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économie et finance - Page 642

  • Tribune libre : LA FIN DES HARICOTS.

    Bonne initiative du Figaro qui publie de temps à autre des articles du New York Time. On peut ainsi mesurer la liberté de ton de la presse d’outre Atlantique ce qui nous change du veule conformisme de la nôtre.

    Cette semaine, deux articles semblaient se répondre. Le premier signé Maureen Dowd s’intitulait "Une civilisation perdue". Constatant la décadence du parti républicain, qu’elle juge irréversible, l’auteur décrit cette organisation comme un regroupement « d’hommes blancs, arrogants, coincés, autoritaires et rétrogrades ». Elle attribue son déclin à leur refus obstiné de s’adapter à un monde où « les malades, ceux qui ont la peau noire ou mate, les femmes et les gays sont importants ». Mme Dowd n’est pas loin de considérer que le comportement obtus des républicains annonce la fin du Grand Old Party. Elle imagine les élections de 2016 avec la démocrate Hillary Clinton en conquistadora portant le coup de grâce à ces républicains dont le comportement serait celui des riches planteurs d’Autant en emporte le vent.

    Il est intéressant , voire passionnant, d’analyser les arguments de ceux dont nous ne partageons pas les vues. Je ne suis pas américain et je n’ai pas mis les pieds aux Etats-Unis depuis plusieurs années, toutefois, si j’étais citoyen de ce pays les perspectives qu’ouvre Mme Dowd me préoccuperaient fortement.

    Car enfin….,le parti républicain actuel avec ses insuffisances, ses balourdises, sa mauvaise foi et ses échecs rassemble un électorat attaché à des valeurs et à un passé qui, en des temps meilleurs, firent la gloire de l’Amérique. Certes, nous sommes tentés d’ajouter pour le meilleur et pour le pire ; mais ne chicanons pas. Les Etats Unis sont une grande nation et même une superpuissance grâce à des principes, à des institutions, à des hommes du temps jadis qui paraissent, malgré tout, mieux représentés par les républicains (peu prestigieux aujourd’hui) que par les démocrates (même s’il n y a pas que des imbéciles dans leurs rangs).

    Néanmoins, peut-on imaginer sérieusement que pour les républicains les noirs, les malades, les femmes et tutti quanti ne comptent pas ? N’est-ce pas là un raccourci simplificateur et polémique ? La vérité est que les conservateurs américains ont du mal à s’adapter à une Amérique en pleine évolution où la majorité blanche décroit à vue d’œil et tend elle-même à devenir une des nombreuses minorités qui peuplent le pays.

    Or, je ne voudrais paraître ni cruel, ni biaisé mais si l’Amérique ne devait s’appuyer que sur la compassion et n’avoir pour socle que des minorités ethniques ou sexuelles tout en tournant le dos à ses valeurs traditionnelles, il me semble qu’elle ne resterait pas longtemps une grande puissance. Maureen Dowd s’en rend-t-elle compte ? Peut être car elle dit que les républicains furent autrefois intelligents. Elle ajoute cependant aussitôt et impitoyables. Ceci peut s’interpréter comme la reconnaissance, de mauvaise grâce, que ces hommes, jadis, créèrent une société, certes imparfaite, mais dont la gloire, les succès, le prestige, la puissance ne sont pas discutables.

    Les Européens voient souvent l’Amérique comme une société dont le principe fondamental serait : marche ou crève, d’où sans doute l’adjectif qu’utilise Madame Dowd impitoyable qui Nous rappelle le feuilleton Dallas. Mais cette journaliste est elle-même américaine. Si critique et caustique qu’elle soit vis à vis de ses compatriotes républicains, elle appartient à l’établissement. Sa position au sein de l’élite du journalisme américain, elle en est redevable à des hommes et à des femmes très proches de ceux qu’elle caricature si durement aujourd’hui. Ne serait-ce que parce que leurs ancêtres (et les siens aussi d’ailleurs) ont créé cet univers de liberté où elle évolue.

