économie et finance - Page 735
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3 minutes pour comprendre - Syrie : le gaz dans la bataille
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En économie aussi, le pays réel se réveille
C'est du moins ce que semble indiquer le site Infoguerre, qui relate d'intéressants épisodes de la dernière université d'été du MEDEF. Partant notamment du constat que
"La surreprésentation des fonctionnaires à l’Assemblée Nationale et l’empreinte de la technostructure dans les cabinets ministériels constituent un blocage majeur. La fonction publique est déconnectée de la mondialisation des échanges et vit dans un mode de perception hexagonal, coupé de la perception des enjeux économiques et surtout incapables de se projeter dans la définition des choix industriels à prendre pour sauver le positionnement à long terme de la France."
l'article salue notamment la prise de conscience de la nécessité "d'une autre vision pour gagner des marchés et créer des emplois." L'équipe d'infoguerre entrevoit donc, avec intérêt mais prudence des développements inédits:
"Une nouvelle génération de chefs d’entreprise serait-elle en train de comprendre qu’il faut changer de modèle ? Ce serait une très bonne nouvelle. En revanche, ni la haute administration, ni la classe politique ne sont prêts à un tel changement de posture mentale. Trop ancrés dans la préservation de leurs intérêts personnels et rétifs à toute forme de prise de risque, ces élites bureaucratiques se contentent de gérer les affaires courantes."
Au final est soulignée que
"la nécessité d’inventer des réponses hors du système est désormais une évidence. L’appareil est incapable de se réformer pour se mettre en ordre de marche afin de relever les défis des nouvelles puissances économiques et se mettre au service de l’intérêt collectif pour nous permettre d’affronter les économies de combat (...) que sont les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l’Allemagne et qui ne dissocient pas la finalité de l’intérêt privé de l’intérêt national."
Ce réveil, qui touche d'abord les jeunes chefs d'entreprise, s'il n'est pas écrasé dans l'oeuf par les apparatchiks du système, peut et doit participer à la sortie de la France de sa léthargie, de son état de "dormition", évoquée dimanche dernier par Aymeric Chauprade sur Radio Courtoisie.
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Qu'est-ce qu'un marché financier ? (arch 2008)
Qu'est-ce que la bourse et à quoi cela sert-il ? Quelle est la place des marchés financiers dans l'économie et en quoi l'influencent-ils ? Les interrogations concernant les grandes questions économiques
- chômage, pouvoir d'achat, licenciements, délocalisations... ne manquent pas. Les notions sont confuses et l'on peine parfois à comprendre le pourquoi du comment, alors même que les effets se font sentir, parfois de manière cruelle, sur notre vie de tous les jours. Petit rappel pour non initiés.
Le marché financier n'est pas une évidence. Il a été créé par les acteurs économiques afin de répondre à deux exigences : financer des projets à moindre coût et partager le risque de ces projets avec un grand nombre d'acteurs.
L'investissement, moteur de la croissance
Toute croissance économique repose sur l'investissement. L'investisseur privilégié de l'économie a été historiquement la banque, via le crédit. Son rôle est crucial dans une économie : alors que les dépôts sont réalisés avec des échéances différentes qui sont fonction des besoins de chacun (nous sommes libres de retirer quand bon nous semble nos avoirs), il est nécessaire de financer des projets à durée déterminée et à long terme. C'est la « transformation financière », et puisqu'il faut employer des individus pour collecter les dépôts auprès du public, accorder les prêts et s'assurer que cette transformation se fasse sans heurts, elle a un coût qui est subi par les emprunteurs. Sans compter qu'une banque n'aime pas le risque, comme chacun sait...
Réduire le coût de l'argent.
L'idée du marché financier est simple : en mettant en relation, directement et sans intermédiaire, les agents économiques qui disposent d'excédents de ressources et ceux qui ont des besoins d'investissement à financer (en clair, ceux qui ont l'argent et ceux qui ont les idées), on évite le premier désavantage d'un système bancaire :
- en supprimant la banque, on réduit en principe les coûts de la transformation financière;
- les emprunteurs et les prêteurs fixent eux-mêmes, par le jeu de l'offre et la demande, le prix de l'argent (il y a beaucoup plus d'investisseurs que de banques, donc une concurrence accrue entre les prêteurs et par conséquent une baisse du coût de l'argent).
En échange du financement des projets qui sont mis en œuvre par les entreprises, les investisseurs reçoivent ce que l'on appelle génériquement des titres financiers. Actions, obligations... ne sont que des modalités différentes d'une même intention : financer des projets qui doivent rapporter plus qu'ils ne coûtent. Le coût de financement pour l'entreprise prend deux formes : le dividende et l'intérêt. Alors que le prêteur perçoit une rémunération prévue à l'avance et indépendante de la bonne santé financière de l'entreprise (l'intérêt), l'actionnaire prend le risque de perdre les fonds investis en contrepartie d'un droit à participer à la gestion de l'entreprise et d'une partie du résultat de l'entreprise (quand il existe... ). Nous avons là l'expression simple d'une règle fondamentale de la finance : la rémunération est fonction du risque...
Tout le monde est censé y gagner, puisque les projets sont financés à moindre coût et que les investisseurs choisissent ce qu'ils vont financer en fonction de leur attitude face au risque.
Transférer le risque.
Non seulement le marché permet en principe de réduire le coût du financement des projets, mais il facilite le financement de projets risqués. C'est là la deuxième caractéristique d'une économie de marchés financiers. Au lieu d'un prêteur unique, on dispose d'un large vivier d'investisseurs : en cas de défaut de l'emprunteur, le risque est divisé entre ces investisseurs. Le marché permet donc de diviser un risque qui devient plus supportable pour une économie. Il vaut mieux en effet que beaucoup perdent un peu, plutôt qu'un seul perde beaucoup.
