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économie et finance - Page 414

  • LA FRANCE, L’ITALIE ET L’ESPAGNE FACE AU RESSERREMENT MONÉTAIRE DE LA BCE

    Marc Rousset

    La BCE (Banque centrale européenne) ne va plus acheter que trente milliards d’euros d’obligations au lieu de soixante milliards, à partir de janvier 2018. L’institution fera son possible pour ne pas augmenter les taux. Pas d’averse en France dans l’immédiat, mais le déluge est toujours en vue à l’horizon.

    Les taux directeurs resteront inchangés, notamment le taux négatif de -0,4 % sur les facilités de dépôt, prix que les banques doivent acquitter pour leurs surplus de liquidités à la BCE, afin de les inciter à prêter à l’économie au lieu de thésauriser.

    Pendant les neuf premiers mois de 2018, la BCE prolongera ses achats de titres à un rythme mensuel de trente milliards au lieu de soixante milliards, d’où un ralentissement de création monétaire. Mais il y aura, en fait, bel et bien toujours une augmentation de la masse monétaire car le stock des obligations déjà achetées par la BCE ne sera pas recédé sur le marché.

    De plus, les opérations de refinancement à long terme des banques à taux fixe seront maintenues en quantités illimitées aussi longtemps que nécessaire.

    Les Allemands, dont le président de la Bundesbank Jens Weidmann, ont exprimé leur réprobation face à ce laxisme monétaire à travers un communiqué de Clemens Fuest, président de l’institut de conjoncture IFO : « C’est un pas dans la bonne direction et vers le retour à la normale, mais la diminution du QE doit être plus rapide. »

    La BCE est tenue d’acheter des obligations des différents pays européens en fonction de l’importance respective de leur PIB et, donc, de leur participation à son capital. À ce jour, la BCE détient 425 milliards d’obligations allemandes, 350 milliards d’obligations françaises, 300 milliards d’obligations italiennes et 200 milliards d’obligations espagnoles.
    Faisant face à des montagnes de dettes, à des incertitudes politiques avec des troubles possibles ainsi que des élections en vue, l’Italie et l’Espagne devraient éprouver des difficultés à trouver des acheteurs pour leurs émissions obligataires lorsque la BCE arrêtera de les acheter généreusement dans les années à venir.

    La France et l’Italie ont particulièrement profité du programme d’assouplissement quantitatif démarré en 2015. La BCE a acheté, par exemple, trois fois plus d’obligations italiennes que les émissions nettes en Italie depuis 2015. Cela signifie que la BCE a acheté non seulement toutes les obligations fraîchement émises depuis 2015, mais aussi d’autres obligations appartenant déjà à des investisseurs.

    L’Espagne, suite à la déclaration d’indépendance de la Catalogne, va être fragilisée économiquement, budgétairement, pour l’ensemble de ses banques et plus particulièrement pour ses banques catalanes. Quant à la France, elle suit juste derrière dans la roue l’Espagne et l’Italie, avec sa dette publique de plus de 100 % du PIB et son déficit public qu’elle n’arrive pas à maîtriser, Macron ne prenant pas les mesures structurelles fondamentales nécessaires (réduction du nombre de fonctionnaires, arrêt de l’immigration et expulsion des clandestins, suppression pure et simple du Conseil économique, social et environnemental…).

    Dans l’immédiat, la BCE va tout faire pour ne pas augmenter les taux d’intérêt, ce qui est fondamental et rassurant pour la France, mais à moyen terme, la situation est très préoccupante. Il suffit que le système bancaire flanche en Italie ou en Espagne, que la Fed américaine soit amenée bon gré mal gré à relever ses taux pour que les taux d’intérêt remontent plus rapidement que prévu en Europe et dans le monde, pour que la France passe d’une situation de quasi-faillite à la faillite véritable, à la banqueroute.

    Source cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Jeux olympiques: à la fin, c’est toujours le CIO qui gagne!

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    Quoi qu’en disent Macron et Hidalgo, l’addition finale des JO sera très douloureuse pour les contribuables. Raison de plus pour s’interroger sur les incroyables largesses fiscales de l’Etat en faveur du Comité international olympique (CIO). 

