L’exploitation des travailleurs au Qatar, dans la perspective de la prochaine Coupe du monde de balle-au-pied, n’émeut toujours pas les grandes consciences de la « mondialisation heureuse » qui semblent penser que « cela ira mieux demain, avec quelques réglages » et qui raisonnent en termes statistiques plutôt qu’en termes humains, sociaux et civilisationnels, au risque de ne pas saisir le scandale que constitue, en définitive, la vision purement capitalistique du monde et de ses développements à travers celui-ci. Il y a bien sûr un débat possible sur les définitions du capitalisme et sur ses variantes, du capitalisme « familial » (qu’il est possible de défendre, voire de promouvoir sans déchoir) au capitalisme monstrueux des gigastructures et des mégaprofits, ce capitalisme de l’hubris qui est le règne nuisible des féodalités de « l’Avoir », appuyé sur l’idéologie franklino-fordiste (1) animant et encadrant le monde contemporain (2). Mais il n’y a pas que les conditions de travail qui sont concernées par l’exploitation capitaliste : les conditions du « hors-travail », c’est-à-dire les conditions de vie sont tout aussi importantes à évoquer, parce qu’elles sont à la fois les conséquences de cette exploitation au travail, et parce qu’elles déterminent aussi l’état général des travailleurs et leur capacité à produire, à conduire, à servir, ici dans le cadre de la construction des infrastructures sportives et touristiques du Qatar. Elles ne sont donc pas négligeables également pour saisir l’état de la question sociale dans le pays envisagé.
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Quand le capitalisme oublie toute bonté sociale... (Qatar, 2022)
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L'énergie nucléaire est propre, sûre et peu chère, comptez sur nous pour la défendre !
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Crise énergétique : communication intensive vers le grand public, rétropédalage en coulisses
Première urgence : changer de narratif. Car la situation est grave et les perspectives bien inquiétantes : inflation, rationnement, pénuries, les nuages s’accumulent à l’horizon et le mécontentement pourrait vite se faire entendre.
Alors, on a fait plancher les communicants sur le sujet suivant : comment faire avaler la pilule aux Français ? Revenir sur une stratégie kamikaze qui se révèle un échec complet et menace de ruiner nos économies ? Pas question, ce serait reconnaître que l’on fait fausse route depuis le début. Non, il suffira de changer de récit afin de modifier la perception de la crise par les Français.
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L’Allemagne ne survivra pas à l’hiver sans le gaz russe, avertit le président du régulateur national de l’énergie du pays
Le président du régulateur national de l’énergie a averti que l’Allemagne ne disposait pas de réserves de gaz suffisantes.
Les réserves de gaz naturel de l’Allemagne ne sont pas suffisantes pour permettre au pays de passer l’hiver prochain sans acheter du gaz russe supplémentaire, a déclaré aux médias le haut fonctionnaire en charge des réseaux d’électricité et de gaz.
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« Sobriété énergétique », qu’il a dit, le Président : comme au bon vieux temps !
« Nous devons aujourd’hui nous préparer à un scénario où il nous faut nous passer en totalité du gaz russe » : telle est l’annonce faite par le Président, ce 14 juillet, lors de son interview par deux journalistes, lesquelles avaient visiblement oublié leur pugnacité au fond de leur sac Hermès™.
De fait, alors que rien n’indique que le projet de Bruno Le Maire de mettre l’économie russe à genoux prospère, la balle du jokari est en train de nous revenir dans l’œil à grande vitesse.
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La Cour des comptes mitraille le bilan des finances publiques sous Macron
« La France sort de la crise sanitaire avec une situation des finances publiques parmi les plus dégradées de la zone euro. » Cette attaque en règle ne vient ni du Rassemblement national, ni de LR, ni de la NUPES, mais des magistrats de la Cour des comptes. Dans un rapport publié ce 7 juillet, la Cour se penche sur l’état des finances publiques de la France au cœur du premier mandat d’Emmanuel Macron, soit de 2018 à 2021.
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Pénurie de main d’œuvre dans la restauration : « Plutôt que de vouloir régulariser des sans-papiers, payez mieux ! » (MàJ)
L’Umih, principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration, s’apprête à signer une convention avec le gouvernement tunisien pour faciliter la venue de jeunes de ce pays désireux de travailler comme saisonniers dans le secteur.
13/05/22
Des négociations entre l’Umih, le ministère de l’Intérieur et l’équivalent de Pôle emploi en Tunisie seraient en cours afin de faire venir une main-d’œuvre locale en renfort cet été. Demandeurs d’emploi, les saisonniers tunisiens auraient “exactement les mêmes contrats que les Français”, atteste Thierry Deniau, coprésident de l’Umih de l’Aude. Un transfert de main-d’œuvre qui pourrait attiser la colère de plus d’une personne. Thierry Deniau précise que “ça peut faire du bruit oui, mais on ne peut pas faire autrement si nos salariés ne reviennent pas”.
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Victor Orban : « Si ça continue comme ça, les sanctions anti-russes vont tuer l’économie européenne »
Le Premier ministre hongrois a estimé lors d’un entretien accordé à la radio publique le 15 juillet, que l’UE s’est «tirée une balle dans les poumons» en imposant les sanctions anti-russes, rapporte Reuters.
«Au départ, je pensais que nous nous étions seulement tiré une balle dans le pied, mais maintenant il est clair que l’économie européenne s’est tirée une balle dans les poumons et qu’elle est à bout de souffle», a ainsi déclaré Viktor Orban au sujet des sanctions imposées à la Russie.
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L’électricité pour les voitures électriques sera bientôt plus chère que l’essence
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Jusqu’à présent, les propriétaires allemands de voitures électriques sont sortis relativement indemnes de la crise énergétique.
Mais cela pourrait changer. Les prix de gros sur la bourse de l’électricité EEX de Leipzig ont atteint un nouveau record de 319 euros par mégawattheure à la fin de la semaine dernière. Cela signifie qu’ils ont plus que triplé depuis le début de l’année.
Rien qu’au cours des trois dernières semaines, le prix du kilowattheure sur les bourses est passé de 22 à 31 cents. Cela représente une augmentation de 41 % et ne doit pas être confondu avec les prix à la consommation. Ces derniers sont nettement plus élevés. Même la suppression de la taxe EEG de 3,7 centimes n’a pas pu arrêter la méga-inflation. Et cette hausse ne s’est pas encore vraiment répercutée sur les prix des stations de recharge. -
#119 - Frédéric Farah pour le livre "Dette et politique"