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  • 1968-2018 : les gilets jaunes… l’insurrection citoyenne

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    La France que l’on croyait résignée, condamnée à se taire et à payer toujours plus, dont les revenus et les salaires vont au fil des ans en se détériorant – « ce sont quarante années de malaise qui resurgissent » a reconnu, faussement contrit, Emmanuel Macron le 10 décembre 2018 – cette France que d’aucuns disaient bovinisée, s’est finalement réveillée ! Ceci au grand dam des nantis et des bobos, héritiers et profiteurs de la Révolution sociétale de 1968, qui porta une coalition socialo-communiste au pouvoir en mai 1981. S’ensuivirent 40 années d’endettement, de désindustrialisation, de chômage, de mondialisation et de paupérisation rampante.

    Or le fleuve de la colère populaire a débordé. Il commence à s’étendre hors de nos frontières et ne semble pas prêt de regagner son lit. Ceci malgré les injonctions anxieuses d’un pouvoir qui noie son désarroi dans des torrents de paroles vaines… sans pour autant parvenir à restaurer l’ombre d’une esquisse de consensus national. Le régime, semble-t-il, s’est en effet définitivement bel et bien fracassé sur le mur de la confiance perdue.

    Parce que le Grand débat – un grand déballage de platitudes et d’enfumages – lancé à coup de grosses caisses médiatiques, peut-il ressouder une fracture sociétale aujourd’hui béante ? Un débat d’ailleurs honteusement encadré, canalisé, orienté. Dans lequel sont interdites les questions qui fâchent. Celles qui, a priori, feraient sens mais qui partout font l’objet d’une stupéfiante omerta ! Comme si l’immigration sauvage dont la France et l’Europe subissent les assauts répétés était hors-sujet ? C’est oublier un peu vite les dizaines de milliards ponctionnés sur les revenus des classes moyennes (celles dont le travail est imposé), ou l’effondrement du niveau scolaire et la case prison débordante de brillants startupers. Ajoutons l’effondrement démographique et moral, en raisons de ces avancées sociétales inscrites dans le marbre de la Loi et réputées irréversibles jusqu’à la fin des temps.

    Mais de quelles lois s’agit-il ? Les textes votés par des minorités dérisoires à l’issue de processus électoraux dont la légitimité démocratique et l’honnêteté resteraient à démontrer ? Cette démocratie là a été mise en place par les Enragés de 68, ceux qui, hier, récusaient la société de consommation pour mieux, à l’arrivée, prospérer sur le dos des classes laborieuses, dont l’activité est l’unique source des richesses tangibles. Classes in fine exploitées jusqu’à l’os – entre autres par le biais de la fiscalité – au profit de gens qui, effectivement, sont parvenus – mais eux seuls – à jouir sans entrave ni temps mort au sommet d’une société dure et intransigeante aux « gens qui ne sont rien » ainsi désignés par le sieur Macron ou aux « sans dents » de M. Hollande. Parce qu’à gauche, pour l’internationalisme cosmopolitiste, le mépris de classe, d’une présidence à l’autre, demeure radicalement inchangé.

    Ces questions lancinantes, au-delà des fins de mois aux patates, sont à n’en pas douter le terreau, le non-dit majeur, le signifiant-maître de l’actuelle révolte de la France périphérique et enracinée. Une France qui décidément ne supporte plus l’État jacobin hyper centralisé, surtout depuis ses délocalisations à Bruxelles et à New York, siège des Nations Unies où s’édifie l’architecture d’une très anxiogène Gouvernance mondiale. Les forces vives de la Nation ont été ainsi épuisées par quarante ans de libéral-socialisme parasitaire.

    Aussi la rébellion antisystème des Gilets jaunes est-elle à la fois prise de conscience et sursaut vital… La manifestation d’un instinct de conservation encore présent dans un peuple, qui renâcle à périr sous le poids d’une bureaucratie de moins européenne et de plus mondialiste, sous la férule d’une idéologie aussi politiquement correcte que mortifère.

    Jean-Michel Vernochet

    http://www.bvoltaire.fr/1968-2018-les-gilets-jaunes-linsurrection-citoyenne/

  • Qui sont Christophe Castaner et Laurent Nuñez ?

    arton53415-8e30c.jpgVoici les portraits de l’improbable duo chargé de gérer la répression du mouvement des Gilets jaunes.

    Christophe Castaner

    Ministre de l’Intérieur. Homme politique, né le 3 janvier 1966 à Ollioules (Var).

    Malgré un accent prononcé et assumé, Christophe Castaner n’est pas un pur Provençal. Son aïeul Jaime Castañer Ferrer, un Espagnol originaire de Soller (Majorque) arrivé en France à la fin du XIXe siècle, s’est installé comme épicier à Angoulême (Charente) où est né Pierre Castaner(1933-2013), son père, marié à Marie-Claire Saint-Jean (1937-2010), femme au foyer originaire de Gironde. Après une carrière de fusilier marin (ce qui explique sa naissance dans la région toulonnaise), Pierre Castaner est devenu technicien supérieur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Saclay. La famille s’est donc installée à Massy (Essonne) avant de se fixer à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) où Pierre Castaner est connu pour avoir présidé la Société de chasse « La Diane ». Aussi Christophe Castaner est-il le benjamin d’une fratrie au sein de laquelle l’aîné Serge Castaner, aujourd’hui retraité, a fait carrière au CEA de Cadarache et le cadet, Marc Castaner, est médecin généraliste à Manosque.

    Marié et père de deux filles, le ministre de l’Intérieur est propriétaire d’une belle bastide sur les hauteurs de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence). Il déclare à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) un patrimoine net de 1,2 million d’euros dont plus de 800 000 euros de biens immobiliers (le reste en assurances-vie et en comptes bancaires), ce qui implique une déclaration d’impôt sur la fortune immobilière.

