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économie et finance - Page 368

  • Les hors sol contre les manants

    6a00d8341c715453ef022ad37c5175200c-320wi.pngÀ la veille du nouveau rassemblement des gilets jaunes partiellement annoncé à Paris, pour leur deuxième samedi, ce 24 novembre, l'incertitude grandit. Le pouvoir imagine tendre un piège à ce mouvement encore informel, inédit et imprévisible. On leur concède faussement le Champ de Mars. Les forces de l'ordre, et plus encore celles du désordre programmé, pensent l'endroit commode. On pourra, estiment-ils, y parquer de braves gens jusqu'ici inoffensifs. On accentuera la focalisation sur telle dizaine de fous, d'abrutis, ou de provocateurs incontrôlables, On imagine dès lors instrumentaliser le revers de la médaille de leur spontanéité.

    Bref, on les prend en haut lieu pour des crétins. Mais les hors-sol qui nous gouvernent devraient bien mesurer deux choses.

    D'abord, leurs faux discours moralistes ne prennent plus. Il convainc d'autant moins que le seul objectif auquel il affirme répondre se réclame, grandiose, du salut de la Planète, à partir des 551 000 km2 de l'Hexagone, ne parlons même pas des départements d'Outre-mer qui n'en peuvent mais.

    Nous nous trouvons ainsi confrontés à des affirmations disproportionnées, aussi péremptoires dans les mots que contradictoires dans les faits. Elles expriment un écologisme devenu complètement arbitraire, idéologique et schizophrénique. L'administration se montre insoucieuse d'agir contre la pollution de la terre, des cours d'eau comme des rivages d'une France dont, depuis un siècle, elle n'assure que l'enlaidissement. Incapables de gérer correctement les déchets, ses insupportables bons élèves veulent se faire croire en mesure de réglementer, par l'impôt punitif, l'évolution du climat des océans et des autres continents.

    On éprouve, en écoutant ces folies, une impression de grotesque. Mais en découvrant le retour d'un fantôme, celui de Nicolas Hulot, le sentiment évolue. On en viendrait [presque] à une forme de pitié pour le personnage lui-même. Rappelé de son oubliette on lui redonne un instant la parole. Après l'avoir démonétisé comme ministre, on l'utilise tel un vieux pot pour y faire de la confiture. Celle-ci contrairement à l'adage bien connu ne donnera rien de bon. Ce recyclage ridicule ne prend pas.

    D'autre part il va leur falloir choisir leurs alliés. Les hors-sol vont se trouver dans la nécessité de dessiner les contours du peuple majoritaire au nom duquel ils gouvernent. Cela ne s'appelle pas populisme mais, plus simplement, démocratie.

    Manifestement plus de 70 % des Français[1] se sentent toujours en sympathie avec cette contestation.

    Un petit épisode parlementaire d'apparence anecdotique s'est ainsi déroulé à l'Assemblée nationale ce 22 novembre. Il s'est traduit par une suspension de séance après une passe d'armes entre MM. Ferrand et Castaner, d'une part, et le sympathique député pyrénéen Jean Lassalle. Celui-ci portait un gilet jaune, obligatoire pour le conducteur d'un véhicule[2]. Il s'est exposé, au contraire, dans cet autre contexte à une amende de 1 500 euros infligée par le bureau de l'Assemblée lui-même. Les images d'une majorité applaudissant la sanction ne manquent pas de pathétique, à défaut de panache. Elles caricaturent de façon effrayante l'aveuglement, que la légende prête [à tort] au parti ministériel, aux bons élèves qui entouraient Calonne, à la vielle de 1789.

