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économie et finance - Page 620

  • Famille : le gouvernement lorgne du côté des allocations

    L’Etat cherche de l’argent. Toujours plus d’argent pour combler l’abysse sans fond de la dette française. Et pour le prochain coup de rabot, il semblerait que le gouvernement ait bien envie de se pencher sur la branche famille de la Sécurité sociale. Cette partie qui accorde des primes lorsque survient la naissance d’enfants et qui permet également aux mères de prendre un congé parental lorsqu’elles le souhaitent. Entre autre. Apparemment tout cela  coûte trop cher puisque des économies sont envisagées dans ce secteur.Objectif : 800 millions d’économie. Ce qui n’est pas une plume…

    Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales, a beau dire que rien n’est encore acté, les familles ont de quoi s’inquiéter. En effet, l’une des principales solutions envisagée pour réduire les dépenses serait la réduction de la prime de naissance ou encore la diminution de la durée du congé parental. Alors qu’il est, jusqu’à aujourd’hui, possible de prendre un congé maternité de trois ans à partir du deuxième enfant, celui-ci se retrouverait réduit à un an maximum. C’est en tout cas ce que révélait le journal Les Echos, le 8 septembre dernier. En prenant de telles mesures, l’Etat espère faire une économie allant de 300 à 400 millions d’euros. Il voudrait obliger les femmes à travailler et les empêcher de s’occuper de leurs enfants qu’il ne s’y prendrait pas autrement !

    De telles mesures contribueraient encore davantage à étouffer les familles déjà lourdement sollicitées par l’Etat. Il est à craindre également, que la natalité française n’en souffre. Et par ce biais tout notre pays, car quand la base souffre, on ne peut s’étonner que le reste de la société s’en ressente.

    Roxane Dulac

    http://medias-presse.info/famille-le-gouvernement-lorgne-du-cote-des-allocations/15032

  • Même pas besoin du gaz russe ?

    L’Europe ne devrait pas se soucier du bluff de Poutine concernant un embargo sur le gaz. Les voies alternatives existent. C’est la thèse défendue par certains, notamment aux Etats-Unis. Mais qu’en est-il au juste ?

    En début de semaine, en Sibérie orientale, Vladimir Poutine lançait, selon des mots cités par l’AFP, «le plus grand projet de construction du monde». Le gazoduc «Force de Sibérie» reliera les gisements gaziers de Iakoutie à la mer du Japon et à la frontière chinoise.

     

    Avant l’énoncé, depuis la Mongolie cette fois, de son plan de paix en huit points pour l’Ukraine – qualifié de poudre aux yeux par Kiev – le président russe envoyait un message on ne peut plus clair aux Européens : si vous renforcez vos sanctions, Moscou peut couper le gaz.

    10% du budget russe dépend des exportations gazières vers l’Ouest ? Plus pour très longtemps, les routes de l’Asie sont en chantier.

    Dans le bras de fer engagé avec les Européens, le gaz est l’«arme nucléaire» de Vladimir Poutine. Cette perspective fait trembler l’est du continent. Il en a déjà usé par le passé avec l’Ukraine.

    Mais cette menace est-elle crédible ? Certains en doutent. D’abord, quoi qu’en dise Moscou, la perspective d’une alternative chinoise pour la vente de ses hydrocarbures n’est pas pour demain et il en coûterait très – trop ? – cher à son économie avant que ce relais opère.

    Ensuite, et surtout, l’Europe pourrait en réalité d’ores et déjà se passer du gaz russe. C’est la thèse que défend par exemple Matthew Bryza, ancien diplomate américain et directeur du Centre international des études de défense à Tallinn. Dans un texte publié dans le Financial Times, il explique comment l’Europe peut couper court au bluff de Vladimir Poutine.

    Première étape : la Commission européenne doit s’assurer que toutes les installations de stockage de gaz naturel des pays membres soient remplies. Cela constituerait une réserve de 85 milliards de m3, plus de la moitié des 163 milliards de m3 importés de Russie en 2013.

