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divers - Page 189

  • Interdire l’abattage rituel : après le bio, l’OABA attaque le label rouge halal et casher

    La guerre que mène un groupe d’associations animalistes contre l’abattage rituel n’est pas nouvelle. On compte parmi elles l’OABA (Oeuvres d’assistance aux bêtes d’abattoirs), qui, en l’espèce, a choisi comme angle d’attaque l’aïd al-adha et le sacrifice rattaché à cette fête musulmane en privilégiant toutes les situations qui pouvaient politiquement et médiatiquement servir sa cause. […]

    Après l’abattage rituel bio, faire interdire l’abattage rituel tout court

    Aujourd’hui, l’OABA se sent pousser des ailes grâce à ce qu’elle considère être une “éclatante victoire” et “véritable camouflet infligé au ministère de l’Agriculture, à l’INAO et à Ecocert”, en l’occurrence l’interdiction d’associer la mention “Agriculture biologique” à toute viande issue de l’abattage rituel, casher et halal donc. […]

    Al Kanz

    http://www.fdesouche.com/1266603-interdire-labattage-rituel-apres-le-bio-loaba-attaque-le-label-rouge-halal-et-casher

  • LE JOURNAL DE BORD DE JEAN-MARIE LE PEN DE CETTE SEMAINE

    ACHETER LE SECOND TOME DES MÉMOIRES

    DE JEAN-MARIE LE PEN CLIQUEZ ICI

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/09/24/le-journal-de-bord-de-jean-marie-le-pen-de-cette-semaine-6177981.html

  • La propagande par ses critiques, ses théoriciens et ses praticiens

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    Ex: http://www.huyghe.fr