    Sans suspens, la ville de Paris a décroché le 13 septembre 2017 l’organisation des Jeux olympiques 2024. Il n’y avait pas d’autre candidat. Hambourg, Rome et Budapest ont abandonné tour à tour, voyant grimper la note ou le mécontentement des habitants.

    Il n’y a pas davantage de suspens sur le devis de 6,6 milliards d’euros. Il sera pulvérisé. Pour les JO de Tokyo, en 2020, les organisateurs japonais envisageaient un budget de 5 milliards. Ils en sont déjà à 17 milliards. Idem à Londres en 2012 où les 6 milliards annoncés sept ans avant les Jeux sont devenus 15 milliards. De Montréal à Barcelone, en passant par Sydney ou Athènes, les Jeux d’été dépassent en moyenne de 176 % les estimations initiales, ce qui situerait le prix réel des JO de Paris à 18 milliards d’euros. De quoi financer un porte-avions nucléaire (6 milliards), plus quatre ou cinq hôpitaux (200 millions pièce), plus une douzaine de lycées (40 millions), plus un bon millier de rames de RER et de Transilien (8 à 10 milliards). Les milliards d’euros de retombées pour l’économie locale ? Plus personne ne prend les estimations au sérieux. JO ou pas, Paris fait le plein de touristes en août.

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  • Halloween: in money we trust

    nouvel-ordre-mondial.jpgLes catholiques Français et du monde entier  honoreront demain leurs morts dans le cadre de la  Toussaint,  célébration par l’Eglise  de  tous les saints, fixée dés le IVe siècle.  Cette fête,  également d’une grande importance et solennité  chez les orthodoxes et les catholiques  de rite byzantin  -elle se déroule  alors le dimanche suivant la Pentecôte-, plonge aussi ses racines dans notre plus vieille mémoire européenne. La Toussaint est la christianisation  de la Samain (en gaulois Samonios – selon le calendrier de Coligny), une des quatre grandes fêtes de l’antiquité celtique, dont l’importance a été  mise en lumière notamment par les remarquables travaux des historiens spécialistes de la mythologie et civilisation celtiques que sont Françoise Le Roux et Christian J. Guyonvarc’h.  Elle   clôturait  la saison des campagnes guerrières mais   revêtait aussi une  forte connotations sacrée  intervenant à une période charnière, de  passage,  où le monde des vivants  selon les croyances établies  entrait en contact avec celui des ancêtres, des défunts de la communauté. Sous le terme anglais Halloween (veillée de la Toussaint), cette fête populaire dans le monde anglo-saxon importée par les colons aux Etats-Unis s’est laïcisée.  Elle s’est imposée de prime abord comme un moment d’amusement  familial et de voisinage ,  où l’on se déguisait pour chasser les mauvais esprits avant l’arrivée de l’hiver, occasion de déguster quelques sucreries. Un  divertissement  récupéré par les marchands du temple, qui s’attachent  à fidéliser le plus tôt possible les jeunes consommateurs,  pour devenir  un  des grands temps fort commercial  de l’année outre-Atlantique avec son lot de campagnes publicitaires,  de promotions, de ventes de produits divers et variés.  Sans même parler du mauvais goût, du  gore, voire  de  la violence qui s’est invitée ces dernières années dans cette célébration

    Dans une  France largement déchristianisée (mais il y a des motifs d’espoir de rebond! ), les pros du marketing, les entreprises et grandes marques anglo-saxonnes comme françaises  n’ont pas ménagé leurs efforts dés la fin des années 90  pour y acclimater Halloween.  Ce qui n’est pas forcement pour déplaire aux partisans du village global, d’une transformation définitive  de la vieille Europe en banlieue américaine,  et autres  adversaires  vigilants de nos racines chrétiennes qui constatent et/ou encouragent ce travestissement d’une fête catholique. Il convient cependant de noter, une  fois n’est pas coutume, l’assez vive réaction des autorités catholiques ces dernières années  visant à redonner du sens à la Toussaint et contrer l’offensive matérialiste et commercial d’Halloween.

