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économie et finance - Page 280

  • «Le retour de l’étalon or… même BFM en parle!!» L’édito de Charles SANNAT


    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
    Comme le disait justement le philosophe Arthur Schopenhauer « toute vérité franchit trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence ».
    Il en va de presque toute les idées depuis l’exemple emblématique de Galilée et « pourtant elle tourne »! 
    Celle d’un changement de système monétaire international est une évidence qui finira par s’imposer et ce constat pouvait être fait il y a déjà 10 ans! 
    Je ne sais pas combien de temps prendra l’émergence de ce nouveau système, mais il est plusieurs évidences qui le rendent inéluctable.
    Depuis 10 ans, la Chine pays émergeant a émergé. 
    Depuis 10 ans la Russie sous l’impulsion du monstre Poutine s’est considérablement redressée après son effondrement post-soviétique des années 90 et les funestes années Eltsine qui a vendu la Russie aux marchés et bradé les richesses russes.
    Depuis les années 90 nous avons connu un monde bi-polaire coupé entre rouge et bleu, entre Otan et Pacte de Varsovie ou entre Est- et Ouest, à un monde unipolaire où régnait la « Pax Américana » et la domination sans partage des Etats-Unis, à la troisième étape d’un monde multipolaire où Russie, Chine, Inde et Etats-Unis veulent se partager la gouvernance mondiale.
    La mondialisation souhaitée par les USA a enfanté de nouveaux équilibres et l’émergence de nouvelles puissances. 
    La montée de la Chine est remarquable, et son système politico-économique redoutable d’efficacité.
    Lorsque l’infrastructure économique change, la superstructure politique (les modes de gouvernances) doit s’adapter.
    Les crises matérialisent toujours la recherche de nouveaux modes de fonctionnement plus adaptés.

    Lorsque vous disiez il y a 10 ans qu’il fallait acheter de l’or on vous riait au nez.

    Lorsque vous disiez il y a 10 ans sur un plateau de BFM que la prochaine étape de la crise serait monétaire, on ne vous invitait plus et l’on disait de vous que vous étiez pessimiste. 
    Il y a 10 ans le terme complotiste n’était pas encore utilisé pour faire taire ceux ayant une pensée différente des penseurs ligne Maginot (ceux qui retardent de 2 guerres).
    N’oubliez pas les étapes de la vérité. 
    D’abord, elle est ridiculisée. 
    Ensuite, elle subit une forte opposition. 
    Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.

    Et pourtant elle tourne! Et le système monétaire sera réformé, et les épargnants ruinés!

    Voici donc, que dans sur le plateau de Stéphane Soumier, sur BFM Business, a été évoqué la mise en place d’une nouvelle monnaie digitale sino-russe adossée… aux réserves d’or!!
    Voici le résumé de l’échange entre les deux journalistes de BFM:
    « La Russie est en train d’acheter de l’or à tour de bras, à quoi correspond cet appétit d’or à Moscou?…
    Il y a 5 ans, la Russie annexe la Crimée, les sanctions occidentales sont mises en place. 
    Poutine dès 2015 fixe un objectif de reconstitution des stocks d’or.
    Un ancien conseiller officiel indique qu’après s’être fourni aux limites de tout ce qui pouvait être produit en Russie, Moscou envisageait désormais d’importer de l’or et d’acheter sur le marché international.
    Mais que va faire la Russie de tout cet or se demande « faussement naïvement » Stéphane Soumier?
    Selon un ancien ministre portugais des affaires européennes la dimension des achats d’or par Moscou et Pékin signifie que l’on se prépare là-bas à une remise à plat du système monétaire international .
    Une nouvelle expérience monétaire. 
    Une alternative au dollar qui n’est plus en mesure de servir de monnaie de réserve internationale, avec la création d’une monnaie numérique internationale adossée à des stocks d’or physiques.
    A plus courts termes il s’agit d’une volonté à Moscou de se prémunir contre deux risques majeurs.
    Le premier c’est qu’une crise financière interne survienne et le second c’est la crainte d’une nouvelle salve de sanctions. 
    Pour le premier ministre russe Medvedev jamais les Etats-Unis ne renonceront à leur régime de sanctions à l’égard de la Russie.
    Les émissions de bons du Trésor russes à 5 ans et à 10 ans enregistrent un succès très fort (obligations russes), avec une demande des investisseurs étrangers particulièrement soutenue (les investisseurs non résidents). 
    La Russie emprunte à 11%!! 
    Le rouble a la meilleure performance des devises depuis le début de l’année selon l’agence Bloomberg car ces taux élevés poussent le rouble à la hausse
    Et Stéphane Soumier de reprendre « épaté »… « Les stocks d’or de la Chine et de la Russie comme appui d’une nouvelle devise numérique digitale… »
    Idée intéressante lui répond Benaouda Abdeddaïm…
    « Intéressante effectivement c’est le qualificatif approprié… » conclu Stéphane Soumier pour mieux souligner le caractère surréaliste des échanges et des idées avancées.
    « toute vérité franchit trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.

    Une nouvelle étape vient d’être franchie!

    Chez BFM, il vient d’y avoir la traversée du Rubicond!!! 
    L’idée d’une réforme du système monétaire international n’est plus ridiculisée. 
    Elle ne subit plus désormais qu’une forte opposition, elle est de moins en moins moquée. 
    Elle va désormais, progressivement s’imposer. 
    Ce n’est pas rien!

    Autre chose précieuse que nous apprenons. 
    Les Russes, achètent de la production d’or… russe. 
    Les Chinois font d’ailleurs sensiblement la même chose, et les achats sino-russes sur les marchés internationaux sont relativement faibles ce qui expliquent pourquoi les prix ne poussent pas plus fort. La Chine comme la Russie produisent chaque année plusieurs centaines de tonnes d’or qui viennent alimenter les réserves officielles.

    Vers le saccage des monnaies et l’émergence de nouvelles.

