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économie et finance - Page 733

  • Iniquités fiscales...

    La rentrée est le moment douloureux de la découverte des diverses feuilles d’impôts qui encombrent la boîte aux lettres, et cette année n’a pas été très différente des autres selon le rituel fiscal. Ce qui est nouveau, c’est, au-delà du regroupement de plusieurs impôts sur la même feuille au nom de la simplification administrative (ce qui n’est pas une idée stupide, d’ailleurs), l’impression d’un « choc fiscal » mais aussi d’une certaine « exagération » de la République de Bercy qui exaspère jusqu’aux plus conciliants…
    Car, en définitive, ce sont les classes moyennes mais aussi les classes populaires et les petits entrepreneurs qui sont les principaux pourvoyeurs de fonds de l’actuelle République : les plus aisés, eux, semblent en partie épargnés, comme le montrent les « aménagements » destinés aux clubs de balle-au-pied pour leur permettre de poursuivre leurs embauches à coups de millions d’euros de joueurs venus, non pour la passion d’une équipe et d’un maillot, mais pour faire « le spectacle » à grands frais et sans payer trop d’impôts à l’Etat qui les accueille ! Sans oublier ces grandes entreprises, parfois françaises (Renault ou Total par exemple, dont l’Etat est pourtant actionnaire…), qui délocalisent une part de leurs activités ou de leur trésorerie pour éviter de remplir leurs devoirs à l’égard du fisc français mais en continuant à verser d’abondants dividendes à quelques gros actionnaires, qu’ils soient hexagonaux ou étrangers… La diatribe du candidat Hollande contre la Finance prédatrice n’était donc qu’un discours destiné à abuser des électeurs français soucieux de remettre l’Argent à sa place qui n’est pas la première, qui ne doit pas être la première si l’on veut faire respecter la nécessaire justice sociale.
    Des millions d'économies fiscales pour les clubs, est-ce vraiment juste ?
    M. Hollande a menti, et les contribuables en font les frais, y compris les moins aisés… L’un de mes voisins de Saint-Briac me confiait, à titre d’exemple, son propre cas, édifiant et révélateur : ayant commencé à travailler comme ouvrier à 14 ans, touchant une petite retraite et n’ayant jamais payé jusque là l’impôt sur le revenu (car ne gagnant pas assez d’argent pour cela…), voici que, pour ses 80 ans, le fisc lui demande de régler, au titre de cet impôt dont il était jusque là préservé, la somme de 416 euros ! Le cas n’est pas isolé et d’autres exemples de ce genre de situation m’ont été rapportés par quelques collègues du lycée, eux aussi indignés de ces « surprises fiscales » qui, parfois, mettent ces retraités souvent très âgés dans des conditions de précarité difficiles à surmonter. N’oublions pas que ces personnes ne sont pas exemptes d’autres impôts et taxes !
    Pression fiscale...
    Pendant ce temps-là, l’Etat continue à s’endetter, refusant obstinément de faire les réformes et les économies qui s’imposent, et maintenant une inégalité désormais choquante entre salariés du privé et fonctionnaires, en particulier sur le calcul des retraites…
    Bien sûr, la critique est facile, m’objectera-t-on : mais cela n’enlève rien à sa nécessité, au nom de la justice sociale, cette dernière formule étant d’ailleurs étrangement absente désormais du langage gouvernemental… La critique, néanmoins, ne suffit pas, et elle serait même vaine, voire dangereuse, si elle ne s’accompagnait pas de propositions : certaines, ici même, au travers de nombreuses notes, ont déjà été avancées, et il me faudra les reprendre, les compléter, parfois les amender, en tout cas les préciser. Cela constituera une bonne partie de mon travail politique de cette année qui s’annonce politiquement riche…
    Propositions fiscales, suggestions économiques, réflexions institutionnelles, etc. dans le cadre d’un royalisme raisonné et constructif…
    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1096:iniquites-fiscales&catid=47:2013&Itemid=58

  • Et encore une taxe !

    L'info a failli passer à la trappe bien qu'elle va toucher (presque) tout le monde : 

    "Le dispositif, mis en place en 2008 pour soutenir l'achat de véhicules propres au détriment ce ceux plus polluants, est déficitaire et coûte de plus en plus cher à l'Etat, explique le journal.

