Philippe Murer, professeur de finance à la Sorbonne, analyse la situation économique actuelle de la France et présente les principales raisons empêchant un redémarrage durable de l’économie. Il nous explique en quoi le concept de décroissance est, selon lui, synonyme de résignation et comment les gains de productivité seront toujours possibles à l’avenir. http://www.youtube.com/watch?v=T6wF8z-nAm0
économie et finance - Page 735
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Philippe Murer : Les gains de productivité
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Pourquoi l’Allemagne exporte plus de fromage que la France
L’Allemagne exporte davantage de lait et de fromage que la France. Elle bâtit son avantage compétitif en aval, quand le lait ne relève plus de l’agriculture mais de l’industrie. Avec une politique de l’offre et non de la demande. Les Français ont un gros complexe vis-à-vis des Allemands. Un complexe industriel : la manufacture pèse deux fois plus de l’autre côté du Rhin que de ce côté-ci. Elle dégage un colossal excédent commercial là-bas contre un déficit significatif ici. Les Français ont tort. Le problème n’est pas l’industrie, mais la compétitivité. Leur économie a longtemps exporté plus de services, plus de produits agricoles que son voisin. Ce n’est plus le cas. Depuis 2001, l’Allemagne vend davantage de services à l’étranger. L’écart des exportations entre les deux pays approche 50 milliards d’euros. Encore plus frappant : depuis 2005, la première puissance industrielle européenne a aussi dépassé la France sur les produits agricoles. Son avance va sur les 25 milliards. Elle vend même… plus de fromage que la France. En une décennie, elle en a augmenté ses volumes exportés de 23 %, contre 8 % côté français. Sans avoir jamais eu un ministre proclamant que labourage et pâturage sont les deux mamelles du pays ! L’exemple du lait et des produits laitiers est éclairant, car il révèle l’imbrication des causes politiques, économiques, sociales, culturelles… et industrielles dans ce qui fait la compétitivité d’une filière et aussi d’un pays. Pour expliquer la performance allemande, les éleveurs français invoquent la taille des exploitations. A première vue, ce n’est pas évident. Des deux côtés du Rhin, les fermes ont en moyenne une quarantaine de vaches. Il y a des petites unités dans le sud de l’Allemagne et dans les montagnes françaises, comme il y en a des grandes dans le septentrional Schleswig-Holstein ou en Bretagne. Mais derrière les moyennes, l’Allemagne favorise la grande taille par quatre mécanismes. Le premier est culturel. Dans le nord du pays, l’héritage passe par un droit d’aînesse. Un seul enfant reprend l’exploitation. Comme il ne s’est pas endetté pour racheter les parts de ses frères et sœurs, il peut donc investir. Le deuxième mécanisme est politique : les autorités allemandes subventionnent d’abord les grands projets d’investissement dans les fermes, tandis que Paris saupoudre (comme souvent). Le troisième facteur est social : c’est l’absence de SMIC en Allemagne. Contrairement à l’industrie, il n’y a pas de convention collective fixant un salaire minimum. Les éleveurs allemands peuvent donc embaucher de la main d’œuvre peu payée, souvent venue des pays de l’Est. Enfin, la quatrième raison est sanitaire : les normes pesant sur les installations deviennent très lourdes et donc coûteuses dès que la ferme compte plus de 100 vaches en France, contre 300 en Allemagne. Petits ou grands, les éleveurs allemands ont deux autres atouts dans la manche. Le premier est un régime particulier de TVA. Ils peuvent opter pour le « Pauschalierung » qui leur permet de ne pas reverser au fisc la différence entre la TVA reçue sur leurs ventes et celle payée sur leurs achats. Le deuxième est un soutien aux énergies renouvelables, avec des prix élevés d’achat de l’électricité ainsi produite, garantis sur vingt ans. Des milliers d’unités de biogaz ont été construites. Des panneaux solaires couvrent beaucoup de hangars agricoles. Les éleveurs louent même des toits d’entrepôts à des entreprises ! Et pourtant… la compétitivité laitière allemande ne vient pas de cette brochette d’avantages. Les experts de l’Institut de l’élevage, qui ont étudié la question de près, sont formels : les coûts de production du lait ne sont pas très différents dans les deux pays. L’ajustement se fait par les revenus : les éleveurs français gagnent moins d’argent de ce côté-ci du Rhin. Lors d’une rencontre entre éleveurs des deux pays, un Français a demandé à un Allemand comment il faisait pour s’en sortir. L’Allemand, qui s’en sortait très bien, a pris la question pour un compliment ! Suite sur Les Echos => http://www.lesechos.fr/opinions/analyses/0203090688987-pourquoi-l-allemagne-exporte-plus-de-fromage-que-la-france-624330.php
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Un Nobel d’économie pour avoir créé une crise ?
