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culture et histoire - Page 811

  • Dans le nouveau numéro du Harfang, le magazine identitaire québécois, un article sur le CHN n°13 consacré à Ramiro Ledesma Ramos

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    Le Harfang cliquez ici

    Le CHN 13 consacré à

    Ramiro Ledesma Ramos cliquez là

  • Invoquons Mars, père des Européens !

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    par Thomas Ferrier

    Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com 

    Il est le dieu latin de la guerre, et si son nom de Mars est connu de tous, il était également appelé Mamers et surtout Mavors, directement issu de son nom indo-européen originel *Maworts (génitif *Mawertos), désignant le dieu de l’orage et de la guerre, correspondant au dieu letton Martins et aux divinités indiennes de l’orage, les Maruts, qui font partie du cortège d’Indra. Sous d’autres noms indo-européens, Mars correspond au Thor scandinave ou au Perun slave, et bien sûr à l’Arès grec.
    C’est le dieu du « printemps sacré » (uer sacrum), lorsque toute la jeunesse d’une tribu est envoyée fonder une nouvelle cité guidée par un animal sacré associée au dieu. Les Mamertins furent guidés par le dieu en personne sous sa forme physique, comme leur nom l’indique. Les Eques furent guidés par un cheval envoyé par Mars, tandis que les Taurins avaient été guidés par un taureau, les Hirpins pas un loup, les Picéniens par un pivert, et toute la nation italique, le nom originel étant Vitalia, le pays des (troupeaux de) veaux, est en réalité associée au dieu Mars.
    Parmi tous les peuples et au sein des peuples latins, la cité de Rome est des plus éminentes. La tradition attribue sa fondation à deux jumeaux, Romulus et Rémus, fils de Mars et de la vestale Rhea Silvia, elle-même fille de Numitor, le roi d’Albe, et que son oncle Amulius avait fait enfermer. Les jumeaux furent protégés par un pivert et une louve envoyés par leur père. Et un couple de bergers les adopta, ignorant leur origine divine et royale. C’est ainsi que Mars fut qualifié de « père des Romains ». 
    Lorsque Romulus et ses hommes enlevèrent les filles sabines, les mariages furent bénis par Venus Cloacina, épouse de Mars. C’est ainsi que Rutilius Namatianus, douze siècles plus tard, dira des Romains qu’ils associent les qualités réunies de Mars et de Venus, mère d’Enée par ailleurs. C’est sous la forme d’un nuage d’orage que Mars enlèvera par la suite son fils Romulus, devenu alors le dieu Quirinus, et l’emmènera sur l’Olympe.
    Père des Romains, il s’assura toujours d’intervenir aux côtés des légions face au danger et plusieurs soldats à plusieurs époques témoigneront de la présence à leur côté d’une figure puissante galvanisant leur élan guerrier. Il est vrai que les Grecs aussi chantaient le péan afin qu’Arès soit parmi eux. Protecteur de César, qui dédaigna malgré tout ses avertissements, comme lorsque le dieu fit tinter ses lances dans la Regia la veille de son assassinat, il veilla auprès d’Octavien et d’Antoine afin que le dictateur soit vengé. C’est Mars Vengeur (Ultor) qui porta la colère des légions contre Brutus et Cassius. C’était aussi Mars Vengeur qui avait incité Brutus l’ancien à chasser les rois étrusques, Brutus qui avait dédié le poignard de Lucrèce au dieu puis offert un champ à celui-ci, le Champ de Mars (Campus Martius).
    A la tête des armées de la république, il était Mars Gradivus, qui parcourt le champ de bataille afin d’occire les ennemis de la cité. Et en temps de paix, il devenait Mars Quirinus, « rassembleur du peuple », et à l’occasion protecteur du blé contre la rouille, agissant en guerrier même sur le champ du paysan latin. 
    Par la guerre, il amenait la paix. On l’honorait comme Mars Pacifer, lorsqu’il apportait la paix, et comme Mars Pacator, quand il revenait vainqueur de la bataille. Bien avant le dieu du soleil (Sol Invictus), Mars était dit Invictus, c’est-à-dire invaincu et invincible. Il était souvent simplement vainqueur, Mars Victor, aux côtés d’une Venus Victrix l’accompagnant tout comme Nerio, Bellone et Minerve au combat.
    Au sein de la légion, Mars était devant et harcelait l’ennemi, il était Propugnator. Les cris de colère des Gaulois invoquant leur dieu champion, Camulos, lui répondaient. Et lorsque la légion était triomphante, et que l’empire s’étendait, il était honoré comme dieu Propagator. C’est ainsi que les valeurs de la Rome italique s’étendaient jusque dans les provinces orientales, sans grand succès ceci dit dans ce dernier cas.
    L’empereur Maxence, face à Constantin qui se tournait vers un dieu étranger, honora à son tour Mars Propagator et donna même à son propre fils le prénom de Romulus. Il reconstruit quatre-vingt temples à Rome comme l’empereur Auguste en son temps s’en était vanté dans ses Res Gestae. Et Julien lui-même voulut sacrifier à Mars avant sa guerre contre les Perses. Mais le dieu ayant envoyé des signes contraires, tout comme César avant lui, Julien négligea son message et trouva la mort au combat, transpercé d’une lance revendiquée par le parti chrétien. 
    Mais Mars était là en témoin silencieux lorsque l’armée européenne d’Arbogast fut écrasée par l’armée chrétienne de l’empereur Théodose. Il ne sauva pas Rome car il avait promis douze siècles, et pas un de plus, à Romulus, comme les douze vautours que ce dernier avait vus dans le ciel.
    Et aujourd’hui, alors que l’Europe est menacée comme jamais elle ne l’a été de toute son histoire, et que son existence même est en question, il est temps d’invoquer la puissance de celui qui ne fut pas seulement le père des Romains mais qui est aussi celui de tous les Européens, amis de la bravoure comme les qualifiait Hippocrate il y a 2.500 ans, de tous ces *Āryōs ancestraux dont Arès porte le nom.
    Mars, uigila !

