L’Obs et France 2 se lancent dans le poujadisme… Au ministère des finances, 600 personnes touchent plus que le Président de la République (15 140 euros brut par mois). Parmi lesquels 150 hauts fonctionnaires du ministère de l’Économie touchent 21 000 euros net mensuels. Le directeur des finances publiques d’Ile-de-France gagne 255.579 euros net par an et l’ancien secrétaire général du ministre des Finances 188.479 euros. Pourtant aucune grille de la fonction publique ne permet d’atteindre ces niveaux de salaire. Bercy joue sur un système de primes. Même la Cour des comptes ne s’y retrouve pas. Elle estime dans une note envoyée en 2017 au ministère des Finances, que « le niveau élevé de la rémunération des administrateurs généraux des finances publiques est difficile à justifier ».
économie et finance - Page 279
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Les très hauts salaires de la fonction publique
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Carole Delga, Présidente du conseil régional d’Occitanie, condamnée pour discrimination à l’égard de la commune de Beaucaire
Lu sur Objectif Gard :
La présidente de la région Occitanie (PS) a été condamnée, ce vendredi matin, par la cour d’appel correctionnelle de Nîmes. Le maire de Beaucaire, Julien Sanchez avait par citation directe, assigné l’élue régionale pour “discrimination fondée sur des opinions politiques et entrave à l’exercice d’une activité économique“.
Le tribunal correctionnel de Nîmes avait rejeté l’action du maire de Beaucaire, estimant la citation irrecevable. Mais ce vendredi 26 avril, la Cour d’Appel de Nîmes a totalement modifié la décision rendue par le tribunal correctionnel il y a quelques mois, en déclarant coupable la présidente de la région Occitanie, Carole Delga et en octroyant 5 000 euros de dommages et intérêts à la ville de Beaucaire. En outre, la présidente Delga devra payer 1 000 euros d’amende liés à la sanction. La totalité du chèque que devra débourser la présidente de région s’élève à 8 000 euros entre la condamnation et les dommages et intérêts.
Sur le fond, Julien Sanchez (FN) estimait que la présidente de la région n’avait pas signé le contrat de ville tel qu’il avait été validé par les élus gardois. Le maire de Beaucaire accuse notamment Carole Delga de discrimination parce qu’une ancienne friche SNCF, proche du centre-ville de Beaucaire, n’a pas été choisie pour accueillir le futur lycée général construit par la Région dans le Gard. Un projet de centre de formation pour l’apprentissage aurait également été écarté.
Julien Sanchez, le maire de Beaucaire ne cache pas sa satisfaction :
“Je me félicite de cette décision de justice même si encore une fois je n’ai rien contre Carole Delga. Je souhaite seulement être traité comme toutes les villes de l’Occitanie. J’espère qu’à l’avenir, la Région pourra mieux travailler avec la commune de Beaucaire. Nous avons d’ailleurs commencé à avancer sur la halte SNCF, j’espère que nous obtiendrons un accompagnement pour le skatepark comme la ville de Perpignan a bénéficié de 20% de subvention de son projet. Idem pour notre candidature au Contrat Bourg Centre Occitanie. Enfin, sur la question du lycée, c’est un enjeu fondamental pour la 4e ville du Gard et le bassin de vie local qui augmente sa population chaque année.”
La région annonce qu’elle va immédiatement se pourvoir en cassation, ” car la décision, ce matin, de la cour d’appel de Nîmes est invraisemblable”, nous indique un proche de la présidente de la région.
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Existe t'il un libéralisme français dans l'histoire?
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L’abîme appelle l’abîme… une politique américaine?
En mai de l’année dernière, Bruno Gollnisch était intervenu dans l’hémicycle du parlement européen pour exhorter de nouveau l’Europe à rendre coup pour coup, à résister à l’impérialisme américain. Il s’indignait de la résignation de l’UE devant l’embargo, l’universalité des sanctions décrétées par les Etats-Unis contre l’Iran, lesquelles impactent directement et lourdement les groupes français. En 2017, notions nous, des entreprises comme Peugeot et Renault, avaient vendu respectivement 443.000 et 162.000 voitures en Iran, soit à elles deux 40% d’un marché iranien de l’automobile en progression constante. Quant à Total, elle avait signé en novembre 2016 avec le gouvernement iranien un accord de principe pour le développement du champ gazier de Pars Sud situé dans le Golfe arabo-persique pour un montant de six milliards de dollars… Début février, l’Union européenne avait tenté de démontrer qu’elle était capable de tenir tête aux Etats-Unis. Plus précisément, rapportait euractiv, «Paris, Berlin et Londres (avaient) annoncé la création d’un mécanisme de troc (baptisé Instex) pour permettre aux entreprises européennes de commercer avec l’Iran malgré les sanctions américaines.» «Ils se sont engagés à trouver une solution pour permettre à l’Iran de continuer à commercer et notamment vendre son pétrole.»
