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économie et finance - Page 641

  • L’incroyable dérive financière de la mairie de Paris

    Au fil des ans, Bertrand Delanoë est parvenu à se ciseler une réputation de gestionnaire avisé. Pourtant, derrière la façade, les gaspillages s’amoncellent.
    A Paris, les emplois fictifs sont un peu comme les bateaux-mouches : ils font partie du paysage. Lorsqu’il régnait sur l’Hôtel de Ville, on le sait, Jacques Chirac y appointait discrètement 21 camarades, qui travaillaient en réalité pour le RPR – il vient d’ailleurs de rembourser (avec l’UMP) 2,2 millions d’euros à la mairie, ce qui est la moindre des choses. Eh bien, selon nos informations, Bertrand Delanoë fait mieux encore.

  • L’Unedic prévoit encore 300.000 chômeurs de plus en 2014 et 2015

    La dette totale de l’assurance-chômage devrait dépasser 28,5 milliards en 2016.

    Cliquer sur l’image pour l’agrandire

    La courbe du chômage n’est pas près de s’inverser… Selon les dernières prévisions de l’Unedic, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A à Pôle emploi devrait encore bondir de 163.200 sur l’ensemble des années 2014 et 2015. Sur les trois premiers mois de l’année, il a déjà progressé de 42.000… Pis, si on ajoute aux inscrits de la catégorie A les chômeurs en activité réduite (recensés en B et C), la progression sur deux ans devrait dépasser cette fois-ci les 300.000 !

    Le vrai retournement proviendrait de l’emploi salarié qui, après avoir reculé de 23.600 au premier trimestre, repasserait dans le vert à la fin de l’année. Une inversion de tendance trop tardive et surtout insuffisante pour finir 2014 sur un résultat positif, puisque le régime d’assurance chômage pronostique que la France comptera 27.400 emplois salariés de moins au 31 décembre prochain. Il faudra en réalité attendre 2015 pour voir le nombre de créations d’emplois sur une année afficher un solde positif, à + 66.400.

    Ces mauvais résultats sur le front de la lutte contre le chômage auront un impact sur l’équilibre financier de l’Unedic. Loin de se résorber, le trou du régime d’assurance chômage se stabiliserait à 3,7 milliards fin 2014 et 3,6 milliards fin 2015. Conséquence, la dette continuerait de grimper pour atteindre 25 milliards à la fin de l’année prochaine et les premières projections pour 2016 indiquent qu’il devrait dépasser… 28,5 milliards.

    Cela aurait pu être pire. Toujours d’après l’Unedic, les nouvelles règles d’indemnisation arrêtées fin mars entraîneraient une réduction du déficit de 300 millions au second semestre 2014 et de 830 millions en 2015. Résultat, si le trou de l’Unedic augmentera légèrement moins que prévu (par rapport aux prévisions établies en mars), ce n’est pas grâce à l’amélioration de la conjoncture ou à la politique du gouvernement. Mais uniquement en raison des moindres dépenses et des recettes supplémentaires engendrées par la nouvelle convention définies par les partenaires sociaux.

    Le Figaro

    http://fortune.fdesouche.com/340587-lunedic-prevoit-encore-300-000-chomeurs-de-plus-en-2014-et-2015#more-340587

  • Où va l’argent ? Sommes nous sérieux sur la question du financement de l’action ?

    Il est des budgets dont personne ne parle même quand on cherche 50 milliards d’euros d’économie. La réforme Peillon a créé 6000 nouveaux postes de permanents de l’Education nationale pour lutter contre les stéréotypes et promouvoir l’égalité homme femme (en fait pour promouvoir le genre qui n’existe pas…). Est-ce remis en cause ?  Depuis Malraux, le gauchisme culturel est financé par 36 000 budgets (un par commune) ; le planning familial est animé par 1500 permanents subventionnés par le budget de la santé ; le lobby LGBTdispose de 50% des ressources mobilisées au nom de la lutte contre le SIDA ; un parti politique peut mobiliser 10 millions d’euros en un mois pour combler le trou d’une campagne perdue… Voici quelques exemples parmi d’autres qui sont la preuve que le prétendu sens de l’histoire a les moyens en hommes et en argent pendant que la promotion de la civilisation de l’amour n’a pas de ressource… pour agir à « contre-courant ». Sommes-nous sérieux ? Jean Oussetdans la troisième partie de son livre l’Action au chapitre 1 : La doctrine et l'argent met en lumière l’incohérence habituelle hélas de ceux qui auraient les moyens de donner l’argent pour la formation et le combat culturel mais qui n’y voient pas un vrai « service public » indispensable :

    « L’argent, comme la doctrine, surpasse la plupart des autres moyens par l’ampleur de ses possibilités… Il permet non seulement de procurer l’outil indispensable à l’ouvrier, maisd’entretenir l’ouvrier lui-même. Il peut, certes, servir au meilleur et au pire… La pauvreté est notre lot. Vérité dont un sens élémentaire de l’action exige de tenir compte… Les œuvres aimées de Dieu sont pauvres car Sa puissance éclate mieux quand elle triomphe malgré l’indigence des moyens matériels… L’argent trop facile amollit, pousse au relâchement… Une certaine pauvreté … tient en éveil, rend ingénieux, trempe les âmes, durcit les énergies.

