Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 713

  • Paris : 36 adjoints à 500 000 euros l'année, 73 000 fonctionnaires

    Lu ici :

    "Les impôts parisiens ont augmenté de 40% en 10 ans et, "dans le même temps, la dette de Paris a quasiment quadruplé à 4Mds€ sans amélioration notable de la qualité des services municipaux". On continue ?

    Delanoë a embauché 10.000 agents supplémentaires. Ils sont aujourd'hui 73.000 (mairie + département), soit plus de fonctionnaires que pour gérer le grand Londres (60.000 pour 8M d'habitants)... ou l'Union européenne.

    Loin de nous l'idée de penser que tous ces fonctionnaires sont inutiles... Cela dit, on a quelques doutes sur la valeur ajoutée réelle des 36 adjoints au maire (presque autant que de ministres au gouvernement) à 500.000€ l'unité... et des, par exemple, 68 véhicules de fonction et de leurs 75 chauffeurs."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/paris-36-adjoints-%C3%A0-500-000-euros-lann%C3%A9e-73-000-fonctionnaires.html

  • Pas de croissance perpétuelle

    Par Jean-Marc Jancovici

    Depuis qu’il existe des négociations sur le climat, il est courant de dire que, si nous ne « faisons rien », les émissions continueront à augmenter indéfiniment, jusqu’au moment où… où quoi, exactement ?

    Le repère généralement proposé est connu : avec des émissions croissant fortement, nous risquons de 4 à 6° C en plus en 2100. C’est beaucoup : à la sortie de la dernière ère glaciaire, la moyenne planétaire n’a gagné que 5° C en dix mille ans. Une même hausse en un siècle signifierait une claque que peu imaginent. Mais, en annonçant des émissions croissant sans limites en cas d’inaction, les partisans de l’action accréditent, paradoxalement, une idée très sympathique : « ne rien faire » signifierait une économie encore en croissance sur quatre-vingt-sept ans, quoi que puisse faire le climat !

    Évidemment, c’est une illusion. A raison de 3 % à 5 % de croissance du PIB par an, les prélèvements et rejets de toute nature augmenteraient presque à la même vitesse. D’ici à 2100, nous aurions multiplié tout ce qui est flux physique – énergie, extraction de minerais, poissons pêchés et artificialisation des sols – par 5 à 10. Est-ce seulement possible ? C’est peu probable, quand on voit que plusieurs régions du monde sont déjà sous stress d’approvisionnement physique, avec un PIB qui patine depuis un certain temps, comme le Japon depuis vingt ans ou l’Europe depuis 2006.

    Dans les deux cas, c’est l’impossibilité de consommer plus de pétrole – depuis 2005, l’offre mondiale de brut n’augmente presque plus – qui est en cause. Le pétrole alimentant tout ce qui roule, vogue ou navigue, donc tout ce qui permet les échanges, s’il n’y a pas assez de pétrole, il n’y aura pas assez de PIB.

    En clair, nous avons déjà sous les yeux deux blocs où, faute d’avoir organisé une baisse ordonnée de la consommation d’énergie fossile, c’est désormais une limite physique qui nous y conduit de manière bien moins agréable : l’absence d’action n’a pas du tout amené la croissance perpétuelle… Au niveau mondial, le « business as usual » généralisera cette situation bien avant 2100. Faute d’action, nous cumulerons alors des ennuis climatiques croissants avec une baisse continue des moyens d’y faire face. Alors, l’inaction, bonne affaire ?

    LesEchos.fr

    http://fortune.fdesouche.com/322676-pas-de-croissance-perpetuelle

  • Jean-Vincent Placé, sénateur de la Ripoublique, refuse de payer depuis plusieurs années 18.000 euros d’amendes

    L’insupportable asiatique bouffi, sénateur du mouvement d’extrême-gauche Europe-Écologie Les Verts (EELV), n’a pas payé depuis plusieurs années de nombreux PV.
    Pour rien de moins qu’une centaine de délits routiers, il doit à l’État environ 18.000 euros. Des délits de surcroît commis au volant d’un véhicule appartenant aux Français (via le conseil régional d’Île-de-France). Alors qu’il devait 22.000 euros, il n’avait payé que 6.000 puis 7.000 euros selon ses dires, attendant ensuite des nouvelles de l’État (sic). Pour se défendre il affirme que s’il n’a pas payé, c’est qu’il « n’est pas un homme de chiffres » ni « très bon avec les papiers ».