Par Michel Santi
Le Nobel d’économie vient d’être décerné à Eugène Fama, né en 1939, un des pères du monétarisme et de l’idéologie néo-libérale. N’est-ce pas lui qui affirmait péremptoirement « que l’hypothèse des marchés efficients est une affirmation simple qui dit que les prix des titres et des actifs reflètent toutes les informations connues » ?
C’est en effet suite aux travaux d’économistes comme Fama, comme Milton Friedman (1912-2006) – lui aussi Nobel en 1976 -, et comme Burton Malkiel, né en 1932, que les marchés financiers subirent dès le début des années 1980 une authentique transfiguration.
Avec la participation active des plus hauts responsables politiques de l’époque comme Margaret Thatcher et comme Ronald Reagan qui devait même affirmer dans son discours d’investiture, le 20 janvier 1981 : « l’État n’est pas la solution à notre problème, l’État est notre problème » !
Dès cette période, le conservatisme économique et la régression sociale devaient régner en maîtres absolus. Le vide laissé par l’État fut tout naturellement comblé par le développement hyperbolique d’un secteur financier dès lors qualifié d’ »efficient », voire de « parfait ». Cette finance était en effet appelée à rendre tous les services à l’économie. Les marchés seraient une sorte de juge de paix qui remettrait de l’ordre dans les finances des entreprises et des ménages en imprimant tous les pans de l’économie de sa bienveillante efficience. Les adorateurs du marché financier étaient même persuadés que ses prix étaient la résultante d’un équilibre rationnel, et que l’emploi n’était en fait qu’une variable au service de l’optimisation des valorisations boursières. C’est en effet Burton Malkiel – qui, lui, n’est pas encore Nobel ! – qui assurait que « la vraie valeur des marchés triomphera en finalité car la bourse est un mécanisme de précision sur le long terme ».
La dérégulation de nos économies et de la finance nous vient donc évidemment en droite ligne de cette hypothèse du marché efficient. Plus besoin de réglementation ni de garde-fous si le marché est efficient, donc optimal. Inutile de brider une bête qui se régule elle-même par le prix, qui élimine les plus faibles – c’est-à-dire ceux qui ont pris les mauvaises décisions – et qui fait gagner les plus forts.
C’est donc une authentique « sélection naturelle » qui s’opère par des marchés financiers omniscients et infaillibles. Comme cette autorégulation déroule ses effets bénéfiques sur l’économie, la tâche de l’État doit donc se réduire à sa plus simple expression. Hélas, ce rétrécissement du champ d’action de l’État – préalable incontournable à la dérégulation de la finance-, accouche depuis trente ans de crises bancaires et boursières à répétition. Ce laissez-faire ayant essaimé depuis le monde anglo-saxon jusqu’à l’Europe continentale pour ensuite toucher l’Amérique latine et l’Asie, c’est l’ensemble de la planète qui a progressivement été infectée par des bulles spéculatives dont l’implosion fait d’immenses ravages financiers, économiques et bien-sûr humains.
Aujourd’hui, c’est l’ensemble du spectre qui se retrouve contaminé par la financiarisation : l’énergie, l’immobilier, les denrées alimentaires, mais également l’éducation, voire la santé dans certains pays. Toutes les facettes de l’activité économique se retrouvent ainsi enchevêtrées dans une toile complexe tissée par la financiarisation. Voilà par exemple Goldman Sachs qui a investi il y a quelques mois 10 millions de dollars dans les prisons dans l’État de New York, avec les perspectives suivantes : récupérer sa mise si la récidive baisse de 10 %, la doubler si ce taux s’améliore, ou perdre la moitié de sa mise si la criminalité ne s’améliorait pas à New York ! Nos sociétés ont atteint aujourd’hui un tel degré de décadence qu’elles en viennent à déléguer au secteur financier de telles responsabilités, et leurs devoirs les plus élémentaires vis-à-vis de citoyens dans la détresse. Ces « obligations sociales », ou « social impact bonds », démontrent bien que l’obligation morale de la collectivité cède désormais la place aux institutions financières qui lèvent des fonds pour générer des profits, tout en se substituant à l’État.
