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économie et finance - Page 362

  • Carburants : les contre-feux d’Emmanuel Macron – Journal du mardi 6 novembre 2018

    Politique / Carburants : les contre-feux d’Emmanuel Macron
    Alors que la grogne des automobilistes se fait de plus en plus ressentir, Emmanuel Macron a enfilé son costume de pompier. Pour tenter d’éteindre l’incendie, le chef de l’Etat a mis en avant deux mesures loin de convaincre les réfractaires.

    International / Trump : des midterms en forme de référendum 
    C’est une étape cruciale pour Donald Trump. Les Américains sont appelés aux urnes pour les élections de mi mandat. Un scrutin qui s’est transformé en référendum sur le président… et dont les résultats pourraient surprendre.

    Politique / Islam : vers la fin de la loi de 1905 ? 
    Le président de la république envisage de réformer la loi de séparation de l’église et de l’Etat afin de restructurer l’islam en France.
    Des amendements qui témoignent d’un certain malaise vis à vis de la religion musulmane et ses liens avec plusieurs puissances étrangères.

    Société / Commerce : la dictature des applications de notation

    Serveur TVL

    Lien dailymotion
    https://www.tvlibertes.com/2018/11/06/26656/carburants-contre-feux-demmanuel-macron-journal-mardi-6-novembre-2018

  • Le halal : marqueur du communautarisme musulman et pompe à fric

    Le halal : marqueur du communautarisme musulman et pompe à fric

    Dans l’islam, le mot ḥalal (en arabe : « permis », « licite ») désigne tout ce qui est autorisé par la charia (la loi islamique). En particulier pour la nourriture. Son contraire est le « haram » (ce qui est illicite). Tout ça est bien connu.

    Essayons maintenant d’articuler ensemble quatre faits :

    • L’extension du domaine du halal est très importante: tant géographiquement (les rues, les quartiers, les villes), que par les catégories de produits concernés : la certification halal, jusqu’alors concentrée sur la viande, s’étend maintenant à d’autres produits alimentaires (bonbons, sauces, céréales, fruits secs ; en Malaisie, même l’eau peut avoir un label halal) comme à des produits non concernés jusqu’à présent, comme les produits cosmétiques.
    • Cette extension est récente. Selon Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue et auteur d’un livre au titre explicite Le marché halal ou l’invention d’une tradition,« en Europe occidentale, jusqu’aux années 1980, la plupart des autorités musulmanes considéraient les nourritures des gens du Livre (juifs, chrétiens, musulmans) comme halal, à l’exception du porc. »  Hormis quelques juristes d’écoles rigoristes et des groupes islamistes originaires du continent indien, les autorités religieuses, y compris les plus radicales « considéraient que les musulmans pouvaient consommer la nourriture des pays de tradition chrétienne et juive ».

    Deux indications plus précises sur cette chronologie récente : c’est en 1999 qu’a été créé le World halal food council (conseil mondial pour la nourriture halal). L’un de ses objectifs est : « Achieve worldwide standard to adhere to islamic sharia » (atteindre les normes mondiales de conformité à la sharia islamique). La grande mosquée de Paris est membre associé de cette organisation et a fait paraître un guide détaillé (en 2000 ?) intitulé « Le guide de traçabilité de la viande halal et ses dérivés ». Selon ce guide, non seulement l’aliment halal ne doit bien sûr « ni constituer ni contenir quoi que ce soit jugé illégal conformément à la loi islamique », mais en plus, « il ne doit pas avoir été préparé, transformé, transporté ou entreposé à l’aide d’instruments ou d’installations non conformes à la loi islamique ; et au cours de sa préparation, de sa transformation, de son transport ou de son entreposage, il ne doit pas avoir été en contact direct avec des aliments ne répondant pas aux dispositions halal ». Contribuant ainsi encore plus à l’extension du domaine du halal à des activités connexes.