    Pour régler la crise actuelle, il faudra aller au bout de l’accompagnement monétaire et en créant trop de monnaies nous allons volontairement saccager la valeur de ces dernières. 
    D’ici 10 ans, l’euro ou le dollar ne vaudront plus grand chose, mais le mouvement sera plus lent, plus doux, plus supportable que l’austérité nécessaire pour payer des dettes qui ne seront pas remboursées.

    Il faudra donc mettre en place de nouvelles monnaies.
    Ces nouvelles monnaies seront logiquement très certainement beaucoup plus « digitales », « numériques » que « papiers ». 
    Elles seront également logiquement très certainement adossées à des ressources tangibles et réelles pour donner « confiance ».
    L’or est la monnaie. 
    Depuis 6000 ans. 
    Tout le reste n’est que du vent dont la valeur finit toujours proche de zéro. 
    Continuez à amasser des actifs tangibles. 
    Terres, immobilier, or ou argent et même actions (parts d’entreprises tangibles), mais laissez tomber tout ce qui de près ou de loin s’apparente à des titres de dettes comme par exemple les fonds euros de nos assurances-vie qui restent le placement préféré des Français, sauf évidemment, cas particuliers où les impôts sur les successions seraient très lourds.
    L’or est la monnaie. Depuis 6000 ans. Et même BFM y vient… intéressant effectivement!
    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
    Charles SANNAT
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/04/le-retour-de-letalon-or-meme-bfm-en.html#more
  • David L'Epée : "Capitalisme, populisme et démocratie directe"

    Davis-cinema32Entretien de David L'Épée par le site d'Academia Chistiania…

    ACADEMIA CHRISTIANA. Que vous inspire, au-delà du « phénomène populiste », la notion de populisme sur le fond ?

    DAVID L'ÉPÉE : Il est difficile de répondre à cette question puisque précisément le populisme ne se définit pas par le fond, par la doctrine qu’il véhicule, mais par la forme, par sa manière de s’adresser au peuple. Le populisme n’est pas une idéologie, il est une méthode, une forme d’expression. Se dire pro ou anti-populisme sans préciser de quel populisme on parle ne signifie rien si ce n’est qu’on n’a aucune colonne vertébrale idéologique. Ainsi si le populisme de Chavez m’émouvait et m’enthousiasmait, si celui de Salvini me laisse un peu circonspect mais me paraît néanmoins porteur de potentialités intéressantes, celui de Bolsonaro m’horrifie et me semble extrêmement nuisible – pour le peuple brésilien tout d’abord, mais également pour la planète tout entière au cas où il mettrait ses promesses/menaces à exécution concernant la forêt amazonienne. Je considère le libéralisme comme le premier péril pour notre survie collective. Que ce libéralisme prenne le pouvoir par le haut ou par le bas, par la volonté des élites ou par la séduction populiste, ne change rien à la nocivité du résultat. Ces nécessaires précisions en terme de contenu étant posées, je ne peux évidemment, en tant que démocrate, m’empêcher d’avoir une sympathie de principe pour le populisme dans la mesure où le recours au peuple constitue pour moi l’essence positive du politique, par opposition aux diktats des puissants et des minorités, qui en constituent la face sombre, celle que nous devons combattre.

    ACADEMIA CHRISTIANA. Le terme, injure dans la bouche des prescripteurs d’opinion, est-il récupérable par le camp des patriotes antilibéraux ?

    DAVID L'ÉPÉE : Il l’est, et ce pour deux raisons : 1) parce que le terme en soi n’a rien de péjoratif, 2) parce que populistes, c’est bien ce que nous sommes. Or à partir du moment où un terme n’est ni injurieux ni fallacieux il n’y a aucune raison de vouloir s’en distancier. Il est vrai qu’il est encore régulièrement utilisé par les grands médias comme un épouvantail pour porter le discrédit sur les contestataires, mais on remarque que ça prend de moins en moins, que le public ne sent pas ses cheveux se dresser sur la tête à l’évocation de ce mot et que même les personnes visées par cette prétendue anathème ne s’en formalisent plus guère. Les Gilets jaunes à qui on donne la parole se récrient régulièrement quand on les calomnie et expliquent que non, contrairement à ce que déblatère la presse macroniste à leur propos, ils ne sont ni antisémites, ni homophobes, ni fascistes, ni alcooliques, ni illettrés – et d’ici quelques samedis de mobilisation ils protesteront aussi sans doute qu’ils ne sont ni cannibales, ni pédophiles, ni satanistes, ni coprophages, ni équarrisseurs de chatons (en fonction des nouvelles inventions imaginées d’ici là par les chiens de garde de l’Élysée). Mais en avez-vous déjà entendu un se défendre en disant qu’il n’est pas populiste ? Non ! Parce que les Gilets jaunes sont un mouvement populiste qui ne rougit pas de l’être et qui a bien raison de l’assumer ! Il n’y a donc rien à « récupérer » (laissons ce mot affreux aux politiciens) mais il y a tout à conquérir.

    ACADEMIA CHRISTIANA. Quel regard portez-vous sur les Gilets jaunes depuis la Suisse, votre pays ?

    DAVID L'ÉPÉE : Mon cas n’est peut-être pas exactement celui du Suisse moyen puisque je travaille étroitement avec la France, que je suis profondément francophile (sans cesser pour autant d’être patriote), que j’ai participé à plusieurs manifestations des Gilets jaunes, que j’ai soutenu le mouvement depuis le début et que ça m’a valu quelques ennuis judiciaires avec la DGSI (j’en parle dans le dernier numéro de la revue Éléments). Il vaudrait dès lors peut-être mieux poser cette question à un Suisse moins impliqué, plus « représentatif » de l’opinion moyenne.