    Reste qu’ « il faut ce qu’il faut », et que les militants d’une cause pauvre n’ont pas moins le devoir d’étudier ce qui est susceptible de procurer les moyens indispensables.

    Il est inadmissible qu’un si grand nombre de chrétiens, attachés pourtant à la doctrine sociale de l’Eglise, trouve normal que le combat qu’elle implique continue à se livrer avec des moyens grossièrement insuffisants. Cela prouve que l’attachement de ces gens pour la vérité est platonique, nullement vivant, sans résolution pratique. Individus qui souhaitent de tout cœur le triomphe de la « bonne doctrine »... à condition que les exigences de ce triomphe soient assumées par d’autres.

    Et l’on voudrait que Dieu accorde la victoire à une cause dont les prétendus fidèles ne font qu’applaudir aux efforts d’une poignée de lutteurs qui restent seuls à supporter les peines et les sacrifices du combat !

    Est-il donc sage, est-il réaliste … de crier à la « folie des grandeurs » quand, pour le plus élémentaire des combats anti-subversifs, on sollicite l’argent indispensable à l’entretien de quelque dix ou quinze équipiers à temps plein ? …

    Nous ne devons compter sur aucun appui auxiliaire quasi gratuit … si le combat pour un ordre social chrétien jouit des encouragements d’un assez grand nombre de clercs, religieux ou religieuses, ces encouragements ne prennent jamais une forme pratique… Nous ne pouvons avoir recours qu’à des bénévoles laïcs surchargés déjà de soucis professionnels ou familiaux.D’où une insuffisance, une irrégularité de rendement, un caractère d’amateurisme lamentable. Indemnités symboliques, salaires dérisoires, articles non payés… pendant que les troupes régulières [de l’esprit du monde], et ses « cinquièmes colonnes » travaillent à plein, bénéficiant de toutes les ressources professionnelles et techniques, nous nous débattons dans les difficultés matérielles.

    Raison de plus pour penser le problème argent avec la plus grande rigueur.

    Puisqu’on ne peut s’en passer, nécessité de s’appliquer à trouver ce qu’il faut, honnêtement, pour mieux agir. Nécessité de penser à son meilleur emploi, sans gaspillage, cherchant à faire rendre cent pour un le peu qu’on arrive à se procurer.

    Nécessité de régler le dispositif en fonction de l’argent qu’il est sage d’espérer trouver… Pas de sens de l’action politique et sociale sans un sens suffisant des possibilités financières des formules envisagées… Chacune ayant son régime, sa psychologie financière propre… Il est, des œuvres condamnées, au moins pour un temps, à la pauvreté parce qu’elles ne ressemblent à aucune autre et proposent des méthodes de travail dont le plus grand nombre n’a jamais entendu parler.

    A trop attendre des générosités salvatrices on risque de cruelles désillusions. Dans l’état d’esprit de ceux qu’il faut appeler « riches », peu d’espoirs sont permis… Contre toute sagesse, l’action la plus salvatrice au temporel a cessé d’apparaître aux yeux de ceux-là mêmes qui la regardent avec faveur, comme un « service public ». A suivre… »

    Lire et télécharger dans son intégralité le chapitre 1 : La doctrine et l'argentdans l’Action de Jean Ousset. Ce livre est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset, fondateur d’Ichtus pour Former, Relier et Agir, est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.

    Le Salon Beige

  • Affaire Karachi : L’argent, le sang et la démocratie

    Le 8 mai 2002, à Karachi, au Pakistan, un attentat tue onze employés des constructions navales de Cherbourg. En 2012, dix ans après les faits, l’enquête va faire surgir une seconde affaire : un éventuel financement illicite lors de la campagne présidentielle d’Édouard Balladur en 1995.

    Quatre contrats d’armement avec l’Arabie Saoudite et le Pakistan auraient servi à financer celle-ci, moyennant le versement de commissions dont les bénéficiaires auraient rétrocédé un pourcentage au staff de Balladur. Le non-versement d’une partie des sommes après le départ de ce gouvernement en 1995 aurait provoqué l’attentat de Karachi.

    Réalisé par Jean-Christophe Klotz et Fabrice Arfi (France 2013)

    http://fortune.fdesouche.com/

  • « Nationaliste » le FN ?

     Plusieurs internautes, adhérents ou sympathisants du FN, salariés du groupe Airbus,  nous ont informé ces derniers jours du courrier, daté du 19 mai,  envoyé aux employés du groupe par son Chief Executive Officer, comme il se présente lui même en bon français,  monsieur Tom Enders. Il s’y livre à un  vibrant plaidoyer en faveur de l’Europe de Bruxelles qu’il crédite du succès d’Airbus. « Nous sommes devenus aujourd’hui un leader du secteur aéronautique et spatial, une entreprise admirée, plus européenne et internationale qu’aucune autre. Croyez-vous que nous y serions parvenus sans l’intégration européenne et le soutien politique actif de nos gouvernements? ». Et bien oui M. Enders!  L’intégration européenne n’était pas un préalable obligatoire et nécessaire au succès d’Airbus qui doit a contrario en effet son magnifique décollage  aux accords interétatiques entre la France et d’autres  nations européennes,  qui ont les faveurs du FN et  dans lesquels  « Bruxelles » ne compte pour rien. Et nous pourrions aussi rappeler à M. Enders que la cherté  de l ‘euro-monnaie unique,   est un puissant handicap pour le  groupe Airbus, notamment face à Boeing… Le leader d’Airbus achève sa lettre par une recommandation d’une hypocrisie assez savoureuse: « Je ne cherche évidemment pas à influencer votre choix électoral (sic), mais je vous encourage tous vivement à aller voter dimanche prochain pour une Europe démocratique, résiliente, forte politiquement, économiquement et militairement ».  Suivez son regard…