La mondialisation de la sphère financière.
Les progrès des technologies de l'information et de la communication ont permis de «virtualiser» les marchés : les investisseurs ont accès désormais à toutes les places de marchés du monde et à tous les produits (actions, obligations, monnaies, produits dérivés). La rencontre entre l'offre et la demande s'opère à tout moment et en tout lieu, les transferts de fonds et des titres sont réalisés par des virements de comptes à comptes en moins de temps qu'il ne faut pour le lire. La notion de frontières n'a plus guère de sens, si ce n'est que quand la Bourse de New York ouvre, la bourse de Tokyo s'est éteinte depuis 2 heures ...
La déréglementation.
Le passage d'une économie bancaire à une économie de marchés financiers s'est opérée dans les années 80, à la faveur d'un désengagement des autorités publiques du financement : la déréglementation. Sous la pression du FMI et de la Banque Mondiale (le « consensus de Washington »), les différents instruments de contrôle des changes (les restrictions totales ou partielles aux transferts de capitaux entre les Etats) ont laissé la place à une simple surveillance (la régulation), souvent prise en défaut si l'on en croit la fréquence des crises financières depuis 20 ans. Conséquences majeures : une plus grande liberté laissée aux acteurs du marché et un moindre contrôle des conséquences éventuellement néfastes liées à ce qu'on a désormais coutume d'appeler la globalisation financière. C'est dans ce contexte qu'est rendue possible une énième crise d'ampleur mondiale.
Antoine Michel monde & vie du 3 novembre 2008 -
Relocaliser en France, c’est possible
Les délocalisations ont fortement frappé la France depuis 1990. Cependant certaines entreprises font marche arrière et installent à nouveau, en partie, leur production dans l’Hexagone, à l’instar d’Easybike, propriétaire de la marque Solex.
Qui a dit que la France manquait de compétitivité ? Certes le coût de la main-d’œuvre y est plus élevé que chez la plupart de ses voisins européens, mais il ne constitue plus un frein à la relocalisation d’entreprises. Easybike est la dernière d’entre-elles. Propriétaire de Solex, la fameuse marque de cyclomoteur reconverti dans le vélo à assistance électrique (VAE), l’entreprise va transférer 30 % de sa production en France d’ici 2014. Trois mille VAE devraient être créés à Saint-Lô dans la Manche, sous l’égide de son patron Gregory Trebaold.
Ce phénomène de relocalisation n’a rien d’une vague, ni d’un long fleuve tranquille. Restructuration, automatisation des chaînes de production, gains de productivité sont le versant de ces stratégies dont certaines obtiennent des résultats probants dès leur retour, à l’instar de Rossignol. Rachetée en 2008 au groupe Quicksilver par la société Chartreuse et Mont-Blanc, l’entreprise perd deux cent milles euros par jour.
Quatre mois après, la nouvelle direction continue les licenciements engagés précédemment et annonce vouloir se séparer de 30 % de ses salariés. Dès lors, la société se recentre sur son cœur de métier, le ski. Dans un premier temps, elle conserve ses usines à l’étranger. En septembre 2010, Rossignol fait connaître son intention de faire revenir la production de 75.000 paires de ski à Sallanches et crée 40 nouveaux emplois. En 2012, plus de la moitié des employés se situaient en France, soit 694 sur 1224. L’entreprise renoue avec les bénéfices. Ils atteignent cinq millions d’euros pour l’exercice 2012. En 2013, dix millions d’euros devraient être investis pour moderniser les différents sites, selon la direction.
Pour Jean-Yves Hepp, le fondateur de Unowhy, l’aventure a été un peu différente. Dès le départ, le fabricant de tablette numérique culinaire décide de produire en Chine à Shenzhen. Et en 2009, la tablette Qooq investit le marché français. Mais au bout de deux ans Jean-Yves Hepp décide d’installer sa production en France. « J’en avais raz le bol d’entendre dire qu’on ne pouvait rien faire en France. C’est vrai que ce n’a pas été facile. Pour y arriver, il a fallu faire des investissements très lourds dans la recherche et le développement. Nous avons redessiné la tablette. »
Résultat : la production est réalisée par un sous-traitant, Eolane. Une chaîne de montage automatisée au possible où deux à trois fois moins d’ouvriers travaillent. Des vis ont été enlevées et le processus de construction est raccourci. L’installation en France a permis de réduire les temps de livraison.
« Aujourd’hui, lorsqu’une entreprise fait une commande le lundi, la marchandise peut être livrée le mercredi dans son entrepôt. En Chine, ce n’était pas possible il y avait de une à quatre semaines de délais », confie Jean-Yves Hepp. « C’était un enfer de gérer une production à des milliers de kilomètres. Dès qu’il y avait un problème, je perdais pendant une semaine mon directeur technique. » Baisse des charges de transports, optimisation du produits, gain de productivité et de flexibilité. Tous ces éléments permettent aujourd’hui à l’entreprise Unowhy de vendre au même prix sa tablette numérique pour la cuisine que lorsqu’elle était fabriquée en Chine.
Toutes les relocalisations ne se terminent pas aussi bien. Sullair avait ramené de Chine la fabrication de compresseurs pour l’industrie à Montbrison (Loire) en 2005. Les mêmes arguments que pour Rossignol ou Unowhy ont poussé le groupe américain à installer une usine en France : baisse des délais, gain de qualité, maîtrise du produit du début à la fin de sa production. Cinq ans plus tard l’idylle prend fin pour les cent douze salariés. Un manque de commandes qui a conduit l’entreprise à fermer.
