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économie et finance - Page 788

  • Cela va très mal finir ! Et la “fin de la partie” est pour bientôt !

    « Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement, elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents ».

    Maurice Allais, prix Nobel de sciences économiques en 1988.

    Nous pensons que les banques centrales sont en train de perdre le contrôle des Systèmes bancaire et monétaire dans la mesure où leurs politiques ultra laxistes ont abouti (comme tout économiste “autrichien” pouvait d’ailleurs le prévoir) au contraire de ce qu’elles voulaient obtenir puisque les taux d’intérêt à long terme ont commencé une forte hausse de nature à provoquer l’effondrement des prix des obligations et que les actions très surévaluées ont commencé leur retournement à la baisse dont tout indique qu’il va se transformer en krach (mini ou maxi impossible à savoir), sans que les économies se soient durablement redressées ni que le chômage ait suffisamment baissé.

    Cette fois-ci, la chute des obligations ne permettra pas aux actions de monter plus haut, les deux actifs chutant ensemble comme cela a commencé au Japon. Ce qui entrainera de nouvelles faillites de banques et autres institutions financières dont l’exposition aux deux actifs précités est à un niveau record. Sans parler des épargnants qui se feront à nouveau rincer…

    La seule action que les banques centrales ont réussi c’est de créer des bulles dont l’éclatement est inévitable, étant donné que leur création monétaire artificielle massive n’est pas entrée dans l’économie réelle mais s’est investie dans les actifs financiers dont la hausse ne favorise que les mécanismes de spéculation sans liens avec la réalité de l’offre et de la demande effectives au seul bénéfice de quelques “oligarques” de la finance (grands spéculateurs et/ou dirigeants des banques supposées “too big to fail”).

     

    C’est au niveau du Système des monnaies fiduciaires de papier que l’on peut redouter le pire puisque lesdites banques centrales, pratiquant la dévaluation compétitive systématique via les taux d’intérêt zéro voire négatifs, la répression financière maximale et la guerre entre les monnaies, ont tout fait pour casser leur valeur. Ce qui signifie que ledit Système usé jusqu’à la corde est à bout de souffle. Comme c’est le dollar US et les US Treasury Bills ou Bonds exprimés en dollars US qui sont la clef de voute de l’ensemble bancaire et monétaire occidental voire même international, on peut s’attendre selon nous à UNE FORTE BAISSE PROCHAINE DU BILLET VERT (contre euro, CHF et vraisemblablement peut-être yen japonais) au rythme de la chute des prix des obligations d’Etat et privées américaines.

    Alors même que la Federal Reserve US et les autres banques centrales n’ont plus aucune marge de manoeuvre ni dans l’émission de plus de liquidités artificielles ni dans la baisse des taux d’intérêt à court terme ayant atteint leur plus bas possible. Quant aux Etats ayant déjà atteint pour la plupart d’entre eux des niveaux d’endettement record et les taux d’imposition des particuliers voire des entreprises étant déjà confiscatoires, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils puissent aller plus loin pour dégager de nouvelles liquidités massives sauf à aggraver la crise.

    Certains économistes disent que les USA sont à la veille de prendre une initiative de réforme du Système monétaire international, Bernanke et les autres dirigeants de la FED ayant compris qu’ils ne pouvaient plus maintenir le Quantitative Easing débridé à son niveau actuel (85 milliards de dollars US crées ex nihilo chaque mois pour l’achat d’obligations diverses sans compter les achats d’actions et le soutien des banques). Mais toute évolution dans ce sens visant à accroitre le rôle des Droits de Tirage Spéciaux du FMI, ou à créer de nouveaux instruments du type “Bancor” (qui n’a pas de relation avec l’or comme son nom l’indique improprement) imaginé par Keynes lors de la conférence de Bretton Woods en 1944, en remplacement du statut de monnaie de réserve mondiale du dollar US, risquerait d’accroitre la panique sur les marchés financiers et des monnaies.

    Il y a bien la solution du retour à l’étalon-or ou de la convertibilité du dollar US en or mais il est peu probable que les banquiers centraux occidentaux qui font tout pour détruire sa valeur le réintègrent dans le Système comme principal actif de réserve.

    Nous sommes entrés dans des temps très troublés, sortez le plus possible des actions et des obligations (voire achetez des options puts ou des parts d’ETF shorts sur ces actifs), gardez votre cash en euros (la Bundesbank empêchant sa manipulation à la baisse) ou en francs suisses (la BNS en cas de crise internationale majeure n’ayant pas les moyens d’empêcher sa hausse) et faites des allers retours rapides sur les métaux précieux dont la forte volatilité actuelle se prête au trading, tout en achetant modérément du physique en échelle de baisse parce qu’il est encore possible -même si cela n’est pas probable- que l’or et l’argent-métal (manipulés à la baisse par les banques centrales occidentales et les bullion banks) chutent encore, au pire vers respectivement 1.000 et 15 US l’once (leurs coûts moyens globaux de production et de commercialisation en dessous desquels les sociétés minières cesseraient d’en produire), avant de reprendre leur tendance haussière historique.

    Le seul devoir sacré de tout banquier central (à l’image de ceux qui dirigent la Bundesbank allemande et même accessoirement la BCE parce que les Allemands empêchent tant bien que mal ses trop fortes dérives) c’est de défendre la valeur de la monnaie qu’il a été chargé par une collectivité en général nationale d’émettre, pas de se livrer à toutes sortes de manipulations visant à la détruire, ainsi que le font les pompiers-pyromanes qui dirigent la Federal Reserve US, la Bank of Japan, la Bank of England et à un moindre degré la BNS ayant abouti au désastre actuel se soldant par la paupérisation massive des peuples.

    L’EFFONDREMENT DU SYSTÈME MONÉTAIRE ACTUEL (qui se rapproche) NE SERA PAS ÉVITÉ si les Etats n’interviennent pas pour démanteler les banques centrales “indépendantes” actuelles (en fait agissant contre les populations au seul profit des milieux financiers qui les contrôlent) et ne reviennent pas aux banques centrales traditionnelles contraintes de n’émettre de la monnaie qu’en stricte proportion avec les actifs réels (comme l’or) qu’elles doivent détenir en qualité de réserve parce que comme le notait von Mises: “Les crises économiques sont provoquées par les politiques monétaires expansionnistes des banques centrales“. Ou bien que les Etats n’admettent pas qu’il faut, pour obtenir une bonne monnaie, introduire la concurrence dans le domaine monétaire comme le préconisait Hayek qui notait: “Nous n’aurons pas de monnaie honnête tant que d’autres que les gouvernements en fonction n’auront pas le droit d’en proposer de meilleure que celles de leur fabrication“.