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2018/08/05/invoquons-mars-pere-des-europeens-6070466.html

  • Treigny (89) : ils construisent un château fort de la même façon qu’au Moyen Âge

    A Treigny, une cinquantaine d’ouvriers ont relevé le sacré défi de construire un château fort avec les techniques et les matériaux du Moyen Âge. La construction du château de Guédelon a démarré il y a 21 ans. Tailleurs de pierres, maçons, vanniers… on compte au total une quinzaine de corps de métier sur le chantier. Et pour coordonner tout ce monde, Yohann Mateo Albaladejo veille au grain. Par ailleurs, les méthodes ancestrales attisent la curiosité des vacanciers et pour les enfants, c’est l’occasion de se glisser dans la peau d’un véritable chevalier.

     

    http://www.fdesouche.com/1050973-treigny-89-ils-construisent-un-chateau-fort-de-la-meme-facon-quau-moyen-age
  • Relire Soljenitsyne pour retrouver une source de vérité et de courage

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    TRIBUNE - À l'occasion du dixième anniversaire de la mort d'Alexandre Soljenitsyne et du quarantième anniversaire de son discours d'Harvard, Laurent Ottavi revient sur les maux occidentaux que pointait le dissident russe. Il y voit une dimension prophétique. [Figarovox 3.08]. « Ne pas vivre dans le mensonge » où, de fait, nous vivons de tant de manières.  Soljenitsyne peut aider notre monde à le détruire.    

    Ce 3 août 2018 [était] le dixième anniversaire de la mort d'Alexandre Soljenitsyne. Le dissident russe, auteur d'Une journée d'Ivan Denissovitch et de L'Archipel du Goulag, fût une figure controversée, souvent qualifiée de « réactionnaire ». Le ressentiment de l'élite libérale américaine à son égard remonte à un discours retentissant, Le déclin du courage, dont c'est le 40ème anniversaire cette année. Le texte de ce discours prononcé à Harvard a été réédité en 2017 aux éditions des Belles lettres. 

    Il faut le resituer dans son contexte et dans la biographie de son auteur, pour en saisir toute la portée.

    Du Goulag à Harvard

    À la veille de la victoire des Alliés, Alexandre Soljenitsyne écrit dans une correspondance que Staline est un chef de guerre incompétent, qui a affaibli l'Armée rouge par les purges et s'est imprudemment allié à Adolf Hitler. Cette critique le conduit pendant huit années dans l'enfer du Goulag, « où ce fut, écrit-il, mon sort de survivre, tandis que d'autres - peut être plus doués et plus forts que moi - périssaient ». Il révèle l'existence des camps de travaux forcés au monde dans Une journée d'Ivan Denissovitch. Staline, depuis, est mort. Ce texte est publié dans une revue littéraire avec l'autorisation de Nikita Khrouchtchev. Il donne à son auteur une renommée en Russie mais aussi dans le monde.