D’autres facteurs expliquent cependant ces relocalisations improbables. Ainsi les multinationales ne rencontrent-elles pas les mêmes problèmes de logistique que les petites et moyennes entreprises et ont donc un intérêt moindre à revenir en France. Mais le consommateur a lui aussi sa part de responsabilité en désirant acheter toujours moins cher. Une logique de bas coûts, au détriment de la qualité.
http://fortune.fdesouche.com/321107-relocaliser-en-france-cest-possible
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En France, il y aura les riches qui doivent payer et les riches privilégiés
Le Gouvernement l'a presque décidé, encore une promesse de François Hollande qui s'envole. : les clubs de foot ne paieront pas la taxe à 75% sur les salaires dépassant le million d'euros annuel. Au prétexte que ces clubs sont fragiles, même adossés sur le riche Qatar. On aurait presque la larme à l'oeil...
"La fronde des clubs de football français contre le gouvernement semble avoir porté ses fruits. Alors que le président de la République François Hollande avait fait de la taxe à 75% sur les salaires dépassant le million d'euros annuel une promesse électorale, le chef de l'État semble avoir fait machine arrière.
Le ministre de l'Économie et des Finances, Pierre Moscovici, a affirmé ce mardi matin, que les clubs de football pourraient être exclus de cette mesure, qui concernerait 100 à 150 joueurs. Pourquoi? «Sur ce sujet, nous attendons les avis, mais c'est vrai que nous avons des clubs de football dont l'équilibre est fragile», répond le locataire de Bercy".
La gauche est en train de créer une situation où il existera des riches plus égaux que d'autres devant la loi. Belle démonstration d'absence de courage politique. -
Fonds européens : l’État cède la place aux régions
Avec la responsabilité des programmes et la concentration thématique demandée par la Commission européenne, les conseils régionaux montent en puissance. Ils auront le pouvoir de «corrections et sanctions financières» jusqu’ici dévolu à l’Etat. Et le devoir de sélectionner et de coproduire avec les autres collectivités les projets territoriaux.
L’année 2014 marquera le début de la nouvelle programmation des fonds européens pour sept ans, jusqu’en 2020. Depuis 2012, institutions européennes et nationales travaillent à la mise en route de cette mécanique de haute précision (lire le calendrier) fondée sur le contrat de partenariat passé entre le gouvernement et l’Union européenne. Fixer les orientations stratégiques de la mise en œuvre des fonds européens par la France, les mettre en conformité avec les ambitions de la Stratégie Europe 2020 pour « une croissance intelligente, durable et inclusive »…
Après 17 séminaires thématiques et territoriaux, suivis par 600 organismes différents, Tours accueillait, le 9 juillet 2013, le séminaire de restitution de la concertation nationale. Ses conclusions vont nourrir le texte final de l’accord de partenariat qui sera soumis fin octobre à la Commission européenne.
…La période 2014-2020 sera marquée par la montée en puissance des régions et, dans une moindre mesure, des départements. Le projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale, en cours de discussion, prévoit de leur confier, à leur demande, la gestion des programmes européens en qualité d’autorité de gestion.
Concentration thématique
Ainsi que le soulignait Thierry Repentin, ministre délégué aux Affaires européennes, la concertation a fait émerger trois thèmes majeurs :
- le développement de la compétitivité de l’économie et la création d’emplois,
- la transition énergétique et écologique
- et l’égalité des territoires — de tous les territoires : urbains ou ruraux, périurbains ou de centre-ville, métropolitains ou ultra-périphériques. La concertation a clairement fait ressortir la nécessité de la mobilisation et de la solidarité des collectivités. « La dimension territoriale est et doit être partie intégrante de la cohésion territoriale », insiste le ministre.
La concentration thématique demandée par la nouvelle stratégie, vue comme une avancée par tous les acteurs, risque en effet de faire passer les territoires au second plan. Compétitivité des PME, recherche et innovation, efficacité énergétique et énergies renouvelables doivent représenter au moins 80 % des investissements. Les projets d’infrastructures ou d’équipements ne pourront donc pratiquement plus être éligibles aux fonds européens. Le seront, en revanche, les projets stratégiques à l’échelle d’un territoire.
Montée en puissance des régions et départements
La période 2014-2020 sera marquée par la montée en puissance des régions et, dans une moindre mesure, des départements. Le projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale, en cours de discussion, prévoit de leur confier, à leur demande, la gestion des programmes européens en qualité d’autorité de gestion.
Confiantes, plusieurs régions font valoir qu’étant déjà autorité de gestion par délégation, elles savent dans quoi elles s’engagent et que leur proximité avec les territoires leur permettra d’être plus réactives. Un constat partagé en 2010 par un rapport sur « Le risque de dégagement d’office des fonds structurels européens », qui notait « une meilleure efficacité des conseils régionaux que de l’Etat à efficience égale dans le rythme de programmation des fonds structurels ».
Eviter le dégagement d’office
Devenir autorité de gestion de plein titre est cependant une charge lourde, techniquement et financièrement. Le 9 juillet, Johannes Hahn, commissaire européen à la politique régionale, invite les régions à ne pas négliger le fait que ce transfert « sera un exercice très exigeant ».
La loi prévoit ainsi que « corrections et sanctions financières, mises à la charge de l’Etat » lorsqu’il est autorité de gestion, seront désormais assumées par les régions. La charge peut être lourde. Et particulièrement en temps de crise lorsque la mise en œuvre des projets est ralentie.