    Le Systéme bancaire et monétaire actuel, né en août 1971 avec la cessation de convertibilité automatique du dollar US en or entre banques centrales, les réserves fractionnaires et la généralisation progressive des taux de change flottants entre monnaies fiduciaires de papier, a duré plus de 40 ans. Il ne survivra ni à une augmentation des Quantitative Easing américain, britannique et accessoirement suisse, ni à leur généralisation au Japon ou à un autre pays (l’un des BRIC par exemple), et encore moins à leur arrêt rapide ou progressif.

    Parce que tant la fuite en avant dans la création monétaire ex nihilo que son ralentissement dans un Système structurellement basé sur le laxisme toujours croissant aboutira immédiatement à son explosion. Il faut donc casser ledit Système. L’heure de vérité est pour bientôt, en tous cas avant la fin 2013…

    Si rien de sérieux n’est fait, ce sera alors la fin du double statut du dollar US comme monnaie nationale de la principale puissance et monnaie internationale de réserve du monde entier… Ce qui ne pourra se traduire que par la chute de la valeur fictive sur laquelle repose le billet vert. Ni l’inflation qui semble avoir disparu de l’économie réelle pour ne concerner que les actifs financiers (actions et obligations), ni la déflation qui frappe sans aucun doute l’économie réelle (prix des biens courants et salaires), n’auront alors plus cours.

    C’est un phénomène assez inédit, une sorte de retour à l’explosion du Système monétaire comme celle qu’a connue sur sa fin l’Empire romain d’Occident, qui nous menace ! Le pouvoir économico-monétaire passa alors de Rome à Byzance (comme de nos jours il passera de Washington à Pékin et à d’autres centres actuellement émergents, musulmans ou asiatiques) mais ce ne fut qu’à l’issue de multiples conflits qui détruisirent en grande partie le monde développé d’alors, prélude à la longue stagflation du Moyen-Age et aux guerres sans fin (même si le pouvoir militaire resta l’apanage de Rome jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus entretenir ses armées, faute de pouvoir conserver son statut de superpuissance économico-monétaire).

    Forum Monétaire de Genève  http://fortune.fdesouche.com

  • Deux erreurs fiscalistes ordinaires

     

    130606Commençons par un petit rappel. Les communistes osent écrire : "La relance de la dépense et des services publics, ça, c’est moderne !" (1)⇓Cette phrase nous semble, à première vue, risible.  Mais son auteur ne se trompe qu'à moitié. Certes, ce qu'il appelle modernité est singulièrement passé de mode dans les pays qui ont officiellement subi le joug marxiste, léniniste et stalinien. Rien ne peut y être considéré comme plus ringard que l'étatisation, la collectivisation et la planification. Enfin, partout sauf en France.

    Mais d'un autre côté on peut bien considérer aussi que "la mode c'est ce qui se démode". De la sorte, nous devons savoir qu'au fond l'Utopie socialiste réapparaîtra sous d'autres formes, comme elle n'a jamais cessé de le faire au cours de l'histoire. (2)⇓ Et, dans ces conditions, alourdir systématiquement les prélèvements obligatoires et les interventions de l'État, dans l'économie, dans le social à crédit, dans la culture, ou plutôt dans l'inculture de masse et ses techniques de l'ahurissement – c'est marcher lentement mais sûrement vers le socialisme étatique.

    Milton Friedman l'avait fait remarquer un jour : si les engagements du "Social security trust", qui assure les retraites publiques américaines depuis sa création par Roosevelt en 1935, étaient effectivement garantis par des actifs, les États-Unis auraient institué le communisme puisqu'un fond dépendant du gouvernement posséderait la totalité de la capitalisation boursière et des valeurs industrielles du pays.

    Au stade où en est arrivé notre pays, avec 57 % de dépenses publiques dans le produit intérieur brut officiel, tout ce qui développerait plus avant ce pourcentage nous rapproche du communisme.

    Or deux familles de discours, sans peut-être s'en rendre compte, proposent comme remèdes à la crise des solutions qui tendent à un résultat peu différent, et qui, accessoirement, ne tendront qu'à aggraver le marasme.

    La première famille est poussée par certaines équipes qui tiennent le haut du pavé au sein de la "citadelle Bercy", et qui inspirent la réflexion et l'action de gens habituellement classés comme "sociaux-démocrates".

    L'erreur que commettent ces gens – bien intentionnés n'en doutons pas – consiste à considérer comme "dépenses fiscales" toutes les formes de réductions d'impôts et d'exonérations. Ils classent donc leurs diminutions comme équivalentes à de moindres prélèvements. Évidemment c'est tout le contraire qui se produit : quand on décide de limiter l'effet du quotient familial, par exemple, comme on s'apprête à le faire, on arrive à augmenter très sensiblement l'impôt sur le revenu que payeront 12 % des ménages.

    On ne "supprime" pas, dès lors, une "niche" qui "coûtait" 2 milliards, on rallonge, ou plutôt on se propose de rallonger d'autant l'ardoise de la fiscalité directe. D'ailleurs, au bout du compte, l'État récupérera un peu moins que ses espérances car nous sommes entrés dans la phase où la hausse des taux ne se traduit plus par un meilleur encaissement du Trésor public mais par diverses formes de fuite devant l'impôt.

    Il est cependant probable que les gens avertis, même au sein des équipes Hollande-Ayrault ont pris conscience de tout cela, mais qu'ils n'osent pas en tirer les conclusions.

    Une deuxième forme de raisonnement, plus subtilement pervers consiste à soutenir que la réduction des déficits doit se faire au rythme de 2/3 de dépenses en moins et 1/3 d'impôt en plus.

    Telle était la doctrine avancée, en fin de règne, par la présidence Sarkozy. Certains dirigeants de l'UMP s'y raccrochent encore aujourd'hui sans trop y réfléchir. (3)⇓Malheureusement nous n'en sommes plus à rêver une telle demi-mesure reposant sur une telle doctrine chèvre-chou.

    Pour la première fois depuis bien longtemps, en effet, les investissements étrangers dans l'Hexagone sont durablement en recul. Pendant de longues années les achats d'entreprises françaises par des groupes internationaux ont été mis en avant comme représentant "l'attractivité du pays". Cette illusion cynique sous-estimait le fait que les règles successorales et les droits supportés par les héritiers amènent ceux-ci à céder leurs parts à des investisseurs internationaux. Or ce mécanisme ne fonctionne même plus que de moins en moins car, et l'hyper fiscalité, et l'hyper réglementation, et les discours imbéciles du soi-disant "ministre du redressement industriel" concourent à dissuader de plus en plus la venue d'opérateurs extérieurs.

