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économie et finance - Page 413

  • Nouveau coup de rabot contre les familles

    6a00d83451619c69e201bb09c7d3d1970d-800wi.jpgLes familles restent les vaches à lait d'un gouvernement à l'autre :

    "Vigilance pour les parents donnant naissance à partir du 1er avril 2018. L'allocation de base de la Prestation d'accueil du jeune enfant (Paje) sera à partir de cette date alignée sur les montants et les plafonds du Complément familial. Aujourd'hui fixé à 184 euros à taux plein, cette allocation versée mensuellement sous conditions de ressources aux parents d'enfants de moins de trois ans sera revue à la baisse de quinze euros. Soit 169 euros, comme le Complément familial, versé aux allocataires modestes ayant au moins trois enfants de plus de trois ans. A taux partiel, la réduction s'élève à 7,50 euros par mois en passant de 92 à 84,50 euros.

    L'entourage du ministre de la Santé Agnès Buzyn a confirmé mercredi cette information du Figaro. Cet «alignement» s'appliquera «pour les naissances à partir d'avril 2018, le montant ne changera pas pour les parents qui en bénéficient déjà», a-t-on précisé de même source. En 2016, l'allocation de base de la Paje comptait un peu plus d'1,5 million de bénéficiaires à taux plein.

    En ce qui concerne les plafonds de ressources, ils passeront pour un enfant, de 30 000 euros à 26 000 euros pour un couple avec un seul revenu d'activité, et de 38 000 à 34 000 euros pour une personne seule ou un couple avec deux revenus d'activité. De ce fait, «des familles vont sortir des critères» d'attribution, a ajouté cette source sans en préciser le nombre. On ignore encore si les bénéficiaires à taux plein basculeront de factodans les allocataires à taux partiel. Le Figaro, qui avance le chiffre de 10% de bénéficiaires en moins, ajoute que cette mesure concernerait également la prime à la naissance (923,08 euros), avec une diminution de 5% des bénéficiaires.

    Cet alignement permettra l'économie de près de 70 millions d'euros en 2018 et 500 millions en trois ans, a ajouté l'entourage de la ministre."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

     

  • L’ERREUR GROTESQUE DE MACRON D’AVOIR VENDU ALSTOM POWER À GENERAL ELECTRIC !

    Il n’est pratiquement plus rien resté du produit de la vente à General Electric dans les caisses d’Alstom.

    Patrick Kron et Macron nous avaient juré, la main sur le cœur, que l’activité énergétique d’Alstom Power n’était pas viable en raison de sa taille insuffisante, mais que l’on allait voir ce que l’on allait voir…. Car avec les 12,25 milliards d’euros de vente de cette activité, on allait enfin pouvoir investir dans Alstom Transport, augmenter sa taille, le remuscler, investir et faire rayonner une entreprise française d’avenir dans le monde ! Or, en réalité, suite à des dividendes versés et pour différentes raisons à éclaircir, il n’est pratiquement plus rien resté du produit de la vente à General Electric dans les caisses d’Alstom.

    Macron nous dit maintenant que l’on va faire l’« Airbus du rail » ! Oui, mais sous le contrôle de Siemens qui sera majoritaire, avec plus de 50 % du nouvel ensemble. Le lot de consolation sera plus acceptable si le siège reste en France, car la fusion se ferait par l’apport en nature de l’activité ferroviaire Siemens Mobility à Alstom ! Mais le contrôle sera allemand, avec six membres du conseil d’administration sur onze, y compris le président. L’État français ne détiendra plus, lui, que 7,5 % du capital et Bouygues 15 %, donc moins que la minorité de blocage de 33 %. Et Alstom a été conseillé, comme par hasard, par Rothschild, l’ancien employeur de Macron…

    Pour combien de temps garderons-nous le guignol français Henri Poupart-Lafarge à la tête du nouvel ensemble ? Tout comme on a eu Attali à Londres lors de la création de la Banque pour le financement de l’Europe de l’Est ! Aujourd’hui, les Anglais ont toujours le siège, la France n’a plus que ses beaux yeux pour pleurer et il y a belle lurette qu’Attali a quitté Londres pour retourner à ses prévisions futuristes et fumeuses.