    Même s’ils ne sont aujourd’hui que de pâles héritiers des pères fondateurs, les républicains actuels s’accrochent à un univers que les privilégiés américains auraient tort de traîner dans la boue. En effet, si l’Amérique édifiée du XVIIIème au XXème siècle devait s’écrouler ce serait bien plus grave qu’une civilisation perdue ce serait la fin des haricots et même du pop corn. Car, à mon avis le danger qui guette l’Amérique va bien au-delà du parti républicain et de ses déboires. D’autres menaces visent cette société, donc, tous les Américains y compris ceux qui étant démocrates, ont mis leurs fauteuils dans le sens de l’Histoire.

    C’est ce que montre le second article qui a pour auteur David Brooks. Celui-ci est assez conservateur et défend la famille traditionnelle. Spécialiste de l’étude du phénomène bobo, il a inventé ce terme dérivé de bourgeois bohemian. Son papier s’intitule : "Après l’explosion de la cellule familiale". Il donne à réfléchir. Qu’on en juge : 30% des femmes blanches américaines n’ont pas ou ne veulent pas avoir d’enfants.

    Depuis 1950, le nombre des célibataires aux Etats-Unis est passé de 9 à 28%. De 1990 à nos jours, le nombre d’Américains favorables aux enfants dans un couple est passé de 65% à 41%. En Scandinavie, 40à 50% des gens vivent seuls. Les mariages en Espagne ont baissé de 270.000 en 1975 à 170.000 actuellement. En Allemagne, un tiers des femmes ne veulent pas d’enfants. En 35 ans, au Brésil, le taux de fécondité des femmes est passé de 4,3 bébés à 1,9.

    Quelles sont les causes de ces chutes vertigineuses de la démographie qui mènent rapidement les civilisations occidentales au tombeau ? Selon Brooks, il y en a deux : - L’affaiblissement du sentiment religieux ; - l’implication accrue des hommes et des femmes en des carrières exigeant du temps et du dévouement ce qui réduit ou annule le désir d’enfant.

    D’après Brooks, et nous retrouvons la problématique évoquée au début, les couples mariés votent plus facilement républicain. Parmi, les célibataires ,on vote pus facilement démocrate. Dans cette catégorie, Obama cartonne contre Romney à 62% contre 35%.

    Brooks pense que le choix républicain était meilleur car, pour lui : « …on vit mieux drapé dans des convictions qui transcendent les choix personnels d’ordre familial, spirituel, professionnel ou politique………….La famille est le plus sûr moyen de créer des liens….. Le modèle familial est une façon efficace d’inciter chacun à veiller sur les autres, à s’engager dans sa communauté et à se consacrer à l’avenir de son pays et du genre humain… »

    Très logiquement, le journaliste en conclut qu’il faut favoriser la famille et la fécondité par des crédits d’impôts et de généreux congés parentaux. Et l’auteur, de stigmatiser ces adultes qui persistent à privilégier l’ère des possibles. (Expression américaine désignant la multiplicité des choix censés devoir s’offrir à l’individu).

    Brooks a consacré un livre aux bobos, ces cadres aisés, libéraux, permissifs. Son article répond indirectement à celui de M. Dowd. Souhaitons bon courage à l’auteur. L’Amérique comme toutes les sociétés occidentales évolue vers l’urbanisation accrue, l’étiolement constant de la morale, et, la faillite économique. Dans ce contexte, vouloir favoriser la famille est une noble perspective. Elle requiert de l’héroïsme, car c’est un peu comme attendre d’un pommier qu’il produise des bananes (ou des socialistes français qu’ils entendent quelque chose à l’économie).

    A moins d’un miracle, _ Mais l’auteur de ces lignes croit aux miracles, ou simplement comme Dominique Venner, en tablant sur l’Imprévu en Histoire , les carottes sont cuites (à vue humaine seulement).

    Ha ! N’oublions pas non plus la petite fée Espérance chère à Péguy.

    Jean Monneret

     
  • Nouvelle « loi famille » : des apparences de vertu…

    La famille, on le sait, c’est l’enfant battu du gouvernement. Le souffre-douleur, sur lequel on cesse de s’acharner quelques temps quand, après un gnon plus gros que les autres, la maîtresse a fait les gros yeux, mais auquel on revient dès que celle-ci a le dos tourné. Avec plus de prudence. Rien que des pinçons sous le pull qui ne se voient pas.