    Augmenter en quoi que ce soit les impôts infligés à l'économie française c'est la tuer à petit feu. Elle ne revivra que par une diminution des impôts et une réduction des déficits, ce qui suppose bien évidemment une réduction des prélèvements plus rapide encore. (4)⇓

    Manifestons la fermeté de le dire nettement.

    JG Malliarakis   http://www.insolent.fr/    

    Apostilles

    1. cf. L'Humanité du 21 mai.
    2. cf. "Histoire du communisme" avant Marx par Alfred Sudre.
    3. cf. intervention, très agaçante, de M. Apparu sur Radio Classique Public Sénat le 5 juin 2013.
    4. C'est ce que j'essaye de démontrer dans mon petit livre "bleu" "Pour une Libération fiscale" en réponse au petit livre rouge de la gauche
  • Retraites : les nouvelles générations vont payer pour les soixante-huitards

    Comme vous n’avez pas pu y échapper, vous êtes certainement au courant que nous avons un léger problème de financement de nos retraites.

    J’entendais encore hier une « jeune » retraitée m’expliquer qu’elle « avait cotisé 40 ans, alors sa retraite elle ne l’avait pas volée ». Son raisonnement est en partie faux. Certes elle a bien cotisé, mais les cotisations qu’elle a payé pendant 40 ans (et ce n’est pas elle qui en fixe le montant) n’ont jamais reflété le coût réel des retraites à venir mais celles du passé…

    En clair, elle aurait dû, comme des millions de salariés de la génération du baby-boom devenant la génération du papy-boom, qui va se transformer inévitablement en clash des générations, payer beaucoup plus.

    Ses cotisations ont été mal calculées (volontairement) afin de ne pas lui faire payer le véritable prix de la retraite à 60 ans. Peu importe que l’on soit pour ou contre la retraite à 60 ans (à titre personnel j’y suis favorable et en tant qu’observateur, à part pour de très rares fonctions, il n’y a plus de boulot passé 55 ans pour 80 % de nos seniors).

    La réalité, c’est que la retraite à 60 ans a un prix. On accepte de payer ce prix ou pas. Comme l’argent ne tombe pas du ciel – sauf du côté de la Banque centrale américaine –, si on paie le prix de la retraite à 60 ans c’est autant d’autres choses que l’on ne peut pas faire ni payer. C’est un choix politique et démocratique.

    Le coût des retraites de cette génération a été courageusement reporté sur les générations suivantes.

     

    Capital spécial retraite !

    C’est le magazine en vente chez votre marchand de journaux et c’est dans le numéro de juin 2013 !

    En gros, c’est un dossier spécial qui répond à la question « dis-moi ton âge et je te donnerai ta date de départ à la retraite à taux plein ».

    Le principe est simple. Plus on est « vieux » aujourd’hui, plus on aura une « belle » retraite. Plus on est jeune, plus on se fera couillonner.

    C’est classé par tranche d’âge. Alors je me précipite sur ma catégorie. Page 124 pour les 35 à 45 ans. Et le tableau m’indique qu’il faut que je cotise 51 ans pour avoir ma retraite à taux plein. 51 ans ! Je répète… 51 ans.

    Ayant commencé à travailler à 22 ans, je pourrai toucher une pension complète vers 73 ans. J’en rigole encore.

    Une génération massacrée pour le bon plaisir des soixante-huitards !

    Cela peut sembler une insulte à une grande partie d’entre vous mais ce n’en est pas une. Attendez de voir les explications et vous comprendrez l’étendue dramatique du sujet… et donc que quelles que soient les promesses qui seront faites à cette génération des soixante-huitards, de toute façon elles ne pourront pas être tenues.

    La preuve.

    Ma génération, les 35-45 ans, est la génération qui est actuellement au travail. Donc en gros, c’est nous qui allons vous payer !

    Nous avons des enfants en bas âge et plus d’allocations puisque nous sommes des « zaisés » (un zaisé, c’est quelqu’un qui a simplement un travail).

    Nous devons faire face à une partie importante des augmentations d’impôts pour payer les dettes, ou plutôt les intérêts (de vos dettes d’ailleurs, enfin de celles de votre génération de soixante-huitards).

    Nous devons faire face à un marché de l’emploi déprimé et dépressif, ce qui a pour conséquence que nos salaires sont assez miséreux et progressent pas ou peu (en moyenne). L’idée étant qu’avoir une augmentation aujourd’hui, c’est avoir un emploi. Ouf.

    Nous devons faire face à un prix de l’immobilier particulièrement exorbitant puisqu’il n’a jamais été aussi haut, en partie en raison de la génération des soixante-huitards qui s’est mise à préparer sa retraite il y a 10 à 15 ans, faisant grimper les prix de l’immobilier le tout avec des taux d’intérêt historiquement bas.

    Nous devrons financer les études de nos enfants de plus en plus coûteuses.

    Nous devrons sans doute financer en grande partie la dépendance de nos parents et des parents des autres tant qu’on y est, à savoir les soixante-huitards du 5e âge (pour le moment, on a le temps, vous êtes en forme).

    Avant, il faudra que nous financions vos dépenses de santé pour que vous puissiez atteindre des âges respectables. Et là, comme vous êtes nombreux, ça va vraiment nous coûter très cher.

    Les générations plus jeunes n’arrivent pas à trouver de travail puisqu’il n’y a plus de travail. Donc la base des travailleurs taxables se réduit comme peau de chagrin et le nombre d’actifs par retraité est dramatiquement bas.

    Ce que croient les soixante-huitards, les fonctionnaires, les régimes spéciaux !

    C’est qu’ils devront sans doute se contenter d’une retraite un peu plus faible.

    Les fonctionnaires pensent qu’avec une bonne grève le gouvernement reculera.

    Que les régimes spéciaux ne seront pas touchés.

    Qu’on pourra demander aux mêmes de raquer, c’est-à-dire que l’ensemble des parents de France deviennent les rentiers séniles de leurs enfants !

    Fin des provocations !

    Si vous avez tenu jusqu’ici, je vous en remercie et j’arrête mes provocations sur les membres de la génération du baby-boom.