    Or, la déconnexion du pouvoir d'État par rapport aux manants, ainsi que celle de la majorité des députés les oblige à recourir à d'étranges alliés. C'est ainsi que, pour discréditer, diffamer, étiqueter faussement comme xénophobes les manifestants français on vient d'avoir recours à l'appareil de la CGT des douanes et au député d'extrême gauche Ruffin. Ces professeurs de morale, auxiliaires du pouvoir hors sol, osent en effet condamner l'application de la loi par les Gilets Jaunes débusquant dans la Somme, sur la route de Calais, un trafic de migrants illégaux.[3]

    N'en jetez plus Messieurs, votre cour est pleine, votre cause a été entendue. Le peuple des manants s'éloignera de vous comme le font les chevaux quand ils sentent la présence d'un mort.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] Les sondages continuent de dire 74 %. Présent, sous la plume de Caroline Parmentier parle de 22 novembre de 8 Français sur 10. Mais il faudrait pour accréditer cette évaluation, s'entendre sur ce qu'on définit comme français. Dans un débat remarquable sur CNews où il se trouvait confronté à Laurent Joffrin, ainsi dans ses chroniques duFigaro, seul ou presque un Ivan Rioufol manifeste le courage de poser cette dimension du problème intelligemment et calmement.
    [2]Le montant de l'amende pour ne pas avoir de gilet de sécurité peut aller jusqu'à 375 euros. On s'expose également à des retraits de points de permis de conduire.
    [3] cf. "Dans la Somme: des migrants délogés d'un camion-citerne par des gilets jaunes"

    https://www.insolent.fr/2018/11/les-hors-sol-contre-les-manants.html

  • Gilets jaunes ce jour : 23 000 selon Gaztaner, 750 000 selon les syndicats de policiers

    Gilets jaunes ce jour : 23 000 selon Gaztaner, 750 000 selon les syndicats de policiers
  • 8 Français sur 10 sont derrière les « gilets jaunes » !, par Par Caroline Parmentier

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    Ni les « fake news » répandues par Castaner accusant les « gilets jaunes » d’« affaiblir le pays face au terrorisme », ni la légende urbaine des trois fameuses « bavures » raciste, islamophobe et homophobe (Présent du 22 novembre) ni l’inventaire à la Prévert des morts du Samu et des débordements racontés par les élus LaREM dans les médias, n’y font rien. Au contraire. Non seulement les Français ne se détournent pas des « gilets jaunes », mais ils sont encore plus nombreux à trouver légitime leur mobilisation et leur appel à bloquer Paris samedi, comme le révèle un sondage Odoxa pour Le Figaro et Franceinfo.

    A Présent, nous avons été parmi les tout premiers soutiens de la contestation. Dès le mois d’octobre, nous avons protesté contre le prétexte écolo de la hausse du carburant qui pénalise toujours les mêmes, les classes populaires et moyennes, c’est-à-dire vous et moi. Dès le 10 novembre, Présent affichait tous les jours un gilet jaune en haut à droite de la une et je portais le mien sur le plateau de Bistro Libertés le 16 novembre, veille de la mobilisation nationale.

    Preuve de l’échec de la stratégie de diabolisation du gouvernement, 62 % des sondés refusent de qualifier les « gilets jaunes » de « violents ». Une grande majorité les définit comme « populaires » (81 %), « courageux » (77 %), engagés dans « une lutte pour l’intérêt général » (78 %). Deux Français sur trois (66 %) appellent à ce que la mobilisation se poursuive. Sans surprise, 83 % des sympathisants de Marine Le Pen soutiennent la poursuite du mouvement. Et les sympathisants LaREM sont de plus en plus écartelés : quatre sur dix estiment la contestation « justifiée ».

    Les « gilets jaunes » ont contre eux en revanche l’arrière-garde des syndicats préhistoriques d’extrême gauche, largement discrédités, furieux de voir que la mobilisation nationale se fait sans eux et leur petite boutique. Précision ahurissante, la CGT des agents de douanes a porté plainte mercredi contre ces « gilets jaunes » qui ont signalé la présence de migrants clandestins dans la cuve d’un camion, à Flixecourt (Somme) en déclarant qu’ils avaient « fait mieux que la douane » (Présent du 23 novembre). La CGT douanes les poursuit pour « injure », « diffamation » et pour « incitation à la haine raciale ». Quand on n’est pas complice des passeurs (même quand on est douanier !) on est un criminel raciste…

    Deux nouveaux hashtags : #Balancetongilet et #Balancetongiletjaune ont fait leur apparition dans le matraquage médiatique pour décrédibiliser la contestation. De même qu’un groupe Facebook intitulé « Paye toi un journaliste » qui recense les mésaventures des journalistes bobos de l’autre côté du périphérique, au pays des gueux, des beaufs et des sans-dents. Comme cette jeune Bécassine de BFM TV qui s’est fait bousculer aux cris de « BFM menteurs » et « BFM macronistes » et qui raconte qu’elle n’a « jamais rencontré une telle haine ». Plus haineux que les bandes armées des cités, les racailles ou les djihadistes : les « gilets jaunes ».

