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culture et histoire - Page 561

  • L'odyssée des Dénisoviens

    L'odyssée des Dénivosiens 1.jpegGrâce à deux grammes de poudre d'os provenant d'un fémur, l'ADN mitochondrial d'un homme vieux de 400 000 ans découvert dans les années 1990 dans le nord de l'Espagne, sur le site d'Atapuerca (surnommé « Sima de los huesos », « puits des ossements »), a pu être reconstitué.

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  • Les secrets de la mort de Mussolini

    Les secrets de la mort de Mussolini.jpegSpécialiste de l'Italie contemporaine et du fascisme, Pierre Milza met en évidence, dans « Les derniers jours de Mussolini », les incohérences du récit officiel de la mort du « Duce » et le rôle clé joué par les services de renseignements britanniques.

    Au printemps 1945, vingt-cinq divisions allemandes stationnent encore dans la péninsule italienne. Adossées aux Alpes, elles livrent un dur combat d'arrière garde. À leurs côtés, les forces de la République sociale italienne, environ 250 000 hommes, traquent activement les partisans qui multiplient les incursions dans les campagnes de la vallée du Pô. En avril, les événements s’accélèrent. Le 21 les forces alliées s’emparent de Bologne et, le 24, de La Spezia, tandis que le même jour Gènes se soulève et qu'à l'Est les hommes de Tito s'emparent de Fiume, haut lieu du fascisme. Après avoir évalué les chances d'un dernier baroud dans un réduit fortifié aménagé en Valteline (au nord du lac de Corne), Mussolini rencontre, le mercredi 25 avril, à l'archevêché de Milan, les délégués du comité de libération. Il souhaite transmettre honorablement le pouvoir, non pas à la bourgeoisie, ni aux alliés, ni aux communistes, mais aux socialistes. Sa démarche échoue. Ses interlocuteurs exigent de lui, dans les deux heures, une reddition sans condition. Il apprend également d'eux que, depuis plusieurs semaines, le général SS Karl Wolff, gouverneur militaire du nord de l'Italie, négocie en cachette d'Hitler sa propre reddition et que les tractations sont sur le point d'aboutir.

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  • Le mystère de l'« Homo » géorgien

    Le mystère de l'Homo géorgien.jpegLes représentants les plus anciens du genre Homo, qui vivaient il y a plus ou moins deux millions d'années, étaient jusqu'à présent séparés en plusieurs espèces distinctes : Homo rudolfensis, Homo abilis, Homo ergaster, Homo erectus, etc. Mais l'étude par une équipe internationale dirigée par David Lordkipanidzé d'un crâne fossile vieux de 1,8 million d'années, découvert en 2005 sous une maison du village médiéval de Dmanisi, à 100 km au sud-ouest de Tbilissi, en Géorgie, jette le doute sur cette subdivision dans la mesure où il présente à lui seul des caractéristiques de la plupart de ces espèces. Retrouvé en parfait état de conservation, ce crâne qui appartenait à un individu de sexe mâle (et dont la mâchoire avait déjà été retrouvée en l'an 2000) possède en effet une boîte crânienne assez petite (546 cm3 soit le tiers du cerveau de l'homme moderne), typique de l’Homo abilis, mais aussi un visage allongé et prognathe, comme l’Homo erectus, avec de grandes dents comparables à celles de l’Homo rudolfensis. Faut-il en conclure que ce que l'on prenait pour des espèces distinctes n'étaient que des variations d'une seule et même espèce, en l'occurrence l’Homo erectus ? C'est ce qu'ont laissé entendre Christoph Zollikofer et Marcia Ponce de Léon, de l'Institut d'anthropologie de Zurich, qui font partie des auteurs de cette étude. Mais d'autres spécialistes restent sceptiques, tel le paléobiologiste Bernard Wood, de l'Université George Washington, qui a rappelé que les plus anciennes espèces du genre Homo ne se distinguent pas seulement par leur morphologie crânienne, mais aussi par d'autres traits. Sur ce point, le débat reste ouvert.

    Mais l'hominidé géorgien, auquel on a déjà donné le nom de Homo erectus ergaster georgicus, présente aussi de l'intérêt pour d'autres raisons. On considère en effet habituellement que les premiers représentants du genre Homo ne sont arrivés d'Afrique en Europe ou en Asie qu’il y a environ un million d'années, ce qui donne à penser qu'ils étaient déjà relativement « évolués ». Cette datation n'est plus tenable, puisque le crâne de Dmanisi date de 1,8 million d'années. On peut en conclure que, contrairement à une idée reçue, ce n'est pas l'accroissement du volume du cerveau qui a été le facteur déterminant de l'expansion géographique du genre Homo.