    J’espère simplement que vous avez compris que le financement des retraites actuelles allait peser sur une toute petite minorité qui a encore un travail, et plus pour longtemps puisque beaucoup d’entre nous allons être sortis du marché de l’emploi pour être remplacés par des robots humanoïdes.

    Le paiement des retraites ne sera pas possible.

    Le paiement des soins médicaux pour nos seniors ne sera plus possible.

    Ce paiement ne pourra pas reposer sur une génération des 35/45 ans qui n’en ont juste pas les moyens. C’est mathématiquement impossible. Tout le reste, c’est de la littérature et de l’enfumage politique à visée électorale. C’est du flan, du mensonge…

    Le rapport commence à fuiter !

    Comme il faut préparer le bon peuple à la rééééforme des retraites, on fait savamment fuiter quelques pistes sur lesquelles travaille le gouvernement afin de sonder et voir les réactions et l’opposition. On fera passer la loi cet été, pendant que vous êtes tous en vacances avec enfants et petits-enfants !

    Les régimes spéciaux seront sans doute attaqués car politiquement ce serait injustifiable.

    On demandera encore plus au privé pour que les fonctionnaires aient l’impression de moins perdre que les zautres.

    On reculera encore l’âge de la retraite à taux plein, on taxera vraisemblablement les retraités actuels à coup de CSG et de suppression d’abattement, ce qui reviendra à baisser les retraites… En augmentant les zimpôts.

    Le gouvernement dira que sa réforme est JUSTE car les femmes atteintes de maladies orphelines, mères de 3 enfants ou plus, ayant travaillé au moins 25 ans de nuit, atteintes d’un cancer et bénéficiant du régime des affections de longue durée… pourront partir à 60 ans ! Ouf, j’ai eu peur que ce soit pas JUSTE, mais ce sera forcément JUSTE… puisque c’est la gôche.

    On vous promettra qu’avec cette réforme ce sera la bonne !

    Et on vous mentira en toute connaissance de cause. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a personne capable de payer ces pensions, et que si on prend en compte les engagements de retraites des fonctionnaires… c’est 4 300 milliards de dettes pour notre pays. Merci, au revoir les finances publiques. System Failure. Game Over. Fini, terminé, wallou…

    Y a plus de pognon. Réforme ou pas. Y a plus d’argent. Vous n’aurez pas vos retraites. Elles vont baisser, diminuer, être taxées, réduites, coupées en morceaux, laminées…

    Il faut donc vous y préparer…

    Bon je sais, dit comme ça ce n’est pas très vendeur.

    Mais n’oubliez pas qu’en plus vous allez perdre votre épargne quand les États feront faillite. Vous serez vieux, ruinés, sans épargne, et ne touchant plus qu’une pension de misère alors qu’on vous avait promis la lune. Raté !

    Donc il n’y a pas 36 solutions (non, non, louer des appartements très cher à vos enfants insolvables ne va pas fonctionner très longtemps).

    Un lopin de terre avec un potager, un poulailler et un plan épargne boîtes de conserve (PEBC), éventuellement une maison suffisamment grande pour abriter le reste de la famille du genre vos enfants et petits-enfants.

    La misère est plus supportable au soleil, loin des villes et du froid, dans la dignité et à plusieurs. Et puis vos enfants seront sans doute ravis de profiter de leurs parents.

    Bref, nous avons simplement oublié que la première solidarité est la solidarité de la cellule familiale. Une valeur que nous allons retrouver par la force des choses.

    Et regardez comme nos zamis socialistes sont avance sur leur temps. Avec le mariage pour tous, en fait, ils ont voulu que tous puissent avoir une famille… parce qu’au rythme où vont les choses… c’est bien l’union des familles qui permettra de faire face au tsunami des retraites qui arrive sur nous. D’ailleurs, s’il n’arrivait pas, on ne se fatiguerait pas à faire une réforme.

    Mais il est temps pour chacun de nos amis retraités, jeunes ou moins jeunes, de faire un véritable stress test personnel.

    Comment gérez-vous une situation où votre pension a baissée de 50 % ? C’est ce qui va se passer. Personne ne vous le dira. Vous le découvrirez petit à petit, comme à chaque fois.

    Bon courage à tous nos aînés car c’est au moment où ils seront fragilisés et vulnérables que l’État les abandonnera en rase campagne et c’est aussi aux enfants à se préparer à aider les parents, car je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne il est hors de question de voir mes parents dans une situation de dénuement importante. Allez, je vous laisse, j’ai quelques piécettes à mettre de côté au cas où… pour ma maman !

    économie matin.fr  http://fortune.fdesouche.com

  • Comment le PS veut racketter les automobilistes

    Le montant du PV de stationnement bientôt à la carte ?

    Depuis le vote jeudi par le Sénat de la dépénalisation du stationnement, les automobilistes doivent s’attendre à une flambée du prix et de l’amende du stationnement

    Les communes les plus endettées de France auraient-elles trouvé un nouveau moyen de faire rentrer de l’argent dans leurs caisses ? Revendication ancienne chère à la majorité des édiles locaux, le projet de dépénalisation du stationnement commence à prendre forme. Jeudi 6 juin, le Sénat a voté à l’unanimité, dans le cadre de « la loi sur la modernisation de la vie publique », un amendement permettant aux maires de fixer, de manière discrétionnaire, le tarif horaire de la place de parking ainsi que le montant des amendes de stationnement sur leur commune. Ce serait une révolution mais également une façon d’ouvrir la porte à tous les abus. Fixé à 17 euros depuis le 1er août 2011, le montant de l’amende décidé aujourd’hui par l’Etat de manière uniforme sur l’ensemble territoire national pourrait ainsi flamber. Maître Rémy Josseaume, président de l’Association des Avocats de l’Automobile, estime que le prix du PV de stationnement pourrait atteindre, dans certaines communes, près de 30 euros. Cette hausse entraînerait par ricochet le relèvement des autres PV, comme celui du stationnement gênant fixé actuellement à 35 euros. Il n’est pas exclu que l’on arrive rapidement à des incohérences dans l’échelle des sanctions. Cette perspective ouvrirait la voie à une refonte totale, forcément à la hausse, de toutes les infractions à la circulation.

    Les défenseurs du projet font valoir « qu’une amende de 17 euros n’a pas le même sens dans une ville où le stationnement coûte 20 centimes d’euros que dans Paris où il atteint 3 euros. » À Paris, la voiture est devenue un véritable luxe. Stationner en surface revient à plus de 500 euros par mois ! Jean-Jacques Filleul, le sénateur PS qui a déposé l’amendement, avance pour argument que « le stationnement est au cœur de la gestion de la circulation des villes, quelle que soit leur taille. » Selon lui, le système actuel est inadapté « puisque la sanction de non-paiement est une amende pénale qui ne tient pas compte du territoire. Elle est dissuasive à Paris mais excessive dans nombre de petites communes. »

    La fin du droit à la contestation ?

