Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

culture et histoire - Page 561

  • Pierre Debray : Maurras et le Fascisme (6/10)

    Mussolini, 1923 

    Par Pierre Debray

    C'est une étude historique, idéologique et politique, importante et profonde, que nous publions ici en quelques jours. Elle est de Pierre Debray et date de 1960. Tout y reste parfaitement actuel, sauf les références au communisme - russe, français ou mondial - qui s'est effondré. L'assimilation de l'Action française et du maurrassisme au fascisme reste un fantasme fort répandu des journalistes et de la doxa. Quant au fascisme en soi-même, si l'on commet l'erreur de le décontextualiser de sa stricte identité italienne, il reste pour certains une tentation, notamment parmi les jeunes. On ne le connaît pas sérieusement. Mais il peut-être pour quelques-uns comme une sorte d'idéal rêvé. Cette étude de Pierre Debray dissipe ces rêveries. Elle s'étalera sur une dizaine de jours. Ceux qui en feront la lecture en ressortiront tout simplement politiquement plus compétents. LFAR

    Mussolini a justifié son attitude par un article prophétique, quand on songe qu’il date de 1915 : « Notre intervention a un double but : national et international... Elle signifie : contribution à la désagrégation de l’empire austro-hongrois, peut-être révolution en Allemagne et par un contrecoup inévitable, révolution en Russie. Elle signifie, en somme, un pas en avant pour la cause de la liberté et de la révolution...» Et le 12 juin 1914 déjà : « Nous comprenons les craintes du réformiste et de la démocratie devant une telle situation. » 

    Lire la suite

  • Commentaires sur le projet constitutionnel de l’État français du 30 janvier 1944 par Georges FELTIN-TRACOL

    Il y a quatre-vingts ans, le 10 juillet 1940, la Chambre des députés du Front populaire et le Sénat à majorité radicale-socialiste accordaient, suite à la Débâcle, à l’armistice de juin 1940 et à l’occupation d’une grande partie du territoire métropolitain, des pouvoirs exceptionnels au Maréchal Pétain qui devenait le nouveau chef de l’État. En janvier 1941, son gouvernement désigne cent quatre-vingt-douze membres du Conseil national. Cette instance consultative s’organise en plusieurs commissions dont une sur les provinces et une autre dédiée à la rédaction d’une nouvelle constitution. Parmi les différentes moutures, regardons la plus connue, soit le projet constitutionnel du 30 janvier 1944 (1). Ce document se divise en sept titres et en quarante-et-un articles, ce qui en fait l’une des plus courtes constitutions envisagées de l’histoire politique de la France contemporaine.

    Lire la suite

  • Colette Beaune, sur les traces de la France très chrétienne

    Colette Beaune, sur les traces de la France très chrétienne.jpegColette Beaune, qui termine sa carrière universitaire, nous a offert de magnifiques ouvrages sur le le Moyen-Âge chrétien.

    À la fin d'une carrière universitaire, le professeur qui part en retraite est généralement honoré par plusieurs de ses collègues qui travaillent dans la même discipline et la même spécialité. Ces derniers rédigent ce qui est appelé communément un « mélange » de textes traitant de point précis d'histoire. Cette tradition de l'université française honore la recherche et ses exigences. Dans un ouvrage accessible, plus d'une vingtaine d'historiens (maîtres et élèves) ont souhaité rendre hommage à l'historienne Colette Beaune en lui offrant un recueil de communications sur le royaume de France du XIIe au XVe siècle(1). On y retrouve le spécialiste de la fameuse bataille de Marignan, Didier Le Fur, Lydwine Scordia, honorée très récemment du prix Provins pour l’édition du magnifique Livre des Trois âges(2), mais aussi Martin Aurell, grand spécialiste de la littérature arthurienne, ou encore Murielle Ferragu, jeune chercheuse qui vient de terminer un travail sur les funérailles royales dans le royaume de France. L’ouvrage collectif « Une histoire pour un royaume (XIIe-XVe siècle » constitue ainsi une remarquable approche de la réalité et de la diversité des temps médiévaux. Mais dire la richesse de l’époque serait enfoncer une porte déjà ouverte plusieurs fois dans cette chronique littéraire. Souligner l'apport et l'influence de l'œuvre de Colette Beaune dans l'historiographie me semble plus important, afin de montrer pour certains, révéler pour d'autres, la spécificité de son œuvre.