    Alexandre Soljenitsyne est récompensé du prix Nobel de littérature en 1970. Après d'autres écrits et sa demande de supprimer toute censure sur l'art, il fait paraître en 1973, à Paris, son livre le plus connu, L'Archipel du Goulag. Le dissident est déchu de sa nationalité et exilé. Il vit d'abord à Zurich puis s'installe aux États-Unis. Il y réside depuis deux ans, dans la plus grande discrétion, quand il est invité par l'université d'Harvard à prononcer un discours lors de la séance solennelle de fin d'année, le 8 juin 1978.

    La parole du dissident, dans le contexte de guerre froide, est très attendue. Alexandre Soljenitsyne, pensent les Occidentaux, est venu faire l'éloge du monde libre. Quelle ne fût pas leur surprise ! Le dissident ne fait pas le procès du communisme ; il fait un portrait à charge de l'Occident.

    L'amère vérité

    Il le fait « en ami », mais avec l'exigence, presque toujours amère, de la vérité, qui est la devise (Veritas) d'Harvard. Le texte qu'il prononce ce jour-là a traversé le temps de la guerre froide pour nous renseigner, encore aujourd'hui, sur ce que nous sommes. C'est pourquoi il mérite encore toute notre attention. Il n'est pas, comme a pu le penser l'élite américaine, celui d'un réactionnaire ou d'un homme ingrat à l'égard du pays qui l'a accueilli. Alexandre Soljenitsyne reste fidèle dans ce discours à sa ligne de conduite passée, à l'honneur, à la Vérité.

    « Ne pas vivre dans le mensonge » était le nom de son dernier samizdat paru en URSS. Qu'est-ce que le totalitarisme, en effet, sinon essentiellement un mensonge en ce qu'il cherche à dénaturer l'homme en faisant fi de sa condition et à transfigurer le monde ? Alexandre Soljenitsyne parle d'autant plus librement pendant son discours d'Harvard qu'il se trouve dans une démocratie. La réception si controversée de ce discours l'amènera à faire cette réflexion dans ses mémoires : « Jusqu'au discours d'Harvard, écrit-il, je m'étais naïvement figuré vivre dans un pays où l'on pouvait dire ce qu'on voulait, sans flatter la société environnante. Mais la démocratie, elle aussi, attend qu'on la flatte ».

    Le discours d'Alexandre Soljenitsyne, à la fois méditatif et audacieux, est une alerte, une mise en garde, un avertissement. Comme la vigie, son auteur envoie des signaux. Ce qu'il pointe n'a fait que s'aggraver depuis. A posteriori, le discours d'Harvard s'est donc avéré, en grande partie, prophétique. Soljenitsyne voit suffisamment bien ce qui est, pour anticiper ce qui sera. « En ami », il a le courage de le dire.

    Le déclin du courage

    Dès le début de son texte, il remet l'orgueil du « monde libre » à sa place, en affirmant qu'il ne recommanderait pas la société occidentale comme «idéal pour la transformation» de la sienne : « Étant donné la richesse de développement spirituel acquise dans la douleur par notre pays en ce siècle, le système occidental dans son état actuel d'épuisement spirituel ne présente aucun attrait ». Le caractère de l'homme s'est affermi à l'Est et affaibli à l'Ouest. Il vise ici, à la fois la prétention des Occidentaux à se croire la pointe avancée du Progrès dans ses multiples dimensions et à vouloir imposer leur modèle - les autres pays étant jugés « selon leur degré d'avancement dans cette voie » - mais aussi la décadence de l'Occident. Il souligne sa débilité, c'est-à-dire sa faiblesse, liée à ce qu'il nomme le déclin du courage, « qui semble, dit-il, aller ici ou là jusqu'à la perte de toute trace de virilité » et qui « a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin ». Pour lui, l'esprit de Munich continue à dominer le XXe siècle.

    Alexandre Soljenitsyne cible plus particulièrement la couche dirigeante et la couche intellectuelle dominante, c'est-à-dire ceux qui donnent « sa direction à la vie de la société ». Il parle notamment des mass-médias qui (dés)informent avec hâte et superficialité. La presse, alors qu'elle n'est pas élue, est d'après lui la première force des États occidentaux et encombre l'âme de futilités au nom du « droit de tout savoir ». Elle est marquée par l'esprit grégaire, comme le milieu universitaire, empêchant aux esprits fins et originaux de s'exprimer.