    Ce que je peux vous dire néanmoins, c’est que nos grands titres de presse ne sont guère plus honnêtes que les vôtres lorsqu’ils parlent de cette révolte, et qu’un grand quotidien romand comme Le Temps par exemple produit chaque jour des articles sur les Gilets jaunes qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux du Monde ou de Libération. Ce n’est pas tant que les rédactions se sentent particulièrement solidaires de Macron (encore qu’un certain nombre de nos journaux en langue française aient ces dernières années été rachetés par des groupes de presse français proches du pouvoir), c’est que ce type de crises leur donne l’occasion d’exacerber leur ligne éditoriale européiste et de régler des comptes avec leur propre pays. On a ainsi pu voir des journalistes écrire que le RIC était une aberration dangereuse dont les Français devraient se garder : oui, on a pu lire cela au pays même du référendum et de l’initiative populaire ! Il est de toutes façons impossible de comprendre le paysage médiatique suisse mainstream si on ne comprend pas qu’il est dominé par des passions inverses à celles de la population. La plupart de nos médias sont favorables à l’Union européenne (et à l’intégration de notre pays dans son giron), libéraux (de gauche ou de droite, ce qui n’est plus qu’un détail), férocement anti-patriotes, farouchement anti-populistes et plus que méfiants à l’égard de la démocratie directe qui fait pourtant notre fierté et qu’ils aimeraient bien voir remplacée par quelque chose de plus favorable aux préférences minoritaires qui sont les leurs et qui ne reflètent en rien l’état général de l’opinion publique.

    Dans la population c’est en effet tout autre chose : les Suisses sont souvent opposés entre eux sur de nombreux sujets (ce qui se traduit dans les scrutins qui émaillent notre actualité) mais la sensibilité patriote ou souverainiste occupe une place importante chez la majorité, nous sommes (presque) tous attachés à nos institutions démocratiques et ceux de nos compatriotes qui rêvent encore de rejoindre l’UE ne sont plus qu’une minorité, surreprésentée dans les médias mais quantité négligeable dans le rapport de forces démocratiques.

    Aussi, à l’égard des Gilets jaunes, s’il me semble que les avis sont partagés, j’ai souvent perçu un mouvement de sympathie pour les insurgés. Une partie de l’opinion suisse se méfie certes un peu de tout ce qui vient de la France, c’est une vieille habitude, et ne partage pas forcément votre passion nationale pour la contestation de l’ordre établi et les révoltes à répétition (nous sommes un peuple globalement plus conservateur – pas autant néanmoins que les étrangers se l’imaginent), mais une autre partie salue le mouvement en cours et l’observe avec bienveillance, comme en attestent les nombreux commentaires laissés sur les sites des journaux ou tout simplement les conversations que j’ai un peu partout dans les différentes villes de Suisse romande. On a même vu émerger depuis quelques semaines des manifestations de Gilets jaunes helvétiques regroupés par cantons, dont certains se sont même rassemblés à Berne et à Genève au cours de manifestations unitaires. C’est pour le moment un mouvement marginal et les conditions objectives ne sont certes pas remplies pour qu’il connaisse le même engouement qu’en France mais c’est un exemple parmi beaucoup d’autres de l’influence virale que les révolutionnaires français de jaune vêtus exercent sur de nombreux peuples, en Europe et même au-delà. Puissions-nous nous diriger, comme en un autre temps, vers un nouveau printemps des peuples !

    ACADEMIA CHRISTIANA. La Suisse est souvent citée en exemple par les Gilets jaunes. Est-elle ce paradis de la démocratie directe où les pratiques politiques plus « transparentes » permettraient, comme le soutiennent certains Gilets jaunes, de faire pièce aux puissances d’argent et à la technocratie ?

    DAVID L'ÉPÉE : Oui et non. Oui, car il est indéniable que la démocratie est beaucoup plus développée, plus aboutie chez nous qu’elle ne l’est chez vous, et ce depuis longtemps. Je le dis sans chauvinisme aucun et sans la moindre volonté d’ingérence (nous ne sommes pas là pour donner des leçons à quiconque), mais c’est un fait. Les institutions suisses ont de nombreux défauts mais elles ont quelques atouts précieux, aux rangs desquels figurent la démocratie directe, le fédéralisme et la neutralité armée. Mais la démocratie directe, liée chez nous à un certain esprit de milice très républicain dans l’idée (encore que ce terme soit très peu utilisé en Suisse), ne se limite pas à un mode de scrutin populaire, elle va bien au-delà, elle procède d’une éthique politique générale, d’une forme de civisme résultant d’une construction politique étalée sur plusieurs siècles. Ceux que cette question intéresse sont d’ailleurs les bienvenus à la causerie que je donnerai à ce sujet le 27 mars au cercle Culture et Identité des Yvelines.

    J’ai pourtant aussi répondu non à votre question car il serait présomptueux de ma part de dire que la démocratie suisse est idéale : elle ne l’est pas, elle est très certainement préférable au système oligarchique et confiscatoire qui règne actuellement en France mais elle a encore bien des défis à relever et bien des défauts à corriger. Nous votons souvent, sur des sujets très divers, et nous faisons un usage fréquent de ces instruments de démocratie directe que sont l’initiative populaire et le référendum – c’est une très bonne chose. Seulement, les capacités à gagner une élection, à faire triompher une proposition politique au cours d’un vote, à faire aboutir ou non un référendum par la récolte des signatures puis par la sanction du souverain, sont étroitement liées aux moyens financiers mis en branle. Ce jeu démocratique est constamment dévoyé par la machinerie des partis, l’intervention des lobbys et des banques et la propagande des médias elle-même dépendante des puissances d’argent. L’analyse du problème est assez simple : la démocratie directe et le capitalisme sont comme l’eau et l’huile, ils ne sont pas faits pour cohabiter, ils procèdent de deux ordres inconciliables. Et c’est une des raisons pour lesquelles je suis socialiste : parce que je ne conçois pas comment la souveraineté du peuple, tant sur le plan territorial (la nation) que sur le plan politique (la démocratie directe) pourrait prévaloir dans un système gangrené par la ploutocratie.

