Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

culture et histoire - Page 896

  • AIDEZ SYNTHÈSE NATIONALE : ABONNEZ-VOUS À NOS REVUES...

    2018 01 25 pub R&A 2.jpg

    POUR ACHETER NOS

    PUBLICATIONS CLIQUEZ ICI

  • Éléments : Demain, tous crétins ?

    1584880532.jpgEléments

    n°170

    en kiosque : 6,90 €

    cliquez ici

    Depuis l’affaire du Barbe-Bleue de Hollywood, avec le délicat hashtag « Balance ton porc ! », on assiste au grand retour des précieuses ridicules et des dames quakeresses, des Trissotines et des Torquemadettes, des mères Fouettard.e.s qui traquent les « dérapages » et les comportements « inappropriés ».

    La police de la pensée est dépassée, on en est à la police des arrière-pensées. Le soupçon vaut accusation, l’accusation vaut condamnation.

    On ne distingue plus la véritable agression sexuelle de la blague de mauvais goût ou de la drague lourdingue. Montée de la subjectivité (le « ressenti ») : si le harcèlement commence quand on se sent harcelé, n’importe quoi peut devenir du harcèlement. Le viol et le chantage sexuel se retrouvent ainsi banalisés.

    Multiplier les amendes morales, purger la société des impuretés du désir, instaurer la « transparence » de la vie intime : la censure au nom de la morale, cela n’a rien de bien nouveau. On sait depuis Robespierre que la Terreur est une « émanation de la vertu ». Cinquante ans après Mai 68, il n’est plus question de « jouir sans entraves », mais au contraire d’entraver le désir, de rendre les relations entre les hommes et les femmes insupportables, de dégoûter chaque sexe de l’autre.

    Mais il s’agit aussi d’abolir la nature humaine. L’homme est carnivore, donc prédateur, donc carnassier, donc agresseur, donc violeur en puissance. L’idéal serait qu’il devienne herbivore. On assiste à la condamnation des hommes, non seulement parce qu’ils sont des hommes, mais parce qu’ils s’obstinent, en manifestant leur attirance pour l’autre sexe, à témoigner du fait que l’espèce humaine est sexuée et qu’il y a en elle du masculin et du féminin. Ce sont ces notions de masculin et de féminin qu’il faut déconstruire, dissoudre, liquéfier au nom de l’hybridation qui aboutira, simultanément, au métissage universel et à l’androgynat généralisé.

    Le seul moyen pour les hommes de ne pas être dénoncés comme des « porcs » serait donc d’accepter la suppression de la différence sexuelle, tout comme le seul moyen d’échapper au racisme serait d’accepter la suppression des différences ethniques. L’homme de demain ne sera d’aucun peuple ni d’aucun sexe.

    Cette tendance à la neutralisation, qui va de pair avec l’allergie à la diversité, on la retrouve désormais partout : il s’agit de gommer les différences, de lisser les aspérités, d’instaurer partout la grisaille uniforme, de rendre les êtres et les choses interchangeables.

    Il y a au fond trois féminismes : celui qui défend les femmes et rappelle que les valeurs féminines ne sont pas moins respectables que les valeurs masculines – c’est le seul qui soit à la fois légitime et nécessaire –, celui qui veut mettre les hommes plus bas que terre parce que la Terre doit être « délivrée du mâle », et celui qui décrète que tout compte fait il n’y a ni hommes ni femmes : le sexe n’est rien, le « genre » est tout. Le mélange des trois aboutit à des contradictions. De même qu’il est difficile de défendre à la fois la parité et la « non-mixité », il est assez contradictoire de dire que les hommes sont des « porcs », que les femmes sont des « hommes comme les autres » et que le masculin n’est qu’une illusion.

