Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

écologie et environnement - Page 181

  • L’écologie selon Hildegarde

    Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) a été proclamée en 2012 Docteur de l’Eglise par Benoît XVI, faisant d’elle la quatrième femme Docteur de l’Église après Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila et Thérèse de Lisieux. Cette reconnaissance est la plus haute de l’Eglise catholique, affirmant par là même l’exemplarité de la vie mais aussi des écrits d’Hildegarde comme modèle pour tous les catholiques. Retour sur une pensée non sans rapport avec l’écologie.

    Écologie. Vous avez dit écologie…

    La mode est à l’écologie. Soigner son environnement, protéger sa planète s’impose comme une obligation morale, surtout depuis qu’on interdit aux religions de prononcer ce gros mot. Mais de quoi parle-t-on au juste ? Parler de planète, ce n’est pas la même chose que parler de monde ; parler de la nature ne dit pas ce qu’est cette nature, dans sa… nature profonde, même lorsqu’on l’écrit avec un « N » majuscule. Les anciens vivaient dans un monde ; nous, nous vivons sur une planète, perdus dans une immensité sans frontières…

    Sainte Hildegarde appartient au passé, non parce qu’elle aurait aujourd’hui 916 ans ou parce qu’elle ne connaît rien à l’économie, mais parce qu’elle nous parle d’un monde qui ne ressemble plus du tout au nôtre. Tandis que nous construisons des mondes nouveaux, des cieux nouveaux, que nous sautons de progrès en découvertes, elle nous révèle ingénument les secrets d’un univers où les cieux peuplés de créatures chantent la gloire de Dieu, où la terre glorifie le Créateur dans toutes ses fibres, des plantes aux anges, en passant par les astres, le sexe, la vie, la souffrance…

    C’est à peine si nous reconnaissons la nature qu’elle nous décrit dans ses visions et dans ses chants, tant le visage qu’elle en montre a changé depuis lors ! Comme si ses visions nous transportaient de l’autre côté de la toile, nous faisant découvrir avec stupeur qu’il y a un envers à ce que nous voyons, et que cet envers est en réalité l’endroit des choses. Nous qui croyions invinciblement et définitivement voir les choses à l’endroit, nous apprenons que cette perception a quelque chose d’illusoire. Elle ne dit pas que nos sens nous trompent, comme le pense M. Descartes, mais qu’ils ne nous disent pas tout, tant s’en faut, que ce qu’ils disent est plutôt vrai, mais à l’envers.

    Ce défaut de perception, placé à la racine même de l’homme depuis la chute d’Adam, ne dit lui-même pas tout de l’homme : celui qui en dit tout, c’est le Verbe incarné, nouvel Adam, homme restauré dans sa dignité première, parfaitement à l’endroit, lui. En Lui, le microcosme est renouvelé, et sa vision du macrocosme peut enfin retrouver son vrai sens.

    En effet, chez notre visionnaire – comme chez tous les Pères de l’Église d’ailleurs -, l’homme ressemble à l’univers parce qu’il en rassemble tous les règnes : corps, âme et esprit, d’où le terme de microcosme, c’est-à-dire petit-monde. Ainsi, le grand-monde trouve-t-il son sens dans le Verbe fait chair, et l’homme sa vraie place dans ce monde per ipsum et cum ipso et in ipso, par Lui, avec Lui et en Lui. Le Verbe est la clef de lecture du monde.

    Le statut ontologique de l’homme fait que tout ce qu’il accomplit sur terre concerne aussi les cieux, qu’il aime, qu’il mange, qu’il dorme ou qu’il marche. S’il ne doit pas faire n’importe quoi, c’est que d’une certaine manière ses actes résonnent dans tout l’univers. Sa conscience est une conscience d’abord religieuse, une conscience qui le relie, via le Verbe, à l’univers créé et au Créateur, la conscience morale n’étant que le reliquat de cette conscience plus vaste.

