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écologie et environnement - Page 182

  • L'énergie libre, illimitée et non polluante, disponible pour tous !!!

    Imaginez un monde avec une énergie abondante, propre, peu coûteuse, les centrales nucléaires, de gaz, les puits de pétrole, les mines de charbon... ont été mises hors d'usages. Un type inhabituel de l'énergie rend tout cela possible. Elle ne vient pas du soleil, du vent, de la pluie ou des marées, ce n'est pas un combustible fossile ou nucléaire prit dans le sol ou par synthèse chimique.

    "Encore quelques générations qui passent, et nos machines seront conduites par la force obtenue à n'importe quel point dans l'univers... C'est une simple question de temps et les hommes réussiront à connecter leurs machines aux rouages mêmes de la nature." - Nikola Tesla

    En effet, il a été démontré que le vide contient une énorme quantité d'énergie, proche du zéro absolu (le point zéro), une énergie utilisable en abondance : L’énergie libre, ou énergie du vide (éther).

    C’est une source d’énergie renouvelable disponible gratuitement appelée aussi « énergie du point zéro ». C’est l’énergie électromagnétique contenue dans la trame de l’Univers. Elle est présente dans l’espace et dans la matière. L’énergie libre occupe tout le « vide » qui nous entoure. L’énergie libre représente un paradoxe pour la science contemporaine : ou il existe dans l’univers une force gravitationnelle supérieure aux masses répertoriées, ou il y a une énergie invisible libre qui subirait l’effet d’une pression que l’on pourrait appeler cosmique. La physique quantique tend aujourd’hui à démontrer que chaque mètre cube d’espace autour de nous contiendrait une quantité phénoménale de cette énergie. À ce jour, toutes les techniques qui nous ont été rapportées pour la capter font appel à un principe de déséquilibre temporaire de la structure des ondes électromagnétiques, causant ainsi une transmutation matière/énergie et/ou transfert énergie/énergie...

    Les recherches révèlent que cette source d’énergie peut être partiellement convertie en énergie utilisable. Celle-ci serait illimitée et non polluante, et tout comme le vent et le soleil, son utilisation serait gratuite.

    Imaginez-vous que cela existe depuis 20 ans: en avez-vous déjà entendu parler? Non, puisque au contraire tout est fait pour enterrer la question.

    Il existe beaucoup d’inventeurs indépendants qui ont construit des machines à énergie libre et dont les résultats ont été publiés au grand jour et vérifiés ( à qui nous allons rendre hommage ci-dessous ), mais comme la communauté scientifique ne comprend pas les principes théoriques sur lesquels reposent ces inventions, elle en ignore tout simplement l'existence.

    Ainsi, tout va bien. Et le commun des mortels de se dire : si ça existait, on en aurait entendu parler. Posons alors la question : qui vous en aurait parlé ?

    Alors voilà : Les machines à énergie libre constituent certainement les preuves tangibles de l'existence d'une forme d'énergie totalement ignorée du monde des sciences. Ce sont des machines qui transforment une certaine forme d'énergie non répertoriée par la science moderne, en énergie mécanique bien tangible. Ces machines produisent plus d'énergie qu'elles n'en consomment. N'en déplaise à quelques physiciens, cela ne viole pas le sacro-saint principe de conservation de l'énergie car la machine ne crée pas quelque chose qui n'existait pas auparavant, mais elle transforme quelque chose que l'on ne sait pas détecter en quelque chose d'utilisable.

    La physique quantique nous a montré que beaucoup de lois physiques qui semblent figées et inflexibles sont en fait violées. Par exemple on découvre que l'univers est constitué de plusieurs dimensions, les particules de matière existent simultanément à plusieurs endroits de l'univers et il est possible de téléporter de la matière à travers de la matière ou de l'information à travers l'univers instantanément… Ainsi le vide de l'univers est rempli d'énergie quantique en des proportions astronomiques et toutes ces informations ne font que donner du crédit aux machines à énergie libre et leur existence réelle.

    Si on arrive, en polarisant légèrement ce vide par des phénomènes encore mal expliqués mais basés sur l'électromagnétisme, à récupérer un peu de cette énergie, les machines qui en sont injectées fournissent plus d'énergie qu'elles n'en consomment, elles ne font que « pomper » l'énergie là où elle est ...et c'est la nature, présente partout, qui alimente l'énergie du vide.

    L'appareil de Tesla destiné à capter l'énergie radiante du milieu naturel est décrit dans les brevets US N°685.957 et 685.958.Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous verrons dans cet article que les laboratoires du monde entier commence à exploiter cette fameuse énergie. Certains éminents physiciens théoriques commencent à comprendre pourquoi et comment cela est possible. Plusieurs entreprises en sont au stade d'un début de mise sur le marché de ces dispositifs viables qui produisent nettement plus d'énergie que ce qui est nécessaire pour les faire fonctionner... http://www.onnouscachetout.com/themes/technologie/tesla2.php

    Depuis l'époque de Nikola Tesla, le public a généralement eu des difficultés à accéder à l'information sur ces transformations d'énergie.

    Mais petit à petit ces appareils qui utilisent cette matière pour l'énergie sont maintenant acceptés dans les demandes de brevet, et sont d’ailleurs loin d’être considérés comme impossibles à réaliser par les cartels de l'énergie qui prennent très au sérieux la difficile tâche de désinformer à ce propos…

    Et ces découvertes ne peuvent se faire qu’avec un effondrement des lois de la physique telles que nous les connaissons depuis trois siècles.

    La planète est dans une véritable impasse énergétique car les réserves de pétrole diminuent rapidement et nous allons tout droit vers des guerres du pétrole qui laisseront peu d’espoir à l’humanité compte tenu des milliers de têtes nucléaires qui seront inévitablement utilisées.

    Nous n’avons pas d’autre espoir pour la survie de l’humanité que de développer de nouvelles technologies productrices d’énergie libre de façon à résoudre cette urgence énergétique, qui est aussi une urgence écologique, car la combustion des réserves fossiles de pétrole, charbon et de gaz, pollueront inexorablement la planète jusqu’à un point de non-retour.

    Mais le scepticisme scientifique combiné à des plaintes pour harcèlement par les inventeurs, (corruption/rachat de brevets, menaces allant jusqu’à la disparition ou la mort d’inventeurs dans des circonstances troublantes…) rend très difficile que des dispositifs à énergie libre puissent retenir l'attention du grand public ou qu’ils soient évalués pour une production commerciale et de distribution. Pourtant une longue lignée d'inventeurs est apparue pour proposer de telles machines à rendement surunitaire, l'expression surunitaire est la traduction du terme anglais overunity. Le mot désigne un système dont le niveau d'énergie augmente, sans aucune source externe définie, une idée que la science rejette depuis plus d'un siècle au moins.

    Les principales pierres d'achoppement ont été la pensée scientifique rigide concernant la violation des lois de conservation de l'énergie, et de puissants intérêts pétroliers de l'énergie opposés à ce que des machines à énergie libre soient sérieusement étudiées.

    Malgré tout, une longue succession de ces moteurs à énergie libre ont été développés, et ces faits doivent être diffusés, en raison de leur importance et de leurs conséquences multiples.

    Il s’agit en effet d’offrir à notre civilisation la possibilité d’utiliser une nouvelle source naturelle d’énergie inépuisable, et sans effets nuisible sur l’environnement : Déjà dans les années 1830, Michel Faraday fit la démonstration que l’on pouvait générer une puissance électrique en faisant tourner un disque de cuivre adéquatement connecté dans un champ magnétique, sans qu’il n’y ait proportionnellement une puissance requise à l’axe du disque. Mais d’où provient ce gain d’énergie ? Hé bien c'est un nouveau chapitre de la physique qui s’est progressivement ouvert. Mais la plupart de ces travaux n’ont pas pu être abordés comme ceux des chercheurs subventionnés par des organismes institutionnels, comme le CNRS, le CERN, etc...

    Ces chercheurs là étant financés par des fonds publics, ont à rendre des comptes pour justifier de leurs ressources et des budgets alloués à leurs équipes chaque année. Mais les travaux entrepris sur l’énergie libre, la plupart du temps, n’ont à rendre de comptes à personne, les moyens expérimentaux et le coût des demandes de brevets sont souvent assumés par les chercheurs sans aucune intervention extérieure d’aucune sorte, la liberté est donc totale et les choix n’engagent qu’eux-mêmes.

    Et cette liste des inventeurs de moteurs électromagnétique à énergie libre, gratuite et non polluante, est une liste qui paraît longue mais qui est pourtant présentée de façon très succinte ci-dessous :

    Viktor Schauberger

    Les procédés par lesquels la Nature produit de l’énergie sont silencieux, mais ont intrinsèquement un rendement beaucoup plus élevé que nos technologies mécanistes, comme Viktor Schauberger (né le 30 juin 1885 et décédé le 25 septembre 1958) devait le prouver avec ses machines à implosion, d’une puissance prodigieuse. Cette technologie n’émet pas de déchets, ne pollue pas, et ne provoque pas de réchauffement planétaire ou autres dégâts nuisibles aux fragiles écosystèmes terrestres. Il inventa maints générateurs qui fournissaient une puissance de sortie largement supérieure à celle qu’ils absorbaient (puissance d’entrée), des moyens de propulsion pour avions, sous-marins et voitures, différents appareils destinés aux habitations, produisant de l’énergie, du froid ou de la chaleur, et d’autres, remarquables, qui transformaient une eau polluée en eau de source de haute qualité. Hélas, les prototypes en état de marche furent détruits à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et on ne dispose pas de tout leurs plans détaillés. http://www.econologie.info/share/partager/Viktor_Schauberger_Living_Energies.pdf

    William Baumgartner

    du Nouveau Mexique a construit un générateur à implosion basé sur les travaux de Viktor Schauberger. Les premiers tests de sa turbine à eau montrèrent une surunité : plus d’énergie à la sortie qu’à l’entrée. Baumgartner pense que ce surplus d’énergie provient de l’énergie libre.