    • Arendt H. : « Puisque les mouvements totalitaires existent dans un monde qui n'est pas totalitaire, ils sont contraints de recourir à ce que nous considérons communément comme de la propagande. Mais cette propagande s'adresse toujours à l'extérieur, qu’il s'agisse de couches de la population nationale ou d'étrangers Ce domaine extérieur est très variable ; même après la prise de pouvoir, la propagande peut se tourner vers les fractions de sa propre population dont la mise au pas n'a pas été suivie par un endoctrinement suffisant… Autant que possible la distinction entre la doctrine idéologique à l'usage des initiés et la propagande intégrale à l'usage du monde extérieur est établie avant même que les mouvements ne prennent le pouvoir. Le rapport entre propagande et endoctrinement dépend de la dimension des mouvements et de la pression extérieure.» Hannah Arendt Le système totalitaire Seuil 1972
    • Barnett J. « On pourrait s’attendre à ce qu’une « bataille des idées » soit gagnée par une superpuissance qui possède plus de conseillers en communication, de cadres de la pub, de spécialistes des médias et de la presse, de conseillers politiques, de professionnels des relations publiques et de psychologues que le nombre total (des ennemis)… » (écrit au moment de la guerre du Vietnam) Barnett Political Warfare and Psychological Operations p.213 - National Defense University Press 1989
    • Bartlett « La propagande est une tentative d’influencer l’opinion et la conduite de la société de telle sorte que les personnes adoptent une opinion et une conduite déterminées » Political Propaganda
    • Baudrillard J.: « Les publicitaires, les propagandistes croient-ils à ce qu’ils disent? (Ils seraient à moitié pardonnés.) Les consommateurs, les électeurs ne croient-ils pas à ce qu’on leur dit? (Ils seraient à moitié sauvés.) Mais la question n’est pas là. On a pu dire (D. J. Boorstin, L’Image) que le génie de Barnum, ou de Hitler, fut de découvrir non pas combien il est facile d’abuser le public, mais combien le public aimait être trompé. Ou encore que les problèmes les plus sérieux que pose la publicité viennent moins du manque de scrupules de ceux qui nous trompent que de notre plaisir à être trompés: ils procèdent moins du désir de séduire que du désir d’être séduit. Hypothèse séduisante, mais qui ne va pas au fond: il n’y a pas, à ce niveau de langage, de manipulation du vrai et du faux, pour la raison qu’il efface, ou déplace radicalement, les conditions mêmes du vrai et du faux. » Article Propagande dans l’Encyclopedia Universalis
    • Bernays E. : " Si nous comprenons les mécanismes et les mobiles propres au fonctionnement de l'esprit de groupe, il devient possible de contrôler et d'embrigader les masses selon notre volonté et sans qu'elles en prennent conscience. La manipulation consciente et intelligente des habitudes et des opinions organisées des masses est un élément important dans une société démocratique. Ce mécanisme invisible de la société constitue un gouvernement invisible qui est le véritable pouvoir dirigeant de notre pays. Ce sont les minorités intelligentes qui se doivent de faire un usage systématique et continu de la propagande ". Edward Bernays, Propaganda, New York, 1928,
    • Bertho-Lavenir C. : « La propagande a deux racines entièrement différentes. D’un côté, l’effort militant de mouvement ouvrier qui cherche à se faire entendre dans une société du XIXe siècle peu encline à lui octroyer le droit à la parole. De l’autre, la mobilisation des esprits opérée par les gouvernements pendant la première guerre mondiale. La première fige dans l’espace public des figures obligées : l’affiche, le tract, les défilés derrière des drapeaux, le discours de meeting ... La seconde sensibilise les contemporains aux dangers des manipulations insidieuses. Elle provoque, dès les années 1920, un effort de réflexion collectif sur les manipulations de l’information dans les sociétés urbaines et industrielles. » In Panoramiques n°52 L’information c’est la guerre, 2000
    • Breton T. «La propagande, mais aussi de façon générale toute technique de manipulation psychologique peut donc être définie comme une méthode de présentation et de diffusion d’une opinion de telle manière que son récepteur croit être en accord avec elle et en même temps se trouve dans l’incapacité de faire un autre choix à son sujet. » La parole manipulée La Découverte 1998
    • Cafiero « la Fédération italienne croit que le fait insurrectionnel, destiné à affirmer par des actes les principes socialistes, est le moyen de propagande le plus efficace » Lettre à Malatesta, 3 déc 1876
    • Chomsky N. : "[In] Democratic societies ... the state can't control behavior by force. It can to some extent, but it's much more limited in its capacity to control by force. Therefore, it has to control what you think. ... One of the ways you control what people think is by creating the illusion that there's a debate going on, but making sure that that debate stays within very narrow margins. Namely, you have to make sure that both sides in the debate accept certain assumptions, and those assumptions turn out to be the propaganda system. As long as everyone accepts the propaganda system, then you can have a debate."
    9 • Congrés international anarchiste de Londres en Juillet 1881 (Charte de la propagande par le fait) : « L’heure est venue, de passer de la période d’affirmation à la période d’action, et de joindre à la propagande verbale et écrite dont l’inefficacité est démontrée, la propagande par le fait et l’action insurrectionnelle. » Noam Chomsky in Chronicles of Dissent , Propaganda in the US vs in the USSR, October 24, 1986
    • Debord G. « Sous toutes ses formes particulières, information ou propagande, publicité ou consommation directe de divertissements, le spectacle constitue le modèle présent de la vie socialement dominante. Il est l’affirmation omniprésente du choix déjà fait dans la production, et sa consommation corollaire. Forme et contenu du spectacle sont identiquement la justification totale des conditions et des fins du système existant. Le spectacle est aussi la présence permanente de cette justification, en tant qu’occupation de la part principale du temps vécu hors de la production moderne. » La société du spectacle Lebovici 1968
    • Department of Defense USA : "Any form of communication in support of national objectives designed to influence the opinions, emotions, attitudes, or behavior of any group in order to benefit the sponsor, either directly or indirectly. » DOD Dictionary of Military Terms; also US Army Field Manual 33-1 Psychological Operations
    • Domenach J.M. « la propagande se rapproche de la publicité en ce qu'elle cherche à créer, transformer ou confirmer des opinions et qu'elle use en partie de moyens qu'elle lui a empruntés ; elle s'en distingue en ce qu'elle vise un but politique et non-commercial. Elle suggère ou impose des croyances et des réflexes qui modifient souvent le comportement, le psychisme et même les convictions religieuses ou philosophiques. » La propagande politique 1969
    • Doob L.. : «Tentative de modifier les personnalités et de contrôler le comportement en fonction de fins considérées comme non scientifiques ou d'une valeur douteuse dans une société et un temps particulier.» Dobb Propagande : it Psychology and Technique 1935
    • Dostoïevsky F. : Chigaliov à Piotr Stépanovitch « Le vaste réseau qui couvre la Russie entière et dont notre groupe forme l’une des mailles. Chacun de ces groupes, tout en faisant des prosélytes et en se ramifiant à l’infini, doit par une propagande systématique saper le pouvoir des autorités locales, répandre le trouble dans les campagnes, provoquer des scandales, pousser au cynisme et à l’incrédulité, susciter le désir d’un sort meilleur et, enfin avoir recours aux incendies comme à un moyen éminemment populaire pour plonger le moment venu le pays dans le désespoir. » Les Possédés
    • Durandin G. «la propagande utilise des informations pour exercer une influence sur les attitudes. Ces informations visent à amener une modification du traitement de l'information chez l'individu afin de lui faire percevoir la réalité autrement … La propagande a pour but d'exercer une influence sur l'individu ou sur un groupe soit pour le faire agir dans un sens donné ou soit pour le rendre passif et le dissuader de s'opposer à certaines actions » Durandin L’information, la désinformation et la réalité PUF 1983
    • Goebbels J. : « L’important n’est pas de trouver des gens qui soient d’accord avec moi sur le moindre point de doctrine. L’important est de trouver des gens prêts à combattre avec moi pour une vision du monde. Amener des gens à combattre pour ce que j’ai reconnu comme juste, voilà ce que je nomme propagande. Il y a d’abord la connaissance ; elle utilise la propagande pour trouver la force humaine qui transformera la connaissance en force politique. La propagande est la médiation entre l’idée et la vision du monde, entre la vision du monde et l’État, entre l’individu et le parti, entre le parti et la Nation. » Erkenntnis und Propaganda," Signal der neuen Zeit. 25 ausgewählte Reden von Dr. Joseph Goebbels (Munich: Zentralverlag der NSDAP., 1934)
    • Gourevitch J.P. : «La publicité prescrit, la propagande proscrit. De l’usage des petites annonces au service des annonceurs, la publicité développe une éthique de l’annonciation qui se clôt sur la révélation du message, lequel renferme le grand secret. La propagande ignore le mystère et sacrifie plus volontiers à la dénonciation. » La propagande dans tous ses états, Flammarion 1981
    • Huxley A. « Dans leur propagande, les dictateurs contemporains s’enremettent le plus souvent à la répétition, à la suppression et à larationalisation : répétition de slogans qu’ils veulent faire accepter pourvrais, suppression de faits qu’ils veulent laisser ignorer, déchaînement etrationalisation de passions qui peuvent être utilisées dans l’intérêt duParti ou de l’Etat. L’art et la science de la manipulation en venant à êtremieux connus, les dictateurs de l’avenir apprendront sans aucun doute àcombiner ces procédés avec la distraction ininterrompue qui, en Occident, menace actuellement de submerger sous un océan d’inconséquence la propagande rationnelle indispensable au maintien dela liberté individuelle et à la survivance des institutions démocratiques » Brave New World Revisited NY 1958, réédition Vintage UK, 2004
    • Institut pour l'analyse de la propagande (USA) : « C'est l'expression d'opinions ou l'actions effectuée délibérément par des individus ou des groupes en vue d'influencer l'opinion ou l'action d'autres individus ou groupes, avec référence à des fins prédéterminées et au moyen de manipulations psychologiques»
    • Joly M « Le problème essentiel de notre gouvernement est celui-ci : comment affaiblir la pensée publique par la critique, comment lui faire perdre sa puissance de raisonnement, celle qui engendre l’opposition, et comment distraire l’esprit public par une phraséologie dépourvue de sens ? » Dialogue aux enfers de Machiavel et Montesquieu
    • Jouvenel B. de : «On introduit dans le citoyen des images de comportement. Il faut user pour cela des méthodes grossières de la suggestion collective et de la propagande. Ce qui donne aussi des images grossières, et non pas nuancées selon les fonctions, comme celles qui résultent des influences morales et des exemples proches. On crée ainsi une cohérence sociale beaucoup plus fruste, plus primitive, que celle qu'on a laissé détruire » Du Pouvoir ,Histoire naturelle de sa croissance , Genève, Constant Bourquin,
    • Koyré A. : « Il est certain que l'homme se définit par la parole, que celle- ci entraîne la possibilité du mensonge et que n'en déplaise à Porphyre - le mentir, beaucoup plus que le rire, est le propre de l'homme. Il est certain également que le mensonge politique est de tous temps, que les règles et la technique de ce que jadis on appelait "démagogie" et de nos jours "propagande" ont été systématisées et codifiées il y a des milliers d'années ; et que les produits de ces techniques, la propagande des empires oubliés et tombés en poussière nous parlent, aujourd'hui encore, du haut des murs de Karnak et des rochers d'Ankara. » Réflexions sur le mensonge, Allia 1996
    • Laswell H.D. : « le contrôle de l’opinion par des symboles significatifs, ou pour parler plus généralement et plus concrètement, des histoires, des rapports, des images et les autres formes de communication sociale. Il faut un mot pour désigner la communication d’affirmation délibérément orientées à une audience de masse. Pour ce mot, prenons propagande » Propaganda Technique in th World War Alfred Knopf 1927
    • Lawlord (Gen. Bruce) : « L’information est capable de rendre les soldats inutiles. Si, grâce à l’information nous pouvons amener un État à faire ce que nous voulons ou ne pas faire ce que nous ne voulons pas, nous n’avons plus besoin de forces armées, c’est vraiment révolutionnaire. » cité par Adams The nex world war
    • Lawrence (T.E.) « Nous étions physiquement si faibles que nous ne pouvions laisser rouiller l’arme métaphysique » Guérilla dans le désert Mille et Une nuits
    • Lénine V. «Un propagandiste, s'il traite par exemple le problème du chômage, doit expliquer la nature capitaliste des crises, ce qui les rend inévitables dans la société moderne, montrer la nécessité de la transformation de cette société en société socialiste, etc. En un mot, il doit donner “beaucoup d'idées”, un si grand nombre d'idées que, du premier coup, toutes ces idées prises dans leur ensemble ne pourront être assimilées que par un nombre (relativement) restreint de personnes. Traitant la même question, l'agitateur, lui, prendra le fait le plus connu de ses auditeurs et le plus frappant, par exemple une famille sans-travail morte de faim, la mendicité croissante, etc., et, s'appuyant sur ce fait connu de tous, il fera tous ses efforts pour donner à la “masse” une seule idée : celle de la contradiction absurde entre l'accroissement de la richesse et l'accroissement de la misère; il s'efforcera de susciter le mécontentement, l'indignation de la masse contre cette injustice criante, laissant au propagandiste le soin de donner une explication complète de cette contradiction. C'est pourquoi le propagandiste agit principalement par l'écrit, l'agitateur de vive voix » Que faire ? 1902

