Qui veut entamer ce combat pour la défense de notre langue et de notre identité française doit plonger avec délice dans l’histoire littéraire et découvrir comment, au sortir d’une fin de Moyen Âge mouvementée, est né le français moderne grâce, en partie, à un groupe de poètes profondément visionnaires. Au XVIe siècle, cette jeune Pléiade osera, en effet, le pari fou de faire du français une langue littéraire autour de laquelle se développera l’esprit d’une nation. Auditrice de la promotion Dante de l’Institut Iliade, Marion du Faouët enseigne le français dans le secondaire. Deuxième volet de notre série.
« Il me semble (Lecteur ami des Muses françaises) qu’après ceux, que j’ai nommés, tu ne dois pas avoir honte d’écrire en ta langue. Mais encore dois-tu, si tu es ami de la France, voire de toi-même, t’y donner entièrement : avec cette généreuse opinion, qu’il vaut mieux être un Achille entre les siens, qu’un Diomède, voire bien souvent un Thersite entre les autres. »