Un renforcement des liens économiques dont l’intérêt est évident pour la France et les Européens, mais que certains expliquaient aussi par le souhait « que l’Iran continue de respecter les engagements pris dans le cadre de l’accord du 14 juillet 2015, notamment de cesser le programme lui permettant de se doter de l’arme nucléaire malgré la décision des États-Unis de se retirer et d’imposer de nouvelles sanctions économiques à la république islamique.» « L’Instex va permettre à l’UE de poursuivre un commerce licite avec l’Iran dans les domaines de la santé et de l’agroalimentaire , expliquait (le ministre français des Affaires étrangères) Jean-Yves Le Drian. Washington a déjà mis en garde les Européens contre les conséquences de leur décision de contourner ses sanctions contre l’Iran. Ces sanctions s’apparentent à un chantage contre les pays tiers qui commercent actuellement avec l’Iran : les entreprises européennes ou asiatiques se verront interdites de marché américain si elles continuent d’importer du pétrole iranien, ou d’échanger avec des banques iraniennes ciblées par Washington. Beaucoup devraient choisir les États-Unis, ou l’ont déjà fait.»
Bruno Gollnisch l’a dit et redit, la capacité de résistance de nos gouvernants doit aussi être jaugée à l’aune de leur soumission aux diktats juridiques de l’empire. En vertu du principe d’extraterritorialité, le droit américain permet ainsi à Washington d’intimider, de terroriser, de rançonner des entreprises étrangères pour des activités commerciales commises hors du territoire des Etats-Unis, pour peu que lesdites entreprises aient un lien avec les États-Unis…. le simple fait de faire des transactions en dollars établissant ce lien. Mais il ne s’agit pas tant de reprocher aux dirigeants de l’Amérique de défendre leurs intérêts (ou ce qu’ils considèrent comme tels) mais de regretter que nous défendions si mal ou si mollement les nôtres.
Le 8 mai 2018, Donald Trump avait annoncé le désengagement de Washington de l’accord nucléaire avec l’Iran conclu par son prédécesseur et le rétablissement des sanctions contre la République iranienne. Dans la foulée, l’ex directeur de la CIA, actuel secrétaire d’Etat américain , le faucon Mike Pompeo avait averti que les Etats-Unis tiendraient pour responsables les entreprises qui continueraient d’entretenir des relations commerciales dans certains secteurs avec Téhéran. Il avait assuré que « les Etats-Unis (exerceraient) une pression financière sans précédent sur l’Iran, avec les sanctions les plus fortes de l’Histoire, si Téhéran (refusait) de se plier aux exigences de Washington.»
Il y a deux jours rapportait Le Monde, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis n’allaient pas renouveler le 2 mai « les exemptions aux pays qui importent du pétrole iranien» qui avaient été accordées « pour six mois à huit pays importateurs de pétrole iranien. Parmi eux, l’Inde et la Chine, les deux plus gros clients de Téhéran. » «Cette décision a pour but de réduire les exportations iraniennes à zéro, pour soustraire au régime sa principale source de revenus, a expliqué la porte-parole de la Maison Blanche dans un communiqué. Concrètement, cela signifie que tout pays qui importera du pétrole iranien après le 2 mai sera soumis à d’importantes sanctions américaines…».
Une opération qui risque d’être très difficile à mettre en œuvre, soulignait cet article car la Chine, la Turquie et «même la Corée du Sud, pourtant alliée historique des Etats-Unis» ont fait savoir qu’ils refusaient de se soumettre à ce diktat de Washington. «Certains Américains espèrent opportunément pouvoir vendre à ces pays asiatiques du pétrole de schiste dont la production continue de croître aux Etats-Unis. Mais tous les pétroles ne se valent pas : les huiles légères américaines ne sont pas appropriées pour les raffineries coréennes ou indiennes, qui nécessitent des pétroles plus lourds.»
