Chaque année à pareille époque il est question du budget de l'année à venir. A présent c'est le budget 2014 qui se trouve sur la sellette. Pierre Moscovici un idéologue connu est aux commandes. L'objectif officiel est l'équilibre. Arrêtons-nous ici un instant.
C'est mieux que les critères de Maastricht. Ces derniers ont été définis pour les membres de la CEE par un traité du 7 février 1992. Ils prévoyaient que, sauf sanctions, le déficit d'un État ne pouvait dépasser 3 % du Pib. Un bon analyste pouvait conclure que c'était une sorte de permis de ruiner que la CEE s’accordait à elle-même. Mes lecteurs habituels savent comment et pourquoi l'Europe est devenue une machinerie gigantesque ruinant les peuples assujettis de diverses manières.
Une autre remarque s'impose. En bonne gestion, l'équilibre budgétaire ne suffit pas. Il faut des excédents comme cela a existé il y a longtemps et ce qui permettrait de rembourser des dettes. Ne rêvons pas cependant l'équilibre serait un petit début de sagesse.
Les moyens annoncés
Le pouvoir très provisoirement aux affaires a lancé deux chiffres. Il y aurait 14 milliards d’économies et 14 milliards d'impôts. Ces données sont à prendre avec des pincettes.
Pour ces gens, raboter des niches fiscales et ou sociales c'est faire des économies ; en fait c'est pur mensonge car le rabotage est un véritable impôt. Ensuite, quand des impôts son annoncés ce sont les impôts visibles, genre IRPP ou CSG et, dans la réalité, ce n'est qu'une partie de la tornade. Personne ne fait jamais le compte du ratissage permanent de Bercy pour ramasser des sous partout.
L’équation impossible
Voici l'équation mensongère. Il y a des calamités diverses créées d'ailleurs par les pouvoirs successifs. Pour les corriger il faudrait agir sur tous les compteurs, ceci dans une odeur pestilentielle d'usine à gaz.
Ils espèrent follement que la croissance revenant les maux divers de l'économie trouveraient leurs solutions.
L'illusion est totale. Ne voulant pas faire de véritables économies et poursuivant la matraquage fiscal, le pouvoir va tuer le malade en prétendant le guérir.
En outre ayant fait allégeance à l'Europe il a abdiqué toute liberté d'action
Guérir la France de ses maladies
La France est l'homme malade de l'Europe : chômage des jeunes et des seniors, panne de croissance malgré des frémissements, crise du logement, paupérisation, désindustrialisation etc.
Mes lecteurs connaissent la réponse; c'est la liberté notamment pour les entrepreneurs seuls créateurs de richesses. Il est impératif de jouer sur le binôme impôts et économies.
Les impôts et charges doivent être non diminués mais détruits. Un impôt diminué revient toujours. Un impôt supprimé ne revient pas. Les avantages sont incalculables : plus de bureaux, plus de fonctionnaires, plus de statistiques, plus de déclarations, plus de contentieux. Il est évident qu'avant de s’occuper des grands impôts ou charges, il faut supprimer de petits impôts dont la liste est impressionnante et la nuisance catastrophique.
Coté économies, même raisonnement. Pour être crédible envers les marchés financiers, des conditions sont nécessaires. Elles doivent être immédiates, sures juridiquement et dépassant par prudence les impôts supprimés.
Les suppressions de postes ne donnent pas de sous dans l'immédiat. Il faut supprimer totalement des administrations; plus de bureaux, plus de fonctionnaires ou, encore, sabrer dans les subventions.
Les gens au pouvoir pleurnichent sur les calamités. Sont-ils capables de se hisser au-delà d'eux-mêmes pour un programme de salut public? S'ils ne l'étaient pas, le pire serait à craindre.
C'est la question.
Michel de Poncins http://libeco.net/Libeco_805.htm
économie et finance - Page 738
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Budget 2014 ou l’équation impossible
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États-Unis : Snowden met le projecteur sur le “budget noir”
500 milliards de dollars, c’est la somme consacrée par les États-Unis au renseignement depuis 2001. Un document fourni par Snowden en donne le détail.
Les révélations d’Edward Snowden sur les services de renseignements américains continuent de tomber. Cette fois, c’est de sa puissance financière colossale qu’il est question dans le Washington Post. Pour la première fois, le détail du budget des 16 agences de renseignements américaines, surnommé le “budget noir” des États-Unis, a été rendu public, permettant de comprendre comment les ressources sont réparties au sein de l’immense communauté du renseignement.
Seul le montant global est publié chaque année par le gouvernement. En 2012, il était de 55 milliards de dollars. Pour l’année budgétaire 2013, le gouvernement réclamait 52,6 milliards au Congrès, et pour 2014 il a demandé 48,2 milliards. À cela s’ajoutent encore les programmes de renseignement militaire du Pentagone (23 milliards en 2013 et 14 milliards demandés pour 2014). Au total, 107 035 personnes sont employées dans l’une de ces agences américaines, dont près de 35 000 dans des fonctions de cryptographie, ce qui inclut l’Agence de sécurité nationale (NSA), chargée des écoutes mondiales et de la surveillance électronique.
“Un monde plus instable”
Selon le document exfiltré par Snowden, la seule CIA a demandé un budget de 14,7 milliards de dollars en 2013 et ses effectifs dépassent les 21 000 personnes. La NSA, chargée entre autres de la surveillance électronique, a demandé 10,8 milliards, et le National Reconnaissance Office (NRO) 10,3 milliards. Le NRO gère les satellites d’espionnage américains.Le budget évalue aussi les “trous” du renseignement américain, ces dossiers où les États-Unis reconnaissent manquer d’informations. En tête figure la Corée du Nord. Un chapitre du document révèle que le pays est surveillé “en permanence” via photos, échantillons d’air et imagerie infrarouge pour détecter l’activité nucléaire du régime communiste.
Au total, le document illustre le doublement du budget total du renseignement depuis les attentats du 11 septembre 2001, avec une facture estimée à plus de 500 milliards de dollars depuis 2001. “Le monde actuel est plus instable qu’il ne l’a jamais été depuis un demi-siècle”, a déclaré au Washington Post James Clapper, directeur du renseignement national. “Même avec l’augmentation des dépenses pour la communauté du renseignement, les États-Unis dépensent moins de 1 % du PIB pour le renseignement.”
Lepoint.fr http://fortune.fdesouche.com/319645-etats-unis-snowden-met-le-projecteur-sur-le-budget-noir#more-319645
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La Garantie Jeunes, c’est d’abord pour les « djeunes » ! Par Yves Theurin
Casier judiciaire recommandé.