    • Le Bon G. : « Les convictions des foules revêtent ces caractères de soumission aveugle, d'intolérance farouche, de besoin de propagande violente qui sont inhérents au sentiment religieux ; et c'est pourquoi on peut dire que toutes leurs croyances ont une forme religieuse. Le héros que la foule acclame est véritablement un dieu pour elle. » La psychologie des foules 1895, édition Félix Alcan de 1905 téléchargeable sur http://www.uqac.uquebec.ca/
    • Moscovici S. "La propagande (ou la communication) a une base irrationnelle : les croyances collectives, et un instrument : la suggestion de près ou à distance. La majorité de nos actions dérivent des croyances. L'intelligence critique, le manque de conviction et de passion, sont les deux obstacles à l'action. La suggestion peut les surmonter, c'est pouquoi la propagande qui s'adresse aux masses doit user d'un langage d'allégories, actif et imagé, de formules simples et impératives." L’âge des foules Fayard 1981
    • Packard V. : «La psychanalyses des foules est devenue dans les campagnes de persuasion le fondement d’une industrie puissante. Les spécialistes de la persuasion s’en sont emparés pour mieux nous inciter à acheter leurs marchandises, qu’il s’agisse de produits, d’idées, d’opinions, de candidats, de buts, ou d’états d’esprit. » La persuasion clandestine Calmann Lévy, 1958.
    • Politzer G. « La propagande marxiste n’a jamais reculé devant l’immensité de la tâche qui consiste à porter, non seulement l’économie politique marxiste, mais encore le matérialisme dialectique devant les ouvriers des villes, comme devant les paysans, devant le métallurgiste parisien, comme devant le coolie chinois. Car le but de la propagande marxiste est d’éclairer et d’élever les masses en vue de leur libération. » Révolution et contre-révolution au XX° siècle, 1941
    • Ponsonby A. : « La falsification est une arme extrêmement utile en temps de guerre, et chaque pays l’utilise délibérément pour tromper son propre peuple, pour attirer les neutres et pour tromper l’ennemi. » Falshood in Wartime, 1928 George Allen and Unwin. Republi par the Institute of Historical Review, 1991
    • Reich W. « C'est la structure autoritaire, antilibérale et anxieuse des hommes qui a permis à sa propagande d'accrocher les masses. C'est la raison pour laquelle l'importance sociologique de Hitler ne réside pas dans sa personnalité, mais dans ce que les masses ont fait de lui. » La psychologie de masse du fascisme, Paris, Payot, 1972
    • Snow N. : « Three important characteristics of propaganda are that ( l ) it is intentional and purposeful, designed to incite a particular reaction or action in the target audience; (2) it is advantageous to the propagandist or sender which is why advertising, public relations, and political campaigns are considered forms of propaganda; and (3) it is usually oneway and informational (as in a mass media campaign), as opposed to two-way and interactive communication. » American Propaganda, Free Speech and Opinion Control since 9-11 , Nancy Snow, Seven Stories Press, 2003
    • Tarde G. « Et qu'est-ce en grande partie que le fanatisme de l'Arabe, le prosélytisme chrétien, la propagande jacobine et révolutionnaire, si ce n'est de telles croissances prodigieuses de passions sur des illusions, d'illusions sur des passions, les unes nourrissant les autres ? » Les lois de l’imitation 1890, réédition Kimé 1993
    • Tchakhotine S. : «On peut faire de la propagande dynamique même violente sans violer les principes moraux, base de la collectivité humaine… Les grandes idées de la Liberté, de la Paix, de l'Amour, de tout ce qui est humainement sublime, doivent devenir des parties intégrantes de notre nature – des réflexes ancrés profondément dans chaque être humain. Comment y parvenir ? Après Pavlov, nous le savons maintenant : par une formation judicieuse des réflexes conditionnés appropriés par la propagande, soit, et surtout, par l'éducation.» Le viol des foules par la propagande politique, 1938

    • Thesaurus : « Tentative délibérée d'influencer des attitudes et des croyances pour promouvoir sa cause ou porter dommage à la cause d'un adversaire. » Thesaurus 1991
    • Volkoff V. « Pitman feignit d’hésiter. « Je ne vois pas d’inconvénient, après tout, à vous apprendre que nous distinguons cinq procédés permettant d’amener l’adversaire à agir comme nous le souhaitons. Premièrement la propagande blanche, qui se joue à deux, et qui consiste simplement à répéter « je suis meilleur que vous » des millions de fois. Deuxièmement la propagande noire, qui se joue à trois, on prête à l’adversaire des propos fictifs composés pour déplaire au tiers auquel on donne cette comédie. Puis il y a l’intoxication qui peut se jouer à deux ou à trois :là il s’agit de tromper, mais par des procédés plus subtils que le mensonge : par exemple, je ne vous donnerai pas de faux renseignements, mais je m’arrangerai pour que vous me les voliez. Ensuite, il y a la désinformation, mot que nous utilisons aussi pour désigner toutes ces méthodes. Au sens étroit, la désinformation est à l’intoxication ce que la stratégie est à la tactique » Pitman s’arrêta de parler, Il regardait la Seine, miroir perdant son tain. Un bateau-mouche bourré de touristes aux vêtements bigarrés allait croiser une péniche sur laquelle séchaient une kyrielle de chemises et une guirlande de caleçons. – Cinquièmement ? – Le poisson mordait. – La cinquième méthode est secrète. Alexandre Dimitrievitch. Nous sommes la seule puissance mondiale à avoir mis au point certains procédés... Si je vous les dévoilais, ce serait comme si je vous avais livré, il y a cinq ans, le secret de la bombe atomique. – Dans ce cas ne me dites rien, fit le jeune Aleksander, redevenant de glace. Pitman rectifia le tir. – Un mot seulement : ce cinquième procédé s’appelle l’influence et les quatre autres ne sont que jeu d’enfant par comparaison. » Le montage Julliard 1982
  • Serge Ayoub et ses amis ont défilé dans Paris avec plus de 200 motos en passant par Saint-Nicolas

    Jan, trop jeune, comme beaucoup de motards, a été mis à l'honneur par notre ami Serge Ayoub, patron France de Gremium. Il a organisé un run Mémoire dans Paris avec 200 de ses copains.

