Se promener avec un bonnet rouge sur la tête ne laisse pas indifférents les passants parisiens ou versaillais : quelques marques de sympathie, d’autres d’inquiétude, parfois de l’agressivité et des mots que l’on pourrait facilement taxer de « xénophobie », surtout de la part de quelques partisans du gouvernement en place ou d’admirateurs de la mondialisation… Il est amusant de constater combien un simple couvre-chef peut créer du lien social et comme il est devenu un véritable symbole, à la fois de la Bretagne et de la révolte fiscale en cours !
Dans l’histoire, la révolte des bonnets rouges de 1675 s’inscrit dans la longue cohorte des révoltes populaires contre l’impôt et, par la même occasion, contre l’Etat central ou, du moins, de ses relais sur le lieu de la contestation : celle-ci fut terrible, tout comme la répression qui s’ensuivit… Mais il en reste quelques leçons que nos gouvernants, entre autres, feraient bien de méditer avant que de commettre de nouveaux impairs.
Tout d’abord, la question même de l’impôt, de sa légitimité et de son acceptabilité : tout Etat digne de ce nom doit trouver les moyens de se financer pour pouvoir maîtriser les territoires et aider les populations, engager de grandes politiques et être présent sur la scène internationale, tout simplement pour « être et durer » et représenter les intérêts de la nation, les défendre et les faire prospérer. En période de crise (qu’elle soit géopolitique comme en 1675 avec la guerre de Hollande –le pays, pas la personne…, ou économique et financière comme aujourd’hui, marque d’une mondialisation en cours, moins heureuse qu’espérée), trouver de l’argent est un art plus délicat encore que d’ordinaire, et qui nécessite un certain doigté si l’on veut éviter les réactions brutales : oublier les spécificités locales dans un pays aussi pluriel que la France, chatouiller les susceptibilités provinciales ou socio-professionnelles ou vouloir passer en force sans un minimum de concertation avec les parties concernées, en particulier celles appelées à s’acquitter de nouvelles taxes ou impositions, c’est risquer le mécontentement explosif, la contestation active et l’émeute revendicatrice. Colbert, en 1675, en négligeant la particularité de l’autonomie bretonne, a allumé, peut-être sans en saisir toutes les conséquences, un incendie qui mit bien du temps à s’apaiser et desservit l’Etat central sans satisfaire le Roi, obligé d’envoyer des troupes dans la province rebelle et risquant sa postérité… L’historien breton La Borderie, pourtant royaliste convaincu (il fut député monarchiste de Vitré de 1871 à 1876), n’hésita pas à parler, pour évoquer la répression royale de 1675, de « despotisme », même s’il cible plus Colbert que le souverain lui-même… Le gouvernement Ayrault devrait se souvenir de cela, sans doute, s’il ne veut pas perdre tout crédit (ou plutôt ce qui lui en reste…) dans une région qui, pourtant, lui était électoralement très favorable en 2012. Mais il est vrai que, contrairement à la structure institutionnelle étatique d’une monarchie qui restait encore « fédérative » à défaut d’être complètement fédérale, la République se veut « une et indivisible » et, donc, égalitaire, au risque de ne pas prendre en compte ce qui fait la diversité française et de se heurter à des réalités qui, elles, ne sont pas identiques d’un bout à l’autre du territoire national…
D’autre part, pour être acceptable et accepté, un impôt ou une taxe doit avoir une « raison d’être » et apparaître comme utile, voire nécessaire, aux populations qui doivent l’acquitter : or, qu’a-t-on vu avec cette fameuse « écotaxe », si mal nommée en fait ? C’est qu’elle devait plus rapporter à une société privée, baptisée Ecomouv, qu’à la Bretagne elle-même ! Cela nuit, évidemment, à la crédibilité de cette taxe qui apparaît plus devoir bénéficier à des actionnaires ou à des intérêts privés qu’à la collectivité elle-même : le principe de la « Ferme générale », déjà condamné sous l’Ancien régime parce qu’elle semblait trop profiter à quelques riches « percepteurs », n’est pas plus populaire ni compréhensible aujourd’hui qu’hier…
Mais là n’est pas le plus grave : en fait, cette taxe n’était accompagnée, pour lui donner crédit près de la population, que de vagues projets de transports ferroviaires, d’autant plus incompris en Bretagne que la SNCF a abandonné toute velléité de ferroutage dans cette province et qu’il n’a guère été évoqué d’alternative à la route en cette même région ! Pourtant, la reconstruction d’un réseau ferré dédié au transport de marchandises et de camions sur plateforme ferroviaire devrait être une priorité, mais aussi l’étude et la mise en place d’un système de cabotage ou de merroutage qui relierait les côtes de Bretagne aux grands ports nationaux (en particulier Le Havre, à l’embouchure de la Seine) pour éviter les routes et diminuer la pollution du transport routier… Or, rien de tout cela ! D’où l’incompréhension et l’absence de légitimité de cette nouvelle taxe, aggravées par les difficultés actuelles de l’économie en Bretagne, en particulier dans le secteur agroalimentaire.
