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économie et finance - Page 366

  • 18 millions de familles en France, mais pas de ministère de la famille

    18 millions de familles en France, mais pas de ministère de la famille

    La Manif Pour Tous regrette vivement, une nouvelle fois, l’absence d’un ministère de la Famille dans le gouvernement d’Edouard Philippe :

    Elle s’étonne de ce manque criant, alors même que les familles sont le cœur de la société, le garant de sa cohésion, le premier lieu de l’éducation des jeunes et de la solidarité intergénérationnelle, le moteur de l’économie.

    Alors, pourquoi les familles sont-elles victimes de cet oubli ?  Mais est-ce un oubli alors que la première préoccupation relevée par En marche en 2016 lors de son tour de France était la famille ?

    Rien n’est moins sûr à vrai dire. Cette absence, la seconde après le premier gouvernement Philippe, révèle l’esprit d’une époque et plus particulièrement celui de l’actuel pouvoir.

    De fait, il est bien connu que nous vivons aujourd’hui le triomphe de l’individualisme, illustré par la revendication, élevée au rang de dogme, de l’autonomie, couplée à celle des droits individuels.

    L’affaiblissement méthodique des mesures familiales depuis François Hollande, poursuivi par Emmanuel Macron, montre bien que les familles sont considérées comme des foyers, si ce n’est hostiles au pouvoir, en tout cas secondaires par rapport à l’individu.

    La conséquence est le développement d’une société liquide où l’unique référence est l’individu intégré par son acte de consommation comme l’analysait le philosophe Zygmunt Bauman.

    Quant au gouvernement d’Edouard Philippe, il amplifiera le traitement social des familles, ce qui est bien, mais ce qui ne suffit pas. Car c’est en amont qu’il faut agir, en aidant les hommes et les femmes qui s’engagent dans la vie de famille.

    Sans ministère de la Famille, le gouvernement se prive – et prive au passage les Français – d’un ministre qui soit à la fois un réceptacle des besoins, une force de proposition et une tour de contrôle de la politique familiale.

    C’est aussi priver la France d’une politique qui prenne en charge la question fondamentale, sans laquelle il ne sert à rien de bâtir le futur économique, et donc des retraites notamment, de notre pays : la démographie. Depuis trois ans, elle est en chute libre, mais, en dépit de l’inquiétude exprimée par Edouard Philippe en juillet 2017, c’est le vide intersidéral du point de vue des actes.

    Les Français ne manqueront pas de payer l’absence d’un ministère de la Famille pendant tout le quinquennat d’Emmanuel Macron et durant de longues, très longues années ensuite.

    https://www.lesalonbeige.fr/18-millions-de-familles-en-france-mais-pas-de-ministere-de-la-famille/

  • Suppression des frontières : la grande arnaque

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    Depuis le début des années 80, il nous est chanté sur tous les tons, tant par la droite que par la gauche, que la suppression des frontières et des taxes douanières qui les accompagnent permet aux consommateurs de bénéficier de prix bas et de créer des emplois grâce à l’ouverture de nouveaux marchés que permet la concurrence libre et non faussée.

    La réalité que nous constatons aujourd’hui est très éloignée de ces promesses fallacieuses.

    La suppression des taxes douanières n’a pas profité aux consommateurs mais aux marchands mondialistes. Le coût de la main-d’œuvre asiatique leur a permis des marges énormes auxquelles ils ont pu ajouter le montant des droits de douane supprimés.

    Ces taxes, qui ne sont plus perçues par l’État, ont été compensées par une augmentation de la fiscalité nationale, aussi bien sur le dos des contribuables consommateurs que des entreprises, qui ont dû ajouter à la concurrence déloyale ces nouveaux impôts et charges les rendant encore moins compétitives. Dans ces conditions, les industriels français ont été laminés. Les nombreux dépôts de bilan ont conduit à la suppression massive d’emplois.

    La mise en place de taxes douanières par le président Trump permet de confirmer ce diagnostic. L’économie des États-Unis reprend de la vitalité avec la création massive d’emplois.