    • Cette extension conduit à une séparation communautaire très nette. L’islamisation de la consommation a fait en sorte que les musulmans ne puissent plus déjeuner avec des non-musulmans. Dans certaines entreprises, on voit des salariés musulmans réclamer des cantines séparées pour ne pas avoir à toucher des couverts ou des plats que la présence de non-musulmans rend impurs.
    • Dernier fait, la citation introductive et éclairante deAnouar Kbibech, vice-président du CFCM, le 30 octobre devant la commission de l’Assemblée nationale pour la révision de la loi de bio-éthique, pour présenter le cadre général de réflexion au sein de l’islam : « Dans la religion musulmane, le principe de base c’est que tout est permis sauf ce qui est interdit.Quand il y a une interdiction, elle est justifiée, elle est expliquée. »

    Autrement dit, ce qui devrait être signalé, c’est ce qui est interdit pour les musulmans, et le reste serait donc autorisé. Or, c’est exactement le contraire qui se produit avec le signalement des produits halal. Comment tenter d’expliquer cette contradiction ?

    Deux facteurs paraissent essentiels :

    • Le halal est un instrument d’identification communautaire musulmane mondial.Jusqu’aux années 1980, les musulmans présents dans les pays occidentaux n’avaient pas besoin de cette désignation pour vivre leur foi.Mais les Frères musulmans et les salafistes en particulier ont répandu l’idée que les musulmans avaient des « besoins » spécifiques : ils ont déclaré illicite l’alimentation des pays non musulmans et ont appelé à manger des produits définis comme licites. Plus le domaine du halal augmente, plus la communautarisation s’accroit et se rend visible. Le halal peut donc être considéré comme un des instruments de la conquête de l’occident par l’islam (cf livre de Jean-Frédéric Poisson).
    • Le halal est un marché et une pompe à fric. Un marché pour les entreprises engagées elles aussi dans un phénomène de mondialisation (on parlerait de marché de niche si la « niche » ne grossissait pas autant…) ; une pompe à fric pour le culte musulman, qui y trouve l’une de ses trois sources officielles de financement, avec les dons des fidèles et les bénéfices tirés de l’organisation des pélerinages à La Mecque.

    Comment marche cette pompe à fric ? C’est une idée géniale dans sa simplicité et qui explique aussi l’extension du domaine du halal par des intérêts financiers : comme il apparaît très mauvais pour les affaires de taxer des produits déclarés illicites puisqu’ils ne seront par définition pas achetés…,  on crée un label halal pour les produits autorisés, donc un processus de certification ;et on ajoute la notion de traçabilité(cf l’extension du domaine du halal à toutes sortes d’activités complémentaires, décrites dans le guide de traçabilité de la mosquée de Paris).

    Processus de certification : Les productions certifiées halal sont taxées, comme la plus connue, la viande. Par kilogramme de viande, la certification halal coûterait entre 10 à 15 centimes d’euro, prélevés dès l’abattage, qui rapporterait quelque 50 millions d’euros de chiffre d’affaires par an (en France) aux organismes habilités à produire cette certification (source : Wikipedia, 18/10/2018).

    Traçabilité : Maintenant, prenons l’exemple (réel) d’un établissement producteur de produits chimiques de base (chlore, soude…). L’un de ses clients est une usine agro-alimentaire qui produit, entre autres, des produits halal. Dans le cadre de la conformité aux contraintes telles que décrites dans le guide de traçabilité, ce client demande à ses fournisseurs de lui donner un certificat de conformité halal. Ledit établissement de produits chimiques reçoit donc annuellement la visite du représentant de la mosquée certificatrice. En échange d’un versement (5000€), ce représentant donne le certificat qui convient. Ce n’est pas du racket, il n’y a aucune violence. Plutôt de la soumission volontaire. Il serait intéressant de connaître le montant global des redevances halal attachées, en France, à ce processus de certification des établissements producteurs et distributeurs, en plus de celles attachées aux produits eux-mêmes.

