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écologie et environnement - Page 180

  • L’arbre à vent : L’invention française qui amène l’éolien dans les villes

    Inspirée par la philosophie du biomimétisme, une entreprise française a conçu un modèle d’éolienne très originale et passe-partout.

    C’est un arbre de huit mètres de haut, dont le tronc blanc est en acier. Au bout de ses branches, une centaine de feuilles dotées de petits générateurs s’activent comme autant de mini-éoliennes. Cet arbre n’est pas un rêve, deux prototypes trônent déjà sur l’Île d’Oléron (Charente-Maritime) et à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor).

    « Tout est parti de l’observation d’un arbre, un jour sans vent. J’ai remarqué que les feuilles bougeaient quasiment en permanence, et je me suis demandé s’il était possible d’exploiter cette énergie », explique Jérôme Michaud-Larivière, président fondateur de l’entreprise New Wind qui fabrique l’arbre à vent.

    Trois ans plus tard, les feuilles des deux prototypes installés sont capables de capter l’énergie des vents faibles et des incessants mouvements d’air autour d’eux. Élégants et silencieux, ils peuvent se fondre là où les éoliennes sont bannies, dans les villes comme à leur périphérie. Cerise sur le gâteau, 99% des pièces peuvent être produites en France.

    Solution locale

    « Là où l’éolien cherche à aller toujours plus haut et à construire des machines toujours plus grandes, nous avons cherché à exploiter l’énergie disponible autour de nous. Je suis persuadé que l’avenir de notre modèle énergétique passe par une multitude de solutions de proximité, et l’arbre à vent en est une », poursuit Jérôme Michaud-Larivière.

    Un seul de ces arbres installé au bord d’une route ou sur un rond-point permet d’allumer quinze réverbères mais aussi d’alimenter en partie une salle de spectacles ou des stations de recharge pour voitures électriques. Le tout pour un coût qui devrait avoisiner les 25.000 euros. « Cela revient à un coût de 35 centimes par kilowattheure, ce qui est compétitif, mais nous allons travailler à baisser le coût de notre arbre dans les mois qui viennent », assure le fondateur.

    Pour ce faire, il compte continuer à s’inspirer de la nature, selon le principe du biomimétisme. Déjà, les ingénieurs de New Wind étudient la position des feuilles dans les arbres pour exploiter au mieux les mouvements des masses.

    A terme, ils étudient même l’opportunité d’équiper leurs arbres de racines, pour capter l’énergie du sol. « Nous n’inventons rien, l’arbre est quelque chose de très puissant qui existait avant nous, nous avons beaucoup à gagner à nous en inspirer. »

    Terra Éco

    http://fortune.fdesouche.com/339963-larbre-vent-linvention-francaise-qui-amene-leolien-dans-les-villes#more-339963

  • Les politiques nucléaires dans le monde [2.L’Amérique du Nord]