    Pour la première fois, Emmanuel Macron feint de remarquer la marée jaune et la révolte. Il répond à côté et annonce pour mardi « un nouveau cap pour la transition écologique » et de nouvelles aides individuelles pour la faire passer. Sans revenir sur l’étranglement fiscal et les taxes qui mettent les comptes au rouge dès le 15 du mois. Les Français qui bloquent les routes aujourd’hui ne réclament pas d’assistanat. Ce sont des hommes et des femmes qui demandent à vivre décemment de leur emploi et à nourrir, loger, scolariser, chauffer et soigner leurs enfants avec leur salaire, ce qu’ils n’arrivent plus à faire.

    La mobilisation de samedi ne désarme pas. La manifestation a été interdite place de la Concorde mais autorisée sur le Champ-de-Mars (VIIe). Afin de « protéger les lieux sensibles » de la capitale. Sur LCI, Priscillia Ludosky, l’une des représentantes du mouvement, refuse cette alternative : selon elle, le groupement doit se dérouler dans « le cœur de Paris » près du rond-point des Champs-Elysées.

    Sur les réseaux sociaux, les « gilets jaunes » appellent à rejoindre Paris très tôt dans la matinée, puis à dégainer leurs gilets à un endroit et un horaire précis qui sera divulgué au dernier moment.

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 23 novembre 2018

    https://fr.novopress.info/

  • Les Gilets jaunes ont envahi Paris

    Les Gilets jaunes ont envahi Paris

    Alors que le ministre du mensonge Christophe Castaner avait promis de bloquer les Champs-Elysées, les Gilets Jaunes, arrivés de façon désorganisée par toutes les rues, ont envahi la plus belle avenue du monde. Bien que pacifiques, c’est avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes que les forces de l’ordre ont tenté de les repousser. Confronté à son impuissance, Christophe Castaner a alors accusé Marine Le Pen d’être à l’origine de quelques violences. C’est un régime aux abois qui se ridiculise sous nos yeux.

     

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  • Le Samedi Politique S02E12 Gilets Jaunes et écologie punitive avec Michèle Rivasi

    Matraquage fiscal, écologie punitive ou nécessaire transition énergétique, quoi qu’on en pense, la hausse de la fiscalité sur les carburants (6,5 centimes sur le diesel et 2,9 sur l’essence) a mis le feu aux poudres. Depuis une semaine, les gilets jaunes sont mobilisés partout en France face à Emmanuel Macron.

    Colère légitime ou aveuglement face aux impératifs environnementaux ? Pourquoi l’écologie apparaît-elle toujours punitive ?
    Michèle Rivasi, députée européen Europe Ecologie et spécialiste des questions d’environnement, revient sur les réformes de la transition écologique qui pénalisent souvent les classes moyennes de plus en plus étranglées

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-et-ecologie-punitive-avec-michele-rivasi

  • Gilbert Collard coupé par BFMTV en défendant les gilets jaunes

  • Une taxe de 9 % s’appliquera au 1er janvier 2019 sur les garanties décès des contrats d’assurance emprunteur

    Une taxe de 9 % s’appliquera au 1er janvier 2019 sur les garanties décès des contrats d’assurance emprunteur

    Nous annoncions hier l’augmentation prévisible en 2019 de l’assurance-auto, un lecteur nous alerte sur une autre augmentation de la fiscalité en 2019 du fait du gouvernement :

