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économie et finance - Page 279

  • Développement rural : l’incroyable gâchis des 700 millions d’euros d’aides européennes alloués à la France

    […] Bruxelles a alloué 700 millions d’euros à la France pour le développement de projets ruraux, à dépenser entre 2014 et 2020. A un an de l’échéance, seulement 3% de l’enveloppe ont été dépensés. Le reste pourrait bientôt être perdu. Les 700 millions d’euros d’aides européennes pour la France pourraient bientôt partir en fumée.

    Ces aides ont pour vocation à développer des projets dans les campagnes comme l’installation d’un artisan dans une commune, l’achat de matériel pour des agriculteurs ou des postes d’animateurs dans des centres sociaux, par exemple. Pour cela, l’Europe a alloué 700 millions d’euros à la France, à dépenser entre 2014 et 2020. Sauf qu’à un an de la date butoir, seulement 3% de cette enveloppe ont été dépensés. […]

    C’est un dysfonctionnement 100% français. La responsabilité incombe aux régions et à l’État. Jusqu’en 2014 c’est l’État qui gérait le fonds Leader, et tout fonctionnait très bien. Mais cette année-là, il a confié la gestion des dossiers aux régions. Sauf qu’elles n’étaient pas prêtes et qu’en plus, elles devaient gérer en même temps leur fusion, et leur passage de 22 à 13 régions.

    Résultat, le traitement des dossiers a pris énormément de retard. C’est mécanique, moins de régions signifie plus de dossiers à traiter pour chacune d’entre elles. Comme l’Etat a, en plus, gardé l’autorité de déclencher les paiements, ça a rajouté une étape supplémentaire. Et cerise sur le gâteau, le logiciel informatique qui gère tout cela n’a pas fonctionné jusqu’à l’année dernière. Ainsi, aujourd’hui, 5.000 porteurs de projets, comme Bénédicte, attendent de l’argent qu’on leur a promis. […]

    Europe1

    http://www.fdesouche.com/1241055-developpement-rural-lincroyable-gachis-des-700-millions-deuros-daides-europeennes-alloues-a-la-france

  • Juillet. Le jour de la libération… fiscale !

    Le 19 juillet c’est le jour de la libération fiscale pour les Français qui travaillent et le jour à partir duquel ils travaillent pour eux, et non plus pour abonder les caisses de notre Etat fort dispendieux s’il en est.

    Il faut dire que le homard, cela coûte cher, fort cher, de même que les normes auto-inventées et auto-imposées, qui rendent par exemple, obligataire la fermeture de piscines municipales qui fonctionnent très bien depuis des décennies sans provoquer d’hécatombe chez les nageurs mais que l’ARS se croît dans l’obligation de fermer pour cause de non respect des normes actuelles.

    L’Institut Molinari s’est donc livré à une estimation comparée entre les différents pays européens sur … le jour de libération fiscale.

    Il n’y a pas à dire.

    En France, nous n’avons pas de pétrole, mais nous avons beaucoup d’impôts !!!

    Charles SANNAT

    « Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

  • « Le JT de l’éco. Que deviennent mes crédits en cas d’effondrement ? » L’édito de Charles SANNAT

    Résultat de recherche d'images pour "le jt de l'éco"
    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
    Je vous retrouve désormais comme tous les lundis ou presque avec la nouvelle vidéo du Vrai JT de l’éco et de l’or.
    Cette semaine, l’idée c’est de répondre à une question que vous êtes très nombreux à vous poser à savoir… 
    Que va-t-il se passer pour vos crédits en cas d’effondrement ou de faillite de votre banque ?! Grande question. 
    Globalement il vous faudra les rembourser dans presque tous les cas sauf un !! Explications !
    Nous parlerons également de l’actualité économique dominée par les baisses de taux à venir de la FED très difficiles à justifier et des contradictions des autorités monétaires. 
    Des contradictions qui en disent beaucoup plus que ce que l’on peut croire au premier abord.
    La banque centrale sait des choses, que nous ne savons pas… alors essayons de deviner.
    Essayons de deviner ce qu’il risque de se passer dans les prochains mois, et évidemment cela tourne essentiellement autour de l’énergie et des guerres pour l’énergie.
    Dans cette édition, je consacre d’ailleurs deux articles, l’un à la situation turco-chypriote, et l’autre à la situation libyenne avec 300 000 barils par jour de production portés disparus depuis vendredi dernier suite à la fermeture du plus gros puits.
    Nous évoquerons également les tensions dans le Golfe et les effets sur l’or.
    Bref, un JT passionnant !!!
    N’oubliez pas évidemment, de « partager » cette vidéo si le cœur vous en dit, vous pouvez aussi cliquer sur les pouces bleus car il paraît que c’est important et vous pouvez également vous abonner à la chaîne Youtube Insolentiae TV.
    Pour le reste, je vous retrouverai lundi prochain, après une semaine où il n’y aura plus d’éditions quotidiennes, car j’ai quelques jours de travail en retard, de trop nombreux mails et autres courriels en souffrance. 
    Bref, je vais consacrer cette semaine à la fin de la rédaction de mon dossier spécial effondrement, et au courrier des lecteurs. 
    Par avance, toutes mes excuses à celles et ceux à qui je ne pourrai pas répondre faute de temps. Je ferai de mon mieux.
    On se retrouve le lundi 29 pour une édition spéciale le vrai JT de l’éco.
    A très bientôt mes chers lecteurs. A très bientôt.
    Pour télécharger Présentation le vrai JT de l’éco et de l’or 19072019