Dans ce meilleur des mondes où le marché est censé être efficient, les malversations et les escroqueries sont réputées impossibles ! En effet, comme les marchés ne peuvent être efficients en présence de fraude, les actes malhonnêtes ne peuvent tout bonnement plus exister… précisément du fait de l’efficience des marchés ! Pourtant, qui sait que, aujourd’hui en 2013, – en pleine crise européenne et plus de six ans après les subprimes ! -, la nouvelle maxime de Wall Street et de la City est : « I’ll Be Gone, You’ll Be Gone”, soit en français : « je ne serai plus là, vous ne serez plus là » ? Qui signifie clairement que les cataclysmes de demain – inévitables comme conséquence des comportements d’aujourd’hui – ne sont pas le problème des financiers qui ne seront plus ici…et que d’autres devront gérer les problèmes.
En réalité, les abus de la finance sont passés dans nos mœurs. Et en fait, les banquiers et les financiers honnêtes ne sont plus de taille à entrer en compétition avec leurs collègues fraudeurs. C’est simple : une banque qui ne chercherait pas à masquer des pertes, ou à vendre des actifs pourris, ou à blanchir de l’argent, ou à influencer le cours d’un produit dérivé… ne serait plus compétitive et serait vouée à terme à faire faillite, ou à sévèrement décrocher en bourse. Dans la nature, la sélection darwinienne nous apprend que les plus forts survivent aux plus faibles. Dans l’univers de la finance, ce sont les malhonnêtes qui restent, voire qui prospèrent, tandis que sont damnés ceux qui se conforment aux règles du jeu.
Ce rouleau compresseur des escroqueries et des malversations porte un nom, la dynamique de « Gresham », qui fut décrite par George Akerlof, né en 1940 et Nobel d’économie 2001 : « Les transactions malhonnêtes tendent à faire disparaître du marché les transactions honnêtes. Voilà pourquoi le coût lié à la malhonnêteté est supérieur au montant de la tricherie ». Cette dynamique de Gresham – devenue aujourd’hui une dominante dans les marchés financiers – a donc pour conséquence une volatilisation de l’éthique au profit de la fraude, qui devient dès lors endémique. Ceux qui respectent la loi et la morale sont donc appelés à disparaître alors que leurs rivaux peu scrupuleux se maintiennent grâce à des artifices et à des manipulations qui compriment leurs coûts, ou qui gonflent leurs bénéfices. En d’autres termes, aujourd’hui, il devient « trop cher » d’être honnête !
Aujourd’hui, et alors même que le comité Nobel vient de distinguer un personnage dont les travaux ont précisément consisté à sacraliser les marchés, nous devons collectivement prendre conscience que ceux-ci ne créent nulle valeur, qu’ils doivent être subordonnés et placés fermement sous la tutelle de l’économie productive. L’éthique doit faire son retour au sein de la banque et de la finance, car cette crise est d’abord une crise morale ! Le préalable étant de tenter de répondre à la question du Nobel d’économie de 1998, Amartya Sen, né en 1933 : “Comment est-il possible qu’une activité aussi utile, comme la finance, soit devenue si immorale » ?
GestionSuisse.com
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Urgence de l’insurrection.
Cela ressemblait à du théâtre de Boulevard : deux personnages sympathiques mais ô combien désespérants buvaient café et jus d’orange dans un service bourgeois au milieu d’une scène passablement cossue. Ludovine de La Rochère et Albéric Dumont voulaient apeurer le ministre de l’Intérieur : attention un mouvement dont ils ont sabordé la force militante pourraient un jour où l’autre redevenir une force populaire et contestataire digne des heures les plus émeutières de l’Histoire. Les attaché parlementaires socialistes, désormais réduits au rang de twittos incongrus, ont du bien se gausser alors qu’il n’est jamais utile de laisser ses adversaires aiguiser leur ironie. Les deux avaient oublié qu’en France, le pays réel n’a la parole que dans l’insurrection, c’est à dire dans la violence d’une conviction qui sait se contenir par l’action, par l’engagement et finalement par la rue.
Insurgez vous.