    Le faux sommeil du nucléaire américain
    Cet article constitue la deuxième partie sur cinq de l'étude géopolitique des politiques nucléaires dans le monde de notre collaborateur Michel Gay. 
    Le parc nucléaire américain est le premier du monde. Il compte 104 réacteurs et a produit en 2012 un peu moins du tiers de l’électricité nucléaire mondiale. Presque tous les réacteurs ont été construits entre 1967 et 1990. Jusqu’en 2013, aucun nouveau chantier n’avait été ouvert.
    Une inactivité qui n'est qu'apparente
    Le nucléaire américain s’est beaucoup transformé et ses exploitants se sont démenés. Le taux de disponibilité est excellent : 91,1% en 2008 contre 66% en 1990 et 56,3% en 1980. Les Américains ont beaucoup travaillé, accru la puissance de certaines installations, et énormément amélioré la gestion de leurs centrales. Areva participe à ces efforts. Mille salariés de l’entreprise française travaillent dans cette activité aux USA. Le parc nucléaire américain existant produit de l’électricité à 2,4 centimes de $ le kWh, le gaz et le charbon à environ 3,3 centimes. Il a fourni en 2012, 19% de l’électricité du pays. (On se reportera au texte de la World Nuclear Association sur les Etats-Unis).
    Aujourd’hui, le nucléaire américain contribue aux bas prix de l’électricité aux Etats-Unis (en moyenne deux fois moins élevés qu’en Europe). En France, les prix moyens de l’électricité sont, en moyenne, 60% plus élevés.( www.geopolitique-electricité.fr )
    Souvent, on attribue à l’accident de Three Mile Island (1979) l’arrêt des constructions nucléaires aux Etats-Unis. Or, cet arrêt s’est produit plusieurs années avant. Le système judiciaire américain à plusieurs niveaux permettait de rallonger la durée de construction en déposant des plaintes. Les tribunaux stoppaient les chantiers le temps de leur réflexion, ce qui augmentait les coûts et dissuadait les compagnies de lancer des nouveaux projets. C’est pourquoi, dès la fin du XXème siècle, des dispositions législatives successives ont été mises en oeuvre débouchant sur l’ « Energy Policy Act » de 2005, pour donner aux constructeurs nucléaires une plus grande sécurité juridique (entre autres dispositions). A cette époque, les conditions de relance à grande échelle du nucléaire étaient réunies et des projets très importants apparurent. 
    Mais, parallèlement, la révolution du gaz de schiste éclata Outre-Atlantique, rendant le nucléaire non compétitif et faisant même reculer le charbon. Le fer de lance de l’industrie nucléaire américaine est l’AP1000, rival de l'EPR d'Areva.
    C'est la révolution du gaz de schiste qui a empêché la relance du nucléaire aux Etats-Unis. La transition énergétique Outre-Atlantique ne comporte pas de sortie du nucléaire. Le parc actuel de réacteurs, le premier du monde, sera en quasi-totalité, prolongé de vingt ans. Le marché intérieur américain pour de nouveaux réacteurs est donc faible pour le moment.
    Le petit frère canadien et le "CANDU"
    Le Canada a été un pionnier du nucléaire civil. Les 19 réacteurs en fonctionnement produisent 15% de l’électricité. Le pays a développé une filière nationale, dite "CANDU", qui a la particularité d’utiliser l’uranium naturel, évitant les frais d’enrichissement. Cet avantage est grignoté par les coûts liés à l’utilisation de l’eau lourde. Il n’y a pas aujourd’hui de projets de nouvelles constructions dans le pays. « Les faibles prix du gaz et la rapidité avec laquelle les centrales à gaz sont construites rendent difficiles la construction de nouvelles centrales nucléaires ». ( Nuclear Energy Sector, Canadian Nuclear Association, Saskatoon Workshop Report -8/7/2013 ).
    Cependant, comme aux Etats-Unis, les réacteurs verront leur durée de vie prolongée, après réfection. Notons que des réacteurs canadiens sont très importants pour la fourniture mondiale des isotopes radioactifs médicaux. Le Canada a réussi à exporter 31 de ces réacteurs CANDU dans sept pays, dont 13 en Inde, mais aussi en Roumanie, en Chine, en Argentine, etc.
    Les réacteurs CANDU et leurs dérivés locaux forment aujourd’hui la plus grande partie du parc nucléaire. Le parc nucléaire canadien ne s’accroîtra pas à moyen terme. Le modèle local de réacteur, CANDU, ne dispose pas de marché intérieur et est fortement concurrencé à l’exportation par les réacteurs à eau pressurisée et à uranium enrichi.

    Source : Metamag :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuppuZlpFljPXSsgGf.shtml

  • Les politiques nucléaires dans le monde [1.L’Europe] Energie et affaires commerciales

    Notre collaborateur Michel Gay nous communique son étude géopolitique des politiques nucléaires dans le monde. La France tergiverse, l'Angleterre fonce, l'Allemagne s'enfonce, l'Amérique du nord se renforce, le Japon se prépare, la Russie et la Chine avancent, et le reste du monde… émerge. Il nous a semblé, pour une meilleure lisibilité, de mettre en ligne cette étude en cinq parties correspondant aux cinq grandes économies du monde : Europe, Amérique du Nord, Russie, Chine et Asie. Aujourd'hui, l'Europe. 

    EUROPE : LA FRANCE TERGIVERSE, L'ANGLETERRE FONCE, L'ALLEMAGNE S'ENFONCE

    France : Une bien longue pause. Durant seize ans, de 1991 à 2007, aucun chantier nucléaire n’a été ouvert en France. Dans les années 1990, Areva décide de mettre au point, avec l’Allemand Siemens un nouveau produit nommé "Evolutionary Pressurized Reactor" (EPR), qui devait être construit en France et en Allemagne. Il n’y a pas eu que de bonnes fées autour du berceau de l’EPR. En Allemagne, les Verts qui tenaient l’Autorité de Sûreté Nucléaire, compliquèrent le projet dans le but de le rendre inconstructible. En France, le gouvernement de Lionel Jospin, devant l’hostilité des Verts, renonce à lancer sa construction fin 1990. Ce même Gouvernement décide de démanteler le surgénérateur Superphénix, ce qui handicape aujourd'hui considérablement le développement de cette filière de réacteurs de quatrième génération en France, alors que le pays était leader mondial en la matière.