    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
    Charles SANNAT

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/07/le-jt-de-leco-que-deviennent-mes.html

  • La ‘droite’ portefeuille qui s’est réfugiée chez Macron va déchanter

    La ‘droite’ portefeuille qui s’est réfugiée chez Macron va déchanter

    Lu dans Présent :

    On a bien compris que la droite a choisi. Elle a désormais choisi ce qui lui apparaît comme le camp à même de préserver son portefeuille. Neuilly, les quartiers chics de Paris et des grandes villes ont choisi Le Maire et Darmanin : le camp du business contre le camp des loosers, en quelque sorte.

    Mais dans ce domaine, l’enchantement pourrait ne pas durer. La Cour des comptes vient en effet de tirer le signal d’alarme : elle constate que le gouvernement a accumulé promesses et annonces fracassantes, sans s’assurer que tout cela est financé ou finançable, et sans tenir compte d’une conjoncture mondiale marquée actuellement par un ralentissement.

    La Cour des comptes, c’est le gendarme des comptes publics, une sorte de super-commissaire aux comptes. Son rapport d’été est alarmant. Il constate que le gouvernement a accumulé les dépenses et les annonces de dépenses, et en particulier 10 milliards d’euros de mesures destinées à calmer les Gilets jaunes, en décembre 2018, plus 5 milliards de baisses d’impôts annoncées en avril 2019, ceci pour les plus importantes. Mais chaque ministère anticipe actuellement son petit dérapage personnel.

    Du même coup, le déficit public, qui était descendu à 2,5 % en 2018 (chiffre qui plaçait néanmoins la France en queue de peloton, avec l’Espagne), est annoncé à la hausse : on parle désormais d’un déficit de 3,1 % pour 2019. Ce chiffre est évidemment mauvais. Il nous placerait au dernier rang des pays de la communauté européenne. Il nous ferait sortir des règles de la C.E., qui interdisent un déficit supérieur à 3 %. En dernier lieu (et cela, c’est une bonne chose), il paralyserait l’Europe dans sa volonté de sanctionner l’Italie pour dépassement de ce fameux plafond de 3 % de déficit. Car, en effet, comme imaginer que l’on sanctionne l’Italie et pas la France ?

    Incapacité pathologique à faire baisser les charges de l’Etat

    Ce dérapage inattendu, et qui ruine l’image d’un gouvernement expert dans les questions économiques et meilleur défenseur des épargnants, a pour origine une incapacité, une impossibilité que l’on pourrait qualifier de pathologique, à faire baisser les dépenses de l’Etat. Surtout quand ces dépenses outrancières trouvent leur origine dans un sureffectif sans rapport avec les besoins d’une société moderne. Ce sureffectif, que Macron lui-même estimait à 120 000 postes (chiffre déjà bien inférieur à celui d’un Fillon, par exemple : 500 000 postes), est pour l’instant ramené à rien du tout.

    Après tout, si par son pouvoir de séduction, Macron peut vaincre les réticences de Bruxelles et de Merkel, ne nous en plaignons pas.

    Pour l’heure, la dette établit un record des faibles taux d’emprunt, donc rien à craindre de ce côté… à moins que la conjoncture ne se retourne, que les taux d’intérêt augmentent. Dans ce cas, l’appel d’air financier serait considérable et terriblement préjudiciable aux Français.

