économie et finance - Page 284
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Moins d’impôts, moins de taxes : les revendications originelles des Gilets Jaunes.
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Politique-Eco n°207 avec Jean Messiha : « Oui, le RN a un programme économique ! »
Derrière le brillant énarque du Rassemblement National, Jean Messiha, se cache un débatteur hors-pair (BHL s’en souviendra longtemps) qui se bat avec conviction et avance des propositions de bons sens. Il est l’invité du magazine à succès « Politique-Eco » d’Olivier Pichon assisté de Pierre Bergerault.
https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n207-avec-jean-messiha-oui-le-rn-a-un-programme-economique
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Les manipulations du Système nourrissent la bulle boursière et immobilière
Marc Rousset Boulevard Voltaire cliquez ici
Les États-Unis marchent sur la tête avec des actions surévaluées, suite à la politique laxiste de la Fed et aux rachats massifs d’actions. Ces derniers font monter les cours puisqu’ils aboutissent à réduire le nombre d’actions cotées. Au lieu de financer les investissements des entreprises, le marché des actions absorbe leurs ressources puisqu’elles sont amenées à s’endetter d’autant plus que les taux d’intérêt sont bas, ce qui compromet leurs perspectives de croissance. Selon les analystes de la Citibank, les achats d’actions vont dépasser en 2019, le montant des investissements des sociétés du fameux indice S&P 500.
En dix ans, les sociétés américaines ont acquis pour plus de 4.700 milliards de dollars de leurs propres titres, soit plus que la capitalisation boursière réunie de Paris et Francfort. Les sommes d’argent ainsi restituées aux actionnaires représentent plus de trois fois les dividendes distribués. General Motors va fermer cinq usines et procéder à 3,4 milliards de dollars de rachat d’actions en s’endettant au lieu d’investir pour rattraper son retard dans les véhicules électriques et autonomes. En 2018, les sociétés du CAC 40, moins avides, ont racheté pour 10,9 milliards de leurs propres actions, mais distribué 47 milliards de dividendes.
Le Système, avec ses taux d’intérêt ridicules, cocufie les épargnants européens, menace le système bancaire et nourrit les bulles boursières et immobilières. Mais le « bouquet », c’est de voir la Banque de France verser 5,6 milliards d’euros de bénéfices à l’État, au titre de l’année 2018. L’institut d’émission affiche, en effet, des bénéfices record en émettant de la monnaie non conventionnelle au coût nul, alors qu’il reçoit les intérêts payés par les emprunteurs des obligations rachetées sur le marché. La Banque de France, avec les scandaleux taux d’intérêt négatifs, perçoit, de plus, des taux d’intérêt des banques qui déposent à la BCE les liquidités qu’elles n’ont pas pu prêter aux entreprises et aux ménages. Le Système triche et tire profit de sa malhonnêteté.
Le 29 mars 2019, soit la date de mise en place des normes financières de Bâle III par la BRI, l’or physique, par opposition à l’or papier détenu sous forme de certificats, sera remonétisé, c’est-à-dire qu’il sera considéré comme un moyen de paiement au même titre que le dollar ou d’autres devises. Pour la première fois depuis cinquante ans, les banques centrales, surtout celles de Chine, Russie, Inde et Turquie, ont acheté 640 tonnes d’or physique sous forme de lingots, en 2018, soit plus du double qu’en 2017. Moscou a même décidé de liquider ses obligations en dollars, qui représentaient 20 % de ses réserves, pour acheter de l’or. L’ensemble des banques centrales disposent, aujourd’hui, de 33.000 tonnes d’or, ce qui représente une valeur de 1.400 milliards de dollars.
Les cours de l’or commencent à augmenter légèrement car, ces dernières années, les banques centrales occidentales se comportaient comme de véritables « banksters » en manipulant les prix à la baisse. Elles vendaient à terme sur les Bourses de Londres et de New York, où 90 % des échanges ont lieu, par l’intermédiaire de banques commerciales privées telles que JP Morgan, de l’or-papier garanti par leurs très importantes réserves physiques. Le but était de décourager les acheteurs afin d’empêcher l’or de détrôner le roi dollar. Les velléités du marché à la hausse étaient annihilées par les ventes massives à terme qui occasionnaient de lourdes pertes aux acheteurs.
