économie et finance - Page 638
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Carrefour vend du Djihad
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Espagne : Taxation des comptes bancaires, début du plus grand hold-up de l’Histoire ?
C’est parti : le 7 juillet, l’Espagne a décidé de taxer de façon rétroactive tous les dépôts bancaires de 0,03%. Et devinez pourquoi ? Pour relancer la croissance et la création d’emploi, bien sûr ! À chaque fois que nous nous disons « ils n’oseront pas » nous nous trompons. « Ils » c’est bien sûr les fonctionnaires omniscients et leurs conseillers intéressés. La chypriotisation, la confiscation des assurances vies en Pologne, les taux négatifs, la taxe Lagarde… Quelle couleuvre n’avalerait-on pas pour la croissance et l’emploi ?
Pourtant, pendant des milliers d’années, l’économie – c’est à dire la production de biens et services et les échanges commerciaux librement consentis entre bipèdes – s’est développée sans ces artifices. En effet, nous produisons plus qu’à l’Âge de pierre et les biens et services circulent plus librement qu’au XIXème siècle. Ce résultat a été obtenu le plus souvent malgré les taxes douanières, les escroqueries monétaires, de malheureux épisodes guerriers ; nous avons connu des hauts et des bas, mais sommes arrivés à produire et à échanger plus et mieux.
Aujourd’hui, toutefois, on nous explique que des administratifs et des fonctionnaires sont seul aptes à savoir ce qui est bon pour la croissance et l’emploi. Ce qui leur donne le droit de confisquer notre argent.
En réalité, cette mesure est un pas de plus vers la répression financière. Le niveau de dettes publiques est devenu insupportable et il va bien falloir taper dans l’épargne de ceux qui ne vivent pas de redistribution achetée à crédit. Si cela peut vous réconforter, c’est partout pareil.
Le Financial Times nous apprend que la Fed envisage d’imposer des frais de sortie aux fonds d’investissement obligataires dans le but de rendre ce marché de 10 000 milliards de dollars moins vulnérable.
Si les investisseurs avaient la mauvaise idée de se diriger ensemble vers la sortie, les actifs détenus par les fonds pourraient devenir invendables, s’inquiète – sans rire – la Federal Reserve. Des frais de sortie décourageraient les retraits et limiteraient la casse. C’est le principe bien connu du racket : un individu peu recommandable vous fait payer pour vous assurer contre le dommage que ce même individu a provoqué.
L’économiste Kenneth Rogoff suggère dans une autre tribune du Financial Times de purement et simplement supprimer le cash, prétendant ainsi lutter contre le crime. En réalité cette mesure permet d’appliquer aux malheureux déposants des taux d’intérêts négatifs, voire une taxe Lagarde, justifie plus loin notre docte universitaire. Supprimer le cash c’est s’assurer de 0 fuite dans le système.
Dans cette répression financière sans précédent historique par sa violence et son échelle mondiale, il semble bien que l’or et l’argent auront leurs rôles à jouer… La relique barbare appréciera certainement de renaître dans un monde sans cash dans lequel tout investissement devient une prison !
Surtout, ne faites pas trop confiance à votre banque : la finance, servante dévouée de la politique de la dette saura se transformer en servile collecteur d’impôts au premier appel.
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LE TAFTA – BIENVENUE AU PARADIS
En 2015, l’Union Européenne prévoit de conclure avec les Etats-Unis un accord multilatéral nommé le TAFTA. Ce traité s’avère très dangereux pour les citoyens de tous les pays européens comme pour les américains. C’est une nouvelle étape de rapprochement entre le bloc européen et nord américain marchepied indispensable vers une gouvernance mondiale. Après une rétrospective historique du capitalisme européen, ce documentaire décrit les tenants et aboutissants de ce grand marché transatlantique.
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Les États-Unis entrainent le monde vers le chaos et la tyrannie pour ralentir leur déclin
L’Empire américain est doublement engagé, au plan économique et monétaire d’une part et au plan stratégique et géopolitique d’autre part, pour tenter de ralentir son déclin, dans une entreprise systématique de destruction de ses adversaires comme des ses supposés « alliés ».
