économie et finance - Page 638
-
Politique & Eco N°5
-
Le compte n'y est pas
Le trésorier de Chrétienté-Solidarité pointe cette étrange déclaration de Philippe Briand, qui fut le trésorier de la campagne de M. Sarkozy en 2012 :
"Il s’est fendu des explications suivantes devant le bureau politique de l’UMP le 27 mai dernier : « cette campagne a été financée sur un budget de 21,4 millions d’euros provenant de l’emprunt de la Société Générale (10,7 M€), des dons recueillis (5,8 M€), des contributions de l’UMP (4,9 M€) et de l’apport personnel du candidat. » (*)
Donc, si je calcule correctement, l’apport personnel du candidat se monte à .....faisons ensemble l'opération : 21,4 M€ - 10,7 M€ - 5,8 M€ - 4,9 M€ = 0,0 M€ .... très exactement : zéro euro. Vraiment s'il en est ainsi, ce n’était pas la peine d’en parler ! Cela laisse planer des doutes gênants, des interrogations, disons le mot, des soupçons … Je me demande même s’il ne faudrait pas demander à M. Sarkozy lui-même de lever ces inquiétudes en nous disant clairement à combien s’est élevé ce fameux apport personnel, il en sait peut-être plus que son trésorier ?
Ce malheureux trésorier a ensuite achevé de s’enfoncer, en ajoutant être sûr de la provenance de toutes les recettes, disant ceci, je cite : « Cette fois-ci, y avait plus de Bettancourt ! ». Admirons la gratitude et la délicatesse, pour la pauvre vieille riche bonne femme qui les a si longtemps nourri ! " -
Culot des politicards : 13 000 € par mois pour un glandeur de sénateur, c’est « mal payé » !
Le sénateur UMP de la Meuse Gérard Longuet (ancien activiste d’Occident ayant très mal tourné) se dit « mal payé », dans un article dePublicsenat.fr consacré à dessoupçons de détournements de fonds publics par un groupe de sénateurs, publié mercredi 28 mai.
Evoquant cette affaire, l’élu confirme avoir reçu « un jour » un chèque de l’Union républicaine du Sénat, l’association mise en cause, d’un montant situé « entre 3 000 et 4 000 euros ».
La somme était destinée à compléter l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), distribuée aux sénateurs pour financer leurs activités politiques, précise Public Sénat.Gérard Longuet profite de l’occasion pour dénoncer le montant de cet IRFM, établi à 6 037,23 euros nets par mois, et qui s’ajoute à son indemnité mensuelle de sénateur de 7 100 euros bruts ! Trop faible pour couvrir l’ensemble des frais occasionnés par son mandat, affirme-t-il.
Ce n’est pas la première fois qu’un élu déplore ainsi son traitement. Dernier cas en date, le député Henri Guaino s’était lui aussi plaint du salaire des parlementaires, en août 2013 : « On est très mal payés, avait-il estimé dans VSD. On travaille dans des conditions déplorables. »
Un député gagne plus de 5 100 euros nets par mois, auxquels s’ajoute une indemnité de frais de mandat de 5 770 euros bruts.Ils n’ont honte de rien !
-
Culot des politicards : 13 000 € par mois pour un glandeur de sénateur, c’est « mal payé » !
Le sénateur UMP de la Meuse Gérard Longuet (ancien activiste d’Occident ayant très mal tourné) se dit « mal payé », dans un article dePublicsenat.fr consacré à dessoupçons de détournements de fonds publics par un groupe de sénateurs, publié mercredi 28 mai.
Evoquant cette affaire, l’élu confirme avoir reçu « un jour » un chèque de l’Union républicaine du Sénat, l’association mise en cause, d’un montant situé « entre 3 000 et 4 000 euros ».
La somme était destinée à compléter l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), distribuée aux sénateurs pour financer leurs activités politiques, précise Public Sénat.Gérard Longuet profite de l’occasion pour dénoncer le montant de cet IRFM, établi à 6 037,23 euros nets par mois, et qui s’ajoute à son indemnité mensuelle de sénateur de 7 100 euros bruts ! Trop faible pour couvrir l’ensemble des frais occasionnés par son mandat, affirme-t-il.