Le Système continue donc sa fuite malhonnête en avant et la Bourse monte ! Mario Draghi va refiler la « patate chaude » à son successeur, fin 2019, qui peut être Jens Weidmann, président actuel de la Bundesbank. Il sera amené soit à poursuivre la fuite en avant, effrayé par le risque de krach immédiat, ou à déclarer au contraire que la fête est finie, car plus on persévère dans le mensonge, l’inconscience, le « bankstérisme » et la manipulation, plus on accroît l’importance de l’effondrement monétaire inéluctable à venir du Système.
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Ces commissions qui nous pompent
De François Foucart dans L’Homme Nouveau :
Dépassé par les évènements, le gouvernement a donc distribué des sommes considérables (qu’il n’a pas) pour tenter de calmer les colères (?). Cela ne servira à rien, de même que les immenses bavardages du « grand débat », et me fait penser aux malheureux gamins brimés dans les cours de récré et qui offrent leurs bonbons à leurs racketteurs ? De l’argent ? Il en faudrait absolument et je propose d’abord quelques pistes pour en trouver en économisant.
Supprimer d’abord ce bidule totalement inutile appelé le Conseil économique, social, et (on a rajouté) environnemental (CESE), qui ne sert strictement à rien et dont le président (que l’on voit partout), M. Delevoye, avait envoyé au panier 700 000 signatures contre le « mariage pour tous ». Dans la foulée, on pourrait aussi transformer en musée le Sénat, maison de retraite de luxe et qui coûte une fortune.
Au chapitre des objets inutiles mais coûteux et souvent malfaisants, on peut citer (mais il y en a, dit-on, 400 en France) : le Conseil supérieur de l’audiovisuel (le CSA) au budget annuel de 37 millions d’euros, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), qui fait des avances de 500 000 euros pour produire des films « engagés » (avances qui ne sont jamais remboursées), la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, et la haine anti-LGBT (!) ou DILCRAH, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (!) ou HCE, les Mineurs – en fait étrangers – non accompagnés(MNA), qui coûtent 2 milliards d’euros par an (!), le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui ne prend que des décisions contraires à la morale chrétienne et élémentaire, etc.
Il y a aussi quelques individus qui ont bien profité de la République : Jean-Louis Debré qui a toujours « présidé » (l’Assemblée, le Conseil constitutionnel, le Conseil supérieur des Archives (!) ou l’inusable Jacques Toubon (15 000 euros de retraite + 15 000 euros = 30 000 euros par mois), et qui est « Défenseur des Droits » (!).
L’Église n’est pas en reste qui se précipite pour remettre du charbon dans la machine anti-pédophilie et qui a créé de multiples, inutiles et coûteux bidules telle la Commission indépendante d’enquête sur les abus sexuels dans l’Église(CIASE), sans compter la Cellule permanente de lutte contre la pédophillie (CPLP). Quand on ne sait plus que faire, on crée des commissions, des réunions, des bavardages, de la paperasse.
https://www.lesalonbeige.fr/ces-commissions-qui-nous-pompent/
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Retraite: la ministre de la Santé évoque un allongement de la durée de travail
La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a envisagé dimanche de "proposer un allongement de la durée de travail" lors des discussions avec les partenaires sociaux "dans le cadre de la réforme générale" des retraites."La question de l'âge du départ à la retraite est sans arrêt sur la table, à gauche comme à droite", a relevé la ministre lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI."Moi j'entends ces débats. Le président de la République avait pris lors de sa campagne l'engagement devant les Français de ne pas toucher à l'âge de départ à la retraite. Après, nous allons mener une réforme des retraites pour rendre les retraites plus universelles, plus compréhensibles pour les Français et avoir un système qui pérennise notre système par répartition, peut-être que cela, ça sera en discussion avec les partenaires sociaux dans le cadre de la réforme générale", a-t-elle indiqué.