Le gouvernement Ayrault lance en cette rentrée la « Garantie Jeunes » : 483 euros versés aux moins de vingt-cinq ans sans travail. En d’autres termes, le RSA étendu à toute une classe d’âge. Pour l’instant, à titre « expérimental ». A défaut d’être triés sur le volet, les cobayes seront, pour beaucoup, choisis sur casier. Une prime à la « probation » chère à Taubira ? Même pas. Ordre de Bruxelles.
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On avait fini par l’oublier, coucou le revoilou ! A la manoeuvre de cette nouvelle charge sociale (pour les contribuables qui bossent) se trouve le tout nouveau « Monsieur Pauvreté » du gouvernement, François Chérèque, qui a présidé pendant dix ans aux destinées de la CFDT et s’est métamorphosé en haut fonctionnaire par la grâce du conseil des ministres.
Depuis trente ans, les gouvernements, dont les décisions détruisent les emplois, dépensent une partie de leurs emprunts pour financer une politique de communication. Objectif : faire croire qu’ils luttent contre le chômage. En d’autres termes, balader des générations de jeunes chômeurs de sigles en sigles. Stages d’initiation à la Vie professionnelle (SIVP), Préparation active à la qualification et l’emploi (Paque), Trajets d’accès à l’Emploi (Trace), Contrat d’insertion dans la vie sociale (Civis), Contrat d’autonomie, Revenu contractualisé d’autonomie (RCA)… La liste est longue de ces « dispositifs » qui, tous, ont échoué.
On ne change pas une formule qui perd
Jugement sévère de méchant libéral ? Non, aveu du premier ministre dans son courrier du 6 février 2013 à la Directrice générale de l’emploi et de la formation professionnelle. Aucun de ces dispositifs n’a « jamais résolu la double problématique : sortir de la pauvreté et bénéficier d’un accompagnement intensif jusqu’à l’emploi durable ».
Moyennant quoi, depuis un an, le gouvernement socialiste persévère dans la même voie : Emplois d’avenir, Contrats de génération, développement des contrats aidés… Autant de projets financés par l’argent public. Tous promis à la même absence de résultats durables.
C’est dans ce contexte qu’est apparu l’ancien secrétaire général de la CFDT, François Chérèque. A peine démissionnaire de son syndicat, il a été nommé par François Hollande, le 7 janvier 2013, Inspecteur général des Affaires sociales. Avant lui, Fadela Amara avait bénéficié de ce coup de baguette magique républicaine qui permet de toucher 7 250 euros net par mois. Une belle augmentation par rapport aux 4 500 euros versés par la CDFT.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, François Chérèque est devenu, cinq jours plus tard, président du « think tank » socialiste Terra Nova. Les financiers de Terra Nova ? Areva, le groupe Casino, EADS, Sanofi, EDF, Suez, Microsoft, Vivendi… De vrais socialistes !
Depuis sa nomination, François Chérèque n’a eu de cesse de consciencieusement œuvrer à concrétiser un projet qui ne doit rien à l’Etat français et à peu près tout à Bruxelles : l’extension du RSA aux moins de vingt-cinq ans sous le nom sympatoche de « Garantie Jeunes ».
C’est en effet suite au Conseil européen de juin 2012 et à ses préconisations écrites que le Conseil interministériel de lutte contre les exclusions a avalisé cette garantie. En d’autres termes, si la France socialiste crée ce dispositif, financé en partie par emprunt auprès des banques internationales, c’est sur instruction supranationale. Le pauvre doit rapporter aux riches.
La Garantie Jeunes n’est rien d’autre, en fait, que le RSA étendu aux moins de vingt-cinq ans. En contrepartie de quoi, le bénéficiaire s’engage à venir aux convocations d’un travailleur social (qui lui doit son emploi) et d’accepter la formation ou le stage proposé. Bref, rien de nouveau sous le soleil des Missions locales.
Au gouvernement, on cause engliche
Ce qui est plus singulier, en revanche, c’est le public visé. Il s’agit des « NEETs ». Kesako ? Un terme anglo-saxon, très en vogue en ce moment dans l’administration française, et qui signifie : « Not in Education, Employement or Training ».
En Français courant, il désigne ceux qui ne sont ni à l’école, ni en formation, ni au travail. Et qui perçoivent, eux ou leur famille, moins de 483 euros par mois.
Cet acronyme est couramment utilisé dans les textes de l’Union européenne et a été pieusement repris par le rapport gouvernemental, co-signé d’un certain Marc Gurgand, Paris School of Economics ! Welcome in Paris, France !
Et ce rapport tient à souligner nommément quel public, parmi ces « NEETs », devra bénéficier de la manne étatique. On vous le donne en mille : les jeunes en « sortie de mesure judiciaire ». Une sorte de Garantie « Djeune » en quelque sorte…
Le dispositif sera testé dès cette rentrée dans dix départements qui se sont portés volontaires. Il s’agit généralement de départements comme la Dordogne ou le Vaucluse, dont les exécutifs socialistes, bien incapables de créer le moindre développement économique réel, se précipitent à chaque nouvelle occasion sur les subventions.
En 2014, dix autres départements rejoindront les heureux gagnants. Côté « jeunes », ils devraient être 100 000, fin 2014, à percevoir cette garantie. 100 000 sur un public total de 850 000. Même pas 12 %… C’est dire l’intérêt d’une mesure qui va quand même coûter aux Français une somme que le gouvernement affirme ne pas pouvoir estimer pour l’heure. C’est bien la peine d’avoir fait l’ENA ! On va les aider : 100 000 jeunes à 483 euros par mois, cela fait un coût maximal annuel de 580 millions d’euros.
Certes, tous les jeunes ne percevront pas le maximum de la garantie, mais l’addition devrait quand même dépasser les 300 millions par an. Seulement 2 % du déficit de la Sécurité sociale. Pourquoi se priver…
Yves Theurin
Article de l’hebdomadaire “Minute” du 28 août 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.
http://fr.novopress.info/141085/la-garantie-jeunes-cest-dabord-pour-les-djeunes-par-yves-theurin/
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Pensée unique, monnaie unique…le début de la fin ?