    Nous le savons, nous qui avons souvent traité ici de l’indispensable « bataille du vocabulaire », les mots ne sont pas neutres.  Cette  bataille  nous devons la  gagner car comme l’a bien vu Gramsci, il  n’y  a pas de prise possible  du pouvoir politique dans les sociétés développées, sans prise préalable du pouvoir culturel. Prise du pouvoir qui  passe  certes par le contrôle  de l’Etat, mais aussi par un travail idéologique dans la société civile.  Lors du débat Itélé-Europe 1  opposant Marine Le Pen au premier  secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, comme dans celui hier sur France 3  opposant   Bruno Gollnisch àVincent Peillon  , les caciques du PS ne cessent ainsi  de fustiger  le « nationalisme »  du FN qu’ils opposent à leur « patriotisme ».

    Un patriotisme des idéologues du  PS  dont M.  Peillon a donné les curieux  contours, celui d’un patriotisme bien dévoyé,  s’appliquant uniquement à célébrer non pas tant unerépublique française qu’une  république universelle, désincarnée, s’attachant à une France née en 1789,  réduite aux immortels principesUne vision bien hémiplégique de notre nation, faisant l’impasse sur sa réalité physique,   harnelle, spirituelle,   ouvrant de facto la voie à toutes les dérives du mondialisme et disons-le tout net, à sa disparition.

    En taxant les dirigeants du FN  de  nationalisme, c’est bien un procès en extrémisme qui leur est fait. Si un nationaliste serait comme disent certains,  « un patriote de l’espèce amoureuse« , nous savons qu’il existe des passions outrancières, excessives, destructrices,  et que l’ultra nationalisme exacerbé, belliqueux  fut aussi la cause de bien des maux.  Les  deux dernières guerres mondiales, terribles guerres civiles  européennes qui ont mis nos nations à genoux, qui ont conduit à leur déclin,  à celui de la civilisation helléno-chrétienne qui est notre héritage commun,  sont notamment là pour en témoigner.

    Bruno Gollnisch,  l’ a déjà dit,  il faut savoir se   méfier  des doctrines en  « isme » qui exercent encore leurs ravages,  et ce constat vaut particulièrement pour le communisme, le socialisme, le libéralisme débridé,  les différentes facettes   d’un mondialisme, tronc idéologique  commun des adversaires de l’opposition nationale.

    Pour que les choses soient claires, Bruno aime aussi à  le souligner,   le FN est un mouvement national  modéré mais n’est pas modérément national!  Le nationalisme qui lui est reproché, et ce n’est pas un gros mot, est  un nationalisme pacifique, sans excès,  sans agressivité aucune vis-à-vis de ses voisins. Il ne répond pas à la définition   lapidaire qu’en donnait De Gaulle et qui est reprise commodément par le  microcosme politico-médiatique : « un patriote est quelqu’un qui aime son pays, un nationaliste quelqu’un qui déteste celui des autres ».

    Notre « nationalisme »  n’est autre que la défense de la France et des Français d’abord,  des identités, des souverainetés, de nos particularismes nationaux.   Le  procès en sorcellerie qui nous est fait ne doit rien au hasard. Cette diabolisation du FN  par ce Systèmeaux abois  n’existe que par ce que nous ne résignons pas  à la disparition  de notre  Europe des patries conforme au vrai génie de l’Europe et parce que nous  luttons  contre la triple invasion dont elle est victime.  Une invasion des capitaux de la finance vagabonde qui  la déstabilise, une invasion des produits de consommation fabriqués à vils prix  hors de nos frontières qui la paupérise, et enfin une invasion démographique qui en change profondément le visage et la tiers-mondise.     Face au  mondialisme mortifère, patriotes,  nationalistes de tous les pays unissez-vous ! Et votons le 25 mai !

    http://gollnisch.com/2014/05/22/nationaliste-fn/

  • Union transatlantique : la grande menace

    On n’en parle guère, alors que l’on est en présence de l’un des plus grands événements de ce début du XXIe siècle. Et d’une des plus grandes menaces. De quoi s’agit-il ? D’un projet de « grand marché transatlantique » dont dépend pour une large part l’avenir même de l’Europe. Et même du plus important accord commun bilatéral jamais négocié, puisqu’il s’agit de mettre en place, en procédant à une déréglementation généralisée, une gigantesque zone de libre-échange, correspondant à un marché de plus de 800 millions de consommateurs, à la moitié du PIB mondial et à 40% des échanges mondiaux. Bref, de créer la plus grande zone de libre-échange du monde grâce à l’union économique et commerciale de l’Europe et des Etats-Unis. 

