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économie et finance - Page 276

  • Controverse : qui est responsable de la crise ?

    C'est une version économique de la poule et de l'œuf : qui est responsable de la crise économique, les États ou les acteurs financiers, à commencer par les banques ? Deux de nos journalistes défendent chacun l'une des deux thèses(1), celle de la défaillance des politiques et celle de la culpabilité des banquiers. Les deux analyses se fondent sur des logiques très différentes il n'est pas surprenant que la plus interventionniste dénonce la passivité des États. Si l'on croit encore au politique, les gouvernements doivent en effet être tenus pour les principaux responsables de la crise actuelle. Reste à savoir de quel pouvoir dispose encore le politique dans le monde et dans le système international actuels. Les banquiers, somme toute, ont fait leur métier, qui consiste à gagner de l'argent, les gouvernants n'ont pas fait le leur, qui consiste à protéger les intérêts de leur peuple. Lorsque les gens de Goldman Sachs et les dirigeants grecs truquent les comptes de la Grèce, tous sont coupables, mais qui l'est le plus ? Il est vrai qu'aujourd'hui, Loukas Papadimos, qui était Gouverneur de la Banque de Grèce à l'époque où les comptes du pays furent truqués et qui occupa par la suite les fonctions de vice-président de la Banque Centrale Européenne (BCE), est devenu Premier ministre de la Grèce. Et que Mario Draghi, qui était vice-président pour l'Europe de Goldman Sachs à l'époque du truquage des comptes grecs, préside actuellement la BCE.

    De la poule et de l'œuf, qui est le plus responsable ? Une chose est certaine, tout le monde n'y a pas perdu.

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  • Union européenne, l'objection démocratique 1/4

    L'argument du déficit démocratique est l'objection la plus forte que l'on puisse adresser à l'Union européenne, puisqu'il est aujourd'hui très largement admis que la légitimité vient, en dernière instance, de la souveraineté du peuple ou de la nation Cet argument reste remarquablement équivoque, d'autant qu'il renvoie à une conception mythique et jamais réalisée de la démocratie.

    Si l'on pense, avec Rousseau, que la volonté du peuple ne se représente pas, alors les États qui composent l'Union européenne ne sont pas plus démocratiques que ne l'est cette dernière. Si, au contraire, on accepte le principe de la représentation, alors l'Union européenne n'est pas moins démocratique que les États. L'analyse institutionnelle ne permet pas, à elle seule, de comprendre le déficit démocratique.

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  • L'avidité des banques a conduit à la crise (texte de 2012)

    Les politiques se défaussent volontiers de leurs responsabilités sur les banques, dont l'avidité insatiable serait à l'origine de la crise. Est-ce complètement faux ?

    « Malheur à celui par qui le scandale arrive… ». La faillite surprise de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, a ouvert la longue litanie des excès de la finance. Mis en cause par l'opinion et les élites politiques, le système bancaire est devenu un bouc émissaire commode. Il n'est pourtant pas tout à fait étranger aux turpitudes qu'on veut lui faire porter.

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  • Etat actionnaire, utile pour la souveraineté économique ?

  • 40 ans de fuite en avant (texte de 2012)

    Dette sans frontières et créanciers des ïles.jpeg

    Faut-il faire porter le chapeau de l'endettement français aux Allemands, ou aux banquiers ? Les vraies responsabilités sont plutôt à rechercher du côté des politiques et de l’État.

    Lorsqu'un fléau s'abat sur nos pauvres existences, l'instinct primaire nous pousse à désigner un bouc-émissaire c'est évidemment à cause de lui que le pire est arrivé, uniquement à cause de lui, et il faut alors le lui faire payer ! C'est tellement plus facile…

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  • Dette sans frontières et créanciers des îles (texte de 2012)

    Dette sans frontières et créanciers des ïles.jpegLa dette publique française, avec ses 1700 milliards d'euros, représente pas moins de 26000 euros par Français. Une paille ! Dans ces conditions, il est assez légitime pour le contribuable de se demander qui sont les créanciers...