    Le monde hildegardien est un monde de nature symbolique, où ce qui est en bas ressemble à ce qui est en haut, où le supérieur fonde l’inférieur, où les êtres circulent. Et la musique d’Hildegarde ressemble à ce monde, avec ses effets de miroir, ses ascensions fulgurantes, ses résonances multiples. La grâce et la beauté y sont la parure de toutes choses, Marie le miroir où partout se reflète le verbe créateur : « C’est pourquoi tu as été couronnée de la Sagesse de Dieu qui t’a établie comme son miroir ». Chez Hildegarde, nous regardons la nature et c’est Dieu qui paraît, nous tournons nos regards vers Marie, et c’est le Verbe qui se montre…

    Si notre monde moderne consentait à regarder sa planète comme un miroir, qui sait, peut-être y verrait-il Dieu ?

    La Nef

    http://fortune.fdesouche.com/348343-lecologie-selon-hildegarde#more-348343

  • Une autre agriculture est possible

    France 3 Région a réalisé le portrait touchant d’un petit agriculteur breton à l’ancienne. Le paysan produit tout lui-même, n’utilise pas d’engin agricole et « descend deux fois par an au bourg ».

    http://www.contre-info.com/

  • POLOGNE : Le petit village qui a résisté à Chevron

    Durant quatre cents jours, les habitants du petit village de Zurawlow, dans l’est du pays, sont parvenus à interdire au pétrolier américain de procéder aux forages pour extraire du gaz de schiste.

    “C’est une grande victoire des habitants de Zurawlow”,affirme le quotidien Gazeta Wyborcza, à propos du petit village, près de Zamosc, qui durant quatre cents jours a tenu tête à Chevron en bloquant l’accès à la parcelle où le géant pétrolier américain s’apprêtait à effectuer des forages pour rechercher du gaz de schiste. La nuit dernière [du 7 au 8 juillet], vers 4 heures, les employés de Chevron ont quitté Zurawlow, emmenant avec eux tous les équipements.

    Les protestations ont commencé à la suite d’une rencontre avec les représentants de Chevron.

    Des habitants de Zurawlow étaient présents, mais aussi des gens venus de toute la Pologne. Ils ont posé des questions gênantes sur la composition des liquides utilisés lors de la fracturation hydraulique de la roche“, précise Gazeta Wyborcza. “Et vous savez, ce qu’ils ont répondu ?” raconte un habitant d’un village voisin. “Que c’était de l’acide citrique, du liquide vaisselle ! Nous en avons déduit qu’il s’agissait de substances chimiques dangereuses.

    S’inspirant de l’exemple du mouvement Occupy d’outre-Atlantique, les habitants de Zurawlow ont organisé des barrages. Le cinéaste Lech Kowalski a tourné un documentaire sur leur lutte :Holy Field Holy War est sorti en France en mars 2014.

    Chevron a porté plainte contre une trentaine d’habitants du village.

    courrier international

    http://fortune.fdesouche.com/347775-pologne-le-petit-village-qui-resiste-chevron#more-347775