    Nul doute pourtant qu’il parvient sans problème à compter les dizaines de milliers d’euros que lui rapportent son siège de sénateur et les nombreux points de retraite associés…

    Source

    http://www.contre-info.com/jean-vincent-place-senateur-de-la-ripoublique-refuse-de-payer-depuis-plusieurs-annees-18-000-euros-damendes

  • Un Hold-up sur l’épargne des Français : touchez pas au grisbi !

    Communiqué de Bruno Gollnisch, député au Parlement européen

    Union bancaire: TOUCHEZ PAS AU GRISBI !

    Après l’accord du 11 décembre supposé régler le problème au niveau national, les vingt-huit Etats membres de l’Union européenne s’acheminent vers un accord sur un mécanisme européen commun de résolution des faillites bancaires.

     On tente de nous distraire avec des arguties techniques mais le fond du problème est que ces textes permettent la généralisation du cas Chypriote – ce que l’on appelle le « bail-in » – à l’ensemble de l’Europe et, dans le cas de l’euro-zone, la création d’un organisme supranational pour décider du déclenchement et de la procédure de mise en faillite d’une banque.

     Or, le « bail-in » signifie que non seulement les actionnaires, mais les clients des banques, particuliers et PME compris, seront en première ligne pour renflouer un établissement défaillant. Théoriquement, les dépôts seront garantis jusqu’à 100.000 euros. Mais cette garantie même pose problème : les fonds prévus à cet effet sont loin d’être suffisamment abondés et, au niveau européen, tout le monde n’est pas d’accord sur la manière de les alimenter.

     C’est un véritable hold-up potentiel sur l’épargne et les avoirs de chacun de nous. Combien de banques seront tentées de faire n’importe quoi, avec cette assurance de pouvoir faire main basse sur un « grisbi » considérable en cas de pépin ?

    http://www.gollnisch.com/2013/12/19/un-hold-sur-lepargne-des-francais-touchez-pas-au-grisbi/

  • Louis Dumont de Jour de Colère: « Nous appelons à un sursaut national,toutes tendances confondues »

     

    jdc.jpgDepuis quelques semaines, nous entendons parler d’un collectif « Jour de Colère »  et d’une grande manifestation le 26 janvier. Nous avions déjà relayé leur appel sur notre site. Nous avons souhaité en savoir plus et nous avons interrogé Louis Dumont, un des responsables…

    1) Jour de Colère… les Français sont donc en colère ?

    C’est une évidence ! Il ne se passe pas une semaine sans qu’il n’y ait un mouvement de contestation. Les sages-femmes, les pompiers, les forces de l’ordre, les mères de famille, les enseignants et étudiants de classes prépas, sans oublier bien sûr les Bonnets Rouges qui ne désarment pas ni La Manif Pour Tous qui ne lâche rien, pour paraphraser leur mot d’ordre.

    Et quand une accalmie se fait voir dans les contestations, le gouvernement alimente la gronde. Dernier élément en date, à croire qu’ils le font exprès, le rapport sur l’intégration remis à Jean-Marc Ayrault, qui en dit long sur l’estime que portent nos élites à la France, sa culture, son identité et son histoire.

    2)  Pourquoi avoir lancé un collectif pour une grande manifestation nationale ? Est-ce un moyen de rassembler tous les mécontents, au lieu de manifester chacun dans son coin ?

    Oui, il est temps d’arrêter de défiler chacun de son côté. Cette segmentation des contestations fait le jeu du gouvernement, qui les déconsidère, les minimise, voire les méprise. Voyez comment ont été traitées les sages-femmes,malmenées par les forces de l’ordre. Aujourd’hui, les points communs qui rassemblent les différents mouvements sont suffisamment nombreux pour que nous unissions nos forces et nos voix pour nous faire entendre. Jusqu’ici, nos dirigeants ont évité le phénomène de « coagulation » qu’ils craignent tant. Il faut y remédier.

    Lire la suite....

  • "Economie et dignité" : les Veilleurs sans faux-fuyant

    Il est 20h30, vendredi soir, devant le Palais Brongniart. Une petite centaine de Veilleurs se resserre sous la pluie pour entendre le texte introductif de cette veillée intitulée « Economie et dignité ». La façade de la Bourse de Paris est flanquée d’un calicot massif qui annonce un colloque « Quelles solidarités pour quelle transformation sociale ? ».