Au plan économique et monétaire, les manipulations domestiques et internationales auxquelles se livrent les USA (via leur Federal Reserve et leurs grandes banques « too big to fail ») sur la plupart des paramètres (statistiques faussées) et des actifs (monnaie, taux d’intérêt, actions, obligations, etc. « dirigés ») ne sont plus à démontrer, de telle sorte qu’il n’y a plus un seul marché libre dans le monde entier dont on puisse connaitre précisément la situation réelle !
Quant au plan stratégique et géopolitique, les USA, visant à empêcher toute alliance entre l’Europe et la Russie (toujours leur obsession du contrôle du « heartland » eurasien !) comme à saboter l’émergence de toute solution pacifique au Moyen Orient avant que ce soit le tour de l’Asie, installent des conflits régionaux qui nécessairement prendront suffisamment d’ampleur pour qu’ils auto-détruisent les États qui s’y laissent entrainer. [...]
Nous ne nous prononçons évidemment pas sur le point de savoir qui a raison ou a tort dans ces conflits (les Israéliens ou les Palestiniens, les Russes ou les Ukrainiens) mais seulement sur la méthode employée par les USA pour les créer et les envenimer dans le seul but d’empêcher toute coexistence pacifique internationale selon la pratique vieille comme le monde consistant à diviser pour régner.
D’ailleurs, les USA se moquent évidemment des Israéliens comme des Ukrainiens, qui ne sont que des pions sur leur échiquier, ce qu’ils visent c’est la déstabilisation la plus radicale possible et par tous moyens de l’ensemble des pays arabes du Moyen Orient et de la Russie, en grande partie pour éviter de perdre leur contrôle direct ou indirect des ressources gazières et pétrolières internationales qui sonnerait le glas de leur pétrodollar.
Ce qui n’est pas nouveau puisque les guerres, les dissimulations et les provocations américaines (qui ont tué des centaines de milliers de personnes) en Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Soudan, ex-Yougoslavie, etc., ont amplement démontré tout cela. Sans oublier l’intérêt plus récemment manifesté par les USA de faire cesser les achats de gaz et de pétrole russes par l’Union européenne, qui pourrait alors constituer un nouveau marché pour les exportateurs de gaz et de pétrole de schistes US permettant ainsi de rentabiliser cette technique qui ne l’est pas encore, tout en accroissant la dépendance globale de l’Europe vis-à-vis des USA et en renchérissant très fortement le coût de l’énergie en Europe (ce qui la fera se tenir « tranquille » et permettra ensuite à Washington de s’occuper du « cas » chinois !).[...]
Il n’y a rien à attendre de l’ONU, de l’OSCE et autre « machin » (pour reprendre l’expression gaullienne) qui ne servent à rien dans la prévention ou la résolution des conflits puisque, comme la plupart des autres organisations internationales (FMI, Banque mondiale, etc.), elles sont alignées sur les USA (sur le territoire desquels elles sont généralement installées et qui payent l’essentiel de leur budget ou bien obtiennent la majorité de leurs droits de vote).
Nous allons donc assister à de plus en plus de coups tordus [...] et au développement de conflits de toutes natures dans l’ensemble Afrique, Moyen Orient, Balkans, Caucase, Europe, Russie, dont les USA espèrent rester relativement indemnes puisque leur « pays-continent » largement sanctuarisé (sauf du terrorisme international) en est suffisamment éloigné. Mais qui nécessairement provoqueront chez eux une rechute en récession, laquelle est probablement à leurs yeux secondaire par rapport au risque de perdre leur hégémonie mondiale.
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Nouvelles sanctions de l’UE contre la Russie. Les conséquences
Le Débat de France 24 du 30 juillet présenté par Vanessa Helizabeth Allain.
L’Union Européenne a annoncé avoir adopté une importante série de sanctions économiques contre la Russie. Elle espère ainsi contraindre le président Vladimir Poutine de cesser tout soutien aux séparatistes de l’Est de l’Ukraine. Quelles conséquences pour les Russes et pour les Européens ? Quelle peut être la riposte de Moscou ?Invités :
- Pascale Joannin, Directrice générale, fondation Robert Schuman
- Xavier Moreau, Rédacteur pour Realpolitik.tv.Xavier Moreau :
En l’occurrence “l’Union Européenne fonctionne “bien” puisqu’elle a permis aux Etats-Unis de faire prendra des décisions qui vont contre les intérêts des nations européennes”.