    La lâcheté, l'indisposition au sacrifice des classes les plus socialement élevées trouvent évidemment un écho dans notre monde contemporain marqué par la révolte des élites des pays occidentaux et l'expansion de l'islamisme, qui a su habilement tirer parti de nos lâchetés. Aujourd'hui comme hier, le défaut de courage et le refoulement du tragique de l'Histoire se paient par le grossissement du monstre. Que l'on songe à l'après-Bataclan et aux injonctions au «tous en terrasse ! » qui l'ont accompagné en lisant ces lignes : « un monde civilisé et timide n'a rien trouvé d'autre à opposer à la renaissance brutale et à visage découvert de la barbarie que des sourires et des concessions (…) vos écrans, vos publications sont emplis de sourires de commande et de verres levés. Cette liesse, c'est pourquoi ? ».

    Juridisme sans âme 

    L'Occident, nous dit Soljenitsyne, s'est perdu en atteignant son but. Dans la société d'abondance déchristianisée, l'homme est amolli. Son confort sans précédent dans l'histoire lui fait rechigner au sacrifice et perdre sa volonté, ce qui est un problème bien plus grave que l'armement : « quand on est affaibli spirituellement, dit-il, cet armement devient lui-même un fardeau pour le capitulard ». Il a l'illusion d'une liberté sans borne (« la liberté de faire quoi ? ») mais il ne fait que se vautrer dans l'insignifiance. Comme l'homme-masse décrit par le philosophe espagnol Ortega y Gasset, il réclame sans cesse des droits et délaisse ses devoirs. Les grands hommes, dans ce contexte, ne surgissent plus.

    Cette société d'abondance déchristianisée est le fruit d'une conception du monde née avec la Renaissance et qui « est coulée dans les moules politiques à partir de l'ère des Lumières ». C'est le projet d'autonomie : l'homme est sa propre loi. De l'Esprit (Moyen Âge), le curseur a été excessivement déplacé vers la Matière (à partir de la modernité), au risque de la démesure. L'érosion de ce qu'il restait des siècles chrétiens a ensuite amené, selon Soljenitsyne, à la situation contemporaine.

    Corollaire de la société de l'abondance où le marché est roi, le droit est omniprésent en Occident. Ne permet-il pas de compenser la dégradation des mœurs ? Autant l'URSS est un État sans lois, autant l'Occident est aujourd'hui, selon Soljenitsyne, un juridisme sans âme. Il est dévitalisé par un droit « trop froid, trop formel pour exercer sur la société une influence bénéfique ». Il encourage la médiocrité, plutôt que l'élan. Il ne peut suffire à mettre les hommes debout, comme l'exigent pourtant les épreuves de l'Histoire.

    Pour se hisser, l'homme a besoin de plus. Chez le chrétien orthodoxe qu'est Soljenitsyne, le remède est spirituel. En conclusion de son discours, il juge que « nous n'avons d'autre choix que de monter toujours plus haut », vers ce qui élève l'âme, plutôt que vers les basses futilités. Ce plus-haut est un frein aux pulsions, aux passions, à l'irresponsabilité. Il donne du sens. Il donne des raisons de se sacrifier, de donner sa vie. Le propos de Soljenitsyne est condensé dans la célèbre phrase de Bernanos : « on ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure ». Cette vie intérieure, chez le dissident passé par l'enfer du Goulag, est ce qui nous est le plus précieux. À l'Est, elle est piétinée par la foire du Parti, à l'Ouest ; elle est encombrée par la foire du commerce.

    « Ne soutenir en rien consciemment le mensonge »

    La philosophe Chantal Delsol, en s'appuyant en grande partie sur les dissidents de l'est (dont Soljenitsyne), a démontré dans La Haine du monde que la postmodernité poursuivait les mêmes finalités que les totalitarismes. Celles de transfigurer le monde et de renaturer l'homme. Seulement, elle le fait sans la terreur mais par la dérision.

    La postmodernité, comme le communisme, engendre des démiurges qui font le choix du mensonge. Le démiurge se désintéresse de sa vie intérieure. Il veut, non pas se parfaire, mais être perfection. Il veut, non pas parfaire le monde, mais un monde parfait. Les apôtres de la gouvernance mondiale jettent les nations aux poubelles de l'Histoire. Les idéologues du gender font fi des différences sexuelles. Les transhumanistes promettent « l'homme augmenté » débarrassé de sa condition de mortel et capable de s'autocréer.