Ce n’est pas la première fois qu’un élu déplore ainsi son traitement. Dernier cas en date, le député Henri Guaino s’était lui aussi plaint du salaire des parlementaires, en août 2013 : « On est très mal payés, avait-il estimé dans VSD. On travaille dans des conditions déplorables. »
Un député gagne plus de 5 100 euros nets par mois, auxquels s’ajoute une indemnité de frais de mandat de 5 770 euros bruts.Ils n’ont honte de rien !
-
Quand les Etats-Unis veulent la peau de BNP Paribas… pour des faits qui ne les concernent pas
Selon le Wall Street Journal d’hier jeudi, la justice américaine s’apprête à condamner BNP Paribas à une amende de plus de dix milliards de dollars (quelque 7 milliards d’euros), au motif que, pendant quatre ans, la banque française aurait violé l’embargo américain contre Cuba, l’Iran et le Soudan. Un tel montant représenterait l’une des plus importantes amendes jamais infligées à une banque.
Il y a 2 ans la banque HSBC, pourtant jugée coupable d’opérations de blanchiment avec les cartels mexicains ou des organisations terroristes, avait eu une amende de 1,9 milliard de dollars.
Les transactions de la BNP incriminées ont été effectuées dans des pays où elles étaient légales. Mais elles ont été faites en dollars et les Etats-Unis se sont arrogé le droit de juger toutes les transactions en dollars où qu’elles étaient été faites.
Il semble qu’il est grand temps d’abandonner le dollar pour les transactions internationales.Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a indiqué « Nous avons vérifié que toutes les transactions incriminées étaient conformes aux règles, lois, réglementations, aux niveaux européen et français ». Les transactions ne comportaient « aucune contravention à ces règles ni d’ailleurs aux règles édictées par les Nations unies ».
Le Traité transatlantique (TAFTA) actuellement négocié en secret entre l’Union Européenne et les Etats-Unis mettrait l’Europe encore plus sous la dépendance de ces derniers.
Lors de l’assemblée générale annuelle de la banque, le 14 mai, le directeur général Jean-Laurent Bonnafé avait indiqué que les discussions avec les autorités américaines se poursuivaient.
http://fr.novopress.info/168059/les-etats-unis-veulent-peau-bnp-paribas-faits-les-concernent-pas/
-
Fiers de dépenser l’argent des autres !
Nos élus, dont il faut reconnaître l’opiniâtreté et la persévérance qu’ils ont dû mettre en œuvre pour être élus, sont fiers de dépenser notre argent.
Ils sont comme le chat qui vous rapporte triomphant, ronronnant à fond, le cadavre de la perruche rarissime qui vous a couté la peau du cul et que lui-même a eu beaucoup de mal à attraper au vol.
Ils ne doutent pas de bien dépenser notre argent, entourés qu’ils sont d’une armada de fonctionnaires et de bureaucrates qui les confortent à longueur de temps sur ce point. Cette certitude qui les habite n’est pas étrangère à l’absence de limite qu’ils se donnent sur le sujet.
Ils attendent même des remerciements, sous la forme de bulletins de votes, ils multiplient les dépenses de façon inversement proportionnelle aux bulletins qu’ils comptabilisent. C’est ainsi que, plus leur cote électorale baisse, plus ils dépensent, pensant nous séduire. En fait, ils nous ruinent en pensant nous épater et générer notre admiration. Ils sont indécrottables.
Ils ont pour groupies et fervents soutiens cette moitié de Français qui ne paient pas l’impôt, qui croient bénéficier gratuitement de toutes ces magnificences.
Ils ont tout faux, eux et leurs zélotes.
L’économie étant ce qu’elle est, les taxés qui portent la charge de ces dépenses somptuaires reportent évidemment cette charge, qu’ils n’assument que provisoirement, sur le plus grand nombre. Evidemment, ce report se fait sur toute la société, élus et fonctionnaires compris, en incluant au passage les plus pauvres.
Car, dans une société de division du travail, quelle que soit la façon dont l’impôt est prélevé, il est, in fine, payé par chacun en fonction de ses dépenses, puisqu’il est reporté inévitablement sur la partie de l’économie à laquelle chacun participe au double titre de fournisseur et de consommateur.
C’est le problème
Il y a certes du coulage, de la corruption, mais ce n’est pas la cause profonde de la faillite qui nous guette. Si ce n’était que cela, il suffirait d’une répression compétente et bien organisée pour régler le problème. Non, le drame, sans solution, est que les élus et les pauvres dépensent sans compter, croyant ne pas avoir à payer la facture.