    Chateau

    Finalement, le premier chantier français d’EPR s’ouvre à Flamanville en 2007. Un second chantier est envisagé à Penly, près de Dieppe. Il sera repoussé en 2011, à la suite de l’accident de Fukushima. Un nouveau gouvernement, arrivé au pouvoir en 2012, confirme la construction de l’EPR à Flamanville, mais renvoie le second (Penly) aux calendes grecques. Il annonce la fermeture du plus ancien des réacteurs du parc actuel, Fessenheim, fin 2016, et la réduction de la part du nucléaire de 75 à 50% dans la fourniture d’électricité à l’horizon 2025.
    EDF, traditionnellement, jouait deux rôles dans le nucléaire : le premier dans la gestion des chantiers de centrales électriques dont les centrales nucléaires, le deuxième rôle dans la gestion de ce parc. Le parc nucléaire français est le plus important du monde possédé par une seule compagnie d’électricité. Il fournit entre 75 et 80% de l’électricité française et 17% de l’électricité nucléaire mondiale. En 16 ans, les équipes dirigeantes et les ingénieurs ont changé. Un nouveau chantier nucléaire est redevenu une aventure technico-financière pleine d’inconnues. La filiale d’EDF au Royaume-Uni, EDF Energy, a finalement obtenu fin 2013, des conditions de financement pour lancer la construction de deux réacteurs EPR. Les difficiles négociations ont été menées principalement par le patron de EDF Energy.
    La gestion des chantiers nucléaires a été longtemps un sujet de friction entre EDF et Areva. Les deux chantiers, français et finlandais connurent des déboires similaires…quatre ans de retard et un coût multiplié par 2,5. Areva n’avaient pas encore les compétences nécessaires et EDF les avaient perdues. Les déboires des chantiers finlandais et français commençaient à faire douter de la viabilité du réacteur EPR. Le salut vint de Chine, où le chantier des deux EPR se déroule suivant le planning prévu et au coût annoncé. Certes, le projet chinois bénéficiait des expériences européennes. Mais, comme il devance désormais les chantiers européens, cette explication a des limites. Surtout, les ingénieurs chinois ont géré de nombreux chantiers nucléaires depuis vingt ans et acquis les compétences correspondantes. Le bon déroulement de la construction des deux EPR en Chine a joué dans la décision britannique d’en accepter la construction sur son sol. Areva dispose d’un autre produit, le réacteur ATMEA (1000 MW), élaboré de concert avec le japonais Mitsubishi. En 2013, ATMEA a été préféré à ces concurrents pour le projet nucléaire turc de Sinop. Une compagnie d’électricité est associée au projet. Ce n’est pas EDF mais GDF-Suez (qui gère le parc nucléaire belge). On notera qu’au niveau politique les contacts avec le Gouvernement turc ont été assurés par le Premier Ministre japonais et que le Gouvernement français a observé une grande discrétion.
    La France s'est tirée une balle dans le pied en détruisant la filière des surgénérateurs avec l'arrêt de Superphénix et de Phénix alors qu'elle était la première au monde dans ce domaine. L’industrie nucléaire française a peu à attendre du marché français pendant encore quelques années. Mais Areva propose deux réacteurs à l’exportation. Les récents succès au Royaume- Uni (avec l'EPR) et en Turquie (avec l'ATMEA) permettent d’être optimiste pour d’autres ventes.
    Le Royaume Uni a décidé la construction d’un nouveau parc nucléaire. La construction des premiers réacteurs à Hinkley Point (Somerset) va commencer prochainement. D’autres suivront probablement. Il est prévu de construire jusqu'à 10 réacteurs EPR au Royaume-Uni….