“Le piège américain veut à la fois affaiblir l’Europe et la Russie, notamment dans le cadre des Mistral où le but est que la Russie ne dispose pas de ces bateaux de projection et en même temps de détruire le complexa militaro-industriel français.”http://fr.novopress.info/173278/nouvelles-sanctions-de-lue-contre-la-russie-les-consequences/
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Immigration : Favoriser l’économie ou préserver l’identité ? (Audio – Rediff.)
Dans cette émission du philosophe Alain Finkielkraut, qui met aux prises deux économistes, deux conceptions s’affrontent: celle du professeur Olivier Pastré campe sur la constatation que dans le cours de l’histoire, l’immigration a toujours été un facteur de croissance économique. Son contradicteur, l’essayiste Hervé Juvin, insiste sur l’importance de ménager l’identité des populations et de prendre en compte leur opinion sur l’ouverture aux migrants.
Les deux économistes le reconnaissent, le thème de l’immigration devient crucial dans une Europe qui vieillit et qui va manquer de main d’œuvre, alors que l’Afrique et l’Asie connaissent une démographie toujours vigoureuse. Hervé Juvin cite même un rapport de l’ONU datant de l’an 2000 qui enjoint l’Europe à se préparer à accueillir, d’ici 2050, 1 milliard 300 millions d’immigrés en provenance de pays extra européens …
L’Europe, continent d’immigration ? Un contenu à certains égards explosif susceptible d’altérer le regard que l’on peut porter aux politiques natalistes de certains pays…
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Economie : la France s'asphyxie
Philippe Crevel, fondateur de la société d'études et de stratégies économiques, Lorello Ecodata, spécialiste des questions macroéconomiques, des questions relatives à l'épargne et à la retraite, écrit dans Le Figaro :
"[...] Nos quarante années de déficits publics ne seraient pas en soi condamnables s'ils étaient la traduction de dépenses d'investissement rentables. Or, au fil des années, l'investissement se contracte au profit des dépenses de fonctionnement. En multipliant les équipements publics, en élargissant le périmètre des prestations sociales sans jamais réellement effectuer des redéploiements, la France s'asphyxie peu à peu. Avec 56 % de dépenses publiques, il est surréaliste de constater que certaines collectivités publiques sont au bord de la faillite. Certes, l'État a sa part de responsabilité en ayant transféré des dépenses sociales à forte croissance sans pour autant avoir attribué une véritable autonomie aux collectivités locales. Il faut également souligner que malgré de conséquents transferts de personnel, le nombre de fonctionnaires d'État reste identique au fil des années à quelques nuances près. En contrepartie, la fonction publique locale est passée de 1,1 million en 1990 à 1,862 million en 2012. Sur 242 milliards d'euros de dépenses, les collectivités locales consacrent près de 60 milliards d'euros pour payer leurs fonctionnaires. Les effectifs des départements s'élèvent à 360 000 (organismes départementaux compris) contre 170 000 en 2000. Au niveau des régions, plus de 80 000 fonctionnaires y travaillaient en 2010 contre 10 000 en 2000. Si les communes sont relativement sages en matière de création d'emplois avec 1,3 million de fonctionnaires, en revanche, les organismes intercommunaux sont en plein boom. Les organismes intercommunaux employaient, en 2012, 360 000 fonctionnaires.En France, plus de 5,5 millions de personnes travaillent pour l'État, les régimes sociaux ou les collectivités locales. Malgré une forte augmentation des effectifs, les Français jugent sévèrement la qualité du service rendu. L'enchevêtrement des compétences, les 35 heures, le caractère kafkaïen rendent difficiles les relations avec les citoyens même s'il faut le souligner l'administration française est plutôt en pointe dans le domaine du digital.