C’est ce que l’on appelle aller dans le mur en klaxonnant.
Comme l’a si bien dit Frédéric Bastiat : “Il y a ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas”.
Comment leur expliquer qu’en réalité nous sommes beaucoup mieux placés qu’eux pour dépenser notre argent. D’abord nous l’avons gagné, nous avons donc la légitimité de le dépenser librement. Ensuite, nous connaissons nos limites, qu’ils ne connaissent pas.
Comment leur faire comprendre que l’économie n’est pas une abstraction au même titre que leurs rêves politiques, qu’elle répond à des règles mathématiques simples qui consistent à vendre ce que l’on fait plus cher que cela nous est revenu, toutes charges comprises incluant l’impôt.
Que toutes les dépenses que nous sommes amenés à payer pour d’autres sont donc incluses dans la facturation de nos prestations, qu’ainsi finalement tout le monde paie tout.
Tout cela est d’une simplicité biblique, si évident, si discret, si peu brillant, peu scintillant, et pourtant, aveuglés par l’irrésistible envie de nous épater, de paraître généreux, nos élus tapent dans notre caisse, sans se douter un instant que ce sont eux, et ceux qu’ils avantagent, qui vont être amenés à payer la facture.
Ils rejouent sans cesse, avec une grande naïveté, la scène de l’arroseur arrosé.
Le plus drôle, c’est qu’à aucun moment ils ne prennent conscience de cette situation, l’empirant de jour en jour sans la percevoir.
Le moins drôle, c’est que ce désordre psychologique dépasse tout ce que l’on peut prévoir, cette inconscience a le temps de faire des ravages avant que les factures ne leur soient présentées.
C’est ainsi que l’ex-député européen Henri Weber, directeur des études au PS, “ne voit pas non plus de réelle inflexion possible, en dehors d’une redistribution des recettes plus élevées que prévu de la lutte contre la fraude fiscale aux ménages les plus modestes.”
Ah, la fraude fiscale… Bientôt il faudra payer des figurants pour frauder et justifier l’hyperactivité des contrôleurs. Car enfin, le pillage a des limites, ceux qui sont pillés, “les fraudeurs fiscaux”, sont éliminés, la production de fraudeurs n’est pas à la hauteur des besoins de pillage de nos élus, il faut l’admettre.
In fine, tout comme l’impôt, le pillage par le contrôle fiscal sera reporté sur tous, ils paieront en plus cette facture.
Jusqu’au jour où la misère sera telle qu’arriveront les démolisseurs, ceux qui vénèrent Monsieur Kalachnikov et sont capables de raser une ville en quelques mois, ces hyènes qui vivent sur la déchéance des sociétés.
Sacrés élus, ils se la pètent avec notre argent, ils croient nous épater et nous séduire, faire le bien à l’œil, ils sont dans l’erreur, mais ils ne le savent pas ou ne veulent pas le savoir.
Pourtant, la plupart d’entre eux ont été bien élevés, dans le respect de la propriété privée, du capital et de la liberté, les trois valeurs de l’économie si utiles pour tous, qu’ils sont en train de détruire consciencieusement.
Henri Dumas
Nos élus, dont il faut reconnaître l’opiniâtreté et la persévérance qu’ils ont dû mettre en œuvre pour être élus, sont fiers de dépenser notre argent.
Ils sont comme le chat qui vous rapporte triomphant, ronronnant à fond, le cadavre de la perruche rarissime qui vous a couté la peau du cul et que lui-même a eu beaucoup de mal à attraper au vol.
Ils ne doutent pas de bien dépenser notre argent, entourés qu’ils sont d’une armada de fonctionnaires et de bureaucrates qui les confortent à longueur de temps sur ce point. Cette certitude qui les habite n’est pas étrangère à l’absence de limite qu’ils se donnent sur le sujet.
Ils attendent même des remerciements, sous la forme de bulletins de votes, ils multiplient les dépenses de façon inversement proportionnelle aux bulletins qu’ils comptabilisent. C’est ainsi que, plus leur cote électorale baisse, plus ils dépensent, pensant nous séduire. En fait, ils nous ruinent en pensant nous épater et générer notre admiration. Ils sont indécrottables.
Ils ont pour groupies et fervents soutiens cette moitié de Français qui ne paient pas l’impôt, qui croient bénéficier gratuitement de toutes ces magnificences.