    Arrivée à Saint Nicolas pour une bénédiction des 200 Harleys par l'abbé Boubée.

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  • Sortie cette fin de semaine du nouveau numéro de Réfléchir et Agir

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    Chez votre marchand de journaux

    Vous pourrez aussi l'acheter sur le stand de R&A les 12 et 13 octobre aux journées BBR de Synthèse nationale.

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    08:30 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |

  • Soirée dédicace du livre "Ordre nouveau raconté par ses militants" mardi soir à la Nouvelle Librairie à Paris

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    Une sympathique soirée littéraire avait lieu mardi soir dans les locaux de la Nouvelle Librairie (11, rue de Médicis dans le 6e arrondissement de Paris).

    En effet, Jacques Mayadoux et André Chanclu présentaient et dédicaçaient leur livre "Ordre nouveau raconté par ses militants" (Synthèse éditions). Il faut dire que ce recueil rassemblant une quarantaine de témoignages rencontre un succès certain. Ce qui prouve que, 50 ans après sa création, Ordre nouveau, mouvement mythique des années 1970, suscite toujours autant d'intérêts... Plus de 150 personnes, dont de nombreux jeunes, étaient présentes à cet événement.

    Pour information, nos amis Mayadoux et Chanclu seront les 12 et 13 octobre prochains à Rungis, au Rendez-vous Bleu Blanc Rouge de Synthèse nationale cliques là. Vous pourrez ainsi, si ce n'est pas encore fait, acheter leur ouvrage...

    Pour le commander en ligne cliquez ici

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  • Cette façon bien à nous d’être au monde

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    Par Natacha Polony

    Victor Hugo, ses visions de poète mystique, ses putains sanctifiées, ce peuple de Paris qu’il a porté au sublime et qui l’a accompagné au Panthéon dans une immense bacchanale... Victor Hugo, Régis Debray l’écrit avec son verbe mordant, porte en lui la capacité française à s’élever à l’universel. Il est l’écrivain qui recompose par l’épopée la devise républicaine, cette fraternité des humbles, cet appétit de liberté, cette volonté d’opposer l’égalité aux privilèges et aux injustices. Il est celui que seuls pouvaient faire naître la Révolution, Valmy, les soldats de l’an II. Il est celui qui dé nit dans une trilogie, Notre-Dame de Paris, les Misérables et les Travailleurs de la mer, les trois déterminismes qui enferment l’homme : les religions, l’injustice sociale et la nature dans toute sa rudesse.

    Mais si Victor Hugo peut apparaître, plus que Racine, plus que Molière, plus que Balzac ou Flaubert, comme l’incarnation littéraire du souffle national, c’est bien parce qu’il existe une spécificité, un esprit des peuples, que la globalisation consumériste et le divertissement généralisé n’ont pas éteint. La France, plus que toute autre, est une nation littéraire. Ce sont des œuvres qui la définissent, et non quelque texte de loi. Et sans doute est-ce pour cette raison qu’elle est particulièrement rétive aux uniformisations utilitaristes.

    Aussi, comment définir, par-delà la figure de l’écrivain national, le « génie français », ce caractère irréductible que le pays devrait défendre face aux assauts de l’indifférenciation et peut-être même proposer au monde comme un contre-modèle face au marché universel ? La France, pays d’ingénieurs et d’agronomes, pays de frondeurs et de jouis- seurs, pays où l’on cultive cet art de trancher autour d’une tablée les conflits et les débats. Il y a sans doute en premier lieu une géographie française. Nulle part sur Terre ne se retrouve ce qui se passe à cet endroit, sur le 35e parallèle, une telle concentration de climats et de paysages divers, une tempérance des éléments qui porte vers le bonheur. La notion de terroir est diffcilement traductible, mais elle est pourtant la plus belle arme contre cette expression du marché dévorant qu’est la marque. Un produit de terroir nous raconte une géographie et une histoire qu’il doit restituer avec authenticité, un produit de marque nous vend une étiquette pour nous faire oublier ce qui se cache derrière.

    Pas davantage traductible, notre conception de la laïcité,  c’est-à-dire d’un espace public neutre dans lequel tous les citoyens participent à la définition du bien commun, un espace qui garantit à chacun de ne pas être prisonnier de ses déterminismes, de pouvoir, dans ce monde d’exaltation de la « différence », être différent de sa différence. Et derrière, l’idée d’école républicaine, c’est-à-dire d’une émancipation par les savoirs universels, que la puissance publique garantit au peuple. Mais également cette conception si particulière de la bioéthique qui fait de la France le premier pays à s’être doté d’un comité pour en débattre. Une conception fondée sur l’idéal des Lumières : user de notre humanité toujours comme d’une n, jamais comme d’un moyen.

    Depuis quelques décennies, les gouvernants français, les élites françaises en général, ont pris l’habitude de s’excuser de n’être pas allemandes ou anglo-saxonnes. Nous pourrions pourtant proposer au monde, dans nombre de domaines, une alternative au modèle global de réduction de l’homme à un rouage de la machine économique.

    Source : Marianne 20/09/2019

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  • Le somnambulisme des peuples par Georges FELTIN-TRACOL

    Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers Camarades, Chers Amis,

    Le thème de ce dimanche convivial se place sous une actualité brûlante : la « révolte des peuples ». En effet depuis sept – huit ans environ, de fortes réactions populaires que les chiens de garde médiatiques de la Caste mondialiste qualifient avec un dédain certain de « populistes » parcourent l’Europe, voire le monde entier. On peut d’un point de vue historique situer l’acte initial – le détonateur – aux années 2013 – 2014 avec La Manif pour Tous et ses millions de manifestants hostiles à la loi Taubira. Cette vive contestation rappelait aux plus anciens les manifestations pour l’école libre en 1984 et, un an auparavant, la protestation des étudiants en droit et en médecine contre la loi du socialiste Savary. Mais cette agitation a ensuite été dépassée par la crise des Gilets Jaunes.