Prisonnière de ses principes et de ses maladresses, la République se heurte désormais à une colère bretonne dont les derniers événements montrent qu’elle n’est pas qu’une simple flambée mais bel et bien une contestation plus profonde qui fait suite à un malaise lui aussi enraciné dans le tissu provincial, sur le plan social comme politique : au-delà de la politique fiscale, c’est aussi toute la politique d’aménagement du territoire mais aussi d’autonomie régionale que l’Etat doit repenser.
Mais la République peut-elle faire ce double effort à l’heure où la mondialisation menace la réalité même de l’Etat et avec un gouvernement qui apparaît désormais isolé et condamné à brève échéance ?
http://jpchauvin.typepad.fr/
économie et finance - Page 733
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Une taxe sans légitimité.
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« L’Immigration coûte cher à la France. Qu’en pensent les économistes ? » de Xavier Chojnicki et de Lionel Ragot
Coût de l’immigration : les mensonges des « experts »
« Qu’en pensent les économistes ? » est une collection de livres publiés par le journal « Les Echos », propriété de l’oligarque Bernard Arnault (LVMH). L’objectif est simple : défendre un point de vue politiquement correct (et correspondant aux intérêts financiers) en lui donnant les couleurs de « l’expertise ». « L’immigration coûte cher à la France. Qu’en pensent les économistes ? » de Xavier Chojnicki et de Lionel Ragot illustre à merveille cette méthode. Le livre, devenu référence des milieux médiatiques, sous-estime systématiquement le nombre des immigrés et le surcoût de l’immigration, en particulier en matière d’insécurité et de fraude sociale. Il ne prend pas non plus correctement en compte les charges que l’immigration impose aux collectivités territoriales et que les départements d’accueil des familles Dibrani sont en mesure d’apprécier. Expert-comptable, consultant de Polémia, André Posokhow se livre à une analyse serrée de l’étude de Xavier Chojnicki. Nous en publions une brève présentation ainsi qu’une version plus complète en PDF.
Polémia
Les ambiguïtés et les erreurs de la gloire médiatique du livre de Xavier Chojnicki et de Lionel Ragot :
« L’Immigration coûte cher à la France. Qu’en pensent les économistes ? »
Un livre qui annonce que l’immigration rapporte à la France et qui a fait le miel des médias.
Les auteurs n’ont pas traité leur sujet
En 2012, Xavier Chojnicki et Lionel Ragot ont fait paraître un livre L’Immigration coûte cher à la France. Qu’en pensent les économistes ? à la suite de plusieurs études sur l’immigration dont une, en 2010, qui leur a été commandée par trois ministères.
Après avoir rappelé leurs conceptions arithmétiques de l’immigration, Xavier Chojnicki et son équipe répondent à l’idée que les immigrés tirent les salaires vers le bas et prennent l’emploi des Français. Ils évaluent leur contribution nette budgétaire positive sur une base statique et selon la méthode dynamique de la « comptabilité générationnelle ». Enfin, ils réfutent le concept de politique d’immigration.
Les médias ont d’abord accueilli avec enthousiasme le résultat chiffré de l’étude de 2010 qui annonçait une contribution budgétaire nette positive de 12Md€. Or, deux ans après, le livre réduisait ce solde positif à 3,9Md€ sans qu’une explication claire soit donnée. Les médias se sont faits beaucoup plus discrets sur cette correction majeure des travaux de l’équipe de Lille.
Ce livre a eu un retentissement certain. Depuis, la simple évocation du problème du poids financier que pourrait représenter l’immigration sur les finances publiques provoque une réaction immédiate du type « toutes les analyses économiques redémontrent une évidence : l’immigration rapporte plus qu’elle ne coûte. L’immigration n’est pas un poids (…) ».
Pourtant, des protestations se sont exprimées. Notamment Jean-Paul Gourévitch et Yves-Marie Laulan sont intervenus dans les médias et sur le site de Polémia pour présenter des arguments contraires. Rappelons également que l’étude Polémia de mai 2013 a abouti à un coût annuel de l’immigration de 84Md€ pour les finances publiques.
Des conclusions du livre ont été dédaignées par des médias partiaux et politiquement corrects
D’une manière symptomatique les médias se sont abstenus de relever que les auteurs ont confirmé un certain nombre de constats bien connus.
Ils reconnaissent qu’en plus de la perspective de revenus « la protection sociale doit dans tous les cas être intégrée à l’analyse des motifs de migration ». Celle-ci constitue une sécurité face aux risques d’un projet de migration et un élément d’attraction.
Ils soulignent la surreprésentation des immigrés pour certains risques de la protection sociale : RMI puis RSA, chômage, logement, famille.
Ils se trouvent en phase avec Michèle Tribalat pour noter que l’intégration de nouvelles générations d’immigrés « rencontre aujourd’hui de réelles difficultés qui ne doivent pas être occultées ».
Enfin, ils s’élèvent contre la loi de 2006 relative à une politique d’immigration guidée par les besoins économiques de la France et étendent leur propos à une démonstration généralisée de l’inanité de toute politique d’immigration. Indirectement c’est un jugement très négatif qui est porté sur l’immigration telle que nous la vivons et que les auteurs remettent en cause.
