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économie et finance - Page 623

  • Le Dessous des Cartes : les OGM, état des lieux (1/2)

    Depuis la naissance de l’agriculture, l’Homme cherche à modifier son environnement. Aujourd’hui, trente ans après la création de la première plante génétiquement modifiée, le débat sur les OGM reste ouvert et controversé. Le Dessous des Cartes consacre deux numéros à cette question et tente de comprendre les enjeux du débat.

    Le Dessous des Cartes (Arte – Septembre 2014)

  • Mais qui sont donc les Français de la “classe moyenne” ?

    Utilisé à tout bout de champ par les politiques, ce “concept” cache une réalité complexe. Explications de Serge Bosc, sociologue spécialiste du sujet.

    “Ecrasée” selon certains, “oubliée” pour d’autres, la classe moyenne est au centre de tous les débats. Et l’opposition, qu’elle soit de droite, comme aujourd’hui, ou de gauche, a beau jeu de se mettre ces Français ni riches ni pauvres dans son camp. Mais qui sont-ils, ces Français moyens ? La réponse dans ce passionnant entretien avec Serge Bosc, sociologue et auteur de plusieurs ouvrages sur la question.

    Les “classes moyennes” sont très souvent évoquées dans les médias. Mais combien de Français se range vraiment dans cette catégorie ? 

    On classe dans cette rubrique des choses très différentes, mais il y a en réalité trois manière de définir cet ensemble. Soit c’est une classe de revenu, soit on prend en compte les individus qui ont un certain sentiment d’appartenance à cette classe, soit on recherche une homogénéité culturelle ou professionnelle dans un ensemble particulier.

    En ce moment, l’approche par les revenus domine. On écarte les 20% des Français les plus riches et les 30% les plus pauvres. On obtient un ensemble, de 50% de la population française, dont les revenus sont relativement proches, situé autour du revenu moyen.

    Le niveau de vie des français varie selon le type de ménage. Ainsi il existe plusieurs fourchettes de revenus correspondant aux classes moyennes

    Vous adoptez cette définition en termes de revenus ?

    Attention! Le problème de l’approche par les revenus est qu’elle pose soucis sur le plan sociologique. Elle n’explique pas grand chose, puisqu’elle lie des ménages aux revenus similaires mais qui viennent de milieux très différents et qui ne connaissent pas forcément les mêmes réalités. Les intermittents du spectacle, par exemple, ont de faibles revenus mais sont très souvent des diplômés du supérieur, avec des réseaux sociaux étendus ou des relations familiales utiles. Rien à voir avec d’autres ménages au revenu similaire, mais qui n’ont ni ces atouts, ni le même univers professionnel, ni la même culture.

    Et le sentiment d’appartenance ?

    C’est aussi un concept qui a ses travers. Des enquêtes régulières comme celles de l’IFOP demandent à des individus de préciser s’ils se sentent membre de cette “classe moyenne”.

    Beaucoup de ménages ne souhaitent pas être identifiés comme riches ou pauvres, et se considèrent comme classe moyenne, ce qui fait enfler artificiellement cette catégorie.

    Par exemple les ouvriers qualifiés se définissent comme classe moyenne pour ne pas être confondus avec les précaires. Alors que, encore une fois, leur situation est très différente de celles des instituteurs ou des infirmières.

    Selon ce sondage Ifop de 2010, bien plus de la moitié des français considèrent qu’ils font partie des classes moyennes

    On en revient donc à la question initiale: quelles sont-elles, ces classes moyennes ?

    Je suis partisan de l’approche en termes de catégories socio-professionnelles. Il y a donc deux groupes principaux qui forment cet ensemble, très hétérogène, rappelons-le, que sont les classes moyennes.

    Ce sont les petits indépendants et artisans, et les professions intermédiaires, tels que les enseignants du secondaire, par exemple. A cela s’ajoute une partie des cadres. Attention, pas les cadres supérieurs ! Plutôt l’ensemble des “petits” cadres du privé.

    Cela dépend donc de la fonction exercée en entreprise ?

    Oui, en partie. Pour les cadres du privé cela concerne donc les personnes qui encadrent mais qui sont elles-mêmes encadrées. On peut aussi ajouter ceux qui ont une fonction d’expert, tels que certains ingénieurs ou techniciens.

    En quoi ces catégories professionnelles sont-elles liées ?