    Selon lui, le gouvernement entend donc en modifier les paramètres afin d'équilibrer le mécanisme l'an prochain.
    D'une part, le malus, qui renchérit le coût d'achat des véhicules les plus polluants, sera durci et son montant maximum devrait passer de 6.000 euros aujourd'hui à 8.000 pour un niveau d'émission de CO2 inférieur au seuil actuel. Ce relèvement devrait rapporter 100 millions d'euros en 2014, estiment Les Echos.

    D'autre part, le bonus devrait être raboté et recentré sur les véhicules les plus propres. La réduction, voire la suppression de la prime pour les petits moteurs thermiques semble acquise, poursuit le journal".

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/

  • Jacques Sapir : “Dissolution de l’Euro, une idée qui fait son chemin”

    Depuis la fin du printemps, un concert de « bonnes nouvelles » nous vient des pays d’Europe du Sud. La croissance reviendrait au Portugal et en Espagne, et même en Grèce. Les taux se maintiennent à un niveau considéré comme « raisonnable ». En bref, la crise de la zone Euro serait derrière nous.

    Il y a beaucoup de manipulations, mais un peu de vérité dans ces affirmations. Commençons par le peu de vérité qu’elles contiennent. Oui, la crise est en train d’atteindre un plancher. C’est évident en Espagne ou le chômage semble désormais stabilisé, quoiqu’à un niveau très élevé (25% de la population active). La crise ne semble plus s’aggraver ces derniers mois, mais ceci est loin d’être équivalent avec une sortie de crise.

    Ajoutons que des nuages plus que noirs s’accumulent à l’horizon: le crédit est toujours en train de se contracter (en particulier en Italie et en France), l’investissement se réduit toujours (et avec lui les perspectives de croissance future). Rien ne permet de dire que les pays d’Europe du Sud vont trouver dans les prochains mois le ressort d’une croissance leur permettant d’effacer la crise qu’ils connaissent. Au mieux, la crise va durer au même niveau qu’aujourd’hui.

    Au pire, et c’est ce que l’on peut craindre quand on regarde l’évolution du crédit et de l’investissement, après cette pause provisoire, les résultats devraient recommencer à se dégrader dès la seconde moitié de 2014.
    Ceci nous conduit aux manipulations, largement évidentes dans nombre de médias. On ne parle plus que de la « reprise » alors que l’ensemble des indicateurs reste très inquiétants. Il y a un consensus dans une partie de la presse, essentiellement pour des raisons politiques, qui conduit à proclamer ce retour à la croissance alors que tout le dément.

    On a eu un exemple de ces pratiques à propos des statistiques du chômage en France. Ceci est instructif, tant quant à l’état de certains médias en France que du point de vue plus général de l’attitude des élites sur ce problème. Alors que l’on continue de discuter de la crise de l’euro en Allemagne, en Italie et en Espagne, le thème semble avoir disparu en France.

    La crise en perspective.

    Il faut ici rappeler que la crise de la zone Euro ne date pas des années 2010-2011, mais qu’elle a des racines bien plus anciennes. L’introduction de l’Euro impliquait aussi une politique monétaire unique pour les pays de la zone (1). Or, tant les conjonctures économiques que les déterminants structurels de l’inflation –les problèmes de répartition des revenus, mais aussi la présence de chaînes logistiques plus ou moins sensibles à des hausses de prix susceptibles de se reporter – entraînent des taux d’inflation structurelle différents selon les pays. Cette situation résulte de la présence de rigidités importantes dans l’économie, qui invalident la thèse d’une « neutralité » de la monnaie (2).

    Cependant, dans le cadre d’une monnaie unique, les divergences d’inflation ne peuvent être trop importantes en raison des problèmes de compétitivité interne à la zone. Un certain nombre de pays ont alors dû avoir une inflation inférieure à leur niveau structurel. Cela les a, par suite, conduits à avoir un taux de croissance inférieur à leur taux de croissance optimal et explique pourquoi certains pays comme l’Italie ou le Portugal ont connu une croissance très faible. De fait, ces pays ont perdu sur les deux tableaux : en compétitivité et en niveau de croissance (3).