    Deuxième étape, l’UE doit explorer le marché international du gaz naturel liquéfié (GNL) pour les 78 milliards de m3 restants, ses terminaux étant par ailleurs sous-utilisés. Les capacités existent. Du coup, «l’UE pourrait passer l’hiver sans importer une molécule de gaz russe», explique Matthew Bryza. Troisième et dernière étape, la Commission doit créer un fonds de 20 milliards d’euros pour financer ces achats, garantis par les Etats, un peu sur le modèle du Fonds de stabilité financière.

    Ce plan – apparemment limpide – est celui d’un critique invétéré de Moscou depuis des années et d’un proche des milieux pétroliers américains. Lorsqu’il évoque les pistes pour suppléer au gaz russe, il commence par les Etats-Unis – devenus exportateurs –, l’Australie (à l’autre bout du monde) et le Mozambique. Est-ce sérieux ?

    Les auteurs d’une étude de l’Institut d’économie de l’énergie de Cologne publiée cette semaine sont plus circonspects. Ils évaluent l’impact d’une coupure de gaz russe sur l’Europe sur un, trois, six et neuf mois.

    Le premier pays touché serait la Finlande, dont 100% de l’approvisionnement dépend de Moscou. Après trois mois, la Pologne et la Turquie commenceraient à souffrir, de même que la République tchèque, la Hongrie et la Slovaquie. Après six mois, ce serait au tour de l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, la Grèce, les Balkans et l’Estonie. Après neuf mois, l’Allemagne, la France et l’Italie seraient sévèrement touchées.

    Les autres pays, ceux bénéficiant de larges réserves ou d’un terminal GNL, seraient en grande partie épargnés. Les chercheurs allemands sont dubitatifs quant à un renouvellement rapide des sources d’approvisionnement sur un marché hautement spéculatif. La concurrence avec l’Asie serait rude et les coûts importants. Pour l’agence de notation Fitch, une décennie sera nécessaire à l’Europe pour se passer du gaz russe.

    Dans l’immédiat, Bruxelles se prépare au pire. Mercredi, le commissaire européen à l’Energie, l’Allemand Günther Oettinger, évoquait le recours possible à une règle interdisant la sortie de gaz naturel liquéfié de l’UE et la limitation du gaz industriel en cas de crise pour préserver l’approvisionnement des ménages.

    Vladimir Poutine appuiera-t-il sur le bouton rouge ?

    Une chose est sûre, la guerre du gaz serait un désastre pour l’Europe aussi bien que pour la Russie. La Chine sourit à ce scénario, elle qui signe déjà des contrats pour du gaz russe avec un rabais de 40%.

    Le Temps

    http://fortune.fdesouche.com/354509-meme-pas-besoin-du-gaz-russe#more-354509

  • Professions réglementées : pourquoi il faut préserver le système notarial français

    Le gouvernement de Manuel Valls compte bien s’attaquer à la question épineuse de la réforme des professions réglementée. Hervé Jay, notaire, explique pourquoi il ne faut pas abandonner le système notarial français.

    Les anglo-saxons, bien aidés par les Commissaires et fonctionnaires européens, souhaitent que s’opère une unification des systèmes juridiques de l’atlantique Nord, laquelle ne peut selon eux s’effectuer que par une soumission à leurs propres normes et l’abandon du système notariat français et ultérieurement, de la langue française.

    Avant de coopérer à un nouvel abandon de notre souveraineté, nos décideurs devraient saisir l’esprit qui anime ces opposants au principe législatif.

    Dans un excellent ouvrage de M. Jean-Marc Daniel intitulé Ricardo reviens !, ils sont restés Keynésiens, François Bourin Editeur 2012, l’auteur analyse très justement : "Il y a le constat que les Etats-Unis sont passé d’une économie de création de richesse à une économie de prédation par la chicane. Comme le souligne l’actuel président américain, l’ingénieur qui fut le personnage de référence au début du XXème siècle a été remplacé par le lawyer, l’avocat.

    Le surdéveloppement du juridisme est devenu un moyen pour une partie de la population américaine d’accaparer le fruit du travail productif de l’autre partie. Aux Etats-Unis, le droit a cessé d’être un instrument d’apaisement pour devenir une arme de combat dans la redistribution des richesses. Les procès s’enchaînent, où sous des prétextes divers et variés, chaque plaideur cherche à s’attribuer une partie du revenu d’autres acteurs économiques. Le droit est devenu une composante des transferts sociaux, la chicane un mode de répartition des revenus."