         La « libéralisation » totale des échanges commerciaux est, on le sait, un vieil objectif des milieux financiers et libéraux. Un premier cycle de négociations, dit « Uruguay Round », s’était conclu en avril 1994 avec les accords de Marrakech, qui avaient abouti un an plus tard à la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le projet de grand marché transatlantique, lui, a discrètement mûri depuis plus de vingt ans dans les coulisses du pouvoir, tant à Washington qu’à Bruxelles. On en repère aisément les étapes. 

    Nouvel Agenda transatlantique 

    Dès le 22 novembre 1990, un an après la chute du Mur de Berlin, les Etats-Unis et l’Europe avaient adopté une première « Déclaration transatlantique » par laquelle ils s’engageaient à « promouvoir les principes de l’économie de marché, à rejeter le protectionnisme, à renforcer et ouvrir davantage les économies nationales à un système de commerce multilatéral ». En décombre 1995 s’était ensuite tenu un sommet américano-européen, qui avait conclu à la nécessité d’institutionnaliser la relation transatlantique au moyen d’une déclaration commune d’engagement politique. Ce fut le « Nouvel Agenda transatlantique » (NAT), patronné par Bill Clinton, Jacques Santer, alors président de la Commission européenne, et Felipe Gonzalez. En 1995 fut également créé, sous le nom de « Dialogue économique transatlantique » (Trans-atlantic Business Dialogue, TABD), une coalition de grandes entreprises privées et de multinationales qui entama aussitôt d’intenses activités de lobbying pour que s’engagent des négociations. Trois ans plus tard, en mai 1998, lors du sommet américano-européen de Londres, un premier Partenariat économique transatlantique était signé. 

         Le projet fut réactivé en juin 2005, au sommet américano-européen de Washington, sous la forme d’une déclaration solennelle en faveur d’un « Nouveau partenariat économique transatlantique ». Le 30 avril 2007, un « Conseil économique transatlantique » était mis en place par George W. Bush, président des Etats-Unis, Angela Merkel, alors présidente du Conseil européen, et José Manuel Barroso président de la Commission européenne, sous la direction conjointe de Karel De Gucht, commissaire européen au Commerce, et de l’Américain Michael Froman. Cette nouvelle instance se fixait pour objectif de négocier le marché transatlantique dans tous ses aspects législatifs liés à la production, au commerce et aux investissements. Il fut convenu de se réunir tous les ans. En mai 2008, une résolution du Parlement européen approuvait officiellement le projet. Elle prévoyait la suppression de toutes les barrières au commerce, ainsi que la libéralisation des marchés publics, de la propriété intellectuelle et des investissements. 

         A peine élu, Barack Obama décida de faire entrer le projet dans une phase concrète. Les Européens ne furent pas en reste. Le 2 février 2009, le Parlement européen adoptait une résolution sur « l’état des relations transatlantiques » invitant à la création effective d’un grand marché transatlantique calqué sur le modèle libéral et impliquant une liberté de circulation totale des hommes, des capitaux, des services et des marchandises. Le texte précisait que ce partenariat transatlantique se fondait « sur des valeurs centrales partagées, telles que la démocratie, les droits de l’homme et l’Etat de droit », et qu’il devait « demeurer la pierre angulaire de l’action extérieure de l’Union ». Le même document se félicitait de « la présence croissante d’organisations d’origine américaine à Bruxelles », soulignait « l’importance de l’OTAN en tant que pierre angulaire de la sécurité transatlantique », prônait une « intégration progressive des marchés financiers », et se déclarait partisan de la « suppression des obstacles qui entravent les investissements et la prestation de services transatlantique ». Orientations sans équivoque, par conséquent. Le processus, dès lors, pouvait s’engager, la Commission européenne mettant les bouchées doubles à partir de janvier 2011. 

    La France muette 

    En février 2013, le Conseil européen se prononçait à son tour « pour un accord commercial global EU-USA ». Le 13 février, Obama signait avec José Manuel Barroso et Herman Von Rompuy une déclaration adoptant le principe d’un accord de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement. François Hollande, censé représenter la France, restait muet et laissait faire. Le 12 mars, la Commission européenne approuvait le projet de mandat concernant la conclusion d’un tel accord avec les Etats-Unis. 

         Le 14 juin 2013, les gouvernements des 27 Etats membres de l’Union européenne ont donc officiellement donné mandat à la Commission européenne pour négocier avec le gouvernement américain la création d’un grand marché commun transatlantique, qui a reçu le nom de Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (Trans-atlantic Trade and Investment Partnership, TTIP). Quelques jours plus tard, le 17 juin, le Conseil de l’Union européenne adoptait un rapport concernant les directives pour la négociation de ce partenariat, qualifié par José Manuel Barroso de « plus important au monde ». 

    Les mensonges de la Commission européenne 

    Les premières négociations officielles se sont ouvertes à Washington le 8 juillet 2013, suite au sommet du G8 organisé le mois précédent en Irlande du Nord. Les négociations ont jusqu’à présent été conduites par Karel De Gucht, qui est actuellement poursuivi pour fraude fiscale en Belgique, assisté de l’Espagnol Ignacio Garci Bercero, directeur à la Commission européenne pour le Développement durable et le commerce bilatéral. Les partenaires espèrent parvenir à un accord d’ici 2015. 