    Il est vrai, en revanche, que l’« Airbus du rail » a du sens sur le plan économique, face à la concurrence du géant chinois CRRC avec 18 milliards de dollars de chiffre d’affaires, en constituant un ensemble franco-allemand de 15 milliards d’euros et de 60.000 salariés. Et il était préférable qu’Alstom se rapproche de Siemens plutôt que de rester seul sur la touche si le canadien Bombardier et Siemens avaient fusionné.

    Mais l’erreur, la faute lourde et grave de Macron, c’est de ne pas avoir vendu, alors qu’il était en position de force, la division énergétique d’Alstom à Siemens plutôt qu’à General Electric, obtenant alors en contrepartie un contrôle 50/50 intérêts français et Siemens pour l’activité ferroviaire ! D’autant plus qu’Alstom a un meilleur carnet de commandes et de meilleures technologies que Siemens Mobility. Le résultat, c’est que la France a été « cocufiée » deux fois, une fois avec General Electric pour l’activité énergétique et une deuxième fois avec Siemens pour l’activité ferroviaire.

    L’Airbus de l’air, lui, est un partenariat équilibré à 11,1 % entre la France et l’Allemagne, avec impossibilité de monter jusqu’à plus de 15 % au capital pour chaque partenaire.

    Quant à l’« Airbus naval », les discussions sont en cours entre le français Naval Group et l’italien Fincantieri et l’on va voir ce qui va sortir du chapeau avec, là encore, des problèmes de taille et de survie face à la concurrence dangereuse du géant russe OSK, des Chinois et des Sud-Coréens !

    http://www.bvoltaire.fr/lerreur-grotesque-de-macron-davoir-vendu-alstom-power-a-general-electric/

  • "Les vaccins servent à affaiblir le peuple" - Philippe Ploncard d'Assac

  • Alstom - Siemens : faiblesse française ou force européenne - Journal du mercredi 27 septembre

  • Après la séquence sociale, le fiscal. Emmanuel Macron est de plus en plus prévisible, il suffit de relire le Rapport Attali pour savoir ce qu’il va faire

    Jean-Marc Sylvestre, éditorialiste à Atlantico.fr, et Aude Kersulec, Essec, spécialiste de la banque et des questions monétaires, chroniqueuse et blogueuse.

    La hausse de la CSG pour baisser le coût du travail y était écrite, le grand chantier de la réforme par points des retraites aussi. Et s’il suffisait de relire le Rapport Attali pour savoir ce que nous réserve le gouvernement ?

    Les noms de Macron et Attali ont d’ailleurs souvent été liés. L’économiste a longtemps été considéré comme un des maîtres spirituels du jeune prodige. Derrière la politique Macron, celle du conseiller du premier président socialiste ?

    Le Rapport Attali est sorti en 2010, mais il n’a pas pris une ride. Nicolas Sarkozy, qui avait commandé ce rapport à Jacques Attali, l’a partiellement laissé de côté. Faut dire que l’explosion des subprimes et la gigantesque crise mondiale ont tout bouleversé.

    Mais Emmanuel Macron s’en souvient : il était rapporteur général adjoint de la 1re version et membre de la seconde ; il les a gardées dans le coin de sa tête et certaines de ses propositions se sont retrouvées dans le programme du candidat à la présidentielle.

    Ressortir ce rapport du placard, vieux de bientôt dix ans, pour son premier opus, Emmanuel Macron l’a donc fait pour concocter son programme économique. La Commission Attali avait pour vocation de libérer la croissance française et s’articulait autour d’une ambition à 10 ans : l’ambition de tout homme de pouvoir qui veut faire réussir son pays et s’inscrire dans la longévité d’une politique à deux quinquennats.