La France, avec une dette publique de plus de 93 % du PIB, avec un déficit public voisin de 4 %, est sur la mauvaise pente faute d'avoir réussi à maîtriser ses dépenses publiques courantes d'autant plus que nous devons faire face au défi du vieillissement.Les dépenses liées à la retraite, à la dépendance et à l'assurance-maladie pourraient s'accroître de 4 à 6% du PIB d'ici à 2030. Si aucun redéploiement n'est opéré d'ici trois à cinq ans, la France court de véritables risques. Actuellement, les faibles taux d'intérêt permettent au pays de s'endetter à faibles coûts mais cette situation n'est pas éternelle et pourrait vite se retourner si des doutes apparaissaient sur la capacité du pays à faire face à son passif social."
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Surpêche, Attention Danger !
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Fortaleza : le Bretton Woods du pauvre
Par Jean-Pierre Béguelin, ancien économiste au sein de la Banque nationale suisse, ancien économiste en chef de la banque Pictet & Cie (Suisse)
À Fortaleza et contrairement à l’avis de beaucoup, le récent sommet des BRICS a tout au plus accouché d’un «Bretton Woods» du pauvre.
À Fortaleza, le récent sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) vient de créer une banque de développement, la NDB (New Development Bank ou Nouvelle banque de développement) à laquelle il a ajouté un mécanisme d’entraide sur le change, le CRA (Contigency Reserve Arrangement, quelque chose comme Accord d’aide monétaire d’urgence en français), quasiment un «Bretton Woods bis» pour de nombreux commentateurs.
Si, grâce à l’air conditionné, les politiciens réunis dans la station balnéaire brésilienne ont certainement moins souffert de la chaleur que les hauts fonctionnaires isolés dans les montagnes du New Hampshire il y a 70 ans, les résultats des deux conférences ne sont cependant pas comparables et les institutions nouvellement nées ne semblent pas appelées de longtemps à concurrencer sérieusement celles situées à Washington, 19th street.
D’abord, un jour – deux, tout au plus pour ceux d’entre eux qui aiment le football – leur a suffi pour aboutir alors que les experts négocièrent pendant plus de trois semaines dans le palace blanc au toit rouge des White Mountains. Ensuite, ils n’ont certainement pas bouleversé de fond en comble le régime des paiements internationaux comme l’avait fait Keynes et White en 1944. Enfin, ils n’ont fait que copier partiellement, et sur une petite échelle, des institutions qui ont pour la première fois vu le jour au pied du mont Washington.
C’est que les banques de développement multilatérales, qui ressemblent presque toutes comme deux gouttes d’eau à la Banque mondiale – officiellement, rappelons-le, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement – leur grand-mère septuagénaire, sont déjà une quinzaine dans le monde. Nombre d’entre elles rendent d’ailleurs de très utiles services.
Leurs actionnaires sont en général des pays souverains, déléguant chacun un Gouverneur à leur Assemblée générale, certains pouvant être représenté dans leur Conseil d’administration, le tout étant mené effectivement par un Directeur général et ses adjoints, l’ensemble de ces droits et devoirs résultant de négociations presque toujours longues et byzantines.
Il en est sans doute allé de même pour la nouvelle banque, même si celle-ci ne compte pour l’instant que cinq actionnaires. Son siège central sera à Shanghai, un sous-siège à Johannesburg; elle n’aura pas moins de trois présidents: un Russe pour les gouverneurs, un Brésilien pour les administrateurs et un Indien pour couronner le tout, ce qui fait tout de même beaucoup pour un si petit nombre d’actionnaires, d’autant qu’on ne sait pas encore – tout moins c’est le cas pour votre serviteur – qui en sera le futur Directeur général.
Une même complication existe quant à la répartition et au versement des fonds propres, un point toujours délicat dans ce type d’institution multilatérale. Contrairement aux nombreux titres de la presse, le capital-action de la NDB ne s’élèvera pas à 100 milliards de dollars – c’est là le maximum autorisé – mais à la moitié seulement, soit 50 milliards, répartis également entre les cinq pays fondateurs.