    On en vient à la question de fond. Les classes moyennes sont un ensemble très disparate. On y place par exemple une moitié des cadres, qui sont à la charnière entre les classes moyennes et les “classes moyennes supérieures”, concept douteux lui aussi.

    Le mieux est de prendre en compte un ensemble de profils professionnels et de classes de revenus similaires. Cela dit, cela n’a plus la même dimension explicative qu’auparavant.

    A titre d’exemple, on sait qu’entre les années 70 et 90, les “classes moyennes salariées” du secteur public ainsi que les employés du secteur privé avaient un vote marqué à gauche. Ces “classes moyennes” ont joué un rôle dans certaines évolutions culturelles au niveau de la société, notamment autour de la sexualité ou des rapports humains.

    Ce n’est plus le cas aujourd’hui ?

    Aujourd’hui c’est très différent. Je suis perplexe : les classes moyennes sont un ensemble très, très hétérogène. Je trouve surprenant cette résurgence de la question de l’appartenance religieuse. Il y a une remontée de pôles religieux conservateurs autour de la question du mariage pour tous, par exemple. Et en même temps, une autre partie de la classe moyenne est, elle, très favorable au mariage homo. La classe moyenne est donc très divisée, et la situation très mouvante.

    En parlant de politique, le gouvernement a annoncé l’abandon de la hausse de la TVA, afin justement de préserver les classes moyennes. Est-ce favorable à cet ensemble de la population ?

    Pas vraiment, ou plutôt, ça ne change pas grand-chose. C’est surtout les catégories populaires qui subissent la TVA, puisque les biens consommés représentent un part relative de leurs dépenses beaucoup plus élevé.

    Challenges

    http://fortune.fdesouche.com/355325-mais-qui-sont-donc-les-francais-de-la-classe-moyenne#more-355325

  • La trahison économique, suite

    Trouvé ici. On n'ose imaginer comment ça se passera une fois signé leTAFTA/TTIP.

    A l’heure des luttes mondiales pour le contrôle des énergies, le gouvernement français vient d’abandonner sa minorité de blocage sur GDF Suez, le premier distributeur de gaz dans l’ouest européen.

    Le fait est à peine croyable. Le 25 juin, le ministre des finances Michel Sapin saluait la vente de 3,1% des actions de GDF Suez effectuée par l’Agence des participations de l’Etat auprès d’investisseurs institutionnels. « Au terme de ce placement, l’État détiendra 33,6% du capital de GDF Suez », affirmait le communiqué, qui omettait la vente concomitante de 0,35% du capital dans le cadre d’un plan d’actionnariat salarié. Une semaine plus tard, les syndicats CFE-CGC et CGT révélaient quel’État français était ainsi passé – à 38 millions d’euros près – sous le seuil du tiers du capital qui lui permettait d’exercer sa minorité de blocage en cas d’OPA, de projets de fusion ou de transfert du siège à l’étranger. « On a tapé dans le mille ; le gouvernement et la direction n’étaient pas très contents… », affirme un responsable de la CFE-CGC contacté par téléphone.

    A peine l’opération de cession était-elle terminée que le directeur général de l’Agence des participations de l’État, David Azéma, quittait son poste pour rejoindre Bank of America-Merrill Lynch,l’établissement qui a préparé discrètement cette année la vente de la division « énergie » d’Alstom au géant américain General Electric… Autre coïncidence, presque tous les mandats des administrateurs du groupe arrivent à échéance entre 2014 et 2016, année durant laquelle l’État pourrait retrouver sa minorité de blocage par le jeu de droits de vote double. Dans le conseil d’administration de GDF Suez, on trouve – entre des délégués de l’État et du personnel – une représentante attitrée des intérêts allemands, l’ancien président de British Petroleum (et ex conseiller de la Commission européenne pour la réforme de l’UE) ou encore un administrateur de l’établissement bancaire appartenant à General Electric.