    À l’adolescence, il a violemment rompu avec les valeurs de son père : « L’ancien enfant de chœur élevé à la messe et au camping scout mais sans débat politique à la maison, aurait pu faire partie d’une autre Dream Team […]. Quand il plaque le lycée au milieu des années 1980, c’est dans une Manosque ville ouverte qu’il traîne ses guêtres dans les arrière-salles. C’est l’époque des frères [Vincent et Bruno] Saccomano, de Christian Oraison, dit "Le Grand Blond". Grosses bagnoles et mauvaises vies et dans les parages, "Casta", déjà impertinent : "Il m’appelait l’étudiant". "J’ai vu une part d’ombre, l’argent facile." […] Il en a gardé un goût pour la frime : "J’assume un petit côté kéké" » (La Provence, 3 décembre 2015). Dans la région, base arrière des milieux varois et corso-marseillais, notons la figure de Daniel Areno, qui passe pour le véritable chef de la « bande de Manosque ».

    En 1986, il passe son baccalauréat en candidat libre (obtenu à 20 ans au rattrapage), puis s’engage au PS où il commence à militer après son inscription à l’Université d’Aix-Marseille. Selon sa notice au Who’s Who, il serait titulaire d’un DES de sciences pénales et de criminologie, d’un diplôme de juriste conseil en entreprise et d’un DESS de juriste d’affaires internationales. Membre de l’UNEF-ID, il rejoint les clubs Forum animés par Manuel VallsStéphane Fouks et Alain Bauer. À propos de ce dernier, il explique aujourd’hui qu’il « a eu le rôle et la dimension d’un gourou » (L’Obs, 17 mars 2018).

    Au sein de la deuxième génération des cercles rocardiens, il se lie avec Benoît Hamon, fondateur de la scission du PS Génération-s, Olivier Faure, actuel Premier secrétaire du Parti socialiste, Christophe Clergeau, Président du groupe socialiste au conseil régional des Pays de la Loire et François Blouvac, qui deviendra son directeur de cabinet à la direction de La République en marche. Second couteau, Christophe Castaner n’accède pas à la direction nationale et reste cantonné dans sa région d’origine. Après une participation à la campagne de Jean-Louis Biancoaux élections cantonales de 1992, il intègre brièvement le service juridique de la BNP, puis rejoint Guy Ravier à la mairie d’Avignon comme adjoint au directeur général des services de la ville, un poste qu’il doit abandonner en 1995 après l’élection de sa concurrente, la candidate RPR Marie-Josée Roig. Christophe Castaner sera condamné pour la diffusion de caricatures pornographiques de cette dernière dans le cadre de la campagne électorale. Monté à Paris, il dirige le cabinet de Tony Dreyfus à la mairie du Xe arrondissement, avant de rejoindre, comme conseiller technique puis comme chef de cabinet, Catherine Trautmann, alors ministre de la Culture et de la Communication et porte-parole du gouvernement. En 2000, il est nommé chef du cabinet de Michel Sapin au ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’État d’où il prépare son élection, en 2001, à la mairie de Forcalquier avec 50,63 % face au maire RPR sortant Pierre Delmar. Ses seize ans de mandature dans cette sous-préfecture de 5 000 habitants où est implantée la famille de son épouse (son beau-frère, y est propriétaire du Café de l’Hôtel de Ville) ont été épinglés pour un endettement de 7,8 millions d’euros, une somme deux fois supérieure à la moyenne des communes de taille comparable. S’il a été réélu en 2008, puis en 2014, c’est en partie parce qu’il a su caresser dans le sens du poil la part croissante dans le corps électoral de néo-ruraux du type bobos d’extrême gauche. Il a notamment accueilli dans sa commune, le 8 mai 2009, « Les 12 heures contre l’antiterrorisme » organisées par le Comité de sabotage de l’antiterrorisme de Forcalquier, avec la venue d’Éric Hazan (éditeur de Houria Bouteldja) connu pour son soutien aux bandes ethniques allogènes contre la police considérée comme « une armée d’occupation ». Dix jours plus tard, Christophe Castaner défendra encore l’éditeur alternatif François Bouchardeau (fils aîné de l’ancienne ministre Huguette Bouchardeau) et Samuel Autexier lors de leur interpellation pour la diffusion d’un tract de soutien à Julien Coupat sur lequel était mentionnée l’adresse d’une résidence secondaire du directeur central du renseignement intérieur Bernard Squarcini dans la région.

    À cette époque, monsieur le maire se montre assez nettement pro-palestinien évoquant la « barbarie de l’État israélien » lors de l’abordage de la flottille pour Gaza en 2010 ou bien en participant à une journée de « soutien à tous les prisonniers palestiniens » organisée par l’Association France Palestine Solidarité en avril 2015. À l’Assemblée nationale, il s’est indigné, au nom de la liberté d’expression, lors de la promulgation par Christiane Taubira d’une circulaire incitant le parquet à poursuivre les appels au boycott des produits israéliens. Il s’est rattrapé depuis en décorant, au nom du gouvernement, Frida Mousstachis, membre du bureau du Fonds social juif unifié lors du gala de l’Union des collectivités juives du Val-d’Oise (UCJ 95) en décembre 2017, avant de figurer parmi les invités du dîner du CRIF en 2018.