Au 31 décembre 2012, il restait environ 1,5 milliard d’euros à dépenser au niveau national au titre du FEDER pour échapper au dégagement d’office. La région Alsace, la seule à avoir expérimenté, depuis 2003, la gestion des fonds européens, a ainsi mieux structuré ses interventions et rendu obligatoire un échéancier prévisionnel pour l’ensemble des porteurs de projets pour ne plus risquer de dégagement d’office.
Les régions devront aussi désormais informer, instruire les dossiers, assurer suivi, animation, contrôle, remontée des factures.
La qualité de l’instruction apparaît décisive pour programmer des projets cohérents et pertinents. Or, les services européens actuels des régions seront insuffisants. D’où la nécessité de transférer le personnel des secrétariats généraux à l’action régionale (SGAR) des préfectures.
« Pas assez de personnel »
« Il y a une bagarre avec les préfets et les Sgar pour savoir combien de personnes nous seront transférées. Ma plus grande inquiétude est qu’il n’y ait pas assez de personnel transféré pour faire le travail », a alerté René Souchon, président de la région Auvergne, le 9 juillet.
Certaines régions envisagent de créer une structure qui pourrait être un GIE regroupant fonctionnaires de l’Etat et des régions, partageant et transférant leurs savoir-faire. Structure qui pourrait être temporaire ou pérenne. Mais le projet semble complexe et difficile à finaliser.
Avant d’en arriver à l’exercice effectif du transfert, il reste à boucler l’accord de partenariat et l’élaboration, menée en parallèle, des programmes opérationnels (PO), qui présentent les axes prioritaires de chaque région. Nouveauté pour cette nouvelle génération : un programme pourra être plurifonds, afin d’assurer une meilleure transversalité.
Emmanuel Berthier, délégué interministériel à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (DATAR), en clôture du séminaire, a précisé le calendrier. Après encore une ultime réunion de concertation le 10 octobre, l’accord de partenariat sera finalisé et transmis à la Commission à la fin du même mois. Durant l’été, un autre dialogue démarre, entre l’accord de partenariat et les autorités de gestion afin que des PO plus avancés soient élaborés en cohérence. Les PO devront être finalisés en janvier, « pour un démarrage de la programmation courant 2014 ».
Chiffres Clés :
- 14,5 milliards d’euros, c’est Le montant de l’enveloppe affectée à la France pour la période 2014-2020, stable par rapport à la période 2007-2013. Sur un budget total de 325 milliards d’euros (354,5 Md€ pour 2007-2013).
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Bernard London et l’obsolescence planifiée
Un livre-phare et la critique de Serge Latouche
Bernard London, Juif originaire de Russie, est l’auteur d’un texte (“Ending the depression through planned obsolescence”) tout à fait étonnant et important dans l’histoire des idées. Ce texte est paru en 1932 aux Etats-Unis, où il s’était installé. Il y soutenait l’idée d’un plan pour « introduire de l’ordre à la place du chaos » et mettre fin au « gâchis social » d’une main d’œuvre inemployée, en d’autres termes au chômage de masse. Sur quoi reposait son plan ? Il s’agissait de la mise en œuvre systématique, planifiée, de l’obsolescence des objets, c’est-à-dire de leur usure accélérée et de leur mise au rebut.
Pourquoi ? Pour permettre la production et la consommation de nouveaux objets, et ainsi fournir un emploi à chacun. Chaque objet aurait donc une durée de vie volontairement limitée. Exemples : 5 ans pour une voiture, 25 ans pour un logement. C’est en fait la reprise concrète d’un slogan circulant dans Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxcley : « Mieux vaut jeter que réparer. » C’est aussi l’idée de « la Cité de Pléthore » de Vance Packard, où « chaque printemps et chaque automne, on abattra les maisons de papier mâché pour les reconstruire aussitôt et s’épargner ainsi la fatigue du grand nettoyage. » Or, ce système, imaginé par Bernard London, et que dénonçait déjà Paul Lafargue, c’est tout simplement celui qui a permis la survivance d’une croissance de plus en plus déconnectée d’une amélioration réelle du bien-être depuis la grande crise systémique des années 1970, amplifiée à partir de 2008.
Ce système d’obsolescence programmée fit certes débat. Il était en un sens ultra-capitaliste et productiviste mais critique du libéralisme. Tandis que Brooks Stevens défendait cette thèse, Walter Dorwin Teague s’y opposait. L’obsolescence programmée n’était pas non plus dans la conception d’Henry Ford. Elle s’est néanmoins imposée car elle correspondait à la logique de renouvellement maximum des biens, comme le souligna Vance Packard dans L’art du gaspillage (Etats-Unis, 1960). En conséquence, les ressources naturelles s’épuisent, et les poubelles se remplissent.
Comme le souligne fort bien Serge Latouche, l’évidence de la crise écologique, signalée dès “Le printemps silencieux” de Rachel Carson (1962), a tranché : l’obsolescence programmée est peut-être bonne pour les intérêts à court terme du capitalisme mais c’est un désastre pour les sociétés humaines. « L’obsolescence accélérée représente un formidable gâchis de cette ressource particulière : le travail humain. Face à la surabondance de produits, réduire les horaires de travail serait la solution de bon sens, mais c’est précisément celle que l’économie a rendue impensable et impossible. » L’obsolescence envahit la planète de déchets, et elle liquide nombre de petits métiers de réparateurs et nombre de savoir-faire. L’obsolescence appauvrit l’humanité. Elle constitue un abus du capital, et un abus du droit de propriété. L’idéal serait de parvenir à une économie circulaire, dans laquelle tout est réutilisé (Michael Braungart et la théorie de l’éco-efficacité). « On ne peut à la fois sauver la planète, écrit Serge Latouche, – l’environnement et donc le futur de l’humanité – et l’emploi à court terme, à l’intérieur d’un système qui a lié son destin à la croissance illimitée de la consommation et de la production. On ne peut sortir du dilemme, et résoudre en même temps la préoccupation sociale de Bernard London, et celle, écologique, de Vance Packard, que par la construction d’une société de prospérité sans croissance ou d’abondance frugale économe des ressources naturelles et du labeur des hommes, dans laquelle les gains de productivité sont obligatoirement transformés en réduction du temps de travail, et non plus en augmentation de la production /consommation / destruction. Mais cela, c’est une révolution… »
- Bernard London, L’obsolescence planifiée. Pour en finir avec la grande dépression, suivi de Serge Latouche, Bernard London, ou la planification de l’obsolescence à des fins sociales, Editions B2 (19 quai aux fleurs 75004 Paris), 94 p., 13 €.