    Pendant longtemps, l'information était quasi nulle. Tout juste savait-on que la dette était essentiellement détenue par les marchés financiers domestiques et, à travers eux, des ménages « résidents ».

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  • Faut-il sortir de l'euro ? 3/3

    Mais, là encore, les politiques ne produisent leurs effets que dans la mesure où certains États se détachent des autres et pour ceux-là seulement. Si tous les États appliquent les mêmes politiques - ce qui, empressons-nous de le dire, est non seulement improbable mais illusoire -, l'effet de ces politiques sera nul pour la part des échanges entre les États de l'UE ex-membres de la zone euro. Là encore, les politiques mises en œuvre ont pour conséquence de faire apparaître des gagnants et des perdants en Europe. C'est, in fine, la politique du chacun pour soi.

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  • Le gouvernement contre les petits commerçants – JT du lundi 2 novembre 2020

    Le gouvernement matraque les petits commerçants et laisse la part du gâteau aux géants du numérique. Jean Castex a annoncé dimanche que rien n’allait changer et que les petits continueraient à être mangés par les gros…

    Dans ce cadre, nous nous sommes rendus à Béziers, où le maire Robert Ménard lutte au quotidien auprès des petits commerçants qui font vivre sa ville.

    Et puis nous reviendrons sur cette rentrée scolaire particulière, marquée par la crise sanitaire et les attaques terroristes.


    https://www.tvlibertes.com/le-gouvernement-contre-les-petits-commercants-jt-du-lundi-2-novembre-2020

  • Faut-il sortir de l'euro ? 2/3

    Ensuite, l'élargissement de l'Union européenne vers l'Est entraîne un déplacement des aides de la politique régionale du Sud vers l'Est du continent et ces aides restent notoirement insuffisantes en raison de l'absence d'union budgétaire et de la limitation consécutive des politiques économiques européennes. L'Europe centrale et orientale rattrape une petite partie de son retard économique tandis que l'Europe du Sud perd à nouveau du terrain. L'euro renforce la domination structurelle de la zone économique que les géographes appellent la banane bleue.

    À partir de 2007 la crise économique mondiale engendre des déficits publics considérables dans les États, mais dans proportions très variables en raison de l'asymétrie de l'économie européenne. La conséquence est que les écarts entre les économies des États s'accentuent davantage et ne peuvent plus être compensés par des politiques nationales de dévaluations monétaires, rendues impossibles dans la zone euro. L'Allemagne, économie dominante, qui a consenti un sacrifice important en abandonnant la monnaie la plus forte de l'Europe avant la création de l'euro, le mark, impose une politique rigoureuse de lutte contre les déficits publics et de réformes structurelles, qui engendrent une augmentation des impôts et une baisse des salaires.

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  • Faut-il sortir de l'euro ? 1/3

    Si la création d'une monnaie européenne sans souveraineté monétaire, fiscale et budgétaire commune fut une erreur, la sortie de l'euro serait à coup sûr un grand saut dans l'inconnu. La diversité des analyses d'économistes patentés, - Jacques Sapir, Frédéric Lordon, Olivier Pastré, Michel Aglietta, Thomas Brand, académiquement irréprochables et expérimentés -, nous a convaincu qu'il n'y a de solution ni claire ni certaine In girum imus nocte et consumimurigni*

    L'idée d'une monnaie européenne commune s'est imposée à partir de 1969 afin de parfaire la réalisation d'un marché unique. Au départ, les traités européens ne prévoyaient pas la création d'une telle monnaie. L'instauration d'une union douanière (abolition des tarifs douaniers sur les marchandises) et la mise en œuvre du principe de libre circulation des marchandises rendent bientôt nécessaire la création d'une monnaie commune pour deux raisons. La première est d'éliminer les interférences de la variation des taux changes avec le principe de la libre concurrence dans un marché unique. La seconde est d'émanciper l'Europe économique de la tutelle du dollar, c'est-à-dire des États-Unis.

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