Des choix de méthodes contestables
• Les médias ont oublié les prudences de Xavier Chojnicki.
Xavier Chojnicki écrit : « Cela dit, ne nous trompons pas sur le résultat obtenu (contribution nette positive de 3,9Md€). Certes, il montre que l’immigration ne constitue pas un coût pour le budget des administrations publiques mais il ne nous autorise pas pour autant à affirmer que l’immigration constitue une aubaine. Le solde est bien positif pour 2005, mais d’un montant extrêmement faible (moins de 0,5% de PIB). De plus, rien ne nous empêche d’envisager que la même méthode appliquée à des données d’une autre année puisse aboutir à un solde légèrement négatif. »
Il est regrettable que les commentateurs des médias n’aient pas tenu compte de ces lignes restrictives du livre de Xavier Chojnicki.
• Un Français qui sort et un immigré qui entre ce n’est pas la même chose.
Affirmer que la France est un pays d’immigration relativement modérée sur la base d’un solde migratoire de 75.000 personnes revient à assimiler l’émigration des Français autochtones aux flux de retour d’immigrés et à ne pas tenir compte de l’immigration irrégulière. Il s’agit, au moins, d’une erreur, au pire, d’une tromperie.
• Une comparaison scandaleuse.
Pour argumenter la faible influence de l’immigration sur le chômage, Xavier Chojnicki rappelle la flexibilité d’un marché théorique du travail mais oublie qu’avec 3 millions de chômeurs le marché du travail français est largement bloqué. Il établit d’une manière scandaleuse une comparaison entre l’immigration actuelle et l’arrivée au début des années 1960 des Pieds noirs qui, eux, étaient des Français et s’intégrèrent rapidement au marché du travail qui à l’époque ne demandait que ça.
• La sous-estimation ou l’oubli de nombreuses dépenses, dont celles de la sécurité et de la fraude sociale et fiscale.
L’autre lacune, grave aux yeux de plusieurs observateurs, est d’avoir borné l’examen individualisé des dépenses aux prestations à caractère social dont certaines, comme la santé ou l’éducation, apparaissent comme significativement sous-évaluées. Les autres coûts budgétaires sont répartis au prorata de leur pourcentage de la population française, soit environ 8%, ce qui aboutit à une sous-estimation pour deux raisons : la faiblesse de ce taux, tout d’abord, et le poids de l’immigration dans certaines de ces dépenses, comme l’insécurité ou la fraude sociale, qui est proportionnellement nettement plus élevé.
• Il existe d’énormes réserves d’activité dans la population française.
Enfin, les auteurs reprennent le mantra répété ad nauseam des immigrés qui prennent les emplois dont les Français ne veulent pas. Or de nombreuses voix autorisées en France comme en Angleterre ou les Etats-Unis contestent ce point de vue. C’est le démographe Hervé Le Bras, pourtant peu réputé pour être un adversaire de l’immigration, qui s’interroge : « Est-ce que l’immigration est nécessaire à l’économie française dans les années à venir ? » « Réponse : non ! […] Parce qu’il y a d’énormes réserves d’activité dans la population française » : femmes, jeunes, chômeurs natifs, seniors, etc.
• Des données statistiques anciennes.
Les données statistiques auxquelles se réfèrent les auteurs ne sont dans l’ensemble pas récentes : à titre d’exemple, la date de référence des travaux est l’année 2005.
• L’oubli de la deuxième génération et la sous-estimation du nombre d’immigrés.
Les auteurs ne prennent en compte que les immigrés directs au nombre de 5,2 millions et écartent de leurs calculs leurs descendants, c’est-à-dire la deuxième génération et les immigrés clandestins dont le flux est pourtant significatif. Ainsi la population qui sert de base aux évaluations est nettement plus restreinte que la réalité de la présence de l’immigration en France qui est estimée généralement entre 10 et 12 millions de personnes. Pourtant Xavier Chojnicki n’ignore pas celle-ci puisqu’il l’estime dans son livre à 20% de la population vivant en France.
L’ambiguïté entre l’immigration et une population immigrée est-elle volontaire ? En tout cas Xavier Chojnicki n’a pas traité le sujet de son livre.
L’immigration, ce n’est pas seulement les immigrés tels que définis par Xavier Chojnicki, à savoir les individus étrangers nés à l’étranger et immigrant en France. C’est aussi les immigrés clandestins et les descendants de ceux-ci, nés en France. Or c’est là un point essentiel : les auteurs l’ignorent. C’est pourquoi, à titre d’exemple, ils n’accolent qu’un pourcentage dérisoire de 3,8% des dépenses d’éducation à leur population scolaire immigrée. Tout le livre repose sur une équivoque terminologique qu’exploitent à fond les médias. Xavier Chojnicki n’a traité le coût que d’une partie de la population immigrée et non celui de l’immigration qui est celui qui nous intéresse.