    Leroy-Hatem

    En mai 1945, après 20 années de recherche, le chercheur et inventeur français Leroy-Hatem a découvert la dualité des énergies magnétiques, il a mis en pratique ses théories en élaborant des mécanismes qui fonctionnent selon les principes qu’il énonce :
    - Galaxie magnétique
    - Planétarium magnétique avec mouvement orbital
    - Tracteur magnétique , etc…
    Il est également à l’origine d’un système qui dénonce les erreurs de certains principes erronés (Newton, Bohr). Selon de trop nombreux scientifiques, la science est tellement parfaite que la remettre en cause en serait presque blasphématoire. La science ne devrait pourtant-t-elle pas être en perpétuelle évolution. Ne devrait-t-elle pas s’adapter aux faits et aux nouvelles découvertes ?

    Walter Russell

    Russell était un artiste, musicien, philosophe et auteur adulé. L’Académie des Sciences américaine le récompensa d’un doctorat honoris causa. Il avait découvert en 1927 des méthodes permettant de produire de l’hydrogène à bon marché. En 1990, Ron Kovac, chercheur en chimie, Toby Grotz, ingénieur en électricité, et Tim Binder, médecin naturopathe ont reproduit les découvertes de Walter Russell. Russell a aussi construit un appareil qu’il a nommé Générateur Optique à Dynamo-Russell, qui captait l’énergie libre. Toby Grotz a entrepris des recherches pour retrouver les plans originaux de cet appareil, et le 10 septembre 1961, cet appareil était opérationnel.

    Tony Tyson

    Directeur de la recherche en cosmologie sur la matière noire et l'énergie du vide (la matière noire constituant 90% de la masse de l'univers).

    Dans le domaine de l’astrophysique, en cartographiant le ciel avec des télescopes, on s’est aperçu qu’à peine 1% de la masse céleste nous était visible, les 99% restants demeurant invisibles. C’est ce que les physiciens appellent la matière sombre. Si l’on enlève les corps denses (que l’on peut répertorier dans un espace donné) tels que les planètes, les astéroïdes et autres corps célestes visibles, on estime qu’il reste encore 90% de la matière dite sombre qui deviendrait identifiable uniquement par son effet sur la déviation de la lumière visible émise par le premier 1%, toujours vue avec le télescope. Cette masse de distribution non uniforme joue le rôle d’une lentille gravitationnelle, créant ainsi une vision astigmate du ciel étoilé. Aujourd’hui, grâce à un support informatique fort complexe, on peut rétablir les vraies positions des astres lumineux et en estimer assez exactement la valeur de la masse sombre dite exotique. Il n’y a aucun doute aujourd’hui, plus de 200 000 galaxies ont été étudiés par différents laboratoires d’astrophysiques à travers le monde et ils en tirent tous les mêmes conclusions :
    · Matière sombre classique = 9 %
    · Matière lumineuse = 1%
    · Matière sombre exotique = 90% ou Énergie Libre.

    Ken Shoulders

    Le Dr Ken Shoulders a découvert dans les années 1980, « les amas de charge » ou charge clusters, ou Electrum Validum (qui signifie charge intense). En 1991, Shoulders a réussi a faire breveter sa découverte aux Etats-Unis en l’intitulant « Conversion de l’Energie en utilisant une Charge de Haute Densité ». C’est la première fois qu’un brevet dit que l’énergie de l’espace (énergie libre) peut être utilisée comme source d’énergie électrique utilisable.

    Joseph Newman

    Sa machine a un rendement de 800%. Il a fait vérifier son invention par le bureau des brevets américains, qui a conclu, après avoir envoyé une équipe d'ingénieurs bardés d'instruments de mesures, que sa machine fonctionne exactement comme il l’annoncé (c'est même cette équipe qui a calculé le rendement de 800%), sans aucune supercherie d'aucune sorte, ni source d'énergie cachée. Mais, étant donné qu'il n'existe pas de principes physiques reconnus selon lesquels on peut expliquer le fonctionnement de la machine, ce même bureau des brevets l'a informé qu'il ne pouvait donc pas délivrer de brevets. Point final : question réglée. Imaginez donc de quelle curiosité scientifique ils font donc preuve? Devant l'insistance de l'inventeur qui se bat depuis 18 ans pour faire reconnaître son invention, une commission d'étude composée de physiciens compétents s'est réunie en présence de Mr Newman, mandatée pat les organismes officiels pour désavouer son invention, mais c'est le contraire qui s'est passé. Les scientifiques étaient tellement intéressés par les résultats de Mr Newman ainsi que par son modèle théorique, que la petite réunion d'une heure qu'ils avaient prévue s'est vue durer de nombreuses heures, et beaucoup voulaient trouver des moyens pour creuser la question. Ces conclusions n'étant pas celles qui avaient été espérées par les instigateurs de la réunion, ils ont dé mandaté la commission et ont rédigé leur propre conclusion : sans intérêt. Il émigra au Japon pour continuer ses travaux. http://www.josephnewman.com/

    Bruce de Palma

    Mr Bruce De Palma, un physicien a conçu une machine à énergie libre. Il s'est vu confisquer son invention par les autorités officielles parce qu'il s'en servait pour alimenter en énergie électrique toute sa maison gratuitement. Interdiction lui a été faite. Il a dû aller lui aussi travailler avec des Japonais, qui travaillent actuellement avec lui à perfectionner un défaut de surchauffe de son moteur à énergie libre, qui ne peut pas fonctionner de manière continue opérationnellement. De Palma s'était aperçu qu’un objet puisait de l’énergie dans l’espace en tournant. Après de nombreuses recherches, il finit par concevoir une machine appelée N-Machine, utilisant des aimants superpuissants pour obtenir de l’électricité. Des tests en 1980 ont montré que le générateur produisait plus d’énergie qu’il n’en consommait. http://depalma.pair.com/

    Thomas Bearden

    Tom Bearden, ingénieur en physique nucléaire, lieutenant-colonel à la retraite de l'armée américaine, a à son actif plusieurs publications dans le domaine de l'énergie du point zéro, des potentiels scalaires, de phénomènes exotiques de l'électrodynamique. Il possède aussi plusieurs brevets de machines "over-unity"... www.cheniere.org

    Floyd Sweet

    Il inventa un assemblage d’aimants et de Bobines de fils que Thomas Bearden appela Tube Triode Amplificateur du Vide (Vacuum Triode Amplifier = VTA). Cet appareil produisait plus d’énergie qu’il n’en consommait.

    Wingate Lambertson

    Le Dr Wingate Lambertson, ancien directeur de la Science et Technology Commission du Kentucky, après plus de vingt ans de recherches, est aujourd’hui sûr que l’énergie de l’espace peut être transformée en une source de courant fonctionnelle, grâce à un procédé qu’il a appelé le Monde en Neutrinos (World Into Neutrinos = WIN).

    John Hutchinson

    Ce scientifique autodidacte, pendant l’hiver qui précéda sa tournée au Japon de 1995, a construit un appareil fonctionnant à l’énergie de l’espace. Son convertisseur était basé sur le principe de résonance de Tesla. Hutchinson capta la même énergie pulsante et rythmée de Tesla en utilisant des cristaux de titanate de baryum. Plus tard, il créa le procédé appelé « Dirt Cheap » (utilisant comme composants de vulgaires pierres).

    Bertil Werjefelt

    Après s’être rendu compte que les générateurs classiques utilisant des aimants sont confrontés à un problème appelé résistance magnétique, ce conseiller en sécurité dans l’aviation, a amélioré le générateur classique en ajoutant un système tournant qui annule la résistance magnétique en la neutralisant avec les champs de force d’aimants additionnels. Il en résulte que le générateur donne plus de courant avec la même consommation d‘énergie. En 1995, lors d’une conférence, il expliqua que l’enseignement scientifique classique du magnétisme était incomplet depuis le début, et que, la communauté scientifique avait déclaré de manière précipitée qu’il était impossible d’utiliser le magnétisme comme source d’énergie.

    Tony Cuthbert

    Quelques inventions de Tony Cuthbert :
    - boîte de vitesse et système de frein sans embrayage
    - turbine : moteur hybride mi moteur mi turbine. Il permettait de propulser un paquebot avec un moteur de la taille d'une voiture Mini.
    - séparateur magnétique : récupération de métaux par les aimants liquides.
    - accélérateur de pluie.
    - technologie de glace sous-marine.
    - quelques mécanismes à énergie libre. Le professeur Laughtar déclare : « un des problèmes de Tony est que certaines de ces inventions sont tellement révolutionnaires qu'elles menacent des technologies existantes. Là se trouve la difficulté lorsqu'il faut convaincre les industries dont il essaye de susciter l'intérêt."
    Autres inventions :
    *Les ferrofluides, utilisés avec un aimant, permettent :
    - moyen de propulsion
    - animer un coeur artificiel ou régénérer un coeur
    - piste magnétique verticale (permettant de faire grimper un engin à la verticale)
    * Moteur gravitationnel
    - mécanisme qui capte l'énergie utilisable du champ gravitationnel terrestre
    * Machine qui se déplace en plein air, sans propulsion apparente par fusée ni aucune poussée extérieure (contraire à la troisième loi de Newton). www.cuthbert-physics.com

    Erwin Laszlo

    Scientifique et philosophe de réputation internationale, possède plusieurs doctorats en science de l'éther et des champs de l'énergie du vide.

    Moray B. King

    Ingénieur, un des pères fondateurs de la théorie de "l'énergie du point zéro". Il a écrit plusieurs livres traitant de l'énergie de l'éther.

    Harold Puthoff

    Auteur de plusieurs ouvrages dont les fondements de l'électronique quantique, également directeur de l'institut des études avancées de Austin (Texas)

    Peter Linderman

    Reconnu comme un des experts mondiaux dans l'explication du phénomène de l'énergie radiante (une forme d'énergie du vide) telle que décrite par Nikola Tesla et employée par Edwin Gray dans son moteur électrique.

    Thomas Francis Vallone

    Titulaire de nombreuses maîtrises et doctorats en physique appliquée. A été président du reconnu "Integrity Research Institute" de Washington DC. Chercheur passionné, il a à son actif un nombre impressionnant d'articles et de livres touchant les nouvelles technologies.