Pierre Le Vigan
Source : Metamag.
http://fr.novopress.info/141280/bernard-london-et-lobsolescence-planifiee/#more-141280
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L'échec de la mondialisation et du mondialisme
La mondialisation se comprend comme l'ouverture des économies des états du monde, jusqu'à former une forme d'économie à peu près unifiée, ou du moins étroitement communicante d'un point à l'autre de la planète. Les marchés mondialisés seraient les plus efficaces possibles, c'est-à-dire proposant les prix les moins chers possibles pour l'ensemble de l'humanité, qui y gagnerait. Telle est la théorie du libre-échange, doublée de la complète mobilité des moyens de production - qui aboutissent aux fameuses délocalisations frappant depuis quelques décennies l'Europe -, étendue au monde entier dans le cadre de l'OMC - Organisation Mondiale du Commerce - , qui s'applique à tous les États, membres ou non. En pratique, le système ne fonctionne pas, ou fort mal, même si les marchandises circulent en des volumes toujours croissants, flux réels doublés plusieurs fois par des flux financiers, pour l'essentiel purement spéculatifs. Tous les États ou groupes d’États associés trichent plus ou moins, en suivant le plus souvent des clauses légales pour l'OMC, mais en multipliant leur usage au point de fausser l'esprit général, car l'avantage le plus évident consiste à exporter au maximum, profiter de l'ouverture de l'autre, et importer au minimum, en se fermant plus ou moins de facto. On en arrive ainsi au protectionnisme, qui, s'il était pratiqué par tous, ralentirait considérablement le volume des échanges au niveau mondial. Ce ne serait pas en soi un mal, cela éviterait probablement des volumes considérables de gaspillage et de consommation d'énergie pour les transports, et permettrait à chaque État de veiller au mieux à ses intérêts. Les seuls États qui ne peuvent absolument pas se passer du libre-échange sont assez artificiels le plus souvent, ou des micro-États, comme Singapour, Monaco, les nombreuses îles-États des Caraïbes ou du Pacifique... Les plus grands États, comme dans une certaine mesure les États-Unis ou le Japon, très nettement la Chine ou l'Inde, entendent imposer un libre-échange effectif aux autres Nations, tout en protégeant souvent leurs propres marchés, particulièrement ceux réputés stratégiques - du textile indien aux terres rares chinoises -. L'OMC a désigné quelques boucs-émissaires, jugés à la fois significatifs et pas assez puissants à l'échelle mondiale : le plus célèbre est l'ensemble de mesures protectionnistes de l'industrie nationale adoptée en Argentine par la présidente néopéroniste Kirchner, à la politique économique souvent discutable, à la politique sociétale détestable, mais sur ce point précis elle a raison.
Il existe un vaste ensemble politique qui applique honnêtement les règles de l'OMC, seul au monde, ce qui aboutit donc à un désastre - puisque tous trichent sauf lui -, l'Union Européenne. Pour défendre, en principe, les intérêts de l'Union, à défaut des États constituants qui ont renoncé par les traités successifs à toute politique autonome, il existe un quasi-gouvernement de fait, la Commission Européenne : or, elle a pour habitude de sacrifier systématiquement les intérêts européens, en œuvrant en particulier à la destruction de tout le secteur productif - agricole et industriel -, rêvant d'une mythique économie dématérialisée, ne polluant pour le coup plus du tout faute de production ; l'homme n'étant pas pur esprit, on perçoit immédiatement l'absurdité de la chose. Les négociateurs officiels de l'OMC ou des Nations étrangères, en particulier les États-uniens ou les Chinois, sont d'ailleurs surpris de ce bradage systématique alors qu'ils sont entraînés pour des conflits commerciaux durs. En ce moment, la Commission est en train de céder sur toutes les barrières invoquées jusque-là pour des raisons sanitaires, le plus souvent valables, au sujet des importations alimentaires américaines - bœuf aux hormones, poulet au chlore, maïs-OGM -, et ne se montre en apparence ferme que sur un détail face à la totalité de nos marchés envahis, celui des panneaux solaires, dont ceux importés de Chine ont tué leurs concurrents européens par un clair dumping - vente à perte pour éliminer la concurrence, procédé évidemment interdit -. L’euro, qui se situe à un niveau trop élevé, ou les règlements coûteux ajoutés - comme les fameuses « taxes carbones » que seules ou quasiment les entreprises européennes paient -, ajoutent aux handicaps. Il reste, il est vrai, dans certains secteurs, comme le textile, le coût de la main d'œuvre et des charges sociales ; mais il ne faut pas considérer les travailleurs européens trop payés ou l'assurance sociale pour les autochtones trop généreuse, il faut d'autant plus protéger l'économie par des barrières douanières au nom de « normes sociales et environnementales », paradoxalement en théorie admissibles par l'idéologie dominante. Or, les pays d'Europe du Sud, du Portugal à la Grèce, en passant par l'Espagne et l'Italie, organisent l'effondrement du niveau des salaires pour retrouver en compétitivité : ce n'est qu'un cercle vicieux qui accroît la pauvreté générale et n'atteindra jamais en bas le niveau de misère humaine de bien des pays d'Asie ou d'Afrique. Le prétendu modèle allemand n'en est pas un : il se caractérise par 7 millions de travailleurs très précaires, gagnant quelques centaines d'euros par mois, une croissance en 2013 à moins de 1 %, donc tout sauf une réussite à imiter, même si la structure économique ultra-rhénane comprend des éléments plus sains qu'en France, dont une base industrielle spécialisée dans le haut de gamme largement préservée.