Comme, à Polémia, nous sommes de bonne volonté nous avons examiné ce livre et étudié les arguments et les calculs de ses auteurs. Cependant cette cible restreinte, certaines méthodes employées et le choix de ne pas retenir une surreprésentation de l’immigration dans les autres dépenses que les prestations sociales conduisent à considérer le chiffre positif de 3,9Md€ ainsi que les conclusions de l’étude dynamique comme ne reflétant pas la réalité du poids de l’immigration sur nos finances publiques.
André Posokhow, Expert-comptable diplômé, Consultant 24/10/2013
Lire la suite en format pdf : cliquer ICI
Xavier Chojnicki et Lionel Ragot, L’Immigration coûte cher à la France/ Qu’en pensent les économistes ?, édition Les Echos/Eyrolles, mars 2012, 128 pages.Lien permanent Catégories : actualité, économie et finance, immigration, lobby, plus ou moins philo 0 commentaire -
PRIVATISER LA SECURITE SOCIALE
Quand nous aurons fait le tour de tous les mammouths à privatiser, nous aurons tracé le programme d'un pouvoir "Libérateur" qui finira bien par arriver. La sécu est l'un de ces mammouths ; c'est même le super mammouths. Elle comprend cinq branches : maladie, accidents du travail, maladies professionnelles, famille retraite L'importance des chiffres est immense et elle remplit sans doute un quart du PIB.
Alors que le feu est à la maison, le pouvoir très provisoirement en place prépare tranquillement des mesures pour rééquilibrer les comptes de la sécurité sociale dans un avenir incertain. L'orchestre médiatique nous révèle les multiples débats sans que les vraies solutions soient non seulement envisagées mais, au moins évoquées. Tout est imaginé : taper sur les labo, sur les patients, sur les complémentaires santé, etc.
L'ANCIENNETE DE LA CALAMITE
Le trou de la sécu est si ancien que les gouvernements ont imaginé des prélèvements pour apurer les dettes passée : CSG et CRDS. Évidemment cela ne suffit pas. En outre cela aurait une signification si au même moment le déficit s'arrêtait. Ce n'est pas le cas et le trou continue à se creuser inexorablement.
La chute dans un trou sans fond est inévitable car l'ensemble n'est pas et par définition ne peut pas être géré. La Cour des Comptes a souvent dénoncé l'absence de gestion et son impossibilité.
Nous nous limiterons, ici, à l'assurance-maladie. Mes lecteurs habituels savent que l'on peut penser de même pour la retraite et d'autres sujets.
L'assurance-maladie a été crée en 1946 par un gouvernement quasi-communiste. Elle a remplacé par la force des mutuelles fonctionnant bien dans la liberté. Elle commence par un mensonge puisqu'il n'y a pas d'assurance, car celle-ci supposerait des contrats librement débattus. D'ailleurs les URSSAF qui ramassent les sous par la force n'ont pas d'existence légale.
Du fait de cette histoire l'assurance-maladie est un grand baquet où l'argent arrive par la force fiscale en immenses quantités. Il en sort régulièrement au hasard des volontés changeantes des pouvoirs politiques et syndicaux. Ces jours-ci toutes les rumeurs circulent sur le non remboursement de tel ou tel acte et sur le jeu des cotisations.
L'EFFET DE PAUPERISATION
Il est une façon de mesurer l'intensité de la perte pour l'économie de cette absence de gestion. Des personnes pour des raisons qui leur sont propres échappent légalement au système. Elles s'assurent librement sur le marché international. Une famille avec des enfants est bien couverte en payant une prime égale au tiers de ce que lui coûterait la sécu. Par un calcul on peut mesurer l'effet de paupérisation général qui en résulte.
À la perte purement financière ainsi enregistrée s'ajoute un autre phénomène. Une véritable assurance-maladie contractuelle conduirait à la création de capitaux vivifiant l'économie. Cela s'observe dans tous les pays ayant mis en œuvre totalement ou partiellement des assusrances-maladie libres. Il en est de même pour la retraite, la capitalisation augmentant fortement le PIB.
Un constat pour terminer. La propagande nous parle souvent de la sécurité sociale que le monde entier nous envie. Je n'ai jamais vu d'étranger pâlir de jalousie à ce sujet. Aux USA, la sécurité sociale à la française sert officiellement de chiffon rouge aux républicains et nous observons le bras de fer engagé à ce sujet avec OBAMA.
MICHEL de PONCINS http://libeco.net/Libeco_807.htm -
Le temps est-il venu de parier sur le frexit et sur le franc français ?
Par Ambrose Evans-Pritchard – Texte d’origine tiré de The Telegraph, 14/10/2013
Nous avons assisté à un petit tremblement de terre en France. Un parti qui prône la suppression de l’euro, la restauration du franc français et la destruction complète de l’Union Monétaire vient juste de défaire les partis de gouvernement, au deuxième tour de l’élection de Brignoles.
Il accroit aussi la menace d’une sortie unilatérale de la France, [appelée en anglais le "Frexit" NdT], et ceci n’est pas sans effet sur la délicate chimie du référendum britannique sur l’UE. Le Front National de Marine Le Pen a obtenu 54% des voix. C’est une sévère défaite pour le parti gaulliste, l’UMP, lequel risque rien moins que la désintégration s’il ne parvient pas à trouver un leader à brève échéance.