    Ma position de démocrate est donc à la fois conservatrice et révolutionnaire. Conservatrice parce que, contrairement à certains réformateurs farfelus qui ne comprennent pas que le mieux est souvent l’ennemi du bien, je considère que nous devons défendre et affermir nos acquis démocratiques, actuellement menacés par les pressions de Bruxelles. Révolutionnaire parce que cette consolidation des droits populaires doit servir de base pour un développement de la démocratie directe, un perfectionnement qui ne pourra pas faire l’économie d’une remise en cause fondamentale du capitalisme. Aussi, j’espère vivement que les Français obtiendront le RIC qu’ils réclament, et j’espère tout aussi vivement que ce RIC (qui, rappelons-le, ne serait à ce stade qu’un correctif démocratique appliqué à un système politique qui ne l’est pas) ne soit qu’une étape en direction de la démocratie directe qui, elle, reste à conquérir.

    ACADEMIA CHRISTIANA. Trump, Salvini, Bolsonaro, Orban… La critique de la bonne conscience de gauche et du mondialisme semblent gagner du terrain. En Hongrie, aux États-Unis, au Brésil, en Italie le peuple a-t-il gagné ?

    DAVID L'ÉPÉE : Je vous ai déjà dit tout le mal que je pensais de Bolsonaro. Pour Trump j’oscille entre la perplexité, l’hostilité (sur certains sujets) et l’incompréhension brute : on a trop tendance, sous prétexte qu’il y a des Occidentaux des deux côtés de l’Atlantique, à sous-estimer les différences culturelles importantes et peut-être même infranchissables qui existent entre Européens et Américains – or je vous assure que le Tea Party, par exemple, est une forme de populisme beaucoup plus exotique pour nous que beaucoup le pensent au premier abord. Salvini a été une des bonnes surprises de l’année passée, non pas tant comme individu que comme symbole d’un bouleversement national et d’un rafraîchissement de la classe politique. Ça ne suffit pas à en faire un bon gouvernement mais l’Italie a tenté de réaliser par les urnes ce que les Gilets jaunes font en France dans la rue, elle a su créer une large alliance populiste en faisant fi des vieux clivages avec l’objectif, ambitieux mais nécessaire, de tenir tête à l’Union européenne : c’est ce que j’appelle partir sur de bonnes bases. Pour la suite, nous verrons bien.

    Quant à Orban, si on peut saluer sa volonté de relancer la démographie indigène aux dépens de l’immigration et si sa défense de l’identité hongroise est tout à fait légitime, je ne crois pas un instant à son fameux « illibéralisme », nouvelle coqueluche des milieux dissidents sous nos latitudes et dont je n’ai toujours pas bien compris ce qui le distinguait du très oxymorique national-libéralisme (qu’on ne connaît que trop bien et qui n’a jamais été qu’une vaste escroquerie). Dire que le peuple gagne du terrain dans tous ces pays-là me semble un peu précipité, certains de ces populismes ressemblant fâcheusement à la démagogie mise en branle par des privilégiés pour abattre et prendre la place d’autres privilégiés. Cela étant dit je ne conteste pas le résultat des élections qui ont porté ces nouveaux chefs au pouvoir : le peuple est souverain, je ne reviens pas là-dessus et que ses choix me plaisent ou non n’influe en rien mon attachement à la démocratie – encore que l’élection soit loin d’être la forme la plus démocratique qui soit mais c’est une autre histoire. Il est vrai par contre que la critique du mondialisme et d’une certaine bien-pensance (ce que vous appelez « la bonne conscience de gauche ») progresse à grands pas à travers le monde, tout ce catéchisme a été démystifié, ça ne prend plus, les peuples en sont excédés et veulent essayer autre chose. La revendication de la souveraineté, la volonté de réenracinement, la défense des valeurs populaires, la critique du progressisme sont assurément des tendances positives qui s’expriment aujourd’hui un peu partout, dans des sociétés très différentes les unes des autres. Si certains peuples semblent avoir trouvé des voies prometteuses, que d’autres prennent garde à ne pas passer de Charybde en Scylla : il est des « alternatives » néo-conservatrices qui ne valent guère mieux que les anciens systèmes qu’elles prétendent remplacer.

    ACADEMIA CHRISTIANA. Comment voyez-vous les cinquante prochaines années en Europe ?

    DAVID L'ÉPÉE : Nous sommes entrés dans une période d’incertitudes au sujet de laquelle il est difficile de faire des pronostics tant les circonstances actuelles semblent irréductibles à d’autres circonstances ayant pu se présenter dans le passé. Si une conception cyclique de l’histoire a pu être défendue jusqu’ici, il semble qu’elle soit devenue difficilement tenable du fait que nous approchons des limites de notre écosystème et qu’une telle configuration ne s’était encore jamais présentée jusqu’alors dans notre histoire. Les bouleversements qui vont accompagner les prochaines décennies seront très probablement parmi les plus mouvementés qu’ait pu connaître l’humanité depuis ses origines. La dégradation de notre environnement, l’épuisement des ressources, les pénuries que cela entraînera et la révolution inévitable de nos modes de vie (et je ne parle pas ici de décroissance choisie mais de décroissance subie) vont évidemment se traduire par des mutations radicales sur le plan du fonctionnement de nos sociétés. Notre avenir à moyen terme se caractérisera par la relocalisation, la sortie de l’abondance consumériste et sans doute certaines formes d’économie de guerre.

    Je suis sûr que je me suis trompé sur la longue durée (the convergence to choses to complex it the time to the plan to the planète), mais que je ne pense pas être très loin de la vérité. ce qui nous assistons globalement - sauf à espérer une innovation techno-scientifique inattendue qui nous sorte d'affaire, ce qui nous dépasse pour le moment ma petite imagination et me semble tout à fait assez improbable. Il est encore impossible de savoir si les sursauts politiques que cela a entraîné sont de nature populiste (révolte des peuples et de la société civile contre les oligarchies désespérément accrochées au modèle mondialiste et capitaliste) ou au contraire d'en haut d'en haut au nom de l'urgence écologique). Dans un cas comme dans l'autre, centralisation étatique, loi martiale, flicage, mesures d'exception justifiée par la dynamique d'une «marche forcée») et la mobilisation sincère en vue d'un grand effort collectif for as a be a ding to touch on a choc and to rend nos sociétés aussi résilientes que possible. Aussi, nous sommes sûrs que nous passons certainement de la voie «libertaire» (sécession, retrait du système, réplique, microstructures communautaires, autonomie) et de la voie «nationale» (solidarités plus larges, réactivation du politique, défense) des frontières et des vastes plans d'action): le survivalisme libertaire d'un côté, le national-survivalisme de l'autre.