    Arrive à l’Assemblée un nouveau texte : l’autorité parentale et « l’intérêt de l’enfant ». La précision dès l’intitulé, on le voit, cherche à convaincre… La garde alternée et le statut des beaux-parents, sujets épineux, s’appellent désormais « double-résidence de l’enfant » et « mandat d’éducation quotidienne ». Exit PMA et GPA, mais il n’est pas exclu qu’un jour ou l’autre elles-aussi reviennent, repeintes de frais, sous les noms pimpants – par exemple – « d’accompagnement à la conception » et de « délégation de grossesse ».

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  • La liste des dépenses douteuses du parlement européen

    Audrey Duperron pour l’Express.be fait un point sur les dépenses de fonctionnement et le budget du parlement européen. On savait déjà que les élus européens étaient grassement rémunérés, mais cet article fait le tour des avantages et frais annexes. L’enveloppe globale est ainsi passée de 1.4 à 1.7 milliards d’euros en 5 ans, alors que dans le même temps les pays de la zone euro connaissent des politiques d’austérité et de déflation salariale…

    Malgré la crise, le budget du Parlement européen est passé de 1,4 milliard d’euros en 2008 à plus de 1,7 milliard d’euros aujourd’hui. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par le think tank Open Europe. Beaucoup de députés justifient cette augmentation avec l’augmentation de leur charge de travail à la suite du traité de Lisbonne.

    35% de ce budget servent à payer les 5567 employés permanents et les 1140 employés temporaires du Parlement Européen (PE), y compris les députés européens et leurs propres employés.

    11% vont à l’entretien des bâtiments du PE et de ses représentations dans les 28 États membres.

    21% sont consacrés aux frais administratifs, y compris des éléments tels que les traductions, l’informatique et les télécommunications, tandis que 6% sont affectés aux activités des différents groupes politiques.

    Des think tanks pro-européens, des médias et d’autres activités de promotion européenne comme le nouveau « Parlamentarium », un centre pour les visiteurs (20 millions), et le musée « Maison de l’histoire Européenne » (56 millions) en sont également bénéficiaires.

    Le Parlement européen est connu pour son cirque ambulant : chaque mois, en effet, au sège de Bruxelles, les membres du parlement européen doivent empiler leurs dossiers dans des containeurs de plastique noir pour qu’ils soient emmenés à Strasbourg, quelque 450 km plus loin. Chaque mois, ce sont donc 8 camions qui embarquent les milliers de conteneurs correspondants, suivis par l’armée des quelque 4.000 eurocrates (les députés et les membres de leur personnel). Une semaine plus tard, tous se livrent au même ballet en sens inverse.

    En outre, le Secrétariat général se trouve à Luxembourg. Le coût de maintenance de ces trois sites est estimé à 180 millions d’euros par an. Il est à noter qu’une majorité de députés ont voté contré un parlement avec deux sièges, mais seul le Conseil peut revenir sur cette décision, et pour cela, il faut obtenir l’unanimité. Or, le gouvernement français bloque toute tentative de remise en cause.

    Il est connu que les politiciens savent bien prendre soin d’eux-mêmes. Les députés européens gagnent 96.246 euros par an et ils ont même droit à une allocation de dépenses généreuse exonérée d’impôt et à une pension.

    Depuis 2009, une certaine forme de justification est devenue nécessaire lorsque les députés européens réclament le remboursement de dépenses. Néanmoins, ils peuvent bénéficier d’un montant de 51.588 euros par an au titre de «General Expenditure Allowance » sans avoir à fournir de reçus ou de factures. Les abus ne sont pas rares. L’année dernière, Tom Staal, l’animateur hollandais de GeenStijl TV, avait provoqué une véritable émeute lorsqu’il avait surpris des députés qui se présentaient furtivement au siège du Parlement le soir uniquement pour émarger la feuille de présence leur donnant droit à leur indemnité de subsistance de 306 euros par jour de présence.