    200 000 km de gazoducs et de tubes urbains

     

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    Paula Corbulon

  • Documentaire : la mort est dans le pré

    Émouvant documentaire sur les ravages des pesticides sur la santé des agriculteurs et sur la difficulté pour eux de passer à l’agriculture biologique.
    « Quand on découvrira toute la vérité sur les dangers des pesticides ce sera un scandale pire que celui du sang contaminé. Je n’ai pas de raisons de me taire. » L’agriculteur qui nous parle est atteint d’un cancer à 47 ans. C’est une victime des pesticides qu’il manipule tous les jours. Des centaines d’agriculteurs sont frappés. Victimes des produits phytosanitaires que l’on croyait « anodins ». Ces élèves issus de l’école agricole intensive les utilisent depuis les années 50 sur leurs exploitations jusqu’au jour où les maux de tête, la fatigue, les leucémies, les cancers… apparaissent un jour »

  • LES CLASSES MOYENNES ÉTRANGLÉES PAR LES IMPÔTS

    ILS TIENNENT TOUS À PRÉCISER QU'ILS NE SONT PAS « ANTI-IMPÔTS ». LOIN DE LÀ. UNE QUESTION DE « JUSTICE SOCIALE », « UN AaCTE CITOYEN AUSSI IMPORTANT QUE LE VOTE »,« UN GESTE NORMAL ET MÊME ASSEZ NOBLE », SELON EUX. ILS SAVENT AUSSI QU'ILS NE FONT PAS PARTIE DES FRANÇAIS LES PLUS EN DIFFICULTÉ. POURTANT, À L'APPROCHE DE LA DATE LIMITE DE PAIEMENT DU TROISIÈME TIERS DES IMPÔTS SUR LE REVENU MI-SEPTEMBRE, POUR LA PREMIÈRE FOIS, CETTE ANNÉE, ILS SE RETROUVENT PRIS À LA GORGE. ET ANTICIPENT DÉJÀ AVEC INQUIÉTUDE LES PROCHAINES SALVES FISCALES DE MI-OCTOBRE, AVEC LA TAXE FONCIÈRE, ET DE MI-NOVEMBRE, AVEC LA TAXE D'HABITATION ET LA CONTRIBUTION À L'AUDIOVISUEL PUBLIC.

    Ils sont employés, fonctionnaires, cadres… « Ni riches ni pauvres », ils se définissent comme appartenant à la classe moyenne, avec leurs revenus situés entre 1 600 et 3 500 euros mensuels par ménage. Certains ont déjà demandé un étalement de leur paiement ou vont le faire, d'autres vont puiser dans leur bas de laine, recourir à la solidarité familiale… Les plus en difficulté arriveront peut-être à obtenir de l'administration fiscale une diminution de leur impôt, voire sa suppression.

    SIGNE DES DIFFICULTÉS ENTRE 2011 ET 2013, LE NOMBRE DE « DEMANDES GRACIEUSES » (DEMANDES DE NON-PAIEMENT DE TOUT OU PARTIE DE L'IMPOSITION) TRAITÉES PAR L'ADMINISTRATION FISCALE A BONDI DE 20 % TOUS IMPÔTS CONFONDUS, POUR ATTEINDRE1,3 MILLION. C'EST PARTICULIÈREMENT VRAI POUR L'IMPÔT SUR LE REVENU, POUR LEQUEL LES REQUÊTES SONT EN HAUSSE DE 22 %, CONTRE 18 % POUR LA REDEVANCE AUDIOVISUELLE, 18 % POUR LA TAXE D'HABITATION. AUTRE INDICATEUR DES TENSIONS, LES LETTRES DE RAPPEL, DE RELANCE ET DE MISE EN DEMEURE ADRESSÉES AUX CONTRIBUABLES PARTICULIERS SONT PASSÉES EN DEUX ANS DE 4,5 MILLIONS À PRÈS DE 10 MILLIONS.

    « LES SERVICES FISCAUX M'ONT REFUSÉ UN DÉLAI »

    « Le paiement de l'impôt est beaucoup plus difficile qu'auparavant », confirme Anne Guyot-Welke, secrétaire nationale de Solidaires-Finances publiques, principal syndicat de l'administration fiscale. La tendance pourrait se poursuivrecette année. « La réduction d'impôts pour les ménages modestes ne résoudra pas tout, poursuit la syndicaliste. Certaines mesures comme la suppression de la demi-part attribuée aux parents isolés ou celles qui touchent les retraités vontalourdir la fiscalité. »

    La crise et le chômage expliquent en partie ces problèmes de trésorerie. L'augmentation des recours grâcieux seraient aussi en partie due à la progression du nombre de personnes imposables, plus d'un million de ménages supplémentaires en 2013. A 39 ans, Tarek (qui a requis l'anonymat comme toutes les personnes interrogées), employé dans l'hôtellerie, n'est pas un de ces nouveaux contribuables. En revanche, il a vu ses revenus chuter brusquement cette année. « J'ai perdu mon emploi à temps plein en 2012, explique-t-il, j'ai rapidement retrouvé du travail mais à temps partiel, je gagne 1 600 euros par mois, contre près de 4 000 auparavant. »