    Comme Chantal Delsol, Alexandre Soljenitsyne explique l'attraction longtemps exercée par le communisme sur les intellectuels occidentaux par le lien avec les Lumières françaises, et leur idéal d'émancipation perverti, excessif, qui est toujours celui de la postmodernité. Dans ce cadre, l'enracinement est l'ennemi à abattre. Le matérialisme, qu'il soit communiste ou postmoderne, se déploie sur la destruction de ce qui ancre l'individu à un lieu et à une histoire et de ce qui le relie à un Plus-haut que lui-même.

    Dans un autre discours, celui relatif à son prix Nobel qu'il n'a jamais prononcé, Alexandre Soljenitsyne écrit que seul l'art a le pouvoir de détruire le mensonge. L'homme simple, cependant, peut et doit le refuser: « par moi, ne soutenir en rien consciemment le mensonge ». Relire le discours du dissident russe, c'est retrouver la source de vérité et de courage. Sans elle, l'Occident ne se remettra pas debout face à ceux qui ne lui laissent le « choix » qu'entre deux options : la soumission ou la mort.  

    Laurent Ottavi

    Laurent Ottavi est journaliste à la Revue des Deux Mondes et à Polony TV.

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Grands textes [I] • Discours intégral d'Alexandre Soljenitsyne en Vendée.

    Soljenitsyne, le Vendéen ... Retrouvez le superbe récit de Dominique Souchet

  • Les 2 islams : « L’islam traditionnel s’arroge le droit d’insulter, d’interdire et de massacrer, tout en interdisant de tels droits à ses adversaires ou concurrents. »

    41hSFjBcGqL._SX335_BO1204203200_-1-337x475.jpgComme chaque année, à l’occasion de l’été, Boulevard Voltaire vous offre des extraits de livres. Cette semaine, Les 2 islams, de Jean-Jacques Walter.

    B

    Blasphème 

    Tous les ans, depuis 1999, les 57 pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) tentent d’introduire le délit de blasphème, omniprésent dans le Coran, dans la charte des Nations unies. En 2011, l’ONU a fini par céder partiellement à ces demandes en publiant un texte soutenant la lutte contre l’intolérance, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation, la discrimination, l’incitation à la violence et la violence fondée sur la religion ou la conviction. 
    Ce texte de compromis s’efforce de donner satisfaction à des demandes contradictoires : en condamnant « l’intolérance, la stigmatisation, les stéréotypes négatifs », il ouvre la porte au délit de blasphème réclamé par l’OCI au nom des musulmans ; mais en condamnant aussi « la violence fondée sur la religion », il prohibe la punition du délit de blasphème, ce qui s’oppose à la demande des musulmans. 
    Car c’est bien dans les État islamiques que le délit de blasphème est le plus pratiqué. En Iran, la diffamation de l’islam est punie de mort. Au Pakistan, quiconque, par ses paroles ou ses écrits, de façon formelle ou rapportée, par des insinuations directes ou indirectes, défie le nom sacré du prophète Mahomet sera puni de mort ou de la prison à vie. Idem, entre autres, en Arabie saoudite et au Soudan.  
    Dans les États islamiques dits modérés, les peines sont certes moins lourdes, mais la liberté d’opinion est également exclue. En Égypte, l’article 98 (f) du Code pénal stipule que les propos diffamatoire à l’égard d’une religion sont punis de six mois à cinq ans de prison – une loi appliquée pour réprimer les critiques contre l’islam, mais jamais les critiques ou agression contre les coptes chrétiens. En Jordanie, la critique contre l’islam ou Mahomet est punie de trois ans de prison. Au Maroc – pays islamique considéré comme le plus « modéré » du monde –, l’article 219 du Code pénal prévoit « des peines d’emprisonnement d’un à cinq ans » contre toute personne coupable « d’atteinte, d’offense ou d’insultes contre Dieu et les prophètes ». 
     
    Ce que dit l’islam des Lumières 

    L’islam traditionnel se prétend supérieur à toute autre religion ou idéologie, et s’arroge de ce fait le droit d’insulter, d’interdire et de massacrer, tout en interdisant de tels droits à ses adversaires ou concurrents. Cette dissymétrie n’est pas tenable. L’expression des idées, dès lors qu’il ne s’agit pas d’appel à la violence, doit être libre. Cela pose toujours les mêmes problèmes sur l’autorité de certains versets du Coran et sur celle du consensus.  
     