    Il ne faut pas être surpris que les marchands, grands bénéficiaires du marché sans frontières et sans impôts, organisent un lynchage de ce président qui remet en cause leurs belles et juteuses affaires. Il est vrai que, pour eux, la vie est belle : ils se sont appropriés les impôts et laissent aux États le soin de financer les investissements nécessaires à leur business, y compris la défense militaire dans les pays dont ils exploitent les ressources naturelles !

    En France, le Président donne l’impression qu’il est toujours « associé gérant d’une affaire de fusions-acquisitions d’entreprises » pour optimiser les bénéfices de l’industrie financière contre l’intérêt de la France et des Français.

    Il est urgent de mettre fin à cette grande arnaque !

    Serge Grass

    http://www.bvoltaire.fr/suppression-des-frontieres-la-grande-arnaque/

  • La paupérisation... par l'impôt

    L’humoriste Alphonse Allais disait : « Il faut prendre l’argent là où il se trouve : chez les pauvres. D’accord, ils n’en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux ! »

    Cette maxime est aujourd'hui largement appliquée par les gouvernements successifs qui se sont juste permis d'y adjoindre la classe moyenne. Celle-ci ayant eu tendance à s'accroître et engraisser avec les Trente Glorieuses, elle est en effet devenue la cible privilégiée de la nouvelle fiscalité. D'où le phénomène actuel constaté d'une paupérisation par l'impôt de cette classe moyenne, fragilisée de s'être trop enrichie pour échapper à l'impôt mais pas suffisamment riche pour justement pouvoir y échapper par la niche fiscale ou l'expatriation. Rappelons que si seulement 43 % des 38 millions de foyers fiscaux paient l'impôt sur le revenu, c'est aussi parce que sur les 22 millions qui en sont exemptés, sans doute un tiers l'est grâce aux divers mécanismes d'optimisation fiscale dont beaucoup sont réservés aux revenus les plus importants. Tout le monde n'a pas les moyens de se créer du déficit...

    Quoi qu'il en soit, cette spoliation fiscale de la classe moyenne prend sous Macron de nouvelles formes. D'abord, l'attaque contre l'immobilier. Ensuite, les efforts demandés aux retraités et futurs retraités. Enfin, le prélèvement à la source qui livre les petits contribuables pieds et poings liés à l'Etat.

    Concernant l'immobilier, Emmanuel Macron affirme vouloir favoriser l'investissement et sanctionner fiscalement la rente, improductive selon lui. Il amalgame donc rente et immobilier, d'une part, investissement et capital financier, d'autre part. Autrement dit, la relance macronienne passe par un allégement de la fiscalité financière compensé par un alourdissement de la fiscalité immobilière. Or, l'immobilier constitue souvent l'essentiel du patrimoine des Français moyens alors que les capitaux restent entre les mains d'un petit groupe au caractère oligarchique et au profil plus international. D'où le matraquage fiscal de la classe moyenne auquel on assiste aujourd'hui, coincée en France avec son immobilier, pendant que l'élite financière est préservée, au motif qu'elle est censée investir et que, surtout, elle peut à tout moment s'exiler si la pression fiscale s'accentue.

    La tranche la plus fragile de la classe moyenne-supérieure

    Dans les faits, on voit donc la fiscalité des plus hauts revenus financiers descendre de 60 % à 30 % avec le prélèvement forfaitaire unique, pendant que la fiscalité immobilière augmente, notamment avec le passage des prélèvements sociaux de 15,5 à 17,2 % qui touche avant tout les ménages les plus modestes. Ainsi, un couple de retraités non imposable et qui arrondit ses fins de mois avec la location d'un petit studio loué 300 € voit son imposition passer de 46,5 € à 51,6 €, ce qui peut paraître faible mais représente plus de 10 % d'augmentation...