La question du pétrole de schiste est en effet au coeur de ce durcissement américain, puisque les Etats-Unis, selon certaines projections, pourraient redevenir de ce fait gros exportateurs d’or noir. La stratégie américaine viserait désormais à ligoter certains concurrents sur le marché de l’énergie fossile. Ce qui expliquerait aussi le pressing yankee sur un très important pays pétrolier comme le Venezuela, l’entreprise de déstabilisation et de mise sous contrôle en cours, sous prétexte de droits de l’homme et de démocratie, comme souvent …
Cette question des exemptions, notait encore Le Monde, avait laissé les « faucons de l’administration Trump sur leur faim (…) les plus radicaux accusant l’administration Trump de faire preuve de laxisme. Ainsi, le sénateur et ancien candidat à la présidentielle Ted Cruz a accusé, mi-avril, Mike Pompeo (…) pourtant présenté comme un dur, d’être trop complaisant. La ligne la plus dure l’a donc emporté au sein du département d’Etat. Mike Pompeo a expliqué, lundi, que le but de l’opération restait simple : priver le régime des fonds qu’il a utilisés pour déstabiliser le Proche-Orient depuis quarante ans et pousser l’Iran à se comporter comme un pays normal » (sic).
Cette hostilité vis-à-vis de l’Iran est une constante depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, fidèle en cela à ses propos très durs lors de sa campagne présidentielle, lorsqu’il qualifiait l’Iran d’« État terroriste numéro un » . En février 2017, peu après la prise de fonction du président américain, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait manifesté une toute autre appréciation: «L’Iran n’a jamais été complice de liens avec le Front al-Nosra ou Daech (Etat Islamique) . En outre, l’Iran contribue à la lutte contre Daech. Nous avons longtemps préconisé l’idée de créer un front antiterroriste unifié. Je suis convaincu que l’Iran doit faire partie de notre effort commun si nous évaluons objectivement les contributeurs potentiels à une telle alliance.»
Alors, il ne s’agit pas d’idéaliser la République islamique d’Iran, mais certainement pas non plus de la précipiter dans un chaos sanglant. Invité récemment de l’émission d’Elie Chouraqui sur la chaine francophone israélienne I24, Eric Zemmour a jugé très sévèrement le bellicisme de Washington et de Tel-Aviv contre Téhéran, supputant une évolution de ce pays. L’essayiste a cité le général De Gaulle qui parlant en pleine guerre froide de l‘URSS, affirmait que la Russie éternelle triompherait du soviétisme en l’absorbant, qu’elle boirait le communisme comme le buvard boit l’encre. Il en sera de même de l’Iran avec son idéologie rigoriste qu’elle exporte dans l’arc chiite, veut croire M. Zemmour. Ce qui est évident, c’est que l’Iran actuel, république héritière de la nation (empire) Perse, d’une civilisation hautement raffinée plurimillénaire, mérite bien mieux que les caricatures grossières et les appels au lynchage. Déstabiliser l’Iran, pays en paix de 80 millions d’habitants, entouré par des voisins instables et/ou en crise, en encourageant la destruction de son économie pour créer les conditions d’une implosion, d’un soulèvement social relève d’un jeu extrêmement dangereux. Depuis la première guerre du Golfe, le Moyen-Orient mais aussi les Européens ont assez payé pour le savoir. Comme il est dit dans le psaume de David, abyssus abyssum invocat, l’abîme appelle l’abîme
https://gollnisch.com/2019/04/24/labime-appelle-labime-une-politique-americaine/
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Après le krach, réévaluation de l’or et « Gold Exchange Standard » multidevises
Marc Rousset
Olivier Blanchard, l’ancien chef économiste du FMI, avec des propos toujours surprenants pour défendre le Système, a découvert l’eau chaude début janvier 2019, devant l’Association des économistes américains : puisque les taux d’intérets sont bas, la dette publique de 250.000 milliards de $ dans le monde, soit 3 fois le PIB mondial de 80.000 milliards de $, et, selon le FMI, 103 % du PIB des pays riches au lieu de 71 %, il y a 10 ans, n’est peut-être qu’un problème accessoire ! Mais quid des « gros problèmes en cas de remontée des taux » ? selon Christine Lagarde, DG du FMI.
Georges Ugeux, ancien VP du NewYork Stock Exchange, qui prédit « une descente aux enfers de la finance » vient de déclarer : « Je crois que nous sommes de nouveau dans une période de déni. » Villeroy de Galhau, ancien Président de BNP-Paribas, aujourd’hui président de la Banque de France, lui aussi défenseur du Système, ne trouve rien de mieux à nous dire que la politique monétaire doit rester laxiste avec un taux directeur de la BCE à 0 % qui ruine les épargnants et va installer durablement les taux publics d’emprunts allemands en territoire négatif tandis que les taux d’obligations des entreprises en zone euro s’élèvent en moyenne à 0,6 %, soit dix fois moins qu’un taux juste et normal.