    En opposition au principe de base de la religion musulmane selon lequel « tout est permis sauf ce qui est interdit », l’extension récente du domaine du halal s’explique bien par la volonté de communautarisation musulmane et l’objectif de gains maximaux.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-halal-marqueur-du-communautarisme-musulman-et-pompe-a-fric/

  • Augmentation des taxes sur l’essence : une mesure de bobos parisiens

    Augmentation des taxes sur l’essence : une mesure de bobos parisiens

    Lu dans Minute :

    […] En un an, le prix du diesel a bondi de 24 % ! Dans certaines stations, il dépasse le prix de l’essence sans plomb. Et ce n’est pas fini puisque, au 1er janvier prochain, les taxes sur le diesel augmenteront encore de 6,5 centimes par litre contre une hausse de 2,9 centimes par litre pour l’essence. Or ce sont bien les taxes qui sont la cause de cette flambée, et de la baisse de pouvoir d’achat que celle-ci entraîne pour l’immense majorité des Français qui ne vivent pas à Paris.

    Selon les plus récentes données de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), sur un litre de diesel à 1,44 euro, ce qui est déjà difficile à trouver, 85 centimes, soit 59 %, est dû aux taxes ! Sur un litre de SP 95, les taxes se montent à 62 % ! La part la plus importante est constituée par la TICPE, la taxe intérieur de consommation sur les produits énergétiques : 59 centimes par litre de diesel, qui seront 65 centimes en 2019 et 78 centimes en 2022 ! Qui plus est, cette taxe… est taxée ! La TICPE est soumise à la TVA ! Soit 20 % en plus d’impôt sur l’impôt ! Avec une TICPE de 59 centimes, cela fait 12 centimes de TVA. Sans compter la TVA qui est déjà appliquée au départ du calcul sur la matière brute qu’est le pétrole.

    Avec le litre de carburant qui va dépasser 1,50 euros le litre – 10 francs ! –, on vous laisse calculer le surcoût mensuel pour celui qui parcourt 80 kilomètres par jour juste pour aller à son travail et en revenir. Même s’il déclare des impôts aux frais réels, puisque la grille tarifaire n’a pas été réévaluée. Le sera-t-elle pour la déclaration 2019 ? Rien n’est moins sûr, puisque le but est de forcer les Français à réaliser la « transition énergétique ». Quelle belle formule !

    Or la « transition énergétique », c’est quoi ? Officiellement, cela consiste à passer des énergies fossiles, non renouvelables – et émettrices de gaz à effet de serre, tenues, selon la doxa officielle, pour responsables du réchauffement climatique –, à des énergies « propres » et renouvelables à l’infini. En réalité, c’est la dernière invention et, il faut le dire, l’une des plus géniales du capitalisme. Le problème principal du système capitaliste est que, quand le consommateur dispose de tout, il n’achète plus. D’où l’obsolescence programmée, qui a longtemps assuré un taux de renouvellement des objets anormal mais tout à fait profitable à leurs producteurs. Le procédé ayant été éventé, la nécessité de la « transition énergétique » est venue s’y substituer. En tirant les leçons des méthodes devenues inefficaces.

    Primo : puisqu’elle est « écologique », comprendre « morale » et « citoyenne », la « transition énergétique » bénéficie cette fois du soutien de toutes les associations et autorités morales qui, jusque-là, combattaient le capitalisme. Secundo : les Etats ayant été convaincus que tel était le seul moyen de « sauver la planète », ils prennent désormais toutes les mesures coercitives possibles et imaginables pour forcer les citoyens à acquérir de nouveaux matériels, en l’occurrence, ici, des « véhicules propres ».

    Nous n’en sommes pas encore à la situation du Danemark, où le premier ministre a annoncé vouloir « interdire la vente de nouvelles voitures essence et diesel » d’ici à 2030 mais nous y venons, puisque, déjà, les maires des principales capitales européennes, dont Paris, n’en voudront plus d’ici à 2025, et que la France songe à les bannir totalement à échéance de 2040 ! Le 17 novembre, ce n’est pas seulement contre l’exorbitant racket étatique qu’il faudra manifester, mais contre le rouleau compresseur capitalistique, qui n’a pas résolu un tout petit problème : pour qu’il puisse nous vendre des voitures électriques, encore faudrait-il qu’il nous laisse les moyens de les lui acheter.

    https://www.lesalonbeige.fr/augmentation-des-taxes-sur-lessence-une-mesure-de-bobos-parisiens/