    Avec l’IFI, Macron s'attaque cette fois-ci à ce que l'on peut appeler le ventre mou des patrimoines aisés ou, plus exactement, la tranche la plus fragile de la classe « moyenne-supérieure », celle dont le patrimoine repose avant tout sur un immobilier peu rentable et surtout peu mobile. Les hautes fortunes sont pour leur part ravies de ne plus acquitter d'ISF sur leurs biens financiers et peu leur chaut de payer encore un solde d’IFI sur leur résidence principale, secondaire, voire tertiaire qui, mises bout à bout représentent une part infime de leur patrimoine.

    La classe « moyenne-supérieure » voit donc son patrimoine s'étioler sous les coups de boutoir de l'IFI et des taxes foncières et finira sans doute par vendre des immeubles parfois de famille qui partiront alors dans l'escarcelle d'on ne sait qui ou d'on ne sait quoi, situé on ne sait où.

    Finies les remises gracieuses

    Quant aux retraités, tous, dès environ 22 000 € de revenus annuels pour un couple, subissent depuis le 1er janvier la fameuse hausse de CSG de 6,6 à 8,3 %. Or, il est évident que cette augmentation est plus durement ressentie par les petits dont le superflu est faible.

    Et si les petits salariés ont pu compenser la hausse de la CSG par une baisse des cotisations sociales, celle-ci est bien partie pour n'être que temporaire comme l'annonce l'augmentation des cotisations AGIRC-ARRCO au 1er janvier prochain, à l'occasion de la fusion des deux caisses. Les retraités de demain, à la différence des retraités actuels, continuent donc d'avoir des cotisations qui augmentent pour des prestations à venir qui ne cessent de baisser... Ce souci n'est pas celui des dirigeants qui bénéficient en général de retraites maison ou constituées lors de leur parcours à l'étranger et qui garantissent en principe le remplacement de tout ou partie de leur rémunération actuelle.

    Enfin, le prélèvement à la source n'arrangera pas l'affaire de ces petits contribuables pour qui l'impôt représente la charge de trop. Car comment déposer une remise gracieuse lorsque l'impôt a déjà été prélevé ? Les 200 000 démarches initiées annuellement en matière d'impôt sur le revenu risquent de s'estomper dans les années à venir, au grand soulagement de Bercy.

    Manuel Calambra monde&vie  27 septembre 2018

  • Retraites : 25 ans de vie active et 25 ans de réformes anxiogènes. Stop !

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    Avec ma femme, nous sommes rentrés dans la vie active il y a vingt-cinq ans. Elle dans la fonction publique. Moi dans le privé. Elle est enseignante et elle comptait, comme ses parents, faire une carrière qui lui permettrait aussi d’avoir des enfants, de les élever et de pouvoir partir, grâce aux avantages familiaux et au dispositif de départ anticipé pour les mères d’au moins trois enfants, avant 60 ou 62 ans. Surtout en voyant ce que devient le métier d’enseignant.

    Or, quand nous avons commencé, dès le premier jour de son accueil à l’IUFM (ancien nom des ESPE d’aujourd’hui), le 1er septembre 1994, à à peine 23 ans, la question de la retraite lui était d’emblée lancée à la figure, avant même d’avoir travaillé ! On lui conseillait de souscrire à une complémentaire retraite, le CREF. Jeune et inquiète, elle souscrivit. On arrêta les frais très vite : ce CREF, mal géré par des mutualistes socialistes véreux, étant un puits sans fond qui ne lui garantirait rien.

    Quant à moi, j’étais concerné par la réforme Balladur qui me disait que ma retraite serait calculée, non plus sur les dix meilleures années de ma carrière mais les vingt-cinq. Le message était clair : retraite laminée. Puis les réformes AGIRC-ARRCO. Et toutes les autres.