    Harold Aspden

    Ancien directeur (retraité) de brevets pour IBM, a lui-même à son actif plusieurs brevets sur des machines pouvant être "over-unity". Sur son site, il y a plusieurs publications expliquant la physique derrière certains de ces phénomènes : www.aspden.org

    Shiuji Inomata

    Au japon, Shiuji Inomata, employé depuis trente cinq ans par le gouvernement du Japon, et travaillant aux Laboratoires Electrotechniques à Tsukuba (« La Cité de l’Espace » du Japon) a été autorisé par son gouvernement à créer une machine à énergie libre. Dernièrement, il fit une conférence pour les dirigeants du monde politique et industriel plus de six cents professionnels sont venus assister à son dernier séminaire. La Toshiba Corporation a débloqué deux millions de dollars pour le développement d’aimants supraconducteurs destinés à son nouveau générateur unipolaire.

    Paramahamsa Tewari

    En Inde, Paramahamsa Tewari, ingénieur directeur de projet dans la plus grande centrale nucléaire en construction, est autorisé lui aussi à concevoir sa machine à énergie libre.

    R. Stirling

    Le moteur inventé par ce pasteur écossais est très fiable, silencieux et d’un haut rendement. Entre autres utilisation, un sous-marin d’attaque suédois évolue grâce à ce mode de propulsion. Couplé à une parabole réfléchissante, le moteur Stirling permet de produire de l’électricité sans combustible.

    John Bedini

    Le moteur fonctionnant à l'énergie libre (énergie gratuite) de John Bedini existe depuis plus de quinze ans. Il fonctionne selon les principes de l'électromagnétisme découverts par Nikola Tesla avant 1900 au cours de ses essais à Colorado Springs. http://www.syscoil.org/index.php?cmd=nav&cid=23

    Johann Grander

    Il a développé un moteur magnétique ne nécessitant ni batterie, ni connexion au réseau électrique. Le magnétisme naturel des aimants est intensifié au point que de l’énergie commence à couler...

    Le Neogen

    Le Neogen Dynamo Project est une "jolie" version du RV-MULLER GENERATOR inventé par Bill Muller et Hector D. Perez. Deux sociétés russes commercialisent des génératrices d'électricité qui violent les règles de la physique actuelle. Il ne s'agit pas ici de vagues prototypes aperçus sur un site web, mais bel et bien d'une technologie qu'il est possible d'acheter : http://www.akoil.ru/en/

    Le LUTEC 1000

    le 8 septembre 2005 Lou Brits and John Christie de Cairns (Australie) ont mis au point un générateur électromagnétique,. Ils annoncent une entrée d'énergie pour un petit générateur de 4,25 watts, en sortie 15,4 watts, soit 362 % : http://quanthomme.free.fr/nouvelles/Nouvelles23032001.htm

    La technologie EBM

    (Energy By Motion – Energie Par le Mouvement) est peut être un espoir mais elle reste toujours au stade expérimental. Le professeur Szabo développe au sein de la société canadienne Electro Erg Ltd et de sa filiale hongroise Gamma Manager, la technologie EBM qui est appliquée dans la commercialisation de générateurs auto-alimentés d’une énergie électromagnétique illimitée et 100% propre. Son inscription à l’ordre du jour du parlement de l’Ontario et sa certification par une dizaine de scientifiques et universitaires plaident en faveur de l’avènement d’un véritable générateur à énergie libre.

    Le brevet international des russes Vladimir Roschin et Sergei Godin de l’Académie des Sciences de Moscou, rendu public le 26 mai 2006, apporte la démonstration scientifique qu’un système sur-unitaire est réalisable. Pour faire cela, ils se sont basés sur les travaux de John Searl, un scientifique britannique, qui dés 1968 mis au point un système capable de léviter. Ce brevet présente un système magnétique composé d’aimants de terres rares capables de convertir diverses formes d’énergie, dés lors qu’un certain régime de fonctionnement critique est atteint, l’installation expérimentale devient énergétiquement entièrement autonome.

    Et plus récemment, un nouveau candidat au « Graal de l’énergie »,

    La société STEORN Elle offre une démonstration publique à la communauté scientifique, et au grand public, en révélant le nouveau moteur ORBO, à « rendement surunitaire » C‘est à Dublin depuis le mardi 15 Décembre 2009 http://www.steorn.com/

    Tôt ou tard, la batterie qui alimente votre ordinateur ou votre téléphone cellulaire finit par se vider, comme n'importe quelle batterie. Mais cette compagnie irlandaise entend prouver qu'elle peut fabriquer une batterie qui ne se videra jamais. . ETC…ETC…ETC…

    Une révolution scientifique qui sera matérialisée tout d’abord par l’effondrement du paradigme de la conservation de l'énergie, base de la thermodynamique, de la mécanique, de la relativité et de la mécanique quantique...

    Les VERTS et leur politique me font bien rire avec leurs Panneaux solaires, leurs éoliennes et leurs appels à payer une taxe Carbonne... Si les verts le savent et ne font RIEN , c est une HONTE…HONTE à eux.....

    Ils représenteraient parfaitement l’esprit de tromperie qui manipule et désinforme ...

    Pourquoi le sujet est-il ignoré ? car qui de nos jours a entendu parler de ces nombreux chercheurs et toutes leurs inventions ? Qui a entendu parler de l’engouement des pays comme le Japon, l’Inde ou le Canada pour ces nouvelles technologies ? Si nous écoutons la pensée officielle (relayée en masse dans les médias), quand on parle d’éolienne, de solaire, de géothermie, d’hydraulique et de biocarburants, nous avons presque fait le tour des solutions potentiellement existantes comme énergies alternatives. Et nous sommes obligés de nous rendre compte que ces solutions ont leur limite. Il sera difficile de remplacer le pétrole et le nucléaire avec elles. Ce post est là pour montrer que les solutions mises en avant dans les médias ne sont pas les seules potentiellement existantes. Mais qu’il en existe beaucoup d’autres. Le fait que personne ne parle d’une solution potentielle, cela signifie-t-il que cette solution n’existe pas ? Ou cela signifie-t-il que certains préfèreraient qu’elle n’existe pas ? « le jour où l'homme mettra autant d'énergie à remettre en cause ses idées actuelles, qu'il en utilise pour remettre en cause les idées nouvelles; il commencera réellement à connaître le monde ». Dans quelques années peut-être (cela dépend de la puissance des lobbys énergétiques pétroliers, nucléaires,... et de manière générale de tous ceux qu'une énergie à très faible coût empêcherait de s'enrichir, ainsi que de la très grande inertie des milieux scientifiques, due à leur orgueil et leur impossibilité d'admettre leur modestie face aux nombreuses inconnues de l'univers), des engins fonctionnant à l'aide de machines à énergie libre seront sur le marché, mais ce sera alors par la force des choses, et pas grâce à la bonne volonté.

    "Il n'y a pas de crise de l'Energie, mais simplement une crise d'Ignorance" B.Fuller

    Plus d’informations à ce sujet :

    http://users.skynet.be/pointzero/sujets_liste.htm

    http://www.quanthomme.org http://totokoma.ifrance.com/

    http://www.lumieresurlaplanete.org/page01fr.html

    www.keelynet.com

    La plupart ne connaissent pas le Dr. astrophysicien russe Nikolaï A. Kozyrev : Astrophysicien de renom en Russie Dr Nikolaï A. Kozyrev a prouvé hors de tout doute que cette source d'énergie avait existée, et, par conséquent, il est devenu l'une des figures les plus controversées de l'histoire de la communauté scientifique russe. Les implications impressionnante de son travail, et de tous ceux qui l'ont suivi, ont été presque entièrement cachée par l'ex-Union soviétique, mais avec la chute du rideau de fer et l'avènement de l'Internet nous avons enfin accès à «Russia's Best-Kept Secret », qui change complètement notre compréhension de l'Univers.

    http://divinecosmos.com/index.php?option=com_content&task=view&id=95&Itemid=36

    Livres :

    - Energie libre et technologies, Jeane Manning , Editions Louise Courteau.

    - Coucou c’est Tesla, l’énergie libre, Collectif d’auteurs, Editions Félix

    http://www.actionroyaliste.com/bibliotheque-du-gar/les-revues-sociales-asc/1297-lenergie-libre-illimitee-et-non-polluante-disponible-pour-tous-

  • Écologie et immigration : même rhétorique ?

    Tribune de Max Falque, membre de l’Institut Turgot.

    ♦ Les institutions et l’organisation d’un pays sont une ressource rare. Vouloir les ouvrir au monde entier ne peut aboutir qu’à leur destruction. La métaphore de la chaloupe est particulièrement pertinente. Une condamnation sans appel de l’immigration actuelle
    Nos lecteurs trouveront ici un texte magistral de Max Falque du très libéral Institut Turgot.
    Polémia.

    « Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde. La France doit rester ce qu’elle est : une terre d’asile… mais pas plus », déclarait  Michel Rocard dans l’émission 7/7 du 3 décembre 1989.

    A l’époque, cette déclaration de l’ancien premier ministre socialiste a semé le trouble au sein de la bien-pensance française (de Gauche mais aussi de Droite). En fait elle s’inscrit dans la théorie générale de la tragédie du libre accès rendue célèbre par l’américain Garrett Hardin dans un article paru sous le titre de  Tragedy of the Commons  publiée quelque vingt ans plus tôt dans la revue Science (1968).

    La thèse est désormais bien connue, notamment par les environnementalistes (1) du monde entier : le libre accès de tous à une ressource limitée, en l’occurrence un pâturage communal (ou vaine pâture), conduit inévitablement à sa surexploitation (surpâturage) et à terme à sa destruction.

    Cette « tragédie » est généralisable à toute ressource mal ou pas appropriée telle que l’eau, l’air, la mer, la biodiversité… mais aussi à toutes celles dont les droits de propriété sont mal définis et/ou mal protégés en raison de leurs caractéristiques physiques, ou de lacunes institutionnelles.