    Chateau

    En Allemagne, en 2010 avant l’accident de Fukushima, le nucléaire produisait 22,6% de l’électricité à partir de 17 réacteurs. Huit furent arrêtés à la suite de l’accident japonais, et les autres doivent être tous stoppés en 2022 au plus tard. Même si le processus de transition énergétique est modifié, ce qui est probable devant le gouffre financier qui s'annonce, le nucléaire est condamné à terme en Allemagne. La structure de l’industrie elle-même est touchée. Les grandes compagnies d’électricité se sont retirées des projets nucléaires britanniques. Le fleuron industriel de l’atome allemand, Siemens, est frappé au coeur après avoir rompu avec le Français Areva et avoir vu son offre de collaboration à l'Est repoussée par les Russes. Le nucléaire allemand n’a plus d’avenir.
    En revanche
    , les dirigeants du "groupe de Visograd" (Pologne, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie), ont lancé le 15 octobre 2013 un appel à l’Union Européenne pour le soutien de leurs nouveaux projets de réacteurs. La Slovaquie a un chantier en cours. Il est possible qu’un projet voie le jour en Pologne et/ou en Lituanie.

    La Finlande et la Suède vont probablement renforcer leur parc nucléaire.
    En Belarus, un projet est confirmé.

    NotesAmérique du Nord, Russie, Chine et Asie, de nouveaux projets apparaîtront certainement. Ils feront l'objet des quatre études suivantes.

    SourceMétamag :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuppuEFVFyxdwnoAPz.shtml

  • L’impact de l’humain sur la Nature

    Kacper Kowalski, est un célèbre photographe connu pour ses prises de vues aériennes. Pour son projet « Side Effect », il quitte à nouveau la terre ferme et s’envole dans le ciel polonais afin de nous montrer en image l’impact de l’humain sur la Nature.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Energie éolienne: les chercheurs russes annoncent une révolution

    Les chercheurs de Vladivostok, situé sur les côtes russes du Pacifique, ont proposé une solution technologique nouvelle qui permettrait d’éviter plusieurs problèmes propre à l’énergie éolienne. Les caprices du vent ne seront plus un problème. Les nouvelles éoliennes à axe vertical pourraient fonctionner par tous les temps et partout.

    Le vent est une source d’énergie renouvelable et ses capacités semblent illimitées. En tout état de cause, nombre de pays a appris à l’utiliser d’une façon efficace. Dans certaines régions d’Allemagne, les éoliennes produisent jusqu’à 40 % de l’énergie. Cependant l’énergie éolienne n’avance pas à grands pas. Les raisons en sont simples : les coûts élevés et les risques écologiques provoqués par les infrasons. Enfin, la météo même est instable, ce qui veut dire qu’on ne peut pas se fier entièrement aux éoliennes.

    sources alternatives
    Les sources alternatives d’énergie

    La plupart des éoliennes ont un axe de rotation horizontal. Cela permet d’accroître leur rendement et d’installer la turbine à une grande hauteur au-dessus de la terre, là où le vent souffle plus fort. L’alternative est l’axe vertical qui tourne près de la terre. Auparavant cela était considéré comme peu raisonnable car le vent près de la terre est faible et le rendement de la turbine diminue proportionnellement à la vitesse du vent. Pourtant le chargé de cours de la chaire des technologies de la production industrielle à l’Université fédérale d’Extrême-Orient Viktor Tcheboksarov et ses collègues proposent cette construction en dépit de ses défauts apparents.

    Tout dépend de l’endroit où est installé le générateur. Les chercheurs de Vladivostok ont proposé de l’installer en mer ce qui permet de multiplier le rendement par 10 et plus. « L’avantage des constructions nouvelles est dans leur installation au-dessus de la surface de la mer où le vent est plus fort et régulier », note Viktor Tcheboksarov.

    L’éolienne des spécialistes de Vladivostok est installée sur un ponton. Sa stabilité horizontale est assurée par son ancrage. Un mat peu élevé se trouve au centre de la construction au-dessus de l’eau et un rotor composé de pales tourne lentement autour. L’énergie est transmise par des tiges vers le moyeu central relié au générateur. Viktor Tcheboksarov explique:

     » C’est comme un anneau formé par des yachts dont les voiles sont des pales. Le diamètre d’un système type d’une capacité de 10 MW est de 200 mètres environ et l’envergure des pales est de quelque 40 mètres. Pour notre système il ne peut y avoir de limitations technologiques en ce qui concerne la puissance. Ainsi nous pouvons créer un générateur éolien de 100 MW « .