    © RIA Novosti.
    Tableau 1

    Si l’économie européenne va de langueur en récession depuis 2000, c’est bien à cause de l’Euro. Le fait que l’Allemagne ait tiré son épingle du jeu confirme cela, tant en raison des avantages comparatifs spécifiques de ce pays que de la politique qui y a été menée depuis 2002 (les « réforme » Harz-IV). L’Euro est au cœur du problème de l’Europe. Il condamne la majorité des pays l’ayant adopté à la récession ou à la crise, comme en Europe du Sud. L’Allemagne a « exporté » vers ces autres pays entre 4 et 5 millions de chômeurs.

    La dissolution, seul horizon raisonnable ?

    Une dissolution de la zone Euro ne serait pas un « catastrophe », mais au contraire une solution salvatrice pour l’Europe du Sud et la France. C’est ce que montre l’étude « Les Scénarii de Dissolution de l’Euro », publiée au début du mois de septembre (4). On peut y lire, suivant les différentes hypothèses étudiées, non seulement l’effet très bénéfique des dévaluations sur l’économie française, mais aussi sur celles des pays aujourd’hui ravagés par la crise, comme la Grèce, le Portugal ou l’Espagne.

    Bien entendu, suivant les hypothèses retenues, à la fois sur le caractère plus ou moins coopératif de cette dissolution mais aussi sur la politique économique suivie, les estimations de la croissance divergent. Au pire, il faut s’attendre une croissance cumulée de 8% la troisième année après la fin de l’Euro et au mieux une croissance de 20%. Pour l’Europe du Sud, la croissance cumulée est en moyenne de 6% pour l’Espagne, de 11% pour le Portugal et de 15% pour la Grèce dans l’hypothèse la plus défavorable pour ces pays.

    Une première leçon s’impose alors : la dissolution de la zone Euro ramènerait la croissance dans TOUS les pays d’Europe du Sud et provoquerait une baisse massive et rapide du chômage. Pour la France, on peut estimer la baisse du nombre de chômeurs de 1,0 à 2,5 millions en trois ans.

    Par ailleurs, cela rétablirait l’équilibre des régimes de retraites et de protection sociale. Cette dissolution redonnerait à l’Europe du Sud sa vitalité économique, mais serait aussi profitable à l’Allemagne, car une Europe du Sud en expansion continuerait de commercer avec son voisin du nord après un réajustement des compétitivités (5).

    Les inconvénients seraient très limités. Compte tenu des taxes, l’impact d’une dévaluation de 25% par rapport au Dollar sur les prix des carburants ne provoquerait qu’une hausse de 6% à 8% du produit « à la pompe ». L’Euro disparu, les dettes des différents États seraient re-libellées en monnaie nationale.

    Une telle politique imposerait aussi des contrôles des capitaux dans chaque pays. Notons que c’est déjà le cas à Chypre ! Ces contrôles, outre qu’ils contribueraient à définanciariser ces économies, limiteraient considérablement la spéculation et permettraient aux Banques Centrales de viser des objectifs de parité. Une fois ces parités atteintes, un système de fluctuations coordonnées des monnaies, comme du temps de l’ECU, pourrait être mis en place. Historiquement, ce qui a sonné le glas de ce système a été la spéculation monétaire. Celle-ci supprimée, ou fortement réduite, le système pourrait à nouveau fonctionner.

    De la « monnaie unique » à la « monnaie commune » ?

    Cette idée attire un certain nombre d’hommes (et de femmes) politiques. Et elle est loin d’être absurde, bien au contraire. En fait, une monnaie commune aurait dû être adoptée dès le début.

    De quoi s’agit-il donc ? On peut imaginer que le système monétaire européen reconstitué que l’on aurait à la suite de la dissolution de l’Euro débouche sur une monnaie commune venant s’ajouter aux monnaies existantes, qui serait utilisée pour l’ensemble des transactions (biens et services mais aussi investissements) avec les autres pays. Les parités des monnaies participant à ce système vis-à-vis de la monnaie commune pourraient être révisées régulièrement.