    En Allemagne, l’ouverture des frontières et l’accueil d’une main-d’œuvre immigrée corvéable à merci ébranle le gouvernement de la soi-disant chrétienne-démocrate Angela Merkel, ancienne militante zélée des Jeunesses communistes en RDA, et permet à l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) de s’opposer à la « Grande Coalition » sociale-démocrate-chrétienne. Le terrain fut préparé par les nombreuses manifestations du mouvement PEGIDA dès 2014. En Flandre belge, au soir du 26 mai dernier, après une décennie au moins de purgatoire électorale, le Vlaams Belang devient sur une ligne nettement sociale et anti-mondialiste la deuxième force politique du royaume derrière les nationaux-centristes de la Nouvelle Alliance flamande du matois Bart De Wever. En Italie, en 2012 – 2013, les Forconi (les « Fourches ») se soulevèrent contre le fisc, la corruption et les dysfonctionnements étatiques. Il en découla en 2018 l’entente gouvernementale inédite entre la Ligue de Matteo Salvini et le Mouvement Cinq Étoiles anti-Système de Luigi Di Maio qui a tenu quatorze mois avant que le « Capitaine » de la Lega ne décide de rompre. Qu’a fait Salvini pendant cette période ? Beaucoup d’esbrouffe. Les clandestins continuent à débarquer dans la péninsule. À sa décharge, il a contre lui l’administration, les médiats, les instances pseudo-européennes, les ONG, la « justice » et la cléricature conciliaire aux ordres de Bergoglio.

    L’eurocratie bruxelloise avait déjà été atteinte par la terrible déflagration du Brexit de 2016. L’hyper-classe mondialiste au sens que l’entend Michel Geoffroy dan son essai (1) reçut une autre gifle, cinq mois plus tard, avec l’élection inattendue de Donald Trump à la Maison Blanche. Les prescripteurs officiels d’opinion s’inquiétèrent alors de l’émergence en Hongrie, en Pologne et en Turquie des démocraties illibérales. Le coup de grâce arriva avec le président russe Vladimir Poutine qui proclameait au Financial Time du 28 juin 2019 que « l’ère libérale est devenue obsolète » !

    Au printemps de cette année, les Indiens viennent d’accorder au Premier ministre nationaliste Narendra Modi un second mandat et une majorité parlementaire écrasante pour le BJP (Parti du peuple indien). En place depuis six ans et demi, le Premier ministre national-conservateur japonais Shinzo Abe souhaite abroger l’article constitutionnel d’importation étatsunienne niant à l’Empire du Soleil Levant le droit souverain de déclarer la guerre. On pourrait poursuivre la litanie au point d’effrayer la clique ploutocratique qui ressasse l’antienne du « retour aux années 30 ». Si seulement elle avait pour la circonstance raison !

    Si on prend la peine de se pencher avec attention sur le soulèvement civique des peuples, on comprend vite que ce n’est pas une révolution. Les Gilets Jaunes témoignent d’une exaspération exceptionnelle qui n’induit aucune conséquence politique. Pour preuve, le bilan français des élections européennes. Dans un contexte d’agitation sociale élevée et de grandes menaces terroristes islamistes, la majorité présidentielle malgré une tête de liste technocratique et insignifiante arrive en deuxième position à 0,87 point du Rassemblement national, soit un écart de 207 924 voix. En dépit d’une progression notable de la participation, l’abstention atteint néanmoins 49,88 %. Pis, en pourcentage, la liste frontiste perd 1,52 % par rapport à 2014. Si on additionne les listes de Jordan Bardella, de Nicolas Dupont-Aignan, de Florian Philippot, du Gilet Jaune Christophe Chalençon et de l’écrivain impolitique Renaud Camus, on obtient un total de 6 233 226 voix, soit un déficit de 4 405 249 suffrages comparé au résultat de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017. C’est sciemment que la liste de la Reconquête présentée par La Dissidence Française n’intègre pas ce calcul. Elle doit représenter un indéniable aiguillon nationaliste-révolutionnaire et identitaire capable à terme de dynamiser le vaste camp (cloaque ?) national. Emmanuel Macron s’en sort bien mieux puisqu’il peut compter sur le report certain des deux tiers des électeurs Verts, d’un tiers des électeurs du centre-droit et d’un cinquième des électeurs de gauche. Les élections européennes de 2019 marquent donc pour le Rassemblement national une indiscutable victoire à la Pyrrhus.

    Et pour quels effets pratiques au Parlement européen ? Le groupe héritier d’Europe des nations et de la libertéIdentité et Démocratie, compte 73 membres, principalement issus de la Lega, du RN et de l’AfD. Mais le grand groupe eurosceptique tant vanté au cours de la campagne n’existera jamais ! Différents protagonistes n’en veulent pas. Le Parti du Brexit du national-mondialiste Nigel Farage siège chez les non-inscrits. Le Fidesz de Viktor Orban demeure bien au chaud au sein de la droite gestionnaire et mercantile du Parti populaire européen (PPE) plutôt que de se compromettre avec un RN inapte à s’emparer du pouvoir. Quant aux Polonais de Droit et Justice de Jaroslaw Kacynzski, ils gardent leur propre groupe, Conservateurs et réformateurs européens, dont le tropisme ultra-atlantiste et russophobe les empêche de négocier avec un RN et une AfD bien trop « moscou-centrées » à leurs yeux…

    Révolte peuple

    Bien que cinquième groupe du Parlement européen en nombre de membres (un de moins que les Verts historiquement alliés aux régionalistes !), Identité et Démocratie pâtit du cordon sanitaire. Aucun de ses membres ne préside de commission et tous sont ostracisés. La faute en revient ici au mode de scrutin proportionnel qui favorise l’éclatement politique, les combinaisons politiciennes et les majorités transversales autour du PPE, des socialistes, des libéraux et des Verts. L’instabilité gouvernementale chronique en Italie, en Belgique, en Espagne, voire en Allemagne et en Autriche, résulte de l’application de la proportionnelle qui paralyse l’exécutif. Le scrutin majoritaire a lui aussi de très grands défauts. L’imbroglio tragi-comique du Brexit le prouve. L’existence des partis politiques rend les députés de la Chambre des Communes incapables et pleutres. Ils reflètent aussi leurs électeurs dépassés par les événements.