    Le 9 décembre 2017, autour de l’église de la Madeleine, un million de Français en larmes assistaient aux funérailles d’un chanteur populaire qui se faisait appeler Johnny. Un mâle blanc hétérosexuel de plus de cinquante ans qui chantait : « Allumez le feu ! » Reste à trouver les allumettes.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Mémoires de Le Pen : des auteurs menacent leur éditeur

    SIPA_00836878_000031.jpg

    Info VA cliquez ici Plusieurs écrivains, dont Amélie Nothomb, ont notamment fait pression sur Albin Michel pour refuser la publication des ouvrages du cofondateur du FN.

    Très attendu, parce que maintes fois annoncé, le premier tome des Mémoires de Jean-Marie Le Pen, portant sur la période 1928-1972, paraîtra en mars prochain. Les mastodontes parisiens ayant boudé sa publication, c’est donc Muller, petite maison d’éditions d’Asnières-sur-Seine, qui a raflé la mise. Après avoir lu l’ouvrage, Robert Laffont a préféré décliner l’offre. Idem pour Albin Michel, contraint pour sa part de céder à la pression de certains de ses auteurs phares, telle Amélie Nothomb, menaçant de changer d’éditeur… Le deuxième tome, dans lequel quelques pages devraient être consacrées à la relation père-fille, est prévu pour le premier trimestre 2019. De quoi pimenter la campagne des européennes.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Il y a quatre cents ans, du 4 au 26 décembre 1617...

    ...La réunion des notables de Rouen démontrait (déjà) l’inefficacité des Assemblées politiques

          Deux ans seulement après la mort d’Henri IV, c’est-à-dire vers le milieu de l’année 1612, le royaume de France, fort mal géré par la régente Marie de Médicis avec l’aide désintéressée de ses « ministres intègres et conseillers vertueux », selon le mot de Victor Hugo dans Ruy Blas, se trouvait une nouvelle fois en précaire situation financière et en butte à un début de révolte des «  Grands. » L’énormité du déficit budgétaire, qui aurait nécessité «  la possession des Indes orientales pour y subvenir » selon l’expression de Robert Arnauld d’Andilly, en charge des comptes publics, entraînait tout à la fois l’interruption des grands travaux d’aménagement et d’équipement entrepris sous Henri IV et, refrain déjà bien connu, la revendication, notamment par les princes, de la tenue d’états généraux.

        Ceux-ci, après de longues élections pour désigner les 460 représentants des trois ordres de la nation, se réunirent à Paris du 24 octobre 1614 au 25 février 1615, soit une durée équivalente à une session actuelle du Parlement. Selon l’usage, on discuta de mille sujets et on eut beaucoup de mal à s’accorder sur quelques propositions : la suppression de la vénalité des charges et de la paulette (une taxe annuelle dont pouvaient, à leur convenance, s’acquitter tous les officiers détenant une charge royale afin de pouvoir la transmettre librement : de fait, cette hérédité des charges provoquait corruption et incompétence mais représentait  environ 7% des recettes de l’État), la diminution des pensions, la création d’une chambre de justice financière (ancêtre de la Cour des Comptes), l’affirmation de l’indépendance de l’autorité royale à l’égard du pape et la fixation d’une périodicité de dix ans pour la tenue des états généraux. En dépit des promesses royales – Louis XIII n’était encore, bien que majeur, qu’un «  roi de paille » - aucune de ces propositions ne fut mise en œuvre, en raison notamment de l’opposition du Parlement de Paris. En d’autres termes, tout était à refaire. En outre, la France pouvait-elle se contenter de quelques projets de réforme qui, en fin de compte, ne touchaient pas à l’essentiel, à savoir l’optimal équilibre des pouvoirs, la rationalisation de l’exercice de la souveraineté et la prise en compte des besoins des peuples.

        La misère s’accrut encore, dans les campagnes presque autant que dans les villes, les mécontentements se multiplièrent, de nouveau les  Grands s’agitèrent et la crise se dénoua par ce qu’on a appelé le « coup de majesté » du 24 avril 1617, autrement dit la prise personnelle du pouvoir par Louis XIII.