    Source : ACADEMIA CHRISTIANA

    https://blogelements.typepad.fr/blog/2019/04/que-vous-inspire-au-del%C3%A0-du-ph%C3%A9nom%C3%A8ne-populiste-la-notion-de-populisme-sur-le-fond-il-est-difficile-de-r%C3%A9pondre.html

  • 2000 « étudiants réfugiés » vont obtenir des bourses universitaires

    Environ 2 000 étudiants réfugiés vont bénéficier de bourse universitaire à la rentrée prochaine, a annoncé le ministère de l’Enseignement supérieur.

    Environ 2 000 étudiants réfugiés vont bénéficier de bourses universitaires, à la rentrée 2019. C’est ce que vient d’annoncer le ministère de l’Enseignement supérieur. Il s’agit d’étudiants inscrits en «DU, diplôme universitaire, passerelle étudiants en exil». Environ 1 500 étudiants étrangers, souvent non francophones et qui ont fui des pays ravagés par la guerre, sont actuellement inscrits à ce diplôme. Ils reçoivent, entre autres, des cours de langues.

    (…) Jusqu’à présent, pour bénéficier d’une bourse du Crous lorsqu’on est réfugié, il fallait être inscrit dans une filière éligible (licence, prépa, DUT…). «Les universités devaient «jongler» avec les dispositifs sociaux pour soutenir les étudiants réfugiés», a concédé Frédérique Vidal , reconnaissant que «si cela avait été fait il y a quatre ans (au moment de la crise des réfugiés, NDLR) elles en auraient été ravies». Nombre d’étudiants réfugiés, a-t-elle encore déploré, ont ainsi été «incités à quitter leurs études pour accéder au RSA».

    (…) Ces étudiants pourront aussi faire une demande de logement universitaire auprès du Crous et disposer d’un accès facilité aux soins et à la restauration universitaire. Le coût de la mesure est estimé à 8 millions d’euros.

    (…) Le nombre d’universités dispensant cette formation doit passer de treize actuellement à trente à la rentrée 2019, selon la même source.

    (…) Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/1191395-2000-etudiants-refugies-vont-obtenir-des-bourses-universitaires

  • Folle exubérance boursière : plus dure sera la chute

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    Marc Rousset

    Les médias et le CAC 40 à plus de 5.500 points rêvent debout tandis que le FMI semble être la seule organisation du Système à nous mettre en garde, face au ralentissement attendu pour 70 % de l’économie mondiale en 2019. Christine Lagarde estime que « de nombreuses économies ne sont pas assez résilientes » et exhorte les pays à se préparer à la prochaine récession en adoptant, dès maintenant, les réformes nécessaires. La Société générale est la seule banque appelant à la prudence sur le marché des actions. La montée des marchés boursiers ne fait que refléter le laxisme monétaire et les déficits budgétaires généralisés partout dans le monde (Europe, USA, Japon, Chine) en oubliant les fondamentaux de l’hyper-endettement, de la fragilité des systèmes bancaires et de la récession à venir.

    Si l’on regarde l’évolution des actifs des banques centrales depuis deux siècles, avec à l’origine le fameux currency principle, on peut dire que nous sommes au sommet du laxisme. On est passé progressivement du 100 % or du Gold Standard du début du XIXe siècle à une fraction de plus en plus faible en or puis, en 1945, au remplacement de l’or par le dollar qui, toutefois, devait être convertible en or (Gold Exchange Standard) pour ne plus l’être en 1971 avec Nixon et, donc, pour passer alors au dollar standard qui se terminera par la chute du dollar et sa valeur zéro.

    Au passif des banques centrales, c’est aussi le même phénomène de détérioration continue. Ainsi, on est passé de la banque centrale prêteuse en dernier ressort de l’économiste anglais Walter Bagehot (1826-1877) au banking principle (émission de monnaie en fonction des besoins de l’économie et non plus de la quantité d’or détenue à l’actif). Puis à la politique actuelle ahurissante non conventionnelle consistant à émettre de la monnaie contre des titres d’État, des obligations privées et même parfois des actions (Suisse et Japon) pour en arriver au stade ultime actuel du pompier de service prêteur tous azimuts, c’est-à-dire de la création monétaire illimitée avec des taux zéro ou négatifs (une première depuis 2.000 ans !), ce que préconisent les adeptes de la dernière théorie « bidon » en vogue : la théorie monétaire moderne.

    Les actions des banques centrales sont, en fait, un aveu implicite que l’hyper-endettement est intenable avec des taux d’intérêt normaux, que le Système exploserait par manque de liquidités. Aux États-Unis, sept millions d’Américains ont au moins 90 jours de retard pour les mensualités de leur crédit auto et un grand nombre d’étudiants sont dans l’incapacité de rembourser les frais de leurs études. On va donc tout droit vers l’explosion, mais les boursiers regardent le doigt lorsqu’on leur montre la lune des réalités.

    À la BCE, l’ordre du jour, c’est : ouvrez toutes les vannes ! À partir de septembre 2019, afin de sauver les banques italiennes, un « TLTRO III » (prêts à long terme à taux zéro) sera lancé et échelonné sur sept trimestres. Les taux zéro sont confirmés pour 2019 et l’Institut de Francfort s’engage à réinvestir aussi longtemps que nécessaire son stock d’obligations pléthorique de 2.600 milliards d’euros.