    Puis arriva la réforme Fillon de 2003. Au nom de l’égalité et de l’alignement avec le privé, tous les avantages familiaux sur lesquels ma femme pensait pouvoir compter ont été rognés, voire supprimés. Allongement de la durée de cotisation, décote, fiscalisation et puis suppression (par une extinction progressive) du dispositif de départ anticipé. Adieu l’espoir que notre effort démographique, nos quatre enfants élevés tout en travaillant tous les deux, apporte à ma femme quelque compensation méritée. François Fillon remit ça en 2010. En 2017, il voulut se faire passer pour le représentant de la droite familialiste. Dans son examen de conscience sur sa défaite de 2017, il y a un aspect qu’il n’a peut-être pas médité : la colère des femmes, et des mères fonctionnaires, dont il a considérablement dégradé les droits à pension. Alors, c’est certain, les avantages de Penelope, pour ces femmes-là, qui avaient de la mémoire, ça ne passait pas.

    Les Français comme nous n’étaient pas opposés à toute réforme, par nature. Le problème, c’est que ceux de notre génération, depuis vingt-cinq ans, n’ont jamais eu aucune visibilité sur leur retraite et ont été sommés de subir les réformes les unes après les autres, sans savoir à quoi ressemblerait la misère qui les attendrait à 62 ans ou plus, une misère nommée retraite. Il est quand même inouï que, dans un pays si avancé que la France, qui ouvre très rapidement des droits nouveaux, précis, à des catégories de population minoritaires (mariage homosexuel et bientôt PMA), on soit incapable d’assurer pour la retraite un avenir lisible et décent à des parents qui travaillent depuis vingt-cinq ans tout en élevant leurs enfants. Cela est particulièrement anxiogène et incite à la révolte.

    L’âge de la retraite a sans cesse été reculé, le montant de la pension toujours revu à la baisse, les quelques avantages familiaux supprimés ou réduits.

    Et on nous demande, aujourd’hui, de croire et d’adhérer à la réforme Macron qui se veut, comme les autres depuis vingt-cinq ans, LA bonne et LA dernière ? Et on va encore demander de faire des efforts aux parents de familles nombreuses qui, eux, ont fait l’effort d’assurer le renouvellement des générations ? Et pour qui ? Pour accueillir davantage de migrants ? Pour que la Sécu puisse rembourser des PMA aux couples nouvelle formule qui veulent avoir des enfants sans père ? Il n’est, d’ailleurs, pas anodin que M. Macron ait confié à M. Delevoye le soin de fabriquer cette réforme : cet ex-ministre chiraquien de 71 ans n’aura cessé, pendant toute sa carrière, notamment au Conseil économique et social, d’accorder de nouveaux droits aux minorités. Aujourd’hui, il est chargé de finir le travail, et de réduire les nôtres.

    Avec ce point, ce fameux point dont on ne sait pas ce qu’il vaudra, comme une action en Bourse, et qui pourra tendre vers pas grand-chose, l’anxiété ne va faire que grandir parmi les actifs qui cotisent depuis vingt-cinq ou trente ans et ont élevé leurs enfants. Aussi bien les hommes que les femmes, le public que le privé, les gens de gauche comme de droite.

    Eh bien, pour moi aussi, ce coup-ci, la réforme des retraites, ce sera non.

    Dominique Monthus

    http://www.bvoltaire.fr/retraites-25-ans-de-vie-active-et-25-ans-de-reformes-anxiogenes-stop/

  • Politique-Eco n°187 avec Pierre Jovanovic : Europe, faux monnayage et vol en bande organisée

    Olivier Pichon reçoit le journaliste économique Pierre Jovanovic pour évoquer la menace de faillite sur les banques européennes et le cas de la France et de l’Italie bientôt au régime grec.

    1) Les banques européennes menacées de faillite
    – Une déclaration de Mario Draghi président de la BCE
    – Depuis 2008, l’argent des contribuables a servi à renflouer les banques en pure perte
    – Les frais bancaires illégaux : un vol en bande organisée.
    – Quand les banques “bidonnent” leurs bilans
    – L’épicentre de la nouvelle crise pourrait être en Europe
    – Rien n’a changé depuis 2008
    – Les élites dans le déni de réalité, la crise pourrait venir cette fois de l’Europe