    Outre le fait d’ouvrir la boîte de Pandore et de créer un nouvel impôt, le projet de dépénalisation du stationnement serait susceptible de briser le principe d’égalité des citoyens devant la loi. La fixation du montant du stationnement et de l’amende par les maires entraînerait l’incompétence du juge judiciaire. Le justiciable ne pourrait plus se défendre, sauf à se tourner vers le tribunal administratif. Pour contester, il devrait alors adresser un courrier accompagné d’un timbre fiscal de 35 euros. Certains estiment qu’une nouvelle forme de racket serait en train de se dessiner. Le gouvernement serait ainsi en train de tuer le droit à la contestation, selon les avocats spécialistes du droit de la route. Il n’est pas exclu que cet amendement ne soit pas conforme à la Convention européenne des droits de l’homme. Avec les édiles locaux, les gestionnaires des parcs de stationnement souterrains militent aussi depuis près de dix ans en faveur de l’adoption de ce projet qui constitue une nouvelle taxe déguisée et un nouvel accessoire à la politique autophobe du gouvernement actuel. Cette mesure doit à présent passer devant les députés avant que les automobilistes deviennent un peu plus les vaches à lait d’un État et de collectivités locales toujours plus dispendieux.

    Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net

  • Pourquoi les grands patrons français sont obnubilés par les gaz de schiste

    Lobbying intense à Bruxelles, recommandations à répétition auprès de l’Elysée, opérations séduction vers les médias : plusieurs groupes français déploient des efforts considérables pour plaider la cause des gaz de schiste. Pourquoi une telle insistance ? Qui sont les acteurs de cette guerre d’influence ? On y retrouve Total bien évidemment, mais pas seulement. Les gaz de schiste cachent de puissants intérêts, qui refusent toute transition énergétique.

    C’est un véritable rouleau compresseur qui s’est mis en branle en faveur de l’exploitation des gaz de schiste. Le groupe de travail patronal franco-allemand sur la « compétitivité » et la « croissance » en Europe, mis en place sous l’égide du Medef et de la Fédération allemande des industries (BDI) [1], en a fait une de ses propositions phares. « L’Europe doit oeuvrer en faveur du développement des compétences industrielles et d’un cadre d’action pour le secteur des gaz non conventionnels (dont les gaz de schiste, ndlr)  », suggère-t-il, dans leur liste de 32 revendications patronales remises à François Hollande et Angela Merkel le 30 mai. A l’automne dernier, un plaidoyer « pour que la recherche sur les techniques d’exploitation des gaz de schiste soit poursuivie », figurait déjà parmi les 22 propositions du rapport Gallois sur la compétitivité française.

    La proposition faisait déjà écho à « l’appel des 98 PDG », publié fin octobre par Le Journal du Dimanche (groupe Lagardère) qui, eux aussi, insistent pour « se donner les moyens d’explorer et d’exploiter nos ressources nationales comme les gaz de schiste ». Sans oublier la succession de déclarations gouvernementales ambiguës et la salve d’éditoriaux ou d’articles (Le Monde, Le Point, Challenges…) qui, entre juillet et septembre 2012, appelaient à rouvrir le débat. « Profitons de la richesse du sol français en gaz de schiste ! », lançait Claude Perdriel, patron du groupe Nouvel Observateur, dans une tribune publiée par Challenges du 12 juillet. « Le débat n’est pas tranché », expliquait le Premier ministre Jean-Marc Ayrault un mois plus tard (lire notre article). Exploiter les gaz de schiste permettrait de faire baisser le prix de l’énergie, créerait des emplois, rendrait la France moins dépendante des coûteuses importations d’hydrocarbures, contribuerait à la croissance et renforcerait notre « compétitivité » au même titre que « la baisse du coût du travail ». A croire que les énergies renouvelables, elles, ne contribueraient à rien de bien intéressant.

    Bruxelles assiégée par les lobbyistes pétroliers

    Le « débat » sur les gaz de schiste agite également Bruxelles. La Commission et le Parlement sont « assiégés par les grands acteurs des secteurs pétroliers et gaziers », estime l’organisation Corporate Europe Observatory (CEO), qui étudie les actions de lobbying des grandes entreprises au niveau européen. « Entre janvier et août 2012, treize réunions formelles avec pour thème les gaz de schiste ont eu lieu entre la Commission et des représentants d’ExxonMobil, Talisman Energy, Shell, Statoil, Halliburton, Chevron et GDF Suez », décrit le CEO, dans un rapport publié en novembre [2].

    Total fait aussi partie de ces firmes déployant un lobbying intensif pour tenter de « minimiser les dégâts écologiques et sociaux de la production de gaz de schiste » et « faire passer le gaz pour une option énergétique favorable aux climats dans un avenir moins carboné. » Exemple : ce voyage de presse financé par le pétrolier, qui avait donné lieu à une série d’articles et d’éditoriaux défendant la cause des gaz de schiste dans Le Monde [3].

    En France, cette offensive industrielle et médiatique se heurte pour l’instant à un obstacle de taille : la fracturation hydraulique, seule technique en vigueur aujourd’hui pour accéder aux gaz de schiste enfermés dans la roche, dont l’utilisation est interdite par la loi du 13 juillet 2011. La fracturation hydraulique est excessivement gourmande en eau, recourt à des produits chimiques, et peut provoquer des remontées non maîtrisées de gaz à la surface, le tout risquant de contaminer nappes phréatiques, cours d’eau et sols. C’est cet obstacle que s’évertuent à lever le sénateur UMP de l’Orne Jean-Claude Lenoir et le député PS du Nord Christian Bataille. Les deux élus préparent un rapport parlementaire sur les « techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste ».

    Le CAC 40 plébiscite les gaz de schiste

    Ils considèrent que la fracturation hydraulique est « une technique ancienne qui évolue aujourd’hui rapidement sous l’effet de considérations environnementales de plus en plus partagées ». Et proposent d’étudier d’autres voies : « Une technique alternative opérationnelle existe : il s’agit de la fracturation au propane, qui mériterait un plus ample examen. D’autres technologies sont envisagées en recherche et susceptibles d’aboutir à des applications d’ici une dizaine d’années. » Un rapport d’étape sur leurs premières investigations vient d’être présenté ce 5 juin. Le jour où la fracturation hydraulique n’apparaîtra plus comme la seule technique possible, l’interdiction pourra être contournée.