  • Le matraquage fiscal continue

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    Un député UDI a réussi à faire adopter un amendement taxant les aides aux vacances ou aux activités culturelles des salariés distribués par les comités d’entreprise. Jusque-là, le flou fiscal régnait et l’État n’effectuait aucun prélèvement sur cette manne ; il ne percevait ni cotisation sociale ni impôt sur le revenu. Cette tolérance était de facto et hors de tout cadre légal. L’amendement qui vient d’être adopté inscrit dans la loi cette exonération et l’étend aux aides des petites entreprises qui sont dépourvues de CE, mais pose des limites : au-dessus d’une franchise de 331 euros par employé (662 dès qu’il a un enfant) l’État, ou plutôt la Sécurité sociale, se servira. Et si on suit cette logique, le salarié devrait également réintégrer les sommes reçues dans son impôt sur le revenu, faisant exploser ce dernier dans certains cas.

    Les syndicats sont, bien entendu, indignés. Pour eux, ce sont les salariés les plus modestes qui seront impactés, notamment pour les vacances de leurs enfants et leurs séjours linguistiques, même si seuls les plus grands comités d’entreprise (SNCF, EDF,…) sont capables de verser par adhérent des aides qui dépasseront le seuil prévu.

    Nous sommes un des pays d’Europe où le taux de prélèvement obligatoire est le plus élevé. Néanmoins, le gouvernement continue de charger la barque sans vergogne. Le plus choquant est qu’il a baissé spectaculairement les impôts pour les ultra-riches (0,01 % de la population). Entre l’abolition de l’impôt sur la fortune et la taxation forfaitaire à 30 % des revenus financiers, ces cadeaux ont coûté 7 milliards au Trésor. Ils sont entrés immédiatement en vigueur, contrairement à la baisse des cotisations sociales ou à la suppression de la taxe d’habitation. Grâce à ce nouvel amendement, le pouvoir va récupérer peut-être 200 millions au grand maximum, une paille vis-à-vis de notre colossal déficit. Sans entrer dans la caricature et sans vouloir user d’arguments démagogiques, le gouvernement donne l’impression de ponctionner les pauvres autant qu’il le peut afin d’aider les riches.

    Une autre taxe aussi scandaleuse va se mettre en place : on devra payer 1 euro à chaque colis qui sera livré à notre domicile. En principe, les sommes colossales qui seront ainsi extorquées aux Français seront versées aux communes. Ces dernières, en échange, diminueront les taxes foncières frappant les commerces dits de proximité, principalement ceux des centres-villes. Mais je ne vois pas comment on pourra exonérer des magasins suivant leur emplacement (le contraire me semble anticonstitutionnel) et, pour finir, la diminution des taxes foncières sera répartie entre tous les commerces, y compris les hypermarchés des périphéries, ce qui diluera son effet. En outre, l’État se servira toujours (au moins 25 %), sous le prétexte de se dédommager des frais de prélèvement. Le pouvoir va donc instaurer une nouvelle usine à gaz qui va frapper les personnes qui habitent dans la France périphérique, celle où les commerces de proximité sont inexistants et où les habitants sont bien contents de commander sur Internet. Le matraquage fiscal continue de plus belle !

    Christian de Moliner

    http://www.bvoltaire.fr/le-matraquage-fiscal-continue/

  • Après l’avertissement octobre 2018, un octobre 2019 pire qu’octobre 1929 !

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    L’économie européenne ralentit en 2018 alors que la BCE a injecté 2.700 milliards d’euros en rachetant des obligations, ce qui est plus qu’inquiétant. Le secteur bancaire italien est très fragile tandis que l’économie italienne, la troisième de la zone euro, vacille avec un taux de croissance zéro. Le feu couve sous la braise italienne ; les taux d’intérêt vont inéluctablement remonter en 2019. S’il est impossible de prévoir l’avenir, l’Italie paraît de mieux en mieux placée pour mettre le feu aux poudres.

    Les actions des pays émergents sont dans un marché baissier de 25 % par rapport à janvier 2018, et celles de l’Euro Stoxx 50 en baisse de 15 %, soit leur niveau d’il y a deux ans. Aux États-Unis, Trump remporte des victoires économiques à la Pyrrhus avec un déficit budgétaire de 779 milliards de dollars, suite à un accroissement des dépenses militaires et à une baisse des recettes fiscales. Depuis le début de l’année, les taux sur les obligations américaines sur deux et dix ans ont significativement augmenté de 1 % et 0,85 %.