    2) La France et l’Italie au régime grec ?
    – Quand Mario Draghi vient à Paris en catimini, que craint-il ?
    – La réponse italienne au chantage de la BCE, Armageddon !
    – L’oligarchie européenne cherche à faire peur aux épargnants italiens
    – L’Italie a le choix entre le spread et le peuple !
    – Salvini versus Tsipras
    – Moscovici pathétique bonimenteur sur la Grèce
    – L’Italie, l’euro, l’Europe : une explosion en chaîne possible
    – Les retraités dépouillés en France comme en Grèce
    – Macron voleur et menteur

      https://www.tvlibertes.com/2018/10/15/26248/pierre-jovanovic-europe-faux-monnayage-vol-bande-organisee
  • L'État central, les maires et les taxes

    6a00d8341c715453ef022ad398e3b5200d-320wi.jpgLe conflit s'envenime. Les pouvoirs locaux, en l'occurrence ceux des municipalités, se sentent légitimement bafoués par les oukases de l'État central. Ainsi, le 12 octobre une nouvelle protestation était publiée par l'Association des maires de France. Représentant 36 000 communes toutes tendances confondues, elle donne la mesure de l'exaspération. Les élus locaux n'acceptent plus ce qu'elles dénoncent comme une campagne de dénigrement. Car le Ministère des Finances lui-même incapable de présenter un budget équilibré juge bon d'orchestrer une campagne de désinformation

    La question des finances locales ne constitue qu'un champ de bataille dans le contexte d'un contentieux plus large et plus grave. Elle reflète de façon cruciale le sentiment éprouvé par les régions d'être tenues à l'écart de toute décision par les ministères et les bureaux parisiens.

    Ainsi, l'opinion peut-elle bel et bien mesurer le degré d'illusion qui accompagnait à l'évidence la promesse, au fond grotesque et irresponsable, de supprimer la taxe d'habitation.

    On se souvient de la démarche non moins démagogique qui avait permis à Hollande de gagner en 2012. Au moins le discours du Bourget du 22 janvier 2012 dénonçait-il, avec éloquence, la finance pour ennemie du candidat socialiste. La finance : c'est-à-dire personne en particulier.

    La fameuse taxe à 75 % sur les très hauts revenus avait été annoncée cette année-là le 27 février. Elle avait entraîné dès le 1er mars une protestation des professionnels du sport spectacle. Elle allait provoquer divers remous dans l'univers des plus gros contribuables. Mais elle séduisit sans doute les électeurs de gauche les 22 avril et 6 mai. Elle joua par conséquent beaucoup dans l'essor d'un politicien longtemps tenu, jusque-là, pour aboulique et insignifiant, surnommé Monsieur 3 %. Votée par la nouvelle majorité, elle allait cependant être censurée le 29 décembre par le méchant Conseil constitutionnel. Entre-temps Hollande avait été élu.

    Difficile d'imaginer que les mentors du candidat Macron en 2017 n'aient pas cherché une astuce de même nature. Et, certes, leur nouvelle trouvaille rencontra, du point de vue électoral, un succès analogue à celui de sa devancière.

    Malheureusement les choses ne pouvaient pas se reproduire à l'identique. Le mécanisme d'une suppression réservée à 80 % de la population a déjà commencé d'entraîner des conséquences logiques, aberrantes et inquiétantes.

    Le seul effet pratique aboutit à combiner la perte de ressources directes qui en résulte pour les communes avec la baisse de la DGF, c'est-à-dire de la dotation globale de fonctionnement reversée par l'État central, alors qu'au contraire on avait promis la compensation… Le résultat pour le plus grand nombre de communes moyennes entraîne une asphyxie financière allant très au-delà de la simple compression des dépenses.

    Perdre 5 % de ses recettes par an est gérable. Perdre, en un an, 30 % ne peut pas se gérer par un simple durcissement de la rigueur dans le contrôle.

    Soulignons aussi qu'en matière de diminution de la fiscalité locale une piste immédiate, parmi d'autres, n'a pas été envisagée, celle de la suppression d'un prélèvement totalement inutile pour les citoyens, la redevance de 139 euros au profit de ce qu'on appelle l'audiovisuel public… un bon 10 % de la taxe d'habitation…

    À un tel coup de force de l'État central, il ne pouvait être remédié que de deux manières : soit diminuer radicalement, et en une seule année, les services de toutes natures que les mairies assurent ; soit, solution adoptée par 6 000 communes françaises, augmenter la taxe, pour ceux qui la payent, l'année même où on prétendait l'abolir.