    Cette interdiction commence sérieusement à gêner des intérêts économiques considérables. Car l’extraction des gaz de schiste n’est pas seulement l’affaire d’aventuriers texans et de « majors » pétrolières et gazières, comme Total ou GDF Suez, qui voudraient fracturer le sous-sol français comme ils le font aux États-Unis ou en Pologne.

    Fait peu connu, pas moins de dix groupes français cotés au CAC 40, d’Air Liquide à Veolia, ainsi que plusieurs autres grandes entreprises nationales, sont impliqués dans l’extraction des gaz de schiste, depuis la fourniture d’équipements et de produits chimiques jusqu’au traitement des eaux usées. Et ce, partout dans le monde.

    Total amasse les concessions

    Total, GDF-Suez et la compagnie pétrolière franco-britannique Perenco exploitent de nombreux gisements de gaz de schiste hors de France. Le géant français amasse les concessions à l’étranger. Aux États-Unis, Total a acquis 25 % des concessions de Chesapeake Energy, premier producteur mondial de gaz de schiste, et premier foreur nord-américain avec 11 000 puits creusés en 20 ans. Et y a investi plus de 2,2 milliards de dollars ! En Pologne, Total a récupéré une partie des concessions d’exploration d’ExxonMobil. Il en détient au Danemark, au Canada, en Chine, en Algérie, en Argentine, et même en Libye…

    GDF-Suez, l’autre grand acteur français du gaz, était sur les rangs pour exploiter le fameux « permis de Nant » en Aveyron. Suite au moratoire, Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez, a annoncé publiquement que sa firme attendrait la mise au point des technologies plus sécurisées avant de relancer ses opérations. L’entreprise garde sous la main des licences d’exploitation en Allemagne. En attendant, elle accroît ses achats de gaz américain à bas prix, partiellement issu de la fracturation hydraulique, en encaissant au passage la différence entre son coût réel d’achat et le coût théorique sur lequel est basé le tarif réglementaire du gaz en France. Une pratique qui pénalise les consommateurs et dénoncée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) (Lire notre article). De son côté, Perenco procède à des forages par fracturation hydraulique en Tunisie.

    Schlumberger et la « fracturation intelligente »

    N’en déplaisent aux deux élus en quête de « techniques alternatives à la fracturation hydraulique », ni Total, ni GDF Suez ne semblent encore en mesure d’en proposer. « L’activité de la R&D s’intensifie dans le domaine des gaz et huile de schiste, avec une attention toute particulière sur la gestion de l’eau dans l’ensemble du cycle de production et sur la recherche d’alternatives à la fracturation hydraulique », avance Total dans son rapport annuel. GDF Suez n’en fait aucune mention.

    Derrière les deux « majors » arrivent les firmes spécialisées dans les services à l’industrie pétrolière et gazière : Vallourec, Technip et Schlumberger. Ces firmes ne possèdent pas directement de gisements, mais assistent les compagnies pétrolières dans leur exploitation. Elles leur vendent des services et des solutions technologiques pour extraire l’hydrocarbure. Schlumberger, qui possède un double siège à Paris et Houston, est l’un des principaux fournisseurs de matériaux de pompages et de produits chimiques liquides utilisés pour la fracturation hydraulique. Ces mêmes produits qui suscitent les craintes des populations riveraines et dont les firmes concernées se refusent obstinément à révéler la composition, sous prétexte de secret commercial. Schlumberger essaie désormais de se positionner sur la fracturation « haut de gamme », qui, selon son directeur général, Paal Kibsgaard, serait un peu moins gourmande en eau et en produits chimiques : bienvenue au « smart fracking », ou « fracturation intelligente »…

    Vallourec : des forages « sans nuisance aucune »

    Vallourec a aussi massivement investi aux États-Unis. L’entreprise est aujourd’hui l’un des principaux fournisseurs de tubes de forage profond pour l’extraction des gaz de schiste. Son PDG, Philippe Crouzet, espère des « productions massives de gaz de schiste » en Europe d’ici 2017.« Il faudra d’abord rendre acceptable, par l’opinion publique, l’exploitation des gaz de schiste d’un point de vue environnemental », prévient-il. A l’écouter, il n’existe pas de source d’énergie plus sûre : « Il n’y a pas eu un seul accident dû au forage horizontal au cours des dernières décennies aux États-Unis (…). Tous les forages traversent, sans nuisance aucune, des nappes phréatiques pour aller chercher le gaz ou le pétrole beaucoup plus loin en dessous. Mais l’idée qu’il puisse y avoir des fuites dans les tubes est une aberration », expliquait-il en août 2012 [4].

    L’arrivée des gaz de schiste en Europe est, selon lui, synonyme de « retombées économiques significatives ». Pas sûr que ces retombées profitent à tout le monde : Vallourec est la société du CAC 40 qui, entre 2003 et 2009, a le plus largement favorisé ses actionnaires par rapport à ses employés. Les dividendes versés par action ont progressé de 1 007 % ! [5].

    Le secteur du BTP est également concerné : Lafarge, leader mondial des matériaux de construction, fabrique des ciments spéciaux pour les puits de forage nord-américains, à la fois pour les gisements conventionnels et pour la fracturation hydraulique. Saint-Gobain fournit des matériaux de fracturation, notamment des billes en céramique de la taille d’un grain de sable qui, injectées dans les failles rocheuses, font office de soutènement pour améliorer le taux de récupération des hydrocarbures. Technip, spécialiste des infrastructures pétrolières et gazières, mais aussi du raffinage et de la pétrochimie, a également redirigé une grande partie de ses investissements stratégiques – 225 millions d’euros – vers les États-Unis pour profiter des retombées du gaz de schiste. Sans oublier l’industrie chimique, comme Solvay, et sa filiale française Rhodia, qui dépendent de l’achat d’hydrocarbures pour une partie de leur production. Ils figurent parmi les principaux défenseurs du gaz de schiste, dans lequel ils voient une promesse de réduction de leurs coûts.

    La fracturation hydraulique, source de profits pour Veolia et Suez

    Pas de fracturation de la roche sans de l’eau en abondance. Veolia et Suez environnement ont trouvé là le moyen de compenser leurs pertes de marché dans l’approvisionnement en eau potable, dont la gestion privée est de plus en plus contestée. Les deux géants de l’eau considèrent la fracturation hydraulique comme une source de profit prometteuse. Elles ont réalisé des investissements importants dans les zones d’exploitation des gaz de schiste aux États-Unis (Pennsylvanie, Texas et Ohio), et financé les lobbies du secteur [6].