Sur le site de l’hebdomadaire Marianne, a été mis en ligne le 10 juillet un excellent article de Eric Conan, « Comment la gauche a livré le peuple au FN », qui n’est pas fait pour remonter le moral du parti de l’étranger socialiste… Et qui éclaire implicitement les raisons de la rage haineuse antinationale d’un «Jean-Luc Mélenchon» rejeté par la France d’en bas puisque son « robespierrisme ne masque pas une apologie de l’immigration non régulée qui rejoint celle du Medef pour presser les salaires à la baisse. »
M. Conan retrace parfaitement les raisons du basculement des classes populaires qui jusqu’en 1981 votaient majoritairement PS et PC, vers le vote FN et Le Pen.
Une gauche relève-t-il, qui a «épuisé le registre de l’injure (contre les électeurs frontistes, NDLR), version les salauds de Bernard Tapie (l’heureux bénéficiaire d’un préjudice moral de 45 millions d’euros) ou version les cons de Julien Dray (le collectionneur de montres à 20 000 €). »
Or, si « ce qui distingue l’élite digne de ce nom de l’oligarchie, c’est son souci du peuple et de ses intérêts », les classes populaires «ont bien compris que les élus n’ont aucune prise sur les délocalisations, les fermetures d’usines et la régression des statuts professionnels. »
« Ils ont compris aussi que la crise était surtout pour eux, et qu’il y avait des gagnants de la mondialisation sauvage: grands patrons et banquiers ne se jettent pas par la fenêtre comme en 1929; ils se payent en hypersalaires ou en retraites chapeau dignes du Loto, et l’argent public éponge les conséquences de leur cupidité. »
Et le journaliste de Marianne de noter encore que les ouvriers, employés chômeurs, agriculteurs qui composent encore la moitié du corps électoral et votent massivement FN « voient bien » à « qui reviennent » « les bénéfices de la mondialisation, dont la Commission de Bruxelles s’est faite le chantre », « tandis qu’eux n’ont droit qu’aux discours d’énarques pensionnés à vie dissertant sur le populisme et leur expliquant sans conviction qu’il faut s’ adapter ,bouger et changer de métier plusieurs fois dans sa vie ».
Bref, « un peuple perdu de vue par des partis de gauche prisonniers de leur sociologie de cadres et de fonctionnaires ancrés dans les métropoles bobo bordées d’une ghettoïsation urbaine multiculturelle dont les désagréments ne sont pas plus maîtrisés que ceux de la mondialisation heureuse. »
Dans la dernière livraison des Quatre vérités hebdo, André Zuliani, responsable RPF de l’Aude, constate tout aussi justement que « Des médias et des économistes chargés de désinformer plutôt que d’informer et de véhiculer la pensée unique travaillent méticuleusement et avec la plus grande servilité à stériliser toute résistance de la part de la population. »
«La technostructure européenne affirme encore M. Zuliani multiplie les atteintes aux fondements mêmes de notre société, notamment avec le mariage gay, le programme de dépopulation des nationaux d’origine européenne, la paupérisation des familles, ou la remise en question de la propriété… Ceci montre, à l’évidence, que cette technocratie ne reculera devant rien. »
Faut-il le rappeler et le redire sans cesse, l’Europe de Bruxelles et de la monnaie unique à laquelle le système UMPS a livré notre peuple pieds et poings liés contribue en effet grandement à cette glissade vers l’abîme de notre pays. Ce qui n’exonère non plus en rien la responsabilité des partis dits de gouvernement dans leur conduite calamiteuse des affaires dont ils ne sont pas encore défaussées (complètement) sur « l’Europe »…
L’acharnement des politiciens européistes à maintenir à flot l’utopie ruineuse que constitue la monnaie unique dans le cadre actuel est la marque de l’incapacité intellectuelle de « nos » « technos » à sortir de leur schéma mortifère et dépassé.
La réalité, et il faut être pourtant aveugle pour ne pas la voir, est que la zone euro est entrée en récession du fait de la politique économique et monétaire de déflation qui crée du chômage (qui atteint 12% dans la zone euro), imposée par Bruxelles, la BCE et Berlin. Une politique ultralibérale selon laquelle il faut réduire la dépense publique, baisser les salaires et les retraites (et accessoirement allonger l’âge du départ à celle-ci) pour rétablir les comptes publics.
Nous savons aussi que l’instauration de la monnaie unique est la source de cette crise du fait de l’impossibilité de mener une politique de change cohérente en raison de la très grande hétérogénéité des économies des pays de la zone euro.
Le 14 juin dernier, Le Monde mettait en ligne un article de l’allemand Hans-Olaf Henkel, « ancien dirigeant d’entreprise. Professeur honoraire à l’université de Mannheim », dans lequel il confessait que «Si l’on veut sauver l’amitié franco-allemande » il s’agit de « (renoncer) maintenant à la monnaie unique », que «le temps est venu de reconnaître que l’euro faillit non seulement à sa vocation économique mais à sa vocation politique.»
«Le fossé entre les pays de la zone euro et les autres est de plus en plus alarmant. Seuls les Roumains sont encore désireux d’adopter la monnaie unique. L’éventualité d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n’est sans doute pas étrangère aux décisions prises au sein de la zone euro en vue de centraliser, d’égaliser et d’harmoniser… »
Au regard de l’histoire, dont les enseignements doivent être toujours étudiés par un homme ou une femme politique digne de ce nom, il apparaît que les tentatives passées d’unions monétaires se sont systématiquement soldées par des échecs quand celles-ci ont tenté de fédérer des pays ayant entre eux de trop grands écarts économiques, sociaux, fiscaux et culturels.
Ce fut le cas de l’Union monétaire entre l’empire austro-hongrois et l’Allemagne qui perdura dix ans (de 1857 à 1867), de l’Union monétaire latine, qui vit le jour en 1865 entre la France, la Belgique, la Suisse et l’ Italie, et qui fut dissoute en 1925 et même de l‘Union scandinave en 1872 (Danemark, Norvège, Suède) mise sur pied en 1872, certainement la plus cohérente sur le plan économique et culturel, mais qui périclita également…
Pour parler vrai constate Bruno Gollnisch, l’union monétaire ne peut aboutir que si elle s’appuie sur une union politique préalable : ce fut le cas notamment des Etats-Unis, de l’unité politique allemande et italienne, de la Confédération helvétique…
Et nous touchons d’ailleurs là à une des raisons essentielles de l’entêtement suicidaire des oligarques euromondialistes à maintenir coûte que coûte l’euroland à flot, lesquels militent activement, plus ou moins en plein jour, en faveur d’une intégration-dissolution des pays européens encore plus poussée.