    Bruno Gollnisch l’écrivait en 2012  « ce mois de Novembre est – ou était – chez nous le mois du culte des morts : fête de la Toussaint, suivie de celle des Trépassés. Cérémonies du 11 novembre, rappelant l’incroyable sacrifice de millions de Français. Visite des cimetières.Ce culte est de tous les temps et de toutes les civilisations. Peut-être même peut-on dire qu’il est à l’origine de la Civilisation. Les monuments de l’Égypte ancienne qui nous fascinent encore ne sont-ils pas le résultat du prodigieux effort auquel ce culte donna lieu ? (…) . Un pays n’est pas seulement la propriété de ceux qui y vivent ; mais aussi de ceux qui y ont vécu. Effacez leur souvenir, et vous déclarez la terre ouverte à tous. Vita mortuorum in memoria est posita vivorum ; La vie des morts est de survivre dans l’esprit des vivants disait Cicéron et, plus près de nous, Chateaubriand : Les vivants ne peuvent rien apprendre aux morts ; les morts, au contraire, instruisent les vivants.Disons-le tout net : un peuple qui n’honore pas ses morts n’a plus d’avenir. D’autres viendront, qui progressivement prendront la place des amnésiques, et ne coloniseront pas que ses cimetières. Car tout se tient. Barrés avait bien compris le lien charnel qui existe entre la terre et les morts. C’est que la terre de France n’est pas seulement la propriété des soixante millions de personnes qui y vivent aujourd’hui, et dont on ne sait trop s’il faut les qualifier d’habitants ou de nationaux. Elle appartient aussi au milliard d’êtres humains qui, depuis l’aube des temps historiques y ont vécu, travaillé, souffert, aimé, et qui, si souvent, ont donné leur vie pour elle.En honorant nos morts, en respectant la dernière et intangible demeure, à laquelle ils ont droit, nous nous relions à eux, qu’ils fussent riches ou pauvres, glorieux ou humbles : Dona eis, Domine, requiem sempiternam. »

    Le Figaro  qui consacre un article à Halloween  rapporte qu’ «Aux États-Unis, 179 millions de personnes soit 55% de la population, s’apprêtent à participer activement à la fête, en décorant leur maison, ou en se déguisant. Et le chiffre d’affaires global généré par l’événement s’annonce colossal: chaque participant devrait dépenser entre 75 et 96 dollars, et plus de 9 milliards de dollars de rentrées sont attendues, d’après la National Retail Federation citée par France tv Info. Il y a 10 ans, ce chiffre n’était encore que de 5 milliards de dollars.»

    Quid de la France? Le site du quotidien relaie le sondage réalisé par le site maison-budget.com, qui  indique que « 45% des foyers français auront au moins une décoration d’Halloween)  à l’intérieur, et plus d’un tiers (37%) des maisons seront même décorées à l’extérieur. Les citrouilles, toiles d’araignées et sorcières volant sur leur balai vont venir donner un air d’épouvante à des foyers plus nombreux que l’année dernière, d’autant que la fête d’Halloween est souvent évoquée dès la maternelle, et que nombre d’enfants attendent de pied ferme de sculpter leur cucurbitacée…  Festivisation dès l’enfance? Simple moment de détente en famille? Interrogés sur la signification qu’ils donnent à Halloween, les Français ne sont cependant pas dupes: pour 46% des personnes interrogées par maison-budget.com, il s’agit d’une fête commerciale en premier lieu. Mais 19% d’entre eux soulignent qu’il s’agit d’abord d’une occasion de faire plaisir aux enfants (…). Où va s’arrêter la folie Halloween? (…). Même si l’événement semble déjà faire plus d’émules que la traditionnelle visite aux morts, nous sommes encore loin des pratiques d’outre-Atlantique, qui il est vrai donnent souvent le la de nos comportements futurs ». 

    Si comme l’affirme l’eurasiste Alexandre Douguine, « L’Amérique, comme le Terminator activé par son programme automatique, est venu du futur vers nous, et c’est son effrayant secret »,  nous ne sommes pas condamnés à subir les outrances  d’une certaine  Amérique progressiste. Sachant que celle-ci est  souvent bien éloignée de l’Amérique profonde,  tant il faut se méfier des généralisations au sujet de cet Etat mosaïque,  de ce pays-monde célébré il y a quelques  années par Jacques Attali comme l’ébauche de la société planétarienne à venir. Il y a encore au sein de notre peuple, un esprit de résistance à la colonisation - culturelle, sociétale, politique -  yankee, même si de recul en recul, à commencer par celui de nos élites et de nos dirigeants,  sous les coups de boutoir du mondialisme, les particularismes français, nationaux,  tendent à s’effacer.