Ils ont tout faux, eux et leurs zélotes.
L’économie étant ce qu’elle est, les taxés qui portent la charge de ces dépenses somptuaires reportent évidemment cette charge, qu’ils n’assument que provisoirement, sur le plus grand nombre. Evidemment, ce report se fait sur toute la société, élus et fonctionnaires compris, en incluant au passage les plus pauvres.
Car, dans une société de division du travail, quelle que soit la façon dont l’impôt est prélevé, il est, in fine, payé par chacun en fonction de ses dépenses, puisqu’il est reporté inévitablement sur la partie de l’économie à laquelle chacun participe au double titre de fournisseur et de consommateur.
C’est le problème
Il y a certes du coulage, de la corruption, mais ce n’est pas la cause profonde de la faillite qui nous guette. Si ce n’était que cela, il suffirait d’une répression compétente et bien organisée pour régler le problème. Non, le drame, sans solution, est que les élus et les pauvres dépensent sans compter, croyant ne pas avoir à payer la facture.
C’est ce que l’on appelle aller dans le mur en klaxonnant.
Comme l’a si bien dit Frédéric Bastiat : “Il y a ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas”.
Comment leur expliquer qu’en réalité nous sommes beaucoup mieux placés qu’eux pour dépenser notre argent. D’abord nous l’avons gagné, nous avons donc la légitimité de le dépenser librement. Ensuite, nous connaissons nos limites, qu’ils ne connaissent pas.
Comment leur faire comprendre que l’économie n’est pas une abstraction au même titre que leurs rêves politiques, qu’elle répond à des règles mathématiques simples qui consistent à vendre ce que l’on fait plus cher que cela nous est revenu, toutes charges comprises incluant l’impôt.
Que toutes les dépenses que nous sommes amenés à payer pour d’autres sont donc incluses dans la facturation de nos prestations, qu’ainsi finalement tout le monde paie tout.
Tout cela est d’une simplicité biblique, si évident, si discret, si peu brillant, peu scintillant, et pourtant, aveuglés par l’irrésistible envie de nous épater, de paraître généreux, nos élus tapent dans notre caisse, sans se douter un instant que ce sont eux, et ceux qu’ils avantagent, qui vont être amenés à payer la facture.
Ils rejouent sans cesse, avec une grande naïveté, la scène de l’arroseur arrosé.
Le plus drôle, c’est qu’à aucun moment ils ne prennent conscience de cette situation, l’empirant de jour en jour sans la percevoir.
Le moins drôle, c’est que ce désordre psychologique dépasse tout ce que l’on peut prévoir, cette inconscience a le temps de faire des ravages avant que les factures ne leur soient présentées.
C’est ainsi que l’ex-député européen Henri Weber, directeur des études au PS, “ne voit pas non plus de réelle inflexion possible, en dehors d’une redistribution des recettes plus élevées que prévu de la lutte contre la fraude fiscale aux ménages les plus modestes.”
Ah, la fraude fiscale… Bientôt il faudra payer des figurants pour frauder et justifier l’hyperactivité des contrôleurs. Car enfin, le pillage a des limites, ceux qui sont pillés, “les fraudeurs fiscaux”, sont éliminés, la production de fraudeurs n’est pas à la hauteur des besoins de pillage de nos élus, il faut l’admettre.
In fine, tout comme l’impôt, le pillage par le contrôle fiscal sera reporté sur tous, ils paieront en plus cette facture.
Jusqu’au jour où la misère sera telle qu’arriveront les démolisseurs, ceux qui vénèrent Monsieur Kalachnikov et sont capables de raser une ville en quelques mois, ces hyènes qui vivent sur la déchéance des sociétés.
Sacrés élus, ils se la pètent avec notre argent, ils croient nous épater et nous séduire, faire le bien à l’œil, ils sont dans l’erreur, mais ils ne le savent pas ou ne veulent pas le savoir.
Pourtant, la plupart d’entre eux ont été bien élevés, dans le respect de la propriété privée, du capital et de la liberté, les trois valeurs de l’économie si utiles pour tous, qu’ils sont en train de détruire consciencieusement.
Henri Dumas
http://francelibre.tumblr.com/post/87445417026/fiers-de-depenser-largent-des-autres#.U4s8L5R_sks
-
Centres commerciaux : La folie des grandeurs !