    Sources : Science, 17 octobre 2013 The Scientist Magazine, 17 octobre 2013  World Science, 18 octobre 2013.

    éléments N°150 janvier-mars 2014

  • SORTIE PROCHAINE DU N°55 DE LA REVUE SYNTHÈSE NATIONALE

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  • Pierre Debray : Maurras et le Fascisme (6/10)

    Mussolini, 1923 

    Par Pierre Debray

    C'est une étude historique, idéologique et politique, importante et profonde, que nous publions ici en quelques jours. Elle est de Pierre Debray et date de 1960. Tout y reste parfaitement actuel, sauf les références au communisme - russe, français ou mondial - qui s'est effondré. L'assimilation de l'Action française et du maurrassisme au fascisme reste un fantasme fort répandu des journalistes et de la doxa. Quant au fascisme en soi-même, si l'on commet l'erreur de le décontextualiser de sa stricte identité italienne, il reste pour certains une tentation, notamment parmi les jeunes. On ne le connaît pas sérieusement. Mais il peut-être pour quelques-uns comme une sorte d'idéal rêvé. Cette étude de Pierre Debray dissipe ces rêveries. Elle s'étalera sur une dizaine de jours. Ceux qui en feront la lecture en ressortiront tout simplement politiquement plus compétents. LFAR

    Mussolini a justifié son attitude par un article prophétique, quand on songe qu’il date de 1915 : « Notre intervention a un double but : national et international... Elle signifie : contribution à la désagrégation de l’empire austro-hongrois, peut-être révolution en Allemagne et par un contrecoup inévitable, révolution en Russie. Elle signifie, en somme, un pas en avant pour la cause de la liberté et de la révolution...» Et le 12 juin 1914 déjà : « Nous comprenons les craintes du réformiste et de la démocratie devant une telle situation. » 

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  • Commentaires sur le projet constitutionnel de l’État français du 30 janvier 1944 par Georges FELTIN-TRACOL

    Il y a quatre-vingts ans, le 10 juillet 1940, la Chambre des députés du Front populaire et le Sénat à majorité radicale-socialiste accordaient, suite à la Débâcle, à l’armistice de juin 1940 et à l’occupation d’une grande partie du territoire métropolitain, des pouvoirs exceptionnels au Maréchal Pétain qui devenait le nouveau chef de l’État. En janvier 1941, son gouvernement désigne cent quatre-vingt-douze membres du Conseil national. Cette instance consultative s’organise en plusieurs commissions dont une sur les provinces et une autre dédiée à la rédaction d’une nouvelle constitution. Parmi les différentes moutures, regardons la plus connue, soit le projet constitutionnel du 30 janvier 1944 (1). Ce document se divise en sept titres et en quarante-et-un articles, ce qui en fait l’une des plus courtes constitutions envisagées de l’histoire politique de la France contemporaine.

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  • Colette Beaune, sur les traces de la France très chrétienne

    Colette Beaune, sur les traces de la France très chrétienne.jpegColette Beaune, qui termine sa carrière universitaire, nous a offert de magnifiques ouvrages sur le le Moyen-Âge chrétien.

    À la fin d'une carrière universitaire, le professeur qui part en retraite est généralement honoré par plusieurs de ses collègues qui travaillent dans la même discipline et la même spécialité. Ces derniers rédigent ce qui est appelé communément un « mélange » de textes traitant de point précis d'histoire. Cette tradition de l'université française honore la recherche et ses exigences. Dans un ouvrage accessible, plus d'une vingtaine d'historiens (maîtres et élèves) ont souhaité rendre hommage à l'historienne Colette Beaune en lui offrant un recueil de communications sur le royaume de France du XIIe au XVe siècle(1). On y retrouve le spécialiste de la fameuse bataille de Marignan, Didier Le Fur, Lydwine Scordia, honorée très récemment du prix Provins pour l’édition du magnifique Livre des Trois âges(2), mais aussi Martin Aurell, grand spécialiste de la littérature arthurienne, ou encore Murielle Ferragu, jeune chercheuse qui vient de terminer un travail sur les funérailles royales dans le royaume de France. L’ouvrage collectif « Une histoire pour un royaume (XIIe-XVe siècle » constitue ainsi une remarquable approche de la réalité et de la diversité des temps médiévaux. Mais dire la richesse de l’époque serait enfoncer une porte déjà ouverte plusieurs fois dans cette chronique littéraire. Souligner l'apport et l'influence de l'œuvre de Colette Beaune dans l'historiographie me semble plus important, afin de montrer pour certains, révéler pour d'autres, la spécificité de son œuvre.

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