    La communication gouvernementale aggrave encore le dossier en mettant précisément les 6 000 maires en accusation, espérant dans deux ans capitaliser un courant dégagiste, comme on dit aujourd'hui, en faveur du parti macronien dont l'implantation locale actuelle est quasi nulle. Cette évidente arrière-pensée se heurtera au rejet par l'opinion du président lui-même et de son présidentialisme arrogant.

    On peut présumer même que cette erreur se payera cher.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Impôts et cotisations en France dépassent pour la première fois les 1 000 milliards d'euros annuels

    Impôts et cotisations en France dépassent pour la première fois les 1 000 milliards d'euros annuels
    © PHILIPPE HUGUEN Source: AFP (Image d'illustration).

    C'est une première : selon un rapport parlementaire, les prélèvements obligatoires ont dépassé les 1000 milliards d’euros en France en 2017, le plus haut niveau jamais atteint. Cela représente 45% du PIB.

    Les prélèvements obligatoires ont dépassé pour la première fois la barre des 1 000 milliards d'euros en France en 2017, année de transition entre le quinquennat de François Hollande et celui d'Emmanuel Macron, selon un rapport parlementaire sur le projet de budget 2019.

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  • Les députés LREM estiment ne pas toucher assez pour avoir un logement

    Les députés LREM estiment ne pas toucher assez pour avoir un logement

    La macronite dans tout ce qu’elle a de répugnant :

  • Encore un effort sur la dépense publique

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    À quelques jours d'intervalle deux personnalités politiques parmi les plus en vue de la droite, ou de ce qui en tient lieu, se sont exprimées sur la question de la dépense publique.

    Leurs positions tranchaient avec la tradition du parti gaulliste depuis l'UNR (1958), l’UNR-UDT (1962), l’UD-Ve (1967), l’UDR (1968), le RPR (1976), l'UMP (2002) devenue en 2015, et jusqu’à nouvel ordre, LR. Sous ces sigles différents, la doctrine économique dominante y a toujours consisté à prétendre équilibrer les comptes publics par un taux de croissance élevé, supposé de nature à effacer le manque de recettes.

    Or, nous nous trouvons désormais en présence d'un discours nouveau. Respectivement les 25 septembre et le 9 octobre Valérie Pécresse la première, évoquait un montant, d'apparence colossal, à hauteur de 50 milliards. Elle juge politiquement possible et financièrement nécessaire de l’étaler sur 10 ans. Puis Laurent Wauquiez, moins disant, se limitait à 20 milliards. Ils ont donc relancé ainsi l'idée d'un programme, présenté invariablement pour douloureux mais nécessaire, de diminution de la dépense publique.

    Quoique sourdement opposées, ces deux locomotives de l'opposition convergent tout de même dans le cadre d'une préoccupation dont il faut se féliciter. Cette tendance, nouvelle dans l’opinion, trouve son illustration dans les travaux, très bien accueillis désormais, d’Agnès Verdier-Molinié. Présidente de l'Ifrap celle-ci focalise, d'une façon significative et qui nous la rend d'autant plus sympathique encore, le feu critique des blogs de gauche[1]. Mais son écho à droite est devenu symétriquement remarquable.

    Le pressentiment actuellement grandissant consiste à conclure qu’on ne baissera pas la pression fiscale globale sans lutter contre les besoins de financement des programmes étatiques, déficitaires par système. Fiscalisme et étatisme ne font qu'un : l'opinion populaire en a pris de plus en plus conscience. Hélas, les politiciens l'expriment un peu moins.

    Disons-le d’emblée cette idée semblait réservée, il y a encore une dizaine d’années, à quelque funeste phalange d’adversaires de notre merveilleux modèle social, inimitable et, d'ailleurs largement inimité[2].