    Ceci donnerait à l’Europe à la fois la flexibilité interne dont elle a besoin et la stabilité vis-à-vis du reste du monde. Un « panier de monnaie » étant intrinsèquement plus stable qu’une monnaie seule, cette monnaie commune pourrait devenir à terme un puissant instrument de réserve, correspondant aux désirs exprimés par les pays émergents des BRICS.

    La dissolution de l’Euro, dans ces conditions, signerait non pas la fin de l’Europe comme on le prétend mais bien au contraire son retour gagnant dans l’économie mondiale, et qui plus est un retour qui profiterait massivement, tant par la croissance que par l’émergence à terme d’un instrument de réserve, aux pays en développement d’Asie et d’Afrique.

    (1) Biböw J., « The Euro and Its Guardian of Stability » in Rochone L-P et S. Yinka Olawoye (edits), Monetary Policy and Central Banking: New Directions in Post-Keynesian Theory, Edward Elgar, Cheltenham et Northampton, 2012, pp. 190-226.

    (2) B.C. Greenwald et J.E. Stieglitz, “Toward a Theory of Rigidities” in American Economic Review, vol. 79, n°2, 1989, Papers and Proceedings, pp. 364-369. L. Ball et D. Romer, “Real Rigidities and the Nonneutrality of Money” in Review of Economic Studies, 1990, vol. 57, n°1, pp. 183-203.

    (3) Voir Biböw J. et A. Terzi (edits.), Euroland and the World Economy – Global Player or Global Drag?, Palgrave MacMillan, Londres, 2007.

    (4) Sapir J., et P. Murer (avec la contribution de C. Durand), Les scenarii de la dissolution de l’Euro, Étude de la Fondation Res Publica, septembre 2013, Paris, 88p.

    (5) Artus P. (red), « C’est la compétitivité-coût qui devient la variable essentielle » in Flash-Economie, Natixis, note n° 596, 30 août 2013, Paris.

    *Jacques Sapir est un économiste français, il enseigne à l’EHESS-Paris et au Collège d’économie de Moscou (MSE-MGU). Spécialiste des problèmes de la transition en Russie, il est aussi un expert reconnu des problèmes financiers et commerciaux internationaux.Il est l’auteur de nombreux livres dont le plus récent est La Démondialisation (Paris, Le Seuil, 2011).

    Ria Novosti

  • Vandalisme écologique ...et financier

     

    Bouriège : un village médiéval détruit pour construire six éoliennes

    Sur les hauteurs de la commune de Bouriège, des archéologues dénoncent la destruction partielle d’un ancien village médiéval pour y ériger six éoliennes.

     

    La ligne de crête est parfaitement dégagée, la vue magnifique sur le Madres, le puech de Bugarach, le Saint-Barthélemy et le village de Bouriège en contrebas. Entre quelques chênes verts et des bouquets de genêts, se dressent plusieurs murs, vestiges d’une ancienne église romane datant certainement des XIe et XIIe siècles. Et puis, à une dizaine de mètres de là, dans un vaste carré, un amas de pierres dispersées s’étale sur le sol.

    Le village médiéval de Bouriège avant le passage des bulldozers d’Alstom

    A cet endroit, il y a quelques semaines encore, on trouvait ce que l’archéologue Dominique Baudreu appelle "un véritable village médiéval fossilisé, avec des microreliefs qui marquaient les emplacements des rues et des maisons". Mais ça, c’était avant que ne passe un bulldozer. Connu depuis le XIIe siècle, le village médiéval de Saint-Pierre-le-Clair, perché à 579 mètres d’altitude, a été en partie rasé à la suite de travaux de nivellement. A sa place, juste à côté des ruines de l’église, se dresseront en effet six éoliennes de six mètres de haut (le permis de construire a été accordé), juste en face de celles de Roquetaillade. "Sous prétexte de débroussaillage, on a rasé au trois-quarts le village. Le résultat est catastrophique, les maisons et les enclos ont été rasés, les puits comblés et le cimetière éventré", s’indigne Christian Raynaud, professeur d’histoire et archéologue amateur. "Ca fait mal au cœur, l’intérêt scientifique du site est réel, mais aujourd’hui, il est fortement amoindri du fait des destructions", ajoute Dominique Baudreu, du Centre d’archéologie médiéval du Languedoc.