    Saisissant contraste. C’est un peu comme si l’on annonçait chez l’abbé Pierre un forum « Quelles subprimes pour quels profits ? »…

    Xavier entame la lecture de ce texte d’Erich Fromm, tiré de L’art d’aimer : « Une foule grandissante de gens perdent leur autonomie et tombent sous la dépendance de ceux qui dirigent les grands empires économiques. » Le ton et le fond sont donnés. Je comprends dès cet instant que nos Veilleurs ne se feront pas ce soir les perroquets dociles du professeur catholique Jean-Yves Naudet. [...]

    Guillaume de Prémare - La suite sur le blogue de Patrice de Plunkett

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Economie-et-dignite-les-Veilleurs

  • Individualisation de l'impôt = hausse pour 60% des couples mariés ou pacsés

    Un chiffre avancé par La Tribune , qui pointe également le fait que cette réforme serait anti-redistributive :

     

    "Le rapport sur les freins au travail féminin remis cette semaine à Najat Vallaud Belkacem prend donc parti en faveur d'un impôt individuel. Certes, toutes les études montrent que beaucoup de couples seraient perdants en termes d'impôt à payer, mais cette réforme « aurait un effet légèrement positif sur l'offre de travail des femmes mariées » affirme l'économiste Séverine Lemière.

    Le problème, c'est que cette réforme -le paiement de l'impôt sur une base individuelle, via la suppression du quotient conjugal- augmenterait l'impôt de 60% des couples mariés ou pacsés, l'Etat y gagnant au passage quelque 3,7 milliards. La hausse d'impôt serait, en moyenne, de 1.840 euros. Beaucoup de couples modestes, dans lesquels un des conjoints ne travaille pas, seraient fortement impactés : aujourd'hui non imposés, ils le deviendraient subitement, si le salaire d'un des conjoints dépasse le smic. C'est cette situation que François Hollande avait mise en avant en 2011 pour écarter cette piste [ndlt: proposée par Martine Aubry pour les présidentielles]. Comment justifier la taxation plus forte des salariés les moins bien lotis ?

    L'économiste Henri Sterdyniak (OFCE) avait montré en quoi cette réforme serait « anti-redistributive », en prenant l'exemple d'un couple où l'homme gagne deux fois le salaire moyen. « Si son épouse ne travaille pas, l'impôt mensuel payé par le couple est de 329 euros. Il passe à 486 euros si-celle-ci travaille au smic. Avec une imposition séparée, l'impôt mensuel payé par le couple serait de 586 euros dans les deux cas » (femme sans travail ou rémunérée au smic). La hausse d'impôt serait donc de 100 euros par mois pour le couple bi-actif, mais de 275 euros pour celui où la femme ne travaille pas.

    C'est donc le couple aux revenus les plus faibles qui verrait sa facture augmenter le plus fortement. De la redistribution à l'envers, en quelque sorte."

    Louise Tudy

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/individualisation-de-limp%C3%B4t-hausse-pour-60-des-couples-mari%C3%A9s-ou-pacs%C3%A9s.html

  • South Stream : quels enjeux pour la Serbie ?

    Le 25 janvier 2008, sur un fond de crise économique et de crise politique avec le Kosovo, la Serbie et la Russie signent ensemble un accord intergouvernemental majeur : un partenariat entre l’entreprise nationale du gaz serbe Srbijagas, alors en pleine privatisation, et le géant Gazprom, est scellé. Partenariat ô combien stratégique lorsque l’on se penche sur la crise du gaz qui a eu lieu à peine un an plus tôt en Ukraine, qui a frigorifié la Serbie et qui a de nouveau soulevé le problème de la diversification des voies de transit de l’énergie en Europe.

    Par Tanja Miletic

    Afin de disqualifier l’Ukraine de l’échiquier gazier en Europe, le choix de la Serbie par la Russie est loin d’être un hasard : l’amitié entre les deux pays, et bien plus encore, entre les deux peuples, est séculaire (1).