    Bruxelles a rejeté le budget italien tandis que Salvini affirme « qu’il ne reculera pas d’un demi-centimètre ». Depuis mai 2018, la Bourse de Milan a perdu 22 %. Le secteur bancaire, qui compte dans son portefeuille 372 milliards d’euros de dette italienne, a dévissé de plus de 37 %. L’Italie pourrait être le prochain pays, après la Grèce, à avoir besoin du MES, le Mécanisme européen de solidarité chargé d’aider les pays confrontés à des crises de financement.

    Le 19 octobre, l’agence Moody’s a déclassé la notation des titres d’État italiens de Baa2 à Baa3, un degré seulement avant d’être assimilés à des obligations spéculatives (« junk bonds »). Depuis mai 2018, les investisseurs internationaux ont vendu 67 milliards d’euros de titres d’État, soit un dixième des titres détenus.

    L’agence Standard & Poor’s, le 26 octobre, a maintenu la note BBB de l’Italie, mais en passant la perspective de « stable » à « négative ». Aujourd’hui, 430 milliards d’euros de titres d’État, représentant 20 % de la dette souveraine italienne, sont détenus par la Banque d’Italie et le Système européen de banques centrales. La BCE a déjà fait savoir qu’elle ne vendrait pas ses titres italiens lorsqu’elle arrêtera ses achats début 2019. Si les taux d’intérêt augmentent, le déficit italien deviendra ingérable. Avec une simple différence de taux d’intérêt de 4 % par rapport aux taux allemands, il sera nécessaire que l’État italien recapitalise les banques italiennes qui détiennent déjà 35 % des emprunts d’État italiens ! À noter que les banques françaises sont présentes en Italie au travers de filiales qui financent les entreprises et les ménages à hauteur de 280 milliards d’euros…

    Pour l’instant, la différence avec les taux allemands a atteint 3,592 % ; on n’est donc pas très loin du seuil critique de 4 %. Si les quatre grandes agences rabaissent encore leur notation, la BCE sera obligée, selon ses procédures, d’arrêter les refinancements de la dette italienne, ce qui reviendrait à exclure l’Italie de la zone euro. La croissance nulle de l’Italie n’arrange pas les choses. L’Italie fait face à la quadrature du cercle ; son déficit public est incompatible avec son désir de rester dans la zone euro. L’Italie se dirige tout droit vers la banqueroute, l’explosion et la sortie de la zone euro, ou vers un scénario peu probable à la grecque, car trop lourd à supporter pour les autres pays et qui ne ferait, de toute façon, que retarder l’explosion inéluctable à venir.

    La BCE, face au dilemme, déclare qu’elle n’augmentera pas ses taux avant septembre 2019. Pour qu’elle puisse voler au secours de l’Italie, encore faudrait-il que Salvini accepte auparavant les conditions budgétaires strictes et les réformes structurelles du MES, ce qui est peu probable.

    La triste vérité c’est que la BCE, la Fed et les gouvernements, avec l’éléphant dettes dans le corridor, ont déjà tout donné, ont les mains liées et sont impuissants si le cycle économique se retourne. On se dirige tout droit vers un krach monstrueux avec « la plus formidable bulle spéculative depuis 1929 », selon le célèbre économiste Nouriel Roubini, qui avait déjà prévu la crise de 2008. Le seul élément étonnant, selon l’économiste en chef d’Allianz Mohamed Aly-El-Erian, c’est que le krach, depuis les niveaux délirants atteints en 2015 par les marchés, ne se soit pas encore produit ! « Arrive là-dessus Donald Trump qui crée un nouvel emballement de la croissance avec un choc fiscal et qui tend encore plus le ressort », s’alarme l’économiste Philippe Béchade.

    Marc Rousset

    http://www.bvoltaire.fr/apres-lavertissement-octobre-2018-un-octobre-2019-pire-quoctobre-1929/

  • Blocages du 17 novembre 2018 : les pages facebook

    ICI : https://www.facebook.com/search/str/blocages+17+novembre/keywords_pages

  • Blocage des routes du 17 novembre : le mouvement fait-il tache d’huile ?