En outre, le 80% de ce montant – 40 milliards – sera laissé sous forme de garanties des actionnaires si bien que seuls 10 milliards seront versés en devises convertibles, ces versements devant être échelonnés sur sept ans. Chaque partenaire devra donc virer annuellement 286 millions de dollars à la banque, une part infime de ses réserves de change pour la Chine, entre 0,7 et 1‰ des leurs pour la Russie, l’Inde et le Brésil, mais 5‰ tout de même pour l’Afrique du Sud, l’égalité des droits de vote revenant relativement cher pour une petite économie.
Ainsi, la NDB ouvrira ses portes avec seulement 1,4 milliards de dollars en caisse, mais cela ne l’empêchera pas de commencer à opérer. C’est qu’une banque de développement finance la très grande majorité de ces prêts non pas sur ses fonds propres, mais en empruntant, essentiellement sous la forme d’obligations à moyen et long terme, sur les divers marchés financiers internationaux, y compris en Suisse.
En 2012, par exemple, la CAF – la banque de développement latino-américaine dont tous les actionnaires, sauf l’Espagne, sont des pays émergents de la région, soit une constellation proche de la NDB – a émis pour 2,7 milliards de dollars d’obligations dans diverses devises, dont le quart sur le marché suisse. Elle place d’autant plus facilement ses emprunts qu’elle est notée AA ou équivalent parce qu’elle est bien gérée et depuis longtemps et bien qu’aucun de ses actionnaires ne dépasse la note BBB, huit d’entre eux n’étant même plus «investment grade», c-à-d. suffisamment sûrs pour être recommandés aux placeurs prudents.
En ira-t-il de même avec la nouvelle banque des BRICS? Probablement oui car, malgré son très jeune âge, tous les spécialistes sont persuadés que le gouvernement chinois fera tout pour conserver le renom de cette institution.
C’est d’ailleurs vraisemblablement en partie pourquoi le sommet de Fortaleza a créé simultanément le CRA. Quelle que soit sa forme exacte, ce mécanisme d’entraide est un réseaux mutuels de lignes de crédits en devises pour un montant total de 100 milliards de dollars, à raison de 41 milliards pour la Chine, de 5 milliards pour l’Afrique du Sud et de 18 milliards pour chacun des trois autres pays.
Pékin est ainsi certain qu’en cas de très grandes difficultés chacun de ses quatre partenaires pourra honorer sa garantie à la NDB, quitte à lui prêter les devises nécessaires pour ce faire. Fait piquant à noter, pour les décisions du CRA, les votes ne seront pas égaux, mais proportionnels au fonds mis dans le pool, soit un système proche de celui de Bretton Woods si décrié par certains.
On oublie en effet trop souvent pourquoi le FMI et la Banque mondiale sont, à côté du Conseil de sécurité, les seules institutions de l’ONU où chaque pays n’a pas le même droit de vote quelle que soit sa taille. C’est que cette égalité est fort dangereuse dans un organisme qui, à l’instar du Fonds ou de la Banque, accorde des crédits à ses membres, le poids des petits débiteurs potentiels pouvant très facilement pousser les créanciers à trop s’engager, d’où le système des quotas instauré en 1944.
Dans un tel système, la répartition des votes entre pays membres peut devoir s’adapter à l’évolution et à la richesse des économies, mais pas le principe fondamental qui est sain en lui-même.
Il est ainsi amusant de voir que ce dernier a été réintroduit par la bande dans le «Bretton Woods bis» de Fortaleza, ce qui rassure dans un sens quant à la solidité future des institutions naissantes, d’autant que toutes ces procédures se réfèrent toujours au dollar US, qui reste ainsi et plus que jamais la monnaie véhiculaire mondiale de prédilection, même si nombreux sont ceux qui le vouent aux gémonies.
Mais on a souvent besoin d’un plus grand que soi…
http://fortune.fdesouche.com/349537-fortaleza-le-bretton-woods-du-pauvre#more-349537
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L’Assemblée a rémunéré 52 épouses, 28 fils et 32 filles de députés en 2014
République fromagère :
Mediapart a épluché la liste, désormais publique, des collaborateurs de députés.
Il est arrivé au résultat suivant : en 2014, au moins 20 % des députés ont rémunéré un membre de leur famille proche avec l’argent de l’Assemblée…