    Après la rupture du rapprochement effectué entre les Etats-Unis et la Serbie après la guerre, cette dernière s’est de nouveau dirigée vers le « frère russe », et l’année 2013 semble être un millésime pour leurs relations bilatérales : alliance militaire signée en début d’année, adhésion de la Serbie à l’organisation du traité de sécurité collective en tant qu’Etat observateur, injection de millions de dollars dans l’économie serbe par la Russie…

     

    Certains parlent de soumission de la Serbie vis-à-vis de la Russie : l’entreprise nationale de l’énergie, NIS (2), a cédé 51% de ses parts à un prix dérisoire (400 millions d’euros). La société South Stream Srbija est créée pour l’occasion, où l’on peut observer que là encore, la Russie est l’actionnaire majoritaire. Soumission dites-vous ? Il semblerait qu’en réalité, appuyée par son allié russe, la Serbie mène un habile jeu de redressement économique du pays, tout en se créant une nouvelle position stratégique dans la région, quinze ans après une guerre qui en avait fait l’ennemi de l’Europe.

    South Stream, un projet d’intérêt national

    Avec plus de 400km de gazoduc prévue sur son territoire, la Serbie s’assure une sécurité énergétique, notamment grâce au réservoir souterrain de Banatski Dvor, capable de contenir au minimum 300 millions de mètres cubes de gaz (3) (certaines sources locales parlent de plusieurs réservoirs pouvant contenir en tout 800 millions de mètres cubes (4)…). La consommation annuelle de la Serbie en gaz est d’environ 2,4 milliards de mètres cubes. La rénovation de ce réservoir sera en partie prise en charge par la société Gazprom. Auparavant, la Serbie n’avait qu’une seule voie d’acheminement du gaz : les livraisons arrivaient par camion d’Ukraine via la Hongrie. En plus des revenus classiques engendrés par le passage d’un gazoduc sur son territoire et les milliers de créations d’emplois qui en découlent, la Serbie a engagé toute une politique de redressement économique tournant autour de cette énergie. Grâce  au gaz, la Serbie compte remettre en route ses vieilles industries bientôt rénovées : pétrochimie (5), usines de traitement du gaz, centrales thermoélectriques, industries métallurgiques… Les revenus dégagés par ces industries permettent au petit pays d’envisager des projets d’envergure, comme la remise en état du chemin de fer (qui sera faite grâce à des investissements russes), étape nécessaire pour l’optimisation des investissements étrangers dans le pays. La Russie s’intéresse également de près au charbon serbe, ainsi qu’aux huiles de schiste de la région d’Aleksinac…
    D’un point de vue politique, on peut s’attendre à un certain accroissement de la prospérité dans le nord de la Serbie, la Voïvodine, territoire clef du projet South Stream dans la mesure où c’est en Voïvodine que se trouve le réservoir de Banatski Dvor. Ceci permettra à la Serbie d’avoir un nouvel atout afin de calmer les pressions indépendantistes de cette région.

    Un renforcement de la position stratégique du pays dans la région

    Avec le projet South Stream, la Serbie a l’ambition de devenir la plaque tournant de l’énergie d’ici à 2016, la mise en service du gazoduc étant prévue pour 2015. En effet, des raccordements vont être construits afin d’alimenter la Croatie et la Republika-Srpska en Bosnie –Herzégovine. Dans une perspective régionale, le réservoir de Banatski Dvor acquiert une importance fondamentale. A plus long terme, la Macédoine et la Grèce seront également fournies en gaz russe via la Serbie. Mais outre le gaz, et comme dit précédemment, l’électricité et le pétrole seront également concernés. Les faibles coûts du gaz dont bénéficiera la Serbie, ainsi que les forts investissements russes dans les infrastructures énergétiques, permettront à terme à la Serbie de devenir un important exportateur d’énergie dans la région : le gaz mais aussi l’électricité seront concernés. Parallèlement, la Serbie mène une politique d’ouverture du pays aux capitaux étrangers : depuis peu, les visas ne sont plus nécessaires pour sortir du pays, et les législations douanières s’allègent. La Serbie s’inscrit donc dans une politique globale de redressement, dont l’énergie sera le principal moteur.
    La politique extérieure de la Serbie en sera sans aucun doute impactée : les tensions existent toujours dans la région, notamment avec le Kosovo, l’Albanie, et dans une moindre mesure la Bosnie. Une Serbie forte, appuyée par le géant russe, n’en sera que plus influente dans la région, et saura faire prévaloir ses intérêts.