         Pour quel objectif ? L’élimination des barrières commerciales transatlantiques, dit-on, apporterait entre 86 et 119 milliards d’euros par an à l’économie européenne, et entre 65 et 90 milliards aux Etats-Unis, ce qui pourrait entraîner d’ici quinze ans une augmentation moyenne des revenus de 545 euros par ménage européen. Selon un rituel bien au point, on assure que l’accord bénéficiera à tout le monde, qu’il aura un effet favorable sur l’emploi, etc. Rapportées à l’horizon 2027, qui est celui que l’on a retenu, de telles promesses sont en réalité dépourvues de sens. En 1988, la Commission européenne avait déjà affirmé que la mise en place du grand marché européen, prévue pour 1992, créerait entre 2 et 5 millions d’emplois. On les attend toujours. Concernant les effets du marché transatlantique, les analystes les plus optimistes parlent de quelques dixièmes de point de PIB (entre 0,27% et 0,48%), ou encore d’un « surcroît de richesse » de 3 centimes par tête et par jour à partir de 2029 ! Le projet table par ailleurs sur les exportations comme moyen de relance de la croissance. Il sera donc un frein à toute relocalisation des activités de production. La hausse escomptée des exportations entraînera en revanche une forte augmentation des émissions de gaz à effet de serre, alors que l’Union européenne était au contraire censée les réduire. 

         Mais ce qui frappe le plus les observateurs, c’est l’extraordinaire opacité dans laquelle se sont déroulées jusqu’à présent les discussions. Ni l’opinion publique ni ses représentants n’ont eu accès au mandat de négociation. La classe politique, dans son ensemble, s’est réfugiée dans un silence qui laisse pantois. Les traités confiant à la Commission européenne une compétence exclusive en matière commerciale, le Parlement européen n’a même pas été saisi. Beaucoup n’hésitent pas à parler de « négociations commerciales secrètes » pour qualifier ces tractations qui se déroulent à huis clos. 

    Elément n°151, Alain de Benoist

    http://www.oragesdacier.info/2014/05/union-transatlantique-la-grande-menace.html

  • URGENCE SERBIE : Convoi exceptionnel de 18 tonnes de nourriture pour les victimes des inondations

    22/05/14 – PARIS (NOVOpress via l’association humanitaire Solidarité Kosovo)

    18 tonnes de nourriture récoltées en France, mais il faut encore financer les frais de transport

    Un grand malheur frappe en ce moment même la Serbie, plongée entre chaos et désolation. Plus d’un million de personnes sont victimes des terribles inondations qui ont paralysé une partie de la région. Le bilan humain faisant état d’une cinquantaine de morts s’aggrave d’heure en heure.

    Depuis vendredi dernier, la Serbie est en proie aux pires inondations survenues en Europe. En une seule journée, il est tombé l’équivalent de quatre mois de pluie. Les pluies torrentielles ont fait gonfler les cours d’eau jusqu’à leur débordement provoquant des ravages terrifiants. Les conséquences sont dramatiques : un million de personnes sont privées d’eau potable, cent mille foyers n’ont plus d’électricité, la circulation a été interrompue sur la plupart des grands axes routiers et ferrés, les écoles ont été fermées. Entièrement évacuées, plus de dix villes sont encore assiégées par les eaux allant jusqu’à cinq mètres.

    Au calvaire des sinistrés, un nouveau danger est venu s’ajouter: le spectre de l’épidémie. Au cours des ces prochains jours, les météorologues annoncent des températures allant jusqu’à 30°C. Une fois les eaux retirées, les villes ensevelies de boue et de cadavres devront être rapidement nettoyées pour éviter la prolifération de bactéries par les eaux contaminées.

    Pour l’heure, l’urgence est d’enrayer le drame humanitaire qui se joue aux portes de l’Europe. Plus de 20.000 personnes ont été extirpées de leurs domiciles piégées par les eaux. Les familles sinistrées ont été évacuées vers des centres d’accueil de la capitale serbe. Elles ont besoin en urgence de denrées humanitaires.

    Depuis les premières heures du drame, une équipe de Solidarité Kosovo déploie son action sur le terrain pour prodiguer aux victimes les premiers secours,. Grâce à une aide exceptionnelle immédiatement débloquée par l’association française, plus de 15.000 articles d’hygiène et de nourriture pour enfants ont pu être achetés sur place et distribués aux victimes. 

    URGENCE SERBIE : Convoi exceptionnel de 18 tonnes de nourriture pour les victimes des inondations

    Dans le centre d’accueil à Belgrade où conjointement avec ses homologues serbes, Solidarité Kosovo prodigue les premiers secours

     

    URGENCE SERBIE : Convoi exceptionnel de 18 tonnes de nourriture pour les victimes des inondationsHier soir, Solidarité Kosovo était l’invitée des chaînes nationales serbes B92 et RTS, l’équivalent des M6 et TF1 français (image ci-contre). Première ONG internationale à avoir secouru les victimes des inondations sur le terrain, les médias ont vivement salué sa réactivité d’intervention.

    A cette occasion, Arnaud Gouillon, fondateur-dirigeant de Solidarité Kosovo, a annoncé qu’au cours de ces prochaines heures, l’aide d’urgence de Solidarité Kosovo allait être amplifiée par un convoi exceptionnel de nourriture en partance de la France.