    Bref,  au-delà-même de la défense de nos racines spirituelles,  ne pas se soumettre au diktat marchand d‘Halloween,  c’est aussi manifester  une volonté politique de ne pas plier  face à l’américanisation-mondialisation des esprits.

    https://gollnisch.com/2017/10/31/halloween-in-money-we-trust/

  • Un bourreau de DAESH et le commanditaire des attentats du 13 novembre ont touché près de 12 000€/an d’allocations familiales

    Georges Brenier (Service Police TF1) : «Salim Benghalem, qui est l’un des bourreaux de DAESHet qui est aussi l’un des cerveaux présumés des attentats de l’Hypercasher et de Charlie Hebdo, a touché des mois entiers, après son départ en Syrie, des allocations familiales pour 12 485€/an. Ismaël Mostefaï, l’un des tueurs du Bataclan, recevait 290€/mois pendant qu’il décapitait des otages devant une caméra. Dernier exemple sidérant, Jean-Michel Clain touchait 11 095€/an d’aides sociales quand il est arrivé en Syrie pour y commanditer les attentats du 13 novembre. On estime qu’environ un quart des Djihadistes français ont ainsi bénéficié des largesses de l’Etat. Il a fallu chaque fois que les services anti-terroristes alertent l’administration pour que le robinet des allocations soit définitivement coupé une bonne fois pour toutes.»

    – TF1, 26 octobre 2017, 20h00

    (Mirroir : Vid.me)

    Bruno Bilde (FN) : «Nous avions déposé un amendement demandant la suspension des aides sociales aux djihadistes: le gouvernement l’avait rejeté !»

    Nous avions déposé un amendement demandant la suspension des aides sociales aux djihadistes: le gouvernement l'avait rejeté ! 

  • ISF, comédie et droit de propriété

    Par Eric Delcroix, juriste 

    Impôt et ressentiment. Les débats sur le vote de la loi de finance pour 2018 ont été l’occasion de cris d’orfraie contre « les riches ». Cela n’a pas dérangé au demeurant les très riches, sinon les journalistes gauchistes, dont ces derniers ont peuplé nos grands médias – qui sont leur chose –, n’auraient pas relayé à l’envi ces criailleries. Curieusement, si l’abolition de l’ISF sur les valeurs mobilières de placement a été violemment critiquée, l’exemption des œuvres d’art n’a jamais choqué. Pourtant, contrairement aux actions ou obligations par exemple, elles n’induisent d’emplois que très marginalement. Seul demeurera l’IFI, l’Impôt sur la fortune immobilière, sachant que le statut des œuvres d’art n’a jamais été et ne sera toujours pas accordé aux châteaux historiques même classés. Voilà qui doit nous rappeler qu’un impôt devrait se fonder sur une rationalité mais non sur le ressentiment.

    Droit de propriété et comédie des droits de l’homme

    Il faut ici placer le débat sur un aspect qui ne semble pas avoir été évoqué, celui du droit de propriété qu’est censé protéger l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, reconnue de droit positif par le Conseil constitutionnel (jurisprudence dite du « bloc de constitutionnalité »).

    Cet article dispose que :

    La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

    Or, l’ISF hier, comme l’IFI désormais, s’analyse comme une expropriation partielle périodique de la propriété, en violation de cet article 17. En effet, si l’on peut invoquer ici la « nécessité publique », on voit que c’est de façon absurde, puisque nous sommes à l’inverse de « la condition d’une juste et préalable indemnité » !

    Apparemment, cela n’a pas gêné nos juges, évidemment inhibés par les conséquences de l’annulation d’un tel impôt. Courage n’est pas témérité.

    Pour comprendre la question, prenons un exemple toujours d’actualité avec l’IFI. Un propriétaire foncier peut faire l’objet d’une expropriation, selon une procédure légale bien rodée, disons pour le passage d’une autoroute. Allons au plus simple : on va lui prendre 1% ou 1,5% de ses terres à cette fin. Sous le contrôle du juge foncier, il va recevoir une « juste et préalable indemnité » payée par le Trésor public. En revanche, avec l’IFI, il va abonder ce même Trésor public de 1% ou 1,5% de la valeur de sa propriété et… cela tous les ans !