En fait, on va tout droit vers la récession avec un krach à la clé. L’indice PMI flash manufacturier en zone euro s’est contracté pour le deuxième mois consécutif en avril à 47,8, l’Allemagne se situant encore plus bas à 44,5. Le PIB allemand devrait progresser de seulement 0,5 % en 2019. Le sauvetage bancaire de la Deutsche Bank, avec un bilan de 48.000 milliards de $, soit 24 fois le montant de la dette publique allemande, ferait exploser la dette de 64,1 % à environ 90 % du PIB. Quant à la France, incapable avec Macron de faire des réformes structurelles, d’élever l’âge de départ à la retraite, elle doit s’inquiéter aussi de son endettement privé de 133 % du PIB (59,1 % pour les ménages et 74,1 % pour les entreprises. Selon le ministre russe des finances, Anto Silouanov, « le risque d’une récession mondiale est très élevé ».
C’est peut-être dans une Chine qui soutient la croissance de 6 % en 2019, comme un pendu sur son tabouret, que tout va se jouer. Le marché automobile chinois a reculé pour la première fois en 2018 à 26,3 millions de véhicule, avec un taux d’utilisation des usines inférieur à 57 %. La pression fiscale et sociale sur les entreprises va être abaissée de 265 milliards d’euros tandis les banques chinoises ont prêté au premier trimestre la somme record de 766 milliards d’euros, soit davantage que le PIB de la Suisse, pour les infrastructures. Le surendettement des entreprises atteint déjà 150 % du PIB. La croissance chinoise est, en fait, gonflée artificiellement à coup de crédits garantis par l’État et l’on peut aussi avoir des doutes sur les statistiques officielles camouflant les fragilités structurelles.
Pendant ce temps, les banques centrales (Chine, Russie, Kazakhstan, Turquie) continuent d’accumuler du métal jaune (90 tonnes durant les deux premiers mois de l’année 2019). Après le krach ou l’effondrement monétaire à venir, il est probable qu’un panier de plusieurs monnaies adossées à l’or réévalué remplacera l’étalon $. La révolution silencieuse Bâle III par les « gnomes de Zurich » a déjà commencé le 29 mars 2019 puisqu’il a été décidé de placer l’or de l’actif des banques centrale, non plus en troisième catégorie, à 50 % de sa valeur, mais en première position à 100 % de sa valeur, soit une première réévaluation comptable du métal jaune plaçant l’or avant le dollar. Et dès le 1er janvier 2022, les banques centrales auront le droit de garder jusqu’à 20 % de leurs actifs en or, argent ou platine. Le loup du système de change fixe avec l’or comme monnaie internationale est donc déjà bel et bien entré dans la bergerie dollar. Soyons certains que L’Amérique fera tout pour défendre bec et ongles le privilège de l’étalon $ mis en place à Bretton Woods en 1945.
Un calcul simpliste démontre cependant que la crise de l’hyper-endettement public de 250.000 miliards de $ ne peut être résolue qu’en multipliant le prix de l’ensemble des réserves mondiales d’or, soit environ 6.500 Milliards $, par 40 ! Ce n’est pas pour rien que les Allemands (ménages 5.548 tonnes et Bundesbank 3.370 tonnes) possèdent aujourd’hui une quantité record de 8.918 tonnes d’or physique. N’oublions pas que l’or valait 35 $ l’once en 1971 et qu’il vaut aujourd’hui 1.300 $ l’once ! Si l’or devait être réévalué, la France et l’Italie seraient aussi grandement avantagées.
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L’État est-il volé par les concessionnaires d’autoroutes ?
Après les privatisations partielles de MM. Jospin et Raffarin, Dominique de Villepin a vendu en 2006, contre 15 milliards d’euros, la totalité des titres des sociétés d’autoroutes restés en possession de l’État alors que l’exploitation du réseau commençait à rapporter après que sa construction eut été amortie. La vente aurait été sous-évaluée de 10 milliards selon un avis de 2009 de la Cour des comptes. Le Trésor s’est ainsi privé de 2 milliards de bénéfices par an ! Le prix des péages devait rester sage, avec un seuil garanti de 70 % de l’inflation, l’emploi préservé mais les effectifs des salariés ont baissé de 30 % et la hausse des tarifs a été de 20 % en 10 ans, bien plus que l’inflation. Les sociétés autoroutières ont obtenu que leurs tarifs soient revalorisés en échange de travaux que, souvent, elles étaient obligées de faire.
M. Hollande avait protesté, promis de renationaliser, laissé les députés créer une commission d’enquête, mais comme l’État était incapable de financer des travaux d’infrastructure nécessaires, le gouvernement socialiste a imité M. Sarkozy et prolongé de 3 ans la durée des concessions en échange d’investissements. En 2015, les tarifs ont été gelés, mais avec la promesse d’un rattrapage entre 2019 et 2023. La contrepartie donnée par l’État en 2015 est estimée à 15 milliards par la Cour des comptes alors que les investissements réalisés en échange se montaient à 3,2 milliards. Le contrat de 2015 était resté secret et il a fallu que M. Avrillier, un tenace écologiste grenoblois, saisisse la justice pour qu’il soit enfin rendu public.