    C

    Charia 

    Les légistes des deux siècles suivant la mort de Mahomet inscrivirent leurs préceptes dans la charia – la loi islamique. Charia signifie voie, celle que doivent suivre les musulmans. 
    Les préceptes concernant les infidèles (non-musulmans) peuvent se résumer ainsi (Cf. Butin) : doivent être tués ou transformés en esclaves les hommes au-dessus de douze ans et les filles trop âgées pour servir de concubines à des musulmans.  
    Les filles de plus de douze ans encore en âge de procréer doivent être vendues comme esclaves ou placées dans des harems, dans le but, notamment, d’engendrer de nouveaux musulmans. 
    Les enfants de moins de douze ans, garçons et filles, doivent également devenir des esclaves. Invendables, les très jeunes enfants et les personnes âgées sont tués sur place. 
    À noter que les règles islamiques concernant les femmes ont été intégrées, en Algérie, dans le nouveau « Code de la famille ». Les Algériens hostiles à l’islamisme le surnomment le « Code de l’infamie ». (Cf. Femmes islamiques).  
     
    Ce que dit l’islam des Lumières 

    La charia a été construite sur le Coran et les recueils de hadiths considérés comme authentiques. L’islam des Lumières utilise les moyens modernes pour analyser ces sources.

    Jean-Jacques Walter

    http://www.bvoltaire.fr/les-2-islams-lislam-traditionnel-sarroge-le-droit-dinsulter-dinterdire-et-de-massacrer-tout-en-interdisant-de-tels-droits-a-ses-adversaires-ou-concurrents/

  • Le mythe persistant du pillage de l’Afrique par l’occident

    Cet article vise à renverser le mythe du complot racial des pays riches à l’encontre de l’Afrique, pour piller ce continent. Il se veut également le support d’une réflexion plus profonde sur un sujet maltraité. Tous les faits avancés sont issus de sources fiables, et consultables.  Évidement, la liste des faits présentés n'est pas exhaustive, mais se veut une représentation fidèle du mouvement global des transferts financiers entre Afrique et occident.

    1)      Les transferts de capitaux.

    Dans le cadre d’un pillage d’un continent par un autre, les transferts de capitaux devraient logiquement partir du continent pillé pour arriver vers le pays pilleur. Logique. Mais qu’en est-il réellement ?

    1. a)Les transferts effectués par la diaspora. 

    Selon la Banque Mondiale[1] 575 milliards de dollars ont été transférés par les migrants résidant dans les pays développés vers les pays en développement (82 milliards pour l’Afrique et le Moyen-Orient). Ironie de la situation, entre 60 et 80 milliards c’est le montant estimé du coût de l’évasion fiscale pour la France par les associations d’extrême gauche[2].

    Pour certains pays africains, cette manne financière représente même plus de 30% de leur PIB[3], signe de son caractère extrêmement profitable pour ces derniers.

    Pays

    Argent reçu/PIB

    Liberia

    31

    Gambie

    22

    Comores

    20

    Lesotho

    18

    Sénégal

    14


    1. b)
      Les transferts effectués par les Etats.

    En matière d’aide financière directe, les pays développés envoient chaque année 55 milliards en Afrique[4] (dont 3 milliards pour la France, et 9 milliards pour les États-Unis), et 150 milliards pour l’ensemble de la planète. A lui seul, le Congo reçoit en moyenne 3,7 milliards par an. Plus de 40% de ces sommes sont utilisées directement pour faire de l’aide sociale, et moins de 10% vont pour le développement de la production dans ces pays. Par conséquent, avec une telle répartition, l’aide étrangère ne peut absolument pas conduire au développement de l’Afrique, mais maintient le continent sous perfusion. Ainsi, des pays comme le Liberia se retrouvent avec une aide occidentale représentant 73% de leur PIB[5].

    Par ailleurs, 45 millions de personnes sont nourries chaque année par l’aide alimentaire internationale (World Food Programme)[6], avec bien souvent des denrées alimentaires provenant des pays développés. 

    Annulation de dettes – Le FMI a effacé en 2005 la dette de 19 pays pauvres, dont 13 pays africains, à hauteur de 100%, pour un montant de 3 milliards[7] (cela concerne le Bénin, le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Ghana, Madagascar, le Mali, le Mozambique, le Niger, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie et la Zambie). Toujours en 2005, le G8 annule pour 61,6 milliards de dette de pays africains, en pure perte, puisque les états ayant bénéficiés de la mesure en ont profité pour s’endetter de nouveau, multipliant ainsi leur dette par trois pour certains[8]La Russie quant à elle a annulé 20 milliards de dette des pays africains récemment[9].