    Là, les contribuables cherchent en vain un juge à la lumière des droits de l’homme : rend-on la justice ou nous joue-t-on la comédie ? Et pourtant la Déclaration française, contrairement à la très perverse Convention de sauvegarde des droits de l’homme (européenne), contient certaines dispositions non ambiguës, tel son article 17 !

    Impôts et capital

    Certes, d’aucuns opposeront que l’impôt sur le capital est pourtant une réalité historique, difficilement contestable. Certes, mais il s’agit alors de tout autre chose. Les droits de succession et le droit d’aubaine sont fort anciens, or la Déclaration de 1789 ne les a pas condamnés. Quant à l’impôt foncier, il n’est pas une spoliation en soi de la propriéte en fonction de sa seule valeur appréhendable, mais il est une contribution logique sur tout ce qu’induit la propriété foncière quant aux services publics (routes d’accès, drainage des fossés, adduction d’eau, service des pompiers, etc.).

    On peut contester le droit de propriété et demander l’abrogation de l’article 17, mais alors il faut le dire et remettre le débat à sa vraie place.

    Eric Delcroix 25/10/2017

    https://www.polemia.com/debats-vote-loi-finance-abolition-isf/

  • La République maçonnique vendue aux qataris : nouvelles preuves

    J’ai déjà signalé dans ces colonnes mon manque flagrant d’empathie pour le député Gilbert Collard, pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas. Cependant, je lui reconnais de grandes qualités d’orateur, ce qui est logique pour un avocat et même une grande intelligence.

    Lors du Projet de loi fiscale 2018, Gilbert Collard, secondé par les autres députés FN et rejoint par la député d’Orange Marie-France Lorho (Ligue du Sud), déposèrent un amendement, le n°119, visant à compléter l’article 12 et dont le texte était le suivant :

    « La loi n° 94-322 du 25 avril 1994 autorisant l’approbation de l’accord sous forme d’échange de lettres entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de l’Etat du Qatar, portant interprétation de la convention fiscale du 4 décembre 1990 en vue d’éviter les doubles impositions est abrogée ». L’amendement était justifié ainsi : « La dénonciation des avantages fiscaux en France des ressortissants du Qatar, en particulier sur les plus-values immobilières, faisait partie des engagements de campagne du Président de la République. Il est donc temps de procéder à cette moralisation ».

    La réponse ne se fit pas attendre et le 16 octobre, Gilbert Collard recevait la réponse suivante : « Monsieur le Député. Votre amendement n°I-119 déposé sur le PLF 2018 est contraire à l’article 34 de la LOLF et constitue, par ailleurs, une injonction au Gouvernement dans la conduite des relations internationales : il est, en conséquence, irrecevable et a été retiré de la grille Eloi. »

    Rappelons que le 2 avril 2015, celui qui était alors le n°2 du Front National, Florent Philippot, avait été attaqué en diffamation pour avoir pointé du doigt dans une émission du 9 janvier 2015 sur Radio Classique la porosité entre le Qatar et les élites françaises, mais aussi le soutient par les Qataris du terrorisme islamiste, conclusion à laquelle le Président des Etats-Unis Donald John Trump était lui-même parvenu. J’avais rappelé alors qui était derrière le soutien au Qatar contre Philippot. Finalement, il n’y aura pas de procès car le Parlement Européen refusa de lever l’immunité parlementaire de l’élu lorrain au motif que « les membres du Parlement européen ne peuvent être recherchés, détenus ou poursuivis en raison des opinions ou votes émis par eux dans l’exercice de leurs fonctions ». Rappelons que si les Qataris avaient choisi pour se défendre le chronique du journal intégriste conciliaire Témoignage Chrétien (dont les finances se portèrent mieux par le plus protocolaire des hasards), Philippot avait jeté son dévolu sur un autre chroniqueur, de Valeurs Actuelles celui-là, Gilles-William Goldnadel (qui avait par ailleurs été aussi l’avocat de la dissidente Anne Kling contre… la LICRA !).

