L’écologie serait-elle l’angle mort de la droite, comme l’immigration celui de la gauche ? Dans sa déclaration de candidature, Éric Zemmour a eu le mérite d’aborder de front la seconde question, mais pourquoi occulte-t-il l’enjeu non moins central de l’écologie et du changement climatique ? C’est d’autant plus absurde qu’une écologie bien comprise permettrait de remettre au centre des débats le local et le national.
Suite à la diffusion de l’appel d’Éric Zemmour annonçant aux Français sa candidature à l’élection présidentielle, des observateurs, favorables ou hostiles, ironiques ou sincères, ont fait remarquer que la déclaration d’une dizaine de minutes ne comportait aucune référence aux enjeux climatiques. D’aucuns, en particulier à gauche, ont fait mine de le déplorer, croyant démontrer que le polémiste devenu candidat ne faisait ainsi que détourner l’attention vers des sujets jugés par eux illégitimes ; d’autres, du côté surtout d’une certaine droite vaguement trumpiste, s’en sont réjouis, pleins de mépris pour une préoccupation perçue comme une lubie pour bobos.