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divers - Page 163

  • La nouvelle Bête du Gévaudan s'appelle Identité

    Depuis la fin du XXe siècle, l'idée que la période actuelle marquée par la globalisation économique s'accompagne d'une parallèle et progressive retribalisation du monde est devenue un cliché obligé pour toute réflexion politique. Y compris, c'est un comble, du côté des ex-colonisés. Exemple avec l'Indien Amartya Sen, prix Nobel d'économie, mais pas favori pour une chaire de socio.

    L’écroulement inattendu et soudain de l'universalisme marxiste-léniniste, qui a dominé de sa force mythique et de sa puissance impériale l'ensemble du siècle passé, a laissé au bout du compte comme un vaisseau étrange échoué sur la plage de l'Histoire, un monde radicalement nouveau et très ancien en même temps, au sein duquel l'idéologie à la fois messianique et rationnelle issue de l'Occident des Lumières, lui-même redéfini à partir du moderne imperium américain, s'est retrouvée sans vis-à-vis mondial, ou plus exactement sans rival mimétique, pour emprunter le concept de René Girard

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  • Où sont passés les hommes d’Etat ?

    (Figaro du 18 février 2020)

    L’affaire Griveaux qui frappe le monde politico-médiatique à la veille des élections municipales renvoie à une question fondamentale : d’où vient le naufrage de la vie publique française dans la médiocrité ? Où sont passés les hommes d’Etat? Une vision classique de l’histoire politique française oppose la Ve République à celles qui l’ont précédée, la IIIe et la IV: avant 1958 régnaient les ténèbres, et après, la lumière. Ce schéma, qui bénéficie d’un large consensus, met en balance l’instabilité gouvernementale des régimes précédents et la stabilité – ou l’immobilisme – de l’actuel système présidentialiste qui garantit à l’exécutif une permanence de cinq ans.

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  • Xavier d'In Memoriam « Ce qui manque aujourd'hui, c'est l'engagement et le refus de la facilité »

    Xavier d'In Meoriam %22Cequi manque aujourd'hui, c'est l'engagement et le refus de la facilité%22.jpeg

    Entre R&A et In Memoriam, c'est une vieille histoire d'amour (surtout avec Krampon qui a toujours eu quelques tendances homosexuelles inavouées - mais cela ne nous regarde pas !). Nos lecteurs les plus anciens se souviennent du CD en partenariat avec eux (déjà ! bien avant R&A Academy) En Palestine sorti à la fin des années 90.

    On a donc rencontré Xavier, le très scénique chanteur d'In Mémo (comme disent les intimes du groupe) qui nous a donné d'excellentes et réjouissantes nouvelles, ainsi que quelques réflexions qui s'inscrivent parfaitement dans la problématique artistique de notre dossier.

    Votre groupe In Memoriam existe-t-il toujours ?

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  • Pour ne pas en arriver à la fin de l'humanité

    Prière de ne pas penser À l'école de l'info jetable.jpegJean-Gaude Michéa est, tel son maître George Orwell auquel il a consacré deux ouvrages, un « anarchiste tory », un anarchiste conservateur. C'est-à-dire qu'il est tout autant rebelle aux divers totalitarismes qu'aux idéologies libérale ou marxiste. C'est un humaniste au bon sens du terme, défenseur de la culture et pourfendeur de l'idée de Progrès. Selon lui, notre principal ennemi est le culte sans bornes de la croissance, père des désastres écologiques, économiques et humains qui s'offrent à nos yeux.

    Avec L'Empire du moindre mal, Jean-Claude Michéa s'attaque au mythe libéral du « meilleur des mondes possibles », c'est-à-dire au rêve d'une société mondiale seulement régulée par le Droit et le Marché. Les libéraux de droite tiennent pour le Marché, ceux de gauche - les sociaux-démocrates - pour le Droit (sous-entendu les Droits de l'Homme). Et ce depuis le XVIe siècle et l'apparition en Europe de ce qu'on nomme la modernité politique. C'est dans la sortie des guerres de religions, dans la victoire du « parti des politiques » que Michéa voit les prémices de la neutralisation de la politique par le droit libéral et la montée du rôle du commerce international et de la finance dans nos sociétés.

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  • Sortie le 1er mars du n°53 (printemps 2020) de la revue Synthèse nationale

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  • La culture du viol , c’est du cinéma (Cette année là n°15)

  • « La nation au 21ème siècle : persistance d’un sentiment refoulé » par Lucienne Bui Trong

    Arc de triomphe

    La nation se conçoit comme un groupe doté d’une organisation politique, installé sur un territoire et personnifié par une autorité souveraine. Résultant d’une histoire commune, elle suppose un sentiment d’appartenance qui, dans les moments de crise, suscite des comportements généreux pouvant aller jusqu’au sacrifice patriotique. Nul mieux qu’Ernest Renan, en 1882, n’en a exprimé l’essence : « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis ».

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