    Alors, à l’époque, Jacques Attali avait nommé là le jeune Macron un peu par hasard ; il ne connaissait pas encore le jeune homme, mais son CV correspondait au profil recherché. Jeune énarque, inspecteur des finances, Macron est donc devenu rapporteur adjoint de la Commission. En 2010, ce fut plus facile. Emmanuel Macron était gérant chez Rothschild et il avait déjà usé de son entregent pour se lier avec les membres de la Commission et s’imposer comme un des leurs.

    « Une occasion historique de changer la France », avait déclaré Jacques Attali au moment de la sortie du rapport, mais surtout un ensemble, une vision globale à avoir. Impensable que l’on puisse sélectionner uniquement certaines de ses mesures. Il s’agissait « d’un ensemble cohérent dont chaque pièce est articulée avec les autres, dont chaque élément constitue la clef et la réussite de tout ». Aucune des mesures qui sont là ne peut s’appliquer sans être faite dans un ensemble. On ne peut pas supprimer les freins sur la roue gauche d’une voiture sans supprimer les freins sur la roue droite ». Trouver un équilibre : c’était la méthode Attali ; la méthode Macron n’en est pas si éloignée. Lors de la présentation des ordonnances, Edouard Philippe avait en effet insisté sur la nécessité de prendre cette réforme dans sa globalité, chaque arbitrage ayant été décidé avec le soin d’une dentellière.

    Parmi une suite de poncifs, liés à la reprise de la croissance, à une meilleure éducation, ou à la préservation de l’environnement mais sans réalisation concrètement applicable, certaines propositions sont au contraire des recommandations directes et ciblées.

    Les propositions que le président a déjà mises en œuvre

    Le premier gros chantier a été celui de la fiscalité. Du Rapport Attali, on peut lire : « Réduire le coût du travail pour toutes les entreprises en transférant une partie des cotisations sociales vers la Contribution sociale généralisée (CSG) ». Le basculement du financement de la protection sociale vers l’impôt, c’est effectivement ce qu’avait promis Macron et qui sera effectif dans la loi de finances de fin septembre : une hausse de 1,7 point de la CSG destinée à contrecarrer la baisse de cotisations maladie et famille. Objectif : l’allégement du coût du travail pour favoriser l’emploi.

    La réduction des niches fiscales, afin de ne pas grever les ressources fiscales, est aussi toujours un sujet touchy. Cela reste en général discret, mais certaines niches fiscales ont donc disparu. Fini le crédit d’impôt pour la transition énergétique lors du changement de portes et fenêtres ou encore la réduction de l’ISF pour l’investissement dans les PME. Là encore, le Rapport Attali était bien l’instigateur de la mesure, préconisant « la réduction et l’élimination de niches fiscales, notamment celles ayant des effets non redistributifs ».

    Enfin, si le Rapport Attali omettait totalement de se prononcer sur l’avenir de l’impôt sur la fortune, Jacques Attali s’est rattrapé en 2016 dans son ouvrage Cent jours pour que la France réussisse, où dans le chantier fiscal est apparue, pour la première fois, la proposition de transformer l’ISF en impôt sur la fortune immobilière.

    Les propositions en cours de réalisation

    La réforme des retraites sera un des piliers de la politique d’Emmanuel Macron et c’est aussi le chantier qui risque d’occuper une bonne partie de l’année 2018. Est préconisé le lissage des systèmes de retraite en un système unique qui comportait un régime par points, annoncé dans le programme du candidat. Là encore, le Rapport Attali évoquait déjà la mise en place d’un système de comptes individuels où les droits à la retraite sont regroupés, pour « laisser à tout salarié le libre choix de poursuivre une activité sans aucune limite d’âge – une fois acquise la durée minimale de cotisation – en bénéficiant, à compter de 65 ans, d’une augmentation proportionnelle de sa retraite et en supprimant tous les obstacles aux cumuls emploi-retraite et tous les dispositifs de préretraite ». La réforme Macron respectera l’esprit de la proposition du Rapport Attali, même si les cotisations seront probablement converties en points. Celui qui sera chargé de la mener a déjà été nommé ; il s’agit de Jean-Paul Delevoye, un fidèle d’En Marche.