    Un nouvel interlocuteur de taille pour l’Europe ?

    On peut se demander si la Serbie, en se faisant le paladin de de la Russie dans la région, ne risque pas de s’aliéner les efforts réalisés auprès de l’Union Européenne en vue d’une adhésion. En réalité, la Serbie mène une double stratégie envers ces deux protagonistes, et elle affiche publiquement qu’une étroite collaboration avec la Russie n’entre pas en contradiction avec ses projets d’adhésion de l’UE. Concrètement, la Serbie est très prudente sur sa communication avec les interlocuteurs européens. La presse locale est chaque jour inondée des thématiques liées au processus d’adhésion à l’union européenne, et les récents efforts vis-à-vis du Kosovo vont dans ce sens. De plus, la Serbie ne s’est pas opposée à une éventuelle participation au projet Nabucco, qui se veut être le projet de pipeline concurrent de South Stream. Cette stratégie est loin de mécontenter les Russes, bien au contraire : à long terme, une Serbie dans l’Union et alliée de la Russie peut s’avérer être un partenaire idéal afin de faire pression sur les institutions européennes. Nous observons déjà un phénomène de ce type en Bulgarie (6). La Serbie peut également compter sur de solides amitiés de pays européens, notamment avec l’Italie qui participe au projet South Stream: les relations entre les deux pays se sont améliorées ces dernières années, grâce à d’importants partenariats économiques (7) ; et l’énergie tient dans ce partenariat une place particulière. La société Edison prévoit de construire une centrale électrique dans le district de Kolubara, et la société Secco construira, en partenariat avec la Serbie, plusieurs centrales hydroélectriques le long de la rivière Ibar, tout en souhaitant investir dans les énergies renouvelables en Serbie.
    Le gazoduc South Stream renforce donc l’importance de la Serbie vis-à-vis de l’Europe, compte tenu de l’importance régionale qu’elle aura une fois le gazoduc mis en service. Cependant, il semble peu probable que la Serbie se serve du gazoduc comme moyen de pression, comme a pu le faire l’Ukraine par exemple. Si la Russie contourne soigneusement l’Ukraine pour passer par un pays plus conciliant, c’est précisément afin éviter la répétition de ce type problème. De plus, Gazprom entretient plusieurs partenariats avec des sociétés européennes pour la partie offshore du pipeline : Gazprom est l’investisseur principal avec 50%, l’italien ENI possède 20% des parts, l’allemand Wintershall 15%, et le français EDF 15% également. Cette participation offre une relative marge de manœuvre aux sociétés européennes, sans pour autant conférer un pouvoir de décision majeur. Il n’est ni dans l’intérêt de la Serbie, ni dans celui de la Russie, dont l’Europe est le principal client, de songer à une éventuelle coupure de gaz comme moyen de pression : c’est une action trop brutale qui peut s’avérer contre-productive. L’intérêt géopolitique du gazoduc en lui-même est donc à relativiser de ce point de vue.

    Conclusion

    D’un point de vue économique et politique, le gazoduc South Stream va indéniablement permettre à la Serbie d’avoir un regain de compétitivité significatif tout en lui conférant une crédibilité accrue dans la région. La position déjà stratégique de la Serbie au cœur des Balkans s’en verra également renforcée : elle pourra à terme devenir le moteur économique de la région, tout en ayant un rôle politique significatif. Sa volonté d’intégrer l’union européenne sera mieux prise au sérieux en étant la plaque tournante de l’énergie au sud-est de l’Europe, précisément au moment où le projet Nabucco a de plus en plus de mal à se concrétiser.

     

    1 Tant d’un point de vue culturel, que religieux, et linguistique

    2 Nafta Industria Srbija.

    3 Cela constitue environ trois jours de la consommation de gaz d’un pays comme la France.

    4 La Source en question est le quotidien serbe Politika, réputé sérieux. Mais il n’y a aucune mention de ce type sur le site officiel de South Stream.

    5 La société serbe Petrohemija est reprise en main par la société russe Lukoil.

    6 La Russie s’appuie sur Sofia pour demander une exception à la règle de l’accès des tiers aux réseaux de transport d’énergie dans l’Union Européenne

    7 Pensons à l’implantation de l’usine Fiat à Kragujevac

    infoguerre.fr