    Lire aussi : Pourquoi l'addition s'est alourdie pour 6,7 millions de contribuables

    Depuis deux ans, il n'arrive pas à se renflouer financièrement et à payer les quelque 3 000 euros d'impôt sur le revenu qui lui sont réclamés. « Les services fiscaux m'ont refusé un délai de paiement au motif que c'était à moi d'anticiperet donc d'avoir de l'argent de côté », assure Tarek. Cette année, il paiera ce qu'il peut, « la moitié j'espère. Pour le reste, tant pis, j'aurai des pénalités de retard mais je n'ai pas le choix », explique celui qui ne voit comme solution pour s'ensortir que de déménager pour un logement moins cher.

    « MON SOLDE DE TOUT COMPTE VA ME PERMETTRE DE PAYER »

    Marine, chargée de marketing, sait qu'elle fait partie du plan social mis en place dans la société spécialisée dans le commerce sur Internet dans laquelle elle travaille depuis octobre 2012. Dans un mois, elle sera sans emploi. Cette célibataire de 24 ans sans enfants, un salaire de 1 630 euros net par mois et un loyer parisien de 630 euros pour une studette, doit s'acquitter de 1 000 euros d'impôt sur le revenu d'ici mi-septembre. « L'année dernière, j'ai reçu 700 euros au titre de la prime pour l'emploi, une bonne surprise ; cette année, c'est mon solde de tout compte qui va me permettre de payer », explique-t-elle avec philosophie.

    Quant à ses indemnités de licenciement, elles lui serviront à rembourser, au moins partiellement, les prêts étudiants qu'elle a contractés pendant sa scolarité et qui grèvent, à hauteur de 500 euros mensuels, un budget déjà ric-rac.

    Lire aussi : Loyers, énergie : l'inquiétante hausse des impayés

    Maud, 40 ans, cadre bancaire, va, elle, puiser dans son Livret A pour payer les 1 600 euros réclamés par le fisc. Il y a onze mois, son conjoint, 50 ans, a été licencié. « L'année dernière, avec deux salaires, trois enfants et une baby-sitter déclarée, nous n'avons pas payé d'impôts sur le revenu, nous avions même eu droit à un chèque de 370 euros, une situation assez injuste finalement », raconte Maud. « Cette année, avec un seul revenu de 3 000 euros net par mois, toujours trois enfants à charge, un loyer de 1 000 euros et un mari en fin de droit, nous sommes imposables », poursuit la mère de famille.

    « QUEL UPPERCUT »

    L'administration fiscale a accordé à Nathalie, 35 ans, attachée commerciale dans le Sud-Ouest et mère célibataire de deux enfants, un étalement sur trois mois de ses 800 euros d'imposition. La jeune femme s'inquiète pourtant de ne pas y arriver« La part variable de mon salaire est à la baisse. Il va falloir serestreindre sur les tenues des enfants et les courses alimentaires… sanscompter qu'il n'est plus envisageable d'inscrire les enfants à une activité sportive cette année. »

    Les changements de calcul, l'entrée en vigueur de nouvelles mesures fiscales, notamment la fiscalisation des heures supplémentaires appliquée pour la première fois sur une année entière, pèsent sur les budgets des classes moyennes. D'autres catégories, plus modestes, ont vu ou verront leur impôtbaisser.

    Arnaud, 28 ans, jeune ingénieur en région parisienne, n'en fait pas partie. Il gagne 2 500 euros net, grâce à des heures supplémentaires. « Mes impôts ont explosé cette année de 50 %, s'alarme-t-il. De 2 000 euros, je suis passé à 3 000 euros. Pour le 15 septembre, je dois payer 1 600 euros. Je ne m'attendais pas à une telle hausse, quel uppercut. Et en plus ma voiture qui vient d'êtrerecalée au contrôle technique ! L'automne va être dur », anticipe le jeune homme. La solution : « Réduire toutes les dépenses et puiser dans mon petit pécule mis de côté en cas de coup dur, mais franchement, je ne pensais pasdevoir l'utiliser pour payer mes impôts. »

    « NOUS SOMMES PASSÉS DE NON IMPOSABLE À TRÈS IMPOSABLE »