    Rappelons également que Mignard, qui est dans tous les coups foireux et tous les naufrages (tel le pauvre type chanté par Renaud dans la bande-originale du film Viens chez moi j’habite chez une copine), s’était lancé dans une tirade grotesque : « Le Qatar en a assez de toujours être présenté comme un État sans morale ni vertu qui aurait pour objectif de s’emparer du pays, explique Jean-Pierre Mignard. Il a manifesté par le passé une grande patience vis-à-vis des horreurs déversées sur son compte, aujourd’hui c’est fini. M. Philippot pourra toujours répéter ces propos, mais nous pourrons de notre côté les qualifier de diffamation».  Il est vrai que Mignard a un sacré pédigré. Vu ses préférences orientales, ce serait même un Pédigré pal…

    Rappelons également que la suite des événements avait donné raison à l’actuel chef des Patriotes. Citons le Courrier International, d’orientation très à gauche, qui disait déjà dès le 30 septembre 2014 :

    « Alors que le Qatar affirme combattre l’extrémisme et a rejoint la coalition contre l’Etat islamique, différents rapports sur le terrorisme du département d’Etat américain montrent que des Qataris financent, avec l’aval de l’émirat, le mouvement djihadiste en Irak et en Syrie. sic… La vérité est que, sans les financements importants que l’EI a reçus de certains individus au Qatar, il n’y aurait pas eu de guerre au départ. Au Royaume-Uni, Djihad John, l’homme avec un fort accent britannique présent sur les trois vidéos où sont assassinés les otages, incarne désormais aux yeux de l’opinion publique britannique la menace de l’EI. La semaine dernière, alors même que l’émir du Qatar jurait ses grands dieux que le pays n’avait jamais financé l’EI, le Trésor américain a apporté la première preuve que l’argent du Qatar avait bien permis à Djihad John et à d’autres Britanniques de rejoindre la Syrie ».

    Dans sa revue de presse du 2 juin 2015, le site Les Moutons enragés citait plusieurs journaux : Marianne : « Connu pour son gaz, son pétrole, ses fonds d’investissements, ses clubs de foot, le rachat des palaces parisiens et méditerranéens, le Qatar joue actuellement un jeu trouble au Nord-Mali, par le soutien financier et militaire qu’il apporte aux islamistes radicaux qui sèment le chaos dans le pays. Des agissements largement connus des puissances occidentales qui laissent faire tant la manne gazière et la position du pays dans le Golfe est stratégique. Le gouvernement français sait qui soutient les terroristes. Il y a le Qatar par exemple qui envoie soi-disant des aides, des vivres tous les jours sur les aéroports de Gao, Tombouctou etc. ». Le Daily Express : « Ils [les terroristes de l’EI] avaient de l’argent et des armes fournies par le Qatar et l’Arabie saouditeLa plus importante source de financement de l’EI à ce jour provient des pays du Golfe, principalement de l’Arabie saoudite mais aussi du Qatar, du Koweït et des Émirats arabes unis ». Le Daily Telegraph : « Grâce à des alliés comme l’Arabie saoudite et le Qatar, l’Occident [a] soutenu des groupes rebelles militants qui ont depuis mutés en EI et autres milices liées à al-Qaïda ». Et pour ceux qui ne seraient toujours pas convaincu, la lecture du livre Nos très chers émirs de Christian Chesnot et Georges Malbrunot est indispensable…

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/la-republique-maconnique-vendue-aux-qataris-nouvelles-preuves/82182/

  • Face aux risques de la prostitution des étudiants, que faire pour améliorer la condition étudiante ?

    Une publicité bien spéciale se promenait encore jeudi matin dans les rues de Paris et plus spécialement devant les universités, et a fini par provoquer moult réactions indignées et la confiscation du camion qui la transportait. La promotion d’un site permettant des rencontres (à l’évidence tarifées) entre des étudiants (surtout des étudiantes, en fait) et des personnes riches plus âgées susceptibles de les aider à financer leurs études, apparaît certes choquante mais elle a un mérite : celui de rappeler l’existence d’une prostitution étudiante qui perdure et, peut-être, s’étend au fil des années dans une indifférence quasi-générale, apparaissant dans quelques films sans susciter de débats.

