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culture et histoire - Page 544

  • Garibaldi, héros romantique

    Après avoir fait le coup de feu en Amérique du Sud, il devint, toujours les armes à la main, un héros de l’unité italienne. Mais cette figure sur laquelle ont couru tant de mythes doit être regardée avec la distance de l’historien.

         Garibaldi : dans la plupart des villes de France, une artère porte son nom. Mais combien de Français savent qui il fut ? Et combien d’hommes de gauche se souviennent du culte qui fut rendu, au XIXe siècle, à ce révolutionnaire anticlérical, fêté à Montevideo (Uruguay) comme en Italie, où il est resté un héros national ?

         Pierre Milza, professeur émérite à Sciences-Po et spécialiste de l’histoire italienne, publie une biographie où l’empathie pour Garibaldi et ses idées, tangible, n’empêche pas une distance critique vis-à-vis du personnage. Lire ce livre *, c’est plonger dans un tourbillon, tant la vie de l’aventurier fut remplie.

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  • Pour Noël, la carte et la liste des marques de jouets fabriqués en France

    Histoire de se souvenir que le père noël dispose encore de quelques marques de jouets fabriqués par des petits lutins bien de chez nous.

    Souvenez-vous de ce slogan d’une publicité de l’Etat français des années 90. « Nos emplettes font nos emplois » et quand on se fait tous travailler entre nous, et bien nous remplissons tous mieux nos gamelles.

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  • 18 juin : deux batailles et un discours

    18 juin deux batailles et un discours.jpegAu calendrier de l'histoire de France, le 18 juin tient une place avantageuse en raison de trois « crus » dont l'importance n'est pas comparable 1429, 1815 et 1940.

    À l'époque où l’Éducation nationale enseignait encore l'histoire de France, les écoliers français connaissaient mieux Crécy et Azincourt que la bataille, pourtant décisive, de Patay, remportée le 18 juin 1429 par l'armée de Jeanne d'Arc sur une armée anglaise commandée par John Fastalf et John Talbot. Cette rencontre suivait la délivrance d'Orléans, le 8 mai, et les prises de Jargeau, le 12 juin, Meung-sur-Loire, le 15, et Beaugency, le 17. Tandis que la Pucelle exhortait le duc d'Alençon à poursuivre les Anglais - « En nom Dieu, il faut combattre et tout de suite. S'ils étaient aux nues, nous les aurions » -, Talbot décida d'attendre les Français près du village de Patay.

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  • Il faut encore penser... contre la Révolution française !

    Il faut encore penser... contre la Révolution française !.jpegavec Philippe Pichot-Bravard

    Philippe Pichot-Bravard est docteur en droit, maître de conférences en histoire du droit, directeur d'émission sur Radio Courtoisie. Son livre, La Révolution française, a été couronné du Prix Renaissance des Lettres 2015 remis par le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme. Il a osé revenir sur une bibliographie bien fournie et ajouter un livre à tous les livres qui évoquent la Révolution française. Un livre de plus, après Gaxotte, après Soboul… Mais pas un livre de trop.

    Quel était votre angle d'attaque dans ce livre ? L'histoire des idées ?

    Ma formation d'historien du droit et d'historien des idées politiques me porte à prêter une attention particulière aux conceptions philosophiques, à l'évolution des mentalités, à la conception du droit, à la traduction des idées dans la législation, au contenu des constitutions et des lois. Jusque-là, l'histoire de la Révolution, et d'une manière générale, l'histoire de France, a été écrite par des historiens des facultés de lettres. Un historien du droit peut apporter un éclairage différent, qui insistera moins sur l'événementiel (sans pour autant le négliger) pour offrir de la Révolution une analyse philosophique, un éclairage institutionnelle et juridique qui mettra en valeur les traits les plus saillants, ceux qui sont utiles à la compréhension de l'événement. Ainsi, certains aspects très importants, habituellement négligés par les historiens des Lettres sont mis en valeur. Un exemple ? La définition par l'abbé Sieyès du système représentatif sur lequel repose notre ordre constitutionnel.

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  • Inquisition : l’histoire contre la légende

    « Inquisitio », thriller diffusé sur France 2 au mois de juillet, réunit tous les clichés imaginables sur l’Inquisition. Il faut lire en contrepoint le livre de l’historien Didier Le Fur, qui remet la réalité en perspective.

         Du sang, du sexe et de la mort, des bourreaux et des comploteurs, des méchants très méchants et des gentils très gentils : excellents ingrédients pour un thriller. Nicolas Cuche y a recouru sans compter dans Inquisitio, téléfilm dont il est à la fois le concepteur, le réalisateur et le scénariste. L’oeuvre, présentée comme « la saga de l’été », sera diffusée par France 2 lors des quatre mercredis du mois de juillet. Le problème , c’est que ce thriller se déroule au XIVe siècle et que l’auteur, au nom de la « liberté romanesque », mêle sans vergogne l’histoire et la fiction. Pour un historien, l’exercice serait déjà à haut risque. Mais de la part d’un non-historien, il relève de la tromperie quand sont travestis des faits et des personnages qui ont réellement existé et sur lesquels les archives nous renseignent parfaitement. Ce qui est le cas ici. « Inquisitio n’est pas une leçon d’histoire homologuée par une batterie d’experts », reconnaît Nicolas Cuche. Mais l’avouer ne constitue pas une excuse, car le téléspectateur non averti avalera comme authentiques toutes les erreurs et les invraisemblances d’une série qui semble relever du grand Guignol, et non de l’histoire.

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  • Mystères pontiques et panthéisme celtique à la source de la spiritualité européenne 3/3

    Le christianisme de Kyrillos s’étoffe d’un triple apport philosophique et théologique, écrit Osterrieder. Il repose :

    • a) Sur un culte de la “sophia”, une sagesse personnifiée sous les traits d’une belle jeune femme dans le culte orthodoxe de Sainte-Sophie (Haghia Sophia).
    • b) Sur une “gnose”.
    • c) Sur une interprétation du mystère de la Pentecôte, où, après réception de la grâce, le croyant voit son individualité renforcée et acquiert force et liberté.

    Le séjour de Kyrillos en Crimée

    Cette synthèse originale, Kyrillos l’a forgée au cours de ses multiples pérégrinations. Diplomate au service de Byzance, il est envoyé en ambassadeur chez les Khazars pour négocier leur alliance contre l’Islam qui risque de contourner le territoire byzantin par le Nord en empruntant, en sens contraire, le chemin des Scythes. Kyrillos séjourne en Crimée : il y visite les communautés grecques et les monastères troglodytes, où sont conservés quantité de manuscrits. À cette époque, la Crimée reçoit une double influence : celle du Nord varègue-scandinave et celle de l’Iran, via la Géorgie et les peuples de cavaliers de la steppe. La Crimée fait ainsi la synthèse entre les influences varègues venues par les grands fleuves russes, byzantines venues par la Mer Noire et irano-scythes venues par l’intermédiaire des peuples cavaliers. La sphère pontique, pour Osterrieder, est le site d’une formidable synthèse d’éléments divers et est le produit d’une alchimie ethnogénétique particulière, où l’Iran apporte son mazdéisme et son zoroastrisme, le continent euro-sibérien le chamanisme des peuples finnois et centre-asiatiques et la religiosité autochtone, un culte de la Terre-Mère.

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