  • Unité et diversité: nature, culture et politique

    Le rapport entre la diversité et l’unité est un classique des débats philosophiques, politiques, scientifiques ou religieux. Nos représentants valorisent par exemple la diversité en même temps qu’ils vantent l’unité nationale républicaine.
    Ainsi la république française est « une et indivisible », le slogan de l’Union européenne n’est autre que « Uni dans la diversité », telle personnalité politique appelle à « l’unité de la gauche », là où d’autres prônent « l’union des droites », « l’unité des nationaliste » ou même « l’unité des dissidents ». Le christianisme ou l’islam veulent réaliser l’unité spirituelle de l’humanité, diffusant la croyance en un seul dieu qui a pris la place de plusieurs dieux. Les hommes ont pu se questionner, dès la plus lointaine antiquité sur l’unité ou la diversité du divin.
    Si on observe la nature, c’est évidemment la diversité qui apparaît. Diversité des formes, des couleurs, des tailles, des textures. Diversité des fonctions. Diversité des être vivants, des habitats, des organisations sociales, des modes de reproduction. La « nature » est diverse. Mais elle est comprise dans un « tout », la planète Terre, qui est unique. L’humanité aussi est diversifiée, les types ethniques, les couleurs de peau, de cheveux, d’yeux, les tailles, les façons d’habiter, de percevoir le monde, les langues, la cuisine, la musique, les religions, les philosophies, l’organisation sociale, ici aussi nous sommes face à une grande diversité. La diversité est naturelle, la diversité est humaine et le temps, comme l’espace, produisent toujours plus de diversité. Ainsi le latin a donné naissance à un grand nombre de langues par exemple. En changeant d’échelle, nous pouvons aussi constater la diversité au sein de l’Univers : diversité des planètes, des corps célestes, par exemple.
    L’unité c’est le contenant, la diversité c’est le contenu. L’univers contient les planètes et les corps célestes, la Terre contient la faune et la flore, et l’humanité se divise en différentes ethnies ou cultures. Ce ne sont que des exemples. Au sein de ses entités la question du rapport entre la diversité et l’unité se pose également. En effet, chaque personne est différente. Les hommes ont donc cherché dans leur processus de socialité à unifier, de la famille à l’empire en passant par la cité ou le royaume.
    En effet le rapport entre l’unité et la diversité ne peut faire l’économie de la question de la complémentarité, de la solidarité, de l’entraide et de la coopération. La diversité est un système qui permet la pérennité du vivant. La mort elle-même s’inscrit comme une nécessité pour le bon fonctionnement du vivant. Que ce soit la complémentarité entre espèces et même entre la faune et la flore, la solidarité entre des êtres vivants, l’entraide au sein d’une communauté ou la coopération entre deux groupes sociaux, tout cela participe à la continuité du vivant, mais aussi à l’évolution. Contrairement à un cliché qui voudrait que le plus fort survit et que le plus faible meurt, il serait plus logique de constater qu’il existe une multitude de formes d’adaptations et d’évolutions. Ainsi un troupeau de gnous est en mesure de mettre en déroute un lion, mais un gnou isolé risque de servir de repas au roi des animaux. La force de l’un réside dans ses capacités physiques et son instinct de prédateur, là où les autres survivent grâce à la solidarité du groupe. Les lions peuvent eux-mêmes répondre à cette stratégie par leur propre solidarité de groupe. Ainsi la diversité permet la mise en place d’une société organique, au même titre que chaque organe a une fonction dans notre corps, chaque personne peut avoir sa fonction dans une société et chaque être vivant sur Terre. Cette société organique a toutefois dans le cas des êtres humains conscience d’œuvrer pour le « Tout » matérialisé par l’Etat.
    C’est donc l’Etat qui historiquement réalise l’unité dans les sociétés humaines par nature diversifiée. Nous pourrions trouver un certain nombre d’exemples tout à fait édifiant. Le Pharaon, l’Empereur romain, le roi absolu sont par exemple des figures qui incarnent l’État et sont garantes de l’unité. Nous pourrions songer également au Pape dans l’Église catholique qui est la figure unitaire de l’Église alors qu’il est possible d’être catholique de différentes façons. Les différentes institutions, liées ou non à l’État, ont toujours pour objectif de favoriser l’unité, ainsi l’État doit favoriser l’unité des citoyens, l’Église, celle des croyants. Cela sans pour autant nier leur diversité. Pour faire simple, si la diversité est un fait de nature et de culture, l’unité est