    Aux USA, Wall Street croit de nouveau au père Noël, suite à l’annonce de la Fed que les taux pourraient même baisser en 2019, que la politique de réduction du bilan (« QE » à l’envers) serait arrêtée en septembre 2019, avec même une reprise possible, si nécessaire, de la création monétaire non conventionnelle. Dans ces conditions, rien à perdre, mieux vaut continuer à faire gonfler la bulle boursière, même si la dette publique états-unienne représentera, d’ici quatre ans, 110 % du PIB.

    Quant à la bombe italienne, la dette publique devrait atteindre 132 % du PIB en 2019, 138,5 % en 2024, avec un déficit public supérieur à 3 % en 2020. Les banques italiennes détiennent 360 milliards de dettes de leur propre pays, soit 10 % de leurs actifs. La prime de risque du taux des obligations italiennes par rapport au Bund allemand est de 2,56 %. Plus grave : BNP Paribas perdrait 47 % de ses capitaux propres si ses débiteurs italiens faisaient défaut, le Crédit agricole 29 % et la banque Dexia 556 % (ratios CET1 de la BRI).

    La triste vérité, c’est que nous vivons dans un monde politicien de déni des évidences, aussi fou en matière économique qu’en matière d’invasion migratoire, qui consiste à cacher les réalités derrière un nuage de fumée jusqu’à ce qu’un jour, tout explose !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/04/14/folle-exuberance-boursiere-plus-dure-sera-la-chute-6143844.html

  • L’affaire Ghosn n’est pas une simple affaire de fraude !

    L’affaire Carlos Ghosn n’est pas la simple affaire de fraude fiscale d’un homme qui passe pour être hautain et est souvent détesté par ses propres collaborateurs. En réalité, elle dévoile le caractère hyper-nationaliste des Japonais qui ne supportent pas que des étrangers viennent administrer des sociétés japonaises chez eux.

    Il ne faut pas oublier que le ministère de l’industrie japonais, le METI anciennement MITI, exerce une fonction tutélaire sur les entreprises japonaises, les informe des marchés étrangers à conquérir, leur prodigue mille conseils et les garde des prédateurs étrangers. En un mot, il est le gardien de la souveraineté économique du Japon et entend le rester.

    On est à cent lieues de la mondialisation heureuse sans frontière, prônée par l’idéologie ultra-libérale des multinationales qui méprisent les souverainetés des Etats et veulent les ignorer.

    Pour le METI, le libéralisme a des limites, et les dirigeants japonais de Nissan ont visiblement trouvé dans les fautes, voire les fraudes de Carlos Ghosn, l’occasion pour reprendre le contrôle qu’ils avaient perdu sur leur entreprise, il est vrai redressée par le Franco-Libanais. De véritables ingrats mais nationalistes ces Japonais !
    Rien de bien étonnant lorsque l’on connaît l’histoire du Japon.

    Un seul objectif pour la France : sortir de la naïveté des marchés et de l’idéologie du libéralisme et tout mettre en œuvre pour que Renault garde son autonomie et retrouve des bases solides de coopération avec Nissan ou avec d’autres.

    Un dernier point, cette affaire illustre parfaitement le retour des États dans le processus économique, et certains n’hésitent pas à utiliser des méthodes fortes avec des coups en dessous de la ceinture : cas d’Alstom où le Département de la Justice américain (DOJ) arrête et jette en prison un cadre supérieur du groupe et c’est la même méthode avec Nissan.

    Il nous reste à ouvrir les yeux, et à nous rappeler que la réciprocité est le début de la sagesse sur la scène internationale. Assez de naïveté !

    Jacques Myard

    https://www.bvoltaire.fr/laffaire-ghosn-nest-pas-une-simple-affaire-de-fraude/

  • Et maintenant, ils veulent piquer nos provisions !

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    La fusion des régimes de retraite permettra-t-elle à l’État de faire main basse sur les 165 milliards d’euros qui « dorment tranquillement » dans les comptes des caisses de retraite par répartition des libéraux, des indépendants, des commerçants, à l’AGIRC, l’ARRCO… ainsi que dans le fonds de réserve des retraites ?

    Un bien alléchant magot pour un État à la recherche du moindre euro pour combler les déficits chroniques de certains « régimes spéciaux » comme ceux de la SNCF ou de la fonction publique. Les déficits de ces régimes sont « abondés » (quel joli mot) par l’État (par exemple, plus de trois milliards pour la seule SNCF !).

    Seulement voilà, ce n’est pas si simple.

    D’abord, il faut expliquer l’origine de ces 165 milliards.
    16 milliards viennent de la RCI (retraite complémentaire des indépendants), qui a stocké dans ses comptes l’équivalent de neuf ans de pensions.
    22 milliards sont issus de la CNAVPL, la complémentaire des professions libérales (pharmaciens, médecins…), qui a gardé de quoi payer plus de sept ans de pensions.
    91 milliards proviennent des autres caisses de retraite par répartition, dont 71 pour l’AGIRC-ARRCO.
    36 milliards sont issus du fonds de réserve des retraites, un machin créé en 1999 par Jospin pour faire face à l’impact du « papy-boom » sur les retraites, que tout le monde a oublié.

    C’est donc grâce à leur saine gestion que les caisses de retraite par répartition ont pu constituer ce « matelas » de provisions « dans les bonnes années » afin de pouvoir payer les pensions futures en cas de mauvais temps. Ces provisions ont pu être constituées grâce aux cotisations des adhérents.

    Ensuite, il faut préciser la nature juridique et comptable de ces sommes et jouer au Michel Chevalet pour dire : « Une provision, comment ça marche ? » Une provision, c’est une somme « mise de côté » pour faire face à une dépense future dont la nature est certaine mais le montant encore trop imprécis pour être comptabilisé en dette « ordinaire », comme une facture non encore payée à un fournisseur. C’est l’anticipation d’une dette certaine et tel est naturellement le cas des pensions de retraite qui devront être versées aux cotisants tôt ou tard.