    Président de la communauté de communes Pays de Forcalquier-Montagne de Lure de 2003 à 2014, il échoue aux élections législatives de 2007 face au maire UMP de Sisteron Daniel Spagnou(46,04 %) dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence où il sera finalement élu en 2012 avec 54,04 % contre le candidat UMP Jean-Claude Castel. Membre de la Commission des finances, rapporteur de la loi Macron, il se fait connaître au niveau national comme tête de liste du PS aux élections régionales de 2015 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, la direction du parti ayant renoncé à y parachuter Emmanuel Macron en raison du résultat catastrophique d’un sondage commandé en interne. Candidat par défaut pour succéder à Michel Vauzelle (dont il a été l’un des vice-présidents entre 2004 et 2012), Christophe Castaner bénéficie lors de cette campagne des soutiens d’Olivier Baussan, fondateur du Groupe L’Occitane, de Paul Hermelin, PDG de Capgemini, du couturier Christian Lacroix et de l’éditrice Françoise Nyssen.

    Raillé au PS, considéré au mieux comme le « Kennedy du 04 qui ne fait que de la com’ » (La Provence, 3 décembre 2015) au pire comme « le simplet », le surnom que lui a donné l’entourage de Jean-Christophe Cambadélis, cet inconnu peine à décoller avec sa campagne sur le thème : « Faire de la région PACA la Californie de l’Europe ». À l’avant-veille du premier tour, Michèle Teboul, la Présidente du CRIF Marseille-Provence, lui demandera de « tout faire » (c’est-à-dire de se désister) pour empêcher la victoire de Marion Maréchal-Le Pen, une candidate qui, selon elle, « revendique la prédominance de la religion catholique sur les autres, et une hiérarchie entre les hommes [sic]. » Cependant, « le fou de l’échiquier » (Le Point, 29 septembre 2017) assure à ses colistiers qu’il donnera à l’un d’eux un mandat pour maintenir une liste d’union de la gauche au second tour, malgré un éventuel désistement personnel. Au soir du premier tour où il est arrivé bon troisième avec 16,6 % (contre 40,6 % pour Marion Maréchal-Le Pen et 26,5 % pour Christian Estrosi), il se fend d’une déclaration ambiguë poussant le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis à annoncer lui-même le retrait de la liste PS en PACA. À l’époque, le bruit a circulé qu’il avait fallu lui promettre un maroquin pour qu’il daigne se retirer… Humilié, il est l’un des tous premiers élus à se rallier à Emmanuel Macron au début de 2016 (avec François PatriatGérard CollombRenaud Dutreil et Richard Ferrand) participant aux dîners politiques organisés par le couple Macron à Bercy. Porte-parole de sa campagne présidentielle, il est nommé, le 17 mai 2017, secrétaire d’État chargé des Relations avec le parlement et porte-parole du gouvernement avec pour mission de traduire en langage commun la novlangue macronienne. 

    À ce poste, il multiplie les lapsus révélateurs : les attentats du Bataclan deviennent les « attentats du Ramadan », les députés expérimentés deviennent « expérimentaux » sans oublier « Muriel Pinocchio » pour Muriel Pénicaud, etc. « À l’Élysée et à Matignon, on se dit satisfait : "Castaner a raison de tenter de nouvelles formes de communication. L’idée, c’est de parler au plus grand nombre, pas juste au microcosme parisien." Emmanuel Macron ? L’élu des Alpes-de-Haute-Provence l’aime d’amour » (L’Express, « Et Castaner devint "Casta" », 25 novembre 2017). De son côté, l’intéressé explique « assumer cette dimension amoureuse […] Emmanuel est fascinant. Tout l’est chez lui : son parcours, son intelligence, sa vivacité, sa puissance physique même… » (Le Point, 29 septembre 2017).

    En novembre 2017, alors qu’il vient de prendre la tête de La République en Marche pour donner du corps à la coquille vide présidentielle, son influence locale s’effondre avec l’arrivée du socialiste René Massette à la tête du conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence grâce à une alliance conclue avec Les Républicains et l’UDI, un tir de barrage contre Claude Fiaert, le candidat qu’il avait adoubé pour succéder à Gilbert Sauvan décédé quelques semaines plus tôt.

    Donné, sans plus de précision, comme franc-maçon par Valeurs actuelles (6 juillet 2017), ce VRP du président, assumant son côté « fayot en chef » (Paris Match, novembre 2017), a donc été propulsé ministre de l’Intérieur après le départ de Gérard Collomb. Ayant mis sa démission dans la balance, il a finalement été imposé par Emmanuel Macron à Édouard Philippe qui voyait plutôt un sarközyste (Gérald DarmaninFrédéric Péchenard ou Jean Castex) prendre le poste. Signe que la confiance règne, son portefeuille a été amputé des collectivités territoriales avec une relégation au 11e rang dans l’ordre protocolaire (contre le 2e pour son prédécesseur). Surtout, il est flanqué de Laurent Nuñez-Belda, nommé secrétaire d’État pour assurer le volet opérationnel. Bien que chargé exclusivement de la communication, il s’est rapidement attiré les foudres de l’institution policière en déclarant dès sa nomination sur RTL : « Je suis intimement convaincu que mettre en prison un jeune homme pour une première faute n’est pas une bonne solution parce que je crois que la prison est criminogène. »

    Laurent Nuñez-Belda

    Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur. Préfet, né le 19 février 1964 à Bourges (Cher).

    Il est un des trois enfants d’un couple de pieds-noirs d’origine espagnole installés dans le Berry après avoir quitté Oran en 1962 : « À la maison, je n’ai jamais entendu de discours pied-noir militant » se croit-il obligé de préciser dans le JDD (11 juillet 2017).

    Enfant, Laurent Nuñez-Belda est scolarisé dans la classe de sa mère, institutrice. Son père, Jean-Marie Nuñez, architecte, fut adjoint du maire LR de Bourges Serge Lepeltier de 1995 à 2001. Il a épousé une Marseillaise connue lors de son passage à Bercy (deux filles).