    Lire la suite

  • Soljénitsyne : « La Providence a envoyé un message aux Russes »

    Soljénitsyne la providence a envoyé un message aux Russes.jpegVéronique Hallereau est historienne de formation. Après avoir soutenu un mémoire de maîtrise sur la médiatisation de Soljénitsyne en France, elle écrit sur l'écrivain son premier ouvrage publié, Soljénitsyne, un destin, aux éditions de L'œuvre. En mars 2009, elle organise avec Nikita Struve un colloque international sur l'écrivain au collège des Bernardins, dont les actes ont été publiés récemment chez F.-X. de Guibert. Son site http://www.vhallereau.net

    1 - Véronique Hallereau, vous venez de publier aux éditions de L'œuvre une biographie de Soljénitsyne. Comment une jeune femme française s'éprend-elle d'un auteur russe aussi austère ? Quelle est l'histoire de ce livre ?

    C'est une longue histoire. J'ai rencontré l’œuvre de Soljénitsyne à l’adolescence, à la fin des années 80. Il m’a ouvert tout un monde, celui de la littérature russe qui, plus que toute autre, est recherche de la vérité et cri de justice. Quand, presque dix ans plus tard et alors que l'URSS n’existait plus, je me suis replongée dans son œuvre pour un travail universitaire, je me suis rendu compte qu’elle me passionnait toujours autant. J'ai eu envie de comprendre pourquoi, et j'ai commencé à écrire ce livre, qui est donc le résultat d'une recherche… Elle a été longue, beaucoup plus que je ne l'imaginais au début, puisqu'elle m'a pris près de dix ans, et elle m'a menée jusqu’en Russie.

    Lire la suite

  • Le jour où les fleurs de lys flottèrent sur Alger

    Le jour où les fleurs de lys flottèrent sur Alger.jpeg

    Même avec quelques mois de retard, il n'est pas trop tard pour saluer l'anniversaire de la prise d'Alger par les troupes du maréchal de Bourmont, le 5 juillet 1830, voilà 170 ans.

    « Nous reviendrons ! » avait promis le MM chevalier de Malte français Pons de mm Balaguer en plantant sa porte dans la porte Bab-Azoun lorsque Charles-Quint avait tenté de s emparer d Alger en 1541. Trois siècles plus tard, le 5 juillet 1830, le maréchal de Bourmont, tenant cette promesse, y entrait en vainqueur, réalisant une autre prophétie qui prédisait que la ville blanche serait conquise par des soldats vêtus de rouge, couleur du képi et des pantalons - garance - des fantassins français.

    Plusieurs raisons avaient déterminé le roi Charles X et son gouvernement à décider de l'expédition contre la régence turque d'Alger.

    Lire la suite

  • Pierre Boutang l'intellectuel corsaire

    Pierre Boutang l'intellectuel corsaire.jpeg

    Le philosophe Pierre Boutang (1916-1998), qui ne dédaignait pas les rudes philippiques et les polémiques orageuses, n'a pas toujours été épargné dans les colonnes d'Éléments. Raison de plus pour y voir de plus près, alors que paraissent deux ouvrages sur une œuvre qui a marqué son temps.

    En dépit de nombreux disciples, tels, parmi les plus notables, l'éditeur et théologien orthodoxe Jean-François Colosimo ou le philosophe Jean-François Mattei, le romancier et métaphysicien Pierre Boutang reste une figure méconnue de la pensée française. Sa fidélité à Charles Maurras et au royalisme de sa jeunesse, son catholicisme intransigeant et une œuvre philosophique parfois hermétique sont sans doute les raisons qui le maintiennent dans une sorte de purgatoire intellectuel depuis sa mort en 1998. Les lecteurs de Robert Brasillach se souviennent de son apparition furtive dans les dernières pages de Notre avant-guerre, où il est décrit en jeune fauve, éclatant d'une insolente jeunesse, aussi agile en version grecque que prompt à charger la maréchaussée et à défier les gardiens de la république bourgeoise. Mais la plupart de nos contemporains, hors de certains cercles de la droite non-conformiste, ignorent tout de l'auteur de L'ontologie du secret. Dans un livre bref mais vif et passionnant, Jérôme Besnard, fin connaisseur de la pensée contre-révolutionnaire- à laquelle il a récemment consacré une anthologie(1) -, dresse le portrait de cet homme aux talents multiples qui pensa, vécut et combattit, souvent à rebours des modes idéologiques de son temps et sans jamais s'épargner. Car Boutang n'était pas un pâle et triste amateur de ces tours d'ivoire d'où l'on regarde le monde s'effondrer et pourrir. Cet homme était un vivant au cœur bien battant, un sensuel et un passionné que n'effrayait aucun combat périlleux.