    18.000 boites de conserve en partance de France pour les centres d’accueil pour les évacués

    URGENCE SERBIE : Convoi exceptionnel de 18 tonnes de nourriture pour les victimes des inondations

    Au centre d’accueil de Belgrade, une pause récréative pour le petit Stefan qui avec ses parents a été évacué d’urgence de leur appartement du centre ville d’Obrenovac entièrement enseveli par les eaux.

    Alors qu’une partie de l’équipe de Solidarité Kosovo se trouve au cœur des efforts de secours en Serbie, en France une cellule d’urgence a été créée pour récolter des fonds financiers et des denrées alimentaires non périssables.
    En moins de trois jours, une campagne d’appels marathon a permis de récolter en France plus de 18 tonnes de nourriture d’une valeur dépassant les 60 000 euros.

    Dans l’entrepôt humanitaire isérois de l’ONG, les petites mains des bénévoles se sont affairées à charger les 18.000 boites de conserve recueillies.

    L’expédition est d’envergure. Pour couvrir les frais de ce convoi exceptionnel et apporter aux victimes ces denrées indispensables, Solidarité Kosovo en appelle à votre générosité.

    Les  dons peuvent être adressés:
    - Par chèque : A libeller à Solidarité Kosovo – A envoyer à : Solidarité Kosovo – BP 1777 – 38220 Vizille – France
    - Par virement Paypal : rendez-vous sur le site de l’association en cliquant ici et suivez les instructions « Dons en ligne ».
    - Par virement bancaire, contactez l’association : contact@solidarite-kosovo.org

    Solidarité Kosovo étant reconnue d’intérêt général, chaque don ouvre droit à une déduction d’impôt correspondant à 66% du montant du don.

    http://fr.novopress.info/167139/urgence-serbie-convoi-exceptionnel-18-tonnes-nourriture-les-victimes-inondations/

  • La non-délocalisation : véritable enjeu politique ?

    En France, et plus largement dans le monde occidental, l’industrie souffre d’une crise profonde : destructions d’emplois en masse, recul des exportations, perte de parts de marché, affaiblissement durable de sa part dans la création de la richesse nationale. Une absence de vision du rôle de l’industrie en France et une soumission au discours ambiant sont probablement parmi les facteurs prégnants de ce recul. Les pressions de différentes natures ont fait passer les sociétés qui fondaient une grande partie de leur richesse sur les activités industrielles à un capitalisme financier qui fait fi des territoires et les déstructure.

    Le discours néolibéral des années 1980 porté par Ronald Reagan et Margaret Thatcher a quelque peu aveuglé les décideurs qui ont fait de la compétitivité par la réduction des coûts salariaux la pierre angulaire de leur stratégie de développement, politique qui perdure de nos jours.

    On a également beaucoup disserté sur le fait que les industries françaises, en externalisant leurs activités opérationnelles sur des pays à faible coût de main d’œuvre, allaient de facto pouvoir se concentrer sur les activités à forte valeur ajoutée ; la différence d’emplois serait compensée par les emplois crées dans le secteur tertiaire. Pour être à peine caricatural, nous serions « la tête et Eux, les bras». Cette orientation a tourné court étant donné que les pertes d’emplois industriels ne pouvaient structurellement et culturellement, comme pourtant annoncé initialement, être compensées par les créations d’emplois de service.

    Ce discours d’inspiration néo-libérale a convaincu les décideurs économiques et politiques : réduction au maximum du rôle de l’Etat («downsize the state») ; idéologie du marché libre (moteur du développement économique au sein de l’ Union européenne) ; pressions des actionnaires (qui ont imposé aux entreprises une exigence de dividendes rapides et par là, ont soumis ces dernières à utiliser les salariés comme variable d’ajustement pour générer des profits) ; accélérations des phénomènes mondialisants (en partie grâce à la dématérialisation de l’économie via les NTIC) ; compétitivité accrue en abaissant les coûts de main d’œuvre par le licenciement ou la délocalisation sur des pays à charges faibles, financiarisation de l’économie (qui, poussée à l’extrême, conduit à la crise des subprime), etc. A bien y regarder, ces pratiques ont souvent contribué à mettre en péril des pans entiers de la création de la richesse industrielle au bénéfice du pure gain financier. La délocalisation, parfois opérée à la hussarde, fait également partie de ces pratiques.

    La désindustrialisation est une problématique qui dépasse le seul phénomène de la délocalisation. Des facteurs de nature différente l’expliquent tels les gains de productivité et l'externalisation de quelques activités vers le tertiaire, les conséquences de l’ouverture internationale, les délocalisations n’étant qu’un aspect ; délocalisations qui n’impactent d’ailleurs pas que l’industrie mais également les services.

    Pourquoi alors se focaliser sur le rôle de l’industrie dans un pays comme la France ? Pourquoi craindre la désindustrialisation dans un pays qui professe être entré dans une nouvelle modernité dite ère post-industrielle ? Simplement parce que l’industrie y crée des chaînes de valeur, qu’elle induit une multiplication des services, qu’elle anime les territoires, qu’elle tire vers le haut le niveau de formation des hommes et qu’elle nourrit la recherche comme cette dernière est nourrie par elle au sein d’une synergie qui secrète l’innovation et recèle les vrais avantages compétitifs auxquels l’hypercompétition mondiale contraint le pays. Le progrès social, le progrès d’une nation est donc par essence attaché à la bonne santé de son industrie et à son développement.