    Le mieux serait encore un parlement désigné par les familles, les instances territoriales et les structures socio-professionnelles par le biais du tirage au sort et de la cooptation. L’élection et le vote dans l’isoloir sont des gestes de pure modernité. Avant la césure anthropologique de 1789 préparée plusieurs décennies auparavant par ce que Paul Hazard nomma dans sa remarquable étude éponyme, la crise de la conscience européenne (2), les communautés d’habitants pratiquaient rarement le vote. Elles préféraient la recherche du consensus et s’en remettaient au sort (3). Le simple fait de se porter candidat dénature déjà en soi l’acte politique. Quant aux partis politiques, leur présence dévalorise l’art politique. Comme le soulignait la philosophe Simone Weil dans sa Note sur la suppression générale des partis politiques, rédigée en 1940 et publiée après sa mort en 1950, il importe de se libérer de l’emprise partitocratique et, plus généralement du kratos, de la cratie, afin de mieux privilégier l’archie. Témoin attentif d’une Post-Modernité florissante en initiatives sociétales foisonnantes, moment obligé d’une crise de la conscience occidentale, Michel Maffesoli insiste sur l’avènement d’un monde baroque. Ce choc néo-baroque emportera tout sur son passage, y compris et surtout les illusions démocratiques conservatrices.

    Le corps électoral est conservateur au sens que l’entend Charles Maurras dans Mes idées politiques. L’électeur craint que le suffrage populaire perturbe son confort petit-bourgeois proche de celui du Dernier Homme de Nietzsche. Souvenons-nous de sa méfiance lors du second tour de la présidentielle de 2017 en ce qui concerne le projet de sortie de la Zone euro proposée par Marine Le Pen sur les conseils de Florian Philippot. On l’observe encore à l’occasion du récent scrutin européen. En Italie, les listes sœurs ennemies de CasaPound et de Forza Nuova ne recueillent que 0,46 %. En Espagne, les électeurs ignorent l’alliance conclue entre la Phalange espagnole des JONSAlternative espagnole, la Phalange et Démocratie nationale (0,05 %) et votent pour Vox, la dissidence droitière du Parti populaire. En Grèce, la répression policière et les entraves multiples fomentées par les syndicats, les maires, les journalistes et les juges ont fait perdre à Aube dorée tous ses députés, le 7 juillet dernier aux législatives anticipées. Hors de l’Union dite européenne, les Ukrainiens, lassés par la corruption endémique et l’absence de résultats économiques tangibles, dégagent le président sortant Petro Porochenko et choisissent largement l’acteur comique Volodymyr Zelenski. À peine investi, celui-ci dissout la Rada, le Parlement monocaméral, et permet à son parti, créé en quelques mois, Serviteur du peuple (du nom de la série télévisée qui fit connaître Zelenski) de remporter la majorité absolue pour la première fois depuis l’indépendance en 1991 ! Les électeurs se sont détournés des candidats nationalistes radicaux coalisés de Svoboda, de Secteur droit et du Corps national – Bataillon Azov.

    Que penser alors du chaos en cours dans l’Anglosphère ? Séduits par la rhétorique protectionniste, isolationniste et anti-interventionniste, les démocrates pro-Trump de la « Ceinture de la Rouille » (Pennsylvanie, Virginie-Occidentale, Ohio, Indiana, Michigan, etc.) en 2016 s’estiment-ils trahis par un président en partie sous la coupe des faucons néo-conservateurs bellicistes ? En bon larbin de la finance anonyme et vagabonde, le 45e président des États-Unis criminalise la République bolivarienne du Venezuela, la République islamique d’Iran ainsi que le mouvement de résistance libanais Hezbollah. Quant à l’avenir de la Grande-Bretagne en plein Brexit, on ne peut que saluer une fois de plus la vision prophétique de Charles De Gaulle qui refusait l’adhésion de Londres dans l’ensemble européen. Boris Johnson a évincé la très guindée Theresa May. Des responsables supposés nationalistes en Europe ont salué cette arrivée au 10, Downing Street. Ce n’est pas parce que Le MondeLibération et Arte dépeignent Alexander Boris de Pfeffel Johnson en méchant populiste qu’il faut prendre le contre-pied systématique. Ce natif de New York, rejeton d’une famille cosmopolite, fut de 2008 à 2016 le maire multiculturaliste de Londres. Cet admirateur de deux criminels de guerre britanniques, Winston Churchill et Margaret Thatcher, est foncièrement un ultra-libéral financiariste qui rêve de transformer Londres en « Singapour-sur-Tamise » et son pays en « Global United Kingdom », c’est-à-dire en un Royaume Uni mondialisé. Y voyez-vous un quelconque triomphe pour l’identité, l’enracinement et les traditions ? Souhaitons seulement que le Brexit favorise in fine l’indépendance de l’Écosse, l’autodétermination du Pays de Galles, le rattachement de l’Ulster à la République d’Irlande, le retour de Gibraltar à l’Espagne et la réintégration des îles Malouines à l’Argentine.

    Le président brésilien Jair Bolsonaro appartient lui aussi à cette coterie nuisible d’imposteurs grotesques qui déforme et bafoue le combat identitaire, délaisse la priorité sociale anti-libérale et sous-estime l’enjeu écologique enraciné. « Les populistes sincères devraient s’interroger à chaque fois qu’on leur propose un candidat trop détesté par la gauche, prévient avec raison Julien Langella. Ce n’est souvent qu’un cuck, diminutif de cuckservative, “ conservateur cocu ” dans la langue du général Lee : défenseur des valeurs morales ou de la famille mais ouvert au libre-échange et donc aux attaques sur les anticorps spirituels de la nation (4). » Victimes d’une classe politicienne corrompue et d’une insécurité record, les Brésiliens ont soutenu sans aucune hésitation un obscur député fédéral de Rio de Janeiro qui tenait un discours exagéré et provocateur d’ordre, d’autorité et de discipline. Mais Bolsonaro n’a rien d’un continuateur de l’Action intégraliste de Plinio Salgado. C’est évident quand le gouvernement brésilien aligne sa diplomatie sur la centrale mondiale du terrorisme d’État, les États-Unis, s’affiche sioniste chrétien, accélère la déforestation de l’Amazonie et nie tout droit aux peuples autochtones amérindiens. Ces tribus sont elles aussi frappées par un « grand remplacement » pratiqué par les industries agro-alimentaires, les sectes évangéliques et les grandes compagnies minières. Défendre le principe intangible d’« une terre, un peuple » implique par conséquent le rejet de tout apport exogène moderniste ou progressiste ainsi que de toute tentative d’assimilation à la Mégamachine mondialiste génocidaire. « Si par “ exploitation rationnelle ”, il s’agit de transformer les petits fermiers indiens, pauvres mais libres, en ouvriers agricoles inhalant du glyphosate toute la journée, ou en employés des mines dont l’horizon se borne au plateau-repas devant Hanouna, alors, que les Indiens utilisent tous les moyens même légaux pour conserver leurs terres, écrit encore Julien Langella. Si c’est pour intégrer les Indiens à une société occidentale consumériste en phase terminale, alors nous ne pouvons que souhaiter aux Indiens de résister de toutes leurs forces contre le rouleau-compresseur de l’uniformisation mondiale. Si, par “ êtres humains comme nous ”, Bolsonaro entend “ consommateurs zombies déracinés ”, alors que les Indiens ne lâchent rien ! (5) » Les Amérindiens sont chez eux en Amazonie comme les Albo-Européens le sont en Europe et les Hispaniques sur des terres mexicaines volées en 1848 par la grande catin étoilée. Le 2 août dernier, un certain Patrick Crusius déclenchait une fusillade, tuait vingt-deux personnes et en blessait vingt-quatre autres parce qu’il condamnait l’« invasion latino » à El Paso, dont le nom même assure de l’antériorité évidente des Anglo-Saxons à cet endroit…