    Que les taux d’emprunt augmentent, et ce sera en effet une hécatombe chez les petits emprunteurs, puis nous aurons la phase d’appauvrissement général. Le sacro-saint – et si progressiste – « principe de précaution » devrait au contraire pousser le gouvernement à se préparer à cette hypothèse de hausse des taux. Mais par peur au regard des risques sociaux, ou par procrastination, cette question a été mise entre parenthèses. De ce point de vue, le couple Le Maire-Darmanin apparaît comme plus socialiste que les socialistes passés.

    https://www.lesalonbeige.fr/la-droite-portefeuille-qui-sest-refugiee-chez-macron-va-dechanter/

  • Politique & éco n°224 – Après la crise, nouvel ordre (ou désordre) monétaire international ?

    Revenu de base mensuel, hélicoptère monétaire, crypto monnaies, fin du cash, big data et IA, Facebook crée une monnaie…
    Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Vincent Held, économiste suisse pour son livre : Après la crise (Editions Réorganisation du monde)

    1) Un modèle économique actuel à bout de souffle

    – Transformation du système économique mondial
    – Basculement du centre de gravité vers l’Asie
    – Crise financière et Intelligence artificielle
    – Les bulles vont crever
    – Perspectives alarmantes sur l’emploi : l’exemple suisse
    – Peu de réactions
    – Même le tertiaire, une bipolarisation de l’emploi, très qualifiés et sans qualifications
    – Le Tripallium : un symbole ?
    – Vers le revenu de base universel
    – Alliance contre nature des néo-marxistes et des grands capitalistes
    – Menaces sur les systèmes sociaux de protection maladie, retraites
    – L’hélicoptère monétaire
    – France stratégie et le rapport Villani
    – Klaus Schwab fondateur de Davos invite des marxistes au Forum

    2) La crise occasion du changement de paradigme

    – Attali et les « opportunités » de la crise
    – La BCE reprendrait le contrôle des opérations monétaires sur les banques commerciales
    – Le REPO, un produit à risque qui expose les pays vertueux à la dette des autres
    – Les changements ne sont pas affaire de droite et gauche
    – En Suisse, l’UDC favorable au revenu universel
    – La Banque d’Angleterre en pointe sur le nouveau système
    – BIG DATA, BIG BROTHER ?
    – Acceptation par les populations du contrôle de solvabilité, la fin du crédit place au financement coopératif
    – Réduction en vue de la taille des banques
    – Le modèle chinois de contrôle social
    – Fin du cash et taxe de liquidité, taxe sur toutes les transactions financières y compris entre particuliers
    – Observatoire européen des systèmes de santé, bons et mauvais comportements aux conséquences sociales, la carotte et le bâton
    – Vers des cryptomonnaies d’Etat ?

    3) Nouvel ordre monétaire économique et social ?

    – Le retour paradoxal de l’étalon or
    – Ces pays qui achètent de l’or : Russie, Chine, Allemagne et Turquie
    – La BCE utilise déjà la base de données pour les bénéficiaires de crédits
    – Vers la confiscation bancaire en cas de crise ?
    – Les 100 000 euros non respectés ?
    – L’Europe s’intéresse depuis longtemps à la blockchain, la Deutsche Bank aussi
    – Facebook et sa monnaie LIBRA, la BRI approuve
    – La santé, un dossier explosif – My health, my data
    – Big Data, Big Pharma !
    – Retour sur le RBU, une illusion d’optique
    – La Suisse s’y est opposée par une votation contre la classe politique
    – Les failles du RBU quand B. Hamon est d’accord avec Bill Gates

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n224-apres-la-crise-nouvel-ordre-ou-desordre-monetaire-international

  • La fraude sociale évaluée entre 7 et 9 milliards d'euros par an

    secu.jpgLa fraude sociale représente entre 2% et 3% des cotisations sociales totales par an, selon les informations du journal Les Echos. Le travail dissimulé en est la principale source.
    Faux numéro de Sécu, détournement de prestations, travail dissimulé... la fraude à la sécurité sociale représente entre 7 et 9 milliards d'euros en 2018, selon une note de l'Acoss, l'organisme de recouvrement des cotisations sociales, que Les Echos se sont procurée. Cela correspond à un taux de fraude s'élevant entre 2% et 3% du total des cotisations sociales.
    Dans le détail, la fraude au régime général, c'est-à-dire les cotisations versées à l'Urssaf (cotisations chômage et retraite complémentaire incluses), se chiffre entre 6,8 et 8,4 milliards d'euros, en augmentation par rapport à 2016 où elle était évaluée entre 6 et 7,5 milliards. Cette hausse résulte principalement d'une progression du travail dissimulé, qui représente plus des trois-quarts de ces montants et dont l'estimation a augmenté de 800 millions d'euros en deux ans.
    [...]
    En savoir plus sur bfmtv.com
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  • Vers l’apocalypse : stress tests bancaires « bidon » et entreprises « zombies »