    Passé par le lycée Alain-Fournier de Bourges, titulaire d’une maîtrise de droit public et d’un diplôme d’études supérieures spécialisées de gestion des collectivités locales obtenus à la faculté de droit de Tours, ce diplômé de l’École nationale des impôts de Clermont-Ferrand est affecté, en 1989, au bureau du contrôle fiscal de la Direction générale des impôts au ministère du Budget. En 1993, il rejoint le ministère de la Fonction publique comme chef adjoint du cabinet du radical André Rossinot (membre du Grand Orient de France) dont il fut l’attaché parlementaire. Inspecteur vérificateur à la Direction nationale des vérifications de situations fiscales (DNVSF), il est affecté au ministère de l’Intérieur à sa sortie de l’ENA en 1999 (promotion Cyrano de Bergerac) où il est entré par la voie interne. Nommé adjoint au chef de bureau des concours financiers de l’État, il est promu chef du bureau des budgets locaux et de l’analyse financière à la Direction générale des collectivités locales en 2001 avant d’être nommé sous-préfet en 2003 et de s’installer à Vesoul en tant que secrétaire général de la préfecture de la Haute-Saône. En 2005, il est nommé chef du bureau de gestion du corps préfectoral et des administrateurs civils. Directeur de cabinet de Claude Baland puis de Nacer Meddah à la préfecture de la Seine-Saint-Denis (2007-2010), il est, depuis décembre 2009, secrétaire de la para-maçonnique Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur. Sous-préfet de Bayonne entre 2010 et 2012, il est propulsé directeur de cabinet du préfet de police de Paris Bernard Boucault après le retour de la gauche aux affaires.

    Comme numéro 2 de la « PP », véritable État dans l’État, il a notamment été à la manœuvre lors de la répression de la Manif’ pour tous avant d’être titularisé préfet en mars 2014. Victime collatérale de la guerre entre Manuel Valls et Bernard Boucault, il a finalement été débarqué pour sa gestion des manifestations pro-palestiniennes de l’été 2014. Les auteurs de Bienvenue Place Beauvau (Robert Laffont, 2017) expliquent sa nomination à la préfecture de police de Marseille, un joli point de chute, par la possession d’une vidéo compromettante de François Hollande.

    Promu directeur des services actifs de la Police nationale et directeur général de la sécurité intérieure (DGSI) à l’arrivée de Gérard Collomb place Beauvau, il semble n’avoir jamais vraiment trouvé sa place à ce poste où lui a succédé l’un de ses proches, Nicolas Lerner (issu du corps préfectoral, ancien directeur adjoint du cabinet de Gérard Collomb, membre de la promotion Léopold-Sédar-Senghor de l’ENA, celle d’Emmanuel Macron). Nommé directeur de cabinet de Laurent Nuñez-Belda, le préfet Étienne Stoskopf, ancien conseiller aux affaires intérieures auprès des Premiers ministres socialistes Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, sera chargé d’épauler Stéphane Bouillon, nommé directeur de cabinet de Christophe Castaner.

    Invité depuis 2016 au club Le Siècle (biographie disponible dans F&D n° 428), ce cacique de la fonction publique quelle que soit la coloration politique du pouvoir (passé par les cabinets de Roger Fauroux, de Pierre-René Lemas, de Lionel Jospin, de François Fillon et de Claude Guéant), plusieurs fois condamné, avait mis à disposition sa villa marseillaise pour les vacances du couple Macron à l’été 2017.

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    https://www.egaliteetreconciliation.fr/Qui-sont-Christophe-Castaner-et-Laurent-Nunez-53415.html

  • « Gilets jaunes »: Castaner « sidéré » par les accusations de violences policières

    Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, s’est dit vendredi « sidéré » par les accusations de violences policières commises lors de manifestations de « gilets jaunes ».

    « Quand j’entends certains responsables (..) prendre le parti des casseurs plutôt que celui de la sécurité, quand j’entends parler de brutalité inouïe et illégitime, je suis sidéré, et c’est le mot le plus poli que je trouve« , a déclaré le ministre lors d’un discours au centre d’incendie et de secours de Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), près de Nancy, où il présentait ses voeux aux forces de sécurité civile.

    « Les policiers et les gendarmes sont tous les jours et tous les samedis mobilisés et garantissent l’ordre et la sécurité« , a-t-il souligné, ajoutant : « Nous respecterons toujours le droit de manifester, mais jamais celui de détruire« . […]

    actu.orange

    http://www.fdesouche.com/1143793-gilets-jaunes-castaner-sidere-par-les-accusations-de-violences-policieres

  • Prendre en compte l’impératif de puissance

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    Ligne Droite cliquez ici

    La puissance n’est pas politiquement correcte et le Système la refuse tant pour la France que pour l’Union européenne. Pourtant, la puissance est un principe vital profondément bénéfique qui offre aux nations la sécurité, l’indépendance, la souveraineté et la liberté en même temps que la vitalité et l’expansion. Pour assurer l’avenir de la France et des autres nations européennes, Ligne droite préconise en conséquence de reconstituer sur le continent un grand pôle de puissance.

    La puissance, une notion aujourd’hui diabolisée

    De nos jours, en France comme en Europe, la puissance est en effet une notion désormais ignorée, rejetée, voire diabolisée. On voit en elle un instrument de conflit, d’affrontement ou de domination et la recherche de la puissance est dénoncée et condamnée comme intrinsèquement liée aux régimes totalitaires du XXesiècle.

    Une telle conception est cependant absurde car, s’il est vrai que la puissance peut être utilisée à des fins contestables, que dire de son contraire ? Si la puissance est à proscrire, faut-il vanter les mérites de l’impuissance ? Certainement pas car, chacun le sait, l’impuissance conduit à la paralysie, à la soumission et à l’insécurité.

