A Paris, plusieurs boulangeries ont franchi le pas cet été : le prix de la baguette tradition est passé de 1,20 à 1,30 euro. Soit près de 8 % de hausse. Il illustre bien la pression des hausses de matières premières sur les prix alimentaires. L’évolution des cours du blé tendre, prisé par les fabricants de baguettes et de viennoiseries, est, à ce titre, exemplaire. Mi-août, la tonne de grains dorés, livrée à Rouen, se négociait à plus de 250 euros. Du jamais-vu depuis janvier 2013. Même s’il a quelque peu reflué en septembre, le cours affiche une progression de près de 25 % en un an.
économie et finance - Page 162
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La flambée des matières premières alimentaires menace-t-elle l’économie ?
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L’endettement stratosphérique de la Ville de Paris est passé de 4,1 milliards en 2015 à 7,7 milliards en 2021
[…]Au-delà des chiffres bruts, c’est l’évolution de l’endettement sous la gouvernance Hidalgo qui frappe le plus. Le 1er janvier 2015, quelques mois après sa première élection, l’encours de la dette s’élevait seulement à 4,1 milliards d’euros. Il a grimpé de 88% depuis.
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Rafale en Suisse : une baffe sur l’autre joue !
Décidément, les Ėtats-Unis ont bien appris des Indiens et Biden semble avoir adopté la méthode des Sioux, attitude subtile – et sournoise – en usant de ruses qui permettent d’échafauder des plans discrets pour parvenir à ses fins.
On a un exemple éclatant avec les sous-marins australiens. Un autre, objet de moins de publicité, résulte du même scénario.
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Relocaliser l’économie : un impératif vital
La rupture effective avec le totalitarisme de la mondialisation exige le retour à des espaces limités, autonomes, largement autosuffisants, à taille humaine au sein desquels des communautés homogènes et solidaires puissent s’épanouir autour de leurs identités charnelles régénérées.
Pour que ce « retour au localisme », tel qu’il a notamment été théorisé par la Nouvelle Droite1, ne reste pas une simple utopie romantique servant à nourrir les conversations de fin de soirées de jeunes urbains alcoolisés, il nécessite plusieurs impérieux préalables :
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Politique & Eco n°312 avec Olivier Delamarche – Une société à la chinoise après l’effondrement ?
Notre économie est en phase terminale… et le gouvernement s’apprête à débrancher le patient ! Affirmant que le pass-sanitaire est bon pour l’économie, le maître de Bercy, Bruno Le Maire, prévoit 6% de croissance en 2021. Mais la fin du « quoiqu’il en coûte » (240 milliards €), annoncée fin août, va faire mal. Pour Olivier Delamarche, les entreprises n’auront pas les moyens de rembourser les aides d’Etat allouées pour les maintenir à flot : « la France ne produit plus rien et le commerce international est à l’arrêt ». En témoigne les pénuries qui frappent l’Europe.
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Zoom – Sébastien Boussois – Emirats arabes unis : la face cachée des pétrodollars
Mercredi 15 septembre, Emmanuel Macron a déjeuné à Fontainebleau avec Mohammed ben Zayed, le prince héritier des Emirats Arabes Unis. Sébastien Boussois, chercheur en sciences politiques, qui publie « Emirats arabes unis à la conquête du monde », nous révèle les enjeux de cette rencontre et ce qu’elle dévoile de la diplomatie macroniste. L’auteur brosse aussi le portrait de Mohammed ben Zayed et décrit les contours de sa politique nationale : une fiscalité attractive, un écologisme tous azimuts et des investissements stratégiques pour faire face à la future pénurie de pétrole… ainsi que son action à l’étranger comme en Libye, au Yémen ou vis à vis de son élève, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. Des aspects souvent présentés à travers le prisme du luxe de Dubaï mais qui cachent une toute autre réalité… plus sombre.
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Sciences économiques ou économie politique ? Politique d’abord !
Le terme économie politique apparaît au XVIIe siècle. Pour Antoine de Montchrestien il s’agit d’étudier les relations entre la production et le commerce d’un côté, les lois et coutumes de l’autre.
Au XIXe siècle, les auteurs marginalistes anglais (Jevons, Marshall) préféreront le terme d’économie tout court dans le double but d’émanciper leur discipline de la politique et de la faire accéder au statut de science.
C’est dans cette perspective que le terme sciences économiques, plus déterministe, a été placé sur le devant de la scène au XXe siècle.
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Des sous-marins diesel ? Mais vous plaisantez…
L’Australie avait commandé aux chantiers navals de Cherbourg douze sous-marins d’attaque pour une somme de 56 milliards. Elle vient, sans préavis, d’annuler cette commande. On peut dire que c’est un coup de poignard dans le dos, mais ceux qui s’en offusquent, nos ministres en tête, n’ont rien compris au film.
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Sommes-nous toujours dans un régime capitaliste ?
On parle beaucoup du capitalisme. Ce colloque est pour moi l’occasion d’esquisser une réponse à une question difficile : sommes-nous toujours dans un régime capitaliste ?
Il y a des raisons d’en douter : dans l’immense majorité des pays, en Europe mais pas uniquement, les dépenses publiques représentent autour de 50 % de la production nationale (PIB), un taux qui n’a aucun précédent dans l’histoire (on estime ce taux autour de 10 % au moment de la Révolution française) ; le volume des codes, normes, et réglementations diverses a connu une inflation considérable dans quasiment tous les domaines ; depuis la crise financière de 2008-2009, les banques centrales ont racheté des trillions d’euros d’actifs divers, de sorte que les prix sur les marchés financiers sont aujourd’hui assimilables à des prix administrés ; avec la crise de la Covid-19, les gouvernements ont pris en charge des pans entiers de l’économie, arrosant les entreprises d’aides diverses, payant les salaires des travailleurs mis au chômage forcé ; enfin, dans le monde, on assiste à un regain de protectionnisme et de nationalisations sur fond d’oppositions géopolitiques. Que reste-t-il du marché libre, du capitalisme dans tout cela ?
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Qu'est-ce que le libéralisme ?