    « Nous sommes une famille banale, avec une maison achetée à crédit, une voiture familiale low cost, un jeune enfant, un chien, deux salaires qui rentrent tous les mois et qui pourraient permettre des extras, raconte Claire, 32 ans, conseillère principale d'éducation. Cette année, entre les impôts sur le revenu et les taxes foncières, il va falloir sortir 4 500 euros, c'est beaucoup. »

    Son conjoint est ouvrier dans une entreprise d'ascenseurs. A eux deux, ils gagnent 3 450 euros net et remboursent 1 800 euros de prêt immobilier. « En très peu de temps, nous sommes passés de non imposable à très imposable, s'étonne Claire. Nous commençons à nous demander si ça ne serait pas plus intéressant que l'un de nous passe à mi-temps ou prenne un congé parental. »Le couple a fait ses calculs. Avec les baisses d'impôts, les moindres frais de garde, les aides dont ils pourraient bénéficier, la perte financière serait de 70 euros par mois. En attendant, cette année, ils paieront en puisant dans leurs économies.

    Marc, 46 ans, fonctionnaire, ne s'est pas remis de son avis d'imposition. « L'année dernière, nous avions 3 552 euros à payer pour deux salaires et un enfant de 6 ans. Cette année, 7 426 euros ! Nos salaires n'ont pas augmenté d'un centime, nous n'avons investi dans rien, et n'avons aucun placement financier qui expliquerait cette hausse », argumente cet habitant des Côtes-d'Armor. Sa chance ? Une grand-mère de 92 ans prête à lui prêter un peu d'argent pour passer le cap des impôts.

    http://faj.hautetfort.com/archive/2014/09/14/les-classes-moyennes-etranglees-par-les-impots-5447389.html#more

  • Reflets de l'Utopie mourante

    Les courageuses déclarations du président du Medef (1)⇓ ce 16 septembre sont appelées à faire date. M. Pierre Gattaz constate en effet : "notre modèle social a vécu". Et il en appelle à la liberté de pensée et au sens critique des Français : "les mots interdits, les tabous, ça suffit". Bravo !

    Ceci constitue certes une riposte à la polémique abusive déclenchée, la veille de la publication de cet entretien, par la mauvaise foi médiatique, ou la sottise, ou les deux, autour d'un simple document technique de réflexion sur les pistes possibles pour un retour de notre pays à la croissance et à l'emploi.

    Comme le soulignait Éric Woerth "toute réforme provoquera des hurlements". (3)⇓

    Tout ceci me confirme dans une détermination à aller jusqu'au bout de la critique de ce fameux "modèle social", et de l'analyse de ses véritables origines, lesquelles expliquent largement ses nuisances.

    Ne nous y trompons pas, avec le règne calamiteux de François Hollande, nous vivons une sorte de grand paradoxe. La gauche, politiquement en crise, se porte pourtant assez bien en tant que rassemblement des forces de destruction culturelle de l'Europe : elle balaye, sur ce terrain, ses adversaires car ceux-ci considèrent toutes les décisions prises sous l'emprise des lubies gauchistes, comme irréversibles.

    C'est la gestion économique des socialistes qui, rencontrant des échecs cuisants, provoque des désarrois momentanés dans l'opinion publique. Ceux-ci ne devraient pas nous endormir.

    On présente ce 16 septembre pour assuré le vote de la confiance parlementaire en faveur d'un gouvernement qui ne dispose plus de l'adhésion du pays. On dit que le 28 septembre la gauche politique devrait perdre la majorité sénatoriale. Souhaitons-le.

    Mais même une telle défaite ne l'empêchera pas d'avancer, et, en tous les cas d'avoir avancé depuis 2012, sur le terrain de l'école, sur le terrain de ce qu'on appelle "sociétal" qui relèvent du pouvoir culturel.

    Ce qui est en train de mourir c'est la gauche telle qu'on nous la présentait dans ma jeunesse, la gauche sociale. Le parti qui se voulait autrefois celui de la classe ouvrière a complètement cessé de ressembler en quoi que ce soit à ce concept : je répète les chiffres que je donnais dans ma chronique d'hier : en 30 ans le pourcentage des ouvriers dans l'appareil du PCF s'est divisé par 5, passant de 45 % à 9 %. Il comportait alors deux fois plus d'ouvriers que la moyenne nationale (23 %). Aujourd'hui ce pourcentage est devenu moins de deux fois moindre.

    Cette mort ne se réalise pas sans douleur.