    La théorie de Hardin a révolutionné la problématique environnementale à partir de la fin des années 1970 en plaçant au centre du débat les rôles respectifs des droits de propriété et de la réglementation. Si Elinor Ostrom, prix Nobel d’Economie 2009, a su mettre en évidence le rôle de la propriété en commun (à ne pas confondre avec la propriété collective) pour la gestion à long terme de nombreuses ressources, il n’en demeure pas moins que le libre accès, souvent sous-produit de la propriété collective, est au cœur de la destruction des ressources lorsque se manifeste la rareté.

    Mais Hardin a étendu son analyse à la gestion des flux migratoires qui, depuis une trentaine d’années, font l’objet de débats idéologiques et, désormais, politiques. Les derniers événements tragiques de Lampedusa auront à nouveau bouleversé l’opinion sans apporter la moindre solution.

    Dans un autre article datant de 1974 (Living on a lifeboat) Hardin s’est efforcé de clarifier le débat entre répression et compassion. Les responsables ne veulent pas regarder la réalité en face (celle de Michel Rocard) alors que l’opinion perçoit le caractère suicidaire et insoutenable de laisser le libre accès en Europe à des dizaines de millions de pauvres. Dans la mesure où il s’agit précisément de navires surchargés, la métaphore de Hardin de la chaloupe est particulièrement pertinente : « tout se passe comme si chaque nation riche est représentée par une chaloupe de sauvetage occupée par des personnes relativement riches. A proximité, une centaine de pauvres, à bord d’une chaloupe surchargée qui a fait naufrage, surnagent quelques heures dans l’espoir d’être recueillis par une chaloupe de riches c’est-à-dire bénéficier de la bonté des belles âmes qui sont à bord. Que vont faire les passagers de la chaloupe riche ? »

    Hardin décrit les trois attitudes possibles :
        • Se conformant au précepte chrétien « d’aider son prochain » ou à l’impératif marxiste « à chacun selon ses besoins », ils doivent recueillir les quelques cents naufragés. Résultat inévitable : la chaloupe coule et 150 personnes meurent noyées.
        • Si la chaloupe dispose d’une dizaine de places supplémentaires (facteur de sécurité) il est possible de recueillir au maximum dix passagers mais alors apparaît le problème de la règle à établir pour le choix des naufragés à sauver: tirage au sort, priorité aux enfants, aux femmes enceintes, aux travailleurs qualifiés et vigoureux ? Mais alors quelle justification morale pour l’abandon des 90 autres naufragés ?
        • Afin de préserver toutes les chances de survie de l’embarcation les passagers de la chaloupe riche refusent de porter secours. Cette situation apparaît immorale mais rationnelle dans la mesure où il est toujours possible aux passagers riches, et, menés par des sentiments de compassion, de sauter à l’eau (2) pour laisser leurs places aux pauvres. On notera qu’un un tel comportement altruiste a peu de chances de se produire au sein des multiples groupes prêchant l’immigration pour tous, mais dont les bons sentiments masquent parfois des intérêts moins nobles : main-d’œuvre bon marché, subventions aux multiples associations d’aide aux immigrés, sinon politique politicienne, satisfaction morale…
    L’absence de choix politiques est désastreuse, sinon criminelle, car elle comporte trois séries de conséquences :
        • les milliers de victimes qui chaque année périssent en tentant d’accéder à la terre promise ;
        • les couts d’accueil  très élevés et de contrôle peu efficace des frontières ;
        • l’incapacité de régler le problème de la pauvreté et  le risque de déstabilisation sociale et politique des pays d’accueil.
    Que faire ?
    D’abord bien poser le problème et ses enjeux économiques, politiques et sociaux. Ensuite se demander pourquoi des pays potentiellement riches poussent de facto à l’exil les excédents les plus dynamiques de leur population. Rien, sinon leur propre impéritie (mauvaises institutions, guerre, corruption), ne justifie cet exode qui, cerise sur le gâteau, conforte la survie des autocrates et leurs comportements incompétents voire criminels.
    Sur le plan pratique est-il cohérent d’accueillir ces malheureux alors que l’on déploie des moyens de surveillance pour les sauver mais aussi les décourager, voire les repousser ?
    Il est grand temps que la France, et au-delà les pays européens, tiennent compte de la constatation de Michel Rocard car les intentions, pour nobles et pures qu’elles soient, ne peuvent servir d’excuse et/ou de justification à une politique (ou absence de politique) incohérente, voire hypocrite, qui, poussée à ses extrêmes, sera suicidaire pour la société dans son ensemble, et plus particulièrement pour les malheureux de la planète… à l’exception des quelques passagers d’une chaloupe chanceuse.
    France , terre d’asile… mais pas plus !
    Enfin constatons qu’au-delà de l’immigration, la tragédie du libre accès, de fait, menace de nombreuses institutions, dont par exemple celles qui concernent la santé, le chômage, l’éducation… La simplicité du diagnostic n’a d’égal que la complexité de mise en œuvre des solutions !
     Max Falque, Institut Turgot, 17/12/2013
    NOTES :
    (1) Je pense avoir été le premier à la présenter en France dans « Libéralisme et environnement » in « Futuribles », mars 1986, suivi de commentaires critiques de B. Lalonde, J. Theys, V. Renard
    (2) A ma connaissance, et sauf exception, les belles âmes se contente de sauter dans leur piscines !
    Source : http://blog.turgot.org/index.php?post/Falque-immigration2

    http://www.polemia.com/ecologie-et-immigration-meme-rhetorique/

  • Une nappe phréatique géante découverte au Kenya

     

    KDeux cents milliards de mètres cubes d'eau ont été découverts dans la zone très aride du nord du Kenya. La nappe souterraine, qui s'étend sur une centaine de kilomètres, va permettre d'augmenter les réserves stratégiques en eau du pays: plus d'un tiers des 41 millions d'habitants n'a pas accès à de l'eau salubre.

     

    Cette découverte, menée sous l'égide de l'Unesco et de l'État kényan avec des financements japonais, est le résultat du travail d'un Français, Alain Gachet, qui a mis au point un outil de détection quasi unique. Il permet de trouver l'eau des sous-sols, presque partout où il y en a.

     

    En 1990, avec la chute du mur de Berlin, les données satellitaires de la Nasa sont déclassifiées, et notamment les milliers d'images cartographiant la planète. Les Américains cherchaient à repérer des arsenaux militaires, mais ces photos vont surtout aider Alain Gachet, devenu consultant indépendant, dans sa recherche de pétrole, avant de lui servir à trouver de l'eau.

     

    «En regardant des images de Tripoli, je me suis aperçu que l'on pouvait repérer des fuites d'eau dans les systèmes souterrains».

    «Les rayons des radars sont sensibles à l'humidité».

     

    Alain Gachet est déjà parti pour l'Éthiopie, voisine du Kenya, «où nous sommes à deux doigts d'annoncer quasiment la même découverte», lance-t-il, enthousiaste.