    Le gouvernement a décidé de mettre fin à l’exonération de taxe dont bénéficiaient jusqu’ici la garantie décès des contrats d’assurance emprunteur. Une exonération qui ne serait “pas justifiée, sur les plans juridiques ou économique”, selon l’évaluation préalable de l’article 52 du projet de loi de finances 2019. Ainsi, la TSCA, la taxe spéciale de 9% sur les contrats d’assurance de prêt, qui ne s’imputait jusqu’à maintenant qu’aux garanties couvrant l’incapacité de travail, la perte d’emploi et une partie de l’invalidité, touchera bientôt l’ensemble des primes versées par les assurés. La mesure concernera tous les nouveaux contrats souscrits à partir du 1er janvier 2019.

    Et cet alourdissement de la fiscalité se traduira évidemment par un surcoût pour l’emprunteurEn septembre déjà, Capital avait calculé ce surcoût, en fonction de différents profils d’assurés, dans le cas où les banques et compagnies d’assurances viendraient à répercuter intégralement la hausse de taxe. Résultat : une augmentation potentielle d’environ 4,5% du montant des primes. Soit quelques euros en plus par mois. Mais, selon nos simulations, ce surcoût pouvait augmenter si l’emprunteur exerçait un métier à risque ou s’il présentait un profil à risque aggravé de santé.

    Nos calculs viennent d’être confirmés par le gouvernement, qui a lui aussi mesuré l’impact potentiel de l’assujettissement à la TSCA de la garantie décès. Ses résultats sont comparables à nos simulations, puisqu’il évalue un renchérissement moyen de 44 euros sur les cotisations annuelles d’assurances. Pour un crédit auto de 15.000 euros sur 72 mois, par exemple, le supplément annuel représenterait 12 euros. Pour un crédit immobilier de 500.000 euros sur 25 ans : 204 euros par an. Selon le gouvernement, la mesure permettra “de rendre plus lisible la tarification de son contrat pour l’assuré et d’éviter des possibilités d’optimisation fiscale dans la ventilation de la prime globale entre les différentes garanties”. Mais on ne peut que vous conseiller de renégocier votre contrat avant la fin de l’année, pour éviter d’avoir à subir cette hausse.

    https://www.lesalonbeige.fr/une-taxe-de-9-sappliquera-au-1er-janvier-2019-sur-les-garanties-deces-des-contrats-dassurance-emprunteur/

  • GILETS JAUNES - LA FRANCE D'EN BAS CONTRE CEUX D'EN HAUT

  • Baisse du revenu disponible des Français : le hold-up légal continue

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    Le quotidien des « sachants », Le Monde, l’inventeur du Decodex, sorte de Big Brother de la « fake news » à sens unique du côté de la droite, publie un article à propos d’une étude de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) selon laquelle le revenu disponible des Français a baissé de 440 €, en moyenne, entre 2008 et 2016.
    Cette étude de référence a, en effet, mesuré l’impact des hausses des cotisations sociales, impôts et autres contributions, mot du novlangue officiel en vue d’éviter les mots dîme, gabelle, octroi – trop connotés Ancien Régime.
    Ainsi, grâce à notre République où la justice sociale fait office de mantra en marche à droite comme à gauche, l’augmentation de la ponction citoyenne a touché l’ensemble des ménages avec son zèle coutumier, accentuant ses efforts sur les 5 % des pseudo-riches au nom de cette progressivité que le monde entier nous envie.
    Ce hold-up légal nous a donc légitiment propulsés au premier rang : nous sommes le pays où les prélèvements sont les plus élevés au monde. Eh oui, notre ratio recettes fiscales/PIB détient le triste record à près de 48 % (source : Eurostat) devant le Danemark, pays réputé pour son hypertrophie en matière d’impôts.
    Cette politique confiscatoire de gribouille se télescope inopportunément avec l’annonce conjointe d’une ardoise de sept milliards d’euros au débit de la pasionaria de la dette, notre bien mal en point maire de Paris Anne Hidalgo. À en croire sa conseillère ès finances, il semblerait que les budgets successifs de la ville de Paris soient davantage construits à la boule de cristal qu’avec une élémentaire prudence comptable, bien que les impôts et autres ponctions aient explosé sous les dix-sept années de paillettes socialistes.
    Alors toujours plus d’impôts dans notre pays et dans nos villes pour quels résultats, me direz-vous ? Une nation apaisée, frugale dans sa gestion, soucieuse du bien commun, dotée de services publics modernes et efficaces ? Jugez-en par vous-mêmes alors qu’au même moment, la France périphérique en gilets jaunes, autrement qualifiée de « beaufs poujadistes » (sic) par Jean Quatremer, journaliste bien-pensant de Libération, manifestent dans toute la France contre la hausse stratosphérique du gazole, carburant de leur colère légitime contre le consentement à être tondus. 
    À l’unisson, les porte-parole du Jupiter des impôts, pas « des gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel » (sic) selon Benjamin Griveaux, se succèdent à longueur d’antenne pour évoquer l’héritage de leurs prédécesseurs bien que le programme présidentiel stipulât de la volonté de soutenir « le pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires [pour] permettre de mieux vivre de son travail ». À l’instar de l’ancien monde qui voulait punir les riches, rendons à notre César de la fiscalité le fait que la hausse du gazole n’a que pour vocation de lutter contre le réchauffement climatique… vraie « fake news » bientôt en une du Decodex ?

