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culture et histoire - Page 243

  • Arthur Koestler : Une orgueilleuse et lucide solitude

    Koestler

    [Ci-dessus : Koestler photographié par Jerry Bauer, 1973]

    Ils ne sont pas tellement nombreux les écrivains qui auront marqué notre siècle, à la fois acteurs et témoins. Puis, le moment venu, observateurs et philosophes. Dans leur grande recherche de l’absolu, leur hantise fut, selon la formule de Drieu La Rochelle, d’unir le rêve et l’action.

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    Arthur Koestler sut rester lui-même, tout en scindant sa vie en deux attitudes complémentaires : l’activisme d’abord et la réflexion ensuite. Agitateur politique dans sa jeunesse, il devait tenter par la suite une approche scientifique des secrets de la condition humaine. Il fut étroitement mêlé à quelques-unes des grandes querelles de notre temps, engagé comme peu le furent dans le sionisme, le communisme, la guerre d’Espagne et la brutale rupture avec le stalinisme dès 1940. Grâce à lui, personne ne pouvait ignorer, dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’intrinsèque perversité du régime bolchevique. Et il aura fallu un demi-siècle pour que les bonnes consciences soviétophiles osent dire : « On ne pouvait pas savoir ce qui se passait en URSS ! ». Le plus célèbre de ses romans, Le zéro et l’infini, avait pourtant été vendu en France à plus d’un million d’exemplaires et traduit en une trentaine de langues étrangères. Un esprit d’une si totale, liberté et d’une si grande exigence dérangeait tous les conformismes politiques et religieux. Cet ancien agitateur marxiste devait même rejoindre le comité de patronage de la revue Nouvelle École. Quel itinéraire ! Quand on évoque Arthur Koestler, il est révélateur de se reporter au fort haineux portrait qu’en trace Simone de Beauvoir dans Les Mandarins [1954] : « Ce visage triangulaire aux pommettes saillantes, aux yeux vifs et durs, à la bouche mince et presque féminine, ce n’était pas un visage français ; l’URSS était pour lui un pays ennemi, il n’aimait pas l’Amérique : pas un endroit sur terre où il se sentit chez lui ».

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  • 2023 : une année décisive pour « Éléments »

    2023 éléments

    Pour continuer à faire d’ « Éléments », le magazine où débattent les esprits libres, qui fait reculer le politiquement correct numéro après numéro, soutenez-nous : faites un don régulier, même modeste ! Explications par Edouard Daloz, chargé du suivi des dons à « Éléments ».

    ÉLÉMENTS : Nous n’avons pas l’habitude de publier un entretien pour demander financements et dons, d’autant plus dans une période où beaucoup de journaux ou associations profitent de la défiscalisation pour boucler leur budget. Alors, pourquoi donner à Éléments ?

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  • Naissance du Coran : le rôle des Nazôréens et le livre de l’étrange Michel Benoît

    L’auteur, Michel Benoît (il s’agit d’un pseudonyme), a précédemment fâché de nombreux catholiques avec des livres qui, sous la forme du roman (Le secret du treizième apôtre) ou de l’essai (Dieu malgré luiJésus – mémoires d’un juif ordinaire ou encore Jésus et ses héritiers), sont autant de remises en cause du christianisme.

    Cette fois, l’auteur s’en prend à la genèse du Coran, ce qui ne l’empêche pas, de-ci de-là, de continuer à égratigner au passage la foi catholique. Mais l’idée principale de l’ouvrage consiste à vouloir démontrer que le Coran puise son inspiration dans le Messianisme, idéologie que l’auteur fait remonter au Vème siècle avant Jésus-Christ.

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  • Academia Christiana : vers l’acquisition d’un domaine pour former les Français de demain

    Academia Christiana : vers l’acquisition d’un domaine pour former les Français de demain

    En 2023, Academia Christiana fêtera ses dix ans. Depuis 2013, les bénévoles n’ont pas baissé les bras, ils se sont multipliés et ont multiplié les initiatives : conférences, vidéos, articles, livres, cercles de formation dans toute la France, initiatives militantes, feux de la Saint-Jean, kermesses, colloques et chaque année : la plus grande université d’été de France ! Ils ont également formé des milliers de jeunes, qui s’engagent aujourd’hui au service du bien commun.

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  • Quand les Cosaques écrivaient au sultan ottoman

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    Au cours du XVIIème siècle, les Cosaques zaporogues (ou Cosaques du Dniepr) furent confrontés à l’expansionnisme ottoman dans les régions de l’actuelle Ukraine. En 1676, ce peuple slave et orthodoxe terriblement jaloux de son autonomie reçut une lettre du sultan ottoman Mehmet IV. Après avoir énuméré ses titres, celui-ci leur enjoignait de se soumettre à son autorité sans lui opposer de résistance. D’ordinaire peu portés sur les choses littéraires, les fiers Cosaques prirent néanmoins un malin plaisir à lui répondre également par écrit. Dans leur lettre restée célèbre pour son insolence et sa grossièreté, les Cosaques singent les titres du sultan, malmènent l’islam et envoient royalement promener l’impudent Ottoman !

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  • L’archéologie face à la pensée militaire : Bibracte, Gergovie, Taisey...

    Jacques Chirac les qualifiait de "technostructures" ; François Mitterrand, quand il s'est rendu compte qu'il s'était fait piéger (1), avait mis les choses au point dans sa dernière déclaration publique : Le 15/5/95, il accordait au Monde une interview (édition du 29 août), dans laquelle il mettait en exergue l'importance de l'Histoire, véritable culture de l'homme politique, mais il rejettait sur l'historien la responsabilité de l'interprétation... étonnant testament. Ces technostuctures s'expriment dans les médias par la voix ou la plume de journalistes soi-disant qualifiés jusqu'à nier l'évidence.

     L'évidence : oubliées dans les archives de la Bibliothèque Nationale, quatre cartes anciennes nous indiquent les véritables emplacements de Bibracte et de Gergovie. J'en fais état dans mes articles publiés. L'internet en a diffusé des extraits irréfutables que les autorités en poste de responsabilités ne peuvent ignorer. M. Vincent Guichard, archéologue, président du centre archéologique européen, M. Matthieu Poux, archéologue, ne peuvent les ignorer, et pourtant....

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