    "Quant au monde anglo-saxon, il (O.Spengler) le décrivait comme l’héritier de l’esprit de rapine des Vikings, qui par vagues successives, furent les vrais fondateurs de l’Angleterre. Il opposait déjà, comme c’est devenu assez courant de nos jours, dans les écrits sur le rôle du droit, le droit continental européen issu du Code justinien, fait de rigueur et de respect des grands principes, au droit de Comon Law, le droit du partage, le droit du compromis, le droit de la chicane anglaise dont le but est de répartir le butin acquis dans le pillage des organisé des peuples voisins. [....]

    La suite sur L’Express.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Professions-reglementees-pourquoi

  • Le père Guy Gilbert bénit les "sans-dents"... sans son dentier

    Lu ici :

    "C'est une tradition au Cap d'Agde : le père Guy Gilbert, le curé des loubards, bénit chaque année la foule des Brescoudos et de leurs motos. Connu pour son franc parler, il s'en ait pris à l'ex-couple présidentiel dans un discours plutôt "mordant".

    "Merci pour ce moment", a-t-il débuté. "Si vous divorcez ou vous vous séparez de votre mec, ne faites pas un roman de cela !" Avant de conclure : "Moi, je suis un sans-dents, la preuve, regardez !" Et il a enlevé son dentier.

    Il a ensuite recommandé  : "Pensez d'abord à votre famille, n'abandonnez pas vos enfants, occupez-vous d'eux  et surtout pensez que le temps perdu ne se rattrape jamais".  Le père Guy Gilbert a ajouté " Je suis un sans-dents mais je ne suis pas vieux : le 12 septembre, je fêterai mes 79 ans."


    CAP d'AGDE - PRECHE GUY GILBERT AGDE MERCI POUR... parHerault-Tribune

    Michel Janva

  • Christian Harbulot : « Sabordage – Comment la France détruit sa puissance » (vidéo + audio)

    On serait tenté de dire qu’il attaque sabre au clair ! Son but vise à restaurer rien moins que la notion de «puissance», dit-il. La charge de Christian Harbulot prend la forme d’un essai intitulé «Sabordage». En ces temps de débats sur la place de la France dans le monde, l’auteur confie les raisons qui l’ont poussé à écrire ce livre.

    Il y décrit par le menu comment la France s’ingénie selon lui, depuis si longtemps, à détruire «sa» propre puissance. Il connaît le sujet. Dans les années 90, il a fondé l’École de guerre économique et rédigé de nombreux ouvrages où le passage à l’offensive est plus que préconisé aux services secrets comme à ceux qui les dirigent.

    Que va devenir la France?, s’interroge Christian Harbulot à la première ligne de son essai. Et de constater, comme d’autres, la régression de notre pays largement entamée à ses yeux, depuis le milieu du XXe siècle.

    Une spirale qui oblige maintenant «la France à réinventer sa puissance pour préserver l’avenir de son peuple et éviter de se saborder». Bref, cet essai dense, est aussi en forme de coup de gueule.

    Historiquement, et si l’on ne prend en compte que la période contemporaine, le général de Gaulle fut l’un des rares à être conscient du déficit de puissance de la France, affirme Christian Harbulot, selon qui «il tenta d’y remédier en réactivant l’idée d’indépendance nationale, par l’armement nucléaire ou le retrait de l’OTAN… mais aussi dans le domaine économique avec la création du groupe pétrolier Elf, par exemple.» 

    Cette période, précise l’auteur du livre, tranche avec l’habituelle ambivalence de l’approche de l’exercice du pouvoir : est-ce que le puissant agit pour la satisfaction d’une ambition personnelle ou pour la place du pays dans le concert des nations?

    La confusion française entre ces deux objectifs expliquerait le véritable tabou qui traverse ainsi notre pensée politique. La puissance serait ainsi par définition frappée de suspicion, puisqu’elle relèverait quasi exclusivement d’un désir de volonté de puissance certes, mais «toute personnelle». Il suffit de voir la référence permanente que nous faisons à Machiavel, assène l’auteur de l’essai. Ce «mal de puissance» ne daterait donc pas d’aujourd’hui.