    Retraites - Enfin il convient de préciser les transferts de capitaux liés aux retraites, puisque la France possède un modèle de financement de ses retraites par répartition. Cela signifie donc que les retraites versées actuellement n’ont pas été cotisées puis restituées sous forme de rentes, mais que les salariés actuels financent directement les retraites actuellement versées. Par conséquent, il faut également prendre en compte les versements de retraites en Afrique. La Cour des Comptes[10] chiffre à 2,3 milliards d’euros par an le montant des retraites versées rien qu’au Maroc, en Algérie, et en Tunisie. Précisons en outre, que toutes les retraites versées ne sont pas des retraites contributives, et qu’il y a en plus 3,2 milliards par an de retraites versées au titre du minimum vieillesse (ASPA, ASI) sans aucune cotisation préalable, ni contrôle du respect de la condition de résidence en France, pourtant nécessaire en théorie.

    1. c)Les transferts effectués par les investisseurs en Afrique.

    Les investissements privés étrangers en Afrique représentent 59 milliards par an selon les Nations Unies[11]. Ces fonds proviennent une fois encore des pays développés accusés de piller le continent africain.

    2)      Les transferts de matières premières.

    Clarification – En tout premier lieu, il faut lever une ambiguïté extrêmement idiote qui consiste à considérer les achats de matières premières aux pays en développement comme un « pillage » de leurs ressources. Or, qualifier une transaction commerciale de pillage ou de vol, c’est parfaitement grotesque. En effet, qui pourrait affirmer en toute bonne foi que lorsqu’il va acheter ses courses au supermarché du coin, il est en train de commettre un pillage du supermarché ? Cette conception de l’économie relève assurément de la psychiatrie, et surement pas de l’analyse économique. 

    En second lieu, la notion de « pillage » est avancée pour dénoncer des achats de matières premières fait à des prix ridiculement bas. Or, malheureusement pour les consommateurs européens, l’Afrique ne pratique pas de prix d’amis avec eux, bien au contraire. A cet égard, il est possible de citer le cas de l’OPEP, qui limite sciemment sa production de pétrole afin de gonfler artificiellement son prix de marché[12]. Je laisse le soin aux lecteurs d’apprécier l’hypothèse d’une situation inverse, où les pays riches se coaliseraient pour décider de faire monter les prix des ressources nécessaires aux pays en développement, et les commentaires scandalisés que cela susciterait en toute hypocrisie.

    1. a)L’or.

    Parmi les 20 premiers pays producteurs d’or de la planète, seulement 4 sont africains[13] (ce qui inclut l’Afrique du Sud, qui n’est pas un pays clairement en développement).  Ainsi parmi ces 20 pays, les pays africains (hors Afrique du Sud) ne représentent que 8% de la production mondiale (soit l’équivalent de 7 milliards d’euros au prix de la tonne d’or). Une goutte d’eau, notamment à côté de la Chine qui représente 18% de la production à elle seule, et qui ne semble pas émouvoir les bonnes consciences sur le « pillage » de ses matières premières. 

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  • Patrimoine • Que faire cet été ? Le Puy du Fou : le beau, le bien, le vrai. Le plus fou, c’est son succès !

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    C'est un bel et bon conseil que Gabrielle Cluzel nous donne pour cet été, avec son talent et son bon-sens habituels. [Boulevard Voltaire, 5.06]. Suivons-le ! 

    Rappelons pour ceux qui l'ignoreraient que Gabrielle Cluzel participe - d'ailleurs toujours brillamment - à certains de nos colloques et conférences, dont quelques unes sont les siennes propres.   LFAR

    Ainsi, donc, la moisson continue : alors que la saison bat son plein, TripAdvisor vient de classer le Puy du Fou troisième meilleur parc mondial, et en tête du classement en France et en Europe.

    Le classement, explique Ouest-France, est fixé par un algorithme qui prend en compte quantité et qualité des évaluations des parcs d’attractions du monde entier. Bref, non seulement la foule se presse, mais elle ressort éblouie par le « Miracle de saint Philbert », le « Secret de la lance », le « Mystère de La Pérouse », le « Dernier Panache », le « Signe du triomphe », ou encore la « Renaissance du château »…

    Et le Puy du Fou, c’est en effet tout cela à la fois.

    Un mystère : comment une France biberonnée à Hanouna peut-elle goûter l’élégance, la culture, la profondeur, la piété dont est pétri le Puy du Fou ?

    Un miracle : et en plus, ça fonctionne !