    En dehors du côté purement national, on sait qu’Emmanuel Macron est un Européen convaincu. Renforcer la gouvernance européenne, en particulier avec l’Allemagne, est donc clairement un des objectifs de son mandat : une gouvernance dictée à la fois sur le front des dépenses avec, comme le suggérait le Rapport Attali, des investissements européens d’avenir et la mise en place de projets à dimension européenne, mais aussi sur le plan budgétaire où la volonté est d’aller – enfin – vers une mutualisation d’une partie des dettes des Etats. Là, il faudra pourtant convaincre les Allemands.

    Ce que le président pourrait nous réserver pendant son mandat

    En parcourant le rapport, on peut alors se dire que d’autres propositions, dans le même esprit, seront sans doute reprises et mises en route.

    Parmi elles, notamment, la fin du numerus clausus pour des professions réglementées comme les taxis, les pharmaciens et les médecins. En tant que ministre de l’économie, Macron avait ouvert certaines zones pour que les notaires puissent s’installer librement. Créer de la concurrence dans des secteurs où il y en avait traditionnellement peu, exactement comme les cars de tourisme, est un credo de la politique Macron ; il pourrait donc aller plus loin sur de nouvelles professions.

    Ou alors la TVA sociale, qui avait eu une courte vie, mise en place par Sarkozy et supprimée par Hollande. Celle-ci pourrait être remise sur le tapis pour financer, tout comme la CSG, la baisse des cotisations salariales.

    Enfin, dans le domaine de l’emploi, on pouvait trouver dans le rapport quelques idées novatrices. Une des idées phares : le « contrat d’évolution » comme statut de droit commun pour les demandeurs d’emploi qui verrait leur période de recherche d’emploi rémunérée et qui deviendrait à terme universel, remplaçant tout dispositif existant. Il était stipulé dans le rapport de 2010 que « ce contrat proposerait une rémunération et un accompagnement dans l’orientation professionnelle, la formation et la recherche d’emploi du demandeur ».

    Il serait signé avec Pôle Emploi, le dernier employeur du demandeur d’emploi, ou les Conseils généraux et possiblement financé par une réduction du plafond de l’assurance chômage.

    Quant aux cotisations chômage, il était proposé qu’elles puissent voir leur montant évoluer en fonction de la stabilité de l’emploi et du comportement de licenciement de l’entreprise, ainsi que de sa politique de formation.

    Si Jacques Attali se dit éloigné des coulisses du pouvoir, ses idées – et celles de la Commission qu’il a présidée, n’en restent pas moins présentes. Autant de pistes donc, qui pourraient donner des idées au gouvernement. Un des chapitres était intitulé « Réussir 2020 », mais il y aura sans doute un léger retard…

    Jean-Marc Sylvestre et Aude Kersulec
    25/09/2017

    Source : Atlantico.fr

    https://www.polemia.com/apres-la-sequence-sociale-le-fiscal-emmanuel-macron-est-de-plus-en-plus-previsible-il-suffit-de-relire-le-rapport-attali-pour-savoir-ce-quil-va-faire/

  • Politique et économie N° 142 : Donald Trump prisonnier de la Maison Blanche

  • Une TVA anti-délocalisation, pourquoi pas ?

    1151064692.jpgLa chronique de Philippe Randa

    Se voyaient-ils déjà en haut de l’affiche, ces candidats malheureux à la dernière élection présidentielle, tous (sauf un !) fauchés dans l’élan de leur ambition politique ?

    Il y a ceux qui avaient leur chance, tout de même ! (Macron, Le Pen, Fillon, Mélenchon, Hamon), ceux qui croyaient au moins dépasser les 5 % symboliques (Dupont-Aignan) et les autres qui ne voulaient sans doute que faire parler d’eux, l’occasion étant trop belle pour cela (Arthaud, Poutou, Lassalle, Asselineau, Cheminade) et… d’autres encore qui n’avaient guère d’espoir d’atteindre ne serait-ce que 0,00 (?)… % des suffrages, mais pensaient que leurs « Y’à qu’à… » ou « Faut qu’on… » pourraient toutefois être entendus : c’était leur seule espérance : lancer une bouteille de (leur) Bon Sens dans le marigot politique français.