Les socialistes du Président Hollande avaient été mis au tapis dès le premier tour, en raison d’une défection massive, en direction du Front National, de la classe ouvrière qui forme leur base électorale. Jusqu’alors les socialistes s’étaient figuré que le Front les servait, en provoquant la division de l’électorat de droite. Ce n’est que tout récemment qu’ils se sont réveillés et qu’ils ont pris conscience de l’énormité du danger politique.
Le Front National est désormais le premier parti de France, avec un poids électoral de 24%, selon le sondage Ifop le plus récent. Les deux grands partis de gouvernement qui monopolisent le pouvoir depuis la guerre sont pour la première fois tous les deux surclassés. Les gaullistes (l’UMP) sont à 22%, et les socialistes à 21%.
C’est avec curiosité que je regarde cela, car Marine Le Pen m’avait dit en juin que la première chose qu’elle ferait en entrant à l’Elysée (si elle était élue) serait d’annoncer un référendum sur l’appartenance de la France à l’UE, avec un rendez-vous fixé un an plus tard :
“Je négocierai sur les quelques points essentiels pour lesquels aucun compromis n’est possible. Si ces négociations échouent, alors j’appellerai au retrait de la France de l’Union Européenne. L’Europe n’est qu’un vaste bluff. D’un côté, le pouvoir immense des peuples souverains, et de l’autre, une poignée de technocrates.“
Comme je lui demandais si elle avait l’intention de retirer immédiatement la France de l’euro, elle avait répondu après une brève hésitation : “Oui, parce que l’euro bloque toutes les décisions économique. La France n’est pas un pays qui puisse accepter la tutelle de Bruxelles.“
L’administration sera chargée de dresser les plans de la restauration du franc. Les dirigeants de la zone euro seront confrontés à un choix inconfortable : Ou bien coopérer avec la France à une “sortie concertée”, c’est à dire une dissolution coordonnée de l’union monétaire, ou bien subir les conséquences de son effondrement désordonné.
Rien à faire pour nous amadouer. L’euro cesse d’exister au moment où la France en sort, c’est là notre incroyable force. Et que pourraient-ils nous faire, faire, nous envoyer les chars ?“
L’appartenance à l’UE engendre, à son avis, quatre défis qui sont le retrait de l’union monétaire, la restauration du contrôle des frontières françaises, celle de la primauté de la loi française et enfin l’adoption, au moyen de ce qu’elle appelle le “patriotisme économique”, d’un “protectionnisme intelligent” qui seul lui permettra de sauvegarder son modèle social.
Comme je l’écrivais en juin, le Front a fait ses meilleurs scores dans des cantons traditionnellement ancrés à gauche ; il n’est clairement plus confiné à des enclaves orientées à droite, mais est en train de devenir le mouvement de masse des classes ouvrières blanches.
De là provient ce terme nouveau de “lepénisme de gauche” qui circule dans la presse française. Marine Le Pen déborde les socialistes en s’attaquant aux banques et au capitalisme international. Le parti a recruté récemment Anna Rosso-Roig, qui avait été une candidate communiste lors des élections de 2012.
Le plan de retrait de l’euro de Mme Le Pen s’appuie sur les études d’un groupe d’économistes de l’E.H.E.S.S. conduit par le professeur Jacques Sapir. Ces études concluent que la France, l’Italie ou l’Espagne auraient avantage à quitter l’union monétaire, afin de restaurer d’un seul coup leur compétitivité perdue, et sans devoir le payer par des années de dépression.
Leur hypothèse de travail est que les déséquilibres existant entre le nord et le sud de la zone euro ont d’ores et déjà dépassé le point de non-retour. Toute tentative de les réduire par les moyens de la déflation et des baisses de salaire se solderait par un chômage de masse et par la destruction du tissu industriel.
Le professeur Sapir dit que la meilleure solution consiste en un désassemblage coordonné de l’union monétaire, avec un contrôle des changes et des banques centrales qui interviennent pour amener les cours de change entre leurs devise au voisinage de niveaux préétablis. Son modèle fait l’hypothèse d’une réévaluation de 15% du mark et du florin, par rapport à l’ancien euro, et d’une dévaluation de 20% du franc, toujours par rapport à l’ancien euro.
Un effondrement non coordonné de l’union monétaire, avec son cortège d’acrimonies et ses mouvements violents des nouveaux taux de change, serait globalement moins favorable. Cela infligerait à l’Allemagne un violent choc déflationniste ; le bloc latin, en revanche, s’en sortirait toujours très à son avantage.
Je ne souhaite pas ici débattre si le Front National s’est véritablement purgé de son antisémitisme ou si sa politique de l’immigration et sa politique culturelle doivent inévitablement conduire à une confrontation drastique avec les cinq millions ou plus de musulmans français : ce blog ne s’occupe que de finance.
Mon impression personnelle est que Marine Le Pen a plus de tolérance, quant aux droits des gays ou à l’avortement, qu’elle ne veut bien en laisser paraitre, elle est plus proche en cela de Pim Fortuyn, le populiste hollandais qui a été assassiné, que de son propre père. Celui-ci lui reproche d’ailleurs d’avoir pris un pli “petit-bourgeois” pendant son éducation parisienne.