    Enfin, les partis politiques et leurs mouvements affiliés peuvent aussi bénéficier des largesses du PE pour leurs dépenses de fonctionnement. En 2012, ils ont reçu un total de 85 millions d’euros, dont près des trois quarts, soit 65 millions d’euros, sont allés aux trois plus grandes familles politiques des libéraux, des démocrates-chrétiens et des socialistes. Open Europe a calculé que si le mouvement anti-UE Alliance Européenne pour la Liberté de Geert Wilders et Marine Le Pen obtenait le 25 mai prochain un score conforme à celui que les sondages lui prédisent, il pourrait compter sur une subvention de fonctionnement de 4,4 millions d’euros pour l’année prochaine, soit 10 fois ce qu’il perçoit aujourd’hui.

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    http://lesmoutonsenrages.fr/2014/05/19/la-liste-des-depenses-douteuses-du-parlement-europeen/#more-63282

  • L’arbre à vent : L’invention française qui amène l’éolien dans les villes

    Inspirée par la philosophie du biomimétisme, une entreprise française a conçu un modèle d’éolienne très originale et passe-partout.

    C’est un arbre de huit mètres de haut, dont le tronc blanc est en acier. Au bout de ses branches, une centaine de feuilles dotées de petits générateurs s’activent comme autant de mini-éoliennes. Cet arbre n’est pas un rêve, deux prototypes trônent déjà sur l’Île d’Oléron (Charente-Maritime) et à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor).

    « Tout est parti de l’observation d’un arbre, un jour sans vent. J’ai remarqué que les feuilles bougeaient quasiment en permanence, et je me suis demandé s’il était possible d’exploiter cette énergie », explique Jérôme Michaud-Larivière, président fondateur de l’entreprise New Wind qui fabrique l’arbre à vent.

    Trois ans plus tard, les feuilles des deux prototypes installés sont capables de capter l’énergie des vents faibles et des incessants mouvements d’air autour d’eux. Élégants et silencieux, ils peuvent se fondre là où les éoliennes sont bannies, dans les villes comme à leur périphérie. Cerise sur le gâteau, 99% des pièces peuvent être produites en France.

    Solution locale

    « Là où l’éolien cherche à aller toujours plus haut et à construire des machines toujours plus grandes, nous avons cherché à exploiter l’énergie disponible autour de nous. Je suis persuadé que l’avenir de notre modèle énergétique passe par une multitude de solutions de proximité, et l’arbre à vent en est une », poursuit Jérôme Michaud-Larivière.

    Un seul de ces arbres installé au bord d’une route ou sur un rond-point permet d’allumer quinze réverbères mais aussi d’alimenter en partie une salle de spectacles ou des stations de recharge pour voitures électriques. Le tout pour un coût qui devrait avoisiner les 25.000 euros. « Cela revient à un coût de 35 centimes par kilowattheure, ce qui est compétitif, mais nous allons travailler à baisser le coût de notre arbre dans les mois qui viennent », assure le fondateur.

    Pour ce faire, il compte continuer à s’inspirer de la nature, selon le principe du biomimétisme. Déjà, les ingénieurs de New Wind étudient la position des feuilles dans les arbres pour exploiter au mieux les mouvements des masses.

    A terme, ils étudient même l’opportunité d’équiper leurs arbres de racines, pour capter l’énergie du sol. « Nous n’inventons rien, l’arbre est quelque chose de très puissant qui existait avant nous, nous avons beaucoup à gagner à nous en inspirer. »

    Terra Éco

    http://fortune.fdesouche.com/339963-larbre-vent-linvention-francaise-qui-amene-leolien-dans-les-villes#more-339963

  • Les politiques nucléaires dans le monde [2.L’Amérique du Nord]