C’est un paradoxe: alors que notre pouvoir d’achat et notre consommation baissent depuis plusieurs années, les ouvertures de centres commerciaux, toujours plus imposants, se multiplient. Nous en avons 750 en France et 50 sont en construction: un record en Europe!
Même si beaucoup de Français, de plus en plus en nombreux à vivre en périphérie des villes, apprécient d’y faire leurs courses et même de s’y divertir, comment expliquer une telle expansion ? Quelles sont les méthodes de ces machines de guerre du commerce pour vous attirer ? Et, face à eux, comment les petits commerces de centre-ville s’y prennent-ils pour survivre ?
Partie 1:
Le 8 avril dernier c’était l’effervescence à Villeneuve-la-Garenne dans le nord de Paris. Un nouveau centre commercial, dénommé Qwartz, était inauguré: 140 boutiques, 25 restaurants et des aires de jeux aussi pour que les familles restent le plus longtemps possible et donc consomment !
Le propriétaire du centre, un grand groupe immobilier, a investi 300 millions d’euros. Il faut dire que ces temples du commerce, quand ils sont bien pensés et bien gérés, sont très rentables. À Villeneuve-la-Garenne, on mise sur 11 millions de visiteurs par an.
Pour les commerçants installés dans le centre commercial, c’est la promesse d’une fréquentation beaucoup plus élevée qu’en centre-ville. Mais attention, à force de se multiplier, les centres commerciaux rentrent dans une concurrence féroce et certains d’entre eux pourraient ne pas y survivre.
-
France : le piège se referme
A cause des contraintes européennes, les marges de manœuvre de François Hollande et du gouvernement étaient limitées. Mais les mesures engagées ne vont pas dans le bon sens.
Le gouvernement français a donc finalement renoncé à demander à Bruxelles un délai supplémentaire pour ramener le déficit public sous la barre des 3 %. Ce qui l’amène à prévoir pour l’an prochain des mesures douloureuses socialement et politiquement difficiles à défendre comme la poursuite du gel du point d’indice des fonctionnaires, le blocage des retraites et des prestations sociales ou encore le report de la revalorisation du RSA prévue dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté. Entre la pression exercée sur la compétitivité française par la course au moins-disant social engagée chez nos voisins et le carcan budgétaire imposé par le traité sur la stabilité, la coordiantion et la gouvernance (TSCG) dans la zone euro, la France se trouve prise dans un double piège : elle est obligée de rentrer dans une spirale déflationniste dont elle ne peut guère tirer de bénéfice.
Le piège de la course au moins-disant social
Depuis 2010, la France était un des pays de la zone euro qui avait le moins souffert de la crise parce que sa demande intérieure s’était maintenue. Fort heureusement, car cela a contribué de façon déterminante à éviter que la zone euro ne s’effondre. Il en était ainsi parce que le pays n’avait pas subi jusqu’ici de déflation salariale ni de baisse des dépenses publiques. Ce n’était pas le cas en revanche de la plupart de nos voisins en dehors de l’Allemagne, et notamment des pays les plus en crise : ils ont baissé rapidement leurs coûts salariaux et donc restreint fortement leur demande intérieure. Résultat : alors que l’Espagne par exemple était avant la crise un des pays vis-à-vis duquel la France dégageait le plus d’excédents extérieurs avec un surplus de 6,3 milliards d’euros en 2007, l’Hexagone a enregistré un déficit de 1,9 milliard de mars 2013 à février 2014. Ce mouvement a donc nettement dégradé les comptes extérieurs du pays car, contrairement à l’industrie allemande, l’industrie française exporte peu hors de l’Europe. De plus, la course au moins-disant social engagée chez nos voisins a exercé une forte pression à la baisse sur les prix industriels, d’où une diminution des marges des entreprises françaises. C’est ce double constat qui avait conduit aux 20 milliards d’euros de baisse du coût du travail décidés en 2012 avec le crédit d'impôt compétitivité-emploi (Cice), devenus 30 milliards avec le pacte de responsabilité.