Les paysans bretons sont donc allés de leur amabilité contre la réforme de l’éco-taxe, une réaction bientôt dépeinte comme un nouvel attentat contre le pacte républicain, ce fameux pacte signé par des fantômes et pendu à l’orgueil des vestales atrabilaires du politiquement inepte. Les signes s’accumulent pour montrer combien le peuple Français ne supporte plus son humiliation : à force de soudoyer son identité, de nier ses femmes et ses couples, d’asservir sa civilisation et maintenant de briser sa vie, le vacarme des affrontements ne fera plus que gronder. Les sachants eux mêmes se penchent sur la question : la bien-pensance l’explique par la radicalisation, le syndicats des intérêts bancaires par le code du travail, et les autres par les remous d’une identité qui cesserait d’hiberner. Ces représentations si elles s’essaient parfois à la consistance, n’en oublient pas moins que la France est un pays d’énergies, c’est à dire d’élans locaux, sentimentaux, nationaux, communautaires, individuels et que le silence de ces élans conduit invariablement à la névrose anomique ou belliciste.
Ces élans sont viciés, nous ne le sentons que trop bien : les volages comme les romantiques ne trouvent plus leur satiété, les familles au lieu de se désunir, se dispersent, s’éparpillent, s’éconduisent, les représentants du peuple insupportent le pays réel, en somme, nous pleurons devant une société qui sent et qui sait que ses solidarités naturelles touchent au soir de leur survie. La communauté nationale n’existe tout simplement plus et ce constat devrait éveiller les plus grandes peurs comme le savait Charles Maurras qui disait dans Mes idées politiques : « La nation est le plus vaste des cercles communautaires qui soient, au temporel, solides et complets. Brisez-le, et vous dénudez l’individu. Il perdra toute sa défense, tous ses appuis, tous ses concours. » Et le même Maurras d’affirmer combien l’individu est lésé quand on lui ôte son soutien naturel : » Si la nation disparaissait, les plus riches et les plus hautes communications de l’Univers seraient compromises, il faudrait prendre en pitié l’asservissement de l’individu, isolé et perdu dans une métaphysique de droits verbaux. La nation rend au citoyen le même service que le syndicat au producteur, elle est l’organe de leurs droits réels« ( Pour un jeune français.)
C’est la déliquescence des droits réels qui doit appeler à l’insurrection quotidienne, attentive. C’est en effet la France qui l’emporte quand les affiches Gleeden passent des murs aux poubelles, quand le bon sens est défendu face aux intérêts, aux castes, c’est la France qui gagne quand un parent se lève pour protéger ses enfants de la théorie du genre, c’est la France qui l’emporte quand l’étudiant vient puiser aux sources de sa conscience politique dans l’étude et la promotion de sa conviction, c’est la France qui l’emporte quand la souffrance sociale vient se confronter aux protections bourgeoises des incompétents solfériniens. L’insurrection grandit un peuple quand elle est la saine expression d’une incompatibilité entre ses racines, son souffle et les cadres d’un monde projeté dans l’orbite d’un mercantilisme atlantique et d’un communautarisme libéral, l’insurrection devient même son hygiène, le préservatif aux plaisirs d’une commisération bourgeoise trop vite brandie pour excuser l’apathie.
La suite sur Nouvel Arbitre
Charles de Meyer
Rédacteur en chef de Nouvel Arbitre et responsable de la section économie, vous pouvez suivre Charles sur Twitter.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Urgence-de-l-insurrection -
Crise des subprimes : 107 milliards de dollars pour tourner la page
Le règlement à l’amiable des contentieux liés à la crise financière va coûter plus de 100 milliards de dollars aux banques américaines, selon une estimation publiée par le Wall Street Journal ce 29 octobre.
La dernière estimation de la facture globale de la crise financière pour les banques américaines donne des sueurs froides. 107 milliards de dollars, c’est ce que les établissements américains devraient verser en règlements à l’amiable dans les prochaines années, d’après les données publiés ce mardi 29 octobre par le Wall Street Journal. Déjà, 66 milliards de pénalité pour les plus grandes banques américaines ont été actés.
Concrètement, le régulateur américain leur reproche d’avoir biaisé le marché immobilier global en revendant des produits dérivés de crédit, notamment des subprimes, aux instances para-publiques Fannie Mae et Freddie Mac. En somme, d’avoir refilé des produits toxiques aux deux organismes qui s’occupent du financement du marché immobilier.
Mais ces deux instances, tout comme Deutsche Bank qui s’en prend à Goldman Sachs pour les mêmes raisons, savaient pourtant ce qu’ils achetaient. Le problème, c’est qu’ils se sont retrouvés dans une situation financière insensée, avec des pertes colossales, lorsque le marché de l’immobilier s’est retourné. Si bien qu’ils ont dû être mis sous perfusion directe du Trésor américain.
