culture et histoire - Page 482
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Note de lecture : Le journal d'Anne-France. Romain Guérin
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Les néo-socialistes au-delà de la gauche et de la droite 2/3
Henri De Man
L'autre personnalité marquante du néo-socialisme est celle du Belge Henri De Man, connu internationalement pour ses critiques originales des théories marxistes, idéologie qu'il connait à fond pour y avoir adhéré dans ses premières années de militantisme. La fin de la Première Guerre mondiale est, pour De Man, la période des remises en question et des grandes découvertes. En s'initiant aux théories psychanalytiques de Freud et aux travaux du professeur Adler sur la volonté et le "complexe d'infériorité", il fait pour la première fois le lien entre les sciences humaines, donnant une signification de type psychologique, et bientôt éthique, à l'idéologie socialiste. Il s'agit d'une tentative remarquable de dépassement du marxisme et du libéralisme, qui est à l'opposé des élucubrations d'un W. Reich ou d'un H. Marcuse !
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Le 10 septembre 1919, le traité de Saint-Germain-en-Laye actait la fin de l’empire Habsbourg
Ce 10 septembre 1919, à Saint-Germain-en-Laye, les vainqueurs de la guerre, actaient les frontières actuelle de l’Autriche. L’ancien empire n’était plus.
La fin du fragile équilibre Habsbourg
Pendant des siècles, les Habsbourg avaient maintenu l’unité d’une mosaïque de peuples (Allemands, Croates, Slovènes, Tchèques, Slovaques, Hongrois, Roumains, Polonais, Bosniaques, Serbes, Italiens) réunis dans l’empire par une destinée commune. Le gouvernement de François-Joseph, entre 1848 et 1916, avait répondu avec adresse au réveil des nationalités, supportant mal la tutelle germanique, conservant le fragile équilibre de la région. -
Livre-Libre : Le patrimoine français livré aux prédateurs
Bruno Gollnisch reçoit le fiscaliste Jean Roux, auteur de « La grande braderie du patrimoine public des Français », et l’économiste Laurent Izard, auteur de « La France vendue à la découpe ». Ils évoquent les nombreux scandales concernant l’entreprise de démolition du patrimoine français : économie, agriculture, tourisme, immobilier… Un phénomène qui s’accélère et qui se globalise.
https://www.tvlibertes.com/livre-libre-le-patrimoine-francais-livre-aux-predateurs
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Les néo-socialistes au-delà de la gauche et de la droite 1/3
1) Les néo-socialistes : "ni droite, ni gauche", "néos" et perspectives socialistes.
Si la guerre de 14/18 sonne le glas du vieux monde, des vieilles choses, des idées reçues et de la morale bourgeoise, force est de constater les mutations qu'elle entraîne dans les divers courants politiques. Mutations qui s'opèrent parallèlement à l'avènement du monde moderne. Il en est ainsi du "mouvement socialiste", nous devrions plutôt dire des socialismes qui vont éclore et parfois s'affronter. Certes le public retiendra longtemps l'impact du dernier avatar du marxisme, à savoir le bolchévisme et l'élan que suscita la Révolution d'Octobre 1917. En France, les conséquences en sont l'apparition du PCF et la scission dans le mouvement syndical de la CGT, consécutive à la déchirante révision idéologique née du congrès "historique" de Tours. Mais finalement la conception bolchévique n'est que la "radicalisation" du courant marxiste, accompagnée d'un rejet du jeu parlementaire et légaliste.
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Politique Magazine n°201 d'Avril 2021 disponible.
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De Michel Onfray, un rappel sur François Mitterrand qui écoeure
François Mitterrand, l’arsouille selon le Général de Gaulle, est l’objet d’un traitement comparatif et à dessein dévastateur dans le livre que Michel Onfray consacre à ces deux hommes : Vies Parallèles De Gaulle Mitterrand (Robert Laffont 2020).
Le livre est divisé en chapitres thématiques (Le milieu, La jeunesse, La culture…) et chaque titre de chapitre ajoute deux qualificatifs, l’un pour De Gaulle, l’autre pour Mitterrand. Par exemple : La mystique L’être & le néant, ou encore L’Europe Le seigneur & le serf. C’est un véritable jeu de massacre mitterrandesque, d’autant plus que l’auteur hisse très haut (trop parfois ?) la figure du Général. Extrait du chapitre Le malade Le probe & le menteur :
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Richard Cœur de Lion à la bataille d’Arsur (7 septembre 1191)
L’an 1189 voit le départ de la troisième croisade au cours de laquelle Philippe Auguste, roi de France, Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, et Frédéric Barberousse, empereur germanique, mènent une série d’expéditions dont le but principal est la défense du royaume franc de Jérusalem en grande difficulté depuis la défaite de Hattin (4 juillet 1187) et la perte de Jérusalem, conquise le 2 octobre 1187 par le sultan Saladin.
Contexte et personnage
C’est ainsi qu’en avril 1191, les troupes françaises, anglaises, leurs monarques respectifs et les troupes de l’ordre du Temple se retrouvent devant Saint Jean d’Acre pour y mettre le siège. Après la conquête de cette ville portuaire en août 1191, Richard Cœur de Lion et Robert de Sablé, grand maître de l’ordre du Temple, entreprennent alors la reconquête du littoral palestinien entre Acre et Ascalon.
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Le cinquantenaire de la Nouvelle Action Française.
C’était un dimanche du printemps 1974 : nous étions dans un autocar qui nous amenait, mes camarades escrimeurs et moi, à Vannes ou à Lorient pour une compétition de fleuret. Quelques semaines auparavant, le président Pompidou était mort ; désormais, les affiches électorales vantaient les noms de ses potentiels remplaçants, débordant largement des panneaux officiels dédiés aux joutes présidentielles et s’étalant sur les murs, les placards d’affichage publicitaire ou les portes des universités. Une affiche, à la sortie de Rennes, nous intrigua : il était question d’un candidat royaliste, et nous pensâmes alors que c’était un héritier des rois, ou quelque chose comme cela, et je crois que, amusés, nous avons alors crié « vive le roi ! », sans penser ni à mal ni à la République… J’avais 11 ans et la politique, alors, se confondait avec l’histoire et le monde des adultes, et je fréquentais assidûment la première sans m’intéresser vraiment au second.
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L’édit de Nantes, une exception française
(L’entrée d’Henri IV dans Paris, François Gérard, 1817, Musée des Beaux Arts de la ville de Chartres)Les 13 et 30 avril 1598, le roi Henri IV promulguait à Nantes l’édit et les brevets de pacification qui mirent un point final aux guerres de religion qui déchiraient la France depuis la fin du règne d’Henri II en 1559. L’accord illustrait une particularité européenne, conjuguant pacification religieuse, unité nationale et affirmation catholique.
Les tensions remontaient à François Ier. Elles perdurèrent encore jusqu’à l’écrasement de la révolte des camisards à la fin du règne de Louis XIV, mais l’épisode guerrier proprement dit qui avait vu les calvinistes tenter de faire du royaume de France un État exclusivement protestant, était terminé.
Désormais, tandis que l’État s’affirmait catholique, deux confessions chrétiennes antagonistes allaient cohabiter en son sein. C’était un cas unique en Europe et reçu d’ailleurs avec méfiance par les cours royales étrangères, protestantes et catholiques, à commencer par celle du pontife romain Clément VIII.