politique. C’est l’action politique qui favorise l’unité d’un groupe humain à travers des institutions. La diffusion de l’écriture, les lois ou la conscription sont autant d’éléments vecteurs d’unité. Le fait de partager la même langue, les mêmes lois et de servir militairement la même entité politique ont pour effet de créer l’unité. Ainsi, bien que l’unité soit le fruit de l’action politique, elle nécessite aussi souvent un ennemi, contre le lequel s’agrège la communauté. Chez les animaux, l’attaque du lion va nécessairement créer une solidarité entre les gnous qui n’existerait pas dans un contexte de paix. Il en est de même pour les communautés humaines, c’est dans l’adversité qu’elles prennent conscience de leur unité, c’est ce qui explique aussi le communautarisme et la forte solidarité qui règne chez les minorités. Ainsi en 1914-1918, des mouvements totalement opposés ont proclamé « l’union sacrée » contre l’Allemagne. Cela implique également souvent la désignation d’un ennemi intérieur, celui qui va gêner cette unité, comme par exemple le pacifiste en 1914. Ainsi en politique, un libéral-libertaire considèrera le nationaliste comme un facteur de désunion, empêchant l’unité de l’humanité dont il rêve, là où le militant nationaliste et identitaire identifiera souvent le libéral-libertaire, ou toute communauté constituée comme un facteur de désunion de la nation. On songera ici aux quatre états fédérés de Maurras. Les deux camps répondent donc au même schéma de pensée bien que leurs opinions et leurs idées diffèrent et sont en réalité le produit d’un jeu d’échelle.
    Schématiquement, le militant anarchiste, hostile à l’État, aura tendance à rejeter ce qui nuit à la diversité, là où le nationaliste, souvent étatiste, n’a généralement que le mot « unité » à la bouche. Pourtant les deux démarches sont totalement compatibles, il est possible d’avoir une unité politique tout en ayant une diversité culturelle. Il ne faut pas pour autant en conclure qu’il serait possible d’avoir un « gouvernement mondial » préservant la diversité culturelle du monde, et ce pour une raison essentielle, les formes politiques sont propres aux différentes cultures. C’est ce qui rend l’unité politique d’ethnies et de cultures trop différentes impossible. Les formes d’unités sont donc elles-mêmes diversifiées, ce qui pourrait paraître paradoxal. C’est donc au nom de la diversité qu’il faut combattre tout projet mondialiste, les institutions étant souvent incapables d’accepter la diversité. L’absolutisme royal, le jacobinisme, le nazisme, le stalinisme ou le mondialisme ne brillent pas par leur volonté de bâtir avec la diversité, ils se sont construits contre la diversité.
    La diversité en politique porte un nom : le fédéralisme. C’est un moyen de réconcilier la diversité, qui est un fait de nature et de culture avec l’unité qui est une nécessité politique. C’est pour cela qu’il ne faut être ni totalement anarchiste, ni totalement étatiste. L’Europe (ou la France) de demain aurait besoin d‘un État qui garantisse l’unité politique, mais elle aurait autant besoin de communautés autonomes et de garantir la diversité culturelle qui a toujours fait la force du continent. La renaissance italienne n’est pas la renaissance française ni la renaissance allemande ou hollandaise, par exemple. Le fédéralisme est d’ailleurs incompatible avec le totalitarisme, ce qui évacue toute accusation allant dans ce sens. Le fédéralisme est peut-être, paradoxalement, le meilleur garant de l’unité, car les communautés ont besoin d‘être respectée dans leur diversité pour accepter de donner une part d’elle-même à un ensemble unitaire selon le principe de subsidiarité.
    Ce modeste exposé peut aussi nous conduire à envisager que « l’unité des nationalistes » n’est pas une impérieuse nécessité. C’est au contraire la diversité des mouvements politiques et des initiatives qui permet la richesse du militantisme, des débats et des façons de conquérir les cœurs et les esprits. La seule unité qui pourrait exister serait soit conditionnée par un homme d’exception, soit conditionnée par le combat. Mais il faut au contraire se satisfaire de la diversité, qui est le signe d’un dynamisme, mais aussi, on a tendance à l'oublier, de traditions politiques différentes, parfois antagonistes, qui ont chacune quelque chose à apporter. C’est aussi le signe de différentes stratégies d’adaptation, de survie et d’évolution. Cette diversité est tout simplement le fruit d'une adaptation différente à l'environnement social et politique. Il ne faut pas se leurrer sur le fait que certaines conceptions de la France, de l’Europe et du monde meurent et que d’autres naissent.
    Jean/C.N.C