L’administration essaie donc désormais de récupérer ce qu’elle a perdu pour renflouer “Fannie” et “Freddie”, suivant le principe que ce n’est pas parce que l’acheteur est complice que le vendeur peut s’exonérer de toute responsabilité.
Il faut noter par ailleurs qu’il y a bien eu de véritables manquements aux règles de vente de ce type de produits de la part des banques américaines. Des créances censées être sûres ont été proposées en utilisant une technique bien connue des supermarchés : le “remballe”, où l’on prend un produit périmé pour le mettre dans un emballage tout neuf, très joli, pour faire croire qu’il est de qualité. C’est cela que la justice reproche aux établissements financiers américains.
Cette façon de le faire payer leur renflouement risque en tout cas de les fragiliser. JPMorgan, la banque au cœur de la tempête, est déjà dans le rouge sur le trimestre écoulé précisément à cause de provisions de 23 milliards de dollars pour ses frais de justice. Il lui reste en outre un grand nombre de dossiers à régler, pas seulement dans le domaine des crédits hypothécaires.
Pour certains analystes de Wall Street, cela va commencer très vite à entamer durablement la capacité du secteur américain en général à générer des profits.
BFMTV
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Censure ? Les raisons du black out sur le nombre réel de Français qui quittent la France
Censure ? Les raisons du black out sur le nombre réel de Français qui quittent la France
http://www.atlantico.fr/decryptage/censure-raisons-black-out-nombre-reel-francais-qui-quittent-francen-philippe-marini-ahmed-henni-883548.html#58IMC3x5qVcAtyLK.99 -
De l'insécurité fiscale à la jacquerie fiscale
De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
"La semaine dernière, nous apprenions qu’à la faveur du vote du budget de la Sécurité sociale, les Frankenstein de la taxe avaient décidé « d’harmoniser » (sic) les taux de prélèvements sociaux sur l’épargne des Français – le tout, rétroactivement. Concrètement, cela revenait à taxer à 15,5 % l’ensemble des comptes d’épargne des Français (y compris les PEA, PEL et assurances-vie)… en remontant jusqu’en 1997 ! L’État estimait que cela lui rapporterait 600 millions d’euros. Pour cette somme dérisoire (rappelons que l’immigration coûte au moins 100 fois cette somme chaque année…), le gouvernement était décidé à ruiner définitivement toute confiance des Français dans l’économie et donc à condamner l’économie française à ne jamais repartir – sauf quand les Chinois ou les fonds de pension américains viendront racheter nos entreprises à prix cassés… [...]
Devant la levée de boucliers, le gouvernement a, dit-on, reculé. En réalité, ce n’est pas tout à fait vrai. Il recule certes sur les PEL et l’épargne salariale. Mais il maintient sa thèse absurde pour les contrats d’assurance-vie (et, à l’heure où j’écris ces lignes, il n’a rien dit sur les PEA !). Le ministre du Budget avait naguère déclaré que traiter différemment les divers livrets d’épargne entraînerait des risques d’inconstitutionnalité, mais il y va gaiement, dans l’arbitraire le plus total. Pour qu’il soit bien clair qu’il ne s’agit plus de la (déjà scandaleuse) chasse aux riches, je précise que 24 millions de Français détiennent un contrat d’assurance-vie – et, pour eux, la disposition est maintenue. Mais, par-delà l’incohérence économique, l’amateurisme juridique et le fanatisme spoliateur, il y a une chose à retenir de ce nouveau « couac » du gouvernement. C’est que nos protestations peuvent le faire reculer. En matière fiscale, le gouvernement marche sur des oeufs. Il sait que nous avons atteint un niveau d’exaspération, dont, à ma connaissance, le seul exemple dans notre histoire remonte à 1789. Il y a certes eu des révoltes fiscales avant et après, mais jamais une pareille colère et une pareille volonté de renverser un système fiscal. Même en 1789, ce qui était visé était le caractère injuste et inefficace du système fiscal, non son caractère spoliateur. Aujourd’hui, la révolution fiscale gronde et le gouvernement, aveuglé par son idéologie, incapable d’imaginer la moindre mesure d’économie, continue de jeter de l’huile sur le feu… Ce que nous venons de voir en Bretagne, avec le renversement de tous les portiques d’écotaxe, sauf un, puissamment gardé par les forces de l’ordre et pour l’attaque duquel, le 26 octobre, on a dénombré plusieurs blessés, pourrait bien n’être qu’un signe avant-coureur de cette révolution. [...]"