La solution finale, le but ultime politico-messianique qui est le leur constate encore le président de l’AEMN, consiste bien en la suppression des Etats-nations au profit d’une entité bruxelloise qui a vocation à s’élargir aux pays non européens périphériques, première étape sur le chemin d’une gouvernance mondiale.
Nous continuerons de nous y opposer de toutes nos forces au nom de la défense des identités, des libertés et des souverainetés de nos peuples européens.
http://aemn.eu/fr/2013/07/15/pensee-unique-monnaie-unique-le-debut-de-la-fin/
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La munition du FAMAS : un scandale gentiment enterré
Le numéro 728 de la revue confidentielle TTU officialise un scandale qui était un des non-dits de l'armée française depuis de nombreuses années, la mauvaise qualité de la munition 5.56 destinée au fusil d'assaut de l'armée française. TTU précise avec une diplomatie qui l'honore que c'est l'étui en laiton fabriquée par une société israélienne puis émiratie qui est à l'origine des incidents de tir et aussi (ce qui est aussi grave) de la limite de précision dans la portée du tir de cette munition. Concrètement parlant, la munition défaillante réduit considérablement la précision du tir de cette arme (la balle peut devenir imprécise au-delà de 30 mètres, ce qui peut s'avérer catastrophique en situation de combat. Quelle est la raison de ce fiasco technique ?
TTU nous apprend que c'est la fermeture de l'atelier GIAT du Mans dédié à la fabrication du Famas (étui en acier de qualité qui rendait la munition française particulièrement fiable pour le FAMAS). Quels enseignements tirer de ce scandale largement étouffé pour l'instant : il est important de savoir et de faire savoir quel est le politique qui a décidé la fermeture de l'usine GIAT et délocalisation de la fabrication de la munition du Famas à l'étranger ? Cet homme doit assumer publiquement l'irresponsabilité de son acte puisque sa décision oblige aujourd'hui l'armée française à jongler avec un stock fiable de munitions ancienne formule (c'est-à-dire d'origine française) et le stock de munitions d'origine israélienne et émiratie qui sont compatibles avec les armes OTAN mais pas avec le FAMAS. On se souvient que c'est le ministre socialiste Alain Richard qui avait entamé la politique de réforme pour faire des économies et rentabiliser les coûts en matière d'équipement militaire.
Cette politique a abouti a ce résultat très concret à savoir que l'arme individuelle du soldat français n'est plus opérationnelle si on utilise une munition fabriquée selon d'autres normes techniques à l'étranger. Nos soldats sont donc en danger à cause de l'irresponsabilité d'une chaîne de décision qui part du politique mais qui ne s'arrête pas là. En effet, il est incompréhensible que des responsables techniques à un niveau intermédiaire n'aient pas souligné ce risque de défaillance. Sur cette question, les médias français vont démontrer s'ils sont à la hauteur de leur réputation. On pense au magazine Paris Match qui a déboursé en août 2008 plusieurs dizaines de milliers d'euros pour montrer des talibans s'exhiber avec des vêtements et des armes récupérées sur des soldats français tombés dans une embuscade. Il sera intéressant de voir si un journaliste d'un grand média osera s'intéresser à l'affaire de la munition du Famas.
En l'occurrence dans ce dossier, il ne s'agit pas d'une chasse au scoop mais d'un débat constructif sur la pertinence de la décision politique et sur la protection de la vie de nos soldats en opération.
Source du texte : INFOGUERRE
Ont également abordé le sujet : SECRET DÉFENSE / LE MAMOUTH
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Une crise sociale à venir
Face à ces nouveaux développements, la majeure partie de la population réagira d’abord avec apathie et résignation, attendant en vain une aide et une assistance auxquelles elle s’est habituée toute sa vie. Les problèmes socio-économiques que nous pensions avoir résolus – inégalités sociales, racisme, etc. – vont nous revenir en pleine figure. Dans ce monde, la concurrence pour des ressources de plus en plus rares sera féroce.Si l’on soulève la fine couche de civilisation, péniblement construite au fil des siècles, on découvre des êtres humains égoïstes, violents et cruels. Prenez une personne normale et mettez-la dans le froid, l’humidité, la faim et la soif, enlevez-lui son confort et ses habitudes, sa télévision, sa bière, son alcool, ses cigarettes et autres drogues, et vous allez vite voir le sauvage qui est en elle. Elle va d’abord manifester de l’énervement puis, très vite, de la violence ou un avilissement encore impensable quelques jours auparavant. Et si vous pensez que la fraternité et le lien social sont toujours là après des décennies de culture consumériste, hédoniste, narcissiste et encourageant l’assouvissement immédiat de nos moindres désirs et caprices ne peut, en cas de crise, que se transformer en une horde de psychopathes violents. On observe très bien, dans le cas d’effondrements d’Etats ou de révolutions, des comportements violents dont les gens ne se croyaient pas capables : massacres atroces, viols, pillages, tortures gratuites, enrôlement de force dans des milices, enfants-soldats.Quels sont les lieux où ces personnes vont aller en premier ? Elles se rendront d’abord dans les supermarchés, les supérettes, les stations-service, ce qui engendrera une vague de panique. Ensuite, ces hordes de gens normaux devenus criminels vont piller les appartements et villas les plus voyants des quartiers riches (Neuilly à Paris, Uccle à Bruxelles, Cologny à Genève, etc.), puis des quartiers moins riches. Ensuite, elles vont sortir des villes pour piller les zones de banlieue pavillonnaires, et enfin se rendre dans les campagnes, là où se trouve la nourriture. Une grande partie des habitants va vouloir échapper à ces violences et va essayer par tous les moyens de fuir les villes. Les transports publics vont rapidement être saturés puis incapables de fonctionner. Les routes seront d’immenses embouteillages où des violences éclateront. Beaucoup de gens affamés et énervés qui arrivent au même endroit en même temps, c’est une formule explosive ! Un nouvel exode va survenir, probablement plus massif et plus dramatique que ceux de 1940 en France et de 1945 en Prusse. Les lieux de villégiature comme Megève, Gstaad, Deauville, Saint-Tropez, Aspen, Beverly Hills, les Hamptons, etc., connus pour abriter des gens riches, seront vite une destination prisée pour ces hordes de pillards qui trouveront bien assez tôt l’idée de s’organiser en bandes pour plus d’efficacité. A ces bandes se joindront des recrues en tous genres, prêtes à obéir à n’importe quel ordre contre la promesse d’un repas quotidien. Ce sera la famine, il y aura des violences, des destructions, des morts, des maladies. L’anarchie, même temporaire, va amener confusion et perte de repères. Des gangs, des mafias, des bandes de voleurs, des milices privées, s’empareront du vide créé par l’impuissance de l’Etat – et ce de manière très violente et très rapide.Si vous lisez [ceci], vous appartenez a priori à un groupe social d’un certain niveau matériel, ce qui fera de vous, de votre famille, de votre maison ou appartement des cibles pour ces gens-là. Ce sera ceux qui n’ont rien contre ceux qui ont peu. Si vous possédez quelque chose de valeur (eau, nourriture, essence, or...), d’autres vont vouloir vous le prendre. Votre vie et celle de votre famille ne vaudront pas très cher lorsqu’une masse de gens affamés et assoiffés (et déjà égoïstes et malpolis en temps normal) va venir vous voir. Même une simple lumière allumée la nuit peut vouloir dire que vous avez quelque chose de plus que les autres. Tôt ou tard, comme dans un mauvais film de zombies, ils arriveront devant votre porte. Affamés et prêts à tout.Piero San Giorgio, Survivre à l'effondrement
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Tesla, la dernière coqueluche de la Silicon Valley
C’est la surprise du chef : on vient voir comment fonctionne Tesla, le constructeur californien de véhicules électriques devenu la coqueluche des milieux financiers et technologiques américains, et on tombe sur deux Français.