    Le faux sommeil du nucléaire américain
    Cet article constitue la deuxième partie sur cinq de l'étude géopolitique des politiques nucléaires dans le monde de notre collaborateur Michel Gay. 
    Le parc nucléaire américain est le premier du monde. Il compte 104 réacteurs et a produit en 2012 un peu moins du tiers de l’électricité nucléaire mondiale. Presque tous les réacteurs ont été construits entre 1967 et 1990. Jusqu’en 2013, aucun nouveau chantier n’avait été ouvert.
    Une inactivité qui n'est qu'apparente
    Le nucléaire américain s’est beaucoup transformé et ses exploitants se sont démenés. Le taux de disponibilité est excellent : 91,1% en 2008 contre 66% en 1990 et 56,3% en 1980. Les Américains ont beaucoup travaillé, accru la puissance de certaines installations, et énormément amélioré la gestion de leurs centrales. Areva participe à ces efforts. Mille salariés de l’entreprise française travaillent dans cette activité aux USA. Le parc nucléaire américain existant produit de l’électricité à 2,4 centimes de $ le kWh, le gaz et le charbon à environ 3,3 centimes. Il a fourni en 2012, 19% de l’électricité du pays. (On se reportera au texte de la World Nuclear Association sur les Etats-Unis).
    Aujourd’hui, le nucléaire américain contribue aux bas prix de l’électricité aux Etats-Unis (en moyenne deux fois moins élevés qu’en Europe). En France, les prix moyens de l’électricité sont, en moyenne, 60% plus élevés.( www.geopolitique-electricité.fr )
    Souvent, on attribue à l’accident de Three Mile Island (1979) l’arrêt des constructions nucléaires aux Etats-Unis. Or, cet arrêt s’est produit plusieurs années avant. Le système judiciaire américain à plusieurs niveaux permettait de rallonger la durée de construction en déposant des plaintes. Les tribunaux stoppaient les chantiers le temps de leur réflexion, ce qui augmentait les coûts et dissuadait les compagnies de lancer des nouveaux projets. C’est pourquoi, dès la fin du XXème siècle, des dispositions législatives successives ont été mises en oeuvre débouchant sur l’ « Energy Policy Act » de 2005, pour donner aux constructeurs nucléaires une plus grande sécurité juridique (entre autres dispositions). A cette époque, les conditions de relance à grande échelle du nucléaire étaient réunies et des projets très importants apparurent. 
    Mais, parallèlement, la révolution du gaz de schiste éclata Outre-Atlantique, rendant le nucléaire non compétitif et faisant même reculer le charbon. Le fer de lance de l’industrie nucléaire américaine est l’AP1000, rival de l'EPR d'Areva.
    C'est la révolution du gaz de schiste qui a empêché la relance du nucléaire aux Etats-Unis. La transition énergétique Outre-Atlantique ne comporte pas de sortie du nucléaire. Le parc actuel de réacteurs, le premier du monde, sera en quasi-totalité, prolongé de vingt ans. Le marché intérieur américain pour de nouveaux réacteurs est donc faible pour le moment.
    Le petit frère canadien et le "CANDU"
    Le Canada a été un pionnier du nucléaire civil. Les 19 réacteurs en fonctionnement produisent 15% de l’électricité. Le pays a développé une filière nationale, dite "CANDU", qui a la particularité d’utiliser l’uranium naturel, évitant les frais d’enrichissement. Cet avantage est grignoté par les coûts liés à l’utilisation de l’eau lourde. Il n’y a pas aujourd’hui de projets de nouvelles constructions dans le pays. « Les faibles prix du gaz et la rapidité avec laquelle les centrales à gaz sont construites rendent difficiles la construction de nouvelles centrales nucléaires ». ( Nuclear Energy Sector, Canadian Nuclear Association, Saskatoon Workshop Report -8/7/2013 ).
    Cependant, comme aux Etats-Unis, les réacteurs verront leur durée de vie prolongée, après réfection. Notons que des réacteurs canadiens sont très importants pour la fourniture mondiale des isotopes radioactifs médicaux. Le Canada a réussi à exporter 31 de ces réacteurs CANDU dans sept pays, dont 13 en Inde, mais aussi en Roumanie, en Chine, en Argentine, etc.
    Les réacteurs CANDU et leurs dérivés locaux forment aujourd’hui la plus grande partie du parc nucléaire. Le parc nucléaire canadien ne s’accroîtra pas à moyen terme. Le modèle local de réacteur, CANDU, ne dispose pas de marché intérieur et est fortement concurrencé à l’exportation par les réacteurs à eau pressurisée et à uranium enrichi.