    Surgi des franges les plus loufoques de l’Alt Right nord-américaine, le nationalisme blanc est propagé par le Californien Greg Johnson dont les écrits sont diffusés en France par une obscure maison d’édition se croyant dissidente qui soutient par ailleurs un traducteur syldavo-poldève au caractère aigri et suffisant. Le nationalisme blanc peut éventuellement résoudre les tensions sociales et ethniques inhérentes à la psychopathologie collective propre à l’âme américaine du Nord en prônant la sécession territoriale. Cette option séparatiste est en revanche pour l’Europe une dangereuse fiction. Le nationalisme blanc sert les desseins d’une faction de l’État profond étatsunien. Contrairement à ce qu’assène Greg Johnson, ce qu’il qualifie avec dédain de « nationalisme grandiose » (6), à savoir la quête d’un Imperium paneuropéen, constitue l’ultime recours des peuples autochtones d’Europe.

    Parler dans ces conditions de « révolte des peuples » sonne faux à l’aune de ce décryptage politiquement très incorrect. Les peuples ne se révoltent pas; ils maugréent. Colonisés par l’idéologie de la marchandise, ils expriment une insatisfaction chronique, soudaine et passagère. Certains femmes Gilets Jaunes interrogées au début du mouvement expliquaient leur engagement sur les ronds points par leur impossibilité de se payer de temps en temps un restaurant le samedi soir. Bien des Gilets Jaunes ne veulent pas changer le Système en place; ils souhaitent au contraire s’y conformer, d’où l’échec des quelques tentatives de noyautage par la « droite radicale » et l’entrisme croissant de la part de certaines centrales syndicales et de militants gauchistes.

    Dominique Venner disait souvent que l’Europe est pour l’heure en dormition. Mais un jour viendra où elle s’éveillera. Son sacrifice dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 21 mai 2013, incitait à ce réveil. Romantique politique, l’auteur de Baltikum était optimiste. Malgré tous les efforts louables et les appels au sursaut salvateur, les peuples européens ne bougent pas ! Toutes les manifestations électorales qui terrorisent tant les médiacrates n’expriment qu’un somnambulisme tenace. Ce somnambulisme politique désigne le comportement collectif des Européens, voire des Occidentaux, qui se complaisent dans une suave et mortelle léthargie. Ce renoncement se caractérise aussi par une profusion de faux héros réactionnaire ou contre-révolutionnaires.

    Qu’est-ce que le faux héros contre-révolutionnaire ou réactionnaire ? Le philosophe catholique d’origine hongroise Thomas Molnar qui vécut longtemps aux États-Unis et qui conseilla Viktor Orban pendant son premier mandat (1998 – 2002), l’explicite dans un essai méconnu La Contre-Révolution. Le faux héros « est en partie le produit de circonstances que l’on peut bien identifier et qui se retrouvent de temps à autre. Si l’on pouvait en dresser un portrait, cela donnerait un personnage né ou élevé dans un milieu contre-révolutionnaire, ou du moins dont on suppose qu’il partage les convictions contre-révolutionnaires. L’opinion publique le classe comme un contre-révolutionnaire et, par conséquent, il a des partisans et des adversaires, un profil politique défini. L’impression est d’autant plus marquée que son style de vie et son style de pensée, choses plus importantes que les jugements intellectuels, divisent automatiquement les gens en amis et ennemis, en sympathisants et adversaires. Pourtant, une ambiguïté considérable s’attache à lui du fait que le style et le contenu de sa pensée ne sont pas toujours en harmonie : jusqu’à ce qu’il détienne fermement le pouvoir, il ne laisse pas découvrir de quel côté penche la balance. Dans la période que précède la prise du pouvoir, cette ambiguïté garantit au faux “ héros ” contre-révolutionnaire une grande liberté d’action; ce n’est qu’au moment décisif qu’il se découvre, explique Thomas Molnar : il accepte l’autorité que lui proposent les contre-révolutionnaires, mais sa politique suit le schéma révolutionnaire et en fin de compte favorise la cause révolutionnaire. Son succès vient donc de son art d’utiliser le temps, et s’il domine le facteur temps c’est précisément que ni ses partisans ni ses adversaires naturels ne sont capables de calculer ni d’évaluer à l’avance quels seront ses faits et gestes; leur perplexité permet au faux “ héros ” de gagner du temps, ce qui est essentiel pour qu’il puisse réaliser ses manœuvres compliquées (7). » Écrites en 1969, ces lignes s’attardent ensuite sur Charles De Gaulle, Paul VI et Richard Nixon.

    En 1996, Jean Renaud interroge Thomas Molnar et insiste sur cette notion clé de « faux héros ». « La droite, qui se plaît dans le rôle de l’éternelle victime et qui en est paralysée, n’a pas le choix, répond Thomas Molnar. Du fond de son désespoir, elle accueille ses pires ennemis, du moment que ceux-ci, pour des raisons tactiques et électorales, lui jettent quelques mots à demi rassurants. Le “ faux-héros ” recueille tous les avantages de cette situation. S’il possède assez de caractéristiques pour plaire à la droite, assure Thomas Molnar, il n’en reste pas moins que sa décision est depuis longtemps prise : faire une politique de gauche, la seule qui lui permette de gouverner dans une relative tranquillité (8). » Thomas Molnar prédisait avec une décennie d’avance le quinquennat calamiteux de l’ineffable Nicolas Sarközy. Sarközy, c’est François Hollande en pire. L’ancien maire de Neuilly a même reconnu que s’il avait été réélu en 2012, il aurait poussé encore plus loin l’« ouverture ». Jusqu’où ? À Bernard Tapie ? À Ségolène Royal ? À Olivier Besancenot ? Des trumpistes français peuvent rétorquer que Donald Trump ne gouverne pas dans la quiétude, bien au contraire ! Ayant contre lui l’ensemble de la médiacratie ainsi que divers cénacles influents du Complexe militaro-industriel bankstériste, le New Yorkais dirige dans le feu et la fureur. Ces conditions matérielles difficiles n’en font pourtant pas la réincarnation de Nathan Bedford Forrest, le fondateur du Ku Klux Klan.