Le premier, Jérôme Guillen, 41 ans, est né à Avignon. Parti de France à 20 ans, après un doctorat d’ingénierie mécanique aux Etats-Unis, un passage chez McKinsey et DaimlerBenz, il est l’actuel directeur commercial de Tesla. Quand il dit : “Elon m’a appelé” (c’était en 2010, pour l’embaucher), vous comprenez qu’il fait partie des proches d’Elon Musk, le PDG et fondateur.
Le second se nomme Gilbert Passin, le vice-président de la production. Centralien, 52 ans, il est passé par Renault, Volvo puis Toyota, où il fut patron d’une usine Lexus. Recruté en 2009, c’est lui qui a lancé l’usine d’assemblage. “Une proposition pareille, tout bâtir à partir de rien, tout repenser différemment, ça vous arrive une fois dans la vie.”
On est à Fremont, en pleine Silicon Valley. Racheté par Tesla, cet ancien site du japonais Toyota semble démesuré pour l’activité de la PME innovante, dont le nom fut choisi pour honorer la mémoire de Nikola Tesla, “découvreur” américain d’origine serbe du XIXe siècle, dont le génie fit beaucoup pour promouvoir celui de l’industriel Thomas Edison.
SEULEMENT DEUX MODÈLES DE VÉHICULES PRODUITS
D’ici, au temps du constructeur nippon, sortaient 450 000 véhicules par an. Aujourd’hui, Tesla ne peut en produire que 30 000. Pas si mal quand on sait qu’au démarrage des chaînes, le 22 juin 2012, la production était de… 5 par semaine !
La marque ne produit que deux types de véhicules. Le premier, le Roadster, est un modèle sport à 109 000 dollars (81 800 euros) pour “manageurs écolos californiens”. Le second est une berline de qualité, la Model S, proposée à 69 900 dollars – 62 400 dollars après le crédit d’impôt alloué pour aide à l’énergie propre !
A Fremont, on est très loin de l’ambiance du Michigan, le coeur historique de l’automobile américaine. Première explication : le management n’est pas issu de l’automobile, mais de la haute technologie. C’est parce qu’il pensait “électricité”, et non pas “véhicule”, que la solution pour des batteries de voiture à la puissance inédite a été trouvée.
“Nous ne sommes pas un constructeur, mais une société de technologie de pointe qui s’intéresse à l’automobile”, vous répète-t-on à l’envi. Ensuite, “c’est une aventure collective, dit M. Passin, on veut des gens qui travaillent par passion”. Il faut ajouter “l’environnement innovant généralisé de la Silicon Valley. On n’aurait pas pu se lancer ailleurs”, assure le communicant Esben Pedersen.
UNE ORGANISATION DU TRAVAIL ORIGINALE
La Silicon Valley, c’est une ambiance “cool” et ultracompétitive. Les ouvriers de Tesla, qui viennent tous de la “vieille industrie“, semblent s’en être accommodés. Et leurs dirigeants ont fait quelques entorses à l’esprit entrepreneurial : ils ont accepté les syndicats. Le reste est vraiment détendu : “Alors, ça boume, boss ?”, lancent les employés quand passe M. Passin, le “patron”.
Ce dernier dispose d’un local au milieu des chaînes de fabrication, “pas un bureau fermé au 5e étage, comme n’importe où ailleurs”, lance-t-il en riant. Une cafétéria est à la disposition de tous, avec de la nourriture gratuite. Un gymnase aussi, où des “coachs” sont là dès le matin pour qui souhaite une mise en forme.
Surtout, l’organisation du travail diffère fondamentalement des pratiques du secteur. A Fremont, les chercheurs travaillent dans un vaste espace ouvert, près des autres activités. “Entre ingénieurs, techniciens et ouvriers, il y a un constant aller-retour, qu’avantage la production en petites quantités”, indique M. Passin.
Autre originalité de Tesla : le niveau d’intégration et de production en propre y est bien plus important que chez les grands constructeurs automobiles. La plupart des composants d’un véhicule rempli de matériels high-tech sont fabriqués sur place. C’est “un élément primordial pour favoriser l’innovation”, souligne le directeur, M. Guillen.
“LA VOITURE ÉLECTRIQUE PEUT ÊTRE RENTABLE”
Du design aux batteries, coeur de la révolution Tesla, en passant par les pièces (80 % d’aluminium et une grosse utilisation de la fibre de carbone), 80 % du véhicule est fabriqué ici. La robotisation équivaut à celle des meilleurs constructeurs, mais une attention très importante est accordée aux finitions. Jusqu’ici, vous explique-t-on chez Tesla, “la vision dominante voulait que la voiture électrique soit une merveilleuse idée… pour perdre de l’argent. Nous avons montré qu’elle peut être rentable”.
Certes, elle reste chère, mais, entre moindre maintenance et absence de frais de carburant, le gain de l’utilisateur peut atteindre 2 000 dollars par an. Gratuites, les stations de chargement ultrarapides et révolutionnaires de Tesla, garantissent 500 km d’autonomie en une heure de chargement, plus de 150 en vingt minutes, cinq fois plus que les connecteurs pour véhicules existants. Et les batteries au lithium ont amélioré leurs performances de 50 % en deux ans. Les chercheurs de Tesla travaillent sur une batterie qui garantira jusqu’à 1 000 km d’autonomie pour un coût énergétique dérisoire. Les pétroliers n’ont qu’à bien se tenir !