Bruxelles veut 100 À 200 millions d'immigrés en plus d'ici 2050 en Europe !
La Commission Européenne pousse aussi à un immigrationnisme forcené, souhaitant, d'accord avec les conseils des "experts" de l'ONU, l'entrée de dizaines de millions d'allochtones sur le territoire de l'Union pour les décennies à venir, dans ses idéaux de 100 à 200 millions d'ici 2050, dont 10% pour la France... Le pire est que sur ce point, l'objectif de la Commission risquerait d'être atteint. Le tout en plein accord d'ailleurs avec le Parlement européen, hémicycle de névrosés dans leur monde à eux, persuadés de représenter une Nation européenne imaginaire. La France devrait vraiment quitter d'urgence ce syndicat de destruction du Vieux Continent qu'est l'Union Européenne. À ce degré de folie collective à Bruxelles, cette obstination sur des décennies, il y a lieu de croire que les actions sont délibérées, bien au-delà de l'incompétence de telle ou telle équipe ; on observe nettement la volonté de réaliser une utopie maçonnique, et cela malgré l'échec total évident.
La mondialisation détruit donc l'économie de l'Union Européenne. Toutefois les autres États en profiteraient-ils vraiment, c'est-à-dire avec un total d'avantages clairement supérieur aux inconvénients ? Il est probable que non, comme en témoignent les très récentes fluctuations, monétaires d'importance, avec des conséquences sur les entreprises et consommateurs des pays concernés. En cet été 2013, la Réserve Fédérale Américaine, la Banque Centrale des seuls États-Unis, a envisagé de remonter de manière significative les taux d'intérêt aux États-Unis, extrêmement bas, sinon négatifs en termes réels depuis de nombreuses années. Constatons qu'il ne s'agit que d'une possibilité, pas d'un programme certain, et d'une ampleur impossible a fortiori à chiffrer, même s'il y a lieu de croire en fait la hausse éventuelle prudente, progressive et modérée - suivant la tradition désormais établie de la Réserve Fédérale -. Or, les conséquences ont été très importantes de par le monde : les monnaies de pays très significatifs, comme l'Inde ou le Brésil s'effondrent - plus de 30 % pour la roupie de la Nouvelle-Delhi -, suivies par celle de la plupart des pays dits "émergents". Il en résulte une perturbation immédiate des marchés locaux avec une hausse importante des prix des produits importés - répercutant, voire davantage, les variations des changes -, en particulier des carburants importés, subie par les consommateurs locaux ; le phénomène toujours pénible, peut en outre devenir dramatique à l'occasion, pour la nourriture, ou des médicaments par exemple ; à terme, la baisse de la valeur internationale de la monnaie favorise certes les entreprises nationales, avec un temps nécessaire de réaction, contrairement à la hausse des prix, immédiate. Surtout, l'instabilité structurelle perturbe gravement les acteurs économiques : la fameuse remontée des taux américains peut être non significative, et les parités monétaires atteintes se stabiliser, repartir en sens inverse, ou en cas de remontée significative, continuer dans le sens de la réévaluation du dollar, par ailleurs trop faible face aux autres grandes monnaies de référence, dont l'euro, depuis deux décennies.
Face à ces perturbations connues, depuis des années, en prétendant les corriger ou les annuler, se développe l'idéologie mondialiste : elle soutient la nécessité d'une direction centralisée de la mondialisation, pour un contrôle contraignant par institutions existantes, autour de l’ONU, comme dans les années 1920-30 son précurseur direct la SDN, et ses multiples organisations-satellites, dont l’UNESCO, qui prétend promouvoir une culture mondialisée, siégeant à Paris, ou l'OMS, Organisation Mondiale de la Santé, qui organisent le militantisme dans cette direction. Les institutions économiques internationales, l'OMC, la Banque Mondiale, le FMI (Fonds Monétaire International), aux prêts léonins, devraient contribuer à une croissance et un développement économique mondiaux harmonieux. Il faut constater l'échec. Ce mondialisme entend s'accompagner d'un bras armé. Il en est de deux types. Le premier type, pour les conflits de basse intensité, est composé des « casques bleus », avec des contributions théoriques des armées de tous les États membres de FONU, en pratique surtout des pays les plus pauvres disposant d'armées relativement importantes et professionnelles, qui se spécialisent comme mercenaires de la prétendue communauté internationale, comme les Iles Fidji, le Népal, le Bangladesh, l'Inde, le Pakistan, le Nigeria. Le second type pour des conflits de haute intensité correspond au recours au « gendarme dû monde », les États-Unis. Le sommet de popularité, toujours relatif, de cette théorie du recours à la guerre pour le bien supérieur du monde et de toutes les populations, y compris du pays visé, avait eu lieu il y a dix ans avec l'invasion de l'Irak, qui aurait été suivie de celles de l'Iran et de la Syrie, annulées pour cause de désastre en Irak. Elle s'appuie sur le point de vue optimiste de l'homme universel de la philosophie des droits de l'homme du XVIIIe siècle, d'essence maçonnique, qui serait universellement semblable, aux aspirations identiques. Or, ce n'est pas le cas : le monde arabo-musulman en particulier raisonne encore aujourd'hui de manière différente des libéraux occidentaux ; il aspire à un gouvernement "moral", selon les critères de l'Arabie du VIIe siècle, avec une infinité de nuances très significatives, beaucoup d'hypocrisie, mais s'oppose certainement à l'hédonisme occidental, repoussoir absolu. Ce qu'il y a d'universel, en l'homme, ce sont ses vices, et l'on trouve certainement des corrompus dans le monde entier, du Maroc à la Chine ou au Brésil. Par contre, une diffusion de ces règles onusiennes s'accomplit malgré des résistances passées ou présentes dans l'Amérique latine, partiellement dans le Sud-Est asiatique, avec un très fort mélange des cultures locales en Indonésie, en Malaisie, en Thaïlande, désormais en Birmanie aussi.