    La puissance peut être foncièrement bénéfique

    En réalité, la puissance est comme la force : tout dépend de l’usage qu’on en fait. Mise au service de notre peuple, de notre nation et aujourd’hui de notre civilisation, elle serait foncièrement bénéfique. À l’heure où les pays européens affichent leurs faiblesses et connaissent le déclin, la puissance pourrait être un facteur très efficace de redressement et de renouveau.

    La puissance, un facteur de sécurité

    D’abord, et c’est une évidence, la puissance, dans sa dimension militaire, offre à la nation qui la détient une garantie de paix et de sécurité. L’histoire le montre amplement, ce ne sont pas les droits ni les traités qui peuvent protéger une nation, seule la puissance dont elle dispose peut dissuader ses ennemis de lui porter préjudice.

    La puissance, une condition pour l’indépendance et la souveraineté

    La puissance apporte aussi l’indépendance et la souveraineté. Car, dans le monde interdépendant que nous connaissons, l’indépendance ne peut plus être garantie par l’autarcie mais seulement par la puissance. Si les liens entre les nations sont innombrables et ne peuvent être rompus, les seuls pays qui restent maîtres de leur destin sont ceux pour qui le rapport de force est favorable. C’est notamment ce que l’on observe dans les relations transatlantiques : malgré la multiplicité des liens entre l’Europe et les États-Unis, seuls ces derniers, parce qu’ils ont la puissance, demeurent indépendants quand l’Europe de son côté doit se soumettre à son partenaire. De même, il ne peut y avoir de souveraineté nationale sans puissance pour la rendre possible. Car, sans puissance, la souveraineté juridique demeure vaine comme peut l’être un droit sans la force pour le faire respecter.

    La puissance, un instrument de liberté

    La puissance est aussi l’instrument de la liberté des nations. Car, en leur apportant la sécurité, l’indépendance et la souveraineté, elle leur offre les moyens de choisir leur destin, de suivre leur voie et de prendre sur la scène internationale les initiatives qu’elles jugent nécessaires à leurs intérêts. Ainsi par exemple serait-il aujourd’hui indispensable de réguler les échanges économiques mondiaux pour mettre un terme à la désindustrialisation que subit notre pays comme les autres nations européennes. Or, la France seule, parce qu’elle manque de puissance, ne peut rien obtenir dans ce domaine, alors que, si elle le décidait, l’Europe pourrait imposer régulation même de façon unilatérale comme le président Trump commence à le faire au bénéfice des États-Unis.

    La puissance, un principe de vitalité

    Mais au-delà de ces considérations liées au rapport de force, la puissance est aussi un principe de vitalité qui contribue au dynamisme d’une nation. La conscience qu’ont les citoyens de cette puissance les conduit à éprouver de la fierté pour leur pays et donc à conforter leur sentiment d’appartenance à leur communauté : la puissance resserre les liens du peuple autour de sa nation. Plus encore, elle stimule en son sein l’esprit d’initiative, de créativité et d’entreprise dans tous les domaines et notamment sur les plans économique et culturel. Ce sont les nations puissantes qui produisent le plus d’artistes de talent, de savants découvreurs et de chefs d’entreprise inventifs. N’est-ce pas sous le règne de Louis XIV que la France, en même temps qu’elle connaissait l’apogée de sa puissance, éblouissait le monde par sa production culturelle et artistique ?

    La puissance ou le refus du déclin

    En réalité, le choix de la puissance va de pair avec la volonté d’expansion, c’est-à-dire avec le refus de la régression et du déclin. Les nations et les civilisations sont comme tous les êtres vivants, la prime va à la force sur la faiblesse et, si elles ne sont pas en expansion, elles sont en régression. La puissance est donc à bien des égards une nécessité vitale.

    Sans doute est-ce donc le manque de puissance et le refus idéologique de l’acquérir qui expliquent la faiblesse de la France et de l’Europe. C’est parce que notre continent a renoncé à cette force bénéfique qu’il est aujourd’hui sous le contrôle politique des Américains, qu’il subit la suprématie commerciale de la Chine et se laisse envahir par des masses immigrées qu’il ne contrôle pas. Le refus de la puissance est donc un facteur essentiel du déclin.

    Avec l’Europe, retrouver la puissance

    Aussi est-ce la raison pour laquelle la France doit renouer avec la puissance. Malheureusement, elle ne dispose plus comme par le passé des facteurs de puissance qui sont nécessaires dans le monde multipolaire d’aujourd’hui. C’est pourquoi la puissance, la vraie, n’est plus possible qu’au plan européen. Les États d’Europe doivent en effet s’entendre pour créer à l’échelle du continent un pôle de puissance. Cette puissance qu’ils ne parviennent plus à mobiliser chacun de leur côté, c’est collectivement au niveau d’une Europe libérée du mondialisme et de la bureaucratie qu’ils doivent la construire.

    La France et l’Europe sont donc à la croisée des chemins. Si elles continuent à refuser la puissance, elles connaîtront la régression et le déclin mais si elles s’érigent en un pôle de puissance, tout pour elles redeviendra possible. L’avenir de l’Europe passe par le retour à la puissance.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Les doléances royalistes dans le grand débat national. (partie 1)

    Depuis quelques semaines, les cahiers de doléances sont de retour, et cela nous rappelle aussi à notre propre histoire nationale et politique : le précédent de 1789 a ouvert la période révolutionnaire, dénaturant d'ailleurs rapidement le sens même des doléances rédigées dans les 60.000 cahiers issus de tous les coins et recoins du pays. Il est intéressant de noter que certains républicains pur jus s'inquiètent de ce « retour » d'une forme de consultation « pré-révolutionnaire », voire « contre-révolutionnaire » car ne s'inscrivant pas exactement dans le cadre de la démocratie représentative qui, parfois, porte si mal son nom ! En fait, c'est la première fois depuis l'audacieuse demande du roi Louis XVI adressée aux « peuples du royaume », que l’État prend, à une telle échelle et sous cette forme ancienne, la responsabilité de demander à tous les Français, dans leur commune, leurs souhaits, leurs revendications, leurs propositions, au moment même où les colères, multiples et parfois incontrôlées, débordent et s'affirment en tumultes parfois incontrôlables. 230 ans que ce que l'on pourrait qualifier de « pays réel », entier et pluriel, n'a pas été ainsi appelé par « l’État légal » à prendre la parole...