Bien sûr, le constructeur reste une – importante – “niche” industrielle, dont l’action a bondi de plus de 300 % depuis le début de l’année. Mais, avec 25 000 véhicules produits à ce jour, est-il logique que sa capitalisation atteigne celle du japonais Mazda, qui en vend 1,3 million par an ? Bref, on y croit ou pas. Mais la société jouit désormais d’une aura qui lui autorise bien des espoirs : “Pourquoi tout le monde adore Tesla”, titrait Bloomberg Businessweek, le 18 juillet.
“LE PDG, ELON MUSK, VEUT CHANGER LES MODES DE VIE”
La start-up emploie désormais 4 500 personnes, dont 2 600 sur ses chaînes de montage (150 il y a dix-huit mois…) et 1 000 ingénieurs et techniciens.
Sa réussite a déjà poussé la concurrence à multiplier les investissements dans l’électrique. Pas seulement Toyota et Mercedes, qui détiennent 7 % de participation dans Tesla et des accords technologiques avec elle. Ford et GM ont aussi embauché à tout-va dans la recherche électrique. M. Guillen se montre modeste et prophétique à la fois : “Nous ne sommes en concurrence avec personne : ce que veut Elon Musk, c’est changer les modes de vie, amener tout le monde au véhicule électrique.”
La Model S est désormais vendue à 40 % à l’étranger. Premier acquéreur : la Norvège. Mais les dirigeants de la société lorgnent surtout vers la Chine. Prochaine étape, prévue pour la fin de 2014 : la sortie d’un véhicule utilitaire de moyenne gamme, le Model X, vendu à partir de 40 000 dollars.
Les chercheurs travaillent à la phase d’après : une voiture électrique “abordable”, à 30 000 dollars. Nom de code : BlueStar. Ce sera, promet M. Guillen, “un véhicule encore plus technologique mais moins sophistiqué. Un jour, nous aussi, ici, nous fabriquerons 400 000 voitures”.
Le Monde http://fortune.fdesouche.com/319311-tesla-la-derniere-coqueluche-de-la-silicon-valley
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PS : Familles, je vous hais !
« Familles, je vous hais», «Familles françaises, je vous hais», telle semble être la devise du gouvernement Ayrault, lequel a consacré sa première année à la dénaturation du mariage pour complaire aux exigences libérales/libertaires et satisfaire à tous les caprices du lobby homosexualiste.Il attaque sa deuxième année en démantelant la politique familiale sous couvert de réforme des retraites.Dans un système de retraite par répartition, ce sont les enfants des familles nombreuses qui paient les retraites des célibataires ou des couples inféconds ou moins féconds, par choix ou fatalité. Dans un esprit de solidarité, il est donc logique que les parents de familles nombreuses bénéficient d’un bonus (de 10 %, 15 % ou 20 %) sur leurs retraites. Bonus qui vient (partiellement) compenser leurs sacrifices antérieurs en termes de revenus ou de patrimoine. Dans le même esprit, les mères de famille bénéficiaient de deux annuités supplémentaires par enfants. Le gouvernement Ayrault a décidé de rayer d’un trait ces mesures d’équité.C’est une réforme injuste précisément en ce qu’elle consiste à diminuer la retraite de ceux qui permettent aux autres d’avoir une retraite. Le message est le suivant : « Pauvres pommes, vos enfants paieront la retraite des autres, mais la vôtre sera diminuée. »C’est une mesure nuisible : la France a peu d’atouts dans la compétition internationale. Grâce à sa politique familiale, sa natalité en était un par rapport à l’Espagne, à l’Allemagne, à l’Italie et à la Grande Bretagne. Et pas seulement grâce à l’immigration mais aussi grâce à la fécondité des Françaises de souche, nettement supérieure à celle des Européennes de souche des pays voisins.Voilà qui était insupportable idéologiquement aux socialistes attachés à promouvoir « le grand remplacement » de la population française par haine de l’identité nationale.D’autant qu’électoralement, les familles nombreuses de la classe moyenne française ne leur sont pas électoralement favorables. C’est donc elles qu’il faut faire payer, de même qu’il faut leur faire payer leur opposition à la loi Taubira.Ajoutons que les sommes ainsi dégagées ne permettront pas d’équilibrer le régime des retraites mais qu’elles alimenteront le tonneau des Danaïdes des banlieues de l’immigration, gouffre financier mais… vivier électoral du Parti socialiste.Les socialistes font ainsi d’une pierre deux coups : ils satisfont leurs fantasmes idéologiques et servent cyniquement leurs intérêts électoraux.Ceux – syndicats et patronat notamment – qui se rendront complices de ces mesures par leur silence sont de beaux salopards.Face à cela, les familles françaises doivent se mettre en état de légitime défense.Boulevard Voltaire http://www.francepresseinfos.com/ -
Nécessaire démondialisation car impossible mondialisation par le haut !
Par Marc Rousset, écrivain, économiste, auteur de « La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou »
« Plutôt que la démondialisation, la mondialisation par le haut ! « Tel est le titre d’une chronique irréaliste du Professeur Emmanuel Combe à l’Université de Paris-I dans le Figaro du mardi 1er Novembre qui revient en fait à défendre le libre échange mondialiste ! Que Madame Laurence Parisot du MEDEF et Monsieur Maurice Levy dans son rapport du B20 à Cannes défendent cette contre-vérité, cela est compréhensible car ils ne font que défendre les stock options de l’oligarchie managériale ainsi que les profits des multinationales dans les pays émergents, mais qu’un Professeur défende ces thèses par manque de bon sens et favorise donc le chômage en France ainsi que la désertification industrielle, c’est triste !
Les défenseurs du libre échange mondialiste et de la mondialisation par le haut ne font que reprendre en fait la vieille antienne que l’on nous rabâche depuis 30 ans comme quoi, à nous les Européens, l’innovation , les produits sophistiqués propres à haute valeur ajoutée et aux pays émergents les produits polluants de faible intérêt technologique . Tandis que la France attend en vain le messie salvateur de l’innovation depuis 30 ans ,Saint Thomas ,lui, constate qu’elle déjà perdu en réalité pendant cette période 3 millions d’emplois industriels ! Faudra t-il, après déjà avoir laissé partir tant de technologie et de savoir faire d’une façon irréversible que l’on attende encore quelques années pour reconnaitre trop tard ces mensonges et ces inepties ? Faudra t-il le désert industriel bien réel et presqu’absolu de l’Hexagone pour reconnaître la stupidité et la vanité de ces thèses ?