    Grâce aux gaz de schiste, elles gagnent sur deux tableaux : la vente d’eau en gros aux entreprises réalisant les forages – 15 000 m3 d’eau sont nécessaires, en moyenne, pour une opération de fracturation – et le traitement des eaux contaminées issues de la fracturation. Cette utilisation massive des ressources en eau provoque tensions et conflits avec les agriculteurs, notamment aux Etats-Unis ? Qu’importe. Jean-Michel Herrewyn, directeur général de Veolia Eau, évoque les « très beaux projets » de son entreprise dans « les mines, le pétrole ou les exploitations de schistes bitumineux, tous énormes consommateurs d’eau ».

    La plupart de ces groupes français, ou de leurs filiales, sont membre des puissants groupes de pression états-uniens, très actifs pour promouvoir les gaz de schiste et limiter au maximum toute régulation contraignante : de l’ « American Petroleum Institute » à l’ « American Gas Association », en passant par la « Marcellus Shale Coalition », qui regroupe les firmes ayant des intérêts dans les gisements de gaz de schiste de Pennsylvanie. Cette coalition, dont Veolia, Vallourec, Lafarge et Schlumberger sont membres, milite pour étouffer toute critique et combattre toute velléité de régulations de l’impact environnemental de l’exploitation des gaz de schiste dans la région, ainsi que pour réduire leur contribution fiscale aux administrations des territoires où ils opèrent [7].

    Une coalition anti-transition énergétique ?

    Ce modèle d’influence se retrouve dans tous les pays dont les sous-sols recèlent des gisements potentiels de gaz de schiste, de la Pologne à l’Argentine. Et semble désormais se propager dans toute l’Europe, et gagner la France.

    Cet engouement et ces investissements font-il sens, alors que les gaz de schiste pourraient connaître leur pic de production – le moment où la production commence à décroître, faute de ressources – aux alentours de 2017 ? Les gaz de schiste permettront de maintenir artificiellement des systèmes industriels périmés, car basés sur l’usage intensif d’énergies fossiles à un coût relativement bas. Et ensuite ?

    Face à cette offensive d’ampleur, « une petite poignée d’organisations de la société civile exprime ses inquiétudes, fait pression pour une interdiction de la fracturation ou, au minimum, pour un cadre réglementaire strict », décrit le CEO. Les partisans d’une transition énergétique vers moins d’énergies fossiles feront-ils le poids face à cette impressionnant cartel de multinationales ? La bataille s’annonce rude.

    Notes :

    [1Et animé par le Français Jean-Louis Beffa et l’Allemand Gherard Cromme, respectivement anciens patrons de Saint-Gobain et de ThyssenKrupp.

    [2Pour le consulter.

    [3Lire ici.

    [4 Source.

    [5Source : L’Expansion, décembre 2010.

    [6Lire ici, en anglais.

  • Vindicte gouvernementale contre la famille par Augustin Debacker

    Lu sur Politique Magazine :

    L’annonce, attendue et redoutée, est donc tombée : le gouvernement a décidé d’abaisser le montant du quotient familial pour les familles dites « aisées », ce qui représente en réalité une partie des classes moyennes, de 2000 euros par demi-part fiscale à 1500 euros.

      « La force des gouvernements est en raison inverse du poids des impôts. » Emile de Girardin

    1.3 million de foyers (soit près d’un ménage avec enfant sur 6) verront donc leur avantage fiscal une nouvelle fois raboté (il est déjà passé de 2300 à 2000 euros au 1°Janvier 2013), et leur imposition sur le revenu augmentée de 64 euros par mois.

    « Familles, je vous hais ! ». Visiblement, dans le cadre de la réduction des dépenses d’Etat, le gouvernement socialiste a décidé de poser cette apostrophe de Gide en axiome de réflexion. Ainsi, l’exécutif passe le rabot budgétaire sur l’ensemble de la politique familiale française, pourtant l’une des branches les plus saines de l’Etat Providence français : son déficit n’est en réalité du qu’au financement de 4 milliards d’une partie des retraites.

    En tirant à boulets rouges sur le « quotient familial », le gouvernement a certes préservé le sacro-saint principe d’universalité de l’allocation, mais il a néanmoins remis en cause le principe fondamental de toute politique familiale qui est : « A niveau de vie égal, taux d’imposition égal ». L’économiste Alfred Sauvy l’expliquait ainsi : « La progressivité du taux se justifie parce que le superflu peut, par définition même, être réduit dans une proportion plus forte que le nécessaire... Un célibataire qui gagne 150 000 F par an a un niveau de vie supérieur à un père de 4 enfants ayant le même revenu. Les imposer également serait frapper également la partie de plaisir du premier et la viande, voir le pain du second » [...]

    La suite sur Politique Magazine

    http://www.actionfrancaise.net

  • Crise de la dette : On a sacrifié la Grèce pour sauver l’euro

    par Giorgios Malouchos

    Selon le FMI, le plan de sauvetage de la Grèce a surtout permis à ses créditeurs de se décharger de leur responsabilité et se prémunir des risques de contagion. Les Grecs devraient se révolter et rediscuter des conditions du prêt, estime To Vima.

    C’était donc ça : le plan d’aide était faussé depuis le début. Un plan qui a conduit à des conséquences dévastatrices. Un plan qui était censé “sauver” la Grèce, mais c’est plus exactement de l’euro qu’il s’agissait, et cela, à travers la mise à mort de la Grèce ! Et qui dit ça ? Eh bien, un des trois membres de la Troïka (BCE, UE, FMI) : le Fonds monétaire international. Et il critique autant ses partenaires que lui-même, mais aussi le gouvernement grec. Tous ensemble se sont dirigés vers une catastrophe qui n’avait pas d’autre motif que de faire gagner du temps aux autres pays de la zone euro.

    Le document du FMI qui a été publié le 5 juin est une gifle pour la politique de “sauvetage’’, mais surtout pour l’“Europe” — c’est à dire l’Allemagne — et également pour le gouvernement grec de l’époque, mené par le socialiste George Papandréou, qui avait signé le premier mémorandum.

    Non seulement les créditeurs détruisent, mais ils donnent l’impression de vouloir utiliser la crise grecque pour protéger et, finalement, réorganiser la zone euro, au détriment de la Grèce.