    Yves Bontaz a été de ceux-là… Entrepreneur reconnu (à la tête de 4 000 salariés à travers le vaste Monde, tout de même !), il fut donc un jour de ces candidats méconnus (euphémisme !) à la Fonction Suprême… Que reste-t-il de son aventure politique où il voulut « placer son expertise économique au cœur du débat politique » ? Un livre : Le Bal est fini, sous-titré « Le programme choc d’un esprit libre » (Jean Picollec Éditeur) : rogner les frais de l’État, diminuer le nombre de fonctionnaires, réduire les charges sociales, etc. : OK ! Bien du bon sens déjà entendu, mais hélas ! jamais retenu…

    En revanche, sa proposition d’instaurer une « TVA anti-délocalisation » est une solution que les prétendants futurs à faire don de leur personne à la France (et à l’Europe) feraient peut-être bien d’étudier. Et si cela devait être le cas, finalement, la candidature déjà oubliée d’Yves Bontaz n’aurait alors peut-être pas été si inutile que cela… Qui sait ?

    Le Bal est fini. Le programme choc d’un esprit libre,Yves Bontaz, Jean Picollec Éditeur, 150 pages, 14 euros

    Lire EuroLibertés cliquez ici

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  • LE MYSTÈRE ÉLUCIDÉ DE L’INFLATION DISPARUE

    Marc Rousset

    Cela fait des années qu’aux États-Unis, malgré le « Quantitative Easing » et l’augmentation de la masse monétaire de la Fed, l’inflation n’a pas atteint la cible fixée des 2 %. En zone euro, malgré l’assouplissement quantitatif de la BCE, la hausse des prix devrait être inférieure à 1 % au premier semestre 2018. Les médias parlent du « mystère de l’inflation disparue » à élucider.

    Les facteurs explicatifs nous paraissent être les suivants :

    – l’économie numérique avec Amazon et la vente par Internet sont un facteur certain de pression sur les prix, mais ce n’est pas le facteur le plus important car il est bien connu que, dans tous les pays occidentaux, de Walmart aux États-Unis en passant par Carrefour en France, il y a déjà une concurrence féroce dans la grande distribution ;

    – le libre-échangisme mondialiste qui met en concurrence d’une façon déloyale les fabrications en Europe ou aux États-Unis avec les produits fabriqués avec une main-d’œuvre payée à coups de lance-pierre en Chine et dans les pays émergents, sans la même protection sociale et sans respecter les normes environnementales ou de sécurité au travail, augmente le chômage et a aussi pour effet de faire baisser les prix. Les entreprises préfèrent souvent, avant de disparaître, rogner sur leurs marges plutôt que de perdre leurs clients.

    Une autre explication très importante est que le chômage réel dans les pays occidentaux ne correspond en rien aux chiffres mensongers annoncés, d’où le mutisme des banques centrales et des gouvernements qui comprennent, mais prétendent ne pas comprendre. La courbe de Phillips, qui illustre la relation entre un taux de chômage élevé et une inflation faible, joue donc bel et bien et à plein !

    Le nombre réel de chômeurs en France n’est pas de l’ordre de 10 % mais de 20 % ! La non-comptabilisation de certains chômeurs, les contrats aidés, les stages de formation, les emplois à temps partiel ridicule, la non-comptabilisation de chômeurs d’outre-mer, les inactifs qui souhaiteraient travailler, etc., font qu’il y a bel et bien au moins six millions de chômeurs en France, soit 20 % de la population active.
     