Michel Janva http://www.lesalonbeige.blogs.com/ -
En France, mieux vaut être immigré illégal qu’handicapé français
PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - Une récente affaire vient démontrer qu’il vaut mieux être un immigré illégal qu’un Français handicapé, aux yeux du pouvoir.
Jugez plutôt. Une jeune femme lourdement handicapée, âgée de 19 ans, s’est retrouvée dans une situation hélas bien connue des familles d’enfants ou adultes handicapés : elle devait rester chez ses parents qui, physiquement, ne pouvaient pas seuls la prendre en charge. Il n’y avait pas assez de places dans les structures institutionnelles adaptées pour l’accueillir. Il est vrai que l’Etat préfère souvent envoyer les Français handicapés à l’étranger, en Belgique notamment, plutôt que d’assumer son rôle en la matière…
Lassés, les parents ont saisi les juridictions administratives. Le Tribunal administratif de Pontoise a ordonné à l’État de prendre toutes dispositions pour qu’une place en hébergement spécialisé soit trouvée à la jeune fille. Le tout sous peine d’astreinte.
Mais le gouvernement n’a pas apprécié…
Le ministre Marie‑Arlette Carlotti (photo) a décidé de contester cette décision devant le Conseil d’état. Elle souhaitait éviter la judiciarisation de ce genre d’affaires. Sans doute consciente du scandale que l’indécence d’un tel appel déclencherait dans la population, elle a fini par renoncer quelques jours plus tard.Le traitement de cette affaire est bien différent de celui de l’affaire Leonarda ?
Les immigrés illégaux en situation d’urgence bénéficient de protections légales renforcées, de budgets supplémentaires, d’accompagnement par des associations subventionnées, de soutien médiatique d’envergure.Mais pour Amélie la jeune handicapée, pas de discours larmoyant du président de la République, pas d’indignation médiatique des pseudo‑artistes engagés, pas de scandale monté en sauce par les médias, pas de lycéens hirsutes manifestant pour défendre la République…
La compassion républicaine est à géographie variable, à nationalité variable et, somme toute, à validité variable. Et pour cause : on voit mal des handicapés moteurs cérébraux mettre à feu et à sang des zones de non‑droit…
http://fr.novopress.info/143228/en-france-mieux-vaut-etre-immigre-illegal-quhandicape-francais/
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En Bretagne comme ailleurs, le droit de vivre et de travailler au pays!
Le baromètre BVA publié hier lundi, enregistre un nouvel écroulement de la cote de bonne opinion de François Hollande qui plonge de six points au mois d’octobre. 73% des personnes interrogées affirment ainsi avoir une « mauvaise opinion » du chef de l’Etat, qui devient de fait le président le plus impopulaire de toute la Ve République. Un pourcentage d’impopularité similaire est recueilli par Jean-Marc Ayrault. Seul Manuel Valls, boosté par sa fermeté en trompe l’œil sur l’affaire Léonarda surnage, et gagne même neuf points avec 70% des personnes interrogées qui disent avoir une bonne opinion du ministre de l’Intérieur. La nouvelle levée de bouclier contre l’impitoyable matraquage fiscal dont se rend coupable le gouvernement, notamment pour poursuivre sa politique d’immigration massive et respecter les diktats euromondialistes, ne devrait pas arranger la cote de popularité de l’exécutif. Devant le cri de colère des 15 millions de possesseurs de plans d’épargne en actions (PEA) et plans d’épargne-logement (PEL) -Bruno Gollnisch avait notamment déclaré qu’il fermerait son PEA et son PEL pour que » les gaspilleurs des deniers publics n’aient pas (son) fric »- le gouvernement a ajourné (reporté après les élections de 2014?) les taux de prélèvements sociaux prévus à 15,5% sur les PEA et PEL. Ce taux a cependant été maintenu pour les 7 millions de Français possédant des contrats d’assurance-vie, mesure qui a officiellement pour but de combler le déficit de la sécu en rapportant 600 millions d’euros. Soit pratiquement deux fois moins que ce coûte l’Aide Médicale d’Etat (AME) attribué aux clandestins chaque année dans notre pays…
Autre épine, et de taille, dans le pied du gouvernement, la fronde bretonne contre l’écotaxe dont devront s’acquitter sur les routes nationales les poids lourds -pour les punir de ne pas prendre l’autoroute? Jean-Marc Ayrault réunit aujourd’hui à Matignon certains élus bretons sur ce sujet et les ministres concernés, ceux de l’Agriculture, des Transports et de l’Agro-alimentaire. Mais cette taxe ne sera pas supprimée a averti Stéphane Le Foll qui espère en tirer 800 millions d’euros d’argent public, notamment pour améliorer le réseau routier; selon certains calculs elle devrait rapporter un milliard d’euros par an.