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    78 % des Français soutiennent l’appel au blocage des routes le 17 novembre prochain pour protester contre l’augmentation du prix des carburants, selon un sondage réalisé pour Le Figaro et franceinfo. Difficile, d’ores et déjà, de qualifier cette colère qui monte dans le pays de « petite jacquerie d’extrême droite« , pour reprendre les mots du site macroniste TEAM MACRON.

    78 %, cela veut dire que 22 % des Français désapprouvent le mouvement, dirait M. de La Palice. 22 % : à deux petits pourcents près, c’est le score d’Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle. De là à en tirer une conclusion électorale, c’est peut-être aller vite en besogne. Mais bon. Il est cependant très rare qu’un mouvement social ait un soutien aussi massif de la population. À titre de comparaison, le mouvement des cheminots, au printemps dernier, n’était soutenu que par 39 % des Français.

    Des chiffres à mettre en parallèle, d’ailleurs, avec le soutien des grandes centrales syndicales. La CGT, par exemple, était à fond les manettes dans le mouvement de grève à répétition qui emmerda les Français durant de longues semaines. En revanche, elle est debout sur le frein de parc face à ce mouvement du 17 novembre. « La colère peut s’entendre car le prix des produits pétroliers devient exorbitant et intenable. » Mais voilà : « Plusieurs partis d’extrême droite semblent être à la manœuvre. Ils se font le relais d’une action qui, au final, encouragera à mettre taxes, impôts et peut-être demain cotisations sociales dans une même logique… Nous sommes clairement dans une instrumentalisation de l’exaspération. » Comme le cholestérol, c’est bien connu, il y a les bons et les mauvais mouvements sociaux. À FO, on est plus subtil : « Si des membres de FO y participent, ils le feront à titre purement individuel. »

    Quoi qu’il en soit, le mouvement semble faire tache d’huile, si l’on en croit une rapide revue de la presse régionale. Ouest-France relate que 2.400 internautes se sont inscrits sur le groupe Facebook « Blocage contre la hausse du carburant et taxes Pontivy 17 novembre 2018 ». Selon France Bleu, rien qu’à Mont-de-Marsan, dans les Landes, près de 300 personnes se disent prêtes à participer au blocage. La Dépêche titre : « Hausse du prix des carburants : le 17 novembre, ils veulent bloquer l’Ariège. » 1.400 personnes ont dit qu’elles participeraient au mouvement dans ce petit département. Tout cela se passe par Internet, reste virtuel, se rassureront certains. Voire. Car des réunions se tiennent avec de vraies gens, dans de vraies salles. Ainsi, lundi dernier, dans le Vaucluse, c’est plus de 300 personnes qui étaient rassemblées pour une réunion, au Pontet, près d’Avignon, selon Le Dauphiné. À Dole, dans le Jura, ils étaient 70, jeudi 25 octobre, selon Le progrès, qui rapporte les propos du Jacquou le Croquant du Net local : « Si nous sommes 300 à 400 à participer, ça suffira pour bloquer une ville comme Dole. »

    Certes, de « petites jacqueries » ici et là ne font pas une révolution. Mais empruntons quelques instants la jolie machine à remonter le temps d’Emmanuel Macron, bloquée en double file dans les années 30, et allons plus loin dans l’Histoire. Arrêtons-nous en 1775, au début du règne de Louis XVI. La France connut alors des révoltes frumentaires qu’on appela la « guerre des farines », après que le prix de la farine, et donc du pain, avait fortement augmenté. Rien que dans le bassin parisien, plus de 120 émeutes ! Certains historiens virent même dans ce mouvement les prémices de la Révolution. Quatorze ans plus tard, vous me direz. Mais, aujourd’hui, tout va tellement plus vite avec les réseaux sociaux et tout ça… Bien évidemment, toute ressemblance, etc.