    Qui plus est, outre l’intérêt archéologique, le site de Saint-Pierre-le-Clair est également un belvédère unique que fréquentèrent d’illustres astronomes tels que Cassini, Maraldi et de Chazelles. "Le site a joué un rôle clé dans l’élaboration des cartes détaillées. De là-haut, on peut faire des visées à la fois vers le pic de Nore, le pic de Bugarach et le Canigou", souligne Christian Raynaud pour qui l’endroit aurait mérité une attention particulière. "Saint-Pierre-le-Clair n’est pas une colline du Razès tout à fait comme les autres", conclut l’historien.

    Le projet éolien dans sa « phase de réalisation »

    Mené par le groupe Alstom, le projet d’implantation de six éoliennes, à cheval sur les communes de Bouriège et de Tourreilles, est entré dans sa phase finale. « D’ici à fin 2013, il va se mettre en route, avec, pour commencer, la réalisation des accès », explique Patrice Cathala, le maire de Bouriège. Ouvert il y a sept à huit ans, le dossier éolien a fait l’objet d’une enquête publique au cours de laquelle les opposants ont déposé plusieurs recours, soulevant d’éventuels préjudices environnementaux, paysagers, mais jamais archéologiques. Tour à tour, les tribunaux administratifs de Montpellier puis de Marseille ont validé le permis de construire. « C’est un projet collectif pour la commune, l’intercommunalité et tout le département », souligne le maire de Bouriège.

    L’Indépendant

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Vandalisme-ecologique-et-financier

  • La dette française va exploser tous les records en 2014

    Le taux d’endettement du pays grimpera jusqu’à 95,1% du PIB fin 2014. Soit environ 1950 milliards qui équivaudront, en théorie, à une ardoise de plus de 30.000 euros par Français.

    En présentant la semaine dernière les grandes lignes du projet de loi de finances pour 2014, les ministres de Bercy, Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve, se sont montrés particulièrement discrets sur un sujet: l’endettement. Et pour cause, la dette va crever tous les plafonds l’année prochaine.

    Le texte qui sera présenté dans huit jours montrera qu’après avoir atteint 90,2% du PIB en 2012, la dette de la France en représentera 93,4% en 2013 et grimpera jusqu’à 95,1% fin 2014! Un record, bien supérieur au taux de 94,3% envoyé au printemps par Paris à Bruxelles dans le programme de stabilité.

    Il faudra en fait attendre 2015 pour que l’endettement hexagonal entame sa décrue. «Avec le retour à un équilibre structurel des finances publiques et une croissance de l’activité de 2% en volume, le ratio de dette diminuerait de 2 points par an en moyenne», anticipe déjà l’exécutif pour la période 2015-2017.

    Hausse de 120 milliards en deux ans

    Mais d’ici là, la dette de la France dépassera 1950 milliards d’euros à la fin 2014, si la croissance atteint 0,9% comme le prévoit le gouvernement. Soit une hausse de plus de 120 milliards en deux ans et un total qui équivaudra, en théorie, à plus de 30.000 euros par Français.

    Le pic de 2014 est «le reflet de la situation du déficit public», souligne-t-on dans les rangs du gouvernement où on reconnaît qu’«on est à un sommet et qu’il faut que ça change». Certes, Bercy prévoit que ce déficit recule de 4,1% cette année à 3,6% fin 2014. Mais, d’une part, c’est moins que ce qui était initialement prévu – Paris ayant décidé de profiter de la flexibilité de deux ans, jusqu’en 2015, offerte par la Commission européenne pour ramener ses finances publiques dans les clous du pacte de stabilité; et d’autre part, ce n’est pas suffisant pour inverser la courbe.

    Le chiffre «intègre en outre les plans de soutien financiers à la zone euro», insiste-t-on. Ces derniers ont déjà eu un impact sur la dette 2012 de la France de 48 milliards. Une note qui grimpera en cumulé à 62,5 milliards fin 2013 avant de culminer à 68,7 milliards fin 2014. Hors soutien à la zone euro, la dette atteindrait 91,8% du PIB à la fin 2014, un chiffre plus avenant sur lequel l’exécutif a prévu de communiquer beaucoup plus.