800 millions d’euros c’est d’ailleurs le montant du contrat passé sous Nicolas Sarkozy avec la société italienne Ecomouv, chargée d’installer les portiques sur les routes et de récupérer l’argent. Interrogé par l’AFP, le ministère des Transports a confirmé qu’il s’agit bien d’une clause du contrat conclu par trois ministres du gouvernement Fillon en octobre 2011.
Selon Le Figaro, citant « des éléments de synthèse alarmants envoyés par la sous-direction de l’information générale (SDIG) de Rennes au ministère de l’Intérieur », cette fronde bretonne « prend des allures de jacquerie généralisée« . « Chacun se prépare donc pour le grand jour, le 2 novembre prochain, avec une nouvelle manifestation à Quimper. Les bonnets rouges et leur symbolique antijacobine, en souvenir de la révolte des Bretons de 1675 contre une nouvelle taxe, sont attendus en nombre, la police craignant violences et débordements ». Outre « les syndicats traditionnels, comme la FNSEA« , « les organisations représentatives des secteurs du transport, du BTP et de l’agroalimentaire, la population commence à adhérer au mouvement, constatent les ex-RG. »
« La SDIG de Rennes a prévenu Paris que le mouvement pourrait faire tache d’huile dans des régions de France à forte identité, l’Alsace, le Pays basque et même la région niçoise, où quelques irréductibles s’interrogeraient sur la façon de passer à l’action. Ils auraient pris des contacts entre eux. »
Mais en Bretagne , « l’un des foyers les plus vivaces est la ville de Carhaix (…) Son maire, Christian Troadec (…), très apprécié par les anticapitalistes du NPA, et résolument impliqué dans le mouvement breton, cet électron libre de la gauche alternative appelle ouvertement les salariés de l’agroalimentaire, agriculteurs, marins, élus, syndicats, commerçants, artisans, transporteurs, toutes les populations touchées d’une manière ou d’une autre par la crise, (…) à se rassembler pour dire non au déclin de la Bretagne et par la même occasion à l’écotaxe ».
«Jusqu’alors, estiment les analystes du SDIG, les syndicats se sont toujours refusés à réunir agriculteurs et pêcheurs, tant le cocktail peut se révéler explosif. Or, s’inquiètent-ils, des représentants de deux corporations se sont entendus le week-end dernier pour agir de front. »
Pour délégitimer cette fronde, rien de tel que d’y voir la main des extrémistes et Le Figaro de nous expliquer encore que « la colère des Bretons contre l’écotaxe (…) serait attisée notamment par deux groupes identitaires, l’un d’extrême gauche, en marge du mouvement Breizhsistance, l’autre d’extrême droite, sous la bannière de Jeune Bretagne (…), rattaché à l’Adsav (le parti du Peuple breton), qui se fixe pour objectif «la création d’un État indépendant breton». Ses militants ont ouvert une page Facebook intitulée Révolte bretonne. Elle compte déjà 4000 sympathisants. »
Preuve que la bête immonde pointe déjà le bout de son museau, « le site Internet de Jeune Bretagne a laissé en évidence sur sa page d’accueil un appel à venir assister à la conférence en septembre dernier d’un ancien cacique du FN, Jean-Yves Le Gallou, à l’occasion de la publication de son (excellent, NDLR) livre sur La Tyrannie médiatique. » Horresco referens!
Il n’empêche que le FN qui certes défend aussi les enracinements régionaux, les particularismes locaux, les patries charnelles que sont nos provinces, a toujours rappelle Bruno Gollnisch, résolument dénoncé les mouvements indépendantistes qui font le jeu du mondialisme en tant qu’alliés de revers de ceux qui à Bruxelles comme ailleurs, veulent abattre les Etats nations.
« L’impulsion du mouvement (en Bretagne, NDLR) est locale. Le Front National observe, mais n’a pas prise en Bretagne, où il ne réalise jamais de gros scores», confie un officier de police cité par Le Figaro. Scores frontistes en deçà de la moyenne nationale car «le poids des valeurs démocrates chrétiennes dans la région» est encore important avance comme explication le politologue Romain Pasquier, directeur de recherche au CNRS et à Sciences-Po Rennes, cité par 20 minutes.