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    Marc Rousset

    Les « stress tests » bancaires de l’Autorité bancaire européenne (ABE), basée maintenant à la Défense depuis qu’elle a quitté Londres, sont du « bidon » intégral et ont été officiellement critiqués par la Cour des comptes de l’Union européenne, selon un rapport publié mercredi dernier. Une véritable bombe ! Les médias en ont, évidemment, peu parlé et continuent de nous endormir avec les sempiternelles litanies d’histoires de taux et de « QE » de la Fed, de la BCE, de l’arrivée de la juriste Lagarde qui va miraculeusement sauver les meubles.

    Ce n’est pas l’ABE qui calcule les ratios mais, ce qui est ahurissant, les banques elles-mêmes avec des calculs opaques non vérifiés ! Les banques les plus fragiles, les banques restructurées, les banques grecques et italiennes surexposées aux risques sont exclues des tests. Le nombre des établissements soumis aux tests a été divisé par deux en sept ans, soit aujourd’hui seulement 48 banques, contre 90 en 2011, et dans seulement 15 des 28 pays de l’Union europénne. C’est la raison pour laquelle les banques Bankia BFA, Dexia et Banco Popular ont été déclarées en faillite après le passage des inutiles « stress tests ».

    Ces tests « hors-sol », pour ne pas affoler les populations, s’intéressent seulement à d’hypothétiques petites récessions à venir et non aux dures réalités de krachs et de descentes aux enfers. Ne sont pas pris en compte, également, ce qui relève de l’escroquerie pour faux bilan, les créances douteuses, appelées benoîtement « crédits non performants », les risques réels de liquidités plus graves et plus probables que les tests axés uniquement sur la solvabilité, comme l’a fait justement remarquer la Banque centrale d’Angleterre, ni les taux négatifs, qui représentent un danger mortel pour les marges des banques. Ce qui permet de faire oublier les 20.000 emplois supprimés dans le monde à la Deutsche Bank, en quasi-faillite, une autre bombe en puissance en Allemagne.

    La seule information intéressante de l’ABE, c’est que les banques devront mobiliser 135,1 milliards d’euros de capital supplémentaire d’ici 2027 (demain, on rase gratis !), soit une augmentation minimale des fonds propres de 24,4 %, pour respecter les nouvelles exigences de la BRI (Bâle III).

    Comme seule réponse aux observations de la Cour des comptes, la très politique ABE n’a rien trouvé de mieux que de dire qu’elle va réfléchir à ses critères pour les prochains tests prévus en 2020. Quant à Édouard Philippe, il a éludé ces révélations embarrassantes et a simplement exhorté la Commission à défendre les banques européennes face aux banques américaines, tout en plaidant pour l’union des marchés de capitaux dans la zone euro, un rêve souhaitable mais ne pouvant être réalisé que par des gens sérieux.

    Et, cerise sur le gâteau, les entreprises zombies sont parmi nous. La zombification de l’économie est en marche. Une entreprise zombie, c’est tout simplement une entreprise cotée en Bourse dont le bénéfice avant impôt et intérêt (EBIT) est inférieur aux intérêts à payer, c’est-à-dire une entreprise non rentable, même avec les taux ridicules actuels. Selon la BRI, les entreprises zombies représentent 10 % des entreprises cotées en Bourse. Les banques préfèrent continuer à les financer que de constater les pertes de créances douteuses dans leur bilan. On imagine l’explosion à venir de ces entreprises si les taux d’intérêt augmentent. En ce qui concerne les TPE et PME, c’est encore plus catastrophique puisque la BCE estime que 30 % d’entre elles sont des entreprises déficitaires en zone euro, contre 20 % aux États-Unis, avec une dette financière des entreprises supérieure à celle de 2008, et 25 % au Royaume-Uni.

