1793 dans le Thermomètre du jour pour mettre fin à diverses rumeurs concernant les derniers instants de Louis XVI. L’orthographe de la lettre a été respectée.
« Paris, ce 20 février 1793, l’an II de la République française. Citoyen, Un voyage d’un instant a été la cause que je n’aie pas eut l’honneur de répondre à l’invitation que vous me faite dans votre journal au sujet de Louis Capet. Voici, suivant ma promesse, l’exacte véritée de ce qui c’est passé.
Descendant de la voiture pour l’exécution, on lui a dit qu’il faloit oter son habit ; il fit quelques difficultées, en disant qu’on pouvoit l’exécuter comme il étoit. Sur la représentation que la chose étoit impossible, il a lui-même aidé à oter son habit. Il fit encore la même difficultée lorsquil cest agit de lui lier les mains, qu’il donna lui-même lorsque la personne qui l’accompagnoit lui eut dit que c’étoit un dernier sacrifice. Alors il s’informa sy les tembours batteroit toujour : il lui fut répondu que l’on n’en savoit rien. Et c’étoit la véritée. Il monta l’echaffaud et voulu foncer sur le devant comme voulant parler. Mais on lui représenta que la chose étoit impossible encore. Il se laissa alors conduire à l’endroit où on l’attachât, et où il s’est écrié très haut : Peuple, je meurs innocent. Ensuitte, se retournant ver nous, il nous dit : Messieur, je suis innocent de ce dont on m’inculpe. Je souhaite que mon sang puisse cimenter le bonheur des Français. Voilà, citoyen, ses dernières et ses véritables paroles.
L’espèce de petit débat qui se fit au pied de l’echaffaud roulloit sur ce qu’il ne croyoit pas nécessaire qu’il otat son habit et qu’on lui liât les mains. Il fit aussi la proposition de se couper lui-même les cheveux. Et pour rendre hommage à la véritée, il a soutenu tout cela avec un sang froid et une fermette qui nous a touts étonnés. Je reste très convaincu qu’il avoit puisé cette fermetée dans les principes de la religion dont personne plus que lui ne paraissoit pénétrée ny persuadé.
Vous pouvez être assuré, citoyen, que voila la véritée dans son plus grand jour.
J’ay l’honneur d’estre, citoyen, Votre concitoyen. Sanson »Source : ARMAND Frédéric, Les bourreaux en France, Paris, Perrin, 2012, p. 285.