M. Migaud, le président de la Cour des comptes, vient de rendre un rapport très sévère : l’État serait un piètre négociateur. Il n’a pas obtenu le juste prix du patrimoine, lors de la cession en 2006, ni obtenu des clauses permettant de réviser le partage des bénéfices si ceux-ci augmentaient trop tandis que les investissements obligatoires n’étaient pas précisés. Les compagnies autoroutières sont soupçonnées d’avoir introduit des travaux déjà programmés dans la liste de ceux qu’elles proposaient en échange de l’allongement des concessions : 23 sur 57 seraient ainsi abusifs. Elles feraient également coup double, en faisant réaliser au prix fort les travaux par des sociétés de travaux publics qu’elles contrôlent. En outre, le calcul des compensations dues aux sociétés autoroutières qui intègrent inflation, trafic routier, coût des travaux sont bien trop pessimistes et défavorisent systématiquement l’État.
M. Migaud estime qu’il y a urgence à redresser la barre, alors que de nouvelles négociations vont s’ouvrir. Selon lui, les évaluations des contreparties devraient être confiées à un organisme indépendant, car les agents de l’État seraient moins habiles que ceux des sociétés d’autoroute pour manier la calculette. Les concessionnaires disposeraient au sein des commis de l’État de relais efficaces (que cache cet euphémisme ?). Et surtout la Cour des comptes exige qu’on introduise des clauses restituant au Trésor public une part des bénéfices si ceux-ci sont supérieurs aux prévisions. Les ministres concernés défendent leurs services en citant un déluge d’articles de loi et de décrets censés empêcher les dérapages, mais M. Migaud a raison sur toute la ligne et, vu cet inquiétant précédent, on devrait renoncer à la privatisation d’ADP et de La Française des Jeux.
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« Espérance banlieues » : une illusion devant la prise en main de la banlieue par les islamistes, en se donnant bonne conscience
Bonne synthèse de Polémia sur la fuite en avant du projet Espérance banlieue, séduisant au premier abord, mais qui soulève, dans la durée, un certain nombre de problèmes de fond, que nous avions soulevés :
Depuis quelques semaines, la Fondation Espérance banlieues défraie la chronique. Fondée en 2012 et abritée par la Fondation pour l’école (qui défend la liberté scolaire et une éducation de qualité en France), l’organisme qui gère 16 écoles dans des banlieues, a été l’objet d’un audit indépendant et de plusieurs articles de presse dénonçant de graves dysfonctionnements (abus de confiance, conflit d’intérêt et rémunération illégale du Président Eric Mestrallet).
Le Conseil d’Administration de la Fondation pour l'école a décidé, le 9 avril dernier, de dissoudre sa fondation abritée, la Fondation Espérance banlieues. Persistera cependant une autre structure l’AREB (Association du Réseau Espérance banlieues), née en 2017, qui sera détachée de la Fondation pour l’école et continuera à gérer le réseau des 16 écoles labellisées « Espérance banlieues ». Amputée d’une de ses structures qui permettait de défiscaliser grassement l’Impôt sur la Fortune, « Espérance banlieues » survivra grâce à ses très grands donateurs (au premier rang desquels la Fondation Bettencourt-Schueller).
Il est certain que le fait de soutenir « Espérance banlieues » permet aux bourgeois effrayés devant la prise en main de la banlieue par les islamistes de se donner bonne conscience à peu de frais. Mais que vaut vraiment Espérance banlieues ?
De l’espérance au désespoir
L’idée était singulière et attrayante : créer un nouveau modèle d’écoles hors contrat en banlieues, où l’on apprend aux jeunes générations actuelles, fils et filles d’immigrés, à « aimer la France » à travers sa langue et son histoire.
Puisqu’il faut donner des gages au système, les écoles « Espérance banlieues » ne sont pas en reste. Melissa Theuriau et Jamel Debbouze sont mobilisés au chevet d’Espérance banlieues. Elles sont devenues des parangons de l’école de la diversité heureuse.
La mission civilisatrice sauce « Espérance banlieues » se résume désormais au lever du drapeau tricolore le matin, une fois par semaine, quand ça se passe bien… Certaines écoles ont déjà convenu de ne pas le faire aussi régulièrement qu’affiché pour ne pas « froisser le voisinage »… L’uniforme est quant à lui « adapté » aux jeunes de banlieues : un « super sweat à capuche ». En mode « banlieues »… Et les enfants de l’école pilote Espérance banlieues prennent maitre Gims comme un modèle !