    Aux États-Unis, même scénario ! Le chiffre réel honteux est aussi de l’ordre de 20 % de chômeurs, alors que le chiffre officiel est de l’ordre de 5 %. Il faut ajouter, en effet, les emplois précaires, les chômeurs classés à tort dans la catégorie des inactifs, tous ceux exclus des statistiques… C’est la raison pour laquelle les salaires, aux États-Unis, stagnent, et aussi la seule explication du nombre ahurissant de personnes bénéficiant du programme alimentaire.

    Un autre facteur très important, mais monétaire celui-là, est la trappe à liquidité de Keynes ! En théorie, puisque la masse monétaire augmente, suite aux politiques d’assouplissement quantitatif des banques centrales au Japon, en Europe et aux États-Unis, les taux d’intérêt devraient diminuer et l’investissement des entreprises, la consommation privée par le jeu du crédit augmenter. Mais malheureusement, en dessous des taux d’intérêt actuels trop proches de zéro, il n’est plus possible de relancer l’activité par voie monétaire ! Les taux sont tellement bas que les banques préfèrent détenir du liquide à la BCE, moins prêter avec des risques à l’économie réelle, les entreprises moins investir, racheter leurs actions pour faire monter les cours, les particuliers, à l’exception des spéculateurs, thésauriser et ne plus acheter des obligations de l’assurance-vie dont les comptes peuvent être bloqués du jour au lendemain.

    La grande terreur de Draghi et de Yellen, c’est que nous pourrions revivre malgré tout la situation de 1965 lorsque, après une inflation aussi faible qu’aujourd’hui, les prix se sont mis soudain à bondir comme le malin génie sortant de sa boîte, à la fin des années 60 !

    Source Boulevard Voltaire cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • La leçon de Standing Rock

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    Georges Feltin-Tracol

    Standing Rock est une réserve de la tribu des Sioux Iakota qui s’étend du Dakota du Nord au Dakota du Sud aux États-Unis. Une véritable révolte écologique, spirituelle et ethnique s’y développe depuis avril 2016. Ses habitants s’opposent en effet à la construction d’un oléoduc de 1900 km, le Dakota Access, propriété de la société Energy Transfer Partners.

    Cet oléoduc menace la qualité des cours d’eau, peut polluer les nappes phréatiques et va détruire de nombreuses terres arables. Il traverse par ailleurs la réserve et bafoue des sites sacrés amérindiens dont les cimetières. Les Sioux Iakota et d’autres tribus refusent avec force ce tracé qu’ils assimilent avec raison à une profanation. Ils ne sont pas seuls. Le 4 décembre 2016, le Corps des ingénieurs de l’armée des États-Unis n’accordait aucun permis de forage sur la rivière Missouri. Barack Obama a lui aussi tergiversé. Les opposants ont espéré voir annulé ce projet coûteux pour les écosystèmes.

    Cependant, à peine installé à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé les travaux si bien qu’en mars dernier, plus de 600 personnes manifestaient sans grand succès à Washington. Sur place, les tensions s’exacerbent entre les Amérindiens excédés et des vigiles aux ordres des kleptocrates. L’oléoduc est vital pour des banques qui y ont placé des sommes vertigineuses. Marionnette du BigBusiness, la justice fédérale vient d’entériner tout le projet. Or cette décision judiciaire scandaleuse viole les clauses des traités de paix conclus entre 1851 et 1861 entre les États-Unis et les tribus amérindiennes parmi lesquelles l’interdiction faite aux gouvernements fédéral et locaux de s’accaparer des terres tribales.

    Par delà de simples considérations écologiques, sociales et économiques, Standing Rock prouve une nouvelle fois toute la malhonnêteté des États-Unis. Il est dans leur nature profonde de ne jamais respecter les traités signés. La Seconde Guerre mondiale fut en partie due au refus de leur Sénat de ratifier le sinistre traité de Versailles. Avec le TAFTA pour l’heure en sommeil, les Européens risqueraient de se faire escroquer par des Yankees hâbleurs. On comprend mieux pourquoi la Corée du Nord se montre si vigilante face aux entourloupes permanentes de l’entité étatsunienne.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 45, diffusée sur Radio-Libertés, le 22 septembre 2017.

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