    Alors comment répondre au réflexe du repli sur soi si souvent dénoncé y compris dans l’actualité la plus récente? Pour l’auteur de Sabordage, il est urgent de retrouver une autonomie de pensée. L’intérêt restauré de l’idée de puissance supposerait de raisonner maintenant à l’échelle européenne, en étant bien décidé à faire face aux États-Unis.

    Et de fait, le suzerain serait en position désormais affaiblie face à de nouvelles puissances telles que la Chine par exemple. Mais, précise Christian Harbulot, ce constat est réel pour le monde de l’industrie, le monde matériel. Pour ce qui est du monde virtuel, les USA sont en position plus que dominante.

    Pendant le second mandat de Bill Clinton, les autorités américaines ont clairement affirmé leur volonté d’être le pays leader du marché privé de l’information, précise l’auteur. L’avance prise en matière technologique est considérable et des enjeux sociétaux tels que la propriété intellectuelle ou la liberté d’expression sont au plus haut point à préserver, ajoute-t-il.

    Pour la première fois, conclut Christian Harbulot, on va voir en terme de puissance si le triomphe dans un monde (le numérique) peut compenser l’affaiblissement dans un autre (le matériel). Voilà qui pourrait servir au pays qui est le nôtre affirme l’essayiste qui souhaite aussi donner des pistes d’avenir, car «nous allons devoir nous battre sur plusieurs fronts en redéfinissant le périmètre de la souveraineté française».

    Géopolis


    Christian Harbulot était aussi invité de Max Lebrun dans le “Libre journal de l’identité” sur Radio Courtoisie le vendredi 5 septembre afin de présenter son dernier ouvrage : “Sabordage : Comment la France détruit sa puissance“.

  • Comment les banques centrales provoquent les crises financières

    Nous disons et écrivons très souvent que l’économie est largement financiarisée depuis plus de 15 ans. Nous vivons dans une économie de bulles d’actifs financiers. En fait, lorsqu’une bulle éclate sur un actif, on assiste généralement à la naissance d’une nouvelle bulle sur un autre actif car l’argent abondamment créé par les banques centrales ne peut, en général, être repris sous peine de provoquer d’énormes pertes en patrimoine chez les investisseurs privés ou de créer une crise bancaire.

    Nous sommes donc en plein aléa moral puisque certains acteurs financiers ne sont pas assez rigoureux dans l’analyse du risque de leurs investissements ; ils se reposent sur le fait qu’ils ont une capacité de nuisance systémique et qu’en conséquence il y aura toujours un prêteur/sauveur en dernier ressort (en l’occurrence la banque centrale de sa zone monétaire).

    C’est l’une des principales origines des crises financières que nous connaissons depuis les années 2000 : des politiques monétaires trop accommodantes pour ne pas dire laxistes avec un environnement de taux “anormalement” bas et donc de coûts de financement très avantageux (taux emprunts d’Etat de plus en plus ridicules, écarts de taux vis-à-vis des taux de swap ne rémunérant que très peu ou même pas du tout le risque bancaire ou d’entreprise).

    La crise financière est inévitable lorsque l’investisseur va chercher du rendement sur des classes d’actifs de plus en plus risquées parce que les actifs prétendus les plus sûrs — comme les emprunts d’Etat (Etats-Unis, Royaume-Uni et grands Etats de la Zone euro) — rapportent de moins en moins.

    La crise financière peut devenir particulièrement violente — comme en 2007-2008 — lorsque de surcroît les produits de placement classiques (y compris les plus risqués) rapportent moins alors même que les exigences de rentabilité restent inchangées ; d’où l’innovation financière pour fabriquer des produits structurés sophistiqués et complexes censés procurer du rendement avec un risque maîtrisé.

    La séquence de crise est la suivante

    Phase 1 : un investisseur institutionnel achète des titres d’Etat AAA (actifs refuge) à un taux moyen de 3% en empruntant à 1%, soit une marge nette d’intérêt de 2%. Sur les marchés financiers tout le monde fait la même chose en même temps avec peu ou prou les mêmes objectifs de rentabilité et les mêmes contraintes comptables et réglementaires.

