La toile est un champ de bataille et il n’est pas certain qu’il soit le meilleur vecteur du débat d’idées car, trop souvent, elle n’est que le lieu du lynchage, de l’invective et de la calomnie : cela en est souvent désespérant pour qui conçoit la « disputatio » politique comme un moyen de faire progresser ce qui paraît nécessaire pour le pays et ses populations, ou comme celui d’élever les hommes vers des causes honorables, par l’intelligence et la réflexion… Mais elle peut parfois permettre, entre gens de bonne volonté, d’évoquer quelques vérités et de les valoriser quand elles sont ignorées de l’éducation nationale comme des médias. Ainsi, sur la Révolution française et la question sociale, par exemple. Voici ci-dessous les extraits d’une réponse qu’il m’est arrivé de faire il y a quelques semaines sur un réseau social bien connu… (Le débat portait sur la condition ouvrière en France.)
culture et histoire - Page 479
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Louis XVIII face à la question sociale : quelles leçons en tirer ?
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Corporations et corporatisme. Des institutions féodales aux expériences modernes
Aujourd’hui connoté péjorativement, le mot corporatisme est employé pour désigner le fait de défendre les intérêts, les droits, d’une entreprise, d’un groupe. Mais qu’en est il réellement ? Cet ouvrage nous montre à quel point ce sens est réducteur. C’est en effet faire l’impasse sur ce qu’ont réellement été les corporations, le rôle qu’elles ont joué au sein de la société et le développement de la pensée corporatiste, véritable troisième voie entre marxisme et capitalisme. Autant d’éléments que Guillaume Travers s’attache à expliquer dans cet ouvrage.
Qu’ont été les corporations médiévales ? Le mouvement ouvrier a‑t-il récupéré des éléments de la pensée corporatiste ? Quelles leçons tirer des tentatives modernes de rétablissement des corporations ? Guillaume Travers s’attache à répondre à ces questions dans un ouvrage clair, précis et synthétique.
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Vénalité des charges ; rempart de la liberté ?
(Le Parlement de Paris au XVIIIe siècle. Source : crcv.hypotheses.org )
Quiconque ouvre un livre sur l’Ancien régime ou la révolution y verra la vénalité des charges marquée d’un sceau d’infamie.
Qu’est-ce au juste ? La plupart des offices de magistrat dans les parlements, les cours de justice subalternes, les conseils du roi et les grandes fonctions de l’Etat étaient vendus à titre viager ou héréditaire par la roi et donc transmissibles par voie successorale moyennant le versement d’un droit de mutation à l’Etat. Ainsi, on pouvait être avocat au Châtelet de père en fils, ou conseiller à la Chambre des comptes de père en fils. -
CÉSAR 2021 : ON A TOUCHÉ LE FOND ?
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La Commune : ne pas s'y perdre.
L'avis de Jean-François TouzéIl y a 150 ans débutait la Commune de Paris.Nationalistes et nationaux ne peuvent qu'être partagés. Notre tentation de louer les vertus d'une insurrection aussi anti-prussienne qu'anti-bourgeoise est grande. Notre rejet de la carmaniole post-imperiale ne l'est pas moins.D'un côté, le peuple résistant, la foi patriotique, le refus de l'étranger, la volonté sociale, le colonel Louis Rossel (en médaillon ci-dessus). De l'autre l'anti-chistianisme acharné, les incendies, les exactions, la chienlit révolutionnaire des internationalistes, l'ignoble Louise Michel, les redoutables blanquistes...D'un côté le mur des Fédérés et l'ombre sanglante de la bourgeoise thieriste, de l'autre le chaos, la canaille rouge et les prémices de l'utopie communiste.La révolution nationale n'est pas un bloc. -
Fondements du nationalisme russe
La Russie, dans son histoire, a toujours été étrangère aux dynamiques européennes. Son nationalisme, son idéologie nationale, sont marquées par un double jeu d’attraction et de répulsion envers l’Europe en particulier et l’Occident en général. Le célèbre slaviste italien Aldo Ferrari nous le rappelle : du Xe au XIIIe siècles, la Russie de Kiev est bien insérée dans le système économique médiéval. L’invasion tatare l’arrache à l’Occident, puis la Principauté de Moscou, en se réorganisant et en combattant les résidus de l’Empire Tatar, se veut une nouvelle Byzance orthodoxe, différente de l’Occident romain ou protestant.
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MAI 68 : CES TRENTE JOURS QUI ÉBRANLÈRENT LA FRANCE
Lundi 8 janvier 1968
Venu inaugurer la piscine du campus de Nanterre, François Missoffe, le ministre de la Jeunesse, est interpellé par un rouquin, le cheveu en bataille : « J’ai lu votre Livre blanc sur la jeunesse. Six cents pages d’inepties ! Vous ne parlez pas des problèmes sexuels des jeunes ». « Si vous avez des problèmes de ce genre, je vous conseille de plonger dans la piscine », aurait répondu le ministre. Quant à l’insolent, étudiant en sociologie, il fera parler de lui : il s’appelle Daniel Cohn-Bendit. -
Mirabeau, l’échec d’un destin
(Mirabeau par Joseph Boze)
Mirabeau a-t-il raté sa vie ? C’est en quelque sorte l’impression amère qui demeure après la lecture de sa biographie par Jean-Paul Desprat, publiée aux éditions Perrin en 2008.
Qui était Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau ? Un aristocrate provençal pétri de culture gréco-latine et marqué par tous les combats de son temps, aussi bien celui pour la liberté d’expression et de conscience, que celui pour l’indépendance des Etats-Unis, ou celui pour le rétablissement des droits féodaux tombés en désuétude…
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CULTURE : POUR UNE FOIS, ZEMMOUR SE TROMPE !
Zemmour veut supprimer le ministère de la culture. Il tire cette conclusion du désastre de la cérémonie des Cesar où la plus plate vulgarité a piétiné un rite célébrant une exception culturelle française réduite à être le tremplin d’un gauchisme obsessionnel. Faut-il donc jeter le bébé avec l’eau du bain ? Faut-il en revenir à un secrétariat aux Beaux-arts chargé d’entretenir et de transmettre le patrimoine ? Cette proposition est pour le moins décevante de la part de celui dont Mme Le Pen voulait faire son ministre de la culture. C’était d’ailleurs une fort mauvaise idée car si Eric Zemmour ferait un excellent porte-parole pendant quelques semaines, avant que son sens aigu de la critique ne se rebelle contre un rôle de brosse à reluire, il a une vision beaucoup trop réductrice de la culture.
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Michael Collins, le leader perdu de l'Irlande
Michael Collins a sans doute été l'un des plus remarquables et des plus dynamiques chefs révolutionnaires du XXe siècle. Un historien a même dit que Lénine faisait figure d'amateur à côté de Collins. Cet homme d'action formait une rare alliance de visionnaire et de réaliste. Pendant la lutte pour l'indépendance de l'Irlande, de 1916 à 1922, Collins joua un rôle de plus en plus important et, à la fin, il dirigea le combat contre la Grande-Bretagne.