    L'astre éteint nous envoie encore les reflets de ses anciennes brûlures.

    Et ceci m'amène à évoquer des images et des idées du passé.

    Il y a 50 ans, en 1964, candidat à la présidence de la république, un Tixier-Vignancour pouvait dire qu'il ne fallait pas penser en termes de droite et de gauche mais en termes de liberté du pays, d'Europe unie et d'Occident chrétien face au communisme. La question de l'islamisme ne semblait même plus se poser depuis la fin de la guerre d'Algérie.

    Le moins que l'on puisse dire est que les choses ont évolué.

    La gauche, il y a un demi-siècle se présentait en effet comme le reflet plus ou moins extrême, plus ou moins intolérant, plus ou moins totalitaire, d'une Utopie bien précise qui s'affirmait encore en URSS et en Chine.

    Ce dernier pays reste certes gouverné par le parti communiste chinois, et je lis même aujourd'hui ceci, dans un journal qu'il est de bon ton de freindre d'ignorer, car il reste le seul à attacher de l'importance à ce genre de faits dérangeants : "On apprenait début septembre à Pékin que les trois plus prestigieuses universités chinoises se sont engagées à renforcer leur "contrôle idéologique".
    Ce programme, qui semble venu d'un autre âge, a été adopté par les universités respectives de Pékin, Shanghaï et Canton. Pour défendre la pensée marxiste et consolider le système socialiste, il faut "se méfier des idées occidentales"(4)⇓

    Au moment de la chute de l'URSS (1989-1991), j'eus le plaisir de m'entretenir grâce à Jean Ferré avec un homme remarquable, le physicien Georges Lochak. Je lui posai la question : selon vous est-ce la mort du communisme et de la Révolution ? Sa réponse impressionnante de lucidité et de concision à l'époque fut de dire qu'il souhaitait surtout assister à la mort de l'Utopie. Sans doute pressentait-il combien les illusions dont on se nourrissait alors se révéleraient fragiles.

    À l'époque on imaginait encore que la Russie pourrait, d'un simple réveil, se reprendre de 70 ans de destruction léniniste, d'atrocité stalinienne, de goujaterie khrouchtchévienne et de stagnation brejnévienne.

    On peut ainsi toujours se référer à la définition de la vie par Charcot comme l'ensemble des forces qui résistent à la mort. La Droite résiste de la même manière à la gauche. Elle se reconnaît, face à l'égalitarisme de masse, dans tout ce qui rejette l'Utopie.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. Le Parisien le 16 septembre.
    2.  cf. Les Échos le 15 septembre.
    3.  cf. Radio Classique à 8 h 15 le 16 septembre. 
    4.  cf. Présent N° 8188 daté du 16 septembre, en ligne sur present.fr.
  • Retraites par répartition : arrêtez le massacre !

    Si on laisse la situation en l’état, l’AGIRC qui gère les pensions de retraites des cadres n’aura, fin 2017, plus assez de réserves pour les payer intégralement.

    Cette information révélée par le magazine Challenges n’est pas une surprise, elle est valable pour tous les régimes de retraite, conséquence inéluctable de l’évolution défavorable de la démographie française illustrée par une statistique accablante : le rapport entre cotisants et retraités, qui était de 4 cotisants pour 1 retraité en 1960, est de 1,4 pour 1 aujourd’hui et devrait tomber en dessous de 1 à l’horizon 2040. En termes financiers, cela se traduit pas un déficit chronique et croissant des 33 principaux régimes de base et complémentaires. De l’ordre de 18 milliards d’euros en 2013, il augmente chaque année et pourrait atteindre 50 milliards en 2040 sans une réforme radicale des conditions d’accès à la retraite. À titre de comparaison, l’ensemble des interventions militaires engagées par l’armée française pour lutter contre le terrorisme (Mali, Centrafrique, Sahel et Afghanistan) coûte 1 milliard d’euros par an.

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  • Le goût des pesticides(3/3)

    Ces étiquettes muettes

    Sols détruits et faune menacée: le constat serait déjà alarmant à lui seul. Il n'est pourtant pas terminé. Car, « les substances pénètrent dans l'organisme selon trois voies: la voie cutanée, la voie digestive (ou orale) et la voie respiratoire »(1). Nous avons vu la cutanée et la respiratoire. Reste à traiter la voie orale, par l'ingestion d'aliments contenant des résidus de pesticides.