    Michel Janva

  • Écologie et économie

    Le texte présenté ici est un extrait de l’ouvrage Vittorio Hösle (1) “Philosophie de la crise écologique” (Wildproject, 2009, trad. Matthieu Dumont), publié pour la première fois à Munich en 1991. Le texte reprend une série de conférences prononcées en avril 1990 à l’Institut de philosophie de l’Académie des sciences de Russie/URSS. Déjà traduit en plusieurs langues, cet ouvrage a contribué à faire de son auteur une voix incontournable dans le domaine de l’éthique environnementale et de la philosophie de l’écologie.
    Un point commun du capitalisme et du marxisme
    Il me semble à présent que l’antagonisme des systèmes de l’Ouest et de l’Est n’a pas essentiellement pour origine une divergence quant aux objectifs à atteindre. Il est certain que la liberté a occupé une place bien plus importante dans l’idéal social occidental que dans celui des pays de l’Est. Pourtant les deux modèles sociaux partageaient, du moins pour ce qui est de la théorie, les mêmes idéaux universels hérités des Lumières : autodétermination et bien-être pour le plus grand nombre possible.
        Les dissensions s’exprimaient davantage à propos de la meilleure voie à suivre pour parvenir à la réalisation de ces idéaux. Les démocraties occidentales pensaient pouvoir y arriver par l’entremise d’un développement sous contrôle de l’économie capitaliste ; et les pays communistes, par un rejet de l’économie de marché. (…)
    L’impossible suppression de l’égoïsme économique
    La suppression de l’égoïsme économique n’a pas eu pour conséquence l’apparition d’une identification plus large avec l’intérêt général. Elle a encouragé, d’une part, certaines formes d’imposture et, d’autre part, la mise en place d’une économie souterraine dont la corruption dépasse largement les manifestations les plus abjectes, d’un point de vue moral, du capitalisme occidental. (…)
    En tant qu’éthicien, je souhaiterais cependant tirer une conclusion dont la portée me semble primordiale : il est absurde, et même immoral, de vouloir nier abstraitement l’égoïsme économique. (…) Celui qui veut étouffer l’égoïsme commettra des crimes bien plus épouvantables encore que ceux que l’on attribue à l’égoïsme. (…) Étouffer l’égoïsme est non seulement impossible, mais aussi – lorsqu’une violence extrême rend cela possible – immoral.
    Mais il faut ajouter autre chose. Sous certaines conditions, même si elle pouvait advenir sans le concours de la coercition, une telle neutralisation des intérêts égoïstes serait elle-même un échec car seul l’égoïsme est capable de motiver l’individu à fournir certaines prestations qui profitent aussi à la collectivité.
    Il s’agit en effet de l’argument classique utilisé par les chantres du capitalisme, depuis Mandeville et Adam Smith. Cet argument me semble contenir un noyau de vérité auquel le socialisme n’a jamais rendu justice : celui qui neutralise l’égoïsme sans parvenir à conserver à un plus haut niveau les énergies qui l’animent, condamne ainsi l’humanité à une apathie, à une indifférence qui seront pires encore que dans un monde gouverné par l’égoïsme.
    Sans l’incroyable efficacité d’une activité économique rationalisée et fondée sur des motivations égoïstes, il sera très difficile de venir à bout des tâches importantes qui nous incombent – comme la sauvegarde de l’environnement par exemple.
    3 critiques faites au capitalisme dans sa forme actuelle
    J’espère bien sûr que mon propos n’est pas interprété comme donnant carte blanche au capitalisme dans sa forme actuelle. Je pense au contraire qu’aujourd’hui encore, au lendemain de l’effondrement de l’économie planifiée, nous avons grand besoin d’une critique rationnelle du capitalisme. Il est d’ailleurs frappant de voir à quel point la plupart des adversaires du capitalisme sont incapable de formuler une telle critique.
    Je trouve donc grotesque de critiquer aujourd’hui le capitalisme, comme beaucoup le font, en évoquant la paupérisation de la classe ouvrière du monde industrialisé ; il s’agit là d’une avanie éhontée à l’endroit des dizaines de milliers d’individus qui meurent quotidiennement de faim dans le tiers-monde. On pourrait bien plutôt ébaucher une critique de l’économie du monde industrialisé à partir des points suivants.
    Premièrement, nul n’ignore que le capitalisme – qui opère suivant une substitution de la valeur d’usage par la valeur marchande de tout produit – peut conduire à une déformation singulière de la personnalité : pour celui qui voit les choses à travers le prisme de l’argent, les nuances esthétiques et éthiques qui constituent l’inépuisable trésor du monde se réduisent à la différence quantitative de leurs prix.
    Certes le fonctionnement capitaliste est tel que tout, même l’essentiel, est « achetable » pour celui qui succombe à cette chimère de la marchandise et qui, ce faisant, inflige à sa propre personnalité les pires mutilations. (…)
    Deuxièmement, à l’intérieur de l’État capitaliste, le chômage est un problème indéniable qui n’est toujours pas résolu, même si les causes de ce phénomène ne sont pas celles qu’avançait une critique du capitalisme traditionnellement axée sur la lutte des classes. C’est le coût du travail, en partie excessif (surtout si l’on tient compte des charges annexes au salaire), qui impose des rationalisations. Il serait en outre naïf de croire que les politiques syndicales aient pour priorité d’améliorer le sort des chômeurs au détriment des avantages matériels de ceux qui ont un emploi.
    J’en viens maintenant à mon point décisif, le troisième. Si on ne parvient pas à juguler l’exploitation conjointe de la nature et du tiers-monde [par le monde occidental], cette aggravation provoquera des catastrophes en comparaison desquelles les cataclysmes sociaux annoncés par Marx nous paraîtront bénins. (…)
    Une économie du troisième type
    Dans la mesure où ni l’économie capitaliste actuelle ni l’économie socialiste ne peuvent respecter l’impératif moral de préservation de l’environnement, quel type d’économie est-il requis pour que cet impératif soit respecté ? De mon point de vue, le seul chemin viable se trouve indiqué dans l’idée d’une économie de marché écologiste et sociale. (…)
    Quelle dose d’autonomie l’État devrait-il accorder à l’économie ? L’État ne peut pas, nous l’avons vu, réprimer les instincts économiques égoïstes sans s’amputer lui-même d’une de ses principales sources d’énergie. Puisque l’économie forme désormais une sphère autonome, nous avons atteint un point de non retour : on ne peut plus étouffer l’égoïsme économique. D’un autre côté, il n’est pas garanti que la poursuite systématique d’intérêts égoïstes contribue à l’intérêt général.
    Sous sa forme simplifiée, la théorie de la « main invisible (2) » est donc sans aucun doute une fable. On voit bien en effet que, si l’égoïsme rationnel n’est pas nécessairement au service de l’intérêt général, c’est parce que la technique moderne a permis un élargissement sans précédent du champ d’action de l’homme. De nos jours, un comportement égoïste et cupide mais rationnel est tout à fait susceptible de participer à la destruction de l’humanité, pour peu que le déluge survienne après la mort du sujet agissant. (…)
    Quelles conditions-cadres sont donc requises pour freiner la destruction de l’environnement ?
    Seule l’application conséquente du principe du pollueur-payeur est compatible avec l’idéal d’autonomie qui est au fondement du capitalisme : celui qui dégrade ou surexploite l’environnement doit en payer le prix. Nous butons d’ailleurs ici sur une limite théorique de l’économie politique dans son ensemble, limite qui concerne aussi en première ligne l’économie nationale marxiste.
    Pour les auteurs classiques de l’économie, y compris Marx, la valeur est une quantité abstraite de temps de travail écoulé. Aussi la nature non exploitée recèle une valeur nulle. On reconnaît aisément dans cette position anthropocentrique le pendant économique de l’altération cartésienne de la nature en une res extensa.
    De même que, chez Kant et Fichte, la nature n’est pas le réceptacle d’une valeur morale, elle n’a chez Smith, Ricardo et Marx aucune valeur économique en soi. Cette conviction, profondément enracinée, est l’une des causes principales de la crise écologique. (En Russie, par exemple, elle est responsable du prix beaucoup trop bas de l’énergie.)
    On sait que Marx, dans certains passages, a interprété et critiqué la destruction de la nature comme une des conséquences du capitalisme. Je vous renvoie à la fin du chapitre XV de la première partie du Capital qui s’intitule « Machinisme et grande industrie » (…) qui se clôt sur ces mots qui anticipent de manière prophétique les problèmes de l’agriculture industrielle moderne :
        « En outre, chaque progrès de l’agriculture capitaliste est un progrès non seulement dans l’art d’exploiter le travailleur, mais encore dans l’art de dépouiller le sol ; chaque progrès dans l’art d’accroître sa fertilité pour un temps, un progrès dans la ruine de ses sources durables de fertilité. […] La production capitaliste ne développe donc la technique et la combinaison du processus de production sociale qu’en épuisant en même temps les deux sources d’où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur (3). »
    3 erreurs de Marx
    La lucidité de cet extrait ne doit cependant pas faire oublier que Marx a commis trois erreurs lourdes de conséquences. J’aimerais à présent corriger ces trois erreurs auxquelles j’ai déjà fait allusion.
    Premièrement, la destruction de la nature n’est hélas en rien l’apanage du capitalisme ; elle est propre à l’industrialisme en tant que tel.
    Ceci va de pair avec le deuxième point : ni Marx lui-même ni ses épigones n’ont su élaborer une théorie de la valeur capable de freiner la destruction de la nature. (On en trouve des prémices dans les théories de la valeur des subjectivistes. En effet, dès que l’on se penche sur la question de l’élaboration d’une éthique de l’économie, on comprend pourquoi certains économistes d’obédience « néoclassique » refusent de se passer du concept de valeur et de l’idée que l’économie politique doit être fondée de façon normative. L’une des tâches principales de l’actuelle philosophie de l’économie est donc de donner naissance à une théorie de la valeur postmarxiste.)
    Troisièmement, enfin, l’histoire du capitalisme montre bien qu’il est parfaitement possible d’améliorer le sort de la classe laborieuse sans pour autant abolir la propriété privée des moyens de production. On peut donc espérer atteindre la même chose en ce qui concerne la préservation du fondement écologique de la vie humaine, si toutefois les conditions-cadres sont modifiées de manière à ce que la dégradation de l’environnement ne soit plus financièrement rentable. (…)
    La réforme fiscale écologiste
    Une réforme fiscale semble donc être le moyen le plus prometteur pour endiguer la destruction environnementale. En vue de cette réforme, deux principes sont à prendre en considération. D’abord, les nouveaux impôts doivent naturellement être compensés par des allègements fiscaux dans les autres domaines, afin de ne pas tout simplement caler le moteur de la production. Indépendamment de la question de la crise écologique, les impôts sur le revenu et sur les salaires me paraissent trop élevés en Allemagne fédérale et c’est une des raisons pour lesquelles l’embauche de nouveaux salariés n’est, le plus souvent, pas rentable.
    C’est par conséquent une des causes du chômage. Il n’est pas infondé de soupçonner que le système fiscal actuel favorise le chômage massif ainsi que la destruction environnementale – les deux tares majeures de l’État providence moderne. Une restructuration du système fiscal, orientée par une exigence écologique et sociale, s’impose donc comme l’un des devoirs les plus urgents de notre temps. À vrai dire, cette refonte ne doit pas être trop précipitée, c’est là le second principe que j’annonçais, si l’on veut pouvoir éviter certaines difficultés d’adaptation, et même certaines catastrophes. Mais nous devrions néanmoins engager sans délai les premières démarches.
    Les subventions étatiques maintiennent en vie certains secteurs économiques non-rentables, et qui le seraient encore moins si on leur facturait les dommages environnementaux dont ils sont responsables. Ce sont donc ces subventions que l’on devrait suspendre en premier lieu. Il y a bien quelque chose de grotesque dans le comportement des dirigeants de l’économie qui pérorent le dimanche en vantant les mérites de l’économie de marché mais empochent régulièrement au cours de la semaine des subventions.
    Ces subventions ont atteint des proportions démesurées, même dans les cas où il est légitime d’encourager, pour des raisons politiques, des entreprises dignes d’être conservées. En effet, les mécanismes commerciaux ne réagissent pas systématiquement assez rapidement ni avec assez de flexibilité, surtout lorsque les conditions-cadres de l’économie sont mauvaises.
    Il est donc toujours préférable que la politique économique nationale parvienne à fixer des conditions-cadres de telle façon que les subventions ne soient nécessaires que ponctuellement. C’est d’ailleurs habituellement le signe que les conditions-cadres sont mauvaises quand l’État intervient toujours plus fréquemment et précipitamment dans les moindres aléas de la vie économique.
    Voilà exactement ce qui se passe aujourd’hui : l’économie de marché se fourvoie dans la mesure où la politique économique nationale actuelle renonce à une redéfinition des conditions-cadres qui tirerait les conséquences de la crise écologique. Au lieu de cela, cette politique intervient constamment de manière palliative, afin de maintenir le statu quo, ce par quoi elle stimule des besoins absurdes auxquels personne ne songerait si on ne nous les imposait pas. (L’exemple classique était la baisse du prix de l’électricité en Allemagne fédérale.) (…)
    Deux objections ont été formulées à l’encontre de cette proposition de réforme fiscale des conditions-cadres de l’économie politique. (…)
    La seconde objection que l’on a pu adresser à la réforme fiscale écologique (…) prend appui sur l’idée qu’une telle réforme ne peut être engagée par un seul pays. En effet, l’ingéniosité de cette réforme est précisément d’éviter les inconvénients de la concurrence que les entreprises écologiquement actives, ceteris paribus, doivent endurer dans le système actuel, en rendant au contraire l’activité écologique qui s’impose moralement rentable également sur le plan économique.
    Mais, pendant que ces désavantages sont supprimés – grâce à une telle réforme – à l’intérieur d’un pays, ils sont simplement démultipliés dans le cadre de la concurrence internationale : toutes les entreprises de ce pays sont maintenant défavorisées sur le marché international.
    Il faut admettre que c’est un argument de poids qui prouve à nouveau que l’existence actuelle d’une économie mondialisée est particulièrement dangereuse dans le présent contexte de la crise écologique puisqu’il n’existe pas, conjointement, d’institutions politiques universelles.
    Étant donné la situation, on peut comprendre le souhait de court-circuiter les mécanismes économiques globaux par des mesures protectionnistes ; mais il est absurde de croire que l’on puisse résoudre le problème environnemental – qui est un problème global et non pas national – en cloisonnant les marchés nationaux. (Je concède néanmoins que certaines mesures d’intimidation occasionnelles, allant dans le sens d’une fermeture économique des frontières, sont légitimes, et que le concept de « douane écologique » est à prendre au sérieux.)
    Nous devons plutôt insister sur l’élaboration d’accords interétatiques qui détermineraient, pour l’économie, des conditions-cadres écologiques communes aux partenaires commerciaux les plus importants. C’est précisément ce qui a été mis en place, avec le succès que l’on connaît, au sein de la communauté européenne depuis les années 1970. Mais il reste encore beaucoup à faire.
    Quoi qu’il en soit, on ne peut plus accepter qu’un nombre croissant de pays prétendent qu’ils seraient disposés à instaurer une réforme fiscale écologique s’ils n’avaient pas à subir la concurrence des pays voisins. Ces voisins allèguent en retour le même argument de la concurrence pour justifier leurs réticences.
    On peut attendre tout particulièrement des pays riches qu’ils donnent le bon exemple et qu’ils s’accommodent des désagréments financiers provisoires. Il me semble d’une importance primordiale que les pays qui commencent aujourd’hui à intégrer les mécanismes du marché dans leur économie politique confèrent d’emblée à cette économie une dimension écologique.
    Essayons à présent de construire une économie de marché qui ne soit pas seulement sociale, mais qui ait aussi des préoccupations écologiques. L’idée de cette économie de marché serait par conséquent supérieure à celle de l’actuelle économie occidentale.
    Vers le nouveau monde
    Mon opinion est, on l’aura remarqué, que l’économie et l’écologie sont en principe compatibles. C’est pourquoi il me semble qu’opposer finance et environnement a été une erreur tragique des deux dernières décennies. Celui qui pense que seul un démantèlement du système économique actuel, seul un retour à une phase précapitaliste pourraient sauver l’environnement, ne pourra jamais mobiliser un nombre suffisant d’individus pour effectuer un tel retour en arrière.
    Son « retour à la nature » sera toujours soupçonné d’être un « retour aux arbres » ; son romantisme sera trop facilement dénigré et interprété comme une régression infantile. De plus, un tel point de vue est objectivement faux car, sans l’incroyable potentiel d’efficacité qui caractérise le capitalisme moderne, on ne saurait être en mesure de résoudre les problèmes de notre temps, celui de l’alimentation comme celui de l’environnement. (…)
    La possibilité théorique de réconciliation entre l’économie et l’écologie me semble apparaître dans toute sa clarté quand on prend conscience que l’activité économique consiste à atteindre le meilleur résultat possible à partir de dépenses les plus basses possibles.
    Efficacité et parcimonie sont des vertus traditionnelles de l’économie. Ce sont aussi en même temps des vertus écologiques : l’exploitation parcimonieuse et le recyclage des ressources ou l’isolation thermique des habitats, par exemple, sont bénéfiques pour l’économie comme pour l’environnement. Il est donc primordial d’introduire partout dans le monde certaines normes de l’efficacité économique développées par le capitalisme.
    Même en faisant preuve de bonne volonté, il est impossible de voir en quoi la complaisance routinière ou le gaspillage des ressources naturelles que l’on observe dans de nombreux pays disposant d’une économie planifiée pourraient avoir un impact positif sur l’environnement.
    Grâce à une sensibilisation croissante de la population aux problèmes environnementaux, le consommateur choisira de préférence des produits dont il sait que leur fabrication est plus respectueuse de l’environnement (surtout lorsque ces produits deviendront moins chers avec la mise en place de taxes environnementales).
    Cela deviendra parfaitement envisageable de faire de bonnes affaires avec des produits écologiques. L’écologiste ne doit pas craindre une telle mutation : si un entrepreneur dynamique réussit à améliorer son chiffre d’affaires grâce à des idées qui réduisent véritablement les atteintes à l’environnement, l’environnement y trouve son compte. S’investir sans mobile extérieur dans la poursuite d’un noble dessein est certes bien plus moral. Mais, si le recours à la motivation que représente l’intérêt économique permet la réalisation d’un plus grand nombre encore de résultats moralement souhaitables, il est alors profondément immoral d’en récuser l’efficacité.
    Je crois en effet qu’après une phase de débats intenses entre les écologistes et le monde de l’économie, une évolution est maintenant en gestation à travers laquelle de nombreux entrepreneurs saisissent la nécessité d’une transformation de leur activité économique qui prenne en compte les enjeux environnementaux.
    Notes:
    (1) Né à Milan en 1960, Vittorio Hösle est un philosophe allemand surnommé “le Boris Becker de la philosophie”, pour la précocité et l’énergie de son talent. Polyglotte, il maîtrise une demi-douzaine de langues et est l’auteur d’une œuvre imposante qui porte sur des sujets aussi variés que le darwinisme, les tragédies de Sophocle, l’écologie, les sciences politiques, le cinéma de Woody Allen, le système de Hegel, la pragmatique transcendantale, l’éthique et la métaphysique. Professeur dans de nombreuses institutions, notamment à la New York School for Social Research, il a aussi enseigné à Naples, Ulm, Essen, Porto Alegre, Trondheim ou Séoul. Il est aujourd’hui Professeur à University of Notre Dame (USA).
    (2) La « main invisible » [invisible hand] est un concept qui a été introduit par Adam Smith (bien qu’il ait des antécédents, notamment chez Leibniz) et qui est devenu un des piliers du dogme libéral. Smith résume ce qu’il entend par-là dans ses Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776) : « [L’individu] est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n’entre nullement dans ses intentions ; et ce n’est pas toujours ce qu’il y a de plus mal pour la société, que cette fin n’entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d’une manière bien plus efficace pour l’intérêt de la société, que s’il avait réellement pour but d’y travailler. » [N.d.T.]
    (3) Traduction de J. Roy modifiée. Capital, I, IV, chapitre XV « Machinisme et grande industrie », éd. Flammarion, 1969.
    Wild Project
    http://fortune.fdesouche.com/322175-ecologie-et-economie#more-322175