    « Encore une fois, ajoute Thomas Molnar, la droite n’a pas le choix : autoexilée de la politique, elle déplore cet exil qui promet d’être permanent, elle ferme les yeux et préfère s’illusionner. La principale illusion réside dans ce personnage ambigu du faux héros, capable d’endormir la droite juste le temps nécessaire pour consolider son règne (9). » Ce qu’expose le philosophe politique ne concerne pas que des personnalités publiques, politiques ou intellectuelles; son avertissement s’applique pleinement à certains slogans creux, stériles et finalement incapacitants comme l’« union des droites ».

    L’« union des droites » serait une merveilleuse panacée. Future retraitée de la vie politique, Marion Maréchal estimait en 2017 que « la stratégie victorieuse réside dans l’alliance de la bourgeoisie conservatrice et des classes populaires. C’était la synergie qu’avait réussie Nicolas Sarkozy en 2007. […] Ce qui reste possible, c’est l’union des hommes. Il existe aujourd’hui une zone blanche, entre certains courants chez Les Républicains, que je qualifierais de droite nationale conservatrice, Nicolas Dupont-Aignan, ceux qui sortent du champ politique, comme Philippe de Villiers, certains élus et cadres de la droite, et le FN. Dans cette zone blanche, il y a une recomposition à opérer, qui s’apparenterait à l’union de certaines droites. Mais sans doute pas avec cette droite des Républicains, qui est une droite reniée (10) ». On doit lui reconnaître une réelle persévérance avec son école lyonnaise de cadres qui n’ose avouer sa véritable finalité et le soutien intéressé de quelques titres imprimés (L’IncorrectCauseur, bientôt Conflits).

    Cette « union des droites » est aussi l’antienne principale de la fameuse « droite hors les murs » qui, de Robert Ménard à Érik Tegnér, rêve d’un candidat apte en 2022 de battre Emmanuel Macron en réunissant les libéraux-conservateurs bourgeois coincés de Wauquiez et de Bellamy, les nationaux-conservateurs de Nicolas Dupont-Aignan, et l’électorat populaire radicalisé du Rassemblement national. Une congruence que pourrait susciter Éric Zemmour si celui-ci n’était pas un essayiste talentueux qui se refuse d’aborder les rivages de la politique. Dans une « union des droites », les floués seraient les catégories populaires déclassés de la mondialisation libérale. N’oublions jamais que si le « mariage pour tous » a indigné les beaux quartiers de Paris, de Lyon, de Bordeaux et de Versailles, ces mêmes beaux quartiers se félicitent de la généralisation du travail dominical et encouragent à l’encontre de toute étude sérieuse l’augmentation du temps de travail hebdomadaire.

    Reconnaissons en revanche la clairvoyance de l’intellectuel souverainiste républicain de gauche Emmanuel Todd dans son livre polémique Qui est Charlie ? (11). Il examine une France de « catholiques – zombies ». Les récentes élections européennes confortent son analyste. L’électeur catho-zombie déteste les Gilets Jaunes, justifie l’impitoyable répression de Galliffet – Castener et donne son vote à La République en marche, formation politique idoine en matière de contre-populisme avéré. Même Patrick Buisson en convient aujourd’hui volontiers; l’« union des droites » ou, pour être plus précis, la combinaison du conservatisme et du libéralisme est désormais révolue. Il encourage maintenant l’« union des anti-libéraux » (12). Encore faut-il comprendre ce qu’il entend… S’agit-il d’une simple entente contre la mondialisation libérale ou bien un vrai front contre le libéralisme culturel et économique, soit l’alliance effective de Pierre-Joseph Proudhon et de Carl Schmitt ?

    À l’heure des réseaux sociaux abrutissants, du numérique envahissant et d’Internet censeur implacable, la révolte concrète des peuples se révèle éphémère sinon impossible. Sur l’échelle du temps, ce ne sont que des soubresauts qui marquent la transition du XXe au XXIe siècle. Parfois violentes, ces agitations populaires ne s’inscrivent pas dans la durée, car il leur manque le facteur déterminant de la jeunesse. Les révolutions en Europe entre les XVIIIe et le XXe siècles provenaient d’hommes jeunes : Robespierre avait 36 ans quand il monta sur l’échafaud, Danton 34 ans au moment de son exécution, Napoléon devient Premier Consul à 30 ans, 39 ans pour Benito Mussolini à sa nomination à la présidence du Conseil. Cet élan de trentenaires manque fortement pour alimenter d’authentiques brasiers populaires et sociaux.

    Avec la propagande qu’ils subissent à l’école, sur Internet, dans les films et par la publicité, les jeunes générations préfèrent marcher pour le climat au côté de la gracieuse Greta Thunberg. En faisant la grève scolaire contre le réchauffement climatique, les adolescents montrent leur inconséquence, eux qui sont les premiers à se plaindre dès qu’ils perdent leurs smartphones au coût écologique exorbitant en métaux rares et en transports.

    La victoire n’est ni pour demain, ni même pour après-demain. Elle se détournera même de la modeste phalange que nous formons tant que les peuples du Vieux Continent persisteront dans leur périlleux somnambulisme. La mort paraît toujours plus douce quand elle arrive en plein sommeil.

    Je vous remercie.

    Georges Feltin-Tracol

    Notes

    1 : Michel Geoffroy, La super-classe mondiale contre les peuples, préface de Jean-Yves Le Gallou, Via Romana, 2018.

    2 : Paul Hazard, La crise de la conscience européenne (1680 – 1715), Boivin – Librairie générale française, 1935.

    3 : cf. Olivier Christin, Vox populi. Une histoire du vote avant le suffrage universel, Le Seuil, coll. « Liber », 2014.

    4 : Julien Langella, « Bolsonaro, les Indiens et nous : le populisme en question », dans Présent du 20 juin 2019.

    5 : Idem.

    6 : cf. Greg Johnson, « Nationalisme grandiose » mis en ligne sur Counter-Currents, le 27 mars 2016.

    7 : Thomas Molnar, La Contre-Révolution, La Table Ronde, 1982, pp. 175 – 176.

    8 : Thomas Molnar, Du mal moderne. Symptômes et antidotes, entretiens avec Jean Renaud, Éditions du Beffroi, 1996, p. 97.

    9 : Thomas Molnar, Du mal moderneop. cit., pp. 97 – 98.

    10 : « Le testament politique de Marion Maréchal – Le Pen (entretien avec Geoffroy Lejeune) », dans Valeurs Actuelles du 18 mai 2017.

    11 : Emmanuel Todd, Qui est Charlie ? Sociologie d’une crise religieuse, Le Seuil, 2015.

    12 : cf. Patrick Buisson, « Il n’y a aucune convergence possible entre libéralisme et populisme (entretien) », dans L’Opinion du 31 juillet 2019.

    • Conférence prononcée à l’invitation de la Ligue du Midi en Occitanie, le 8 septembre 2019.