    Délocalisation : des enjeux divergents

    La délocalisation s’est très vite imposée comme source de rentabilité par l’abaissement des coûts de main d’œuvre. La Chine s’est distinguée comme pays à charges faibles par défaut et a attiré un nombre impressionnant d’entreprises du monde entier. Nous nous interrogerons plus loin sur la pérennité d’une telle stratégie.

    Inutile ici de gloser sur les bienfaits et/ou méfaits produits par les délocalisations. Le citoyen est abreuvé en permanence de chiffres, pourcentages et autres statistiques sur les emplois industriels détruits en France. Les médias sont une caisse de résonance de choix pour ce phénomène qui est loin de laisser la population indifférente. Pas un jour qui ne passe sans que la presse ne relate la fermeture d’une entreprise que leur stratégie conduit à quitter la France.

    Si un exposé sur les avantages et menaces générés par la délocalisation ne s’impose pas, en revanche exposer la dichotomie qui existe aujourd’hui entre les intérêts de l’entreprise et ceux du territoire qui l’ont portée, voire vu naître et croître, est plus probant. Nous avons été instruits à penser la PME comme une entité ancrée dans son territoire, portée par un échange entre ses propres intérêts et ceux des parties prenantes locales qu’il s’agisse des salariés, administrations, entreprises tierces,… et évoluant dans une dynamique vertueuse dont la fonction – au-delà de ses activités industrielles et commerciales et de la réalisation de bénéfices – servait la cohésion sociale par la provision de l’emploi localisé.

    La délocalisation vient chahuter le territoire : la disparition, souvent rapide, de l’entreprise signifie l’érosion du bassin d’emplois et par là, met en danger la cohésion sociale du territoire. Cela revient à dire que les intérêts des entreprises sont devenus fondamentalement divergents de ceux des territoires. Délocaliser rime donc bien avec rentabilité si l’on se place du côté de l’entreprise. Le territoire, lui, est perdant. On a là un changement de paradigme des plus inquiétants car il assigne une nouvelle tâche au territoire : comment limiter cette déstructuration, comment être suffisamment attractif et porteur de profits auprès des candidats à la délocalisation ? Que peut imaginer le territoire pour que les entreprises qui le structurent économiquement et socialement soient non-délocalisables ? Même si la généralisation du phénomène de délocalisation n’est pas une menace réaliste, un mouvement d’ampleur d’entreprises quittant la France pour les pays à faibles charges serait très grave car il mettrait en danger la cohésion sociale nationale, donc la pérennité de l’Etat.

    Est-ce là un problème majeur ? Si l’on considère que la plus ancienne construction politique française est l’Etat-nation, que l’Etat-nation est l’Etat protecteur (ce qui n’est pas le protectionnisme), et que sa raison d’être démocratique est de protéger sa population, alors « oui », la mise en instabilité de l’Etat dans un pays comme la France est un problème des plus graves. L’Etat doit avoir les moyens de sa pérennité. Intimement lié à la structuration générale du pays qu’il organise, il est par ailleurs organiquement lié à l’entreprise, ce qui ne signifie pas qu’il doive être interventionniste. On peut donc affirmer, n’en déplaise aux thuriféraires du néo-libéralisme que la délocalisation est un agent de déstructuration économique, sociale et culturelle qui menace la société dans son ensemble et ébranle les fondations de la structure Politique française. Le découplage entreprise/territoire est la manifestation d’une puissance déclinante. Il est par conséquent urgent que non seulement le mouvement de délocalisation soit ralenti – il est peu réaliste de penser qu’il puisse être complètement endigué – mais également que soit encouragée la relocalisation.

    La relocalisation : nouvelle stratégie de reconquête industrielle ? L’exemple états-unien.

    Dévoilons un secret de Polichinelle : les Etats-Unis, pour un grand nombre pays du libéralisme par excellence, n’ont jamais été… libéraux ; ils ont en effet fréquemment pratiqué un libéralisme à sens unique, unilatéral et en cela ont eu une position contraire aux lois sur le commerce mondial qu’ils contribuaient à édicter et imposer. Contrairement aux idées reçues, les Etats-Unis ne constituent en rien un marché libre comme l’est l’Europe, par exemple. Ils sont fondamentalement une terre de marchés opposables, l’Etat Fédéral intervenant souvent comme protecteur in fine des intérêts nationaux . Cette position tend à prouver que l’économie est au service de l’hégémon américain et que le diptyque public-privé fonctionne comme augmentateur de la puissance nationale états-unienne.

    Le modèle de développement économique américain a été adopté pour la plupart des démocraties industrielles, suivistes, attirées par un système qui a su vendre son modèle sous l’angle de la modernité économique et de la profitabilité maximale.

    On s’interrogeait plus haut sur la pérennité des délocalisations vers la Chine. Les Etats-Unis, promoteurs de la délocalisation à outrance, en ont fait leur atelier au point que l’interdépendance entre les deux nations n’est plus exclusivement manufacturière. Un grand nombre d’entreprises états-uniennes se sont engagées sur la voie de la délocalisation au détriment des équilibres sociaux territoriaux. Cette situation n’est peut-être pas inscrite dans la durée et de grands groupes ont d’ores et déjà initié une politique de relocalisation (NCR, Ford, Caterpillar, GE) tout comme des PMI (Outdoor greatroom, Peerless industries, Sleek audio, Coleman, etc.), le gain d’emplois étant d’environ de six à sept mille en deux ans.