  • Et toi, tu passes ta vie dans les bouchons…

    Le flot est incessant, interminable, infini. Tout autour, ils sont là, nos contemporains, enfin ceux qui bossent. Mines de zombies, lymphatiques ou aggressifs, ils passent une bonne partie de leur vie dans les embouteillages à attendre afin de rejoindre leur boulot, telle une procession de moutons vers l’enclos. Bien peu se questionnent sur leur présence sur ces autoroutes ou périphériques bondés. Le visage crispé, le cerveau vide, ils considèrent ça normal quelque part sans toutefois y trouver un quelconque plaisir, comme les zombies du supermarché dont nous avons parlé ici. Parce que, franchement, se retrouver quotidiennement dans les bouchons sans réaliser que l’on vit dans un monde de fous (et un monde de merde) relève de la métaphysique… bouchons-home9.jpg9.jpg

    On passera sur le fait que la majorité des emplois actuels sont du vent et ne servent concrètement à rien hormis à enchaîner encore plus l’homme moderne à sa servitude. Mais cela ne suffit pas, tous les jours, il faut passer un temps fou avant de le rejoindre, cet emploi. Pendant ce temps, qui est, quoi qu’on en dise, « un temps de cerveau disponible », la société continue insidieusement à pourrir l’esprit des gens. Dans les bouchons, on écoute la radio du Système, ses mensonges, sa publicité ou alors de la musique de supermarché, produit marchand et non artistique visant simplement à promouvoir les valeurs du libéralisme qu’il soit sexuel ou sociétal. Ce temps perdu dans la bagnole, c’est du pain béni pour le Système et sa propagande, d’autant que l’individu perd aussi l’occasion de davantage aspirer à autre chose qu’à son destin d’homo economicus. Plus le temps de faire du sport, de s’instruire ou de se divertir intelligemment. Non, le soir venu, après le boulot inutile et aliénant, après les heures passées dans la caisse, on est las, complètement las. On a envie de ne rien faire. On est à nouveau disponible pour s’abrutir devant la chose la moins fatigante qui soit : la télé. On n’a plus le temps de voir les gens, de tisser ou d’entretenir des liens sociaux véritables hors les collègues du boulot (qui sont souvent des imbéciles). Et l’on s’étonne de la fin des communautés réelles aujourd’hui ?

    Et puis, qui dit communauté, dit avoir un enracinement commun, une vision de la vie proche, vivre dans le même lieu. Aujourd’hui, l’habitat est éclaté comme jamais, la France se couvre de lotissements périurbains sans âme peuplés par des gens sans identité les quittant tous à la même heure pour rejoindre des « pôles d’emploi » où tout le travail est concentré. N’y a-t-il pas un problème entre l’étalement urbain infini et la multiplication de zones entières vides d’activités professionnelles ? Alors que dans le passé, on vivait et travaillait dans la même zone, ce qui simplifiait la vie et permettait à la communauté d’exister, aujourd’hui, on vit rarement près de son travail et, de ce fait, on perd un temps infini dans des trajets occupant au final une bonne partie de notre temps journalier.