    Un secret : qui n’appartient qu’à Philippe de Villiers mais dont on devine cependant une clé : parler aux tripes et au cœur, dans une communion de toutes les générations.

    Une renaissance : celle de l’esprit français.

    Un signe : en vingt… combien, au fait ? Encore combien d’années ? Quand la France, ayant retrouvé fierté, dignité et identité, sera à nouveau ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être – et n’en déplaise aux bonnets de nuit, cela arrivera -, on dira que le Puy du Fou permettait, pardi, de le prévoir et qu’il n’y avait que les aveugles ou les idiots pour ne pas s’en apercevoir.

    Un panache : il faut bien dire que cet immense cortège, tantôt recueilli, tantôt trépidant, de chevaliers, de mousquetaires, de moines, de gentes dames, de soldats, de paysans, a une sacrée gueule, la vache !

    L’Histoire de France est peuplée de serviteurs fidèles qui, dans l’adversité, quand le tonnerre gronde, les alentours sont assiégés et que le sol semble se dérober sous les pieds, enveloppent à la hâte une relique, un statue, un joyau, un symbole, ou même le Saint-Sacrement pour l’emporter au fond des bois, le préserver et continuer à l’honorer dévotement le temps que l’ennemi passe sa route et que le calme revienne. Philippe de Villiers est le serviteur fidèle, et son précieux dépôt l’âme française. Et quand la foule vient se presser de plus en plus nombreuse, comme aujourd’hui au Puy du Fou, c’est que, pour le trésor, l’heure de retrouver triomphalement sa châsse approche. Le nom d’un des prochains spectacles du Puy du Fou mériterait de contenir, pour que la litanie soit complète, le mot espérance.

    Grands-parents, si vous ne deviez faire, avec vos petits marmousets, cet été, qu’une seule activité, ce serait celle-là : ils y trouveront de quoi devenir des hommes, et vous de quoi (re)devenir des enfants.  

     Ecrivain, journaliste Son blog

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/08/03/livres-que-faire-cet-ete-le-puy-du-fou-le-beau-le-bien-le-6070439.html

  • Les Bestofes – Le Samedi Politique

    YouTube censure TV Libertés. Qu’importe ! Retrouvez tout l’été les meilleurs moments des émissions de la chaîne. Et pour commencer, gros plan sur un des programmes a succès de TV Libertés :”Le Samedi Politique”. 40 émissions de la saison résumées par Elise Blaise en 20 minutes.

     
  • SORTIE DU N°49 (été 2018) DE LA REVUE "SYNTHÈSE NATIONALE"

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    AU SOMMAIRE DU N°49 (été 2018) :

    P 2 : ÉDITORIAL  Roland Hélie

    P 4 :  SORTIR DE L’EUROPE ? Arnaud Menu

    P 6 : LA DÉSINFORMATION PAR LE DÉTAIL Bernard Plouvier

    P 11: AFFAIBLIR LES MÉDIAS AUX ORDRES 

    P 15 : LEXIQUE ANTI-SUBVERSIF Éric Delcroix

    P 22 :  QUE DEVIENT SERGE AYOUB ? Rencontre avec Basile Tomé

    P 28 : ENTRETIEN AVEC VINCENT VAUCLIN (DISSIDENCE FRANÇAISE)

    P 33 : LA CHRONIQUE BARBARE Philippe Randa

    P 35 : NON AUX ÉOLIENNES Aristide Leucate

    P 38 : L’AVENIR INCERTAIN DES BLANCS SUD-AFRICAINS Jean-Claude Rolinat

    P 44 : ERDOGAN VOILÀ UN ENNEMI Jean-François Touzé

    P 48 : IL Y A 30 ANS : DÉCÈS DE ROMUALDI ET D’ALMIRANTE Massimo Magliaro

    P 52 : UN TRAIN PEUT EN CACHER UN AUTRE Charles-Henri d’Elloy

    P 58 : UN GRAND ENTRETIEN AVEC JEAN-PIERRE COUSTEAU Clothaire de La Rue

    P 72 : LES PAGES DU MARQUIS Jean-Paul Chayrigues de Olmetta

    P 75 : LES EXPOS VISITÉES PAR Scipion de Salm

    P 80 : REÇUS, LUS ET APPRÉCIÉS 

    P 82 : LES PAGES LITTÉRAIRES Georges Feltin-Tracol, Daniel Cologne

    P 93 : LA VIE DE SYNTHÈSE NATIONALE Activités de l’association

    106 PAGES : 12 € (+ 4 € de port)

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