    Dans les cahiers de doléances finistériens et yvelinois étudiés par le quotidien Le Monde en son édition du dimanche 13-lundi 14 janvier 2019, et même si, à ce jour, la participation reste fort modeste et souvent œuvre de retraités, sans doute plus mobilisés par l'exercice du fait de la dévalorisation progressive des retraites, quelques revendications ressortent régulièrement, entre rétablissement de l'ISF (déjà repoussée par l'exécutif) et maintien, voire amélioration du pouvoir d'achat des gens modestes, entre suppression des avantages des anciens présidents de la République et mise en place du désormais célèbre Référendum d'Initiative Citoyenne, le RIC... Des revendications principalement matérielles avec une pointe de demande institutionnelle, comme pour rappeler que le « divorce » de plus en plus flagrant entre les classes dominantes « parisiennes » (au sens législatif du terme) et les classes dominées, souvent travailleuses et provinciales (sans méconnaître la part des populations franciliennes qui se sent aussi marginalisée au cœur même du système « parisien » mondialisé), mérite d'être évoqué et, surtout, surmonté.

    Le grand débat national ne fait que commencer, et les cahiers de doléances n'en sont qu'un des aspects, mais que nous aurions tort de négliger ou de laisser à d'autres. Pourquoi bouder cette initiative, même si l'on peut légitimement être sceptique sur ses débouchés concrets et que l'on peut, même, s'inquiéter de certaines dérives liées aux effets de masse ou aux manipulations des groupes « féodaux », politiques comme syndicaux ? L'idée d'associer les maires à l'organisation du débat, ceux-là mêmes qui sont souvent les plus proches des préoccupations quotidiennes et qui forment, d'une certaine manière, « le pays réel des notables légaux » (mais sans grand pouvoir législatif, faute d'une décentralisation mieux ordonnée et plus poussée), est une bonne idée dont il faut souhaiter qu'elle ne soit pas le moyen de « court-circuiter » les citoyens actifs, ceux qui proposent et s'engagent dans les « discussions du concret ».

    Il est des thèmes que les cahiers de doléances n'ont pas encore, semble-t-il, abordés et qui peuvent l'être en ces deux mois de débats et de rédactions, et que les royalistes auront à cœur d'évoquer : sur les questions régionales, par exemple, la nécessité d'un nouveau découpage territorial qui prenne aussi en compte les particularités historiques, comme en Alsace ou en Bretagne, avec le rattachement souhaitable de la Loire-Atlantique à la région administrative bretonne ; sur les questions d'aménagement du territoire avec un véritable « redéploiement rural » qui permette de redonner vie et vitalité à nos villages, et les nouvelles techniques de communication peuvent favoriser, par le télétravail par exemple, cette nécessaire politique ; sur les questions environnementales avec une meilleure prise en compte des intérêts locaux pour la préservation des paysages, ce qui éviterait bien des conflits et des blocages, comme on l'a vu jadis à Notre-Dame-des-Landes, dont la population a longtemps été tenue à l'écart des décisions prises « d'en haut » quand elles concernaient aussi les gens « d'en bas » ; sur les questions économiques, avec un soutien, étatique comme régional, plus actif au « Produire français » et un meilleur contrôle des pratiques de la grande Distribution ; sur les questions agricoles, avec le soutien aux agriculteurs qui veulent se dégager du productivisme et des jeux mortifères d'un Marché qui ne favorise plus que les « gros » quand il faut permettre à tous de vivre du travail de la terre et de la ferme ; sur les questions patrimoniales, avec une politique de rénovation et de valorisation à grande échelle de ce qui fait la richesse de notre pays en tous ses territoires, et pour lesquelles Stéphane Bern et tant d'autres ne cessent de se mobiliser malgré les petites manœuvres de Bercy ; sur les questions scolaires, avec la nécessité d'une plus grande autonomie de fonctionnement des établissements, de la maternelle à l'université, dans le cadre de la commune et de la région plutôt que dans celui de l’État qui ne doit jouer qu'un rôle d'arbitre et, éventuellement, d'investisseur (ou de facilitateur) pour certaines branches de la Formation des intelligences françaises...

    Ne laissons pas à d'autres le monopole du débat et sachons, en tant que royalistes politiques et enracinés, soucieux du Bien commun et des libertés françaises, saisir l'occasion qui nous est donnée de faire entendre des idées que nous ne cessons de défendre depuis des décennies, non pour le plaisir mais pour le bien de la France, de ses territoires comme de ses habitants...

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1530:les-doleances-royalistes-dans-le-grand-debat-national-partie-1&catid=53:2019&Itemid=64

  • Gilets jaunes : une pétition en ligne réclame la mise en place du référendum d’initiative citoyenne

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Revendication phare des manifestants qui prennent pour exemple leurs voisins suisses, le RIC est une invitation au dialogue avec les instances de l’État. Cette démarche a été soutenue par des dizaines de milliers de personnes depuis lundi. Traduisant un ras-le-bol de la démocratie représentative corrompue, cette initiative n’est pas sans danger puisque ses partisans demandent à s’exprimer seuls, sans députés ou multiples commissions.

    La question a déjà été désamorcée par le gouvernement puisque, subtile mais bien présente, la propagande contre le référendum d’initiative citoyenne est lancée !