    Une classe politique discréditée

    Les documents sont exaspérants : le FMI avoue le crime, mais n’admet pas ses responsabilités. Il révèle de la manière la plus officielle le motif sans expliquer comment cette tragédie que traverse le pays — due non pas à la dette mais au plan de sauvetage — pourrait être affrontée une fois que les erreurs ont été reconnues. C’est d’un cynisme débordant…

    Et naturellement, tout ceci expose irréparablement la classe politique grecque, qui soutenait le plan d’aide et qui le présentait comme le seul moyen de recours du pays. Et qui forçait vaille que vaille la Grèce à se plier à cette recette de mort avec pour alibi son sauvetage. Un sauvetage qui, comme l’a avoué le FMI, s’est révélé une catastrophe.

    La classe politique ne s’est pas battue pour les intérêts du pays, mais au contraire elle a préféré la voie facile et ne s’est souciée que du maintien de son pouvoir. Elle était prête a renoncer au peu de souveraineté du pays pour céder à un pitoyable chantage.

    Si le gouvernement grec avait un minimum de respect tant pour le mot “grec” que le mot “gouvernement”, il ne devrait pas fermer les yeux sur la récente révélation du FMI.

    Et maintenant ?

    Il devrait cette fois ci répondre à cette question : est-il possible que l’un des trois membres du directoire international qui exerce le contrôle économique sur le pays continue à suivre sa route sans que le gouvernement grec ne réagisse ? C’est peut-être pour cette raison que ce rapport a été réalisé et publié : pour donner à Athènes la force de remettre en question le cette route — ou peut-être pas. En tout cas, l’idée qu’ils se soient “rendus compte tout à coup de leur erreur” est naïve.

    La Grèce devrait enfin faire quelque chose. Qu’est ce qu’elle attend ? Et si ce n’est pas maintenant, quand ? Et tous ceux qui disaient que cette solution était un “sauvetage”, ou que la Grèce est elle-même responsable de son malheur et que les grecs devraient endurer tout cela, devraient revoir leur opinion.

    Les créditeurs eux-mêmes ont fait auto-critique. Eh bien, que leurs partisans fassent de même…Et voyons, enfin, tous ensemble, comment peut-on exploiter cette terrible hypothèse pour mettre un frein à la catastrophe qu’on a nommé sauvetage. Même si il est beaucoup trop tard : parce que maintenant, la Grèce a perdu toutes ses armes. Par sa propre faute.

    Presseurop.eu  http://fortune.fdesouche.com

  • La France ruinée par l'immigration, par Éric Muth

    Le dernier ouvrage de Gérard Pince « Les Français ruinés par l'Immigration », paru aux Éditions Godefroy de Bouillon, fera date. Le titre « évoque le spectre de la ruine, c'est le mot juste », précise son auteur.
    Gérard Pince
    Ce document explosif taille en pièces les arguments des " Élites " qui prétendent qu'elle nous enrichit.  Fondé sur les chiffres de la comptabilité nationale de 2011, il démontre au contraire que la crise de la dette publique est celle de l'immigration en provenance des pays tiers, extérieurs à l'Union Européennes à 27.
    L'immigration ne nous avantage pas, il démontre au contraire d'une manière irréfutable qu'elle entraîne la faillite de nos finances publiques et pénalise lourdement le niveau de  vie de votre ménage. : " je ne vous cite pas les chiffres qui illustrent l'ampleur du désastre. Il est préférable de se plonger dans l'ouvrage pour comprendre l'engrenage qui nous broie".
     
    Comment interrompre cette hémorragie ?
    Au terme de cette lecture, on découvre que les efforts d'austérité imposés aux Français proviennent du refus de réguler l'immigration extracommunautaire. « Des solutions existent et j'en évalue l'impact, mais qui aura le courage de les appliquer ? », affirme Gérard Pince, et de conclure : « Au prix d'un long travail, j'ai ainsi édifié un barrage contre le mensonge. Je m'attends à un silence des médias. »
    Ce qui ne sera pas le cas ici.

  • La conscience sociale de Pierre Mauroy

     Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

    "Pierre Mauroy, qui vient de mourir à l’âge de 84 ans, aura été, sur le plan national, le Premier ministre de la « rupture avec le capitalisme », mettant en œuvre le « programme commun de la gauche » avec des ministres communistes, sous la présidence de François Mitterrand.

    Il fut donc le chef du gouvernement responsable d’une politique de destruction de l’économie française, en 1981-82, qui conduisait le pays très rapidement à la faillite. Sous la pression internationale et notamment européenne, et aussi des électeurs qui aux municipales avaient (dès 1983) rejeté la gauche, il changea de politique in extremis, avec Delors aux finances. Mais si la catastrophe fut évitée, le chômage continuait de grimper, l’inflation aussi, et l’attaque contre les libertés scolaires, vigoureusement repoussée par les Français, sonna le glas du gouvernement Mauroy.

    Il faut se souvenir au moins de cela, qui est un strict minimum, pour goûter toute la saveur surréaliste du communiqué par lequel Steeve Briois, au nom du Front national, fait le panégyrique du grand homme. (Quant à Marine Le Pen, elle envoie ses condoléances à la famille, sans autre commentaire…)

    Le communiqué de Steeve Briois (texte intégral)

    "Suite à l'annonce ce matin du décès de Pierre Mauroy, Steeve Briois, Secrétaire Général du Front National, Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais et Conseiller municipal d'Hénin-Beaumont, tient à rendre hommage, au nom du Front National, à un acteur politique majeur de la Vème République.

    "
Il a fait partie de ces authentiques hommes de gauche dont la conscience sociale n'a jamais été feinte. On ne peut que saluer aujourd'hui un engagement réel et sincère pour la défense des travailleurs français. Homme des 39 heures, de la retraite à 60 ans, des nationalisations dans des secteurs stratégiques tels que l'énergie et le secteur bancaire, Pierre Mauroy n'était pas soumis à l'ultralibéralisme et à la financiarisation à outrance. Il avait par ailleurs une profonde et salutaire estime de la notion d'Etat.

    "
Si les désaccords politiques étaient évidents et nombreux tant au niveau national que local, notamment sur l'Europe et l'immigration, il convient de saluer l’opiniâtreté et le courage de l'ancien Premier ministre, député, sénateur, Président du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais et président de la Communauté urbaine de Lille Métropole."

    En février 2011, Pierre Mauroy avait été condamné pour "abus de confiance" dans une affaire d'emploi fictif à la communauté urbaine de Lille en 1992.

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/