    Si l’on en croit les (trop rares) études consacrées à ce sujet (menées par le mouvement du Nid, spécialisé dans l’accueil des victimes de la prostitution), il ressort qu’entre 2,5 et 4 % des étudiants, là encore plus des jeunes filles que des garçons, ont accepté des relations sexuelles tarifées et qu’entre 8 et 15 % selon la localisation accepteraient celles-ci en cas de grandes difficultés financières : des chiffres qui, rapportés au nombre total d’étudiants, ne sont plus vraiment marginaux…

    Selon le Nid, c’est bien la précarité de la condition étudiante qui entraîne le passage à l’acte pour les jeunes et le début d’un engrenage qui peut s’avérer destructeur pour les personnes qui y cèdent. L’apparente facilité de ce procédé « d’assistance sexuelle de personnes aisées » pour ceux qui s’y livrent (certains diraient « s’y abandonnent ») et espèrent en tirer quelques revenus pour pouvoir poursuivre leurs études est un leurre dangereux et, selon le Nid, peut faciliter, au contraire de l’intention première, un décrochage universitaire complet et le basculement total dans une prostitution professionnelle.

    « De la misère en milieu étudiant », titrait un des plus célèbres textes des situationnistes d’avant-Mai 68, texte qui évoquait la condition étudiante des jeunes défavorisés et qui en tirait une critique virulente de la société capitaliste de consommation et d’abondance : ce titre mériterait d’être repris pour signifier la situation d’une part du monde étudiant, véritable « prolétariat jeune », et, au-delà de la critique, toujours plus facile (mais nécessaire) que la réponse, avancer des propositions mesurées et fondatrices de nouvelles réalités pour l’Université de demain et ses différents publics. 

    Comment faire pour permettre à chaque étudiant de disposer d’assez de moyens et de temps pour étudier dans de bonnes conditions, dignes et sérieuses ? Une réponse uniquement financière ne sera jamais qu’un sparadrap sur une jambe de bois, même si elle peut soulager quelques misères, ce qui toujours mieux que rien. Mais il faut sans doute travailler sur une meilleure insertion des étudiants dans la communauté de travail universitaire, ce qui passe aussi par la vérification première des motivations du candidat à l’Université, pour éviter le découragement devant les difficultés liées à une mauvaise orientation ou à un mauvais choix. L’intégration à une communauté universitaire, qui peut s’inspirer de celle qui existe dans les Classes préparatoires et les Grandes écoles, doit créer ou renouer des liens de solidarité et de soutien qui, aujourd’hui, ont trop souvent laissés la place à l’individualisme et à un esprit de compétition qui ne ressemble pas, dans ses motivations, à la nécessaire émulation qui permet l’élévation des esprits et des savoirs. Cela n’enlève rien à la liberté et à la spontanéité des étudiants mais leur assure une certaine protection et l’assurance de ne pas être qu’un numéro de dossier interchangeable.

    Faut-il en finir, dans le même temps, avec l’idée et la réalité d’une Université de masse pour fonder une Université « des personnes », pratiquée dans des structures de taille moyenne (équivalente à celle de grands lycées) et mieux intégrée dans les villes et, pourquoi pas, les campagnes ? C’est une idée que je défendais déjà dans les années 1980, en proposant la création de structures universitaires dans les villes moyennes de Bretagne, pour « désengorger » les grands ensembles universitaires, trop lourds et socialement déracinés. Cela serait aussi un moyen de faire revivre des villes aujourd’hui désertées par les jeunes générations lettrées au lieu d’entasser des milliers d’étudiants « anonymés » dans de grands ensembles bétonnés, véritables ghettos étudiants le plus souvent éloignés du centre des villes, comme « une mise au ban » des jeunes par la société des adultes… Enfin, ce pourrait être une façon efficace de résoudre le problème récurrent du logement étudiant et de mieux personnaliser les parcours étudiantsde leur permettre un réel équilibre financier et de mobiliser, du coup, une part des sommes aujourd’hui perdues dans la lourde gestion de l’Université pour l’amélioration de la vie universitaire et de la condition étudiante. Pour éviter que la prostitution ne devienne un débouché pour les étudiants nécessiteux, tout simplement…