    Cette invention pourrait servir à approvisionner en énergie des villages éloignés sur le littoral. La technologie nouvelle permet de résoudre entre autres le problème du transport: la nouvelle éolienne peut être remorquée sur la mer. A l’opposé des versions classiques, nul n’est besoin de renforcer les fondements si sa puissance est augmentée, car le système est maintenu par l’eau.

    L’invention russe a été testée et a reçu 17 brevets en Russie. Maintenant c’est le tour d’un brevet international. A l’heure actuelle l’éolienne développée par les chercheurs de Vladivostok subit une expertise dans plusieurs pays du monde.

    Source: RIA Novosti/La Voix de la Russie

  • La transition énergétique avec Philippe Murer

    Le chemin de l’avenir

    Si la transition énergétique est au cœur du discours des « écolos », ce n’est pas la préoccupation première des Français. Il est pourtant certain que le problème se pose. Le pétrole devient de plus en plus rare et donc cher. C’est le fameux Peak Oil : le pétrole n’existe pas en quantité infinie, et, à partir d’un moment, maintenant ou au plus tard dans quelques années, il devient de plus en plus cher à extraire et sera de toute façon rationné. C’est le point de retournement à partir du moment où la moitié du pétrole mondial a été extrait. Déjà, le prix du baril de pétrole a été multiplié par 7 entre 2001 et 2013, et la tendance n’a aucune raison de s’inverser durablement. Cela pèse sur la balance extérieure de la France : tous les ans, nous importons quelque 70 milliards d’euros d’énergie fossile. En second lieu, la consommation d’énergie non renouvelable augmente le CO2 et, quelles que soient les controverses sur le réchauffement climatique, augmente la part anthropique de celui-ci. Enfin, la transition énergétique peut être un gisement d’emplois.

    Le regard est-il pessimiste en ce qui concerne les réserves naturelles ? Le gaz de schiste n’est-il pas la solution ? Outre le danger de son extraction, et le coût élevé des méthodes les moins intrusives – et qui le restent – les réserves mondiales en pétrole de schiste sont estimées à 4 ans de consommation. Elles ne sont donc pas le moins du monde une relève durable. 

    Revenons au réchauffement climatique. Si la part des facteurs naturel et anthropique fait l’objet de controverses scientifiques, il n’est pas niable qu’il y a une part anthropique. Elle amène des phénomènes comme l’acidité croissante des océans et une diminution de la biodiversité. Il y a aussi le risque d’effet « boule de neige » dans le cas de dégagement de méthane dans les régions jusqu’ici gelées (arctique).

    Il faut donc aller vers la transition énergétique, donc vers les énergies renouvelables combinées aux économies d’énergie. Pour le secteur résidentiel et l’industrie, cela se présente moins difficilement que pour le transport et l’automobile. Néanmoins, les voitures à pile à hydrogène seront bientôt au point. Sans parler des voitures électriques mais aussi des voitures à eau ou à air comprimé, qui gênent tant les industriels adossés à de vieux schémas et à des chaines de profits fondées sur les voitures à pétrole.

    Ce qui est sûr, c’est que les progrès techniques ne pourront pas suppléer à un nouveau mode de consommation : plus sobre, plus collectif dans les transports. Un grand virage est nécessaire. Quel est le coût réel du nucléaire ? Comment aller très concrètement et pas à pas vers les énergies renouvelables ? Comment produire, comment stocker les énergies renouvelables ? Jusqu’où pourrait-on mener à bien un programme en ce domaine ? Comment pourrait-on le financer ? Il manquait pour cela une étude solide. Un économiste l’a fait. Rigoureusement et sans omettre aucun aspect. Il est déjà connu pour ses analyses de la crise financière et ses textes sur le site du « forum démocratique » et de l’ « association pour un débat sur le libre-échange ». Depuis des années, il plaide pour un protectionnisme raisonné et raisonnable. Lisez-le. Sa clarté est étonnante, sa démonstration impeccable. Oui, c’est possible. Oui, la transition énergétique vers les énergies renouvelables est possible. C’est au politique de décider. Et aux citoyens de pousser à la roue.

    notes

    Philippe Murer, La transition énergétique. Une énergie moins chère, un million d’emplois créés. Mille et une nuits, 214 pages, 5 €

    Pierre Le Vigan

    Metamag :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFAAAlVupycCoLBXdf.shtml

  • Changement climatique : Une escroquerie ?