Il est de fait que sa campagne de dédiabolisation semble avoir bien fonctionné. Seule une minorité d’électeurs pense encore que le Front représente une « menace pour la démocratie ». Mme Le Pen fait un triomphe auprès des femmes de la classe ouvrière blanche. Le Front, féminisé, n’est désormais plus le partis des seuls mâles blancs aigris.
Alors que son père qualifiait la Shoah de “détail” de l’histoire [1], elle en fait, pour sa part, le “pinacle de la barbarie humaine“. Je peux comprendre pourquoi beaucoup de gens n’y ont vu qu’un cynique repackaging. Les partis ne changent pas si vites leur caractère. Mais, ainsi que ses conseillers en avaient averti le Président Hollande, les règles du jeu ont cependant changé. Il n’est désormais plus suffisant d’argumenter que le Front dépasse les bornes. Et cela est une chose nouvelle.
Je pourrais ajouter que le Front ne ressemble pas à l’UKIP, lequel est essentiellement pro-américain, orienté à droite, libertaire, libéral, et hostile à l’État-providence. Sa critique du capitalisme confère à Marine Le Pen une touche gauchiste. D’aucuns y voient un socialisme national façon années 30, de quoi lui vient un cachet plus populiste.
Elle vitupère contre Washington et l’OTAN, elle appelle la France à regagner sa place dans le monde multipolaire, et sa voix de puissance “non-alignée”. Il y avait un De Gaulle de gauche et un De Gaulle de droite. Nous sommes les deux à la fois.
L’ascension du Front National est un signe de plus que la crise politique qui couve en Europe n’a pas encore atteint son plein effet. Dans l’UEM d’aujourd’hui, le chômage de masse, les effets déflationnistes de l’accumulation de la dette, qui éreintent l’économie, sapent les fondations du contrat social, tout comme ils l’avaient fait dans les années 1930 sous l’étalon-or.
A cette époque déjà, la France avait enduré les mêmes affres, acceptant stoïquement les 500 décrets Laval organisant la déflation. La méthode sembla d’abord ramener la stabilité. Cela ne dura pas. Le barrage céda en 1936 sous l’action du Front de gauche Populaire, une coalition naguère encore impensable et qui incluait les communiste. L’étalon-or avait vécu.
Ces mesures ont été imposées à la France pour cette raison que l’austérité en tant que telle et pour-elle-même (et non pas en tant que correction d’un stimulus monétaire) constitue proprement la doctrine de l’UEM, et parce que la France avait permis à l’Allemagne de mener la danse.
On peut discuter si cette politique a été ou non contre-productive d’un point de vue économique. Ce qui, en revanche est clair comme du cristal, c’est qu’elle a brisé les règles du jeu politique français, et permis au Front National de s’y introduire.
Il est devenu hautement probable que le Front va rafler la mise aux élections européennes de mai prochain, une élection parfaitement appropriée à projet politique. Le Front ne sera pas seul: c’est l’hémicycle de Strasbourg dans son entier qui sera submergé par les élus eurosceptiques. C’est là encore une chose nouvelle.
Voici que commencent à se réaliser les pires craintes des élites de l’UE. Et c’est entièrement de leur faute.
[1] Les lecteurs se souviendront probablement que Le Pen père parlait du modus operandi des meurtres et non des meurtres eux-mêmes. Mais Evans-Pritchard, étant étranger, n’a pu avoir connaissance de l’histoire que par les medias mainstreams français, ce qui explique son erreur.
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La colère bretonne contre l'erreur fiscale de trop de la République.
Se promener avec un bonnet rouge sur la tête ne laisse pas indifférents les passants parisiens ou versaillais : quelques marques de sympathie, d’autres d’inquiétude, parfois de l’agressivité et des mots que l’on pourrait facilement taxer de « xénophobie », surtout de la part de quelques partisans du gouvernement en place ou d’admirateurs de la mondialisation… Il est amusant de constater combien un simple couvre-chef peut créer du lien social et comme il est devenu un véritable symbole, à la fois de la Bretagne et de la révolte fiscale en cours !
Dans l’histoire, la révolte des bonnets rouges de 1675 s’inscrit dans la longue cohorte des révoltes populaires contre l’impôt et, par la même occasion, contre l’Etat central ou, du moins, de ses relais sur le lieu de la contestation : celle-ci fut terrible, tout comme la répression qui s’ensuivit… Mais il en reste quelques leçons que nos gouvernants, entre autres, feraient bien de méditer avant que de commettre de nouveaux impairs.