    La demande sur ces titres d’Etat AAA reste très soutenue car les banques centrales les rachètent dans le cadre de leurs mesures non conventionnelles et la réglementation incite les banques commerciales à en avoir ; les prix s’envolent et les rendements baissent jusqu’à 2%. De nouveaux achats réduiraient donc la marge de transformation à 1% en supposant inchangées les conditions de refinancement. Problème : la rentabilité exigée par les clients ou actionnaires reste la même à 2% de marge.

    Phase 2 : ainsi, quels que soient son aversion au risque, son opinion des fondamentaux macroéconomiques, son jugement sur la solvabilité des émetteurs qu’il va rentrer en portefeuille, notre investisseur institutionnel doit rechercher des actifs qui rapporteront au moins 3%. Il pourra alors choisir d’investir sur de la dette souveraine moins bien notée (A voire BBB) et de la dette d’entreprise. Il prendra donc plus de risque pour maintenir sa marge.

    Vous commencez à comprendre pourquoi les emprunts d’Etat à 10 ans de pays tels que l’Espagne ou l’Italie rapportent aussi peu (respectivement 2,60% et 2,80% début août) ; pourquoi également les écarts de taux sont aussi resserrés.

    Les professionnels de l’investissement sur les marchés financiers vous expliquent qu’ils sont “benchmarkés”, c’est-à-dire comparés entre eux, et obligés d’aller investir leurs excédents de liquidité sur tout actif qui surperformerait les taux prétendus sans risque. On peut considérer aujourd’hui comme taux réellement “sans risque” le taux monétaire Eonia mais plus nécessairement une obligation d’Etat même à court terme. Seulement voilà, l’expérience prouve qu’investir de manière insouciante pour des raisons réglementaires, comptables ou psychologiques (faire comme tout le monde), crée justement des bulles dont l’éclatement aura vite fait d’anéantir le rendement attendu.

    Phase 3 : la poursuite de la course au rendement va provoquer une hausse continue des prix des actifs et donc une baisse de leurs rendements. Ainsi les titres d’Etat achetés à 3% dans la phase 1 et rapportant 2% dans la phase 2 vont se renchérir avec des rendements s’effondrant à 1%. Tandis que les obligations d’Etats (notées de A à BBB) et d’entreprises acquises à 3% de rendement durant la phase 2 ne rapporteront plus que 2% en phase 3.

    Au-delà de la surévaluation des actifs financiers, la course au rendement débouche sur des risques de course au levier et à l’endettement. C’est exactement ce qui s’est passé en 2006 et 2007. Nous sommes donc installés dans un système de crises financières successives parce que la course au rendement reste déconnectée du risque pris.

    Les fondamentaux économiques sont dans le meilleur des cas ignorés, dans le pire des cas méprisés ; ce qui crée des situations totalement délirantes sur l’évaluation de certains actifs financiers. Le risque est amplifié avec la persistance du recours à l’emprunt pour répondre aux contraintes de rentabilité.

    La BCE schizophrène

    La Banque centrale européenne (BCE) le dit ouvertement mais a mis en place de nouvelles mesures dites non conventionnelles lors de sa réunion mensuelle du 5 juin 2014 — ce qui conforte les investisseurs dans leurs choix dangereux.

    N’oublions pas le second visage de la BCE et son futur rôle de superviseur des banques de la Zone euro à partir du 4 novembre 2014. Ainsi dans la nouvelle édition de sa Revue sur la stabilité financière, la banque centrale met en garde contre l’éventualité d’une brusque inversion de tendance sur les marchés financiers.

    “En même temps que la recherche de rendement, les préoccupations concernant la formation de déséquilibres et la possibilité d’une remise en cause brusque et désordonnée des flux d’investissement récents s’intensifient“.

    Aussi les banques, assureurs et fonds de pensions devraient constituer “des coussins suffisants pour amortir une normalisation des rendements”. Oui la Banque centrale européenne schizophrène reconnaît officiellement l’anomalie des rendements.

    Et elle semble bien impuissante tant il est difficile de choisir entre l’éclatement brutal de bulles d’actifs financiers (générateurs de krachs sans précédent) et la persistance de l’inefficacité financière (une liquidité anormalement abondante qui ne sert économiquement et socialement à rien).