    Source : Metamag :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuppuZlpFljPXSsgGf.shtml

  • «Exilé fiscal» : Yannick Noah perd son procès contre Marine Le Pen

    Le chanteur avait engagé des poursuites contre la présidente du FN, qui l'avait qualifié «d'exilé fiscal» à la télévision. 

    Yannick Noah a perdu mercredi son procès en appel contre la présidente du Front national Marine Le Pen, qui avait qualifié l’ancien tennisman «d’exilé fiscal» qui a «planqué» son argent à l’étranger. Sur le plateau du «Grand journal» sur Canal+ le 9 mars 2012, la présidente du FN était interrogée sur les personnalités préférées des Français, Yannick Noah, Zinedine Zidane et Omar Sy. 

    Au journaliste qui lui demandait si l’immigration était une chance pour la France, Marine Le Pen avait rétorqué «deux exilés fiscaux sur trois, c’est pas mal», avant de s’en prendre plus précisément à Yannick Noah. «Cela veut dire qu’au lieu de payer ses impôts en France, eh bien ce monsieur se permet de donner des leçons de morale», «de donner des leçons de charité et de partage alors que lui, il ne partage rien, que son argent il est planqué et qu’il n’en fait pas profiter les malheureux Français», déclarait celle qui était alors la candidate du FN à la présidentielle. 

    Contrairement à ce que soutient le chanteur, «les propos incriminés ne lui imputent nullement de commettre des faits pénalement sanctionnés de fraude fiscale», avaient estimé les juges de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris dans leur jugement rendu le 25 juin 2013. Yannick Noah avait fait appel. 

    Après sa participation à un meeting de François Hollande, Yannick Noah avait été la cible d’attaques de Valérie Rosso-Debord et Pierre Charon à l’UMP, puis Marine Le Pen, se référant à ses démêlés fiscaux. Résident suisse entre 1992 et 1994, Yannick Noah est en contentieux fiscal avec l’administration, dans une procédure toujours en cours devant le Conseil d’Etat. 

    L’ancien champion de tennis avait également poursuivi le sénateur UMP Pierre Charon, qui l’avait qualifié de «délinquant» fiscal. En première instance, l’élu avait été condamné à 1 000 euros d’amende avec sursis et un euro de dommages et intérêts, ainsi qu’une publication judiciaire. Le procès en appel doit se tenir le 16 octobre.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • Budget de la Défense : le tour de passe-passe socialiste

    Nos Armées sont de plus en plus engagées en Afrique et elles vont donc devoir disposer de moyens supplémentaires. Comme je l’ai expliqué et cartographié dans le numéro du mois de mai de l’Afrique Réelle, elles vont devoir impérativement tenir quatre verrous (Iforas, zone de la passe Salvador, appendice Cameroun-Tchad et région de Birao) pour tenter d’éviter la coagulation entre les conflits,...

    ...pour le moment éclatés, qui se déroulent à la fois dans la zone sahélo-saharienne et dans l’arc de crise de l’Afrique centrale. Il va donc falloir repositionner des forces et leur fournir le matériel adapté.

    Or, et contrairement à ce qu’affirme le gouvernement et à ce qu’a encore déclaré le vendredi 16 mai le Premier ministre sur les ondes d’Europe 1, le budget de l’armée va encore être amputé. Mais sans toucher à l’enveloppe globale !!!. Le tour de passe-passe qui serait en préparation est expliqué dans l’entretien qui suit par Philippe Meunier, Député du Rhône et secrétaire de la Commission de la Défense Nationale et des Forces Armées :

    Afrique Réelle : Le gouvernement dément les « bruits » concernant de nouvelles coupes du budget de la Défense. De quelles informations disposez-vous, vous qui êtes Secrétaire de la Commission de la Défense ?

    Philippe Meunier : Le gouvernement a laissé "fuiter" dans un premier temps une économie supplémentaire demandée à nos armées de 2 milliards puis quelques jours plus tard de 1,5 milliard. En fait, le gouvernement nous refait le coût de la loi de programmation militaire.

    Afrique Réelle : C’est à dire ? [...]