    «Le risque d’emballement de la dette n’est pas que théorique»

    À la veille de l’été, le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, lors de la présentation de son rapport annuel sur les finances publiques, avait prévenu qu’«aussi longtemps que notre pays aura une dette élevée, il se situera dans une zone dangereuse qui l’expose à un risque en cas de hausse des taux d’intérêt». Avant de prévenir que «le risque d’emballement de la dette n’est pas que théorique», rappelant au passage que la charge d’intérêt des administrations publiques (environ 46 milliards en 2012, comme en 2013) représente en France plus du double de l’effort budgétaire consacré à la recherche et à l’enseignement supérieur.

    La semaine dernière, le ministre de l’Économie ne pouvait s’empêcher de lâcher: «L’opposition prophétisait une attaque spéculative; nous n’avons jamais emprunté si peu cher.» Avec un tel record d’endettement à venir, l’Agence France Trésor, la cellule de Bercy chargée de placer au mieux la dette de la France, doit croiser les doigts pour que cela dure…

    Le Figaro  http://fortune.fdesouche.com

  • Futur centre européen du judaïsme : 2 millions d’euros apportés par l’Etat, 700 000 euros par l’IdF et terrain prêté par la mairie de Paris

    Si c’est pas beau ! On détruit des églises chaque années en France (contre la volonté populaire), mais pour un centre du judaïsme de 5OOO mètres carré, les collectivités territoriales trouvent rapidement l’argent nécessaire…

    Lors de ses vœux aux autorités juives pour la nouvelle année, le ministre de l’Intérieur a répondu à leurs craintes sur la laïcité.(…)

    Dans sa réponse, Manuel Valls dont l’entourage a montré quelques petits signes d’agacement aux propos de Joël Mergui, s’est voulu rassurant. «Il ne faut pas avoir peur de la laïcité», a-t-il lancé, soutenant la charte de son collègue, ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon. Malgré ce différend, les relations semblent au beau fixe entre le ministre de l’Intérieur et la communauté juive. Manuel Valls partage ainsi l’analyse de cette dernière sur les nouvelles formes d’antisémitisme.

    Il a aussi confirmé la subvention de deux millions d’euros qu’apportera l’Etat au futur centre européen du judaïsme.

     

    Dans les cartons depuis plusieurs années, c’est un projet d’envergure de 5 000 m2 sur cinq étages, comprenant notamment une synagogue, un hall d’exposition, des salles de réunion et des bureaux. Les travaux devraient commencer prochainement. Ils seront achevés au plus tôt en 2015. «La France compte la communauté juive la plus importante d’Europe», rappelle Joël Mergui, soulignant que le judaïsme français a une vocation particulière de rayonnement sur le vieux continent.

    Évalué à neuf millions d’euros, le projet de centre européen bénéficie de l’appui, outre de l’État, du conseil régional d’Ile de France (qui versera, lui, 700 000 euros) et de la mairie de Paris, propriétaire du terrain.

    Source : Fdesouche

    http://www.contre-info.com/futur-centre-europeen-du-judaisme-2-millions-deuros-apportes-par-letat-700-000-euros-par-lidf-et-terrain-prete-par-la-mairie-de-paris#more-29457

  • Parlement européen : 205 millions d’euros pour des bureaux supplémentaires

    STRASBOURG (NOVOpress via Lionel Baland) – Le Parlement européen va consacrer 205 millions d’euros à de nouveaux bureaux à Bruxelles. Le Député européen du parti flamand Vlaams Belang, Philip Claeys, estime qu’il s’agit d’un gaspillage scandaleux en temps de crise.