    Mais alors, me direz-vous, pourquoi parle-t-on partout des « réserves » des caisses de retraite par répartition ? Tout bonnement parce qu’on confond (volontairement, probablement) provisions et réserves, deux notions qui n’ont strictement rien à voir !

    Une réserve, comment ça marche ? Supposons une société ayant fait un bénéfice de 100 après impôt. La loi oblige ses propriétaires à dire ce qu’ils souhaitent faire de ce bénéfice. Ils peuvent le distribuer pour tout ou partie sous forme de dividendes, en incorporer tout ou partie au capital et/ou enfin en garder tout ou partie. Par exemple, distribuer 50 aux propriétaires et garder 50 en réserve. La réserve n’est rien d’autre qu’un bénéfice non affecté qui appartient aux propriétaires de la société. C’est pourquoi, dans un bilan, les réserves sont classées parmi les capitaux propres, tandis que les provisions sont classées en dettes.

    Dans le cas d’espèce, les 165 milliards n’appartiennent pas aux propriétaires des caisses mais aux cotisants. Par un tour de passe-passe classique qui consiste à « remonter » les provisions en résultat en les annulant, il est possible de transformer les provisions en réserves, puis de les distribuer. Dans le cas d’espèce, si toutes les caisses étaient fusionnées, c’est l’État qui « raflerait la mise » ! Bref, un vol pur et simple qui consisterait à spolier les cotisants d’un argent qui leur revient de droit. D’où le tollé général des « gens concernés » contre cette vilaine idée.

    Personnellement, si j’en avais les moyens, cela ne me dérangerait pas trop de venir financer la retraite d’un pauvre cheminot exténué par un rude labeur de guichetier, parti en retraite à 57,5 ans, alors que je suis encore obligé de bosser à 66 ans, mais ce n’est malheureusement pas le cas !

    Et je suis loin d’être le seul.

    Patrick Robert

    https://www.bvoltaire.fr/et-maintenant-ils-veulent-piquer-nos-provisions/

  • 4,5 millions de signatures : la revanche de la France des gilets jaunes ?

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    « Attelage baroque » : c’est ainsi que la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndinaye qualifiait, ce mercredi matin, l’initiative de parlementaires de tous bords de lancer une procédure de référendum d’initiative partagée (RIP), comme le prévoit notre Constitution, pour empêcher la privatisation d’Aéroports de Paris. Le matin même, le ministre Jacqueline Gourault, sur RTL, parlait de « drôle d’attelage ». Comme quoi les éléments de langage gouvernementaux laissent tout de même une marge d’initiative à chaque ministre pour broder autour du mot clé. En l’occurrence, le mot « attelage ». Il reste, au choix, les qualificatifs « bancal », « improbable » et « insolite ». Cependant, Bruno Le Maire, mercredi après-midi, à l’Assemblée, lui, s’est distingué en évoquant un « équipage de circonstance », soulevant une bronca sur les bancs de l’opposition, c’est-à-dire chez ses anciens camarades d’attelage…

    On a envie de reprendre les paroles de la chanson de Brel, dont on fêtait les 90 ans cette semaine, « Les Remparts de Varsovie » : « Je trouve Madame mauvaise copine. » Ou bien les mots d’enfants de cour de récréation : « C’est celui qui dit qui est. » Parce que, en matière d’attelages baroques, drôles, bancals, improbables ou insolites, nous sommes quand même bien montés, depuis deux ans. Un gouvernement composé d’anciens Républicains échappés de leur écurie et de socialistes de labour reconvertis en chevaux de course, sans parler de la mouche du coche de Rugy, qui fit son miel dans la ruche écologiste. Ne parlons pas – mais si, justement, parlons-en – de la liste tirée par Mme Loiseau aux élections européennes. Atteler à la même charrette un Pascal Canfin, ancien président du WWF France, et l’ancien président des Jeunes Agriculteurs, Jérémy Decerle, il fallait oser. On appelle ça, depuis deux ans, le « en même temps ». Dans notre civilisation équestre, on dit « tirer à hue et à dia ».

    Et pourtant, Mme Gourault, qui est loin d’être un cheval de retour, ose s’exclamer : « Je ne savais pas que je verrais ça dans ma vie politique », à propos de cette initiative parlementaire. En 2012, c’est peut-être ce que s’étaient dit nombre d’électeurs de droite lorsque François Bayrou, mentor de Mme Gourault, annonça qu’il voterait François Hollande.

    Visiblement, cette initiative de plus de 200 parlementaires des deux chambres (alors qu’il en faut 185) a surpris et agace le gouvernement. Certes, les obstacles sont nombreux avant qu’un tel référendum ait lieu. D’abord, le référendum d’initiative partagée ne peut aller contre une loi qui vient d’être votée par le Parlement. Or, la privatisation d’ADP est inscrite dans la loi PACTE, qui doit être votée par l’Assemblée le 11 avril. Par ailleurs, la validation du Conseil constitutionnel est nécessaire. Ensuite, il faut l’approbation de 10 % du corps électoral, soit environ 4,5 millions de signatures de citoyens pour que la procédure vers un éventuel référendum aille à son terme.

    Et c’est là que réside le vrai danger pour le gouvernement. Le vrai référendum pourrait bien être cette pétition inédite à ce jour dans notre pays. On se souvient de la pétition contre le mariage homosexuel qui avait réuni près de 700.000 signatures en 2013. Il faudrait presque 6,5 fois plus de signatures dans le cas présent. La barre est haute, direz-vous ! Pas certain, dans le contexte de crise sociale profonde que connaît notre pays. La France des ronds-points, des gilets jaunes, pourrait trouver sa revanche derrière son ordinateur, après un grand débat aux questions fermées, voire biaisées, et qu’elle a massivement boudé, la cause des Aéroports de Paris ne serait alors qu’un prétexte. Les oppositions voient dans cette arme du RIP un levier amplificateur d’énergie extraordinaire. Elles auraient tort de se gêner. Il est évident que la réunion de ces signatures serait un désaveu terrible pour le pouvoir en place. Autant, pire peut-être, que pourraient l’être les résultats des élections européennes.