    Les récentes enquêtes d'analyse des vins ont clairement établi que des résidus subsistaient jusque dans vos verres et pour certains d'entre eux à des doses au-delà de la législation, voire même avec des molécules... interdites depuis plus de vingt ans. La plus parlante de ces enquêtes a été réalisées en 2013 par la revue Que choisir ?(2) Ici, pas de tricherie sur le fond : l'ensemble des vins a été confié à un laboratoire spécialisé et le constat est accablant L'enquête fait d'autant plus mal qu'elle montre ce que tout le monde sait mais ne dit pas. Chacun peut témoigner de ces vins-blanc-qui-donnent-mal-à-la-tête, de ces aigreurs, voire même de plaques rouges sur le visage ou sur le corps chez certains en buvant certains vins.

    Études et enquêtes

    Une autre étude détaillée dénonçait déjà en 2008 les excès de l'utilisation des pesticides dans le monde viticole, notamment des fongicides : « Une grande partie des fongicides synthétiques appliqués aux raisins présente d'importants risques pour la santé humaine. Par exemple, les dithiocarbamates, une famille de produits chimiques qui représentent 49 % des fongicides appliqués aux raisins, et qui comprennent les pesticides manèbe et mancozèbe qui sont à la fois classés par l'UE comme substances carcinogènes et perturbateurs endocriniens. D'autres fongicides appliqués en plus petites quantités, comme la procymidone, ipmdione, le folpet ou iprovalkarbe sont connus pour leurs dangers pour la santé humaine »(3).

    L'étude relève ainsi que les niveaux de contamination des vins conventionnels sont en moyenne 5 800 fois plus élevés que pour l'eau potable. Une broutille.

    Naïveté ?

    Car, naïvement ou non, certains ont voulu faire croire que les processus de fermentation des moûts de raisin en vin détruisaient les éventuels résidus de pesticides, laissant ainsi indemnes les consommateurs. Naïf ou de mauvaise foi : comment peut-on sciemment vider le bidon ci-dessus sur ses propres vignes sans s'inquiéter des conséquences. Ce bidon n'est pas une photographie issue d'une banque d'images : j'ai moi-même trouvé ce bidon cet été dans les Corbières...

    De surcroît, à ce jour, peu d'enquêtes étudient ce sujet en se cachant certainement derrière une idée séduisante (en apparence seulement) : il ne faut pas dénigrer la filière vin française, qui est d'un poids non négligeable dans la balance commerciale.

    Mais le discrédit qui pointe dépasse la seuleprofession viticole conventionnelle et doit s'étendre aux journalistes gastro. Qui d'autres qu'euxpourraient contraindre la filière à plus de transparence ? Pourquoi leur rôle critique se limite-t-il à desimples commentaires, quasiment interchangeables, se contentant de surenchère d'adjectifs dansle style « goût de violette », «fruits rouges », « nezde truffe » ou de portraits dithyrambiques de vignerons. Pourquoi, aucun média spécialisé sur le vinne prend le budget nécessaire pour faire des analyses en labo des vins goûtés ? Est-ce bien normal ? Que dirait-on d'un critique littéraire qui nelirait que les quatrièmes de couverture? Le problème est identique. Cela pourrait ainsi pousser lalégislation à évoluer pour obliger les vignerons àmarquer la composition de leur vin sur les étiquettes. Ce serait un grand progrès dont seuls les marlous peuvent avoir peur...

    Elise Canavesio monde & vie 9 septembre 2014 

    1) Institut national de la santé et de la recherche médicale. Etude de juin 201 3 disponible en téléchargement gratuit : www.inserm.fr/actualites/rubrsques/actualites -societe/pesticides-effets-sur-la-sante-une-expertise-collective-de-l-inserm

    2)Que Choisir ?, n° 518, octobre 2013,

    3,« Message dans une bouteille ». Etude sur la présence de résidus de pesticides dans le vin, étude PAN-Europe /' MDRGF, 26 mars 2008. 