Scipion de Salm. RIVAROL 5 septembre 2013Lien permanent Catégories : actualité, économie et finance, international, l'emploi, social 0 commentaire -
Racisme et capitalisme
Le racisme est une question souvent très mal abordée, à la fois par ceux qui s’en revendiquent que par ceux qui le combattent ou combattent l’hostilité à l’Autre. Autre phénomène assez déroutant, les mouvements ou écoles de pensées se revendiquant de l’anti-capitalisme sont très souvent anti-racistes et globalement imperméable à tout discours ethniciste et à l’inverse on constate de nombreux mouvements ethnistes et identitaires ou certains penseurs de l’identité qui professent un catéchisme libéral.
L’anti-capitalisme serait le monopole d’une gauche « ouverte et tolérante » alors que toute volonté de préservation ethnique serait de facto dans le camp du capitalisme, de cette odieuse volonté de l’homme blanc de dominer les peuples bigarrés, forcément opprimés. On ne sait pas bien sur quelles bases repose cette vision des choses mais on se doute bien qu’il s’agit d’une fine analyse bâtie sur des références extrêmement solides…
Depuis le XIXe siècle nous pouvons considérer que le racisme, entendu comme la domination d’une race par une autre, repose sur deux éléments : le capitalisme et la science, l’un nourrissant l’autre.
Le capitalisme est la face économique du libéralisme et sa valeur centrale est le progrès. Ainsi le progrès technique, généré par le capitalisme industriel, a permis à l’Europe d’effectuer un véritable bond en avant scientifique. Le positivisme, le scientisme, le darwinisme sont des enfants de ce XIXe siècle où l’Europe allait de l’avant et dominait les 5 continents. Machines de plus en plus puissantes, outils de plus en plus perfectionnés, ouvertures de laboratoires, de sociétés scientifiques diverses, exploration de contrées méconnues, augmentation des échanges inter-continentaux, le XIXe a opéré un véritable bouleversent économique, technique et scientifique qui s’est traduit par le sentiment chez certains européens de leur supériorité. Cette supériorité, associée au christianisme, était le Fardeau de l’homme blanc de Rudyard Kipling, alors qu’associée à la franc-maçonnerie elle était le « devoir des races supérieures de civiliser les races inférieures » de Jules Ferry. Cette domination sans partage de l’Europe, principalement celle des deux grands empires coloniaux, le britannique et le français, a progressivement pris fin au XXe siècle, lorsque l’Europe s’est suicidée par deux guerres civiles et a laissé place aux Etats-Unis d’Amérique dont elle n’est aujourd’hui qu’un valet servile.
Ce court exposé de la révolution induite par le libéralisme ne nous dit pas tout. Si le capitalisme a effectivement engendré le racisme scientifique, il n’en demeure pas moins que le discours anti-raciste repose sur un odieux mensonge et surtout un odieux simplisme opposant des Blancs unilatéralement racistes à des non-Blancs unilatéralement dominés. Je ne reviendrais pas sur la complicité des élites indigènes dans les colonies aux différentes activités menées par les Européens, en revanche je rappellerai que les grandes entreprises capitalistes dominaient probablement bien plus les millions d’ouvriers européens qui s‘entassaient dans nos usines que les populations rurales des colonies dans des territoires difficilement maîtrisables malgré les progrès logistiques. Le capitalisme a bien plus détruit l’Europe qu’il n’a détruit les autres continents : paysans déracinés et jetés dans les haut-fourneaux et les usines textiles, artisans concurrencés par la production en série, enlaidissements des villes, pollution des eaux, du sol, de l’air, développement des maladies respiratoires, des cancers, de la syphilis, travail des enfants, … Les premières victimes du capitalisme furent des Européens. Quant aux guerres du capitalisme, elles tuèrent et mutilèrent de jeunes hommes européens, créèrent des déficits de naissance et détruisirent nos villes. Si l’armée fut utilisée par des politiques, eux-mêmes financés par des industriels, pour administrer certains territoires coloniaux, elle fut aussi utilisée pour réprimer les révoltes populaires, comme ce fut le cas de La Commune en 1871.