    La suite sur Afrique Réelle

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Budget-de-la-Defense-le-tour-de

  • Les politiques nucléaires dans le monde [1.L’Europe] Energie et affaires commerciales

    Notre collaborateur Michel Gay nous communique son étude géopolitique des politiques nucléaires dans le monde. La France tergiverse, l'Angleterre fonce, l'Allemagne s'enfonce, l'Amérique du nord se renforce, le Japon se prépare, la Russie et la Chine avancent, et le reste du monde… émerge. Il nous a semblé, pour une meilleure lisibilité, de mettre en ligne cette étude en cinq parties correspondant aux cinq grandes économies du monde : Europe, Amérique du Nord, Russie, Chine et Asie. Aujourd'hui, l'Europe. 

    EUROPE : LA FRANCE TERGIVERSE, L'ANGLETERRE FONCE, L'ALLEMAGNE S'ENFONCE

    France : Une bien longue pause. Durant seize ans, de 1991 à 2007, aucun chantier nucléaire n’a été ouvert en France. Dans les années 1990, Areva décide de mettre au point, avec l’Allemand Siemens un nouveau produit nommé "Evolutionary Pressurized Reactor" (EPR), qui devait être construit en France et en Allemagne. Il n’y a pas eu que de bonnes fées autour du berceau de l’EPR. En Allemagne, les Verts qui tenaient l’Autorité de Sûreté Nucléaire, compliquèrent le projet dans le but de le rendre inconstructible. En France, le gouvernement de Lionel Jospin, devant l’hostilité des Verts, renonce à lancer sa construction fin 1990. Ce même Gouvernement décide de démanteler le surgénérateur Superphénix, ce qui handicape aujourd'hui considérablement le développement de cette filière de réacteurs de quatrième génération en France, alors que le pays était leader mondial en la matière.


    Chateau

    Finalement, le premier chantier français d’EPR s’ouvre à Flamanville en 2007. Un second chantier est envisagé à Penly, près de Dieppe. Il sera repoussé en 2011, à la suite de l’accident de Fukushima. Un nouveau gouvernement, arrivé au pouvoir en 2012, confirme la construction de l’EPR à Flamanville, mais renvoie le second (Penly) aux calendes grecques. Il annonce la fermeture du plus ancien des réacteurs du parc actuel, Fessenheim, fin 2016, et la réduction de la part du nucléaire de 75 à 50% dans la fourniture d’électricité à l’horizon 2025.
    EDF, traditionnellement, jouait deux rôles dans le nucléaire : le premier dans la gestion des chantiers de centrales électriques dont les centrales nucléaires, le deuxième rôle dans la gestion de ce parc. Le parc nucléaire français est le plus important du monde possédé par une seule compagnie d’électricité. Il fournit entre 75 et 80% de l’électricité française et 17% de l’électricité nucléaire mondiale. En 16 ans, les équipes dirigeantes et les ingénieurs ont changé. Un nouveau chantier nucléaire est redevenu une aventure technico-financière pleine d’inconnues. La filiale d’EDF au Royaume-Uni, EDF Energy, a finalement obtenu fin 2013, des conditions de financement pour lancer la construction de deux réacteurs EPR. Les difficiles négociations ont été menées principalement par le patron de EDF Energy.
    La gestion des chantiers nucléaires a été longtemps un sujet de friction entre EDF et Areva. Les deux chantiers, français et finlandais connurent des déboires similaires…quatre ans de retard et un coût multiplié par 2,5. Areva n’avaient pas encore les compétences nécessaires et EDF les avaient perdues. Les déboires des chantiers finlandais et français commençaient à faire douter de la viabilité du réacteur EPR. Le salut vint de Chine, où le chantier des deux EPR se déroule suivant le planning prévu et au coût annoncé. Certes, le projet chinois bénéficiait des expériences européennes. Mais, comme il devance désormais les chantiers européens, cette explication a des limites. Surtout, les ingénieurs chinois ont géré de nombreux chantiers nucléaires depuis vingt ans et acquis les compétences correspondantes. Le bon déroulement de la construction des deux EPR en Chine a joué dans la décision britannique d’en accepter la construction sur son sol. Areva dispose d’un autre produit, le réacteur ATMEA (1000 MW), élaboré de concert avec le japonais Mitsubishi. En 2013, ATMEA a été préféré à ces concurrents pour le projet nucléaire turc de Sinop. Une compagnie d’électricité est associée au projet. Ce n’est pas EDF mais GDF-Suez (qui gère le parc nucléaire belge). On notera qu’au niveau politique les contacts avec le Gouvernement turc ont été assurés par le Premier Ministre japonais et que le Gouvernement français a observé une grande discrétion.
    La France s'est tirée une balle dans le pied en détruisant la filière des surgénérateurs avec l'arrêt de Superphénix et de Phénix alors qu'elle était la première au monde dans ce domaine. L’industrie nucléaire française a peu à attendre du marché français pendant encore quelques années. Mais Areva propose deux réacteurs à l’exportation. Les récents succès au Royaume- Uni (avec l'EPR) et en Turquie (avec l'ATMEA) permettent d’être optimiste pour d’autres ventes.
    Le Royaume Uni a décidé la construction d’un nouveau parc nucléaire. La construction des premiers réacteurs à Hinkley Point (Somerset) va commencer prochainement. D’autres suivront probablement. Il est prévu de construire jusqu'à 10 réacteurs EPR au Royaume-Uni….