        Après l’élimination politique de Marie de Médicis et celle, physique, de son tout puissant favori, le florentin Concino Concini, Louis XIII devait d’urgence réorganiser son gouvernement sur des bases durables : chasser une coterie pour en installer une autre n’a jamais fait progresser les choses. C’est pourquoi le roi nouvellement de plein exercice décida de réunir une nouvelle assemblée, non des états généraux, trop complexes à préparer (les mandats électifs ne valaient alors que pour une seule session) et trop prompts à se disperser entre de multiples et parfois contradictoires préoccupations, mais une assemblée restreinte pouvant utilement servir de conseil du royaume. Ainsi Henri IV avait-il déjà procédé en novembre 1596. Sans grand résultat, il est vrai.

        Comme l’avait fait son père, Louis XIII en choisit personnellement les participants avec beaucoup de soin. Il osa ainsi s’affranchir du poids des princes et autres grands seigneurs qui avaient semé le trouble au cours des années précédentes : certains ne furent pas convoqués et les autres priés de ne pas se présenter. Il ne put, en revanche, faire fi des corps constitués mais limita le nombre de leurs membres à onze prélats, treize représentants de l’aristocratie (dont quatre protestants : leur religion touchait alors environ un tiers de la noblesse française), et vingt-sept officiers de justice, plus le lieutenant civil de Paris et le prévôt des marchands : en tout 53 personnes, nombre présumé compatible avec un travail sérieux.

        Comme encore l’avait fait son père, Louis XIII, qui recueillait de cette initiative le surnom de «  le juste », convoqua l’assemblée à Rouen, car proche de Paris et formant alors, avec Lyon, l’un des trois principaux centres économiques du royaume.

         La séance d’ouverture se tint le 4 décembre 1617 dans la grande salle du palais archiépiscopal, depuis lors dite salle des états et que l’on peut encore visiter de nos jours.

        Une fois de plus la question des préséances mobilisa les premières énergies et faillit même provoquer l’échec de la rencontre, les «  gens de robe »  menaçant de s’en aller car ne se trouvant pas assez bien traités. Après que les choses se furent calmées grâce à l’intervention du roi, on aborda les questions de fond. Principalement : l’organisation du Conseil du roi, qui souffrait alors d’approximations et d’amateurisme sous couvert de solennité ; le jugement des magistrats prévaricateurs, alors fort nombreux, par une chambre de justice ambulatoire, c’est-à-dire susceptible de se déplacer au lieu du forfait ; l’abolition de la vénalité des offices ; la résolution les conflits d’intérêt entre administrateurs et juges ; la suppression des lettres d’anoblissement, le réaménagement de la taille, et autres questions diverses.

         Le roi se félicita du tour que prenaient les travaux et promit «  qu’il enverrait incontinent en ses parlements un édit sur les cahiers de leurs états. » Ainsi encouragés, les dits états dressèrent un vaste programme de réformes en 243 articles. Qui ne fut jamais publié. Puis Louis XIII se laissa déborder par des problèmes immédiats, notamment le règlement de la question du Béarn, province autonome héritée de son père et non incorporée au royaume, en outre à majorité protestante.

       Finalement, l’assemblée de Rouen ne déboucha sur rien de substantiel. La France restait ce pays qui parle sans cesse de réformes et n’en fait jamais que contraint et forcé par des éléments extérieurs.

        La modernisation de la monarchie française se réalisa cependant, mais sept ans plus tard, sous l’impulsion d’un seul homme, le cardinal de Richelieu, dont Louis XIII s’était si longtemps méfié et à qui il faisait désormais une confiance aveugle. Comme par le passé, et comme l’avenir le confirmerait maintes fois, attribuer à une assemblé l’initiative des lois ne mène jamais que nulle part.

    Daniel de Montplaisir

    http://www.vexilla-galliae.fr/civilisation/histoire/2601-il-y-a-quatre-cents-ans-entre-le-4-au-26-decembre-2017

  • Coup de ripolin sur le bac - Journal du Jeudi 25 Janvier 2018