    Tout le monde (ou presque) utilisant sa voiture, plus par commodité que par désaveu de transports en commun où règnent souvent saleté et insécurité, le marché des carburants par lequel on tient tant les Etats que les simples particuliers, se tient bien, merci pour lui. En plus de l’essence utilisée pour les trajets en eux-mêmes s’ajoute celle que l’on crame inutilement dans les bouchons, tout le monde n’y perd pas, n’est-ce pas ? D’autant que la volonté des pouvoirs publics à juguler le fléau des bouchons qui sévit depuis 40 ans dans certaines zones est loin, on s’en doutait, d’être une priorité. En plus d’être gérée par des traîtres, la France l’est aussi par des incapables sans aucune vision d’avenir et sans aucun remède pour le présent. Prenons l’exemple lillois. Cela fait bientôt 20 ans que l’on parle, que l’on fait des rapports, que l’on se réunit pour traiter du problème épineux de la circulation dans la métropole… Et que fait-on ? On laisse de côté les rapports existants depuis belle lurette sur les moyens possibles de désengorger réellement la métropole et on décide de baisser la vitesse pour soi-disant fluidifier le trafic, de qui se moque-t-on ? Sans compter les larmes de crocodile à propos de la pollution… L’écologie, ça sert avant tout à faire culpabiliser le chaland et à lui faire accepter de nouvelles taxes. La planète et tout et tout, on s’en tape royalement en réalité.

    Il ne nous reste plus qu’à repartir travailler en empruntant ces routes encombrées par des gens prêts à se trucider pour une place ou quelques mètres et dont l’âme de voyeur est souvent réveillée par le moindre accident mais qui, en cas de réel problème, vous laisseront crever sur le bord de la route et qui jamais, au grand jamais, ne vous porteront assistance en cas de panne. Notre époque est merveilleuse !

    Rüdiger et Ann

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Japon : Le gouvernement veut renvoyer les réfugiés dans les zones contaminées de Fukushima

    Par Sophie Chapelle

    Ils sont plus de 160 000 à avoir fui les territoires irradiés par la catastrophe de Fukushima. Et ne disposent d’aucune aide financière pour recommencer leur vie ailleurs. Pour le gouvernement japonais, la priorité est au retour dans les zones contaminées. Gratuité des logements publics vacants, suivi sanitaire et allocation mensuelle réservés aux résidents, mesures de décontamination des sols…

    Tout est mis en œuvre pour générer un élan au retour. Sur place, des citoyens, chercheurs et juristes se mobilisent pour la reconnaissance légale du « droit au refuge »: le droit à vivre ailleurs, dans un environnement non contaminé.

    C’est une promesse scandée par le gouvernement japonais depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima. Les 160.000 personnes évacuées de leurs maisons irradiées pourront, un jour, revenir chez elles. Mi-novembre, un rapport [1] rendu public est allé à l’encontre de la doctrine officielle.

    Les auteurs, des membres du Parti libéral-démocrate – qui détient la majorité absolue à la Chambre des représentants – exhortent le gouvernement à abandonner cette promesse de retour et à soutenir financièrement les déplacés pour qu’ils puissent vivre ailleurs.

    Mais pour le moment, aucune mesure concrète n’a été adoptée dans ce sens. En mai 2013, les autorités japonaises ont même décidé de rouvrir les zones interdites en relevant la norme de radioprotection de la préfecture de Fukushima de 1 à 20 millisieverts/an (mSv/ an) (lire notre article). Un taux équivalent au seuil maximal d’irradiation en France pour les travailleurs du nucléaire…

    « Le gouvernement continue à inciter les populations à revenir vivre dans les zones contaminées, parfois à 10 km de la centrale, confirme Cécile Asanuma-Brice, chercheuse à la Maison franco-japonaise de Tokyo, institut de recherche sur le Japon contemporain [2].

    Dans des villes comme celles de Tomioka, plus rien ne fonctionne, il n’y a plus d’économie locale, qui pourrait avoir envie de vivre là ? » Cette sociologue urbaine, qui vit au Japon depuis 12 ans, ne s’est jamais posée la question du nucléaire, jusqu’au 11 mars 2011. Alors que le tsunami contraint des dizaines de milliers d’habitants à migrer, elle se penche sur les politiques de relogement.

    Des logements provisoires construits sur des zones contaminées

    Dans les semaines qui suivent le tsunami et la catastrophe nucléaire, les autorités procèdent d’abord à la mise à disposition gratuite des logements publics vacants à l’échelle nationale et à la construction d’habitats d’urgence.

    Géographe de formation, Cécile Asanuma-Brice superpose fin 2011 la carte des logements provisoires et celle de répartition de la radioactivité produite par le ministère de l’Environnement japonais. Le constat est terrifiant : les deux cartes correspondent. Trois quarts des logements provisoires sont situés sur des zones contaminées

    Interpellé sur cette situation, le gouvernement argue alors d’un simple manque de concertation entre les ministères de la Construction et de l’Environnement. « Mais deux ans et demi après, ces logements sont toujours occupés », dénonce Cécile Asanuma-Brice.

    Et rappelle qu’une autre décision « alarmante » a été prise le 28 décembre 2012. « Le gouvernement a mis fin à la réouverture de son parc de logements publics vacants sur l’ensemble du territoire ». Seuls les logements publics vacants situés dans le département de Fukushima demeurent gratuits.

    Politique de retour « au pays natal »

    D’après la chercheuse, cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une politique visant à ce que les populations retournent vivre dans les zones contaminées. La gratuité du suivi sanitaire n’est assurée, par exemple, que si l’enregistrement de la résidence dans le département de Fukushima est maintenu.

    « Une vaste politique de décontamination tant veine que coûteuse a été mise en place, des animations culturelles ont lieu chaque semaine dans le centre-ville, des postes de mesure de la radioactivité – dont les chiffres sont bridés – ont été installés de part et d’autre du département afin de rassurer les riverains », ajoute Cécile Asanuma-Brice.

    « Nous avons énormément d’informations au Japon mais celles-ci sont présentées de sorte qu’elles incitent au retour à la vie dans le département, ce “pays natal” sans lequel nous serions incapables de vivre ». Dans les faits, peu de personnes évacuées disent vouloir revenir, même si elles le pouvaient, selon The Guardian. C’est le cas de seulement 12 % des gens à Tomioka par exemple, l’un des villages les plus contaminés.

    « Que l’on soit japonais, français, indien ou africain, personne n’a envie de quitter son village natal, et c’est humain, relève Cécile Asanuma-Brice. Mais dans le cas présent, le gouvernement utilise cet argument afin de générer un élan de retour en rassurant les personnes encore sceptiques, en leur montrant que les autres réfugiés commencent à rentrer. Tout cela n’est qu’une manipulation également mise en place par des experts en communication ».

    Des travaux de décontamination insuffisants

    Une vaste campagne de décontamination des sols a été lancée par l’administration qui y a consacré 2,7 milliards d’euros en 2012. Le gouvernement s’apprêterait à faire un emprunt supplémentaire de 30 milliards de yen (215 millions d’euros) pour accélérer la décontamination. En quoi consiste ce « nettoyage » ?

    « Munis de pelleteuses, de pelles, de pioches, ils [les liquidateurs] enlèvent de la terre, des plantes, de la mousse, des feuilles mortes, énumère Cécile Asanuma-Brice. Armés de jets à haute pression, ils rincent les toits, les équipements publics et poussent les sédiments dans les tranchées. »

    Les déchets radioactifs sont ensuite stockés dans de grands sacs empilés sur des terrains vagues, des champs ou des cours d’école. A défaut de supprimer la radioactivité, celle-ci est déplacée ou enterrée. Et remontera à la surface à la première pluie…

    Tous ces travaux sont jugés « insuffisants » par la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad), en France. En juin 2012, elle a effectué des mesures dans des maisons décontaminées: six mois après les travaux, elle note des doses annuelles jusqu’à six fois supérieures à la norme définie par l’Organisation mondiale de la santé (voir le rapport).

    « Des aides devraient être fournies aux habitants pour leur permettre de déménager vers des territoires non contaminés », préconise Bruno Chareyron de la Criirad. « A l’inverse, les aides financières sont programmées pour le refuge dans le département de Fukushima », note Cécile Asanuma-Brice. Déménager dans une autre partie du pays revient à perdre la maigre allocation mensuelle de 780 euros… Rien ne semble être fait pour permettre aux victimes de vivre ailleurs.

    Reconnaître le droit à la migration

    Officiellement, 160.000 personnes auraient quitté le département de Fukushima depuis la catastrophe nucléaire. Mais ces données pourraient être largement sous-estimées. Car les personnes désireuses de partir doivent se rendre d’elles-mêmes dans les bureaux du département, pour s’inscrire dans le système d’informations concernant les réfugiés.

    « Ce système est absolument inconnu de la population et les inscriptions sont très peu nombreuses puisque les gens n’en connaissent pas l’existence », précise Cécile Asanuma-Brice. Celles et ceux qui migrent hors du département de Fukushima savent qu’ils perdent immédiatement leurs droits aux indemnités et au suivi sanitaire. Ils n’ont aucun intérêt à faire enregistrer leur départ !

    En juin 2012, une proposition de loi « pour la protection sanitaire des enfants » a été votée par le Parlement japonais. Élaborée en concertation avec des associations de citoyens et de juristes, cette loi intègre la notion de « droit au refuge ». « Permettre le droit au refuge revient à donner aux gens la possibilité de pouvoir déménager s’ils le souhaitent, principalement à l’intérieur du pays, et de leur accorder un financement pour le réaliser », souligne la chercheuse.