Par ailleurs, la religion qui « ne doit pas être un problème » dans ces écoles, on l’évoque sans crispation aucune. A tel point que le jour de l’Aïd, les équipes enseignantes se posent la question de faire une journée pédagogique, pour éviter que les cours aient lieu ! Le modèle veut même que l’on aille plus loin dans l’expression des opinions personnelles des uns et des autres, mais à quel prix ? Celui de la finalité des écoles « Espérance banlieues » qui était d’assimiler. Rien que ça ! On préfère donc l’expression des singularités qui fait le terreau du communautarisme à la nécessité de la concorde nationale…
Le mythe de l’assimilation
Le projet d’Esperance banlieues n’est pas seulement de se substituer à l’Ecole de Jules Ferry là où elle a échoué, mais aussi de se substituer aux populations immigrées pour s’emparer de leur destin, à des fins d’assimilation. Toute école hors contrat est censée être une émanation de la société civile (tout citoyen peut en créer une dans le cadre de la loi). Ce type d’école est de surcroît choisi et non subi par les parents, premiers éducateurs de leurs enfants. Or les écoles « Espérance banlieues » sont fondées par des personnes extérieures aux quartiers où elles s’implantent. Les parents, en très grande majorité d’origine immigrée musulmane, y voient une école privée accessible (75 € par mois) qui protégera leurs enfants des miasmes de l’école publique impersonnelle, anti-religieuse et progressiste (théorie du genre, écriture inclusive…). C’est au fond le meilleur parti pour éduquer les enfants des musulmans les plus conservateurs…
Quid de la France, de son histoire et du meilleur de sa culture ? Ils sont réduits au statut de « codes du pays d’accueil » (la France, sic). Entre l’ambition de faire de ces enfants des Français et la réalité, il y a un gouffre. Au fond, Espérance banlieues était une promesse d’assimilation à la France. C’est devenu la promesse de l’insertion professionnelle. Car les parents et enfants d’immigrés ont bien conscience des difficultés de leurs quartiers, des lacunes des écoles publiques, et du mal à trouver un emploi quand on parle mal le Français. C’est beau de prétendre donner un avenir aux jeunes. Mais Eric Mestrallet se félicite de ce que les « grands frères » protègent même les écoles Espérance banlieues … Pourquoi ? Surveiller, rappeler qui domine le territoire, bien perdu de la République. Alors croire qu’il est possible d’assimiler tout une banlieue qui vit depuis des décennies dans le rejet de tout ce qui s’apparente à la France, avec le degré de pression sociale qui y règne (islam, voile, drogue, tontine, etc.) relève au mieux du fantasme, au pire de l’aveuglement.
Une gestion désintéressée ?
Les récentes révélations publiques sur la gestion d’Espérance banlieues interrogent sur les raisons réelles de son expansion. Qui y trouve son compte ? Assurément le Président de la Fondation Espérance banlieues, Eric Mestrallet, qui touchait près de 5 000 euros par mois en se présentant partout comme un entrepreneur venant se pencher généreusement sur le sort des enfants de banlieues. Il est par ailleurs très révélateur que cette rémunération ait été demandée expressément par « des bienfaiteurs de premier plan », dont fait partie la Fondation Bettencourt-Schueller, de l’Oréal.
Qui paie, commande, et le modèle « Espérance banlieues » s’étendra grâce à l’argent public qu’il cherche à obtenir, grâce au soutien des grandes fortunes mondialisées… Au fond, nous sommes face, à une triple soumission : soumission aux codes du système, soumission au Grand-remplaçant, et soumission aux multinationales friquées. Le projet qui fête ses 6 ans est mort-né de ses compromissions.
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Vinci demande des compensations à l’Etat!
L’aéroport de notre-dame des landes était une ânerie aussi bien économique, environnementale que démocratique.Si l’on comprend bien que Nantes souhaite avoir son grand aéroport, il y a suffisamment infrastructures existantes dans notre pays pour absorber tous les avions à venir et futur.
Lyon, ou Bordeaux, Lille, sans oublier ceux de Paris, bref, il y a de quoi faire.
Comme pour les portails éco-taxes, les dirigeants font, ils font d’abord.
Ils font en faisant de la pédagogie ce qui veut dire en faisant avaler la pilule au lieu d’écouter tout simplement les gens!
Résultat face à l’opposition sur le terrain des gueux d’en bas, on finit par faire marche arrière, et l’on paye des indemnités car on n’avait pas pu s’empêcher de signer les gros contrats très vite.