    C’est la raison pour laquelle Ray Dalio, le fondateur de Bridgewater, le plus gros fonds américain d’investissement au monde, parti de rien et détenteur, aujourd’hui, d’une fortune de 18,4 milliards de dollars, vient de déclarer : « Nous entrons dans un nouveau paradigme, vendez vos actions et achetez de l’or. » Quant à Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du FMI de 2001 à 2003, il a pu dire : « Les systèmes tiennent souvent plus longtemps qu’on ne le pense, mais finissent par s’effondrer beaucoup plus vite qu’on ne l’imagine. »

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Valérie Bugault décortique le cas Raymond Barre ou la trahison des dirigeants français stipendiés de la finance anglo-américaine

    Raymond Barre a été doublement remercié pour ses bons et loyaux services au monde financier anglo-saxon, lequel monde avait fermement décidé, une fois De Gaulle éliminé, de prendre la France pour cible.

    Les financiers anglo-américains ont « récompensé » Raymond Barre, en tant qu’heureux continuateur de la doctrine Pompidou, d’avoir si bien et si efficacement agi pour étouffer la réforme de l’entreprise voulue par De Gaulle (alors appelée « participation »).

    C’est ainsi que le fameux Barre a :

    1. reçu de l’argent sur un compte en suisse
    2. vu une spectaculaire avancée promotionnelle de sa double carrière « d’économiste » – doctrinologue stipendié – et de « politique ». Pour rappel, le monde financier anglo-saxon, dûment et fidèlement relayé par la haute fonction publique « française » compradore, a commencé à attaquer l’économie française dans le début de la seconde moitié des années 1970 (ma famille fut aux premières loges de ce nouveau concept de « ciblage » économique). Les aléas de la société Alstom énergie ne sont que les derniers sursauts de cette volonté de destruction du modèle politique et économique français qui avait émergé à la fin de la 2nde Guerre Mondiale par la grâce du CNR.

    Or, si les réalisations du CNR n’ont pas réussi à pérenniser, sur la durée, l’entier contrôle de la politique monétaire et économique – indispensables au contrôle « politique » – de la France, c’est précisément parce qu’elles ont omis de réformer le concept d’entreprise. Car c’est par le moyen de l’entreprise anonyme hypertrophiée et des multinationales apatrides que les financiers ont finalisé leur contrôle sur le phénomène politique. En voulant remédier à cette omission fatale, De Gaulle a été chassé du pouvoir par la classe politique et les grands bourgeois qui détenaient – et détiennent toujours – le contrôle de la France.

    A cet égard, les français doivent absolument conserver deux choses à l’esprit :

    1. ceux qui dirigent actuellement la France sont les émanations et descendants directs de ces mêmes « zélites » économiques compradores qui sévissaient au début du XXème siècle. Je recommande aux lecteurs curieux les nombreux ouvrages d’Annie Lacroix-Riz pour comprendre comment les collaborateurs de la 2nde Guerre Mondiale sont restés quasi intégralement au pouvoir après la guerre ; ce sont eux qui ont ligoté la France aux multinationales en l’intégrant à la CEE devenue UE. La collaboration des « zélites françaises », débutée au tout début du XXème siècle sous les auspices financiers anglo-américains, brillamment poursuivie sous ceux de l’Allemagne nazie puis, sans transition, sous ceux de la collaboration atlantiste, est en cours de reconquête de sa ligne initiale : la collaboration financière totale, qui se cache sous les oripeaux du modèle anglais de « règlementation ».
    2. ces mêmes personnalités troubles qui ont fait de la trahison des intérêts de la France leur cheval de bataille se saisissent actuellement de la « nécessaire » réforme de l’entreprise pour aller encore plus loin dans la disparition du modèle politique, économique et sociétal de la France et de l’Europe continentale en le « fusionnant » (mot pris au sens propre et figuré) au monde financier anglo-saxon.  Ainsi, ce n’est plus seulement le droit civil qui disparaît en tant que droit commun mais encore les particularités françaises et continentales du droit commercial, matérialisé en 1807 par le Code de Commerce napoléonien. Du droit et de la justice, en tant que recherche collective de la vérité, il ne doit plus rien subsister ! Telle est la volonté de nos maîtres financiers anglo-saxons qui visent, sans relâche, à l’élaboration d’un gouvernement mondial ploutocratique.

