par Gérard Leclerc
Le géographe Christophe Guilluy s’est fait connaître pour ses travaux mettant en évidence « la France périphérique » : celle qui vit au-delà des métropoles mondialisées et réunit la plus grande partie de la population. Selon lui, les mouvements profonds auxquels nous assistons sont liés à un phénomène de dissociation qui a éloigné de plus en plus cette population de ce qu’il convient d’appeler « les élites ». Si l’on n’a pas en tête cette donnée essentielle, l’évolution du pays, et même au-delà celle du monde occidental est proprement illisible. C’est pour renforcer sa réflexion et sa démonstration qu’il publie ces jours-ci un essai plus personnel, Métropolia et Périphéria. On ferait bien de lui prêter la plus grande attention car sa lucidité nous aide à nous situer, à tous les points de vue, y compris pastoral, face aux enjeux civilisationnels de notre temps.