Trop vite, car il faut faire toujours vite dans ces cas.
C’est une forme de la stratégie dite du « choc ».
On avance, on soumet l’autre à ses coups de boutoirs, les choses doivent aller plus vite qu’une éventuelle mobilisation.
C’est ainsi que l’on se retrouve encore dans cette situation où une entreprises privées demande des compensations, à savoir plusieurs centaines de millions d’euros…
« Candidat à la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), Vinci réclame “plusieurs centaines de millions d’euros” à l’Etat en guise de compensation à l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dont il devait être le concessionnaire, a déclaré dimanche 14 avril la ministre des Transports.
Confirmant que l’Etat négocie avec le groupe de BTP une indemnité liée à l’abandon du projet de nouvel aéroport, Elisabeth Borne a déclaré sur France 3: “Nous ne sommes a priori pas d’accord sur les montants, mais on prendra nos responsabilités sur ce dossier”.
“Ils (Vinci, ndlr) ont parlé de quelques centaines de millions d’euros, tandis que nous parlons de quelques dizaines” de millions, a-t-elle précisé, avant d’ironiser: “Nous aurons une discussion passionnante”.
Ce qui est presque certain, c’est que VINCI voudra bien échanger ses compensations sur l’aéroport de NDDL avec ADP!!!
Ils sont gentils chez Vinci, ils veulent bien devenir propriétaires des bénéfices d’ADP.
Nous devrions les remercier… (second degré!!)
Charles SANNAT
Source Huffinghton Post ici -
Les aides à la presse pour les grands groupes aux ordres !
Les coups de pouce sous la forme d’aides à la presse ne parviennent pas forcément aux journaux qui en ont le plus besoin : quatre titres de presse accaparent en effet 30 % de ces subventions publiques.
Entretien avec Éric Verhaeghe
Source: RT France
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Face à l’État, l’énergie du désespoir
membre du BP du Parti de la FranceLe 1er août 2018, le parlement entérinait le vote de la Loi instituant un « Droit à l’erreur », texte bénéficiant d’un a priori favorable des media et donc devenu emblématique de la politique de confiance voulue par le président de la République. Tout d’abord, force est de constater que beaucoup de citoyens n’ont pas compris, et n’ont toujours pas compris la réalité macronienne. Certains ont pensé que le Gouvernement invoquait son « droit à l’erreur » mais dans une auto-critique aussi louable qu’inédite sous la Ve République ! Ensuite, d’autres ont compris de quoi il s’agissait mais ont cru que les fautifs repentants seraient une fois et une seule exonérés ou blanchis, selon la nature de l’erreur. Colossale méprise !Examinons l’entourloupe : Le Droit à l’erreur (selon Macron), nous dit le ministère des Finances, garantit aux particuliers de pouvoir régulariser, sous conditions, une erreur commise pour la première fois et de bonne foi, sans s’exposer à une sanction administrative ; ainsi, le particulier repentant et sincère, à condition de restituer les sommes ou avantages indûment reçus, sera dispensé d’avoir à payer des pénalités ou de subir les affres du Contentieux… Tout cela est bel et bien et peut satisfaire des néophytes empêtrés dans les pièges de l’Administration française comme peut apporter une occasion de résipiscence à des tricheurs. Mais, là encore, nous sommes dans la voie à sens unique que l’État s’est ménagée.La considération qu’il a des Français augmente en paramètres : des Gaulois irascibles, des perdants, des gens tentés par l’isolationnisme et la fermeture, des rétifs au progrès, des traînards, des retraités trop nombreux, et maintenant des tricheurs ou des imbéciles. Ce qui choque le plus dans tout cela, c’est d’être à nouveau aspergés par l’arrogance de l’infaillibilité supposée de l’État et de son représentant quinquennal.Et si l’État reconnaissait un jour enfin ses propres erreurs ? Est-ce trop demander à une démocratie ? Sans doute !- Premier exemple : Yvan est un jeune de 23 ans de PACA. En décembre 2017, il décide de s’engager dans l’armée. Il y restera jusqu’en septembre 2018 date à laquelle il décide de démissionner pour rejoindre sa fiancée ; il reçoit alors le même mois son solde de tout compte. Tout va bien jusqu’en janvier 2019 quand il reçoit un courrier de l’administration militaire lui annonçant, qu’à la suite d’une erreur de leurs services, il a perçu indûment 2 211 euros de solde. Nul n’est censé ignorer la Loi mais sommes-nous censés connaître à 23 ans toutes les arcanes administratives, salariales etc. ? En avril 2019, le Trésor public vient de lui envoyer la sommation à payer. Aux yeux de la Loi du « droit à l’erreur », le fautif est donc Yvan, l’État n’est jamais fautif, l’État ne se trompe jamais ! Yvan est en CDD, serveur dans un bar et gagne 600 euros actuellement… Comment va-t-il payer pour les erreurs de l’État ? Question subsidiaire : le service concerné et responsable du trop versé sera-t-il sanctionné ? Les fonctionnaires sont protégés et ne risquent rien de fâcheux. Une telle erreur dans le privé donnerait lieu à un litige devant les tribunaux de commerce ou aux prud'hommes, et le comptable responsable serait probablement remercié. De la même façon, quand l’État « se trompe » de date pour payer ses fournisseurs, ceux-ci savent qu’ils n’ont aucun recours réel et qu’une solution : attendre et survivre pour les plus vulnérables d’entre eux.