    Que tous les prétendus « économistes » et « juristes » qui conservent une once de bon sens et l’idée de l’intérêt commun – gage de démocratie et de liberté – se dressent contre toute cette vilénie, ce complot contre les peuples et contre la liberté. Car la sanction de l’inertie sera la disparition non seulement d’un modèle politique, mais aussi et surtout de la civilisation elle-même !

    9782917329955-volume-web.jpgValérie Bugault est Docteur en droit, ancienne avocate fiscaliste, analyste de géopolitique juridique et économique.

    https://www.medias-presse.info/valerie-bugault-decortique-le-cas-raymond-barre-ou-la-trahison-des-dirigeants-francais-stipendies-de-la-finance-anglo-americaine/110533/

  • L’impasse libérale par Philippe Arondel

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    Franck Abed

    Philippe Arondel, économiste et philosophe, a travaillé au bureau d’études de la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens). Il est actuellement l’une des voix de Fréquence protestante dans l’émission culturelle quotidienne Midi Magazine. Il a publié plusieurs ouvrages dont L’homme-marché. Son dernier essai lui donne l’occasion de revenir sur le libéralisme, et de contredire l’affirmation selon laquelle le capitalisme et le catholicisme peuvent faire bon ménage.

    Dès la première page du livre, pour introduire son propos, il nous soumet une pertinente interrogation : « Et si, sans en avoir toujours une perception aiguë, nous nous dirigions, lentement mais sûrement, vers une sorte de fin de l’histoire où la marchandise dicterait sa loi à toutes les relations humaines, sur fond de société du spectacle mortifère? » En réalité, les observateurs ayant une saine vision de l’actualité savent que nous vivons déjà dans cette époque, qui érige l’insupportable marchandisation de l’homme en valeur fondatrice. Heureusement que l’Eglise, par la voix des Papes et de sa Doctrine Sociale, avait critiqué avec véhémence dès le XIXsiècle le libéralisme, tout en proposant une autre vision de l’économie : une économie au service de l’homme, de tous les hommes, de tout l’homme.

    En définitive, ce n’est donc pas par hasard qu’Arondel pose une deuxième question qui fait écho à la première : « Et si, à chaque instant, via les scansions improbables d’une économie libérée de toute tutelle éthique, nous étions les témoins effarés de l’émergence d’une société de marché visant ni plus ni moins à en finir avec une certaine anthropologie humaine souvent affublée du terme méprisant et polémique de traditionnelle ? » Non seulement, nous sommes les témoins impuissants et les victimes de ce changement de paradigme imposé par les libéraux (au sens large et convenu du terme), mais en plus rien ne semble pouvoir arrêter cette mécanique implacable.

    Effectivement, la force de cette idéologie libérale, qui repose sur « un techno-libéralisme », est qu’elle apparaît de prime abord comme séduisante : elle semble en effet « entrer en étroite résonance, en inquiétante complicité, à chaque instant, avec ce qui irrigue l’imaginaire contemporain : sa soif irréfragable de s’émanciper de tous les ordonnancements sociaux et moraux faisant de lui, depuis des siècles, un animal social et politique capable d’autrui… et du bien commun ». En réalité, le libéralisme s’appuie sur une vision tronquée de la liberté humaine. Qui plus est, le libéralisme nie la nature humaine, car il oublie que « l’homme est un animal politique ». Ce dernier recourt aux normes, règles et structures pour fonder et évoluer sereinement dans la société.

    L’auteur est par conséquent conduit à développer le propos suivant : « L’étrangeté du moment que nous vivons tient dans le fait - plus que difficile à penser jusqu’en ses conséquences les plus disruptives - que l’apologie indiscriminée de la subjectivité et de l’autonomie comme finalité ultime de tout existence aboutit, dans la pratique, à son contraire absolu : une massification pilotée par l’affreuse dialectique d’un droit trahi dans son essence et d’un marché au statut d’idole indéboulonnable. » Nous nous retrouvons pleinement dans cette puissante analyse.

    L’objectif du livre se voit alors clairement exprimé : il s’agit de « faire prendre conscience de la possibilité d’en finir avec la marchandisation de nos vies et l’aliénation qui en découle, et ce, à la condition expresse que nous sachions déconstruire subtilement les articulations subversives du discours libéral, en dynamiter les présupposés, notamment utilitaristes ». Nous pouvons dire que la finalité de l’auteur est atteinte, car il parvient avec une argumentation solide et circonstanciée à saper les fondements de l’idéologie libérale.