Ainsi le racisme induit par la domination capitaliste, qui induisait une domination d‘une race sur un autre légitimée par la science n’était en réalité qu’un racisme produit par une classe de dominants réunissant franc-maçons, intellectuels divers, scientifiques ou hommes politiques. Le peuple, constitué d’ouvriers, mais encore et surtout majoritairement de paysans n’avait aucunement les moyens de dominer d’autres races. Ainsi la majorité des Français n’ont pas à se sentir coupables des agissements d’une hyper-classe. Cette même hyper-classe qui insulte désormais l’ouvrier français frontiste de « raciste » quand il se plaint des agissements de certaines populations immigrés, qu’il n’a pourtant aucun moyen de dominer et avec qui il partage des espaces de vie, alors que dans le même temps l'hyper-classe ne rechigne pas à employer des jardiniers marocains, des vigiles congolais ou des femmes de ménage philippines, qu’elle paye une misère pour entretenir et surveiller ses résidences de luxe dans des quartiers fermés entièrement peuplés de Blancs sociaux-démocrates ou ultra-libéraux. Le racisme voyez-vous, ce serait établir le constat de l’échec cuisant des politiques migratoires instaurées entre autre par Bouygues ou s‘inquiéter de la démographie galopante des populations allogènes, ce n’est pas d’exploiter des immigrés sans-papiers miséreux dans des abattoirs si on en croît la doxa officielle. Le racisme, ce serait vouloir préserver son cadre de vie, ce n’est pas lorsque l’Etat hébreu dresse des murs entre lui et les palestiniens ou lorsqu’il traite les noirs en sous-hommes, ça c’est l’avant-poste de la démocratie.
Il faut donc bien comprendre qu'aujourd'hui c'est l'anti-racisme qui est le véritable racisme car il vise non seulement à humilier les "Blancs" par la culpabilisation de leur Histoire et de leurs opinions, mais parce qu'il légitime le néo-colonialisme en Afrique au nom du "développement" et de la "démocratie" et l'exploitation de milliers d'Africains sur notre sol au nom du "vivre-ensemble".Le peuple n’est pas raciste car il n’en a pas les moyens. En revanche il est beaucoup plus volontiers ethno-différentialiste, c'est-à-dire conscient de sa spécificité et cherchant à mettre à distance l’Autre pour ne pas perturber la cohésion de son propre groupe. Cet ethno-différentialisme est la condition du maintien de la "décence commune" et de la solidarité. En effet, si il possible d'assimiler des individus dans un groupe social, deux groupes ne peuvent pas s'assimiler sans perdre leur nature propre. L'ethno-differentialisme est différent du racialisme socialiste d’un Vacher de Lapouge fortement marqué par les espérances dans le progrès scientifique de son temps. Le racialisme se base principalement sur la biologie et l'anthropologie. L’ethno-differentialisme est une démarche d’altérité et de maintien des différences produites par la nature autant que par la culture. Le racisme une démarche de domination économique et sociale sur d’autres races ou d’autres groupes ethniques.
Dans l’Antiquité, l‘appartenance à la cité était fondamentale pour l’ordre du monde et l’universalisme qu’il soit celui d’Alexandre ou celui des empereurs romains fut porteur de désordre. Rien ne rapproche la vieille Rome républicaine du paysan-soldat-citoyen de la Rome orientalisée et tyrannique qui s’est développée sous l’Empire, particulièrement au IIIe siècle. De nos jours, les grandes luttes de libération nationale se sont toutes fondées sur deux piliers : le socialisme et l’indigénisme, comme c’est le cas par exemple en Amérique latine avec le zapatisme mexicain ou le bolivarisme venezuelien mais aussi en Europe avec le nationalisme basque ou irlandais, fortement marqués par le marxisme-léninisme. Nous ne voyons pas pourquoi les Français, harassés par deux siècles de domination du capitalisme devraient faire exception à cette règle.
Ainsi à travers le monde dominé par l’Occident, la volonté de lutter contre le capitalisme va de pair avec la préservation de son identité particulière. Le peuple français est dominé depuis longtemps par une hyper-classe manipulant les sentiments patriotiques quand cela l’arrange mais en réalité celle-ci est très fortement adepte du nomadisme, du cosmopolitisme et des professions de foi apatrides. Le peuple français, dominé par les grandes firmes qui lui imposent le voisinage de nouveaux français quelque peu exotiques, doit entreprendre la lente construction de sa libération à la fois ethnique et anti-capitaliste. Ainsi, pas d’anti-capitalisme sans ethno-differentialisme, pas de socialisme sans enracinement préalable. C’est pour nous une conviction et il faut balayer l’extrême-gauche du Capital, sans –frontieriste, apatride et cosmopolite, autant que l’extrême-droite du Capital, raciste et libérale. Jean
http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/08/29/racisme-et-capitalisme-5135477.html
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Avec des avantages fiscaux à la clé, le Qatar achète une propriété de PSA sur les Champs-Élysées
C’est l'ancien émir du Qatar qui a acheté la salle d'exposition de Citroën sur la prestigieuse avenue des Champs-Élysées à Paris. Ce nouvel achat qatarien porte à plus de six milliards d'euros les biens immobiliers du Qatar en France.Le constructeur automobile français PSA en difficulté a vendu en 2012 son siège de l'avenue de la Grande-Armée pour 245 millions d'euros à une institution financière québécoise et sa salle d'exposition du 42, avenue des Champs-Élysées pour 77 millions d'euros - on l'apprend aujourd'hui seulement - à l'ancien émir du Qatar qui a abdiqué en juin 2013 en faveur de son fils.AVANTAGES FISCAUXAvec cette acquisition, le portefeuille immobilier du Qatar, réalisé en France à travers son fonds souverain ou encore les investissements de la famille régnante et ses proches, dépasse les six milliards d'euros. Il a été constitué sur les dix dernières années grâce notamment à des avantages fiscaux consentis par la France.L'accord conclu avec le Qatar exempte d'imposition les plus-values immobilières. Destiné à favoriser les investissements en France des pays pétroliers il a atteint son but puisque Paris rivalise désormais avec Londres sur ce point. Des avantages sensiblement égaux sont consentis au Koweït et à l'Arabie saoudite. Quant au hall d'exposition Citroën, il reste à la même adresse, mais la marque aux chevrons n'y est donc plus que locataire.Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/