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Les Moissons du Futur (Rediff)

    Après Le Monde selon Monsanto et Notre poison quotidien, voici le troisième numéro de la trilogie de Marie-Monique Robin. Les Moissons du Futur est une enquête résolument optimiste sur les remèdes possibles à la crise alimentaire qui touche la planète. Une enquête menée sur quatre continents dans laquelle elle montre que l’agroécologie peut nourrir le monde.

    (Réalisé par Marie-Monique Robin – France/Belgique 2012)

  • Interview de Lydia et Claude Bourguignon

    Depuis les années 40, l’agriculture intensive appauvrit les sols du monde entier. L’utilisation massive de machines et de produits chimiques détruit nos sols, la biodiversité et la santé humaine. En 1990, Lydia et Claude Bourguignon, alors membres de l’INRA, fondent le Laboratoire d’Analyses Microbiologique des Sols afin de conseiller les vignerons dans la gestion des sols de leurs vignobles.

     

    http://fortune.fdesouche.com/

  • L’agroforesterie : une nouvelle voie ?

    L’association arbres et cultures sur une même parcelle peut-elle être rentable ? L’agroforesterie n’offre-t-elle pas la chance d’une pratique agricole respectueuse de l’environnement permettant de produire en plus une source d’énergie renouvelable ?

    “Avec l’agroforesterie les cultures poussent beaucoup mieux. Les résultats des recherches françaises montrent clairement que l’association arbres et cultures augmente les récoltes d’au-moins 20%. Idem pour le bois, les arbres plantés sur des parcelles agroforestières poussent mieux.”

    Présenté par Carolin Matzko et Gunnar Mergner (Xenius 28/06/14)

    http://fortune.fdesouche.com/

  • L'existence d'un océan dans les entrailles de la Terre se confirme...

    Une réserve d'eau plus importante que celle de tous les océans et les mers réunis serait bien cachée dans la zone de transition du manteau terrestre.

    La théorie n'est pas nouvelle mais, depuis quelques mois, les indices s'accumulent. Le manteau terrestre pourrait bien abriter un gigantesque réservoir d'eau, jusqu'à trois fois plus vaste que l'ensemble des océans de notre belle planète bleue. Tout a commencé en mars dernier avec l'annonce de la découverte d'un diamant marron sans grande valeur marchande mais suffisamment spécial pour mériter une publication dans la revue Nature. En effet, après avoir étudié sous toutes les coutures ce caillou des profondeurs ramené à la surface par un volcan brésilien, une équipe scientifique dirigée par Graham Pearson, de l'université d'Alberta au Canada, y a décelé la toute première inclusion naturelle de ringwoodite d'origine terrestre. Un minéral que l'on avait jusqu'ici retrouvé dans des météorites et produit en laboratoire, mais dont on ne faisait que soupçonner très vivement la présence dans les profondeurs de la Terre.

    Pourquoi cette intuition ? Parce que la ringwoodite n'est rien d'autre que de l'olivine - le principal minéral du manteau terrestre - soumise à des conditions de température et de pression élevées telles que celles qui s'exercent entre environ 520 et 660 kilomètres de profondeur en direction du centre de la Terre, dans une sorte de zone de transition entre le manteau supérieur et le manteau inférieur de la planète. Or, la particularité remarquable de cette ringwoodite est qu'elle tend naturellement à piéger l'eau en son sein, non à l'état de liquide, de gaz ou de glace, mais sous la forme d'ions hydroxydes. D'ailleurs, après analyse de leur précieux échantillon, les chercheurs ont confirmé que celui-ci contenait bien environ 1,5 % d'eau. Autrement dit, même si ce pourcentage ne peut en aucun cas être généralisé, cela démontrait premièrement qu'il y avait bien quelque part de la ringwoodite dans le manteau terrestre et, deuxièmement, que celle-ci pouvait contenir une quantité d'eau significative. L'hypothèse d'un réservoir d'eau gigantesque dans le manteau terrestre en sortait donc considérablement renforcée...  