Tout d’abord, la question même de l’impôt, de sa légitimité et de son acceptabilité : tout Etat digne de ce nom doit trouver les moyens de se financer pour pouvoir maîtriser les territoires et aider les populations, engager de grandes politiques et être présent sur la scène internationale, tout simplement pour « être et durer » et représenter les intérêts de la nation, les défendre et les faire prospérer. En période de crise (qu’elle soit géopolitique comme en 1675 avec la guerre de Hollande –le pays, pas la personne…, ou économique et financière comme aujourd’hui, marque d’une mondialisation en cours, moins heureuse qu’espérée), trouver de l’argent est un art plus délicat encore que d’ordinaire, et qui nécessite un certain doigté si l’on veut éviter les réactions brutales : oublier les spécificités locales dans un pays aussi pluriel que la France, chatouiller les susceptibilités provinciales ou socio-professionnelles ou vouloir passer en force sans un minimum de concertation avec les parties concernées, en particulier celles appelées à s’acquitter de nouvelles taxes ou impositions, c’est risquer le mécontentement explosif, la contestation active et l’émeute revendicatrice. Colbert, en 1675, en négligeant la particularité de l’autonomie bretonne, a allumé, peut-être sans en saisir toutes les conséquences, un incendie qui mit bien du temps à s’apaiser et desservit l’Etat central sans satisfaire le Roi, obligé d’envoyer des troupes dans la province rebelle et risquant sa postérité… L’historien breton La Borderie, pourtant royaliste convaincu (il fut député monarchiste de Vitré de 1871 à 1876), n’hésita pas à parler, pour évoquer la répression royale de 1675, de « despotisme », même s’il cible plus Colbert que le souverain lui-même… Le gouvernement Ayrault devrait se souvenir de cela, sans doute, s’il ne veut pas perdre tout crédit (ou plutôt ce qui lui en reste…) dans une région qui, pourtant, lui était électoralement très favorable en 2012. Mais il est vrai que, contrairement à la structure institutionnelle étatique d’une monarchie qui restait encore « fédérative » à défaut d’être complètement fédérale, la République se veut « une et indivisible » et, donc, égalitaire, au risque de ne pas prendre en compte ce qui fait la diversité française et de se heurter à des réalités qui, elles, ne sont pas identiques d’un bout à l’autre du territoire national…
D’autre part, pour être acceptable et accepté, un impôt ou une taxe doit avoir une « raison d’être » et apparaître comme utile, voire nécessaire, aux populations qui doivent l’acquitter : or, qu’a-t-on vu avec cette fameuse « écotaxe », si mal nommée en fait ? C’est qu’elle devait plus rapporter à une société privée, baptisée Ecomouv, qu’à la Bretagne elle-même ! Cela nuit, évidemment, à la crédibilité de cette taxe qui apparaît plus devoir bénéficier à des actionnaires ou à des intérêts privés qu’à la collectivité elle-même : le principe de la « Ferme générale », déjà condamné sous l’Ancien régime parce qu’elle semblait trop profiter à quelques riches « percepteurs », n’est pas plus populaire ni compréhensible aujourd’hui qu’hier…
Mais là n’est pas le plus grave : en fait, cette taxe n’était accompagnée, pour lui donner crédit près de la population, que de vagues projets de transports ferroviaires, d’autant plus incompris en Bretagne que la SNCF a abandonné toute velléité de ferroutage dans cette province et qu’il n’a guère été évoqué d’alternative à la route en cette même région ! Pourtant, la reconstruction d’un réseau ferré dédié au transport de marchandises et de camions sur plateforme ferroviaire devrait être une priorité, mais aussi l’étude et la mise en place d’un système de cabotage ou de merroutage qui relierait les côtes de Bretagne aux grands ports nationaux (en particulier Le Havre, à l’embouchure de la Seine) pour éviter les routes et diminuer la pollution du transport routier… Or, rien de tout cela ! D’où l’incompréhension et l’absence de légitimité de cette nouvelle taxe, aggravées par les difficultés actuelles de l’économie en Bretagne, en particulier dans le secteur agroalimentaire.
Prisonnière de ses principes et de ses maladresses, la République se heurte désormais à une colère bretonne dont les derniers événements montrent qu’elle n’est pas qu’une simple flambée mais bel et bien une contestation plus profonde qui fait suite à un malaise lui aussi enraciné dans le tissu provincial, sur le plan social comme politique : au-delà de la politique fiscale, c’est aussi toute la politique d’aménagement du territoire mais aussi d’autonomie régionale que l’Etat doit repenser.
Mais la République peut-elle faire ce double effort à l’heure où la mondialisation menace la réalité même de l’Etat et avec un gouvernement qui apparaît désormais isolé et condamné à brève échéance ?
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Ecotaxe et Ecomouv : corruption en vue ?
Un député écologiste, François-Michel Lambert, a affirmé hier que le partenariat conclu par le gouvernement Fillon avec la société Écomouv' pour la collecte de l'écotaxe via des portiques électroniques allait conduire à "un scandale d'État". L'élu des Bouches-du-Rhône, vice-président de la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale, interroge notamment le ministre de la Justice et le ministre des Transports
"sur les possibles faits de corruption et les nombreuses irrégularités qui auraient eu lieu durant l'appel d'offres, qui font l'objet d'une enquête préliminaire qui semble avoir été bloquée au parquet de Nanterre alors dirigé par le procureur Philippe Courroye".
Le député réclame également des éclaircissements "sur les clauses du contrat qui sont extrêmement désavantageuses pour l'État d'un point de vue financier".