    Georges Michel

    https://www.bvoltaire.fr/45-millions-de-signatures-la-revanche-de-la-france-des-gilets-jaunes/

  • Privatisation d’ADP : le mirage démocratique ? – Journal du mercredi 10 avril 2019

    Privatisation d’ADP : le mirage démocratique ?

    Un RIP pour ADP. Mardi, des députés issus des rangs de droite et de gauche ont annoncé avoir réuni le nombre de parlementaires requis pour lancer une proposition de referendum d’initiative partagée pour contrer la privatisation des Aéroports de Paris. Coup’ de com’ ou coup de maître ? Réponse dans cette édition.

    Brexit : Le “perp walk” de Theresa May

    C’était un peu la marche de la honte pour le premier ministre britannique. Mardi, après un passage à Berlin, Theresa May a rencontré Emmanuel Macron pour supplier un nouveau report du Brexit… Une éventualité qui devra être accompagnée de garanties alors même que les Lords ne parviennent à se mettre d’accord sur RIEN.

    Libye : le maréchal Haftar frappe à la porte du pouvoir

    Les troupes du maréchal Haftar aux portes de Tripoli ! Alors que la Libye s’enfonce encore un peu plus dans la crise, l’ONU va réunir son conseil de sécurité.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/privatisation-dadp-le-mirage-democratique-journal-du-mercredi-10-avril-2019

  • Politique & Eco n° 210 – Les Gilets Jaunes… l’insurrection civique, Les racines de la colère avec Jean-Michel Vernochet

    Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Jean-Michel Vernochet, ancien reporter au Figaro, pour son livre : »Les Gilets Jaunes l’insurrection civique, les racines de la colère » (éd. APOPSIX).

    1) Quarante années de mépris : les Gilets Jaunes, un sursaut vital

    – La République « en marche forcée »
    – Qui a rédigé le cahier des charges, l’Europe antichambre de la globalisation
    – La France asphyxiée
    – Le travail, les impôts garantis de la finance
    – Les Gilets Jaunes beaucoup plus qu’un mouvement catégoriel
    – L’explosion des dettes
    – Le roi Macron est nu
    – La vente à l’encan du patrimoine
    – La doxa de la concurrence
    – Manifestations… de l’instinct de conservation
    – Repenser les impôts

    2) La sécession populaire : un phénomène durable

    – Légitimité de l’insurrection ?
    – La disqualification de l’adversaire
    – Les héritiers de 68 : une réaction bourgeoise
    – Etrangers à la France
    – Manipulation des foules de Gustave Le Bon à Tchakhotine, les démentis des Gilets Jaunes
    – Lobotomisation des esprits par les droits de l’homme
    – La religion du bien et le camp du même nom, une imposture !
    – Le modèle suisse en question
    – Une internationale populiste ?

    3) Propositions iconoclastes

    – La fin du couple franco-allemand
    – L’Allemagne reprend la main
    – Réforme du mode de scrutin, proportionnelle intégrale
    – Le mandat impératif. Tyrannie et dictature
    – Macron virtuose du boniment
    – Le sénat en question: le garder, le réformer ?
    – Destitution du président pour haute trahison : le Pacte de Marrakech
    – Le référendum d’initiative populaire
    – Moratoire sur la dette
    – Retour de la taxe Tobin ?
    – Arrêt de l’immigration
    – Allègement des charges sociales
    – La télévision en question : Hannouna et Schiappa le degré zéro de l’information et de la politique
    – Michel Serre et la télévision

  • Les dons aux associations et fondations d’intérêt général ont enregistré une baisse inédite

    Les dons aux associations et fondations d’intérêt général ont enregistré une baisse inédite

    Les effets de l’impôt à la source se font ressentir :

    L’année 2018 a bousculé notre écosystème fiscal, très stable depuis plusieurs années : hausse de la CSG pour les retraités, transformation de l’ISF en Impôt sur la Fortune Immobilière et enfin l’arrivée du prélèvement à la source. Ainsi les dons aux associations et fondations d’intérêt général ont enregistré une baisse inédite depuis une dizaine d’année : -4,2 % selon le baromètre de la générosité 2018 de France générosités. […]

    Entre 2017 et 2018, le montant des dons reçus par les associations et fondations françaises a baissé en moyenne de – 4,2 %. Une baisse significative après une progression constante des dons entre 2013 et 2017 de + 9 %. La baisse est plus forte au premier semestre 2018 : – 6,5 % qu’au 2ème semestre – 2,6 %.

    Derrière cette baisse globale de – 4,2 % se cache une grande diversité de situation entre les organisations faisant appel aux dons.

    Deux constats s’imposent : la fragilité de la collecte liée aux dons « ISF/IFI » qui a pourtant constitué un levier de croissance majeur ces dernières années pour les organisations collectrices et l’impact de la hausse de la CSG chez les donateurs les plus modestes. Ainsi le baromètre France générosités ISF/IFI réalisé, en juillet 2018, sur un panel de 31 fondations, mettait en avant que les montants des dons reçus dans le cadre des dons IFI 2018 avaient baissé de 54 % par rapport aux dons ISF de 2017 (Une perte estimée de 130 à 150 millions d’euros).

    Les associations et les fondations ont également constaté une baisse des dons issus de certains de leurs donateurs fidèles. Elles ont reçu notamment de nombreux courriers de donateurs retraités déclarant devoir suspendre leurs dons cette année pour des raisons financières. Dès le mois d’août 2018, 18 % des donateurs retraités déclaraient avoir d’ores et déjà réduit leur générosité du fait de la hausse de la CSG et 20 % des donateurs retraités confiaient avoir l’intention de réduire leur dons. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/les-dons-aux-associations-et-fondations-dinteret-general-ont-enregistre-une-baisse-inedite/