Aujourd’hui 78% des embauches en France se font en CDD ! Le taux de chômage n’a jamais été aussi élevé en Europe avec son plus haut historique de 10,2% ! Quant à l’Allemagne, il ne faut pas oublier que 60% de ses exportations sont réalisées en Europe et que l’excédent de ses exportations vient de son « Mittelstand » industriel avec des niches spécialisées, des machines outils, et surtout avec ses voitures haut de gamme ; ces dernières , fabriquées aujourd’hui en Allemagne , sont exportées en Chine et dans les pays émergents, mais elles sont appelées demain à être fabriquées dans ces pays. A moyen terme, le numéro un mondial de la voiture haut de gamme, l’allemand BMW, veut produire autant de véhicules en dehors de son pays d’origine , notamment en Chine, aux Etats-Unis et au Brésil qu’à l’intérieur , a déclaré Frank-Peter Arndt, son directeur de la production à la revue Automotive News Europe.BMW produit actuellement 58% de ses voitures en Allemagne contre 70% en 2002. L’Allemagne ne sera que le dernier des pays européens à demander la fin du libre échange mondialiste , mais son tour viendra inexorablement car les Chinois un jour fabriqueront les machines outils, les voitures haut de gamme et les exporteront aussi en Allemagne !De même arrêtons de croire comme des benêts et de prendre pour argent comptant les dernières déclarations du Président Sud- coréen Lee Myung-bak ,en vue du G20 à Cannes , comme quoi le « protectionnisme conduit à la récession » !Cela est peut être vrai pour la Corée et la Chine , mais certainement pas pour l’Europe ! Les Chinois devront de toute façon dans un avenir immédiat acheter de Airbus ou des Boeing et tant pis si demain l’ industrie du luxe des parfums, des foulards et des sacs en cuir qui repose uniquement sur le bluff imaginaire du Marketing ,suite à des dépenses colossales publicitaires et non pas dans la valeur industrielle ajoutée des fabrications (moins de 10% ou de 5% de la valeur du produit pour les parfums , comme l’a très bien montré Capital dans son numéro d’octobre 20II) ne vend plus en Chine ou au Japon. Mais la France recommencera à fabriquer, ce qui est beaucoup plus important des espadrilles dans le pays basque, des chaussures à Romans, des produits textiles dans le Nord et dans les Vosges , et des biens de consommation durables.
Il faut donc arrêter de rêver et pour parodier De Gaulle « cesser de sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’innovation, l’innovation ! ». Il faut arrêter de croire que le seul mot innovation va suffire à nous guérir de tous nos malheurs. La Chine vient de réussir son premier rendez-vous spatial ! China Aviation Industry Corp, après avoir lancé l’avion régional ARJ-21 de 80 places, compte fabriquer un avion de 150 places pour rivaliser avec l’A320 et le Boeing 737.Un ordinateur sur deux vendus dans le monde porte le label chinois qui ne concerne plus seulement les tee-shirts. Un des derniers slogans chinois « Chuangxin !» : « Innovation ! » du Parti communiste chinois avait pour but de transformer le pays « d’une Chine qui fabrique en une Chine qui innove », ce qui devrait finir par ouvrir les yeux des naïfs. La part du « high tech » dans les exportations chinoises est de 30% et, depuis 2004, la Chine est le premier exportateur mondial de nouvelles technologies devant les Etats-Unis ! La Chine non seulement copie, mais innove avec des dépenses de recherche et développement en augmentation de 20% par an qui ont dépassé celles du Japon et se situent au deuxième rang mondial derrière les Etats-Unis. 7,1 millions d’étudiants en science, médecine et ingénierie en 2004, 750 centres multinationaux de recherche et 1731 universités en 2007, 45 milliards de dollars en 2010 et 113 milliards de dollars en 2020 pour la recherche ! Le discours sur la salutaire spécialisation dans l’économie de l’immatériel pour les pays de la « vieille Europe » n’a donc aucun sens.
Un très grand nombre d’Européens, crétinisés par les médias, établissent très souvent la comparaison entre le protectionnisme et la ligne Maginot, croyant ainsi mettre très rapidement un terme aux discussions avec leur interlocuteur, essayant de lui faire comprendre que la messe est dite ! Or, à la réflexion , la ligne Maginot en mai 1940 n’a pas été prise et a parfaitement joué son rôle ! La seule véritable erreur a été de commettre sur le plan militaire le même pêché de naïveté qu’aujourd’hui sur le plan économique, à savoir de respecter la neutralité de la Belgique et de ne pas écouter De Gaulle avec ses divisions blindées mécanisées, tout comme l’on respecte encore les bobards libre-échangistes ! La véritable erreur a été ne pas achever la construction de la ligne Maginot jusqu’à Dunkerque pour éviter la trouée de Sedan, dont l’équivalent économique actuel serait le rétablissement de la préférence communautaire avec des droits de douane ! L’Allemagne de la « Blitzkrieg » avait aussi en 1939 sa ligne Maginot défensive , la ligne Siegfried, qui a parfaitement joué son rôle fin 1944-début 1945 ! S’il faut être offensif, innovateur et essayer de prendre des marchés à l’exportation, il faut donc aussi savoir se défendre économiquement !
Bref, il y a ceux qui attendent le désert industriel le plus complet pour reconnaître, mais trop tard qu’ils se sont trompés, tout comme ceux qui attendent le début des violences et une guerre civile inexorable d’ici une vingtaine d’années pour reconnaître que l’immigration extra-européenne est une grave erreur ! Un peu de bon sens, de courage, d’honnêteté, de réalisme et d’intelligence pragmatique pour ne pas laisser « crever » les classes moyennes et le peuple de France, voila ce dont ont besoin d’une façon urgente l’UMPS ainsi que les lâches et stupides élites françaises !
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L’Europe au tribunal des multinationales
Washington et Bruxelles négocient un traité qui autoriserait les investisseurs à attaquer les États. Une évolution majeure peu médiatisée pour le moment.