    Le phénomène est naissant mais va s’accentuer au cours des cinq prochaines années. Les raisons invoquées par le Boston Consulting Group dans un rapport récent sont la forte de hausse des coûts salariaux en Chine, les coûts logistiques de plus en plus élevés, la prévision d’une hausse inévitable de l’énergie, l’éloignement du marché domestique et les délais d’acheminement, et parce que selon BCG, la Chine n’est plus un pays de production intéressant. Elle est maintenant concurrencée par des pays à plus faibles charges comme le Vietnam, le Cambodge, le Mexique, etc.

    Ces retours aux Etats-Unis sont motivés moins par des préoccupations sociales que par les coûts induits par la délocalisation sur les activités où la main d’œuvre ne constitue pas l’essentiel des coûts de production. La délocalisation restera la stratégie choisie pour les groupes qui produisent des biens à fort contenu de main d’œuvre.

    Il est intéressant de noter que ces retours d’entreprises se font souvent dans les états les plus pauvres des Etats-Unis (Kansas, Alabama, Tennessee) ou ceux ayant perdu une grande partie des industries traditionnelles (Illinois) car le coût du travail d’un état à l’autre varie. Il existe donc une forme de dumping social domestique qui bien que peu enviable va bénéficier au pays tout entier. On assiste donc à un recouplage entreprises/territoire qui fait converger les intérêts des uns et des autres même si la nature de ces intérêts (profit pour les entreprises, cohésion sociale pour les territoires) est différente.

    En France, un phénomène du même type existe. Il est actuellement faible. On compte à peine une dizaine d’entreprises qui ont fait le choix de la relocalisation. Ce phénomène peut-il constituer une nouvelle donne économique comme le pense BCG pour les Etats-Unis ? C’est inenvisageable. On imagine mal l’Etat encourager une situation où le SMIC en Limousin serait de 20% inférieur à celui de l’Alsace ! Notre culture et tradition sociales reposant sur la solidarité et l’égalité garanties par l’Etat impartial, les régions ont peu de chances de se voir invitées à pratiquer le dumping social. On en déduit que si les phénomènes de relocalisation sont peut-être amenés à se développer – et l’Etat y engage déjà les entreprises par un soutien financier en particulier – la voie majeure qu’il convient de promouvoir est la non-délocalisation des industries. C’est là tout l’enjeu Politique qui assurera à la France cohésion sociale, pérennité de son modèle, puissance et influence.

    A un moment où le pays s’apprête à élire son président de la République pour un mandat de cinq années, qui s’annoncent cruciales en termes éminemment stratégiques pour son l’avenir, on s’interroge sur l’existence d’une vision à long-terme des candidats dont le discours fait de généralités lancinantes et d’incantations pro-industrielles creuses ne propose rien de concret. Autrement dit : rien ! Il est par conséquent urgent que les candidats à la présidence soient convoqués à une vision d’une France industrielle, 2°) une vraie stratégie non partisane, 3°) une ambition et surtout 4°) un courage politique qui assurent la pérennité du modèle français et qu’ils réinstaurent au centre du débat politique un discours éclairé, pragmatique et sincère sur la puissance industrielle de la France en en dessinant les contours stratégiques et tactiques à long terme. Il est grand temps d’oser les débats interdits, de faire de l’économie et un peu moins d’idéologie.

    Si la crise que nous traversons a eu au moins un mérite, c’est celui de faire prendre conscience aux citoyens de l’importance de l’industrie dans la création de la richesse collective et dans la vigueur économique et sociale des territoires. Les politiques en sont-ils fondamentalement convaincus ?

    Pierre Deplanche

    notes : Le Buy American Act, la loi Exon Florio ne sont que quelques exemples probants de la façon dont les Etats-Unis protègent leurs intérêts économiques nationaux.

    “Made in America, again. Why manufacturing will return to the US”, BCG.

    source : http://www.infoguerre.fr/edito/edito-non-delocalisation-veritable-enjeu-politique/

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EuppykAFFuSNqzcojf.shtml

  • Marcher contre le capitalisme

    Après avoir dialogué de façon calamiteuse quasiment d’égal à égal avec la fameuse Leonarda, le Président Hollande veut éviter de discuter avec Jérôme Kerviel. L’ancien trader de la Société Générale, condamné par la justice française pour avoir fait perdre 5 milliards d’euros à son employeur, se présente comme un simple pion dans le jeu de la finance internationale.

    Après une longue marche en Italie depuis Rome où il a vu le pape François, Kerviel est arrivé à la frontière française dans un grand battage médiatique. Mgr Di Falco, évêque de Gap, qui préside son comité de soutien, sait utiliser la presse (voir comment il a organisé le succès des Prêtres chanteurs) mais il est aussi dans la ligne du pape qui a renouvelé la condamnation catholique traditionnelle contre les excès du capitalisme.

    Mais cette condamnation ne peut être complète sans la lutte contre la République qui a permis la domination de la Finance.

    Il est bon de soutenir la marche de Kerviel mais il est encore mieux de marcher contre le capitalisme, contre la république, pour la France et pour le ROI grâce auquel les pouvoirs des financiers seront limités.

    La suite sur le blog de l’Action française Provence