    Economie Matin

    http://fortune.fdesouche.com/353843-comment-les-banques-centrales-provoquent-les-crises-financieres#more-353843

  • La République s’en prend aux administrateurs d’une page Facebook antiradars

    Tout ce qui menace la collecte de l’impôt est un danger pour la démocratie. C’est ainsi que « la justice » s’attaque à 15 personnes qui seront entendues devant le tribunal correctionnel pour s’être «soustraites à la constatation des infractions routières»… Du jamais vu !

    Lu sur20 Minutes: Chaque jour, des centaines de milliers d’automobilistes sont avertis de la présence du moindreradar de vitesseou képi sur Facebook, en toute impunité. Mais en Aveyron, le procureur s’attaquera à l’une de ces pages antiradars mardi à Rodez, lors d’un procès inédit.

    «Tu vois une camionnette bleue, unradar, des motards… viens le signaler». Se revendiquant comme «le seul groupe utile» sur Facebook, la page «qui te dit où est la police en Aveyron», comme elle s’appelle, compte plus de 10.000 membres. Créé en 2012, le groupe assure ne «nuire en aucun cas aux forces de l’ordre». Les messages sur des « »poulets » au rond-point…» y côtoient des «attention test alcoolémie» mais aussi des avertissements sur des bouchons ou des accidents.

    «Entre 600.000 et 800.000 membres sur Facebook»

    Les groupes du genre sont légion. Ils réunissent «entre 600.000 et 800.000 membres sur Facebook», assure l’avocat Rémy Josseaume, expert en droit automobile. Mais en Aveyron, le procureur de la République de Rodez, Yves Delpérié, en a fait son cheval de bataille. «Je suis réveillé toutes les nuits, car des gens se tuent sur la route. C’est lamentable que certains préviennent de l’installation des radars», expliquait-il récemment à la presse locale.

    Mardi à Rodez, 15 personnes seront ainsi entendues devant le tribunal correctionnel pour s’être «soustraites à la constatation des infractions routières». Huit prévenus sont également poursuivis pour «outrages» après avoir qualifié les gendarmes sur la page Facebook de noms d’oiseaux parfois peu amènes. «J’ai décidé de réprimer les gens qui cherchent à échapper à la loi», expliquait le procureur Delpérié.

    «Aide à la route»

    Sauf que pour Rémy Josseaume, avocat de neuf des prévenus, aucune loi n’est violée. Certes, l’article R 413-15 interdit les «détecteurs de radars» et prévoit une amende de 1.500 euros et un retrait de six points sur le permis. Mais, selon l’avocat, le groupe sur Facebook ne peut pas être assimilé à un «détecteur de radars».

    La réglementation avait fait frémir les vendeurs de boîtiers «d’aide à la route», comme le français Coyote, qui revendique 2,8 millions d’utilisateurs en Europe.Ces sociétés se reposent sur leurs membrespour mettre à jour le boîtier en signalant la présence de «zones de danger», un euphémisme dont Coyote avoue lui-même qu’il avertit d’une «zone d’accident connue comprenant ou non un radar fixe».

    http://www.contre-info.com/la-republique-sen-prend-aux-administrateurs-dune-page-facebook-antiradars#more-34369

  • Bien sûr que François Hollande aimait les riches, mais les vrais !

    L’expression lamentablement méprisante de François Hollande à l’égard des pauvres, qu’il qualifierait (paraît-il) de « sans-dents », ne surprendra que les naïfs.

    Parmi ceux-ci, tous les gens de droite qui avaient poussé des cris d’orfraie quand le candidat Hollande s’était avisé de dire qu’il « n’aimait pas les riches ».

    Indignation doublement stupide.

    D’abord parce que ce n’était pas vrai. Issu lui-même d’un milieu aisé, Hollande fréquente bien entendu plus de gens fortunés que de « sans-dents », comme tous les hommes politiques d’un certain niveau, de gauche ou de droite – nous serions même tentés de dire surtout de gauche : il suffit de compter dans les gouvernements socialistes les membres du Bilderberg ou du Siècle, plus nombreux encore que du temps de Sarkozy. Il y a peu de risques qu’il déteste ces gens-là.

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  • Étienne Chouard – Frédéric Bosqué : « Éco-villages avec revenu de base »

    Rencontre entre Étienne Chouard et Frédéric Bosqué à l’Université du Revenu de Base.