"Je n'y suis pas hostile", a poursuivi la ministre, interrogée sur l'enjeu de retarder l'âge de départ à la retraite.[...]En savoir plus sur bfmtv.com -
Éric Drouet veut entrer dans le dur
Éric Drouet est incontestablement une figure majeure des gilets jaunes, que cela nous plaise ou pas. Il a été surveillé de près et arrêté par le pouvoir en décembre. Et, ces derniers temps, il a semblé vouloir infléchir le mouvement. La semaine dernière, il appelait, à la surprise de tous – mais peut-être pas de l’extrême gauche –, à l’union gilets jaunes/banlieues en soutenant les deux jeunes de Grenoble qui s’étaient tués accidentellement en tentant d’échapper à la police. Pour beaucoup d’observateurs, comme Olivier Damien le disait ici, c’était dénaturer et assassiner le mouvement des gilets jaunes. C’était l’un des pièges pointés ici par Lucien Paillet.
Et voici que, vendredi, il publie sur Facebook une vidéo où il assure que cet acte XVIII sera pour lui le dernier : « Après cette journée, en tout cas pour moi, ça sera fini les manifestations […] Marcher, on a prouvé que ça fonctionnait pas. » Il appelle désormais à « de vraies actions », comme le blocage de certains sites spécifiques, susceptible de toucher directement à l’économie française. Dès le 8 mars, il publiait une vidéo au titre évocateur : « Blocage national complet raffineries-ports. » L’idée étant d’« avoir un vrai impact d’un coup », avec un « blocage total ».
Si l’idée de fédérer gilets jaunes et banlieues en révolte laissait pantois, le constat sur l’usure et l’inefficacité du mouvement est lucide. Et Éric Drouet, comme beaucoup d’autres leaders de mouvements sociaux, découvre cette réalité de fer : l’inefficacité des manifestations. Dernier exemple en date : LMPT et son incapacité à obtenir quoi que ce soit, autant en manifestant qu’en se structurant ou en entrant dans le jeu des partis. Et la lucidité d’Éric Drouet est bienvenue, même si les gilets jaunes ont, eux, réellement fait peur au pouvoir et obtenu tout de même des satisfactions : dix milliards et un grand bazar de débat. Ce n’est pas rien.
C’est un phénomène général que l’on trouve, d’ailleurs, dans des mouvements sociaux plus traditionnels par leur aspect corporatiste. Par exemple, chez les enseignants : les journées de grève ponctuelles aux motifs fourre-tout ne font plus recette et l’idée fait son chemin chez beaucoup que, pour obtenir quelque chose, pour faire peur à l’administration, il faut toucher où ça peut lui faire mal, notamment vis-à-vis de l’opinion publique. D’où, par exemple, l’idée de grève les jours d’examen, la seule action qui dérangerait vraiment le gouvernement. Un syndicat, le SNALC, a déposé un préavis de grève de février à juillet couvrant tous les enseignants qui se mettraient en grève ces jours-là.
Désormais, le mouvement des gilets jaunes est mis en demeure, par sa nature même, de se réinventer, et dans ses revendications, et dans ses modes d’action, et dans sa stratégie vis-à-vis du pouvoir. Éric Drouet n’apporte peut-être pas les bonnes réponses. Mais il pose parfois de bonnes questions.
En ce soir de l’acte XVIII, devant les images des violences parisiennes, on avait le sentiment d’être revenu en décembre. Et le prix des carburants est lui aussi revenu exactement à son niveau d’il y a six mois. On a comme l’impression que rien n’a changé. Si, une chose : Emmanuel Macron pouvait tranquillement skier à La Mongie.
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L’hydre libérale
Marcel Gaillard Présent,
la chronique de Livr'arbitres cliquez ici
Le dernier ouvrage d’Alain de Benoist, Contre le libéralisme, vient de paraître. Ce recueil de textes est une synthèse magistrale, sérieuse et rigoureuse, érudite parfois, mais toujours claire et bien servie par un pur style classique, sobre et précis. L’originalité de cet essai, c’est son angle d’approche. De Benoist mène moins une analyse verticale, creusant les origines et l’essence du libéralisme, qu’une analyse horizontale. Il s’agit davantage de saisir toute l’étendue du libéralisme, de cartographier l’ampleur de son emprise sur la société. Le cancer libéral est en pleine métastase : quels sont les organes touchés ?