    Quoiqu’il en soit, cette apparente victoire historique du libéralisme repose sur une vision biaisée de l’histoire, sur laquelle Arondel revient : « Sortis de leur enfance, après un long détour du côté des utopies sanguinaires, les hommes appareilleraient désormais pour les rivages sereins de la maturité. Une maturité qui prendrait la forme d’une économie de marché rendue à ses mécanismes d’horlogerie sophistiqués, à sa cybernétique spontanée, après des décennies de nuit bureaucratique et de pénuries tyranniques. »

    De fait, le libéralisme n’est pas né avec l’apparition de l’internet, pas plus qu’il ne s’est imposé avec l’essor des autoroutes de la communication. Depuis son émergence, tout le monde ou presque ploie le genou devant cette pensée. Arondel écrit : « Jour après jour - depuis le tournant historique du début des années 1980 - l’idéologie libérale remodèle, selon ses canons traditionnels, l’espace économique, et imprègne les consciences les plus rétives, en tout lieu, en toute société, sans rencontrer d’autre résistance réelle que celle d’un christianisme social arc-bouté sur son discernement éthique. »

    Pour comprendre les méfaits du libéralisme, il demeure important de connaître ce qui l’anime afin d’être en mesure de définir les impossibilités pratiques de cette pensée. Arondel pose le diagnostic suivant : « Le rêve secret qui est au cœur de l’utopie libérale - car il s’agit bien d’une utopie qui joue habilement de tous les registres du messianisme et du progressisme - n’est-ce point, en effet, celui d’un espace économique (modèle d’ailleurs de l’ordre social tout court) qui s’autorégulerait magiquement dans un processus complexe et ininterrompu d’ajustement automatique des intérêts privés ? » Il prolonge ensuite son raisonnement, que nous estimons très convaincant : « Plus encore que la liberté - qui est pourtant unanimement considérée comme son fondement originel et ultime - ce qui guide réellement la démarche libérale, depuis son aurore, c’est ce souci subversif d’une rupture radicale avec le péché originel du pouvoir : ce projet très cohérent, dans son horreur latente et toujours niée, d’une mercantilisation totale des rapports humains. »

    Aujourd’hui, mais déjà hier aussi, nombreux sont les groupes de pression et d’influence désirant la mort des Etats. En conséquence, ils mettent tout en œuvre pour les affaiblir, dans le but de réduire leur influence au profit de structures supranationales. Nous ne sommes donc pas surpris de lire le propos suivant : « Ce modèle d’une société sans visage, matrice d’un ordre nouveau déconnecté du religieux, sera d’abord pensé comme le concurrent idéologique direct de l’ordre traditionnel, puis, très vite, par une logique conquérante, prétendra à l’hégémonie sur tous les terrains, qu’ils relèvent de la pratique ou du mouvement des idées. » Néanmoins, comme le précise très justement l’auteur, l’Etat reste l’organisation qui traverse le mieux les âges et les épreuves : « S’il est une structure politique qui, par-delà ses mutations imprévues, ses crises d’identité à répétition, semble avoir passé victorieusement l’épreuve du temps, c’est bien celle de l’Etat. »

    La nature même du libéralisme vise en réalité à l’établissement d’une guerre « du tous contre tous » pour reprendre une formule connue. L’auteur le sait très bien car il stipule : « Les hérauts du marché ne théorisaient-ils pas tout, tout simplement, une sorte de guerre civile froide entre tous les acteurs de l’échange ? Les prophètes du laisser-faire/laisser passer ne se feraient-ils point, délibérément, les vecteurs intellectuels d’une forme extrême et particulièrement perverse d’anarchie : le désordre marchand ? » En ce sens, il est essentiel de lire ou relire la grande encyclique Rerum Novarum, où Léon XIII condamne autant «la misère et la pauvreté qui pèsent injustement sur la majeure partie de la classe ouvrière» que le « socialisme athée». Il dénonce pour les mêmes raisons de fond les excès du capitalisme, et encourage de ce fait le catholicisme social et le syndicalisme chrétien. Ce grand texte papal peut être considéré comme « une véritable charte fondatrice du catholicisme social » qui a marqué en son temps « une étape historique incontestable ».