    Georges Michel

    http://www.bvoltaire.fr/blocage-des-routes-du-17-novembre-le-mouvement-fait-il-tache-dhuile/

  • Pierre Vial soutient le mouvement du 17 novembre

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    Pierre Vial, Président de Terre et peuple

    Le 17 novembre beaucoup de Français vont manifester leur ras le bol contre l’exploitation éhontée qu’ils subissent en tant qu’automobilistes, dont pour beaucoup l’automobile n’est pas un objet de luxe, de loisir mais bel et bien un outil de travail ou un moyen de liaison indispensable dans la vie quotidienne, en particulier dans les zones rurales, pour lesquelles les technocrates parisiens ont un souverain mépris. C’est pourquoi Terre et Peuple appelle ses membres et ses amis à participer activement aux manifestations du 17 novembre. Le peuple doit se faire entendre et respecter. Seule paie la rébellion.

    Le mouvement est aussi soutenu par Carl Lang cliquez là et par la Ligue du Midi cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Retraite par points : la misère en perspective

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    La réforme la plus radicale de Macron

    C’est peut-être la réforme la plus radicale d’Emmanuel Macron : l’institution d’un régime universel de retraites par points. Et, curieusement, dans un pays réputé conservateur et adepte des polémiques, cette réforme semble faire son bonhomme de chemin tranquillement, poussée par le tout aussi bonhomme Jean-Paul Delevoye. L’emballage égalité-universalité-simplicité et le slogan bébête « pour qu’un euro cotisé rapporte la même chose à tous » semblent avoir tué tout esprit critique. Est-ce justement sa radicalité qui lui vaut un attentisme plutôt positif des Français ? Ou le fait qu’ils aient la tête ailleurs, dans le budget carburant par exemple ? Or, cette retraite par points pourrait leur coûter bien plus cher que les pleins de cet hiver et faire de leur retraite un grand soir très froid…

    Heureusement, un économiste vient de tirer la sonnette d’alarme pour arracher les Français à cette indifférence dans laquelle MM. Macron et Philippe aimeraient les maintenir. Car cette réforme sera redoutable pour les futurs retraités en les condamnant à la paupérisation.

    Dans Les Échos, Christian Saint-Étienne, professeur d’économie au CNAM, démasque l’objectif véritable de cette réforme :

    « Le but réel du régime de retraite par points est de baisser les retraites sans le dire et en faisant sauter tous les systèmes de solidarité inclus dans le système actuel. »

    Et il précise le rôle du fameux « point » dans cette stratégie de laminage des retraites :

    « La valeur du point peut baisser aussi bien que monter : compte tenu de l’état de l’économie française, il aura tendance à baisser, y compris une fois que vous êtes déjà parti à la retraite, car il sera calculé chaque année. »

    La réforme sera aussi un moyen de rayer les avantages pour enfants qui, pour les parents de famille nombreuse, constituaient une compensation pour les années d’arrêt et, désormais, pour les années de décote.

    Loin d’ignorer les contraintes financières et de prôner le statu quo, Christian Saint-Etienne propose une certaine convergence des régimes existants en continuant à jouer sur les durées de cotisation et l’âge de départ, tout en maintenant trois systèmes différents : « le premier pour la totalité du secteur privé hors indépendants, le deuxième pour les indépendants et le troisième pour le secteur public ». On ne voit pas pourquoi, en effet, à situations différentes, on ne devrait pas maintenir des systèmes différents, et les arguments qu’il avance sont convaincants.

    Par ailleurs, Christian Saint-Étienne a perçu tout ce que peut avoir d’anxiogène cette incertitude sur l’avenir des retraites et de leur montant :

    « La vérité au sein d’un régime paramétré rénové est infiniment préférable à la variabilité d’un régime à points qui prépare un appauvrissement spectaculaire des classes populaires à terme. »

    Son titre affichait aussi l’enjeu : « La retraite par points : un désastre annoncé. »

    Désormais, la question est de savoir si le désastre annoncé, ce sera pour les Français condamnés à une retraite calculée dans cette nouvelle monnaie de singe que sera le « point » ou pour Emmanuel Macron, le liquidateur historique de leurs retraites. Il paraît que le gouvernement a décidé de repousser la présentation de cette réforme après les élections européennes. Une raison de plus pour voter en mai prochain.

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/retraite-par-points-la-misere-en-perspective/