    Stanislas Lepic

    http://www.bvoltaire.fr/baisse-du-revenu-disponible-des-francais-le-holdup-legal-continue/

  • Gilets jaunes : l’ultra-gauche au caniveau

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    C’est ce qu’on appelle « faire pschitt » : l’image de manifestants sifflant l’« Internationale », relayée hier sur mes réseaux sociaux, inflige à elle seule un démenti cinglant à la propagande gouvernementale tentant de discréditer les gilets jaunes au prétexte des dérives d’une extrême gauche ultra-violente.

    Elle démontre également qu’entre la France rurale et périphérique et une idéologie engoncée dans les années trente, la rupture est définitivement consommée.

    Car si la gauche institutionnelle, d’un Philippe Martinez saisi de sueurs froides devant le spectre de l’« extrême droite » à un Benoît Hamon empêtré dans ses réponses de Normand, a brillé par son absence, c’est sa frange la plus caricaturale qui s’est à nouveau distinguée. C’est-à-dire le cortège habituel des casseurs anarchistes qui incarnent, dans leur déchaînement de haine aveugle, les derniers sursauts d’un courant politique à bout de souffle.

    Mais en assimilant cette explosion de violence à un des soulèvements populaires les plus spectaculaires de ces dernières années, Christophe Castaner commet une double erreur.

    Car non seulement les gilets jaunes ont été les premières victimes des débordements, mais ce sont bien les autorités qui laissent, depuis des années, pulluler ces groupuscules anarchistes, idiots utiles d’un système qu’ils prétendent dénoncer.

    En mai dernier, France Info levait ainsi le voile sur le profil sociologique de certains Black Blocs arrêtés en marge des manifestations du 1er Mai : on y trouvait, pêle-mêle, un fils de chercheur au CNRS et un jeune centralien émargeant à 4.200 euros par mois. Bref, des bobos à la sauce Nuit debout, à des années-lumière d’une France laborieuse méprisée, écrasée d’impôts, de taxes et d’insultes. Une France également réprimée, à l’instar de ce vieil homme violemment pris à partie par les forces de l’ordre, dans un contraste saisissant avec l’indulgence à peine voilée accompagnant chacune des démonstrations de force de l’ultra-gauche.

    Emmanuel Macron avait raison de dire qu’il n’a pas réussi à réconcilier le peuple et ses dirigeants. Pire, entre déni de réalité, répression et mépris de classe, le gouvernement souffle au contraire sur les braises d’une fronde jusque-là silencieuse : celle des classes moyennes et populaires balayées par le mondialisme et qui, des États-Unis à l’Italie, bouleversent dans leur révolte l’ensemble du monde occidental.

    Dominique Bilde

    http://www.bvoltaire.fr/gilets-jaunes-lultra-gauche-au-caniveau/