    En fin de compte, face à ce désastre provoqué par l’intrusion du libéralisme dans toutes les sphères de la société, les chrétiens, selon Arondel, ne peuvent rester silencieux ou passifs. Il écrit : « Comment les chrétiens, par un curieux souci de modération pouvant très vite rimer avec complaisance, pourraient-ils se désintéresser d’un domaine économique et social où se joue, quelque part, leur avenir spirituel ? Comment leur serait-il possible délaisser un terrain, certes semé d’embûches affreuses, pour vaquer à un moralisme évanescent, qui aboutit souvent au pire des désengagements ? » L’auteur constate et déplore que « les libéraux - surtout ceux qui ne se cachent pas de mener une révolution culturelle de grande intensité - n’ont pas, eux, ces états d’âme, et disent tout haut… ce qu’une certaine pensée unique laisse parfois échapper mezzo voce, comme à son insu. »

    A l’heure où le libéralisme transforme totalement la société en lui imposant la marchandisation de l’homme, il est important de comprendre ce mal qui nous ronge, afin d’être en mesure de lui opposer des critiques pertinentes. L’ouvrage de Philippe Arondel participe à ce nécessaire travail intellectuel de décryptage et de condamnation du libéralisme. Cet essai ne s’embarrasse guère de formules alambiquées et faussement intellectuelles. Il est à la portée du plus grand nombre et cela lui confère une grande force. L’ubérisation de l’Homme est en marche, et l’auteur rappelle à juste titre que l’Eglise a développé depuis plus d’un siècle « une pensée sociale s’enracinant dans l’idée d’un Etat indépendant des féodalités économiques, et garant tant du bien commun que de la justice sociale. » Nécessaire clef de voûte qu’Arondel toutefois n’explicite pas, ni ne laisse deviner : pour que notre pays puisse retrouver un Etat qui défende à nouveau le bien commun - tous les hommes, en particulier les plus faibles et les démunis, et tout l’homme ! - il fautà la France son Roi Très Chrétien.

    L'impasse libérale, Philippe Arondel,  Editions Salvator, 180 pages, 18 euros

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/07/19/l-impasse-liberale-par-philippe-arondel-6165316.html

  • Loi Santé : vers la régularisation des médecins étrangers

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    La récente loi Santé s’est penchée sur le statut des médecins ayant obtenu leur diplôme hors de l’Union européenne. Ils seraient environ 4.000, et s’ils n’existaient pas, de nombreux hôpitaux auraient mis la clé sous la porte depuis longtemps.

    Officiellement interdits d’exercer en France, ces praticiens (parfois apatrides ou réfugiés) sont toutefois employés sous diverses étiquettes dans notre service public hospitalier, avec un double avantage pour celui-ci. Une précarité de statut proche du siège éjectable qui les oblige à accepter les sujétions les plus pénibles, et une rémunération proche de celle d’une aide-soignante : pour lui-même, l’État accommode toujours les règles qu’il impose au privé.

    Or, certains de ces médecins sont excellents, polyglottes parfois passés par les meilleurs services internationaux, avant que la situation politique de leurs pays ne les en chasse. D’autres ont reçu une formation réelle et validée, mais d’un niveau inférieur aux normes européennes. Certains, enfin, après quatre ou cinq ans d’études, ont purement et simplement acheté un coup de tampon à un fonctionnaire véreux et/ou auto-désigné à l’occasion d’un marasme politique.

    L’évaluation de leur réelle aptitude à prendre en charge notre santé a fait l’objet de divers systèmes successifs (commissions, examens, recertifications, stages, etc.) dont l’incohérence et le télescopage ont plongé certains contingents dans le vide juridique et des situations inextricables.

    C’est ce que que la loi Santé veut régulariser d’ici à la fin 2021, une commission (la dernière ?) allant être mise en place pour étudier leurs dossiers afin de certifier leurs niveaux de compétences et leur délivrer une autorisation d’exercice. Parfois à titre temporaire, le temps que la commission étudie leur dossier. Le cas échéant, un « parcours de consolidation des compétences » pourra être prescrit.

    Quant aux nouveaux arrivants de pays hors Union européenne, ils ne pourront exercer en France qu’après avoir passé un examen, appelé de liste A, ou avoir étudié dans des universités européennes.

    Mais comment les hôpitaux, déjà exsangues, financeront-ils l’augmentation de la masse salariale qui résultera inexorablement de ces dispositions ? C’est un autre dossier, et peut-être le plus épineux.

    Richard Hanlet

    https://www.bvoltaire.fr/lois-sante-vers-la-regularisation-des-medecins-etrangers/