Après des années de discussions entre hauts fonctionnaires, industriels et financiers, les États-Unis et la Commission européenne ont donc officialisé des négociations sur un nouveau traité, portant à la fois sur le commerce et sur les investissements. Un texte de très grande portée qui devrait façonner le monde des années à venir. Barack Obama a donné le coup d’envoi en février 2013 dans son discours sur l’état de l’Union. Aussitôt, José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, l’organe qui négocie pour les 28 États de l’Union européenne (UE) a dit son « intention de progresser rapidement. Le contexte économique actuel nous oblige à unir nos forces (…). » Dans la foulée, le Parlement européen a voté en faveur de l’ouverture de ces négociations, et son président, Martin Schulz, a même prévu qu’« une heureuse conclusion aurait, pour les deux côtés, des avantages faramineux ».
Faramineux ? La Commission européenne attend un gain de 0,5 % de croissance pour l’UE. Et encore, il faudra attendre 15 ans… si, d’ici là, les hypothèses de José Manuel Barroso ne sont pas une nouvelle fois prises en défaut. C’est ce qu’ont relevé quelques voix socialistes, le Front de gauche et les écologistes. Ces critiques anticipent surtout le détricotage probable des normes européennes en matière écologique, sanitaire et sociale. Ils redoutent aussi les ravages d’une agriculture américaine hypersubventionnée sur les paysans européens.
Ces risques sont réels, mais le projet de Traité transatlantique comporte en plus une véritable bombe, qui, elle, est passée inaperçue du grand public : Américains et Européens veulent donner aux entreprises le droit de traduire les États en justice. Ainsi, trois arbitres trancheraient souverainement les « différends entre les États et les investisseurs », dans le jargon bruxellois.« Les entreprises pourront obtenir une compensation si un État prive l’une d’entre elles d’un investissement qu’il avait préalablement autorisé. Rien de plus », tempère Pascal Kerneis, le président du Forum européen des services (Fes), réseau de grandes entreprises (Veolia, Deutsche Bank, Ernst & Young…) et d’organisations patronales (Medef…) qui revendique 50 % du PIB européen. Tout dépend, bien sûr, de ce qui se cachera derrière le mot « investissement ». Sur ce point, Susan George, présidente honoraire de l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac), est inquiète. « Il y a tout à parier que la définition la plus large sera retenue : l’investissement classique, mais aussi les actions, les obligations et tous les instruments spéculatifs ; sans oublier la propriété intellectuelle, foncière, et les ressources naturelles. Comme pour l’Accord multilatéral sur l’investissement, qui a heureusement été abandonné. »
Ce nouveau mécanisme juridique serait à même de « rassurer les marchés financiers ». Ce qui, justement, n’est pas forcément rassurant. Les procès se multiplient aux États-Unis, au Canada et au Mexique depuis l’adoption, en 1994, de l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna). Ainsi, par exemple, la société Metalclad a obtenu des millions de dollars d’indemnités à la suite du refus par des autorités mexicaines d’autoriser ses activités d’enfouissement de déchets toxiques sur un site qu’elle avait acquis. De même, la compagnie américaine Lone Pine Resources réclame 250 millions de dollars au Québec, qui a interdit l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique. « Les États-Unis pourraient chercher à imposer ce modèle durant les négociations avec l’UE », reconnaît Pascal Kerneis.
Basé à Bruxelles, ce dernier a participé à la préparation des négociations transatlantiques aux côtés d’autres organismes, comme Business Europe, qui regroupe les organisations patronales de toute l’UE. Que se dit-il dans ces conciliabules ? L’information est confidentielle. Deux associations qui scrutent l’activité des lobbyistes à Bruxelles – l’Observatoire de l’Europe des entreprises (Corporate Europe Observatory, CEO) et l’Institut transnational (Transnational Institute, TNI) – ont utilisé une procédure administrative qui leur a permis de recevoir les documents internes des services de la Commission européenne qui préparent ce traité. Ils sont édifiants (le rapport en anglais du CEO et du TNI : A Transatlantic Corporate Bill of Rights est disponible sur www.corporateeurope.org ou www.tni.org). Ainsi, dans un e-mail que La Vie a consulté, un haut fonctionnaire rapporte à ses collègues des propos qu’aurait tenus le même Pascal Kerneis, le 8 juillet 2011, lors d’une réunion avec la délégation de la Chambre américaine du commerce auprès de l’UE : « La protection de l’investissement ne devrait pas être sacrifiée pour des objectifs de politique publique, y compris les droits humains et du travail. »
Interrogé, Pascal Kerneis ne se souvient pas, sur le moment, de cette réunion mais il assure n’avoir « jamais dit cela. D’autant que mes attributions n’ont rien à voir avec les droits relatifs au travail… » Pour lui, la position du Fes est claire : le traité n’aurait pas d’intérêt si des secteurs d’activité comme le transport aérien ou maritime, par exemple, étaient exclus de la protection des investissements au cours des traditionnels marchandages qui ponctueront l’élaboration du texte.
Certes, mais le rapport du CEO et du TNI comprend d’autres propos similaires. Ainsi, Peter H. Chase, vice-président de la Chambre américaine du commerce en Europe estime que, dans les négociations, « la partie américaine devrait être capable d’expliquer clairement pourquoi une définition large de l’investissement est nécessaire ; ainsi que les dangers des exemptions superflues que souhaite le Parlement européen en matières sociale, environnementale et de régulation ». C’est donc bien de la vie de tout un chacun qu’il est question finalement sous le vernis technique de ce traité. Comme le remarque Pia Eberhardt, chercheuse au CEO : « Pourquoi faudrait-il que les législateurs attribuent au monde des affaires un outil capable de peser autant sur l’intérêt général ? ».
Un traité similaire refusé par la France en 1998
Il y a 15 ans, en octobre 1998, Lionel Jospin annonçait le retrait de la France des négociations menées par les pays riches en vue de la mise en place de l’Accord multilatéral sur l’investissement (Ami). Ce texte prévoyait déjà la libéralisation accrue des échanges et, surtout, la possibilité pour les multinationales de traduire en justice des États qui auraient lésé leurs « investissements ». Par ce geste politique, celui qui était alors le Premier ministre de Jacques Chirac a donné le coup de grâce à un texte qui était négocié en secret depuis des années et qui, par bien des aspects, sert aujourd’hui de moule au futur Traité transatlantique. L’Ami avait coalisé contre lui des députés européens, les milieux de la culture, des syndicats, des associations écologistes, de solidarité entre le Nord et Sud, de défense des droits de l’homme, etc.
http://www.lavie.fr/hebdo/2013/3547/l-europe-au-tribunal-des-multinationales-21-08-2013-43319_527.php