    Chateau

    En Allemagne, en 2010 avant l’accident de Fukushima, le nucléaire produisait 22,6% de l’électricité à partir de 17 réacteurs. Huit furent arrêtés à la suite de l’accident japonais, et les autres doivent être tous stoppés en 2022 au plus tard. Même si le processus de transition énergétique est modifié, ce qui est probable devant le gouffre financier qui s'annonce, le nucléaire est condamné à terme en Allemagne. La structure de l’industrie elle-même est touchée. Les grandes compagnies d’électricité se sont retirées des projets nucléaires britanniques. Le fleuron industriel de l’atome allemand, Siemens, est frappé au coeur après avoir rompu avec le Français Areva et avoir vu son offre de collaboration à l'Est repoussée par les Russes. Le nucléaire allemand n’a plus d’avenir.
    En revanche
    , les dirigeants du "groupe de Visograd" (Pologne, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie), ont lancé le 15 octobre 2013 un appel à l’Union Européenne pour le soutien de leurs nouveaux projets de réacteurs. La Slovaquie a un chantier en cours. Il est possible qu’un projet voie le jour en Pologne et/ou en Lituanie.

    La Finlande et la Suède vont probablement renforcer leur parc nucléaire.
    En Belarus, un projet est confirmé.

    NotesAmérique du Nord, Russie, Chine et Asie, de nouveaux projets apparaîtront certainement. Ils feront l'objet des quatre études suivantes.

    SourceMétamag :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuppuEFVFyxdwnoAPz.shtml

  • Le jour où l’armée dira non !

    L’armée est actuellement un élastique tendu à son maximum qui n’attend plus qu’une torsion supplémentaire pour casser. 

    Pourtant le gouvernement avait promis, en échange d’un budget gelé à 31,4 milliards d’euros jusqu’en 2019 et de nouvelles réductions d’effectifs, de respecter les engagements financiers pris dans le cadre de la loi de programmation militaire. De toute façon, à partir de 2017, cette promesse aurait été caduque car les élections présidentielles auraient refilé le bébé au suivant.

    Pour mieux emporter l’adhésion des militaires au ministère, on précisait même : « Cette loi est un tout : si on retire une brique, l’ensemble s’effondre ! » Or, ce n’est pas une brique mais un mur entier que le gouvernement envisage d’enlever, suite à la nécessité d’économiser 50 milliards d’euros en trois ans.

    Il suffit pour cela d’entendre Valls et Bartolone parler, pour la Défense, « d’effort supplémentaire ». Voilà bien le problème : depuis des années, sous tous les gouvernements, on demande à l’armée de se saigner en lui promettant quelques années plus tard le monde des bisounours ! [...]

    J.-P. Fabre Bernadac - La suite sur Boulevard Voltaire