    Le réchauffement de la planète ne serait pas lié à l’activité humaine. Le Britannique Martin Durkin prend le contre-pied de l’actuel consensus sur l’évolution du climat en s’appuyant sur des interviews de scientifiques, d’économistes ou encore d’hommes politiques.

    Un documentaire polémique, qui a été particulièrement controversé lors de sa diffusion au Royaume-Uni en 2007. “The Great Global Warming Swindle” est un film documentaire controversé du producteur de télévision britannique Martin Durkin, qui conteste l’avis de la majorité des climatologues selon lequel l’activité humaine serait la principale cause du réchauffement climatique.

    Le film montre le témoignage de scientifiques, d’économistes, de politiciens, d’écrivains et d’autres personnes sceptiques par rapport au consensus scientifique sur l’origine anthropique du réchauffement climatique.

  • A quoi ça sert Greenpeace ?

    Sans doute le Greenpeace d’autrefois – avant l’épisode grotesque du Rainbow Warrior – faisait-il rêver, lorsque des jeunes gens, généralement Nordiques, follement audacieux, tentaient avec des zodiacs en toile d’empêcher les flottes baleinières japonaises, islandaises ou norvégiennes de se déployer. Mais ce temps est révolu. David McTaggart, le fondateur charismatique est mort. Ses meilleurs compagnons se sont retournés contre Greenpeace. Patrick Moore a rallié le camp des pro-nucléaires, des OGM, de la science et de la technique. Non sans avoir violemment dénoncé les « dérives » gaucho-politiques de ses anciens amis. A charge de revanche, la direction de l’association l’accuse d’être à la solde d’Exxon, du lobby Nucléaire US, du BHP (plus grosse société minière mondiale), de Monsanto, de Weyerhauser etc. Mais l’autre a beau jeu de rappeler l’emprise de l’Empire Rockfeller sur « la machine à fabriquer des mythes ». Une jolie formule imaginée par le Canadien Paul Watson. Celui-ci est devenu la véritable figure emblématique de la protection du milieu marin. Il a créé sa propre organisation, la Sea Shepherd Conservation Society, qui s’appuie sur des réseaux mondiaux de scientifiques, d’industriels et de vedettes du spectacle qui remplissent ses coffres chaque fois qu’il est nécessaire. Il est à la tête d’une petite flotte de quatre navires peints en noir et arborant des fanions représentant des baleines et des têtes de mort. Le plus connu d’entre eux est le MV Brigitte Bardot, un trimaran de 35 mètres de long à coque mono stabilisée, à double moteur diesel, bourré d’électronique, qui réalisa un tour du monde en moins de 75 jours. Watson qui est recherché dans de très nombreux pays s’est fait une spécialité dans l’attaque des navires de pêche à la baleine, il en aurait coulé 9 ou sérieusement endommagé 24 et rendu inopérable un nombre incalculable d’accessoires de pêche. Expulsé de la plupart des organisations écologiques auxquelles il adhéra, à commencer par Greenpeace et le Sierre Club, il est considéré comme un « éco-terroriste » et est un partisan déclaré du ralentissement démographique mondial et des politiques d’immigration. 

         Le conflit qui l’oppose à Greenpeace est un conflit de fonds. Il y est en effet devenu persona non grata parce que préconisant des méthodes d’action violente il trouble l’image écologique pacifique que recherche l’organisation, ce qui remet en cause les discussions discrètes qu’elle mènerait avec les pécheurs de baleines. 

         En réalité, depuis quarante ans que Greenpeace occupe le devant de la scène on ne sache que les événements aient évolué dans son sens sur aucun de ses thèmes de campagnes. On peut même dire que ses actions ont été parfaitement stériles comme si leur but était d’occuper le terrain et de détourner l’attention des faits qui s’y déroulaient. Que ce soit sur le nucléaire, l’enfouissement des déchets, les OGM, l’empoisonnement chimique de notre environnement, le climat, les forêts tropicales, les gaz de schiste, les marées noires, la souffrance animale... il suffit d’énumérer. On ne voit pas que quoi que ce soit ait changé, hors le tintamarre des media. Là aussi Watson a vu juste : « Vous êtes ce que les media disent ce que vous êtes ». 

    Rivarol N°3134

    http://www.oragesdacier.info/2014/05/a-quoi-ca-sert-greenpeace.html