    Oui, notons par exemple les articles de Gaspard Koening, dans les Echos ou encore Le Figaro. Gaspard Koenig, fondateur du think tank ultra-libéral Génération Libre est loin d’être neutre puisqu’il y a moins d’un an, il estimait qu’Emmanuel Macron était un « Prophète du libéralisme ». Dans ses articles, il estime que « le RIC ouvre la voie à la démagogie et à la tyrannie de la majorité ».

    Emmanuel Macron aussi a bien anticipé le virage.

    D’abord, dans sa fameuse « lettre aux Français », les plumes d’Emmanuel Macron écrivaient en son nom, « Pour moi, il n’y a pas de questions interdites. Nous ne serons pas d’accord sur tout, c’est normal, c’est la démocratie. Mais au moins montrerons-nous que nous sommes un peuple qui n’a pas peur de parler, d’échanger, de débattre. »

    Et puis dans un second temps, lors de son opération de communication auprès de 600 maires normands, il a déclaré « Il faut de l’expression citoyenne mais pas sur tous les sujets. ». Dans le même temps, plusieurs élus invités sur les plateaux télé expliquaient que le RIC était dangereux, expliquant que les Français pourraient voter contre le mariage homosexuel et l’immigration.
    Bref, discutons mais pas de tout, et surtout laissons la décision aux élus !

    Pour signer cette pétition : https://www.change.org/p/un-referendum-pour-le-ric-la-baisse-des-taxes-de-1%C3%A8re-n%C3%A9cessit%C3%A9-et-des-salaires-des-elus

    https://fr.novopress.info/

  • Les idées à l’endroit – Transhumanisme : l’homme du futur sera-t-il augmenté ?

    Alain de Benoist reçoit le mathématicien et philosophe Olivier Rey, l’historien Olivier Dard et l’animatrice de l’Association française contre l’intelligence artificielle, Marie David. Est-ce que l’homme du futur sera un homme augmenté, capable de voir la nuit, de transférer son cerveau dans une machine ? Est-ce que les progrès de la technologie parviendront à la suppression des maladies, des handicapes, du vieillissement ou de la mort ? C’est à toutes ces questions qu’ils tenteront de répondre. Eclairant !

    https://www.tvlibertes.com/transhumanisme-lhomme-du-futur-sera-t-il-augmente

  • Gilets jaunes : et s’ils faisaient aussi remonter la natalité

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    Conseil pédagogique avec mes collègues pour préparer la rentrée prochaine. Je suis le seul homme au milieu de quatre femmes. Morosité. Elles ne sont pas « stylos rouges » mais l’inquiétude transpire : la dotation horaire globale (DGH) en berne, la baisse des effectifs, un poste menacé, et « T’as vu la démographie ? » Traduisez : notre établissement de Réseau d’éducation prioritaire (REP) n’attire guère, ni notre ville, qui perd des habitants. Et, en plus, tous ces couples qui ont de moins en moins d’enfants. D’ailleurs, en la matière, mes collègues, qui ont entre 38 et 47 ans, suivent de façon exemplaire le mouvement général. Du coup, c’est des heures, des postes qui sont menacés par les enfants qu’ils n’ont pas eus. Comme leurs retraites.

    Démographie ? Les chiffres de 2018 viennent de tomber et ils ne sont pas bons : 10.000 naissances en moins. Quatrième année de baisse consécutive. Les démographes soulignent que, depuis 2015, toute une série de mesures touchant les prestations familiales (plafonnement, revalorisation des montants et des seuils inférieure à l’inflation pour les allocations, suppression du dispositif de retraites anticipées pour les femmes fonctionnaires mères de trois enfants, etc.) ont contribué à cette baisse de fécondité. Les économistes nous disent que ce n’est bon ni pour les retraites, ni pour la croissance, ni pour les déficits.

    Il faut mettre cette question à l’ordre du jour du grand débat. Les Français ne veulent pas de la solution d’Yves Cochet (moins de bébés mais plein de migrants) qui, de fait, est déjà en marche. Car si les chiffres des naissances et des décès sont mauvais, ceux de l’immigration sont bien trop hauts.

    Dans Le Figaro, le démographe Gérard-François Dumont fait un lien avec la crise des gilets jaunes : « Dans les cahiers de doléances, certains ont déjà demandé que les allocations familiales soient revalorisées à hauteur de l’inflation ! Il faut aussi voir les “gilets jaunes” comme un mouvement créateur de liens sociaux. Des Français qui vivaient seuls se sont rencontrés, les ronds-points sont devenus de nouveaux lieux de sociabilité. Il n’est pas exclu que ce mouvement favorise la création de nouveaux couples et de nouveaux bébés ! »

    Le géographe Laurent Chalard, lui, toujours dans Le Figaro, a pointé une autre conséquence néfaste de cette baisse de la fécondité et de la natalité : la désertification de certains territoires, comme le Cantal. Pour y remédier, il propose une prime de naissance territorialisée ciblant ces communes de la France périphérique. Chiche !

    Notre Président sans enfant vient de dire qu’il n’y avait pas de tabou. Il est donc temps de mettre sur la table et dans les cahiers de doléances la question de l’aide à la natalité pour la France rurale et périphérique.

    Et je suis sûr que mes collègues seront très contentes de voir arriver, dans quelques années, ces petits de la France périphérique au lieu de se transformer tous les jours en professeurs de français langue étrangère (FLE) pour migrants mineurs non accompagnés.