    C'est au siège du parti Les Républicains, que Laurent Wauquiez a présenté le 9 octobre, ses "propositions de réduction de la dépense publique". Son équipe les a chiffrées à 20 milliards d'euros en un an.

    Si "certaines sont loin d'être populaires", selon le président de LR, c'est la seule solution pour ensuite "rendre cet argent aux entreprises et aux Français sous forme de baisse d'impôts et de charges".

    Quatre "ruptures structurelles" sont dès lors avancées : 1° le temps de travail des fonctionnaires serait rétabli à 39 heures hebdomadaires, idée développée par Guillaume Arrivé, qui plaide aussi pour la réduction du train de vie de l'État, notamment des administrations centrales et des collectivités ; 2° Éric Woerth réclame la suppression de tous les régimes spéciaux de retraite et une convergence public-privé qu'il faut terminer. On se souviendra pourtant qu'il a conduit la réforme de 2010 ; 3° LR avance aussi l'idée de mettre en place "une seule prestation sociale unique plafonnée à 75 % du SMIC"; 4° LR suggère désormais de conditionner l'accès au système social pour les étrangers à au moins trois ans de cotisation.

    En apparence Mme Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, s'exprimant 15 jours plus tôt, semble disposée à aller plus loin.

    "50 milliards d'euros de baisse de dépense publique, dit-elle, c'est atteignable. Pas en cinq minutes, pas d'un coup de baguette magique. Mais atteignable avec un plan sur dix ans où, résolument, tous les ans, on remet sur le métier les politiques". Et de nous servir la fameuse tirade : "Nous sommes un pays qui a fait le choix depuis des décennies du chômage de masse, parce que nous n'avons pas eu le courage de baisser la dépense et les impôts". Quand et par qui a été effectué ce choix ? Le mystère reste entier. Elle calcule que reporter à 65 ans de l'âge de départ à la retraite produira 30 milliards d'économie par an et même "une nouvelle journée de solidarité rapporterait 3,5 milliards d'euros chaque année".

    De telles propositions ne s'écartent guère de celles de Laurent Wauquiez.

    Pas une seconde hélas tous ces experts ne semblent envisager l'idée de diminuer le périmètre de l'État. Pas une seconde n'est fait allusion aux parents pauvres des budgets publics qui correspondent pourtant aux fonctions régaliennes de l'État, police, justice, défense.

    Allons, chefs de file de la droite, candidats au pouvoir, encore un effort.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] On pourrait citer une ribambelle d'exemples, faciles hélas à retrouver sur la toile. L'un des plus emblématiques me semble "L'Ifrap d'Agnès Verdier-Molinié : faux institut de recherche et vrai lobby ultra-libéral" où il est est reproché à l'Ifrap de ne pas être inféodé à l'État…
    [2] Soyons justes : le modèle des services publics à la française a quelques admirateurs avoués comme Ziouganov chef du parti communiste russe reconstitué. Les gens du PASOK en Grèce, dont beaucoup avaient vécu en exil à Paris entre 1967 et 1974, arrivés eux-mêmes au pouvoir en 1981, l'année où Mitterrand fut élu président de la république en France, se sont beaucoup inspirés du modèle français. Avec le succès que l'on sait.

    http://www.insolent.fr/

  • Marks & Spencer vend des voiles islamiques pour fillettes et déchaîne la colère des Britanniques

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    Royaume-Uni – La chaîne de magasins Marks & Spencer suscite une vive polémique après avoir mis en vente sur sa page « Équipement de base pour l’école » des voiles islamiques pour fillettes. La direction de la firme tente de se défendre en déclarant que ses hijabs font partie d’un uniforme scolaire pour jeunes filles musulmanes et correspondent à une demande d’un  «certain nombre d’écoles ».‎

    Les réseaux sociaux s’emballent et de nombreux appels au boycott y ont été lancés.‎

    https://www.medias-presse.info/marks-spencer-vend-des-voiles-islamiques-pour-fillettes-et-dechaine-la-colere-des-britanniques/99286/