  • « Un démantèlement des systèmes financier et commercial internationaux est en cours. » (Dmitri Medvedev)

    « Il est aujourd’hui évident qu’un démantèlement des systèmes financier et commercial internationaux est en cours, mais il est encore possible de l’arrêter. » a déclaré ce vendredi le premier ministre russe Dmitri Medvedev dans son discours prononcé devant le « Forum international d’investissement » de Sotchi.
    Effectivement, avec ou sans l’Occident qui semble ne rien voir venir tout en étant si satisfait de lui-même, le monde est petit à petit en train de changer.
    On pense inévitablement au méga-contrat de 400 milliards de dollars sur 30 ans conclu entre Gazprom et la China National Petroleum Corporation (CNPC) et dont les transactions ultérieures devraient être libellées en monnaies nationales (russe ou chinoise) plutôt qu’en dollars américains. L’usage du rouble et du yuan est également envisagé plus largement pour tous les échanges commerciaux entre les deux puissances.
    Il y a deux mois, en juillet, la Turquie demandait à son partenaire russe que les deux pays se débarrassent progressivement du dollar dans leur commerce réciproque afin de n’utiliser, à terme, que leurs monnaies respectives.
    Il est également prévu que, dans un proche avenir, les transactions entre la Russie et l’Iran se passent définitivement du dollar.
    Ce jeudi, c’est l’Argentine qui a proposé à la Russie de passer aux échanges commerciaux en devises nationales.
    Pensons également à la volonté affichée des BRICS de s’émanciper du FMI et de la Banque mondiale.
    Enfin, face à la gesticulation du parlement européen ayant voté hier une résolution appelant à exclure la Russie du réseauSWIFT – vote sans aucune conséquence juridique étant donné que SWIFT est une entreprise privée –, la Russie ne manque pas de faire savoir que, quoiqu’il en soit, sa banque centrale se prépare déjà depuis début août à une éventuelle déconnexion des services de SWIFT (à l’instar de ce qui s’est passé avec Visa et MasterCard) en commençant à élaborer un analogue russe de SWIFT.
    Lentement mais sûrement, le monde change et échappe peu à peu à la domination arrogante de l’Occident en déclin.

    Baudouin Lefranc

    http://medias-presse.info/un-demantelement-des-systemes-financier-et-commercial-internationaux-est-en-cours-dmitri-medvedev/15435

  • Une baisse d’impôts ... providentielle ?

    Manuel Valls a évoqué une baisse d’impôts en 2015 au travers de la suppression possible de la première tranche d’imposition. Ouf, diront les quelques millions de foyers fiscaux touchés par la précarité, le chômage ou les restrictions et les privations, car le mot n’est pas si fort en ces temps de marasme économique sans précédent.

    Manuel Valls a évoqué une baisse d’impôts en 2015 au travers de la suppression possible de la première tranche d’imposition. Ouf, diront les quelques millions de foyers fiscaux touchés par la précarité, le chômage ou les restrictions et les privations, car le mot n’est pas si fort en ces temps de marasme économique sans précédent.

    Un geste de bon prince donc diront les naïfs de tous poils, une manœuvre politicienne de plus si l’on y regarde de plus près. En effet, les signaux politiques, sociaux, économiques étant tous au rouge coq, il était grand temps de relâcher la pression sur les bourses des familles modestes et très moyennes.

    Comme la montée du FN en vue de 2017 fait peur aux apparatchiks socialistes, le système politique cherche des expédients afin d’atténuer la colère populaire. Les vagues de licenciement successives, qui jettent des dizaines de milliers de salariés au chômage sans solution durable de reclassement, les déficits du système social sont autant de vecteurs inquiétants pour la santé morale et économique de notre pays. Mais nos dirigeants voient-ils la colère du pays réel ? Un petit geste de quelques centaines d’euros annuels ne peut donc faire de mal au peuple ! On peut douter que cela fasse baisser les questionnements légitimes des familles modestes quant à leur aveni ...

    Une mesurette de plus donc, et du pilotage par temps de brouillard. La question de la souveraineté ne se pose jamais à gauche comme à droite d’ailleurs. Si Marine Le Pen est trop républicaine pour les royalistes, elle ne manque pas de courage et de ténacité face au système UMPS, qui quoi que l’on en pense est bien le prisme de tout ce qui détruit la res publica en France. Saura-t-elle ne pas tomber dans les pièges de ce dit système, entre chantage et ostracisme ? La mission des nationalistes et patriotes français est donc historique.

    Un peu moins d’impôts pour les Français qui se serrent la ceinture chaque jour, ce n’est donc pas un geste généreux de la part de Valls, c’est une mesure visant à rétablir un impôt déjà trop coûteux avant la hausse sous les socialistes. Vous avez dit bon sens ? Les socialistes n’ont toujours pas compris que leurs modèles avaient échoué dans les années quatre-vingt...

    Philippe Perrin

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Une-baisse-d-impots-providentielle