     

    Précisons que Philip Claeys a posé une question à ce propos en tant que député européen et a reçu une réponse après près de… 5 mois, alors que d’un point de vue réglementaire la réponse doit être fournie dans les 30 jours.

    http://fr.novopress.info/

  • 2015, l’année du grand effacement des dettes publiques

    Par Bruno Colmant, professeur à l’université de Louvain, membre de l’Académie royale de Belgique

    En 2015, la dette publique de la zone euro devrait frôler 100 % du PIB, auxquels il faut ajouter l’endettement caché, c’est-à-dire la partie non financée du coût du vieillissement de la population. En un an, les dettes publiques européennes ont augmenté de 400 milliards d’euros et, depuis 2007, de 3.000 milliards d’euros ! Les critères de Maastricht ayant fixé le seuil d’une dette publique supportable à 60 % du PIB, cela signifie que l’excédent de la dette publique européenne atteint aussi 3.000 milliards d’euros, soit l’équivalent du PIB allemand. C’est insupportable.

    La question n’est plus de savoir si les Etats de la zone euro sont en défaut : la plupart le sont, dans la mesure où le poids des dettes publiques n’est plus transposable dans le futur. Ce n’est pas la dette en tant que telle qui importe, mais sa cohérence avec la prospérité et les revenus futurs. Or la dette publique ne bénéficie plus en rien aux générations futures, alors que le remboursement est mis à leur charge. Cette dette ne finance d’ailleurs plus des investissements mais des transferts sociaux. Au surplus, comment expliquer qu’une crise de l’endettement se règle à coups de rigueur budgétaire et de chômage, c’est-à-dire au détriment de ceux qui devront la rembourser ?

    Le modèle d’Etat providence par endettement constitue la racine de cette situation. La dette publique s’est aussi enflammée à cause de la crise économique et des sauvetages bancaires. Elle est aussi alourdie par l’absence de croissance économique, tandis que la monnaie unique a fourni à tous les Etats européens qui l’ont adoptée des conditions d’emprunt allemandes, c’est-à-dire anormalement basses.

    Comment sortirons-nous de ce piège infernal ? Nombreux sont ceux qui invoquent la sortie « par le haut et par l’extérieur » de l’endettement public, c’est-à-dire par la croissance (qui diminue le poids relatif de la dette publique) ou par l’inflation (qui dilue la valeur de la dette). Malheureusement, il n’y a pas de croissance et l’obstination politique allemande écarte l’inflation, alors que cette orientation est poursuivie par les Etats-Unis, l’Angleterre et le Japon.

    Sans inflation, nous sortirons de cette crise d’endettement public « par le bas et par l’intérieur », c’est-à-dire par une diminution du pouvoir d’achat de la monnaie elle-même. Seuls les pays qui ont eu des monnaies de réserve mondiales (l’Angleterre au début du XX e siècle, les Etats-Unis actuellement) peuvent se permettre d’imposer leur dette publique au reste du monde. Avec une monnaie adolescente, l’Europe est loin d’être dans cette posture.

    Concrètement, si l’absence d’accès aux marchés financiers de certains pays du sud de l’Europe se confirme, il faudra alors se préparer à un effacement des dettes. Ce ne sera pas un défaut généralisé de la dette européenne, mais des dissolutions et compensations nationales de dettes. Il s’agira de défauts « internes », comme la Russie l’a effectué en 1998 sous forme d’un probable rééchelonnement (c’est-à-dire d’une élongation forcée des maturités) des dettes publiques avec un allongement simultané des engagements vis-à-vis des assurés et pensionnés (les capitaux se transformant en rentes, etc.).

    Ce scénario d’effacement des dettes n’est plus de la science-fiction car de nombreux indices sont décelables. Parmi ces derniers, les dettes publiques ont re-migré vers leur pays d’origine (la dette publique portugaise a été rachetée par des banques portugaises, etc.). Les transferts financiers du nord vers le sud ont été parcimonieux, tandis que l’idée d’eurobonds a été écartée. Cela rejoint la logique allemande, qui veut que les dettes d’un pays soient strictement financées par l’épargne domestique.

    En conclusion, nous longeons les abîmes de grands chocs socio-économiques. Il faut cesser d’entretenir de pathétiques illusions sur l’attrition naturelle des dettes publiques par une croissance qu’on ne voit pas. Au sud de l’Europe, il est naïf d’imaginer que la monnaie, les dépôts bancaires et les réserves d’assurance garderont un pouvoir d’achat stabilisé alors que leur contrepartie se trouve dans des dettes publiques impayables.

    Les Echos

    http://fortune.fdesouche.com