De Benoist rappelle avec force que libéralisme de droite (économique) va nécessairement de pair avec le libéralisme de gauche (sociétal). Mais l’analyse va bien plus loin : pour résister au libéralisme, on ne peut se contenter de s’opposer à la finance et au mariage pour tous, parce que le libéralisme n’est pas seulement de l’économique et du sociétal, mais un formatage total de la société, des hommes et du monde.
En effet, le libéralisme est une doctrine économique, le capitalisme. La racine et le dieu, c’est l’argent, et cette adoration de l’argent conduit les libéraux à construire et imposer par tous les moyens une société qui permet de maximiser les profits de quelques-uns. Des choses qui paraissent évidentes, comme l’Etat de droit, sont des constructions récentes, imposées en vue du profit. L’économie de marché génère une société de marché, un homme de marché, une politique de marché.
Ce libéralisme global est donc une idéologie qui tend à la domination totale. Pour cela, il produit l’écosystème qui lui est le plus favorable, et élimine tout ce qui pourrait l’entraver. Il produit en masse un homme à son image, producteur et consommateur servile : le bourgeois. Les communautés, y compris la famille, sont démantelées au profit d’une société cosmopolite et individualiste. La politique est remplacée par la gouvernance mondiale ; les démocraties deviennent libérales, représentatives et encadrées par le droit, ce qui permet de museler les opposants. Même le sens et la réalité du travail sont corrompus, lorsque le libéralisme remplace les métiers par des emplois salariés, et les objets par des marchandises. Le libéralisme est bel et bien un Système, complet, cohérent, organisé.
Alain de Benoist fait ainsi tomber bien des masques ; il permet d’y voir plus clair et de ne pas être dupe. Le libéralisme apparaît tel qu’il est : un monstre dévorant, protéiforme et tentaculaire ; une hydre aux têtes multiples, solidaires les unes des autres. Il faut toutes les trancher, ou se soumettre : tout ou rien, pour ou contre, sans demi-mesure possible.
Alain de Benoist, Contre le libéralisme, Editions du Rocher, 2019, 344 pages, 19,90 euros.
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L'encombrant lobbying de Bayer.
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Débat Jacques Sapir et Étienne Chouard – Gilets jaunes : soumettre la monnaie au contrôle citoyen ?
Bien qu’elle soit l’un des enjeux les plus politiques de l’économie, la monnaie, trop souvent vue comme un sujet technique, souffre d’un certain désintérêt dans le débat public.
Comment fonctionnent les banques centrales, qu’est-ce que la création monétaire, et peut-elle être mise au service de l’intérêt général ?
Une émission avec Jacques Sapir et Étienne Chouard, figure du militantisme pour la démocratie participative, qui publie Notre cause commune (éd. Max Milo, 2019).
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Naufrage Grande América : la grande hypocrisie – Journal du jeudi 14 mars 2019
Naufrage Grande América : la grande hypocrisie
Alors que le naufrage d’un navire au large des côtes françaises va causer des dommages irréversibles, la question écologiques revient au coeur des débats. Les marches pour le climat et autres affaires du siècle paraissent bien superficielles face aux enjeux concrets de l’écologie.
Baisse du nombre de parlementaire : l’impossible réforme ?
La majorité en marche arrière sur la réduction du nombre de parlementaires… la promesse de campagne d’Emmanuel Macron de réduire le nombre de députés devrait passer à la trappe, les élus se sachant menacés par une telle disposition.
Tour Triangle : un business entre amis
Revoilà la Tour Triangle. Alors que le projet suscite de nombreuses controverses depuis plusieurs années, le gouvernement a décidé de lui donner un coup de pouce. Une aide loin d’être anodine alors que plane l’ombre d’un petit arrangement impliquant le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
L’actualité en bref