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/gilets-jaunes-et-sils-faisaient-aussi-remonter-la-natalite/

  • Mathieu Bock-Côté : « Éloge de l'héritage »

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    « La grande obsession de Terra Nova est de liquider le vieux monde, comme si nos sociétés devaient renaître en abolissant le principe de continuité ». [Palais du Louvre]

    Par Mathieu Bock-Côté 

    Terra Nova vient de publier un rapport qui préconise une hausse massive de l'impôt sur les successions. Mais favoriser une fiscalité confiscatoire sur les héritages a sans-doute pour but et aura pour effet de sectionner les liens entre les générations et de lacérer le lien social. De cet article de Mathieu Bock-Côté [Le Figaro, 12.01] nous extrayons trois idées-force qui se rattachent directement à notre école de pensée : « Une société en guerre contre l'héritage est en lutte contre elle-même » ; « Il fallait liquider une France nostalgique de son identité passée et en faire naître une nouvelle, mieux adaptée aux appartenances hybrides, à la fluidité identitaire et à la mondialisation » ; « Un homme ne devrait plus se soucier de sa lignée ou chercher à transmettre plus qu'il n'a reçu ». LFAR

    Terra Nova s'est fait connaître depuis 2008 à la manière d'un think-tank à l'avant-garde du progressisme.

    On lui doit d'avoir théorisé la stratégie invitant la gauche française à rassembler les différentes minorités identitaires et les élus de la mondialisation dans une nouvelle majorité politico-idéologique, censée convertir la France d'hier au génie de la société diversitaire. Les classes populaires devenues culturellement conservatrices étaient abandonnées. Il fallait liquider une France nostalgique de son identité passée et en faire naître une nouvelle, mieux adaptée aux appartenances hybrides, à la fluidité identitaire et à la mondialisation. Telle serait apparemment la loi de l'hypermodernité: rien ne devrait plus être comme avant.

    Il faut garder cela à l'esprit quand on se penche sur la nouvelle contribution du think-tank à un « grand débat » dont les termes demeurent étrangement incertains. Terra Nova vient ainsi de proposer dans un rapport une augmentation massive de l'impôt sur les successions, comme le notait Virginie Pradel le 8 janvier dans Le Figaro . Je n'entends pas ici revenir sur les aspects techniques de la proposition de Terra Nova, mais sur l'arrière-fond philosophique qui pousse les « progressistes » à favoriser une fiscalité confiscatoire en matière de succession au nom de la lutte contre les inégalités.

    Dans la perspective progressiste, un monde juste serait un monde mis à plat régulièrement, empêchant que ne se forment au fil des générations des hiérarchies toujours condamnables. On trouve ici une utopie qui sans cesse se recompose, celle d'une société capable de remettre le compteur à zéro à chaque génération, autrement dit qui parvienne à faire table rase en étendant sans cesse l'application du principe égalitaire. On comprend que la grande obsession de Terra Nova est de liquider le vieux monde, comme si nos sociétés devaient renaître en abolissant le principe de continuité.

    Faut-il le dire, c'est aussi dans cet esprit qu'on a assisté, depuis plus d'un demi-siècle, à la déconstruction progressive de l'école et de l'éducation. Selon le vocabulaire consacré, il fallait abolir la figure de l'héritier, comme si la modernité devait correspondre à une perpétuelle nuit (d'abolition) des privilèges. On connaît le résultat: plutôt que relever le niveau culturel des milieux défavorisés, c'est l'idée même de culture générale qu'on a fait exploser. Une société en guerre contre l'héritage est en lutte contre elle-même, et se prépare à se confier à des planificateurs sociaux à l'imagination hasardeuse.

    Mais c'est la nature humaine qu'on heurte ainsi. Le progressisme se laisse aller à une agression anthropologique. Il réduit le désir de transmettre à une forme d'égoïsme pathologique, lié à la persistance de valeurs familiales régressives qui rendraient l'homme étranger au bien commun. Un homme ne devrait plus se soucier de sa lignée ou chercher à transmettre plus qu'il n'a reçu. Il ne devrait plus travailler pour céder un monde meilleur à ses descendants puisqu'il contribuerait ainsi à l'injustice sociale. Pour le dire autrement, il ne devait travailler qu'à l'horizon de sa propre vie. La modernité, ici, révèle sa tentation nihiliste.

    Une véritable ascension sociale

    La transmission du monde est la condition de sa sauvegarde, et rien ne dure sans le désir de durer. Qui veut sectionner les liens entre les générations lacère en fait le lien social. Dès lors, on ne saurait œuvrer consciemment à la neutralisation programmée de la transmission familiale sans condamner la société à un double mouvement de collectivisation aliénante et d'individualisation abstraite. L'individu détaché de ses appartenances, coupé de sa communauté, éloigné de sa famille, se retrouve finalement bien seul devant une administration qui prétend mieux savoir que lui comment gérer sa vie et le voit comme un pion dans son système. Cette société planifiée quadrillant tout le réel pour éviter que quoi que ce soit ne lui échappe est au fond d'elle-même hostile aux libertés les plus fondamentales.

    La lutte contre les inégalités est essentielle et la colère révélée par les « gilets jaunes » rappelle que la réactivation de l'ascenseur social est une nécessité vitale. Le combat pour la justice sociale rappelle aux hommes qu'ils forment une communauté où chacun est appelé au bien commun et qui donne aux enfants de tous les milieux l'occasion d'une véritable ascension sociale. Nul n'est assez bête, non plus, pour croire qu'elle repose sur le seul mérite individuel, sans que ne pèsent sur elle de puissants déterminismes sociaux. Chacun doit contribuer selon ses moyens à la construction d'institutions valables pour tous.

    Mais rien de tout cela ne doit obligatoirement se penser à l'aune de l'utopie de la table rase, qui pousse la quête égalitariste à jeter à terre tout ce qui l'entrave, en créant une horizontalité morne, qui rapetisse l'homme en croyant le libérer.   

    Liens

    Les classes populaires devenues culturellement conservatrices

    Virginie Pradel le 8 janvier dans Le Figaro

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/15/mathieu-bock-cote-eloge-de-l-heritage-6120708.html