- Second exemple : Brigitte est une Auvergnate de 57 ans et a été victime d’un cancer dont elle s’est heureusement mais péniblement remise. À la fin de sa maladie et de ses chimiothérapies, la Sécu a exercé copieusement son droit à l’« erreur » dans le calcul de ses indemnités journalières, d’un total cumulé de 2 400 euros ! La malheureuse avait pour seules ressources son allocation d’adulte handicapé (AAH) de 500 euros et un salaire à temps partiel de 600 euros, donc un total mensuel de 1 100 euros. Aux yeux de tout macronidé, il eût donc suffi d’un peu plus de 2 mois pour tout rembourser à l’État, étant entendu qu’un jeûne prolongé ne peut certainement pas faire de mal à une cancéreuse ! J’exagère à peine… Scandalisé, son médecin est intervenu (car il faut savoir que les médiateurs sont débordés et que leurs délais d’action sont trop longs pour influer sur l’Administration !) et elle a pu obtenir une réduction (de peine) de 50 %, le reste de 1 200 euros étant à payer à raison de 50 euros mensuels, donc pendant deux ans. Mais elle dut en réalité payer pendant 2 ans et demi car elle et son toubib avaient oublié que l’Administration y ajoutait des intérêts, comme pour un prêt ! Pas folle la guêpe de Bercy !
Plusieurs leçons sont à retenir, aussi révoltantes qu’édifiantes.Dans les deux cas, tout d’abord, il apparaît probable que les deux exemples n’avaient pas les bons prénoms et qu’avec d’autres atouts « ethniques » ils auraient pu bénéficier du soutien actif d’associations et d’ONG pour interpeller l’Administration et la faire capituler.Ensuite, le fait de n’avoir jamais été condamné et d’avoir toujours payé ses impôts ne prémunit même pas tout citoyen Français dans la détresse ou la gêne contre le rouleau compresseur fiscaliste qui se met en place. Les meules du seigneur Macron broient finement !Aucun avantage pour les Français de base, privilèges et égards pour les castes, le Cac40 et les étrangers, telle serait la triste conclusion des injustices observées ces dernières années.De fait, toute administration publique responsable devrait surseoir immédiatement à toutes ses prétentions lorsqu’à l’évidence le citoyen est de bonne foi. Le Droit à l’erreur est peut-être une bonne chose pour quelques cas isolés mais, eu égard aux avantages considérables des fonctionnaires publics et des devoirs des politiques, l’État se doit de réparer ses erreurs, de ne jamais accabler les faibles et les démunis ! De même une autocritique est de rigueur sinon la ploutocratie s’installe ! La précarité des Français se généralise, l’écart se creuse entre les nantis et les autres puisque les classes moyennes sont en voie de paupérisation accélérée sous les frappes conjuguées de l’État fiscal, du mondialisme, de l’Europe de Bruxelles et aussi d’impôts locaux que les collectivités initieront bientôt pour pallier les désengagements et reniements gouvernementauxPrésentement, les grands sacrifiés des politiques sociales qui se sont succédées sous Sarkozy, Hollande et Macron sont principalement les retraités et les handicapés, exactement comme en Allemagne depuis que Frau Merkel est chancelière. Comment dès lors s’étonner du phénomène des Gilets jaunes ! En d’autres temps, quelques décennies à peine, la révolte eût immanquablement profité au PC champion de la funeste lutte des classes ! Tout se passe comme si Macron élargissait le boulevard réservé à Mélenchon. La France a beaucoup de chance d’avoir des gilets jaunes plus circonspects. Même si notre camp est incapable d’avoir une réelle crédibilité gouvernementale à cause de l’inertie lepénienne, nous pouvons nous réjouir pour notre Pays que l’extrême gauche reste encore contenue.Mais sachons bien que la Droite nationale de demain devra toujours préserver une dimension sociale et populaire, sinon nous n’aurons rien compris à la France profonde.