    Lire la suite

  • Maurras et le Fascisme [5]

     

    Par Pierre Debray

    C'est une étude historique, idéologique et politique, importante et profonde, que nous publions ici en quelques jours. Elle est de Pierre Debray et date de 1960. Tout y reste parfaitement actuel, sauf les références au communisme - russe, français ou mondial - qui s'est effondré. L'assimilation de l'Action française et du maurrassisme au fascisme reste un fantasme fort répandu des journalistes et de la doxa. Quant au fascisme en soi-même, si l'on commet l'erreur de le décontextualiser de sa stricte identité italienne, il reste pour certains une tentation, notamment parmi les jeunes. On ne le connaît pas sérieusement. Mais il peut-être pour quelques-uns comme une sorte d'idéal rêvé. Cette étude de Pierre Debray dissipe ces rêveries. Elle s'étalera sur une dizaine de jours. Ceux qui en feront la lecture en ressortiront tout simplement politiquement plus compétents.LFAR

    Certes Mussolini laisse subsister le capitalisme. C’est uniquement pour des raisons d’opportunité. Le premier ministre de la justice de l’État fasciste, M. Rocco, constate qu’une certaine liberté économique n’est préservée que parce que « l’aiguillon de l’intérêt individuel est le plus efficace des moyens, pour obtenir le maximum de résultat, avec le minimum d’effort ». En réalité, l’initiative privée ne subsiste qu’autant qu’elle accepte la direction de l’État. Quand Mussolini écrit que « c’est l’État qui doit résoudre les contradictions dramatiques du capitalisme », il ne tient pas un autre langage que Lénine. Il s’autorise, d’ailleurs, de l’exemple du grand doctrinaire marxiste, qui lui aussi a rétabli, momentanément, une liberté économique relative. Qu’importe puisque le capitalisme subit une métamorphose radicale, en devenant, selon l’expression de Lénine, « capitalisme d’État ». Dans le discours de Trieste du 20 septembre 1920, Mussolini reconnaît que la mise en place d’un État prolétarien serait prématurée. « Le prolétariat, explique-t-il, est capable de remplacer d’autres valeurs sociales ; mais nous lui disons : avant de t’étendre au gouvernement d’une nation, commence par te gouverner toi-même, commence par t’en rendre digne techniquement et auparavant moralement parce que gouverner est une chose terriblement complexe, difficile et compliquée » ... Ainsi tout comme Staline, Mussolini rejette l’État prolétarien à l’horizon de l’histoire, mais avec beaucoup plus de franchise. On pourrait dire du fascisme qu’il est, par quelques côtés, un stalinisme honnête, ou, selon l’optique, un stalinisme honteux.

    Lire la suite

  • Richesses linguistiques des provinces de France

    Richesses linguistiques des provinces de France 1.jpegUn beau livre sur l'histoire de la langue bretonne, qui vient de paraître, vient rappeler l'importance du patrimoine linguistique pour notre identité.

    Savez-vous parler gaulois ? La langue de Vercingétorix a disparu, mais elle a laissé mieux qu'un souvenir à travers le breton, « qui constitue aujourd'hui, et ceci est une certitude, la langue vivante la plus proche du gaulois », écrit Serge Plénier dans « La Langue bretonne des origines à nos jours ». L'un des intérêts de ce livre richement illustré, est de montrer à quel point l'histoire des peuples est liée à celle du langage.

    Lire la suite