    Ondes sismiques et roches humides 

    Forte de ce résultat, une autre équipe de chercheurs américains, conduite par Steven Jacobsen de l'université Northwestern de l'Illinois et Brandon Schmandt de l'université du Nouveau-Mexique, a tenté à son tour d'éclairer la question en étudiant le comportement des ondes sismiques qui font sonner la Terre comme une cloche, pendant plusieurs jours, après un tremblement de terre. Car lorsque ces ondes rencontrent des roches humides, elles ralentissent, et c'est là quelque chose que les scientifiques savent mesurer. Mais quel rapport avec l'eau piégée dans la ringwoodite puisque celle-ci n'est pas sous la forme liquide ? C'est que, grâce à des expérimentations menées en laboratoire, Steven Jacobsen est préalablement parvenu à montrer que, dans des conditions de pression et de température comparables à celles qui s'exercent à la limite entre la zone de transition et le manteau inférieur de la Terre, la fameuse roche est contrainte de restituer l'ensemble de son eau.

    C'est donc là, à environ 700 kilomètres de profondeur, que se situerait ce qui pourrait être la plus grande réserve d'eau de la planète. Et, après une analyse minutieuse des données recueillies par EarthScope USArray - un réseau de 2 000 sismographes répartis sur le sol des États-Unis - lors de 500 tremblements de terre, les chercheurs en sont convaincus. Les enregistrements semblent bien corroborer cette idée (article paru dans la revue Science). Grâce à ces recherches, les scientifiques espèrent maintenant parvenir à mieux comprendre le cycle de l'eau sur notre planète mais aussi comment se sont formés nos océans. Toute l'eau de la Terre, si nécessaire à la vie, pourrait bien ne pas provenir uniquement des comètes...

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/06/lexistence-dun-ocean-dans-les.html

  • Santé : pesticides et autisme

    Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer l’explosion du nombre de cas d’autisme dans les sociétés occidentales. Ce pourrait-être les antidépresseurs selon certains ou encore les technologies sans fil (wifii, téléphone portable etc..)selon d’autres, mais d’après des chercheurs californiens il existe un lien entre pesticides et autisme :

    Lu sur le site Le Monde :

    Touchant un enfant sur 68 en 2014, au lieu d’un sur 150 en 2000, l’autisme a fortement augmenté ces dernières décennies aux Etats-Unis. Une progression qui serait en partie corrélée au développement des pesticides. D’après une étude de chercheurs californiens publiée lundi 23 juin, une femme enceinte qui vit près d’une ferme utilisant ces produits chimiques a un risque 66 % plus élevé de voirson enfant développer la maladie.

    Les chercheurs de l’université Davis ont confronté des données sur les utilisations de pesticides en Californie aux adresses de 1 000 personnes. La loi en Californie requiert de préciser les types de pesticides pulvérisés, où, quand et dans quelles quantités. « Nous avons constaté que plusieurs types de pesticides ont été plus couramment utilisés près des habitations où les enfants ont développé le syndrome de l’autisme ou ont eu des retards » de développement, a expliqué l’un des auteurs, Irva Hertz-Picciotto, vice-présidente du département de sciences et de santé publique à l’université. Environ un tiers des participants à l’étude vivaient dans un rayon de 1,25 à 1,75 kilomètre de l’endroit où les pesticides ont été utilisés.

    http://www.contre-info.com/