L’impossible équation budgétaire
Mais parallèlement François Hollande s’était aussi engagé dans sa campagne présidentielle à ramener les déficits français sous la barre des 3 % dès 2013. Pour ce faire, il avait procédé l’an dernier à un tour de vis budgétaire sans précédent de 30 milliards d’euros (20 milliards d’euros de hausse d’impôts, 10 milliards de baisse des dépenses). Comme c’était prévisible, ce tour de vis a tellement cassé l’activité qu’il n’a finalement pas eu du tout les résultats escomptés en termes de réduction des déficits : ceux-ci ne sont revenus qu’à 4,3 % du PIB. Entre-temps la Commission européenne avait cependant accepté de repousser à 2015 l’échéance à laquelle la France devait ramener ses déficits à 3 %. Mais aujourd’hui, l’échec du tour de vis de 2013 combiné à la montée en puissance rapide du Cice et du pacte de responsabilité, rend de nouveau l’équation budgétaire pour 2015 très délicate. D’où la tentation de demander un nouveau délai. Mais, la France se trouve dans une position difficile : la parole de son président est dévaluée après l’échec de la réduction des déficits en 2013, les textes juridiques laissent peu de marges d’appréciation à la Commission européenne et surtout, au-delà même du gouvernement allemand toujours aussi à cheval sur ces questions, la France n’a aucun allié dans cette affaire. Les autres gouvernements qui ont quasiment tous pris des mesures très impopulaires ces dernières années, ne sont pas prêts en effet à appuyer une demande d’exception française. Même le gouvernement de Matteo Renzi en Italie, qui se trouve dans une situation similaire et aurait pu s’allier avec François Hollande, a indiqué qu’il respecterait les engagements de l’Italie. Il ne restait donc plus d’autre choix que de s’incliner ou de déclencher une crise européenne majeure tout en étant très isolé.
Une spirale déflationniste
Le problème c’est que la forte austérité budgétaire désormais programmée pour 2015, va de nouveau ralentir sensiblement l’activité. Cela d’autant plus que les mesures annoncées touchent cette fois principalement les couches populaires et moyennes, contrairement aux hausses d’impôts de 2013. Cela va également limiter les effets positifs attendus du pacte de responsabilité : en l’absence de demande, les entreprises n’ont guère de raison d’investir et d’embaucher même si leurs marges s’accroissent. Tandis que les frustrations engendrées par ces mesures, notamment au sein de la fonction publique, risquent fort de bloquer les indispensables réformes de structure qu’il faudrait mener à bien dans l’appareil d’Etat et l’action publique. Bref les marges de manœuvre étaient incontestablement limitées, mais les mesures engagées ont plus de chances de plonger le pays dans une spirale déflationniste qui l’entraîne vers le fond que de hâter son redressement…Alternatives économiques :: lien
http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EupEFZZAZyVWcRXXcu.shtml
-
RT. Le dollar menacé par l'accord gazier russo-chinois S/T
Lien permanent Catégories : actualité, économie et finance, géopolitique, international 0 commentaire -
UMP : Guillaume Peltier et ses formations à 20.000 euros
En plus des bureaux de l'UMP, les policiers ont perquisitionné lundi le siège de l'Association nationale pour la démocratie locale (ANDL), affirme "Le Parisien" mercredi 27 mai. Présidée depuis 2011 par la député-maire UMP du Cannet Michèle Tabarot, une proche de Jean-François Copé, cette association est mise en cause à son tour. S'agit-il d'une autre affaire de surfacturation, après Bygmalion ?
L'ANDL organise des formations pour les collectivités sur les finances publiques ou le droit électoral. Des professionnels de la formation aux élus, interrogés sous couvert d'anonymat par le quotidien, dénoncent "le mélange des genres" et les tarifs "prohibitifs" pratiqués par l'ANDL.
Exemple : six journées de formations facturées plus de 100.000 euros au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2011, révèle un mail interne consulté par "Le Parisien". Parmi les formateurs figure Guillaume Peltier, vice-président de l'UMP. Ce responsable de la "droite forte" dispensait plusieurs séances, dont la plus chère, sur le "développement économique", facturée 21.120 euros. Sur cette somme, 70% environ seraient revenus à COM+1, la société de conseil dirigée par l'élu.
"21.120 euros la journée, il faut être sérieux", dénonce le président d'une société agréée par le ministère de l'Intérieur, toujours interrogé par le quotidien. Une société similaire offrirait des prestations comparables pour une fourchette allant de 4.500 à 6.000 euros.
http://www.oragesdacier.info/2014/05/ump-guillaume-peltier-et-ses-formations.html