    Or, ce droit reste pour le moment vide de toute prérogative : il n’est accompagné d’aucun système de soutien ou d’indemnisation financière. Le nouveau rapport du Parti libéral démocrate, qui appelle à soutenir financièrement les résidents déplacés afin qu’ils puissent vivre ailleurs, changera-t-il la donne ?

    Bombe à retardement

    Pour le moment, le gouvernement nippon espère convaincre les résidents de retourner dans les zones dont le niveau de contamination est inférieur à 20 mSv/an, en conservant un objectif à long terme de 1 mSv/an. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe envisage toujours de redémarrer en 2014 les 50 réacteurs nucléaires de l’Archipel. Il peut compter pour cela sur la France.

    Le 17 avril dernier, un convoi de Mox (assemblage d’uranium appauvri et de plutonium), affrété par l’entreprise française Areva, est parti de Cherbourg vers le Japon (lire notre enquête sur les enjeux commerciaux et industriels de cette livraison).

    Sur l’île, une bombe à retardement continue de reposer à 30 mètres du sol. Depuis le 18 novembre 2013, la compagnie japonaise Tepco, exploitant de la centrale de Fukushima, a commencé le retrait des 1 533 barres de combustible nucléaire entreposées dans la piscine du réacteur 4. *

    Une opération extrêmement dangereuse : la quantité de césium 137 présente dans la piscine serait « équivalente à au moins 5.000 fois celle dégagée par le bombardement atomique d’Hiroshima », selon un expert nucléaire de l’université de Kyoto [3]. Selon Tepco, ce gigantesque chantier devrait se terminer d’ici fin 2014.

    « Il n’y a malheureusement pas “d’après” Fukushima aujourd’hui, car cela n’est absolument pas fini, résume Cécile Asanuma-Brice. Pour reprendre les termes du penseur allemand Günther Anders, on pourrait plutôt dire que “Fukushima, c’est déjà demain” ».

    P.-S.

    A écouter : Retour sur Fukushima, dans l’émission Terre à terre du 23 novembre 2013 sur France Culture.

    Notes

    [1Lire ici

    [2La chercheuse est également rattachée au Laboratoire international associé « Protection humaine et réponse au désastre » du CNRS dirigé par l’économiste Thierry Ribault.

  • Importation de mœurs étrangères : la souffrance animale

    Alors que tous les porte-paroles de l’écologie officielle s’époumonent contre le racisme, l’antisémitisme et le réveil de la bête immonde dont le ventre est encore fécond, ils refusent de voir la conséquence de l’importation massive de populations étrangères à notre continent.

    Dernier exemple en date : la sordide affaire d’abattoir clandestin à La Courneuve.

     

    Il y a une semaine, une opération conjointe de la police et des services vétérinaires a démantelé cette filière de production de viande à destination des restaurants chinois de la région.

     

    Les pauvres bêtes «étaient entassés sans eau ni nourriture, dans la pénombre. Le poste d’abattage était couvert de sang, du sol au plafond», d’après Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigite Bardot qui a pris en charge les animaux.

     

    Ont été aussi relevées de nombreuses infractions à la « législation sur l’immigration » – en termes clairs, de nombreux clandestins étaient présents – ainsi que des « infractions au code du travail » – les employés étaient rémunérés sans être déclarés.

    Source

    http://www.contre-info.com/importation-de-moeurs-etrangeres-la-souffrance-animale#more-30552

  • Radioactivité : la France n’a rien à envier au Japon…

    Depuis des années, sans qu’un mois soit épargné, des accidents à caractère radioactif se produisent sur le territoire français.

    Le 31 octobre dernier – et sans que la presse du Système ne s’en émeuve particulièrement – a eu lieu un des plus graves accidents « nucléaire » : une fuite de 30kg d’oxyde d’uranium radioactifs sur le site de Tricastin, géré par Areva.

    En effet, une rupture de confinement de tuyauterie qui entraîne la dispersion de près de 30 kilos d’oxyde d’uranium entre deux ateliers, provoquant la fermeture des installations, le confinement des employés, et à la tentative d’assainissement du périmètre.

    Évidemment, tout va bien dans le meilleur des mondes, et l’incident ne présente ni danger pour les employés, ni risque de contamination des environs…

    Il est de notoriété publique que les sites « nucléaires » français sont vétustes, sous-entretenus, hors de leur durée de vie définie lors de leur construction, mais maintenus en fonction car il est plus simple de réparer avec des moyens insuffisants que de les remplacer…

    Jusqu’à quand laisserons-nous les multinationales jouer avec l’environnement, notre santé et le futur de nos terres pour leurs profits ?

    Sources :
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  • Faut-il défendre le modèle agricole breton ?

    L’agriculture en France, qu’elle soit bretonne ou d’autres régions, est organisée sur un modèle hérité de l’après seconde guerre mondiale. Plusieurs années encore après la fin de la guerre, les français utilisaient des tickets de rationnement pour se procurer des denrées alimentaires de base.

    L’Etat a donc développé une politique productiviste, qui avait pour seul but de répondre à ce problème de pénurie alimentaire. Force est de constater que la politique mise en place a permis de relever ce défi, et ceci grâce à une très importante mobilisation du monde rural et agricole lui-même : le mouvement coopératif s’est développé à vive allure, les animateurs ruraux se sont multipliés, portés par les syndicats ou par des mouvements comme la JAC (Jeunesse Agricole Catholique). Ils vulgarisaient l’intensification de la production basée en augmentant la mécanisation, l’utilisation de semences et d’engrais plus performants, d’herbicides et de pesticides pour diminuer les temps de travail.

    Bien que les défis du pays aujourd’hui n’aient plus rien à voir avec les défis de la France au sortir de la guerre, les grandes lignes de notre système de production sont restées les mêmes : les différents gouvernements – ou est-ce le régime lui-même ? – ont montré leur incapacité à s’adapter au réel. Aujourd’hui, il n’y a plus de sous-production alimentaire en France mais il y a pénurie d’emplois, désastres environnementaux, désertification du monde rural, pertes de biodiversité, famines dans les pays du Sud, malbouffe et problèmes de santé publique dans notre pays. Mais l’agriculture reste productiviste. Le syndicat agricole dominant s’est accaparé la question du modèle agricole et pourtant : le choix du type d’agriculture impacte toutes ces questions ! De nombreux autres acteurs devraient être impliqués dans les débats sur le modèle agricole.

    En faisant le choix de la spécialisation régionale (cochons en Bretagne, blé en Beauce, soja au Brésil) voire nationale (avec le quasi abandon en France de la culture des oléo-protéagineux), la stratégie productiviste mise en œuvre visait un rationalisme tayloriste. Mais la réalité naturelle, biologique, a été oubliée : la monoculture, quasi sans rotation, n’est pas possible durablement si l’on vise des rendements élevés. L’ajout toujours plus fort d’engrais chimiques peut un temps les faire croitre, la sélection et les bricolages génétiques peuvent également concourir à les augmenter, il vient un moment où l’on doit incorporer des gènes de bactérie à une plante (OGM) pour tenter de les maintenir : mais aujourd’hui, malgré tout, les rendements des céréales baissent en France. Nous avons consommé le capital productif de nos sols, laissant à nos enfants des substrats pollués et inertes là où nous avons reçu des terres que les générations précédentes avaient préservé, en y rapportant le fumier de leurs étables, en y alternant les cultures.

    Le développement de l’économie libérale a contribué à enfermer les producteurs dans un modèle dont ils sont devenus prisonniers. Les producteurs peuvent ils faire des choix techniques librement quand ils sont surendettés pour acheter un tracteur toujours plus gros, pour faire baisser toujours plus de charges de main d’œuvre ? Les entreprises de l’amont et de l’aval, dans l’économie mondialisée, n’ont cessé de se concentrer : quelle est la marge de manœuvre d’un producteur qui n’a quasiment plus le choix dans l’achat de ses intrants (5 entreprises tiennent le marché mondial des semences) ni le choix du débouché ? Le producteur se trouve étranglé et le système de la PAC (Politique Agricole Commune) qui consomme environ 1/3 du budget de l’Union Européenne vient maintenir artificiellement en activité les producteurs pour assurer la production alimentaire. Les producteurs sont donc d’une certaine façon les blanchisseurs d’un système mafieux transformant l’impôt des européens en recettes pour les multinationales de l’amont et de l’aval de l’agriculture. Les fournisseurs peuvent augmenter leurs prix, les clients peuvent baisser les leurs, ils prennent de plus en plus du fruit du travail du producteur sous perfusion de l’Europe. Autre "dommage collatéral" : le système produit des excédents alimentaires, qui loin de nourrir les pauvres comme le voudrait l’idéologie de la mondialisation, vient les appauvrir (jusqu’à faire mourir de faim un certain nombre d’entre eux). Le paysan sénégalais ne peut pas être compétitif face au lait en poudre qui inonde son marché ; lait produit grâce à des subventions. Le paysan comorien ne peut pas développer son élevage de poulets quand des bas morceaux de volailles arrivent surgelés de Bretagne, les productions ayant été subventionnées de multiples façons.

    Pourtant, un autre modèle d’agriculture est possible et connu. Beaucoup d’innovations sont testées depuis 20 ans, notamment autour des agricultures biologiques, pour développer une agriculture qui répondrait au défi de l’emploi, de la qualité de l’environnement que nous laisserons à nos enfants, à la transmission de la biodiversité que nous avons reçue en héritage, de la quantité produite bien sûr, de la santé de tous, ... Les financements conséquents de l’Union Européenne à l’agriculture pourraient être une opportunité pour diversifier les modèles de production, en donnant plus de place aux modèles agricoles au service de la vie des territoires. Mais tant que la force des lobbys (notamment semenciers, agro et agri-industriels) fera toujours plus les politiques que les acteurs des territoires, le ministre de l’agriculture aura beau parler d’agro-écologie à tout bout de conférence de presse, rien ne changera, surtout si les paysans eux-mêmes, au bout du rouleau, se laissent gagner par le syndrome de Stockholm.

    Michel Collin, ingénieur agricole -L’AF 2874

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Faut-il-defendre-le-modele