L'écotaxe avait été voulue par le précédent gouvernement, qui avait passé contrat avec Écomouv' - une filiale de la compagnie italienne Autostrade per l'Italia à hauteur de 70 %, le reste du capital étant partagé entre Thales, SNCF, SFR, et Steria - créée spécialement en 2011 pour développer l'ensemble du dispositif et gérer la collecte de la taxe. L'écotaxe doit rapporter chaque année 1,15 milliard d'euros, dont 250 millions devant aller à Écomouv', 750 millions à l'État et 150 millions aux collectivités locales.
David Assouline interroge:
"Comment Écomouv a-t-il pu obtenir 20 % lorsque l'on sait que les traditionnels PPP ne décrochent en moyenne que 2 ou 3 % des recettes ?".
Les sommes en jeu sont considérables et une partie sera récoltée en espèce via des bornes de rechargement du crédit autorisant le véhicule à rouler. Vous pouvez le vérifier sur le site en cliquant sur le lien du bas « Ecomouv’ met en place le dispositif » à 02:47. Le siège d’Ecomouv’ à Paris est au 37 rue de Surene dans le 8ème arrondissement, à deux pas de l’Elysée, à un seul du ministère de l’intérieur et juste en face de la Direction générale des collectivités locales dont l’entrée est au 2 place des Saussaies.
Ecomouv’ récupère des espèces en petites coupures et son siège est à proximité immédiate d’un lieu fréquenté par des hommes politiques, dont ceux qui lui ont permis de décrocher le contrat. Cette promiscuité est on ne peut plus louche...
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/11/ecotaxe-et-ecomouv-corruption-en-vue-.html
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Radio Courtoisie : « Les liens entre la guerre et l’argent »
Libre journal des lycéens, présenté par Antoine Assaf, avec la participation d’Olivier François, le 02 novembre 2013 sur Radio Courtoisie, invité: Alessandro Giraudo, chef économiste du groupe international Tradition, responsable d’un MBA finance à ISG.
Quel est ce mystère qui se cache derrière la prochaine conférence de Genève? Que nous prépare le Proche-orient avec ses paradoxes ?
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Bonnets Rouges et grosse « quenelle » : Valls se fait du souci !
Les « Bonnets Rouges » étaient 30.000 à Quimper ce samedi. Impressionnant rassemblement qui provoque l’inquiétude au ministère de l’Intérieur. Le bilan des rapports des services de police augure des moments difficiles et des sueurs froides pour quelques conseillers de l’Elysée. Car ce que tous les observateurs ont bien compris, c’est la jonction qui s’est produite ce samedi entre agriculteurs, pêcheurs, mécontents sociaux, opposants à la loi Taubira, militants de la droite nationale et autres catholiques tradis. Si ce qui s’est produit à Quimper se reproduisait ailleurs, si cette jonction des opposants à François Hollande et à son gouvernement s’étendait à d’autres villes, Manuel Valls pourrait avoir quelques gros soucis !
En attendant, une photo circule sur les réseaux sociaux : trois Bonnets Rouges en position « quenelle » !
http://medias-presse.info/bonnets-rouges-et-grosse-quenelle-valls-se-fait-du-souci/
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La chute annoncée de la Morgan Chase
Que se passe-t-il autour de la JP Morgan Chase ? Hier toute-puissante, elle est quasi agonisante. Goldman Sachs, comme le Trésor américain, jouent avec le feu. Celui qui annonce les guerres.
Les coups pleuvent sur la principale rivale de la banque Goldman-Sachs. Le début de ses malheurs survint en mai 2012 dans l’affaire connue sous le nom de « la baleine de Londres ». Un des traders de la direction des investissements, Bruno Iksil, de la banque, basée dans la City, avait pris des positions tellement importantes que cela s’était vu, qu’il s’était fait contrer par des spéculateurs avisés et que la JP Morgan avait dû abandonner ses positions en perdant 6,2 milliards de dollars.
Des poursuites soudaines et très coûteuses
De ce jour funeste pour elle, il semble que la banque ait perdu tous ses appuis politiques. Et des dizaines d’actions judiciaires lui ont été intentées, alors que les autorités de contrôle, pour l’heure, ne se sont pas montrées particulièrement vindicatives contre le monde de la finance, si l’on excepte Madoff qui n’était qu’un petit poisson dans la piscine aux requins. -
Olivier Delamarche : « Le principe d’une bulle est qu’on ne sait pas quand elle va éclater »
Le 04 novembre 2013, Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion et Pierre Sabatier, président de Prime View, étaient reçus dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Cédric Decoeur.
“Une bulle ne se dégonfle pas, elle éclate. Je n’attends rien des chiffres américains. La baisse des taux [par la BCE] n’a, aujourd’hui, aucun intérêt.” – Olivier Delamarche
“Lorsque la presse généraliste dit que les marchés sont bon marché, partez en courant. Orchestrer une déflation salariale est extrêmement dangereux.” – Pierre Sabatier
Partie 1/2:
Partie 2/2:
http://fortune.fdesouche.com/331633-olivier-delamarche-28#more-331633