Mais là aussi, et Marine Le Pen en déplacement samedi à Fougères (Ille-et-Vilaine) ne nous contredira pas, les choses changent rapidement. Lors de la présidentielle, elle avait obtenu 13,2 % des suffrages et en juin dernier le FN avait franchi la barre des 20% aux législatives dans certaines petites communes rurales, en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan.
Géographe, auteur des Fractures Françaises, Christophe Guilluy rappelait dans la dernière édition du JDD que « le FN a globalement une marge de progression immense dans tout l’ouest. Et ce parti l’a bien compris. Les représentations de la France d’hier, tout comme la géographie électorale d’hier, sont en train de s’effacer. C’est la conséquence de la reconstruction sociale mais aussi économique des territoires. Aujourd’hui, il y a deux France, celle des métropoles, en phase avec la mondialisation, qui inclut les banlieues, et celle où se redéploient les nouvelles classes populaires. Des zones rurales, des petites villes, des petits villages, certaines zones périurbaines. Cela forme la France périphérique, où progresse le vote FN. Cette fracture touche à présent toutes les régions, y compris la Bretagne« .
Il relevait déjà dans son ouvrage cité plus haut que » les milieux populaires sont ceux qui ont été les plus exposés à la mondialisation et au multiculturalisme. Or on ne les a pas armés pour. » Cette « exposition » là épargne en effet de moins en moins la Bretagne et les Bretons.
« Ce qui vient de se produire en Bretagne est assez représentatif constate encore M Guilluy. Quand une entreprise du centre de la région vient à fermer, c’est le chômage total qui arrive. Dans cette France périphérique qui pèse 60% de la population, les mobilités sociale et résidentielle sont en train de s’effondrer. Compte tenu des logiques foncières et économiques, les gens sont coincés. Et c’est ce qui génère la radicalisation. »
Autant dire que samedi prochain les anciens, nouveaux et futurs électeurs frontistes, ouvriers, paysans, marins-pêcheurs,chefs d’entreprise, artisans, seront nombreux à manifester dans les rues de Quimper pour défendre le droit de vivre et de travailler au pays ».
http://www.gollnisch.com/2013/10/29/en-bretagne-ailleurs-droit-vivre-travailler-au-pays/
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Policiers et gendarmes : des percepteurs en uniformes…
Yves Darchicourt
La Gendarmerie nationale risque de ne plus pouvoir assurer le bon fonctionnement de ses unités, c’est le constat fait par le général Denis Favier (directeur général de la Gendarmerie nationale) devant la Commission de la Défense à l’Assemblée nationale.
La Gendarmerie peinerait à boucler son budget 2013 et se verrait contrainte de demander le report des paiements des loyers dus aux collectivités locales pour le logement des gendarmes. Par ailleurs, il lui manquerait 16 millions d’euros pour solder ses dépenses d’énergie et ses 30 000 véhicules seraient en passe de manquer de carburant, des véhicules qui sont « poussés » au maximum de leurs possibilités, en moyenne 150 à 200 000 km au compteur voire 300 000. Par contre, si faute d’essence les gendarmes risquent de devoir reprendre la bicyclette pour lutter contre la délinquance nomade, le gouvernement ne rechigne pas à la dépense quand il s’agit de consacrer 70 000€ par radar embarqué sur des véhicules qui eux, on s’en doute, seront toujours amplement fournis en carburant car porteurs de ces petites merveilles technologiques qui ont une utilité limitée à la traque des automobilistes mais qui ont le grand mérite de faire rentrer beaucoup de sous dans le panier percé des caisses de l’Etat.
Signe des temps, c’est sans doute dans cette même optique de rentabilité financière, que le commandant de la CRS autoroutière d’Ile de France a pondu récemment une note de service imposant à chacun de ses hommes un minimum de 3 procès-verbaux électroniques par vacation sous peine de… suspension des repos de fin d’année ! Joyeux Noël ! Menaces sous condition d’un petit gradé en mal d’avancement ou conséquences d’une pression hiérarchique voulue au plus haut niveau pour accentuer le racket des automobilistes ?
Quoi qu’il en soit les automobilistes vont encore faire les frais de la calamiteuse gestion financière du gouvernement écolo-socialiste qui cherche désespérément de l’argent partout et subir les tracasseries de gendarmes et policiers devenus bien malgré eux des percepteurs en uniforme… sous l’oeil goguenard des truands de tous poils !
Source Article http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2013/10/28/policiers-et-gendarmes-des-percepteurs-en-uniformes-5207625.html