    Mais cela nécessite une véritable stratégie de l’Etat, avec consultation et participation des régions et des communes, mais aussi des Chambres professionnelles et des entreprises elles-mêmes, pour mener à bien ce nouvel aménagement du territoire universitaire français. Or, une République qui, depuis si longtemps, s’incline devant les groupes de pression politiciens et syndicaux étudiants, ce « pays légal » parfois si détestable et conservateur de lui-même, en est-elle capable ? Au regard des cinquante ans qui viennent de s’écouler depuis Mai 68, le doute est légitimement permis… Là encore, il me semble que la Monarchie « à la française » aurait plus d’atouts dans son jeu d’Etat pour impulser et réussir cette révolution territoriale de la Formation des jeunes intelligences françaises. Qu’on le veuille ou non, l’imagination et la réflexion nous le laissent pressentir quand l’expérience des siècles passés semble bien nous le démontrer : « L’avenir de l’Intelligence » passe par le moyen du politique et la pratique institutionnelle royale.

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • LES BANQUES GAGNENT DE L’ARGENT SUR LE DOS DES « PAUVRES »

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    En France, en 2017, les établissements bancaires jouent ce rôle de vampire et ponctionnent une part importante (10 à 20 %) des revenus des « pauvres ».

    Une banque n’a aucun intérêt à n’avoir que des clients à hauts revenus et qui n’utilisent jamais leur découvert, car ils sont difficiles à séduire et à garder. Elle doit leur concéder des taux d’emprunt bas, leur présenter des placements qui rapportent vraiment (ils existent, mais ne sont pas rentables pour la banque). Au final, un établissement qui ne compterait que ce type d’usagers risquerait de faire faillite. Par contre, un « pauvre » à faibles revenus, qui n’arrive pas à joindre les deux bouts, qui utilise et dépasse régulièrement son découvert autorisé est une vraie mine d’or. Et, en toute logique capitaliste, les banques devraient se disputer cette clientèle et tout faire pour l’attirer, car elle les rentabilise.

    En dehors des agios pour découverts autorisés (que 61 % des foyers utilisent chaque mois), les frais pour dépassement du plafond rapportent 6,5 milliards d’euros aux banques. En effet, 25 % des Français dépassent cette limite une fois par mois, dont 28 % parmi ceux qui gagnent moins de 1.500 € et 16 % de ceux dont les revenus sont compris entre 1.500 € et 3.000 €. Au-dessus de 3.000 €, 52 % rencontrent ce problème, mais une seule fois fois par an

    Les coups du sort, les factures imprévues, l’incapacité à gérer le budget et à prévoir les grosses dépenses annuelles comme les impôts expliquent ces dépassements excessifs, mais surtout le phénomène s’auto-entretient. Lorsque vous avez fini de régler votre dette et les frais afférents, vous démarrez avec un reliquat bien trop faible pour finir le mois et vous serez obligé de contracter un nouveau découvert. Or, un dépassement coûte 60 € en moyenne, mais la facture s’élève à 300 € pour les plus fragiles qui ne parviennent pas à rembourser rapidement ce qu’ils doivent ; ils n’arrivent jamais à se remettre à flot.

    La loi essaie de limiter les sommes demandées, mais les banques contournent les obstacles. Dès qu’un frais est plafonné, elles en augmentent ou en inventent un autre. Par exemple, on fait payer de 12 à 20 euros le courrier envoyé à cette occasion. (Un timbre coûte 0,73 € !)

    Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un racket. Au Moyen Âge ou dans beaucoup de pays comme l’Inde, les usuriers saignent à blanc les pauvres. En France, en 2017, les établissements bancaires jouent ce rôle de vampire et ponctionnent une part importante (10 à 20 %) des revenus des « pauvres ».

    Que faire ? Interdire le découvert, même autorisé, aux plus fragiles ? Il existe quelques banques qui fonctionnent sur ce schéma et pour cette clientèle. Elles n’ont pas de guichets et utilisent les buralistes comme intermédiaires. Mais elles ne sont pas, pour l’instant, rentables et ne le seront jamais. Ensuite, les découverts existant toujours, des usuriers, plus ou moins liés à la mafia, prendraient la place laissée vacante. Les taux exploseraient et il n’y aurait alors plus aucune protection pour les pauvres. Et le pire de tout : cette extorsion de fonds est vitale pour les banques, sinon elles feraient faillite, ruinant l’économie.

    http://www.bvoltaire.fr/banques-gagnent-de-largent-pauvres/